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8.décembre.20238.12.2023 // Les Crises

La guerre d’Israël contre Gaza massacre aussi des journalistes

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Israël a tué plus d’une cinquantaine de journalistes au cours de sa campagne de bombardements à Gaza, tuant même parfois les familles des reporters. Les médias, qui, il y a peu, dénonçaient à juste titre l’assassinat de Jamal Khashoggi, n’ont rien dit.

Source : Jacobin, Branko Marcetic
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Des journalistes palestiniens assistent aux funérailles du correspondant de la télévision palestinienne Mohammed Abu Hatab, le 3 novembre 2023. (Rizek Abdeljawad / Xinhua via Getty Images)

Dans la période post-2016, les reporters et le travail d’une presse libre semblaient être devenus importants aux yeux de l’establishment américain. Soudain, on voyait partout des hommages consacrés au rôle du journalisme. Les attaques verbales de Donald Trump contre les journalistes étaient régulièrement présentées comme une menace de type hitlérien à l’encontre de la liberté de la presse. Cela a même eu des répercussions géopolitiques alors que l’assassinat du journaliste et chroniqueur du Washington Post Jamal Khashoggi par le prince héritier saoudien déclenchait une telle indignation, que cela a probablement ouvert la plus grande des brèches dans les relations américano-saoudiennes vieilles de plusieurs décennies. Aujourd’hui, le gouvernement israélien assassine non seulement des journalistes mais aussi leurs familles, parfois dans le cadre de frappes délibérément ciblées, et tout le monde semble avoir oublié ces bons sentiments.

Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), en date du week-end dernier, la campagne de bombardements aveugles du gouvernement israélien sur Gaza, qui dure depuis près de quatre semaines, a tué trente-six journalistes et autres professionnels des médias, dont trente-et-un Palestiniens. Huit autres ont été blessés et trois sont portés disparus.

Les vingt jours qui ont suivi le 7 octobre ont été la période la plus meurtrière enregistrée par le CPJ concernant les reporters qui couvrent un conflit, le décompte ayant commencé en 1992. Pour Reporters sans frontières (RSF), il s’agit du conflit le plus meurtrier pour les reporters depuis le début du XXIe siècle, dépassant les guerres en Irak, en Afghanistan, au Yémen et en Ukraine ; les forces israéliennes ayant tué plus de journalistes en quelques semaines que pendant l’ensemble de la période allant de 2000 à l’année dernière.

Quoi qu’il en soit, le constat est le même : au delà d’un conflit de longue durée connu pour mettre en danger les membres de la presse, l’assaut actuel d’Israël sur Gaza est exceptionnellement violent et mortel pour les professionnels des médias.

Il est presque certain que certaines de ces morts ont été délibérées. Une enquête antérieure de RSF a conclu que le photojournaliste de Reuters tué et ses deux collègues blessés lors d’une frappe aérienne israélienne le 13 octobre « n’étaient pas des victimes collatérales du tir, » une façon polie de dire qu’ils avaient été intentionnellement ciblés par l’armée israélienne. L’enquête s’est appuyée sur plusieurs facteurs : les deux frappes dont ils ont été victimes se sont produites à environ trente secondes d’intervalle ; les reporters se trouvaient sur une colline, à découvert, portaient leur tenue de presse et étaient clairement identifiés depuis plus d’une heure ; de plus, plusieurs hélicoptères israéliens ont été repérés au-dessus du groupe avant la frappe, y compris juste quelques secondes avant qu’ils ne soient attaqués.

L’attaque du 13 octobre est loin d’être un incident isolé, d’autres reporters ayant reçu des avertissements de l’armée israélienne les invitant à quitter leur domicile sous peine de mort. Le mari de la correspondante d’Al Jazeera, Youmna ElSayed, a reçu un appel d’un numéro privé, précisant être de l’armée israélienne et connaissant son nom en entier, lui demandant d’évacuer le sud de la ville, faute de quoi « la zone où vous vous trouvez va devenir très dangereuse. » Aucune des six autres familles vivant dans leur immeuble n’a reçu le même appel, et c’est en partie pour cette raison qu’ElSayed et Al Jazeera ont considéré ce message comme une menace directe pour elle-même et sa famille.

De même, Palestine TV, la chaîne de diffusion de l’Autorité palestinienne qui administre la Cisjordanie, a accusé l’armée israélienne d’avoir récemment perpétré un « assassinat délibéré » à l’encontre de l’un de ses reporters, Mohammed Abu Hatab, dont l’immeuble aurait été touché par une frappe aérienne peu après son arrivée, le tuant ainsi que dix membres de sa famille, dont sa femme, son fils et son frère. Ce meurtre a incité son collègue Salman al-Bashir à retirer en direct à l’antenne son casque et son gilet floqué de l’emblème de la « presse ».

« Il n’y a aucune protection internationale et aucune immunité, a déclaré al-Bashir. Ces boucliers et ces casques ne nous protègent pas. Ce ne sont que des slogans que nous portons et ils ne protègent en rien les journalistes. »

Une guerre contre les familles

La mort d’Abu Hatab est malheureusement révélatrice de la sinistre évolution concernant la situation des journalistes dans cette guerre : ce ne sont pas seulement les reporters eux-mêmes qui sont tués par l’armée israélienne, mais aussi leurs familles. Sept des trois douzaines de journalistes répertoriés par le CPJ ont été victimes de frappes israéliennes contre leur domicile, tandis que six ont été tués avec des membres de leur famille.

Le cas le plus marquant est peut-être celui du journaliste d’Al Jazeera Wael al-Dahdouh, qui était à l’antenne lorsqu’il a appris que sa femme, son fils, sa fille de sept ans et son petit-fils d’un an et demi avaient tous été tués lors d’une attaque aérienne israélienne. Comme tant de civils palestiniens, la famille al-Dahdouh avait évacué le quartier où elle vivait parce qu’il avait été bombardé, et s’était déplacée vers le sud, dans le camp de réfugiés de Nuseirat où ils ont finalement été tués, parce que celui-ci était situé dans une zone qui avait été très spécifiquement désignée par le gouvernement israélien comme une zone sûre. Peu avant le bombardement, le fils et la fille aînée d’al-Dahdouh (qui a survécu) avaient enregistré une vidéo implorant le monde entier de « nous aider à rester en vie. »

De la même façon, Ahmed Abu Artema, journaliste, poète et militant pacifiste de Gaza qui a participé à l’organisation de la Grande Marche du retour de 2018, a survécu au bombardement israélien de sa maison familiale qui a tué six membres de sa famille : deux tantes, la fille de sa tante, sa belle-mère, sa nièce de dix ans et son fils de treize ans.

« La priorité maintenant c’est de manifester, » a déclaré Artema aux lecteurs d’Electronic Intifada peu avant l’attentat. « Il nous faut de très, très, très grandes manifestations aux États-Unis, en Europe, partout, pour dire que c’en est assez, pour dire stop au génocide. »

Le journaliste freelance Assaad Shamlakh a lui aussi été victime du bombardement de sa maison familiale. Contrairement à Artema, il n’a pas survécu, pas plus que neuf membres de sa famille : ses parents, quatre frères, sa belle-sœur et deux neveux âgés respectivement de deux ans et de trois mois. La famille de Shamlakh n’est qu’un cas parmi des dizaines d’autres dans lesquels les bombardements israéliens ont anéanti non seulement des familles entières, mais aussi des lignées entières.

Hier encore, deux autres journalistes arabes ont vu leurs familles réduites en cendres par les frappes aériennes israéliennes. Le reporter libanais Samir Ayoub a vu ses trois nièces et leur grand-mère être tuées, brûlées vives dans la voiture qui le suivait alors qu’elles se déplaçaient entre deux villes du Sud-Liban, tandis que Mohammed al-Aloul, photographe pour l’agence publique turque Anadolu, a vu quatre de ses cinq enfants et un certain nombre d’autres membres de sa famille tués lorsque son quartier a été bombardé. Trois de ses enfants avaient quatre ans et le plus jeune, âgé d’un an, est dans un état critique.

Il ne s’agit pas toujours de journalistes. Le bombardement du camp de réfugiés de Jabalia le 31 octobre – bombardé trois jours de suite par l’armée israélienne, malgré le tollé international suscité par la première attaque – a tué dix-neuf membres de la famille de Mohamed Abu al-Qumsan, ingénieur de diffusion pour Al Jazeera, dont son père, ses deux soeurs, son frère et sa belle-soeur, ainsi que huit neveux et nièces. La chaîne d’information a condamné l’attentat, le qualifiant « d’odieux et d’impardonnable. »

Cibler les médias

Un peu comme ce fut le cas pendant la « guerre contre le terrorisme » et la guerre d’Irak, lorsqu’un caméraman d’Al Jazeera a été emprisonné à tort à Guantanamo et que les bureaux de la chaîne à Bagdad ont été bombardés par l’armée américaine parce que les responsables de la coalition se plaignaient de la teneur de ses reportages, les attaques contre les salariés d’Al Jazeera se sont produites alors même que les gouvernements américain et israélien censuraient la chaîne en raison de sa couverture de la guerre. Le secrétaire d’État Antony Blinken s’est vanté d’avoir fait pression sur le premier ministre du Qatar, pays où Al Jazeera a son siège et qui est propriétaire de la chaîne, afin qu’il « baisse le volume concernant la couverture d’Al Jazeera parce qu’elle regorge d’incitations anti-israéliennes. »

Dans le même temps, le gouvernement d’extrême droite de Benjamin Netanyahu, qui avait déjà tenté une fois auparavant d’interdire Al Jazeera, a accusé la chaîne d’être un « porte-parole de la propagande qui incite à la haine contre les citoyens d’Israël » et tente à nouveau de fermer son bureau israélien. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la répression générale du gouvernement Netanyahou à l’encontre de la presse libre, le ministre de la communication cherchant à obtenir des pouvoirs plus étendus pour pouvoir arrêter les journalistes et autres civils qui diffusent des informations ou confisquer leurs biens dans la mesure où ils « sapent le moral des soldats et de la population d’Israël face à l’ennemi, ou servent de base à la propagande de l’ennemi », même lorsque ces informations se révèlent exactes.

Bien que les gouvernements américain et israélien fassent manifestement une fixation sur Al Jazeera, cette hostilité à l’égard de la presse est bien plus profonde. La guerre a vu « la destruction délibérée, totale ou partielle, des locaux de plus de cinquante médias à Gaza », selon une plainte déposée le 31 octobre par RSF auprès de la Cour pénale internationale, affirmant que les assassinats de journalistes par Israël constituent des crimes de guerre.

La semaine dernière, une frappe aérienne israélienne a touché la tour Hajji de Gaza, là où se trouvent les sièges de plusieurs agences de presse locales et internationales, dont Al Jazeera et l’Agence France-Presse qui, au moment du bombardement, était la seule agence de presse internationale à assurer une transmission ininterrompue en direct depuis la ville de Gaza. Interrogé sur cette attaque, Blinken a salué le « travail extraordinaire des journalistes à Gazad, travail qu’ils font dans les conditions les plus dangereuses et dont nous admirons et respectons profondément les reportages, et nous voulons nous assurer qu’ils sont protégés. »

Nous risquons de voir d’autres cas tragiques : des cas comme celui du caméraman Sameh Murad, qui est resté sur place pour montrer au monde ce qui se passait à Gaza tandis que sa femme et ses filles fuyaient vers la sécurité du sud, pour être ensuite bombardées, entraînant la mort de sa femme ; ou celui du correspondant de Mondoweiss Tareq Hajjaj, déplacé de chez lui avec sa femme, sa mère et son fils en bas âge, dont il dit qu’ils n’ont survécu que par « pur hasard. ».

« Mon Dieu, je ne vous demande qu’une chose : gardez-moi en vie pour que je puisse voir mon fils grandir », a-t-il écrit sur Twitter.

La solidarité oubliée

Outre l’ampleur du carnage humain qui ressort des histoires personnelles de ces journalistes, ce qui est à noter, c’est le silence relatif et le manque de solidarité de l’establishment médiatique, lui qui, il y a quelques années, était en proie aux plus grandes craintes quant à la sécurité physique des reporters et à la survie de la liberté de la presse.

Il suffit de se pencher sur certaines des réactions suscitées par la tendance réellement scandaleuse mais (en comparaison avec le meurtre de journalistes par Israël) beaucoup moins inquiétante de Trump à insulter verbalement les journalistes et à dénigrer la presse. Cette attitude a été jugée « inadmissible, une menace existentielle pour la liberté de la presse aux États-Unis, l’étoffe des gouvernements autoritaires, et une question de temps avant que quelqu’un ne soit blessé. » La révocation par Trump de la carte de presse de Jim Acosta a conduit le présentateur de CNN à écrire tout un livre pour expliquer à la nation que la période était devenue « dangereuse si on voulait dire la vérité en Amérique » et pour raconter son expérience poignante pour avoir dû « changer les paramètres de mes comptes de médias sociaux à cause de ces messages de menace » qui affluaient.

Les incitations rhétoriques de Trump contre la presse étaient sans aucun doute sérieuses. Mais pourquoi n’y a-t-il pas de sentiment comparable concernant l’assassinat concret de journalistes par un gouvernement soutenu par les États-Unis ?

Cinq ans seulement se sont écoulés depuis que l’assassinat atroce de Jamal Khashoggi par le gouvernement saoudien a suscité l’indignation du monde entier, amenant l’actuel président Joe Biden à promettre de traiter le pays comme un « paria » (promesse qu’il a rapidement reniée) et inspirant des hommages et des manifestations de chagrin de la part de l’establishment médiatique américain. Jake Tapper, de CNN, Nick Kristof, du New York Times et consorts, ont par exemple diffusé en vidéo une lecture à haute voix de la dernière chronique de Khashoggi. Le New Yorker a publié un émouvant hommage rédigé par un ancien collègue qui a qualifié Khashoggi de « symbole de la liberté d’expression dans le monde. »

Comme les choses ont changé ! Ce n’est pas seulement un journaliste que le gouvernement israélien a tué, il en a tué des dizaines, et pas seulement eux, mais quelquesfois aussi leurs enfants, leurs parents et d’autres membres de leur famille. Pourtant, il n’y a pas eu de vague comparable d’indignation et d’hommages pour ces journalistes assassinés. En fait, le New Yorker a publié la semaine dernière un article qui semble rationaliser tacitement les actions d’Israël, en présentant Al Jazeera en particulier comme faisant partie d’une « guerre de propagande du Hamas » à l’échelle mondiale. Décrivant la tragédie d’Al-Dahdouh, le journaliste palestinien qui a découvert l’assassinat de sa famille à l’antenne, le magazine a pris soin de noter : « Les dirigeants du Hamas ont parfois salué sa façon de couvrir les évènements pour avoir transmis leur point de vue et précisant qu’au moins quatre membres de sa famille » faisaient partie d’un groupe militant.

Mais si la guerre du gouvernement israélien contre les journalistes s’est dramatiquement aggravée au cours de la guerre actuelle, sa tendance à déchaîner sa violence meurtrière n’est pas nouvelle, ce qui est déprimant. Voilà des années que le gouvernement israélien tue des journalistes, parfois américains, et bombarde des salles de rédaction, sans que cela ne suscite le moindre tollé, sans qu’il n’ait à rendre de comptes et sans que cela n’affecte durablement les relations israélo-américaines ou la manière globalement positive dont l’État israélien est perçu par une grande partie de la presse occidentale.

Idéalement, le degré d’hostilité violente et d’indifférence à l’égard de la presse dont nous avons été témoins au cours de cette guerre devrait changer la donne. Mais alors, c’est dès le départ que tous ces courageux reporters n’auraient pas dû perdre la vie.

Contributeur

Branko Marcetic est un des rédacteurs de Jacobin, il est aussi l’auteur de Yesterday’s Man : The Case Against Joe Biden (L’homme du passé, le dossier contre Joe Biden, NdT). Il vit à Chicago, dans l’Illinois.

Source : Jacobin, Branko Marcetic, 06-11-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Denis Monod-Broca // 08.12.2023 à 09h36

Nous nous prétendons les défenseurs de la liberté d’expression, nous sommes bien plutôt, à l’exact opposé, ses fossoyeurs, ou les complices de ses fossoyeurs.

Le fameux, et ambigu, slogan « je suis Charlie » devrait se dire désormais, haut et fort, « je suis un journaliste arabe ».

30 réactions et commentaires

  • olivier // 08.12.2023 à 07h11

    Rien que le terme « massacre » renseigne sur le parti pris de l’article

    Par journaliste, il faut aussi entendre ceux qui étaient en compagnie du Hamas le 7 octobre jours des horribles massacres ?
    « Pour trois d’entre eux, la présence aux côtés de commandos terroristes le jour du 7 octobre est avérée. « 
    « deux des quatre rédactions visées par ces allégations ont pris leurs distances avec le photographe. «  »Nous ne travaillons plus avec Hassan Eslaiah, qui était occasionnellement pigiste pour AP et d’autres agences de presse internationales à Gaza », »

    https://www.tf1info.fr/international/que-sait-on-des-journalistes-accuses-d-avoir-suivi-les-commandos-du-hamas-le-7-octobre-en-israel-2275714.html

    Je pense qu’il faut repenser la notion de « journalistes » pour y voir clair ici. Un bout de papier ne produit pas automatiquement de la déontologie.

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    • Dominique65 // 09.12.2023 à 00h15

      « Rien que le terme « massacre » renseigne sur le parti pris de l’article »
      Certes mais que faut-il penser de l’expression « horrible massacre » que tu emploies toi-même dans la phrase suivante ? Que c’est exagéré ?
      Je ne le pense pas.
      Je te rejoins sur la faible déontologie des journalistes qui nous ont balancé l’histoire des quarante bébés égorgés sans nullement l’avoir vérifiée et qui s’est avérée fausse.

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      • hyac // 09.12.2023 à 07h00

        nous sommes  »dirigés » par des incapables et leur lâcheté quotidienne a atteint des sommets le tout combiné à un effondrement de l’esprit critique. Ce n’est pas le moment de publier des article de pure propagande sans aucune mise en garde. Nous recommençons le cauchemar des années trente.

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      • olivier // 09.12.2023 à 10h58

        Je ne pense pas que l’on puisse les mettre dos a dos. Le faire reviens a minimiser ou relativiser les exactions subies (et documentées) par la population le 07-10, ce qui semble le but du titre. Il est indécent de nier l’ampleur d’un massacre (réel celui la) en le résumant a un simple flou ou tentative de manipulation médiatique. Ce parti pris n’informe que sur l’engagement de celui qui l’ânonne. Un massacre se définit par une sauvagerie odieuse, celle du 07-10 persiste.

        Le hamas organise des coucous mise en scène complaisamment avec l’aide médias. L’égalité, il faut aussi l’avoir dans les dénonciations, comme si pallywood n’existait pas. Que dire du cas trouble de de M Nazzal ? devons nous parler du viol comme arme de guerre, ce classique ?

        Le système médiatique est une faillite complète. Il a prêté allégeance a tout les râteliers. Ce que vous soulignez avec justesse devrait vous rappeler ici que l’information est une arme de guerre. Guerre. et que la première des batailles est celle de l’opinion publique. La remporter est presque plus important que de gagner sur le terrain. Les deux camps l’on bien compris, c’est un autre classique. Le dévoiement du vocabulaire, l’exagération ou le relativisme y participe. A force de contorsion on fini par la réponse lunaire des 3 grandes universités US face a l’appel au génocide. Folie.

        Soit certains s’aveuglent idéologiquement par naïveté, soit ils prennent fait et cause, consciemment, dans cette guerre, contre la vérité. A ces derniers je leur dirais bien de quitter leur confort pour aller au bout de l’idée. Sur place.

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    • utopiste rationnel // 09.12.2023 à 09h52

      Il n’y a jamais eu de journaliste suivant les troupes américaines ? ou plus récemment ukrainiennes, ou russes ? Tous les journalistes, à de très rares exceptions, font de la propagande, volontairement ou non. Et les israéliens veulent faire taire la propagande ennemie, ce qui est stupide et théoriquement interdit pas les conventions internationales. Mais les fanatiques et les profiteurs de tous poils se moquent des conventions ou de l’intelligence, rien de nouveau.

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      • olivier // 09.12.2023 à 11h10

        Il n’y a rien d‘idiot a combattre la propagande adverse en cherchant a la reduire au silence. C’est le bon sens même, la base de « l’intelligence service ». Comme rappelé plus haut, l’opinion publique est un champ de bataille où l’on avance en pietinant le cadavre de la vérité qui pourrie au sol. Les avis sont des batailles de tranchées, sales et boueuses et reporter de guerre est un metier a risque. Etrangement les mêmes médias qui sous-traite avec complaisance l’information a des militants sur place, ici, a le plus grand mal a le faire dans le conflit russo-ukrainien. Les journalistes sont comme la croix rouge ou les ONG : ce sont souvent de belles couvertures pour contourner les conventions et monter des opérations. Il ne faut pas être trop naif non plus.

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    • Koui // 09.12.2023 à 12h45

      Tous les journalistes doivent être protégés, même ceux qui rendent compte des crimes de guerre monstrueux des israéliens.

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      • Olivier // 09.12.2023 à 14h02

        Pas d’accord : les journalistes complice ou auteur de crime de guerre, on en fait quoi ?

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        • LeTerrible // 09.12.2023 à 22h30

          olivier 09/12 14h02
           »  » Pas d’accord : les journalistes complice ou auteur de crime de guerre, on en fait quoi ? »  »

          RIEN Vous en citez moins que les doigts d’une main….sur CINQUANTE-TROIS…!!

          « Suffisait » à l’armée israélienne de laisser « travailler » SUR LE TERRAIN de la bande de Gaza les « vrais journalistes internationaux…..
          INTERDICTION DEPUIS LE PREMIER JOUR ( Rappel…today = JOUR J + 64 )

          Trop PEUR de LAISSER se constituer des témoignages accablants….
          ((Inutile d’invoquer le mot « protection « malgré eux » SVP….on a compris..! ))

            +7

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          • olivier // 10.12.2023 à 10h48

            Ah, donc on ne fait rien des coupables de crimes de guerre ? ça aussi, ça dépand du contexte ?

            Je me contentais de citer l’article. Un exemple qui démontre que derrière l’appellation de journaliste il se trouve aussi des « pigistes occasionnels ». Que font-ils le reste du temps ? combattant du hamas peut-être ? Je pose la question.

            Comme dit plus haut, c’est une bataille médiatique. Les médias ont parti pris, il est de ce fait assez logique que les « belligérants » les considèrent en fonction des affinités pour en maitriser la narrative. Ce que font les deux partis. l’un en se filmant commetant des massacres et en faisant des coucous, l’autre en organisant des projections de ces vidéos et en interdisant tout autre discours potentiellement biaisés ou dérangeant.

            Beaucoup espèrent des révélations horribles qui accréditeraient leur parti-pris. Ne les voyant pas venir, ils pensent qu’elles existent quand même, mais qu’elles sont cachées. Un flirt avec la croyance. Allez savoir.

            Mais des révélations il y en a. Les ONG sont parfois un peu comme les journalistes question neutralité a geometrie variable :

            Autre exemple :
            https://www.i24news.tv/fr/actu/israel-en-guerre/1701162804-l-allemagne-gele-l-aide-a-l-unrwa-dans-la-bande-de-gaza?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1701167307

            Les allemands suspendent l’aide au programme des nation unis UNRWA car je cite : « le matériel pédagogique palestinien était utilisé pour enseigner la haine, glorifier le djihad et l’antisémitisme ».

            c’est embêtant quand l’UN demande dans le même temps a participer aux enquêtes, non ?

              +0

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            • LeTerrible // 12.12.2023 à 22h33

              Je (me) répète :

               » « Suffisait » à l’armée israélienne de laisser « travailler » SUR LE TERRAIN de la bande de Gaza les « vrais journalistes internationaux…..
              INTERDICTION DEPUIS LE PREMIER JOUR ( Rappel…today = JOUR J + 67 )

              Trop PEUR de LAISSER se constituer des témoignages accablants….
              ((Inutile d’invoquer le mot « protection « malgré eux » SVP….on a compris..!  »

              NB Va falloir demander à vos potes de se presser… tout doucettement on arrive comme écrit très justement ailleurs sur le net :

               » J + 67  » ET SURTOUT  » Xmas – 13  »

              Dur dur la vraie vie…Bonne réunion à Noël devant la crèche du petit Jésus…!!

                +1

              Alerter
            • Olivier // 14.12.2023 à 12h23

              @Leterrible

              Viennent de tomber les chiffres concernant le nombre de journaliste tués en 2023 (RSF). 45. Moins sur l’année et dans le monde que proclamé dans l’article.

              « au moins 17 ont perdu la vie, dont 13 à Gaza, selon le bilan annuel de RSF publié jeudi. ».

              Moins qu’en 2022
              C’est toujours 17 de trop
              Mais c’est surtout et heureusement beaucoup moins que vos 53 ou la cinquantaine de l’article. Au passage le Hamas en a semble-t-il tué lui aussi.

              Qu’en conclure ? Que tres probablement ce chiffre est une fakenews, une désinformation crée pour soutenir une campagne militante. Crédibilité proche de zero.

                +0

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            • LeTerrible // 15.12.2023 à 16h27

              https://rsf.org/fr/bilan-2023-45-journalistes-tu%C3%A9s-dans-le-cadre-de-leurs-fonctions-dans-le-monde-une-baisse-malgr%C3%A9-la

              Selon le bilan annuel établi par Reporters sans frontières (RSF), le chiffre des journalistes tués dans l’exercice de leurs fonctions, 45 au 1er décembre 2023, est le plus bas depuis 2002, malgré la situation au Proche-Orient. À Gaza, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, 13 journalistes au moins ont été tués dans le cadre professionnel, et 56 au total si l’on inclut les journalistes tués sans lien évident avec leur métier
              ……
              Une baisse notable du nombre de journalistes tués dans le cadre de leurs fonctions en Amérique latine

              Bien que le nombre de journalistes tués en Amérique latine ait chuté de manière significative, passant de 26 en 2022 à 6 en 2023, les journalistes n’y travaillent pas en sécurité
              ………..
              20 de moins (en AmLat) …. ==> ET DONC…. au MO..!!.. (arithmétique élémentaire..)

                +0

              Alerter
            • olivier // 16.12.2023 à 09h03

              @LeTerrible

              Pas besoin d’arithmétique, de la bonne foi suffit.

              C’est ecrit :
              «  dont 13 à Gaza « 
              Treize.

              Non pas cinquante, « CINQUANTE-TROIS…!! » soixante, ou que sais-je encore. Inutile egalement de tenter de relativiser par des calculs.

              Donc je me répete :

              Cet article est une fakenews miliitante, c’est dommagable pour la crédibilité de ceux qui la propage. De la désinformation, rien d’autre. Et comme a chaque desinformation, la vérité monte l’escalier quand le mensonge prend l’ascenseur, elle arrive tardivement. Il ne servais a rien de mentir, 13 ce n’est pas rien (encore qu’il faudrait voir ceux qui ont la double carte hamas-journaliste comme vu plus haut). Hélas le militantisme ne s’encombre pas des faits, il raconte des histoires a dormir debout, déforme, triche. Voila comment on construit la défiance envers les pourvoyeurs d’informations patentés.

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            • LeTerrible // 16.12.2023 à 17h42

              https://www.cbnews.fr/medias/image-rsf-45-journalistes-tues-monde-2023-81175

               » L’attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël a eu des conséquences sur le travail des journalistes. La grande majorité des journalistes tués dans une zone de conflit (23) l’ont été au cours de cette guerre : il s’agit de 17 professionnels des médias dont 13 à Gaza.

              Si l’on inclut les “journalistes tués sans lien évident avec leur métier”, le nombre s’élève à 63 journalistes dont 56 à Gaza.

              “À Gaza, les journalistes paient un lourd tribut parmi les civils. Nous constatons que le nombre des journalistes tués dans le cadre de leurs fonctions y est très élevé : 13 au moins pour un minuscule territoire”, souligne Christophe Deloire.
              RSF rappelle dans son bilan annuel avoir déposé plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre commis contre des journalistes à Gaza…  »

              A bien noter (après TOTALE LECTURE) que :
              Bande de Gaza : 2.300.000 habitants … bombardés jour et nuit par terre + par air et par mer SANS OPPOSITION depuis + 2 mois…
              Le nombre de gens de presse tués « dans les décombres de leurs habitations/abris » + le nombre de gens de presse tués en plein jour en faisant leur métier de manière visible et reconnaissable internationalement = 56 . Point.

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            • olivier // 16.12.2023 à 20h52

              « + le nombre de gens de presse tués en plein jour en faisant leur métier de manière visible et reconnaissable internationalement = 56 « 

              faux

              C’est 13
              « 13 journalistes au moins ont été tués dans le cadre professionnel, »
              -> cadre professionnel

              « et 56 au total si l’on inclut les journalistes tués sans lien évident avec leur métier »

              -> sans lien évident avec leur métier

              Combien de dentistes ? combien de boucher ? combien de boulanger ? …Et je ne parle même pas des « pigistes » combattant, il y aurait une enquête a mener.

              Vous trichez avec les chiffres ? c’est pourtant écrit noir sur blanc. Cet article est donc de la désinformation en barre et vous vous êtes trompé. Comme beaucoup, mais plutôt que de le reconnaitre vous tordez l’article pour lui faire dire ce qu’il ne dit pas. Il faut systematiquement prendre tout ce qui sors de cette guerre avec la plus extreme prudence vu l’engagement des medias pour les deux camps.

              Vous auriez gagné a reconnaitre les faits et dénoncer les 13, c’est déjà beaucoup trop. Il n’est pas utile de mentir, cela dessert le combat que vous menez.

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          • LeTerrible // 15.12.2023 à 16h02

            … »L’attaque du Hamas le 7 octobre contre Israël a eu des conséquences sur le travail des journalistes. La grande majorité des journalistes tués dans une zone de conflit (23) l’ont été au cours de cette guerre : il s’agit de 17 professionnels des médias dont 13 à Gaza.

            Si l’on inclut les “journalistes tués sans lien évident avec leur métier”, le nombre s’élève à 63 journalistes dont 56 à Gaza.

            “À Gaza, les journalistes paient un lourd tribut parmi les civils.
            Nous constatons que le nombre des journalistes tués dans le cadre de leurs fonctions y est très élevé : 13 au moins pour un minuscule territoire”, souligne Christophe Deloire.

            https://www.cbnews.fr/medias/image-rsf-45-journalistes-tues-monde-2023-81175

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            • LeTerrible // 15.12.2023 à 16h19

              Pour mieux comprendre les « nombres »…. ( vu GAZA…)

              … » Une baisse notable du nombre de journalistes tués dans le cadre de leurs fonctions en Amérique latine

              Bien que le nombre de journalistes tués en Amérique latine ait chuté de manière significative, passant de 26 en 2022 à 6 en 2023, les journalistes n’y travaillent pas en sécurit  »

              …………..!!!…………… (20 de MOINS d’un côté… disons: TANT MIEUX… par contre..!)

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  • Denis Monod-Broca // 08.12.2023 à 09h36

    Nous nous prétendons les défenseurs de la liberté d’expression, nous sommes bien plutôt, à l’exact opposé, ses fossoyeurs, ou les complices de ses fossoyeurs.

    Le fameux, et ambigu, slogan « je suis Charlie » devrait se dire désormais, haut et fort, « je suis un journaliste arabe ».

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  • Enthousiaste // 08.12.2023 à 10h32

    La traduction en Français parle de plus d’une cinquantaine de journalistes tués par Israël au cours de sa campagne de bombardement à Gaza alors que l’original dit « Israel has killed at least 36 journalists during its bombing campaign in Gaza ». Attention de rester crédible!!

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    • LiL // 09.12.2023 à 03h58

      La mention d’une « cinquantaine de journalistes » fait parti de l’entête, du chapeau, d’une mise à jour ajoutée par les contributeurs et contributrices de Les-Crises. La traduction a été publié le 8 décembre alors que l’article original l’a été le 6 novembre. Mais en date d’aujourd’hui, le nombre de journalistes assassinés par l’état d’apartheid israélien est estimé à au moins 75 : https://investigaction.net/pourquoi-les-journalistes-doivent-denoncer-ce-qui-se-passe-a-gaza/

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      • Enthousiaste // 09.12.2023 à 13h36

        Si on va sur l’article original en Anglais, le chapeau a été littéralement traduit, seul le chiffre a changé. Il aurait fallu ajouter un vrai chapeau indiquant le chiffre au moment de la traduction et précisant éventuellement que ce chiffre augmente de jour en jour, en ajoutant le lien pour l’actualisation. Je vous dis ça encore une fois pour rester crédible, car il y a des règles à respecter pour la traduction.

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  • Enthousiaste // 08.12.2023 à 11h23

    en fait, depuis que l’article a été publié en anglais puis traduit en français, ce chiffre est monté à 60 journalistes tués!

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    • moyennement anxieux // 08.12.2023 à 12h27

      source AFP RSF
      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/071223/gaza-rsf-demande-l-ouverture-aux-journalistes-du-poste-frontiere-de-rafah

      D’après RSF, « 58 journalistes ont été tués à Gaza, dont 14 dans le cadre de leurs fonctions, par des frappes israéliennes ».

      Selon le dernier décompte du Comité de protection des journalistes (CPJ), « au moins 63 journalistes et employés des médias » ont été tués depuis le début de la guerre.

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    • Olivier // 14.12.2023 à 14h44

      « le nombre de journalistes tués durant l’exercice de leur métier, 45 au 1er décembre 2023, est le plus bas depuis 2002, malgré la situation au Proche-Orient.« 

      https://fr.euronews.com/2023/12/14/rsf-publie-son-bilan-annuel-le-nombre-de-journalistes-tues-sur-le-terrain-est-en-baisse

      « depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, au 17 journalistes ont été tués dans l’exercice de leur métier »

      C’etait donc de la désinformation militante.
      C’est l’histoire du garçon qui criait au loups que plus personne n’ecoute. Dommage mais pas surprenant.

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      • LeTerrible // 16.12.2023 à 21h09

        https://www.rtbf.be/article/direct-guerre-israel-gaza-israel-livre-les-premiers-elements-de-l-enquete-sur-les-otages-tues-par-erreur-11301873
        L’association de la presse étrangère (FPA), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont appelé samedi à enquêter sur la mort de Samer Abu Dagga, un caméraman d’Al Jazeera tué vendredi par une frappe israélienne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
        Né en 1978, le caméraman faisait un reportage dans une école de Khan Younès lorsqu’il a été touché par une attaque de drone israélien.
        Grièvement blessé, il est resté pendant des heures sur les lieux de la frappe car « les forces israéliennes ont empêché les ambulances » d’y parvenir, d’après la chaîne de télévision. « Samer Abu Dagga disposait d’une carte de séjour en Belgique depuis cinq ans », a indiqué Nordine Saïdi, le créateur du collectif antiraciste Bruxelles Panthères. « Sa femme et ses quatre enfants résident à Louvain », a-t-il ajouté, déplorant « une attaque flagrante contre la liberté de la presse et les droits humains ». « En Belgique, nous devons nous unir pour exprimer notre indignation face à cette tragédie et demander justice pour Samer Abu Dagga », exhorte-t-il.
        « Il est le premier membre de la FPA à avoir été tué à Gaza dans cette guerre », a écrit samedi la FPA sur X (anciennement Twitter). D’après l’association, ce décès constitue « une grave atteinte à une liberté de la presse déjà limitée à Gaza ». « 

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      • LeTerrible // 16.12.2023 à 21h21

        8 décembre 2023………… ( Le temps journalistique passe trop vite…)
        https://www.rtbf.be/article/plus-de-90-journalistes-tues-dans-le-monde-en-2023-dont-68-depuis-le-debut-du-conflit-a-gaza-11298075
        La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a comptabilisé 94 journalistes et professionnels des médias tués en 2023, rapporte-t-elle vendredi dans son bilan annuel. Parmi ces chiffres, la FIJ précise que 68 personnes ont été tuées depuis le début du conflit entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël, le 7 octobre. « Un massacre inédit ces trente dernières années », commente la fédération.
        Comme en 2022, les zones de guerre ont été meurtrières cette année pour les journalistes et professionnels des médias, note l’organisation. Elle pointe principalement le conflit à Gaza, lors duquel 68 décès, dont 61 de journalistes palestiniens et 4 de journalistes israéliens, ont été enregistrés depuis le 7 octobre, soit plus que n’importe quel autre conflit depuis le premier bilan de la FIJ mené en 1990….
        …L’ONG signale une baisse drastique du nombre de journalistes tués en Amérique du Nord et du Sud, passant de 29 en 2022 à 7 en 2023, mais elle pointe les nombreux crimes restés impunis, faute de poursuites ou d’enquête approfondie.
        Par ailleurs, 393 journalistes et professionnels des médias ont été ou sont toujours emprisonnés en 2023. Il s’agit d’un nombre record depuis les premiers décomptes menés par la fédération.

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  • Enthousiaste // 08.12.2023 à 11h30

    il aurait fallu faire un chapeau à la traduction pour actualiser le chiffre

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  • Grd-mère Michelle // 09.12.2023 à 13h48

    Il serait intéressant de connaître le degré de liberté d’expression actuel de la presse/des médias israéliens(et de l’éventuelle pression/répression qu’ils subissent), ainsi que de ceux qui traitent du sujet dans les multiples et divers pays arabes… Ce serait sans doute éclairant, pour savoir qui « tient » avec qui, et surtout comprendre pourquoi…
    Mais c’est un fait que le métier de journaliste (ou d’éditeur) devient de plus en plus risqué, dangereux(voir le cas de J.Assange), preuve que la particratie et l’autoritarisme prennent résolument le pas sur la démocratie, partout où elle se pose en système politique.
    En tout cas, en Belgique, un projet de loi « anti-casseurs » (personnes reconnues coupables d’actes de violence et/ou de vandalisme-pas définis), qui aurait permis aux « autorités » de leur interdire de participer à des manifestions pendant au moins trois ans, vient d’être rejeté, sous la pression de la « société civile » coalisée, ce qui permet au moins à « l’opinion publique » de s’exprimer on ne peut plus visiblement.
    Nécessité, aussi, de s’interroger sur l’indépendance de la Justice(et sur les moyens qui lui sont alloués, notamment pour faire respecter ses décisions) quand on voit que tant de pays s’asseyent lourdement sur les décisions et recommandations des Cours nationales et/ou internationales… dans tous les domaines…

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