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3.juillet.20153.7.2015 // Les Crises

La Grèce au bord du précipice, par Paul Krugman

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Cela fait déjà quelques temps qu’il apparaît évident que la création de l’euro fut une terrible erreur. L’Europe n’a jamais eu les conditions requises pour la mise en place avec succès d’une monnaie unique – notamment le genre d’union bancaire et fiscale qui, par exemple, fait en sorte que lorsqu’une bulle immobilière éclate en Floride, Washington protège automatiquement ses concitoyens les plus âgés contre toute menace envers leur protection de santé ou leurs économies bancaires.

Par contre, quitter une union monétaire est une tâche bien plus ardue et plus effrayante que la décision de ne jamais la rejoindre et jusqu’à aujourd’hui, même les économies les plus troublées du Vieux Contient se sont éloignées encore et encore de ce précipice. Les gouvernements se sont soumis, encore et encore, aux exigences des créditeurs pour une austérité toujours plus sévère, alors que la Banque Centrale Européenne a réussi à contenir la panique des marchés. Mais la situation en Grèce a atteint aujourd’hui ce qui semble être un point de non-retour. Les banques sont fermées momentanément et le gouvernement a imposé des contrôles sur les capitaux – des limites sur les sorties de capitaux du pays. Il semble très probable que le gouvernement devra bientôt payer des pensions de retraites et des salaires en mandats, créant ainsi une monnaie parallèle. Et la semaine prochaine il y aura un référendum dans le pays pour savoir s’il faut accepter les exigences de la « troïka » – c’est-à-dire les institutions qui représentent les intérêts des créditeurs – pour encore plus d’austérité.

La Grèce devrait voter non et le gouvernement grec devrait être prêt, si nécessaire, à quitter l’euro.
Afin de comprendre pourquoi je dis ça, il vous faut vous rendre compte que la plupart – pas toutes mais la majorité – des choses que vous avez entendues à propos d’une Grèce dépensière et irresponsable sont fausses. Oui, le gouvernement grec dépensait plus que ce qu’il pouvait se permettre à la fin des années 2000.

Mais il a depuis sabré dans les dépenses de manière répétée et relevé les impôts. Le nombre de fonctionnaires de l’état a chuté de plus de 25 pourcent et les pensions de retraite (qui étaient, en effet, trop généreuses) ont été réduites de manière drastique. Si l’on ajoute à cela toutes les mesures d’austérité, cela est plus que suffisant pour combler les déficits d’origine et les transformer en excédent important.

Pourquoi cela ne s’est-il donc pas produit ? Parce que l’économie grecque s’est effondrée, en grande partie à cause de ces mesures d’austérité, entraînant les revenus dans sa chute.

Et cet effondrement est lui-même largement lié à l’euro, qui a piégé la Grèce dans une camisole de force économique. Les cas d’austérité qui fonctionnent, dans lesquels les pays maîtrisent leurs déficits sans entraîner une dépression, impliquent typiquement des dévaluations importantes de leurs monnaies, ce qui rend leurs exportations plus compétitives. C’est par exemple ce qui s’est passé pour le Canada dans les années 1990 et de manière tout aussi importante, ce qui s’est passé plus récemment en Islande. Mais sans sa propre monnaie, la Grèce n’avait pas cette option.
Est-ce que je viens juste de défendre le « Grexit » – la sortie de la Grèce de l’euro ? Pas forcément. Le problème avec le Grexit a toujours été le risque d’un chaos financier, d’un système bancaire perturbé par des retraits massifs et d’entreprises handicapées à la fois par des problèmes bancaires et par une certaine incertitude quant au statut légal de leurs dettes. Voilà pourquoi les gouvernements successifs en Grèce ont répondu favorablement aux exigences d’austérité et pourquoi même Syriza, la coalition de gauche au pouvoir, était prête à accepter l’austérité qui a déjà été imposée. Dans les faits, tout ce que Syriza demandait, c’était l’arrêt de davantage d’austérité.

Mais la troïka refuse catégoriquement. C’est facile de se perdre dans les détails, mais le point essentiel aujourd’hui c’est que l’on a présenté à la Grèce une offre à prendre ou à laisser, une offre qui est impossible à différencier des mesures en place depuis ces cinq dernières années.

Voilà une offre, et c’était certainement prévu ainsi, qu’Alexis Tsipras, le premier ministre grec, ne peut accepter parce que cela détruirait sa raison d’être politique. Le but est donc de le faire démissionner, ce qui va probablement se produire si les électeurs grecs ont suffisamment peur de la confrontation avec la troïka pour voter oui la semaine prochaine.

Mais ils ne devraient pas, et ce pour trois raisons. La première, c’est que nous savons qu’une austérité toujours plus dure est une impasse : après cinq ans ainsi, la Grèce va plus mal que jamais. La deuxième, c’est qu’une grande partie, et peut-être la partie la plus importante du chaos qui serait engendré par le Grexit s’est déjà produite. Avec la fermeture des banques et le fait que l’on impose des contrôles sur les capitaux, on ne peut pas faire beaucoup plus de dommages.

Enfin, céder à l’ultimatum de la troïka serait l’abandon ultime de toute idée d’une soi-disant indépendance de la Grèce. Ne vous laissez pas prendre par des affirmations selon lesquelles les responsables de la troïka ne sont que des technocrates expliquant aux grecs ignorants ce qui doit être fait. Ces soi-disant technocrates sont en fait des fantaisistes qui ont ignoré sciemment tout ce que nous connaissons de la macro économie et qui se sont trompés à toutes les étapes. Il ne s’agit pas d’analyse mais de pouvoir – le pouvoir des créditeurs de mettre à genoux l’économie grecque, qui perdurera tant qu’une sortie de l’euro est envisagée comme impensable.

Il est donc temps de mettre un terme à cette « impensabilité« . Sinon la Grèce se retrouvera face à une austérité sans fin, et une dépression infinie.

Source : Paul Krugman, pour la RTBF, le 30 juin 2015.

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DUGUESCLIN // 03.07.2015 à 05h10

Il fut un temps où il fallait une armée puissante pour conquérir le continent européen.
Maintenant la conquête se fait par des monnaies papiers au service de la haute finance apatride impitoyable qui soumet les peuples pour installer son empire sur toute la planète.
L’Euro est une imposture qui soutien une fausse monnaie venue d’Amérique, où quelques impérialistes ont utilisé la liberté, la démocratie, les droits de l’homme, la culture, la civilisation à leur profit, en se présentant comme en étant les plus fervents défenseurs pour les dévoyer, les manipuler, les transformer les utiliser et asseoir leur pouvoir sur les peuples.
Ils ont inventé « le progrès » qui permet de broyer les cultures, les équilibres naturels, les racines spirituelles, les arts, bref la civilisation, pour la remplacer par une fausse civilisation grâce à une fausse monnaie qui aliène, détruit, soumet, tout ce qui peut apparaître comme un obstacle.
La Grèce n’a plus le droit d’être autrement que soumise. Ce qui est le cas de toute l’Europe.
La Grèce va peut-être rejoindre le camp de la résistance, celui de la vraie Europe, de l’Europe profonde qui peut se réveiller chez nous ce que craignent nos ennemis. Nous sommes en guerre.

60 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 03.07.2015 à 05h10

    Il fut un temps où il fallait une armée puissante pour conquérir le continent européen.
    Maintenant la conquête se fait par des monnaies papiers au service de la haute finance apatride impitoyable qui soumet les peuples pour installer son empire sur toute la planète.
    L’Euro est une imposture qui soutien une fausse monnaie venue d’Amérique, où quelques impérialistes ont utilisé la liberté, la démocratie, les droits de l’homme, la culture, la civilisation à leur profit, en se présentant comme en étant les plus fervents défenseurs pour les dévoyer, les manipuler, les transformer les utiliser et asseoir leur pouvoir sur les peuples.
    Ils ont inventé « le progrès » qui permet de broyer les cultures, les équilibres naturels, les racines spirituelles, les arts, bref la civilisation, pour la remplacer par une fausse civilisation grâce à une fausse monnaie qui aliène, détruit, soumet, tout ce qui peut apparaître comme un obstacle.
    La Grèce n’a plus le droit d’être autrement que soumise. Ce qui est le cas de toute l’Europe.
    La Grèce va peut-être rejoindre le camp de la résistance, celui de la vraie Europe, de l’Europe profonde qui peut se réveiller chez nous ce que craignent nos ennemis. Nous sommes en guerre.

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    • Julian // 03.07.2015 à 07h28

      On ne peut qu’adhérer à votre analyse.
      Mais quant au « réveil » de nos peuples, singulièrement du peuple français, je vous trouve, très, trop optimiste hélas.

      Les « résistances » , les contestations sont généralement l’œuvre de minorités.

      Il en existe dans notre pays. Elles sont politiquement fragmentées, impuissantes même à concevoir une action concertée.

      Elles ne disposent évidemment pas des moyens puissants de propagande de masse.
      Leur seule arme, internet.
      Malgré le succès du blog les Crises et de quelques autres, on en voit les limites.

      Comme l’annonçait Philippe Séguin dans son discours de mai 1992 sur l’irrecevabilité du Traité de Maastricht, son adoption et donc l’adoption de l’euro, nous a conduit dans une impasse démocratique.
      Il n »‘est pas de victoire électorale envisageable contre les marchés, contre les créanciers.

      Nous ne sortirons de la nasse qu’à l’occasion d’une crise systémique. Hélas.

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      • DUGUESCLIN // 03.07.2015 à 09h11

        Qui aurait pu penser que la Russie retrouverait son ame apres le totalitarisme sovietique? Pourquoi pas nous?

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      • Bordron Georges // 03.07.2015 à 09h36

        Julian a beaucoup de raisons de douter du «reveil et de la résistance de nos peuples, singulièrement du peuple français».
        Rappelez vous ce que disait, en 1958, Albert Camus de la méchanceté française:
        ‘‘Depuis vingt ans, particulièrement, on déteste à ce point, chez nous, l’adversaire politique qu’on finit par tout lui préférer, et jusqu’à la dictature étrangère. Les français ne se lassent pas apparemment de ces jeux mortels. Ils sont bien ce peuple singulier qui selon Custine, se peindrait en laid plutôt que de se laisser oublier. Mais si leur pays disparaissait, il serait oublié, de quelque façon qu’on l’ai maquillé et, dans une nation asservie, nous n’aurions même plus la liberté de nous insulter.’’
        Les «contestations sont l’œuvre de minorités» du fait des divisions, parce que chacun, y compris sur ce site, cultive ces divisions, conteste absolument l’orientation du voisin qui agit et pense la même chose sur beaucoup de points mais pas sur d’autres et le considère aussitôt comme un adversaire pour ne pas dire un ennemi.

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        • bardamus // 03.07.2015 à 18h46

          Merci pour ce passage de Camus que j’aime beaucoup.

          « Les «contestations sont l’œuvre de minorités» du fait des divisions, parce que chacun, y compris sur ce site, cultive ces divisions »

          Je pense que ce n’est pas faux malheureusement.

          Politiquement déjà je ne vois qu’un parti pour nous sortir de ce fléau des peuples que l’on appelle l’UE.
          Pourtant je n’ai pas l’impression qu’il fait l’unanimité ici ?
          Et pourquoi ?
          Puisque son seul programme n’est que de nous réunir face à cet ennemi dont la culpabilité et surtout la criminalité n’est plus à démontrer ?

          Le CNR et les jours heureux …peut être ?

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      • 21 janvier 1793 // 03.07.2015 à 09h51

        Remarque générale sur les résistances « minoritaires » (je travaille sur la Résistance au sein d’une association, mais vous pouvez trouver ceci dans des ouvrages comme celui de Jackson « La France sous l’Occupation »)
        certes, les Résistants actifs sont minoritaires. Mais ils ne peuvent exister et réussir qu’avec l’appui de la population, qu’ils doivent donc préalablement convaincre (Mao, spécialiste de la guérilla, écrivait que « la guérilla doit être dans la population comme un poisson dans l’eau » _ et on peut faire de la guérilla intellectuelle_). Face à eux, ils ont aussi une minorité, mais qui dispose de l’appareil d’Etat : impôts (financement, ravitaillement), police (renseignement) et armée (force), plus les médias (légitimité donc collaboration active de la population). C’est toujours la majorité qui gagne : soit elle soutient le mouvement, soit elle ne bouge pas (donc elle défend le statu quo).

        La Résistance doit donc développer ses propres ressources (en miroir), convaincre autour d’elle du problème ET des moyens de les résoudre, etc. Je passe sur l’évolution de la guerre qui a aussi eu pour effet de renforcer les rangs de la Résistance.

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      • Jacqueline 63 // 03.07.2015 à 11h17

        Ne désespérons pas !! Il y a en France des manifestations de soutien au peuple grec ( hier 2 juillet par exemple ) ! Il y a des pétitions européennes qui circulent et qui se signent ! Mais de tout cela la propagande officielle fait fi !! pas une allusion dans les médias ou si peu !!!
        C’est vrai que la jeunesse de France a un peu perdu cette solidarité politique qui était notre en France autrefois !! Et ça par contre c’est dommage !

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      • Theodorum // 03.07.2015 à 16h16

        Je ne suis pas d’accord avec Paul Krugman . Remplacer toutes les cotisations sociales par la TVA est supérieur à une dévaluation car en cas de dévaluation me les prix d’achat hors TVA augmentent et les entreprises qui exportent sont handicapées. En remplaçant les charges par la TVA les produits importés deviennent moins compétitifs sur le marché intérieur, les produits locaux n’augmentent pas et doivent même baisser car l’assise des charges est plus large du fait de la participation des produits importés et de celle aussi de la robotisation.
        A l’export c’est tout bénéfice, supérieur à une dévaluation, pour la compétitivité des produits locaux car désormais hors charges.
        Du fait de l’indexation des masses salariales à hauteur de 50 % sur la valeur ajoutée, 2ème mesure que je préconise, exporter en profitant d’une compétitivité excessive permettrait à l’ État d’en bénéficier par dépassement de la valeur ajoutée permise .
        Le but principal de cette indexation est de favoriser l’embauche et les augmentations de salaires, les charges ne bougeant pas à valeur ajoutée constante et surtout de favoriser emplois et salaires, non les prix. Les entreprises préféreraient même diminuer la durée du travail que de licencier ce qui serait diminuer leur possibilité de bénéfices, 50 % seulement étant contrôlés.
        Il ne serait plus intéressant de remplacer les hommes par des robots, ceux-ci cotisant pour les
        retraites, la santé et le chômage, même les robots étrangers.
        Jacques Duboin ex-HEC, ex-banquier, ex-industriel et ex-secrétaire d’ État au Trésor, annonçait déjà « la misère dans l’abondance » ou société de consommation le 7 juin 1936. Il annonçait la faillite de l’orthodoxie ! La guerre a créé une pause, les soit-disant 30 glorieuses.
        Le 7 Juin 2015 Alain Minc nous donnait en exemple les pays nordiques qui avaient plus de robots que nous, en vertu de la politique de l’offre, comme si c’était un problème de production !
        Francis Mer, PDG d’ Usinor en 1999 déclarait à Ouest-France le 29 Avril : »La machine à produire de la richesse est en train de s’emballer positivement.Elle pose, par contre, la question de savoir comment répartir cette richesse. »
        Il est temps de mettre le hola à cette course stupide à la compétitivité, au détriment de l’emploi : les mesures que j’ai imaginées et perfectionnées y pourvoient. Il y en a 2 autres, moins capitales.
        Désolé Mr Krugman, l’ orthodoxie est morte !

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        • Lysbethe Levy // 03.07.2015 à 16h24

          Ah comprenez le quand même, il va être au chômage avec ces innombrables collègues qu’ils soient américains ou européens, asiatiques, bien sur avec une retraite chapeau. Mais là s’arrêterait la fumisterie de la science dite « économique »….Paul Krugman fait peut-être illusion pour certains mais se rappeler la définition de l’économiste vu par un autre économiste :

          « Un grand économiste, c’est quelqu’un qui saura très bien expliquer demain pourquoi ce qu’il a prévu hier ne s’est pas produit aujourd’hui. » Il parait que c’est de Jacques Attali …

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          • Theodorum // 04.07.2015 à 11h43

            Jacques Attali, parlons-en ! Les 300 mesures qu’il avait prévues était le signe que rien d’important ne serait changé, car forcément cosmétiques.
            3 mesures et demie suffisent et on change de société, ce qui serait très sensé. Le communisme ou dictature du prolétariat prenait les consommateurs pour des cons – ce que font tous les rois, comme Hollande.
            Le système capitaliste fait l’inverse, c’est le  » producteur » qui est marginalisé. La solution c’est 50/50 ! En indexant la masse salariale sur la valeur ajoutée avec une retenue maximum par emploi les salaires et l’emploi deviennent vitaux aux yeux de l’entreprise, le consommateur arbitrant.
            Il faut en finir avec le beurre et l’argent du beurre: la commission européenne m’a répondu que la charge sur le travail pouvait être transférée sur la consommation, l’environnement et l’immobilier.
            Si nos différents Prix Nobel n’ont pas trouvé la solution, ni les technocrates genre Attali, c’est en vertu du principe d’ Archimède  » Donnez-moi un point d’appui ,et je soulèverai le Monde ! ».
            Ce point d’appui, cette épée de Damoclès c’est la Concurrence !
            On pourrait dire, et je le pense, je n’ai pas raté mes études, ce sont elles qui m’ont raté !
            Depuis une Prix Nobel, Robert Solow, Olivier Blanchard économiste en chef du FMI, Edmond Malinvaud, professeur au Collège de France, etc..ont repris le 31 Mars 1994 dans un rapport au Sénat mon idée de fixe par emploi forfaitaire et non hiérarchisé, que j’ai depuis remplacé par une TVA de 20 % reprenant les rentes de situation d’origine diverse, taxe incluse dans les 50%.
            De même j’ai amené le Pr Bauchet, économiste et Président de Paris I Sorbonne à changer complètement d’avis sur la mondialisation , rejoignant le point de vue de Maurice Allais, notre meilleur Prix Nobel à mes yeux !

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        • Theodorum // 03.07.2015 à 21h56

          Mais, à part ça, vous avez raison, les Grecs doivent dire non au référendum. Mais Tsipras devrait comprendre que la TVA peut être très juste par le moyen d’une redistribution partielle forfaitaire et générale d’une partie de son produit, à l’image de la taxe carbone envisagée en France il y a quelques années.
          Car en enlevant son coté injuste on met les gros à découvert et on protège les petits. Tout le monde paie le même taux et reçoit la même quote-part, l’incidence varie constamment, sans rupture par effet de seuil, l’incidence variant avec le niveau de la consommation et est d’autant plus faible que les revenus, donc la consommation, le sont.

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    • Vallois // 03.07.2015 à 09h49

      Oui quand quelqu’un vous parle de Liberté il faut toujours se méfier d’une tentative de manipulation. Il faut que l’être se sente libre pour être manipuler même si au final il resserre les chaînes qui l’entravent.

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    • Charlie Bermude // 03.07.2015 à 10h06

      La haute finance c’est la continuation d’une armée puissante par d’autres moyens . Voir l’obésité de l’europe par son extension à l’est accompagnée de bases de l’otan .
      J’ai une réticence en faveur de ce prix ‘Nobel’ hyper kéneysien qu’est Krugman , parce qu’il sait parfaitement que de méme que la finance précede le militaire , elle précéde sur le plan intérieur la centralisation/concentration , il en a fournit un modéle remarquable .

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      • Charlie Bermude // 03.07.2015 à 10h42

        J’ajoute qu’il existe un contre sens formidable sur le continent sur le sens de la politique monétaire Anglo-Saxonne et ce dés les origines avec la livre Sterling . Ce qui l’illustre parfaitement c’est l’attitude de Mollien ( tuteur de la banque de France ) et ses démelés avec Napoléon . Pour Mollien qui avait fort bien étudié le fonctionnement de la banque d’Angleterre ( mais en période de paix ) , la force de la £ résidait au soutien du privé et non de l’état . Le contraire s’est révélé à l’occasion des guerres Napoléonnienes où la city s’est mise à faire exactement l’inverse , jusqu’à provoquer la crise Ricardienne de 1817 (?) et la polémique monétaire du 19e , currenty or banking ? .
        En d’autres termes plus actuels , si la fed remonttent ses tx elle sait trés bien qu’elle risque le grand krach des marchés , ce ne sera que par impératif politique : financer l’état US .

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    • Alain Cavaillé // 03.07.2015 à 10h32

      DU GUESCLIN a profondément raison. J’ai voté contre l’entrée dans l’euro, et contre l’Europe « politique » également. Le « rêve » était de parvenir à une illusoire fédération. Mais cette idée, ce concept, ne peuvent s’adapter aux pays de l’Europe. Nos cultures, notre Histoire, nos particularismes sont trop anciens pour être réunis en une seule philosophie politique et sociale, même s’il est vrai qu’il existe des tas de choses en commun, mais qui sont justement issues d’une Histoire longue bien ancrée dans les peuples. Tout simple prof d’Histoire, de géographie, de littérature sait cela.
      Il y a trop de faibles d’esprit sur ce continent qui s’avèrent incapables de penser par eux-mêmes.
      Ils ont voté OUI à tout sans évaluer les risques. Et ces risques, nous sommes en plein dedans, alors-même que tous les dirigeants font profil bas car ils sont achetés. TOUS. On le voit bien avec l’Euro, certes, mais plus grave encore avec la mainmise sur les souverainetés nationales, les diktats permanents qui vont à l’encontre de nos intérêts. On le voit encore plus avec une politique étrangère qui se joue un petit bonheur totalement incompétente et débile ( voir la Russie ).
      On le voit avec l’immigration qui est en train de nous asphyxier…
      Dans tous les cas de figure, l’Europe est vouée à la destruction. C’est son Waterloo

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      • Guadet // 03.07.2015 à 15h36

        Il est vrai que l’idée d’une fédération européenne ou de toute sorte de gouvernement européen intégré est une erreur. Mais ce n’est pas à cause de différences de culture. Il existe bel et bien une civilisation européenne, et peut-être plus unie et cohérente que celles des sous continents indien et chinois. Le problème est que l’Europe s’est construite contre sa propre culture, imposant capitalisme libéral et sous-culture anglo-saxone. Et elle s’est construite contre les peuples dès l’origine, puisque l’idée fondatrice était de créer une solidarité économique pour contrecarrer les réflexes supposés xénophobes des nations.

        L’Euro, l’austérité et la mise au pas de la Grèce ne sont que la continuation de l’idée première qui ne pouvait mener qu’à la fin de la démocratie et à la dictature des banques. L’article de Die Welt mentionné il y a quelque temps sur ce site montre bien que le modèle suivi est celui des empires centraux avant 1914 : créer des structures larges et fortes qui écrasent tout particularisme, toute différence, toute velléité de choisir une voie indépendante. C’est l’idée issue du Congrès de Vienne que l’ordre et la paix doivent venir d’une restriction des libertés sous la domination d’une technocratie éclairée, contre l’idée défendue par la France (à ses grands moments) d’une paix par la fraternité entre nations libres et démocratiques.

        Nous nous retrouvons dans la situation de 1914, quand les empires centraux affirmait que la présence de nations indépendantes dans les Balkans était un danger pour l’ordre et pour la paix. La France avait alors eu le courage de prendre la défense de la liberté des peuples et de la démocratie. Le gouvernement français actuel ressemble malheureusement à celui de la Restauration, voyant dans le peuple un ennemi. Voyez l’emploi du vocabulaire aujourd’hui : démocratie = démagogie, volonté du peuple = populisme, bonne gouvernance = technocratie aveugle, volonté d’indépendance = agression, …

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  • vernoux // 03.07.2015 à 07h15

    impérialisme stade suprême du capitalisme .Que ce sois en grece en europe au moyen orient c’ est la même chose dans différente phases.

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  • purefrancophone // 03.07.2015 à 07h15

    Débat intéressant hier soir sur la chaine parlementaire concernant la Grèce avec
    Jacques SAPIR , Nicolas DUPONT-AIGNAN , Marielle de SARNEZ et Bernard GUETTA
    http://www.lcp.fr/emissions/ca-vous-regarde-le-debat/vod/172079-grece-l-europe-minee-par-le-doute

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    • chris // 03.07.2015 à 08h18

      Merci pour ce lien, Guetta et Sarnez n’ont pas le niveau du tout face a NDP et Sapir.

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      • bardamus // 03.07.2015 à 08h54

        Oui très juste,

        C’est un moment où l’on découvre qui sont les gens bien (les héros) et qui sont les chiens de la pire espèce (les traîtres).

        Qu’on se le dise et se le répète : dans cette tragique histoire de l’UE/€, des gens souffrent, des gens meurent !

        La Grèce est retournée à l’âge de pierre (Philippe Béchade)

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      • Slavyanka // 04.07.2015 à 01h01

        En plus de ne pas avoir de niveau, d’être bête et arrogant, ce Guetta paraît bourré. 😉
        Jacques Sapir est posé, clair et pertinent comme toujours, il est très très fort !

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    • Scorpionbleu // 03.07.2015 à 09h12

      Très intéressant débat en effet qui met en lumière le non travail, les idées toutes faites, de Guetta qui pourtant fait du bruit..Mme Sarnez est députée !

      On peut être d’accord ou non avec les conclusions de Sapir et Dupont Aignan, mais leur analyses fines qui les conduit à être souvent seuls devant l’adversité, leur courage politique depuis des années
      nous éclairent de façon remarquable. Merci à eux.

        +14

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    • xav17 // 03.07.2015 à 09h40

      En effet Guetta est hallucinant de morgue et de mépris vis à vis de Sapir, et d’une bêtise profonde. Faut dire qu’il n’aime pas beaucoup les référendums : 2005 lui est resté en travers de la gorge !

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      • Vallois // 03.07.2015 à 09h54

        Il a commis un livre, d’habitude j’aime comprendre mes ennemis pour retourner leurs arguments contre eux-mêmes. J’ai pas pu lire. Pas pour eux – quoique le processus de guérison peut être très long – mais pour expliquer à ceux qui pourrait être séduit par la trivialité de leurs pensée.

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    • Léa // 03.07.2015 à 10h42

      Sapir commet une erreur : la balance des imports exports de la Grèce est équilibrée, mais pas parce que les exportations ont augmenté, c’est parce qu’avec l’austérité les importations se sont cassé la figure.

      Je ne retrouve pas le lien , mais celui ci donne un graphique

      http://www.bruegel.org/nc/blog/detail/article/1195-balance-of-trade-adjustment-in-the-euro-area/

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    • Alae // 03.07.2015 à 20h42

      Merci pour le lien, purefrancophone. Guetta est dans le profil typique de l’eurolâtre  : affectation d’assurance, mains posées de façon conquérante sur la table, attitude oscillant entre la condescendance, l’indignation surjouée, la fausse connivence et la grandiloquence, tout y est. Une caricature.
      En face, un Sapir clair, net et posé… comme tous les gens qui ont raison et qui le savent.

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    • Grognard // 04.07.2015 à 01h24

      Bernard GUETTA fait son show et n’apporte rien.
      Marielle de SARNEZ sert toujours le même plat.
      Le réchauffé c’est bien lorsque c’est du boeuf carotte.

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  • passant // 03.07.2015 à 07h23

    ça me sidère toujours le point de vue des capitalistes convaincus !!
     »La deuxième, c’est qu’une grande partie, et peut-être la partie la plus importante du chaos qui serait engendré par le Grexit s’est déjà produite. Avec la fermeture des banques et le fait que l’on impose des contrôles sur les capitaux, on ne peut pas faire beaucoup plus de dommages. »
    Quand des gosses sont en sous nutrition à l’école depuis 5 ans, pas à cause du blocage des capitaux mais parce qu’on a appauvri les familles (en capital justement, ben oui les retraites étaient vraiment trop élevées !!). Que cette sous alimentation se gère par un partage solidaire du peu que les gens possèdent à côté. Que des gens ne peuvent plus se soigner, qu’ils crèvent dans la rue, ….

    Le plus gros dommage en cas de grexit c’est: le contrôle des capitaux !!??!….

    Pour moi le plus gros dommage c’est que des personnes qui paraissent quand même assez intelligente, ne puissent envisager un autre modèle économique, que celui assassin que l’on subit actuellement.
    la solution pour la grèce (et au moins une partie de la population sera obligé d’en passer par là qu’elle que soit la réponse au référendum, comme cela c’est vu en argentine), c’est un grexit du capitalisme !!

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  • Lysbethe Levy // 03.07.2015 à 07h29

    Il me semble que c’est la banque américaine qui a fait croire à une dette de la Grèce non ? Alors pourquoi le peuple grec doit il payer pour cette dette dite « indigne » ? C’est bien dit ici :

    https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2015/07/01/les-grecs-nont-pas-a-payer-une-dette-qui-nest-pas-la-leur-p-saurin/#comment-24049

    « La dette grecque est totalement insoutenable et en grande partie illégale, illégitime et odieuse »

    « De nombreux droits humains (droit à la santé, au logement, à l’éducation, à la Sécurité sociale, droit du travail etc.) sont foulés aux pieds au prétexte qu’il faut d’abord payer la dette, alors que les traités internationaux, la Constitution grecque et la réglementation de l’Union européenne et celle de ses États membres prévoient précisément le contraire »

    de la même façon que la dette française, qui donc l’a contractée ? Pas le peuple en tout cas quand on voit l’argent qui part dans les nombreuses affaires de nos hommes politiques de droite ou gauche, et que la Justice ne leur demande rien, leur responsabilité jamais établie !

    Ou si établie et bien « non lieu » ou « même pas grave » alors que le « péquin moyen » doit payer le moindre centime dû au titre de l’impôt, sinon des pénalités, le guette et voir « plus » si il ne s’acquitte pas de son écot. Combien d’ardoises de puissants effacés au « fait du Prince » et qui paie l’addition sinon le peuple ? .Combien de milliards envolés sans que les partis dits de « gauche » radicales » ne relèvent les faits ?

    L’impunité totale de nos politiciens véreux et peu vertueux doit cesser, alors que l’Etat et la Justice, le Fisc s’acharne contre un « bouffon » faisant tout pour le prendre « en défaut », les puissants, eux se lavent les mains.de leurs magouilles a millions d’E demandant aux plus humbles d’être des citoyens responsables et honnêtes. Il y a de quoi refaire une révolution a ce train là..

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  • Georges Clounaud // 03.07.2015 à 07h38

    « Ces soi-disant technocrates sont en fait des fantaisistes qui ont ignoré sciemment tout ce que nous connaissons de la macro économie et qui se sont trompés à toutes les étapes. »

    Une de ces erreurs manifestes fut l’article de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff, deux économistes d’Harvard qui en 2010 ont publié un court article, « growth in a time of debt ». Au regard de statistiques de la période 1946-2009, ces chercheurs ont pu affirmer que lorsque la dette dépasse 90 % du PIB, la croissance économique se détériore rapidement. Conclusion la priorité économique doit être la lutte contre le déficit des Etats et non la lutte contre la récession (et donc toute forme de politique de relance). Cet article fut la caution scientifique avancée par les conservateurs pour justifier les politiques de rigueur en Europe (Cameron et Schaüble en tête…).
    D’autres chercheurs qui ont par la suite travaillé sur cette étude ont remarqué que les cinq premiers pays dans l’ordre alphabétique de la source statistique avaient été oubliés rendant cette étude totalement caduque. Erreur de manipulation de fichier Excel… No comment.

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    • Georges Clounaud // 03.07.2015 à 07h42

      Cette information a été reprise dans le documentaire diffusé sur la RTS et que j’ai déjà cité il y deux jours : « Grèce, de la démocratie aux marchés ». Il est en streaming sur le site de la RTS mais il ne peut malheureusement pas être vu en France pour des raisons de droits. Je tiens d’ailleurs à souligner que les excellents reportages diffusés le dimanche sur la chaine publique suisse dans l’émission « Histoire vivante » sont souvent repris par Arte dès le mardi dans Théma mais pas cette fois-ci…
      Je vous donne néanmoins un lien de Slate relatant cette affaire qu’on a trop vite oublié (une de plus !) :

      http://www.slate.fr/lien/70939/etude-dette-austerite-erreur-excel

      et celui de l’article de Reinhart et Rogoff :

      http://www.nber.org/papers/w15639

        +2

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      • Georges Clounaud // 03.07.2015 à 08h06

        Je viens de citer slate dans mon précédent post. je vous prie de bien vouloir m’en excuser. je n’avais pas encore pris connaissance de l’ignoble papier de Colombani présenté ici, ce jour également …

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        • Scorpionbleu // 03.07.2015 à 09h14

          Colombani est ignoble depuis bien longtemps !

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  • Scorpionbleu // 03.07.2015 à 09h17

    Complètement d’accord avec Dugesclin !

    Mais ce qui se passe en Grèce ouvre les yeux de certains qui ne voulaient pas voir sur le jeu (si j’ose dire) de tous les acteurs européens.

    Une première étape…

      +4

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  • David D // 03.07.2015 à 10h07

    La montée d’Aube dorée c’est à la soumission à l’euro et à l’Europe, pas au fait de sortir de l’euro. Que la drachme rende la main-d’oeuvre grecque moins chère, où est le problème vital ?
    Malgré les deux guerres mondiales, tout se passe comme si la France et l’Allemagne, d’autres encore, n’avaient jamais cessé d’être les pays les puis puissants du monde à quelques intervalles près.
    C’est quoi ce fantasme que la Grèce a à perdre en sortant de l’euro ? Vous préférez la vente du Pirée et tutti quanti ?
    Les grecs sortent de l’euro et ont un boulot à fournir plus violent dans un premier temps puis ça repart c’est tout. Et si Syriza prend en charge cette sortie en étant au pouvoir, d’accord il y a toujours du risque à tout, mais en réalité chaque malheur qu’on envisage et annonce n’est qu’une pétition de principe pour s’empêcher d’agir.
    Ciao les gars, larguez les amarres ! C’est tout ce qu’il y a à dire, après il y a un pays avec des hommes et des femmes, et ses potentialités propres, on ne va pas dérober le sol grec sous les pieds de la population. Je ne comprends pas toutes ces peurs ridicules.
    Quand la Grèce était dans l’Europe, elle ne dirigeait pas les grandes entreprises européennes, et les pays d’Europe de l’est ont vocation à être maintenus en tant que travaillant dans la sous-traitance.
    Le but du jeu pour les pays économiquement les plus fragiles, c’est de recevoir de l’argent des autres pays européens, ça ne va pas plus loin et la création d’une Europe au-delà du chacun pour soi quand il y a un problème c’est de l’utopie. La Grèce ne peut rien espérer toucher ou si elle touche quelque chose c’est sous un conditionnement suicidaire, donc elle se barre, c’est tout simple, la subtilité ce n’est pas toujours intelligent, le cas de la sortie ou non de la Grèce en est la preuve.

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  • Derdesders // 03.07.2015 à 10h15

    Bonjour à tous,

    On entend ici ou là des personnes affirmer qu’une dette au-delà d’un certain pourcentage du PIB détériore l’équilibre économique du dit Pays, dans la mesure ou la dégradation de la note d’un Pays par les différentes agences de notation font augmenter les intérêts de la dette; Ne vaudrait -il pas mieux calculer des ‘Intérêts/PIB’ pour s’approcher de la réalité ?
    Dans le cas de la Grèce, cette charge représente combien de % [intérêts/PIB] en comparaison de Pays comme la France ou l’allemagne ?
    Merci par avance pour les éventuelles réponses …

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    • Kiwixar // 03.07.2015 à 22h41

      A mon avis, c’est un point très intéressant que vous soulevez et qui vaudrait d’être creusé.
      La charge de la dette (intérêts) par rapport aux dépenses de l’Etat (ou aux recettes fiscales) est peut-être plus significative du niveau de servage que le montant de la dette par rapport au PIB.

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  • peyo // 03.07.2015 à 10h18

    Le précipice est en vérité une illusion pour faire peur. Comme dans toute vie, lorsqu’il y a une crise grave, des décisions doivent être prises. Nous allons voir si le peuple grec est capable de résister aux infâmes financiers pilotés par les US et construire durement un avenir indépendant de ces voyous. Le monde ne se résume pas à l’euro voleur et au dollar dictateur de papier.

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  • charles // 03.07.2015 à 10h36

    MODERATION: désolé mais Boursorama qui cite les Echos qui citent l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours. C’est non.

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  • Gregoire // 03.07.2015 à 10h53

    Mais est ce la seule Grèce qui est au bord du précipice ou l’UE ? D’ailleurs pourquoi un tel affolement hystérique médiatico-politocard si c’est la seule Grèce qui est au bord du gouffre ? Et puis en Autriche aussi l’UE risque de connaître des soucis puisque plus de 260 000 autrichiens ont signé une pétition appelant à la sortie de l’Union Européenne. Podemos en Espagne. Bientôt un référendum en GB… Avalanche d’ armes américaines partout en europe…franchement est ce seule la Grèce qui est au bord du gouffre ?????

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  • margot // 03.07.2015 à 11h09

    Cet article est plus que pertinent. Ce qui n’est pas suffisamment répété pour le grand public c’est – que l’euro a été « taillé » pour le mark en échange d’autres avantages pour les gouvernements de l’UE de l’époque (dont en tête la France) – que concernant les prêts d’environ 400 milliards versés à la Grèce durant ces dix dernières années, ni la Troïlka, ni autres porte-paroles des pays de l’Eurogroupe, ni médias « eurobéats » ne mentionnent qu’il ne s’agit que de « crédits révolving » tout nouveau prêt ne servant qu’à rembourser le précédent prêteur et que donc seuls (France 2 l’a reconnu à une heure de grand écoute) 40 milliards ont servi au redressement de la Grèce – et que lorsque l’on ose expliquer qu’en Allemagne il y a des travailleurs et retraités beaucoup plus « pauvres » qu’en Grèce, et que dans le même temps cette Allemagne parfois assez arrogante est présentée par l’élite « hors sol » de l’UE comme le modèle à suivre, on se dit que tout ce beau monde a perdu tout sens commun et tout humanisme.

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  • Lysbethe Levy // 03.07.2015 à 11h35

    Et oui cela compte pour beaucoup dans l’histoire voici ce qui est dit sur l’affaire du gaz russe la turquie et le southstream :

    http://www.leblogfinance.com/2015/06/ukraine-suspension-dachats-de-gaz-a-la-russie-pression-cachee-sur-lalliance-grecerussie-pour-turkish-stream.html

    « La Commission européenne – décidément sur tous les fronts en cette veille de 1er juillet, l’Ukraine et la Grèce constituant des dossiers plus que sensibles – avait annoncé lundi que l’UE, la Russie et l’Ukraine devaient tenter mardi de finaliser un accord permettant d’assurer l’approvisionnement en gaz russe de l’Ukraine et de l’Europe pour l’hiver prochain.

    La commission avait ajouté que la réunion devait avoir lieu entre son vice-président chargé de l’Énergie, Maros Sefcovic, et les ministres russe et ukrainien compétents, Alexandre Novak et Volodymyr Demtchichine, en présence des dirigeants de Naftogaz et de Gazprom.

    Mais ce qu’omettent de préciser nombre de medias occidentaux …. c’est que cette date butoir de 30 juin donnée tant à la Russie qu’à la Grèce pourrait bien ne pas être qu’un simple hasard de calendrier ….

    En pleine bataille avec ses créanciers au sujet de l’épineux dossier de la dette grecque, le ministre grec de l’Energie, Panayiotis Lafazanis, et son homologue russe, Alexandre Novak, ont en effet signé à la mi-juin un accord pour la construction d’un gazoduc russe en Grèce. Un véritable camouflet pour Bruxelles qui voit tout ceci d’un très mauvais œil …

    Les ministres ont par ailleurs tenu à préciser que le coût total de la construction du gazoduc s’élevait à 2 milliards d’euros et qu’il sera doté d’une capacité de livraison de 47 milliards de mètres cubes de gaz pour ses clients européens.

    Le document, certes encore au stade du protocole d’entente, prévoit la création d’une coentreprise détenue à parts égales grecques et russes. Cette dernière sera chargée de la construction du gazoduc, laquelle s’étalera entre 2016 et 2019, selon Alexandre Novak.
    La coentreprise, baptisée South European Gas Pipeline, sera financée à 50% par la partie russe et à 50% par la partie grecque, laquelle a contracté à cet effet un prêt auprès de la banque russe Vnesheconombank, selon les propos mêmes de M. Lafazanis.

    Ce gazoduc »nous permet de continuer nos projets de construction d’infrastructures dans le cadre du gazoduc passant par la mer Noire, la Turquie, et la construction d’un hub en Turquie », s’est félicité pour sa part le ministre russe. » »

    On n’a pas sur ce que se sont dit Tsipira et Poutine …A moins que vous ayez d’autres infos ?

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  • Louis Sto // 03.07.2015 à 11h54

    Un des anciens patron du FMI (dont j’ai oublié le nom) a dit dans un interview qu’il travaillait avec une équipe sur une monnaie unique mondiale quand on voit ce qu’ils ont fait à Chypre et à la Grèce pour les liquidités, si ça arrive, ils pourront mettre un État à genou quand ils veulent, fini l’alternance, ce sera oligarques ou esclaves.

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    • Kiwixar // 03.07.2015 à 22h50

      Ils peuvent travailler dessus et s’extasier de leurs jolis powerpoints, mais je vois mal des pays comme la Chine ayant souffert du colonialisme blanc et étant juste sortis de 150 ans d’ « éclipse » avaler quoique ce soit de supra-national qui ne soit pas décidé à Pékin. Pareil pour la Russie : quel intérêt auraient-ils d’adhérer à une super-URSS alors qu’ils ont tous les atouts pour construire une nation prospère sur laquelle ils auront toute souveraineté?

      Une monnaie unique mondiale implique des transferts fiscaux des pays riches (Chine, Russie) vers les pays pauvres (EU/US si on prend en compte qu’ils ne survivent que par la dette), donc si, je comprends bien l’intérêt des ex-colonialistes blancs à la promouvoir, je vois mal l’intérêt de l’Asie de s’y soumettre. En plus, les Asiatiques, culturellement, c’est plutôt « chacun se gère » et ça fonctionne plutôt bien.

      Sinon, l’étalon d’échange mondial pourrait être l’or ou le joule.

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  • Carabistouille // 03.07.2015 à 12h19

    MESSAGE A OLIVIER

    Je crois que cet excellent blog, excellent et indispensable, n’a pas exploré les conséquences funestes du « oui » pour dimanche.
    On envisage(et espère) toutes les possibilités pour un « non ».
    Mais on ne parle pas de la probabilité(de plus en plus probable hélas) du « oui ».
    A ce propos, je voulais faire un bon d’un peu plus de 30 ans en arrière.
    Ce qui se jouait alors sans qu’on s’en rende compte était la mère des batailles contre le système social européen issu de 1945.
    Alors, l’oligarchie, ayant connu son premier triomphe continental dans les urnes avec Tatcher, sélectionnait le syndicat le plus emblématique et le plus puissant du monde pour lui faire une guerre sans merci et le mettre à terre. Il ‘agit bien entendu du syndicat des mineur britannique auprès duquel même les syndicats les plus teigneux de l’éducation ou de la SNCF étaient des gentils négociateurs. Cette guerre sociale a duré des mois sous l »oeil plus ou moins interessé, plus ou moins indifférent de tous les gens de gauche en Europe. Comptant sur leurs seuls moyens, les mineurs anglais ont perdu. Dans la foulée Mitterand-Fabius décidaient d’avoir la peau de celui des mineurs et celui des siderurgistes entamant les premiers la révolution conservatrice sur le continent et inaugurant la conversion de la sociale-démocratie européenne aux pires dogme de la féroce religion de Chicago: » Il n’y a qu’un seul dieu que le Veau d’Or et Friedman est son prophète ».
    Si nous avions su alors, nous nous serions férocement mobilisé, nous aurions envoyé de l’argent et du soutien du monde entier aux mineurs et le sort eu pu être différent. La racaille financière ne comprenant que la schlague, la putain brechtienne, enfanteuse de fachismes, aurait peut-être rangé ses ardeurs pour retourner dans son égout. Hélas, elle a gagné et s’est lancé dans une partouze de 30 ans, une orgie de destruction sociale et d’accumulation d’inégalités.
    Aujourd »hui, 30 ans après, ce qui se joue en Grèce, ce n’est pas le combat capital contre travail, déjà amplement perdu. Ce qui se joue est autrement plus dramatique: c’est l »oligarchie contre la démocratie.
    Ne rêvons pas, si les Grecs s’autocensurent dimanche, car les peuples européens ne les auront pas aidé et qu’effrayés des terribles menaces du Moloch, ils décident de se mettre eux même, librement, démocratique dans les chaines, c’est à un terrible éclat de rire au champagne que nous aurons droit dans les salons dorés.
    N’en doutons pas un instant, ce ne sera que le premier maillon. Enfin, l’ologarchie va pouvoir mettre en place ce monde où elle constituera la nouvelle aristocratie et tous les intellectuels, experts, éditocrates, politicards, pourront enfin constituer leur chère clericature pour appliquer leur gouvernement éclairé débarrassé de la scorie populassière.

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    • BEYER Michel // 03.07.2015 à 15h23

      Ce ne sera pas la fin de l’histoire. Pour qu’il y ait fin de l’histoire, il faut que la dette soit supprimée. Ce qui serait une victoire du Peuple grec, victoire impossible à imaginer en cas de OUI majoritaire.
      Inéluctablement l’échéancier du remboursement des dettes reviendra sur le tapis. Les grecs seront confrontés à l’Eurogroupe, au FMI, à Merkel etc…pour longtemps
      Les conditions de leur lutte seront différentes, peut-être dans une situation encore plus dramatique, mais ils seront obligés de retourner au combat.
      Ce qui démontre l’absurdité de cette situation. En fait, le Peuple grec n’a pas d’autres solutions que de voter NON, dans un 1er temps, puis vaincre ses contradictions et envisager la sortie de l’UE.
      Si le OUI l’emporte, c’est reculer….c’est la que l’aventure avec tout ses dangers existe.

        +3

      Alerter
      • aleksandar // 03.07.2015 à 20h46

        Vous avez parfaitement raison.
        Si le « non » l’emporte alors le champ des possibles est large et déjà évoqué ici souvent par des gens plus compétents que moi en économie.

        Si le « oui » l’emporte c’est juste une victoire a la Pyrrhus pour Merkel, les technocrates et les financiers.
        Leur plan d’austérité ne peut que provoquer une augmentation de la récession, une chute du PIB et au augmentation du chômage et de la pauvreté.
        Sans renégociation de la dette , les eurocrates ne font que repousser un peu plus l’échéance qui est inévitable.
        La colure du peuple grec risque juste d’être beaucoup plus violente.
        Stratégie perdant-perdant qui montre l’incroyable incapacité de lire l’avenir des eurocrates.
        Et qui explique leur échecs répétés face à un Poutine qui fait une politique à l’aune du demi-siecle.

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  • Zasttava // 03.07.2015 à 13h42

    Enorme : http://fr.sputniknews.com/international/20150703/1016829703.html
    Pris de cours par le referendum et sa date aussi rapprochée, les voilà à inventer des sondages bidons !

    Ca claque du fessier à Bruxelles…

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  • EU-Constituant Assembly // 03.07.2015 à 14h18

    La solution passe par la fusion des comptes créanciers et débiteurs : par CONSTRUCTION

    Donc, ramasser le gant de la Grece, transformer, et organiser un référendum continental:
    La question, la vraie c’est
    « Voulez-vous que le Parlement UE soit proclamé Assemblée Constituante de l’Union ? »

    Les 28 appellent à suspendre le #Greferendum, reporté à 2 semaines légales.

    Le peuple vote la proclamation du Parlement-UE comme constituante.
    Celui-ci se saisit de la légitimité, et les Etats–Membres deviennent un échelon administratif, soumis à un gouvernement provisoire de l’Union,

    c’est le scénario classique de toutes les révolutions bourgeoises européennes .
    Le peuple se masse aux portes virtuelles du Parlement, et sera appelé ensuite pour approuver la Constitution et le nouveau Gvt de l’Union.

    C’est l’heure de la drôle de révolution.
    http://tinyurl.com/ncenz6y

    [img]http://www.imageno.com/ug46lnftmvh4pic.html[/img]

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    • Yann // 03.07.2015 à 17h32

      Est ce que c’est vraiment sérieux?

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  • Hellebora // 03.07.2015 à 15h37

    1. AFP, 15h17 : Grèce: Tsipras souhaite « une décote de 30% de la dette grecque » et « une période de grâce de 20 ans »

    2. Tsipras juge que le FMI valide sa position sur la dette grecque
    ATHENES, 3 juillet (Reuters) 15h32 – Alexis Tsipras a de nouveau appelé vendredi les Grecs à voter « non » au référendum de dimanche en jugeant que le rapport du Fonds monétaire international (FMI) sur la dette de la Grèce justifiait le rejet par son gouvernement des propositions des créanciers du pays.
    Dans une allocution télévisée au dernier jour de la campagne référendaire, le Premier ministre grec a invité ses compatriotes à refuser les chantages et les ultimatums. « Hier, un événement d’une importance politique majeure s’est produit », a dit Alexis Tsipras. « Le FMI a publié un rapport sur l’économie de la Grèce fournissant une justification majeure au gouvernement grec en ce qu’il confirme l’évidence: la dette grecque n’est pas viable. »
    Dans ce rapport, le FMI estime à 50 milliards d’euros sur les trois prochaines années les besoins de financements supplémentaires de la Grèce. Le Fonds ajoute que la Grèce aura besoin d’une prolongation des prêts accordés par l’Union européenne et d’une vaste réduction de dette si sa croissance économique est moins forte que prévu et si certaines réformes ne sont pas mises en œuvre.

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  • Sam // 03.07.2015 à 16h11

    Malheureusement, je reste persuadé que le « Oui » l’emportera.

    L’argent est une drogue et l’oligarchie financière le dealer.

    Un peuple, dont le libre-arbitre, la force et le respect de soi-même ont été réduit à néant par cette drogue à très forte accoutumance, ne sait pas se rebeller contre son dealer.

    Cette Europe me fait penser à un immense bordel dont les portes n’ont même plus besoin d’être fermées à clefs. La peur de la lumière naturelle ou les doses de drogues quotidiennes offertes aux locataires remplacent aisément n’importe quel verrou.
    Clients et proxénètes (oligarchie financiere, politiques et journaleux) se vautrent dans cette luxure, s’y enrichissent sans vergogne, ou cherchent à gravir les échelons hiérarchique de cette micro structure fascisante.
    Que peut on leur dire?… Rien!… Ils ont la carte du « parti », celui de la bienpensance. Sorte de laissez-passer pour les pires trahisons.

    Finalement, l’euro n’aura fait que parachever l’avènement de « la société du spectacle »; C’est à dire le passage du statut de vertébré à celui d’invertébré.

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    • Parousnik // 03.07.2015 à 17h48

      Faut être optimiste dans la vie le Non va l’emporter car il n’y a pas d’autre alternative si le peuple grecque veut rester libre et faire renaître la démocratie et puis en 2005 malgré une campagne médiatico politicarde de propagande scandaleuse de menaces etc…les français avaient dit non…comme les bataves et les irlandais… Il ne faut jamais baisser les bras avant le gong final…

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  • Alae // 03.07.2015 à 18h09

    Le FMI vient de sortir un rapport selon lequel la Grèce a besoin d’une restructuration de sa dette. Le plus beau : cela faisait des mois que le FMI ignorait les rapports de ses propres équipes, qui demandaient toutes cette restructuration.
    Aujourd’hui, après 5 mois de refus obstiné de restructuration de la dette grecque, le FMI avoue que, sans elle, la Grèce ne peut pas s’en sortir et qu’il le savait depuis le début, donc qu’il était d’emblée d’accord avec Varoufakis. Ce qui pose la question du but réel de son refus de toute restructuration lors de ces cinq mois de « négociations dans l’impasse ».
    http://www.zerohedge.com/news/2015-07-03/troika-turns-europe-warzone

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    • Lysbethe Lévy // 03.07.2015 à 19h28

      Du suspense ? ou disons faire semblant d’être en « désaccord total » (??) alors que si c’est bien une « dette indigne » rien n’oblige le peuple grec a payer même avec « une restructuration de cette dette ».!.Rien n’oblige le peuple grec à rester dans l’euro ou l’union européenne. Syriza veut rester dans l’UE alors que c’est va tuer.le peuple…

      C’est là dessus que je ne comprends pas, les banques ayant « trafiqué » au début les « écrits » pourquoi tout le monde fait-il comme si cette « dette indigne » était due par le peuple grec tout entier, au prix d’une dégradation sans précédent de la vie des citoyens ? https://www.wsws.org/fr/articles/2015/jul2015/berl-j03.shtml

      Comme en ex-Urss ou l’espérance de vie a chuter passant de 75 ans à 59 années ce dont le polonais Zbigniew Brzezinski s’est félicité de les avoir « mis aussi bas » dans une conférence.on connait la suite.l’effondrement complet du pays..Franchement la Grèce est le projet de toute l’Europe demain. Seule l’élite, les hautes classes s’en sortiront bien..

      De plus l’Allemagne fait pression pour remplacer ce gouvernement après le vote oui ou non .La trahison est la chose la plus commune a tous les partis dits « de gauche »…

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  • aleksandar // 03.07.2015 à 22h32

    pour sourire un peu, surtout les deux dernières

    http://francais.rt.com/international/3912-referendum-campagnes-web-grece

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  • aleksandar // 03.07.2015 à 22h33

    Merci Madame Colombani.
    Vous pouvez retourner regarder TF1

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  • Kiwixar // 03.07.2015 à 23h09

    Un clip allemand humoristique EXCELLENT sur Varoufakis (et les Allemands) :

    http://www.youtube.com/watch?v=Afl9WFGJE0M

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