Source : Arte, Youtube
Du Nebraska à Shanghaï en passant par les couloirs de Bruxelles, enquête sur les rouages et les conséquences, notamment sur l’Europe, de la guerre économique que se livrent depuis plusieurs années les États-Unis et la Chine.
Depuis que la République populaire de Chine a détrôné les États-Unis pour devenir la plus grande économie mondiale, et surtout depuis l’élection de Donald Trump, les deux pays se livrent une guerre commerciale et technologique sans merci. Cette bataille, à coups de droits de douane prohibitifs et de mesures protectionnistes, s’avère d’autant plus complexe que leurs économies sont liées par une interdépendance. En déséquilibrant le marché mondial, ces sanctions mutuelles ont de lourdes conséquences collatérales sur leurs partenaires commerciaux, à commencer par l’Union européenne. Face aux hausses de droits de douane décrétées par les États-Unis, la Chine a ainsi mis fin en 2018 à ses importations massives de soja américain. En quête de nouveaux débouchés, Donald Trump a alors brandi la menace d’une augmentation des taxes sur les exportations automobiles européennes pour imposer son soja OGM sur le marché de l’UE – au grand dam des agriculteurs français. Les entreprises automobiles allemandes disposant de filiales en Chine et exportant aux États-Unis ont aussi lourdement pâti de cette guerre commerciale.
Stratégie agressive
Du Nebraska, grenier à grains de l’Amérique, jusqu’à Shanghaï en passant par les couloirs de Bruxelles, cette enquête met au jour les ramifications d’un conflit initialement économique devenu politique. Car si la stratégie agressive du président américain vise à réduire son déficit et à créer des emplois en relocalisant la production, elle ne semble pas porter ses fruits. Mais en présentant l’économie américaine comme la victime de partenaires commerciaux devenus adversaires, Donald Trump cherche à renforcer sa base électorale.
Documentaire de Jens Niehuss (Allemagne, 2020, 52mn)
Source : Arte, Youtube, 08-12-2020
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Commentaire recommandé
Addendum:
L’employeur occidental qui choisit de produire en Chine, et qui y trouve son surprofit en formant une main-d’oeuvre chinoise compétente et très performante à son service, est bien malvenu de prétendre ensuite que les travailleurs chinois (voire la Chine!?) lui ont « volé » (sic) cette expertise acquise auprès dudit employeur consentant… et amplement récomp€n$é financièrement.
Cet employeur a toujours eu et continue d’avoir la liberté de produire dans son propre pays. La Chine n’impose à aucun employeur étranger ni de s’établir, ni de produire, ni de commercer sur le marché chinois!
Bref, les soi-disant « victimes » occidentales sont de fausses victimes, dès lors que l’on comprend (sans pleurnicher…) que les Chinois sont seuls maîtres chez eux.
8 réactions et commentaires
Merci pour vos articles toujours très étoffés très documentés…
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Alertersauf que du coup le lien a été supprimé
là aussi : https://www.arte.tv/fr/videos/097609-000-A/la-guerre-commerciale-des-superpuissances/
alors utilisez celui là pendant qu’il est encore actif (si c’est le bon)
https://www.youtube.com/watch?v=hO7L1e0gLaQ
+9
Alertervous faites exprès ou ne comprennez pas ?
la video remise dans l’article n’est PAS la vidéo décrite par l’article
j’ai signalé moi-même mon commentaire pour que vous puissiez rectifier.
Dommage que les lecteurs de vos propres articles ne puissent voir la vidéo décrite et supprimée en divers endroits, sur arte aussi, tout comme à un moment une vidéo sur la crise grecque.
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Alerter1. « Depuis que la République populaire de Chine a détrôné les États-Unis pour devenir la plus grande économie mondiale, et surtout depuis l’élection de Donald Trump, les deux pays se livrent une guerre commerciale et technologique sans merci. » ?
C’est plutôt l’Empire qui, dépourvu de toute stratégie digne de ce nom, a indéniablement déclaré cette guerre commerciale insensée à la Chine et qui seul la mène tambours battants.
2. Cette guerre économique est une partie intégrante de la guerre impériale « hors limites » («sans restrictions ») qui cible la Chine (… et la Russie), avec pour objectif démentiel l’atteinte du «full spectrum dominance » (hégémonie mondiale, planétaire, en tout et à tous égards).
3. Ni l’Empire prédateur ni ses partenaires complaisamment consentants ne sont des victimes. Le temps pour les « paralytiques » d’assumer les conséquences de leur paralysie volontaire est venu!
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AlerterAddendum:
L’employeur occidental qui choisit de produire en Chine, et qui y trouve son surprofit en formant une main-d’oeuvre chinoise compétente et très performante à son service, est bien malvenu de prétendre ensuite que les travailleurs chinois (voire la Chine!?) lui ont « volé » (sic) cette expertise acquise auprès dudit employeur consentant… et amplement récomp€n$é financièrement.
Cet employeur a toujours eu et continue d’avoir la liberté de produire dans son propre pays. La Chine n’impose à aucun employeur étranger ni de s’établir, ni de produire, ni de commercer sur le marché chinois!
Bref, les soi-disant « victimes » occidentales sont de fausses victimes, dès lors que l’on comprend (sans pleurnicher…) que les Chinois sont seuls maîtres chez eux.
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AlerterEffectivement, nous pourrions penser que tous les employeurs/toutes les employeuses qui ont délocalisé, l’ont faite par choix.
Pourtant, ce n’est pas si simple que cela. Ce qui peut-être vrai au tout début, ne peut l’être par la suite : les suivants/suivantes ont dû le faire car pris en étau par la compétitivité. Ne pouvant pas proposer le même prix que les produits des entreprises délocalisées et que les gens ont préféré acheter moins cher et ne regardant pas oû est fabriqué le produit, certaines entreprises ont dû délocaliser.
Des gens n’ont pas réalisé (ne sachant pas ou ne veulent pas savoir) que cela aurait détruit petit à petit les emplois dans leur pays, à terme le pouvoir d’achat de certaines classes car qui dit moins d’emplois, moins d’impôts, moins de cotisations, moins de gens qui dépensent donc moins d’emplois etc. L’engrenage se poursuit petit à petit. Pour y palier, des abaissements de cotisations, d’impôts, moins d’augmentations de salaires…
Aujourd’hui, tout le monde ne peut se permettre d’acheter tout les produits faits dans leur pays (qui sont donc plus chers) à cause de leur revenu. Seulement une certaines catégories et s’ils veulent bien en acheter et ne cherchant pas le prix le plus bas. Comment alors ne pas comprendre qu’une nouvelle employeuse/un nouveau employeur hésite à faire produire dans un pays occidental à moins de produire un article ciblant des clients à un certain revenu ?
Ce retour des usines fabriquant des produits dans les pays occidentaux ne pourra se faire que lorsque des gens à certain revenu n’achèteront que leurs produits afin de peut-être permettre un autre engrenage qui s’enclenche créant ainsi les emplois dans ces pays.
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AlerterFace à la Chine, les pays occidentaux sont comme un joueur d’échec qui aurait décidé de s’imposer que le fou ne peut avancer que d’une case, et que le cheval ne peut sauter par dessus les pièces.
Et qui accuserait le joueur adverse d’être un tricheur parce qu’il ne s’impose pas ces restrictions…
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AlerterTrès intéressant documentaire comme bien souvent sur Arte!
Conclusion: on a souvent tendance à figer une situation comme éternelle et puis dans les faits on voit que tout passe et tout casse…..Alors oui, peut être le XXIéme siècles sera Chinois mais un autre Empire se construira après eux et ainsi de suite.
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