Les Crises Les Crises
19.mars.202419.3.2024 // Les Crises

La guerre n’apporte aucun bienfait aux citoyens ou à l’économie réelle

Merci 101
J'envoie

Biden vante les prétendus bienfaits de « l’Arsenal de la démocratie ».

Source : TomDispatch, William D. Hartung
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Joe Biden veut vous faire croire que dépenser de l’argent pour des armes est bon pour l’économie. Ce vieux mythe, régulièrement répété par les dirigeants politiques des deux partis, pourrait contribuer à créer une économie encore plus militarisée, susceptible de menacer notre paix et notre prospérité pour les décennies à venir. Tout gain à court terme lié à l’augmentation des dépenses d’armement sera plus que compensé par les dommages à long terme causés par l’éviction de nouvelles industries et innovations, tout en aspirant des fonds nécessaires pour répondre à d’autres priorités nationales urgentes.

L’argumentaire de l’administration Biden sur les prétendus avantages des dépenses militaires a commencé concrètement en octobre dernier, lorsque le président a prononcé un rare discours dans le bureau ovale pour promouvoir une allocation d’urgence de 106 milliards de dollars qui comprenait des dizaines de milliards de dollars d’armement pour l’Ukraine, Israël et Taïwan. Les républicains MAGA du Congrès avaient bloqué le financement et la Maison Blanche cherchait un nouvel argument pour les convaincre. Le président et ses conseillers ont opté pour une réponse qui aurait tout aussi bien pu sortir de la bouche de Donald Trump : l’emploi, l’emploi, l’emploi. Comme l’a dit Joe Biden :

« Nous envoyons à l’Ukraine des équipements qui se trouvent dans nos stocks. Et lorsque nous utilisons l’argent alloué par le Congrès, nous l’utilisons pour réapprovisionner nos propres stocks […] des équipements qui défendent l’Amérique et qui sont fabriqués en Amérique : Des missiles Patriot pour les batteries de défense aérienne fabriqués en Arizona ; des obus d’artillerie fabriqués dans 12 États du pays – en Pennsylvanie, dans l’Ohio, au Texas – et bien d’autres choses encore. »

Il convient de noter que deux des quatre États qu’il a cités (l’Arizona et la Pennsylvanie) sont des États clés pour sa réélection, tandis que les deux autres sont des États rouges où siègent des sénateurs républicains qu’il tente de convaincre de voter favorablement pour une nouvelle série d’aides militaires à l’Ukraine.

Pour éviter que vous ne pensiez que le discours économique de Biden en faveur d’une telle aide était un événement unique, Politico a rapporté que, dans le sillage de son discours du Bureau ovale, des fonctionnaires de l’administration ont distribué aux membres du Congrès des éléments de discussion vantant les avantages économiques d’une telle aide. Politico a baptisé cette approche « Bombenomics ». Les lobbyistes de l’administration ont même distribué une carte censée montrer combien d’argent une telle aide à l’Ukraine distribuerait à chacun des 50 États. Il s’agit là d’une tactique que des entreprises comme Lockheed Martin utilisent régulièrement pour promouvoir la poursuite du financement de systèmes d’armes coûteux et défectueux comme l’avion de chasse F-35. Pourtant, il est troublant de voir la Maison Blanche s’abaisser à la même tactique.

Oui, il est important de fournir à l’Ukraine l’équipement et les munitions nécessaires pour se défendre contre la sinistre invasion russe, mais l’argument doit être présenté sur le fond, et non par des récits exagérés sur l’impact économique d’une telle démarche. Dans le cas contraire, le complexe militaro-industriel aura encore une fois une revendication sans fin sur nos ressources nationales limitées.

Le keynésianisme militaire et les dogmes de la guerre froide

L’histoire officielle des dépenses militaires et de l’économie commence ainsi : la préparation massive de la Seconde Guerre mondiale a permis à l’Amérique de sortir de la Grande Dépression, a déclenché le développement de technologies civiles essentielles (des ordinateurs à l’internet) et a créé un flux constant d’emplois manufacturiers bien rémunérés qui ont fait partie de l’épine dorsale de l’économie industrielle américaine.

Il y a effectivement une part de vérité dans chacune de ces affirmations, mais elles ignorent toutes un fait essentiel : les coûts d’opportunité liés à l’affectation de milliers de milliards de dollars à l’armée signifient que l’on investit beaucoup moins dans d’autres besoins cruciaux des Américains, allant du logement et de l’éducation à la santé publique et à la protection de l’environnement. Oui, les dépenses militaires ont effectivement aidé l’Amérique à se remettre de la Grande Dépression, mais pas parce qu’il s’agissait de dépenses militaires. Elles ont aidé parce qu’il s’agissait de dépenses, un point c’est tout. Des dépenses du même ordre que celles consacrées à la Seconde Guerre mondiale auraient relancé l’économie. Si, à l’époque, ces dépenses militaires étaient certainement une nécessité, aujourd’hui, elles relèvent davantage de la politique et des priorités (des entreprises) que de l’économie.

Au cours de ces années, les dépenses du Pentagone ont grimpé en flèche et le budget de la défense continue de se rapprocher de la barre des mille milliards de dollars par an, tandis que les perspectives de dizaines de millions d’Américains se sont effondrées. Plus de 140 millions d’entre nous [Population états-Unis en 2020 : 331 millions d’habitants, NdT] appartiennent aujourd’hui à la catégorie des pauvres ou des personnes à faible revenu, dont un enfant sur six. Plus de 44 millions d’entre nous souffrent de la faim en permanence. On estime que 183 000 Américains sont morts de causes liées à la pauvreté en 2019, soit plus que les homicides, la violence armée, le diabète ou l’obésité. Pendant ce temps, de plus en plus d’Américains vivent dans la rue ou dans des refuges, le nombre de sans-abri atteignant le chiffre record de 650 000 en 2022.

Le plus choquant est peut-être que les États-Unis ont aujourd’hui l’espérance de vie la plus faible de tous les pays industrialisés, alors même que l’Institut international d’études stratégiques rapporte qu’ils représentent aujourd’hui 40 % des dépenses militaires du monde (oui, du monde entier !). C’est quatre fois plus que son plus proche rival, la Chine [l’espérance de vie en chine vient de ratrapper celle des Etats-unis https://fr.statista.com/infographie/28536/evolution-esperance-de-vie-dans-le-monde-et-dans-une-selection-de-pays-g20/, NdT]. En fait, c’est plus que les 15 pays suivants combinés, dont beaucoup sont des alliés des États-Unis. Il est grand temps de s’interroger sur les types d’investissements qui assurent véritablement la sécurité des Américains et leur sécurité économique : un budget militaire pléthorique ou des investissements destinés à répondre aux besoins fondamentaux de la population.

Que faudra-t-il pour que Washington investisse dans la satisfaction des besoins non militaires au même niveau que le Pentagone ? Pour cela, nous aurions besoin d’un leadership présidentiel et d’un nouveau Congrès plus tourné vers l’avenir. C’est un objectif difficile à atteindre à long terme, mais qui vaut la peine d’être poursuivi. Si une réorientation des priorités budgétaires était mise en œuvre à Washington, les dépenses qui en résulteraient pourraient, par exemple, créer entre 9 % d’emplois supplémentaires pour la production d’énergie éolienne et solaire et trois fois plus d’emplois dans le domaine de l’éducation.

Quant aux retombées tant vantées de la recherche militaire, investir directement dans des activités civiles plutôt que de compter sur les retombées des dépenses du Pentagone produirait beaucoup plus rapidement des technologies beaucoup plus utiles. En fait, au cours des dernières décennies, le secteur civil de l’économie s’est montré beaucoup plus agile et innovant que les initiatives financées par le Pentagone, de sorte que, n’en soyez pas surpris, les retombées militaires ont considérablement diminué. Au lieu de cela, le Pentagone cherche désespérément à attirer les entreprises et les talents de haute technologie dans son orbite, un pari qui, s’il réussit, risque de saper la capacité de la nation à créer des produits utiles qui pourraient faire progresser le secteur civil. Les entreprises et les travailleurs qui pourraient être impliqués dans le développement de vaccins, la production de technologies respectueuses de l’environnement ou la recherche de nouvelles sources d’énergie verte seront au contraire mis à contribution pour construire une nouvelle génération d’armes mortelles.

Des rendements décroissants

Ces dernières années, le budget du Pentagone a atteint son niveau le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale : 886 milliards de dollars et plus. Cela représente des centaines de milliards de dollars de plus que ce qui a été dépensé pendant l’année la plus intense de la guerre du Viêt Nam ou au plus fort de la guerre froide. Néanmoins, le nombre réel d’emplois dans le secteur de la fabrication d’armes a chuté de façon spectaculaire, passant de trois millions au milieu des années 1980 à 1,1 million aujourd’hui. Bien sûr, un million d’emplois, ce n’est pas rien, mais la tendance à la baisse de l’emploi dans le secteur de l’armement devrait se poursuivre à mesure que l’automatisation et l’externalisation se développent. Le processus de réduction des emplois dans l’industrie de l’armement sera accéléré par une plus grande dépendance à l’égard des logiciels par rapport au matériel dans le développement de nouveaux systèmes d’armes intégrant l’intelligence artificielle. L’accent étant mis sur les technologies émergentes, les emplois sur les chaînes de montage seront réduits, tandis que le nombre de scientifiques et d’ingénieurs impliqués dans les travaux liés à l’armement ne fera qu’augmenter.

En outre, comme l’a souligné le journaliste Taylor Barnes, les emplois de l’industrie de l’armement qui subsistent sont susceptibles d’être nettement moins bien rémunérés que par le passé, étant donné que les taux de syndicalisation dans les principales entreprises continuent de chuter précipitamment, tandis que les contrats syndicaux à deux niveaux privent les nouveaux travailleurs du type de rémunération et d’avantages dont jouissaient leurs prédécesseurs. Pour citer deux exemples : en 1971, 69 % des travailleurs de Lockheed Martin étaient syndiqués, contre 19 % en 2022 ; chez Northrop Grumman, seuls 4 % des employés sont syndiqués aujourd’hui. L’idée même que la production d’armes offre des emplois manufacturiers bien rémunérés et assortis de bons avantages sociaux est en train de devenir rapidement une chose du passé.

Des emplois plus nombreux et mieux rémunérés pourraient être créés en consacrant davantage de dépenses aux besoins nationaux, mais cela nécessiterait un changement radical de la politique et de la composition du Congrès.

L’armée n’est pas un « programme de lutte contre la pauvreté »

Les membres du Congrès et l’élite de Washington continuent d’affirmer que l’armée américaine est le programme de lutte contre la pauvreté le plus efficace du pays. Certes, la solde, les avantages sociaux, la formation et le financement de l’éducation dont bénéficient les membres de l’armée ont certainement aidé certains d’entre eux à améliorer leur sort, mais c’est rarement le cas. Les inconvénients potentiels du service militaire relativisent la valeur des avantages financiers.

Après tout, de nombreux vétérans des guerres désastreuses menées par les États-Unis après le 11 septembre ont risqué leur santé physique et mentale, sans parler de leur vie, pendant leur service militaire. En effet, 40 % des vétérans des guerres d’Irak et d’Afghanistan ont fait état de handicaps liés à leur service. Les problèmes de santé physique et mentale dont souffrent les anciens combattants vont de la perte d’un membre au syndrome de stress post-traumatique (SSPT), en passant par les lésions cérébrales traumatiques. Ils sont également plus exposés au risque de devenir sans-abri que l’ensemble de la population. Plus tragique encore, les anciens combattants se sont suicidés quatre fois plus que le nombre de militaires tués par les forces ennemies dans toutes les guerres menées par les États-Unis au cours de ce siècle.

Le bilan de ces conflits désastreux pour les anciens combattants est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles la guerre devrait être l’exception, et non la règle, dans la politique étrangère des États-Unis.

Dans ce contexte, il ne fait aucun doute que la meilleure façon de lutter contre la pauvreté est de le faire directement, et non comme un effet secondaire de la construction d’une société de plus en plus militarisée. Si les gens ont besoin d’une éducation et d’une formation pour avancer dans la vie, elles doivent être offertes aux civils comme aux anciens combattants.

Arbitrages

Les efforts déployés par le gouvernement fédéral pour résoudre les problèmes décrits ci-dessus ont été entravés par une combinaison de deux éléments, d’une part des dépenses excessives du Pentagone et, d’autre part, la réticence du Congrès à taxer plus lourdement les riches Américains pour lutter contre la pauvreté et les inégalités. (En effet, les 1% les plus riches détiennent aujourd’hui une valeur cumulée supérieure à celle des 291 millions qui font partie des 90 % les plus pauvres, ce qui représente une répartition inégale des richesses au cours du dernier demi-siècle

Les contreparties sont très lourdes. Le budget annuel du Pentagone est nettement plus de 20 fois supérieur aux 37 milliards de dollars que le gouvernement investit désormais chaque année dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de la loi sur la réduction de l’inflation. Par ailleurs, les dépenses consacrées à la production d’armes et à la recherche sont à elles seules plus de huit fois supérieures. Le Pentagone dépense chaque année plus pour un seul avion de combat – le F-35, trop cher et peu performant – que le budget total des centres de contrôle et de prévention des maladies. Par ailleurs, la production d’un porte-avions d’une valeur de 13 milliards de dollars coûte plus cher que le budget annuel de l’Agence pour la protection de l’environnement. De même, en 2020, Lockheed Martin a reçu à lui seul 75 milliards de dollars de contrats fédéraux, soit plus que les budgets du Département d’État et de l’Agence pour le développement international réunis. En d’autres termes, la somme totale des contrats annuels de cette entreprise équivaut à l’ensemble du budget américain consacré à la diplomatie.

Le simple transfert de fonds du Pentagone vers des programmes nationaux ne constituerait évidemment pas une solution magique à tous les problèmes économiques de l’Amérique. Le simple fait de procéder à un tel transfert constituerait, bien entendu, une entreprise politique majeure et les fonds transférés devraient être dépensés efficacement. En outre, même une réduction de moitié du budget du Pentagone ne suffirait pas à prendre en compte tous les besoins non satisfaits de ce pays. Cela nécessiterait un ensemble complet de mesures, comprenant non seulement un changement des priorités budgétaires, mais aussi une augmentation des recettes fédérales et une répression du gaspillage, de la fraude et des abus dans l’octroi des prêts et des subventions de l’État. Cela nécessiterait également le type d’attention et de focalisation actuellement réservé à la planification du financement de l’armée.

Le budget éthique de la campagne pour les pauvres (Poor People’s Campaign), un mouvement national de personnes à faibles revenus inspiré par l’initiative du même nom lancée en 1968 par le révérend Martin Luther King, Jr. avant son assassinat le 4 avril, constitue un plan global visant à remodeler l’économie pour qu’elle serve mieux tous les Américains. Ses principaux thèmes sont la promotion de la justice raciale, l’éradication de la pauvreté, l’opposition au militarisme et le soutien à la restauration de l’environnement. Son budget éthique propose d’investir plus de 1 200 milliards de dollars dans les besoins nationaux, grâce à la réduction des dépenses du Pentagone et à l’augmentation des recettes fiscales provenant des particuliers et des entreprises les plus riches. Une telle réorientation des priorités américaines est sans aucun doute une entreprise de longue haleine, mais elle offre une meilleure solution que de continuer à négliger les besoins fondamentaux pour alimenter la machine de guerre.

Si la tendance actuelle se poursuit, l’économie militaire ne fera que croître au détriment de tant d’autres besoins de notre société, exacerbant les inégalités, étouffant l’innovation et perpétuant une politique de guerre sans fin. Nous ne pouvons pas laisser l’illusion – et c’est une illusion ! – d’une prospérité alimentée par l’armée qui néglige les besoins de dizaines de millions de personnes ou entrave notre capacité à concevoir le genre de monde que nous voulons construire pour les générations futures. La prochaine fois que vous entendrez un politicien, un bureaucrate du Pentagone ou un dirigeant d’entreprise vous parler des merveilles économiques des budgets militaires massifs, ne croyez pas à ce battage médiatique.

Copyright 2024 William D. Hartung

Suivez TomDispatch sur Twitter et rejoignez-nous sur Facebook. Découvrez les derniers Dispatch Books, le nouveau roman dystopique de John Feffer, Songlands (le dernier de sa série Splinterlands), le roman de Beverly Gologorsky Every Body Has a Story, et A Nation Unmade by War de Tom Engelhardt, ainsi que le livre d’Alfred McCoy In the Shadows of the American Century : The Rise and Decline of U.S. Global Power d’Alfred McCoy, The Violent American Century : War and Terror Since World War II, de John Dower, et They Were Soldiers, d’Ann Jones : How the Wounded Return from America’s Wars : The Untold Story d’Ann Jones.

William D. Hartung, un collaborateur régulier de TomDispatch, est chercheur principal au Quincy Institute for Responsible Statecraft et l’auteur de Reality Check : Chinese Military Spending in Context.

Source : TomDispatch, William D. Hartung, 25-02-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Daniel // 19.03.2024 à 08h41

L’économie de guerre n’a qu’une finalité : faire la guerre.
.
Seule la paix permet d’avoir un cadre qui peut améliorer les conditions de vie des gens (l’économie réelle) , uniquement s’il y a une volonté politique derrière.
D’ailleurs, il est possible de « Bâtir la paix par le développement mutuel » comme le montre les BRICS, mais pour cela faut il encore avoir envie de se retrouver à une même table pour discuter et surtout avoir envie de partager quelque chose : coopération et non compétition.

7 réactions et commentaires

  • Daniel // 19.03.2024 à 08h41

    L’économie de guerre n’a qu’une finalité : faire la guerre.
    .
    Seule la paix permet d’avoir un cadre qui peut améliorer les conditions de vie des gens (l’économie réelle) , uniquement s’il y a une volonté politique derrière.
    D’ailleurs, il est possible de « Bâtir la paix par le développement mutuel » comme le montre les BRICS, mais pour cela faut il encore avoir envie de se retrouver à une même table pour discuter et surtout avoir envie de partager quelque chose : coopération et non compétition.

      +18

    Alerter
  • Denis Monod-Broca // 19.03.2024 à 10h24

    « L’Arsenal de la démocratie » : tout un programme.!

    L’Occident « démocratique » s’est lancé dans une Croisade pour ce qui constitue, au fond, à son propre insu, sa religion, la démocratie.
    Comme les Croisés naguère massacraient au nom d’un dieu d’amour et de miséricorde, nous opprimons les peuples au nom d’un idéal de souveraineté des peuples.

    Cet aveuglement individuel et collectif est très inquiétant.

    Quand les paroles ne sont plus que bruit; disant tout et le contraire de tout, quand plus rien n’a de sens, la force a le champ libre.

    Au commencement était le verbe…

      +12

    Alerter
  • John V. Doe // 19.03.2024 à 17h13

    Je pense au contraire que la guerre est une très bonne action : elle diminue le nombre d’humains donc la production de CO2 et le réchauffement climatique. Si en plus, elle pouvait ne tuer que des femmes et des enfants, nous ferions coup double. Certains l’ont déjà bien compris et s’y appliquent avec enthousiasme.
    /sarcasme

      +3

    Alerter
  • Gaspard des montagnes // 19.03.2024 à 19h50

    Il y a des guerres rentables pour le pays et ses citoyens qui les déclenchent, ce sont les guerres de conquête pour s’approprier les terres, les matières premières ou mêmes les populations (esclavage, servage, déportation).

    Le bilan une fois déduits les pertes restant positif. C’est le constat que l’on peut faire de l’empire romain, dont la croissance territoriale accompagnait l’enrichissement de Rome. D’ailleurs la fin de son extension territoriale a précédé de peu le début du déclin.

      +2

    Alerter
  • azuki // 19.03.2024 à 21h18

    La guerre C’EST EXCELLENT POUR L’ÉCONOMIE !
    … ou tout du moins pour la vision la plus libérale de l’économie sont le moteur est la croissance du gaspillage.
    – Quoi de plus conforme aux théorie ultra-libérale que la guerre ?
    – Quel autre activité humaine permet à ce point de réaliser le mythe de la croissance infinie dans un monde fini puisque dans la guerre on construit pour détruire ?
    La guerre c’est le progrès et la croissance durable et infinie dans un modèle ultra-libéral.

    Au fait, quand se décidera-t-on a enfermer ces fous au lieu de les laisser accéder au pouvoir ?

      +8

    Alerter
    • Grd-mère Michelle // 20.03.2024 à 10h34

      « …dans la guerre on construit pour détruire? »

      Hum, il me semble que, dans la guerre, on détruit pour reconstruire…
      Voir la précipitation, l’an dernier, de divers politicien-ne-s/industriel-le-s de l’UE et des USA, pour envisager/conclure des contrats en vue de la reconstruction de l’Ukraine…
      « L’envahissement » d’un pays, depuis la fin de la seconde guerre mondiale qui s’est terminée par les massacres de Hiroshima et Nagazaki installant la « dissuasion nucléaire », se pratique désormais par des « acquisitions de parts de Marché » et des « investissements ». Ceux-ci surviennent en conclusion de « guerres humanitaires » qui concluent des « guerres civiles » provoquées par des « rebelles » armés par les futurs investisseurs.
      La rage et la fureur sont humaines, d’autant que les inégalités et l’injustice règnent, mais les conflits sont attisés par les fabriquants d’armes, qui ont besoin de toujours plus de « ressources énergétiques » pour les produire…

        +2

      Alerter
  • Benoit // 21.03.2024 à 07h40

    Sans compter que l’allocation des ressources naturelles et de l’émission de CO2 à l’armement est totalement (et doublement) suicidaire. Mais on en connait en Europe qui veulent le réarmement ET le bilan carbone. Cherchez l’erreur…

      +1

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications