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19.août.201619.8.2016 // Les Crises

La guerre nucléaire, le cygne noir que nous ne verrons jamais

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Source : Bulletin of the Atomic Scientists, le 21/11/2014

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Seth Baum

Il y a plusieurs siècles, le cygne noir était, en Angleterre, un symbole populaire qui figurait l’impossible, puisque personne n’avait jamais vu un animal de ce genre. Puis, surprise : on découvrit, en Australie, des cygnes noirs. Depuis lors, cet oiseau s’est mis à symboliser ce qui semble impossible, mais peut, en fait, se produire. Le cygne noir nous le rappelle, si nous croyons que quelque chose ne peut se produire, c’est souvent simplement par manque d’imagination.

Des pans entiers de la société, de nos jours, pensent à propos de la guerre nucléaire ce que jadis la société anglaise pensait du cygne noir : on n’a jamais vu de guerre nucléaire, donc son éventualité semble improbable. Même s’il y a quelque 16 000 têtes d’ogive nucléaires en circulation, on a l’impression que la dissuasion fonctionne. Et ainsi, surtout en ce moment où la guerre froide s’efface des mémoires, nous détournons notre attention de l’armement nucléaire. Toutefois, il est aussi erroné de penser maintenant que la guerre nucléaire ne peut pas se produire que d’avoir cru autrefois que les cygnes noirs n’existaient pas.

C’est vrai, la guerre nucléaire est improbable, mais le risque qu’elle se produise n’est pas égal à zéro. Martin Hellman, professeur émérite à Stanford, nous explique cela de façon très convaincante. Il compare ce risque à une pièce dont on ne sait rien, qu’on lance une fois par an depuis le premier essai nucléaire soviétique en 1949. Pendant 65 ans, elle est toujours retombée sur face. Si elle était toujours retombée tout de suite sur face, on pourrait penser que la probabilité de pile est égale à zéro. Cependant, il y a eu quelques années où elle a vacillé avant de se stabiliser sur face. Si nous prenons en compte ces données, est-il logique de penser que la probabilité qu’elle tombe sur pile avoisine zéro ?

Nous avons, après tout, été témoins de beaucoup de ces vacillements au bord de l’abîme. Le 27 octobre 1962, pendant la crise des missiles cubains, les États-Unis ont visé le sous-marin soviétique B-59 avec des grenades anti sous-marins. Deux des trois officiers soviétiques voulaient riposter en utilisant les armes nucléaires du sous-marin mais, selon la procédure, il aurait fallu qu’ils soient tous trois d’accord pour que le lancement ait lieu. Le 25 janvier 1995, c’est-à-dire après la Guerre froide, des radars russes ont détecté le lancement d’une fusée météorologique au-dessus de la côte nord de la Norvège, et les opérateurs radar ont soupçonné que ce pouvait être un missile nucléaire. Eltsine et ses conseillers ont décidé de ne pas lancer d’arme nucléaire en représailles, ayant l’intuition, juste, que la fusée ne les attaquait pas. Et de mai à juillet 1999, l’Inde et le Pakistan sont entrés en guerre à propos de la région de Kargil au Cachemire. Les deux pays avaient l’arme nucléaire, qu’ils auraient pu utiliser en cas d’escalade.

Le calcul des risques. Comment s’y prend-on pour estimer la probabilité annuelle d’une guerre nucléaire, c’est-à-dire la probabilité qu’elle se produira pendant n’importe quelle période d’une année ? Il est important de penser en termes de probabilité par unité de temps. La probabilité de la survenue d’une guerre nucléaire l’an prochain est moins élevée que celle de sa survenue dans les prochains dix ans. Plus nous attendons, plus il est probable qu’elle survienne. Si la probabilité d’une guerre nucléaire survenant en une année, est de, disons, une sur mille, il y en aura probablement une dans les mille prochaines années.

Pour certaines sortes d’événements, il serait possible de déterminer les probabilités annuelles en jetant un coup d’œil en arrière dans l’histoire pour voir quel pourcentage des années précédentes a été touché par les événements en question. Pour la question qui nous occupe, en revanche, adopter une telle approche équivaudrait à ce qu’auraient pu faire les Anglais, il y a des siècles, pour chercher le pourcentage de cygnes noirs.

Pour commencer à calculer les risques, mes collègues et moi avons étudié un type spécifique de scénario, celui d’une guerre par méprise entre la Russie et les États-Unis, lors de laquelle l’une des parties croit, par erreur, être attaquée et lance ce qu’elle croit être une contre-attaque mais qui est, en fait, une attaque. Nous avons découvert que le risque d’une telle guerre survenant pour toute année donnée s’élevait à environ un sur cent mille. La probabilité totale annuelle pour tous les types de guerre nucléaire est plus élevée que cela, beaucoup plus élevée, peut-être.

Mes collègues et moi avons estimé la probabilité d’une guerre nucléaire survenant, par méprise, entre la Russie et les États-Unis en modélisant les étapes entre une fausse alerte et la riposte. Quand on reçoit une alerte, celle-ci remonte toute la chaîne de commandement, et elle est l’objet d’une attention de plus en plus minutieuse à chaque étape, les responsables décidant si l’événement à l’origine de l’alerte constitue ou non une véritable menace. C’est seulement si la nouvelle parvient au sommet, jusqu’au président pour les États-Unis, qu’on ripostera.

Il y a des données historiques – à la disposition de tous – au sujet de la fréquence des fausses alertes et du point où elles se sont arrêtées dans la chaîne de commandement, les autres données, elles, restant classifiées. Nous avons utilisé toutes les données historiques que nous avons pu trouver, mais il reste encore beaucoup d’incertitudes. Nous avons réfléchi à beaucoup d’hypothèses à propos de la résolution éventuelle des incertitudes, ce qui nous a fourni une large gamme d’estimations éventuelles de probabilité annuelle. Par exemple, nous ne savons pas exactement combien il y a, par an, de fausses alertes qui pourraient passer pour des attaques nucléaires, alors nous avons déterminé, en nous fondant sur des données de 1977 à 1983, que le nombre de ces alarmes allait de 43 à 255 par an. Même s’il n’y a aucune garantie – ces données sont classifiées – que le nombre de fausses alertes se situe dans cette échelle, au moins donne-t-elle un point de départ qui tient debout.

Catastrophes évitées de justesse. Aucune guerre nucléaire n’est jamais survenue, cela ne signifie pas pour autant que la dissuasion fonctionne, mais bien plutôt que nous avons eu de la chance. Que ce serait-il passé si le 3ème officier du B-59 avait eu une opinion différente à propos du lancement des armes nucléaires ? Que ce serait-il passé si l’incident de la fusée norvégienne était survenu pendant une crise ÉU-Russie ? Que ce serait-il passé si l’Inde et le Pakistan n’avaient pas pu résoudre si rapidement le conflit du Kargil ? Les accidents arrivent. En 2013, pendant la courte période où les États-Unis menaçaient d’intervenir militairement en Syrie, Israël lançait des missiles depuis la méditerranée vers sa côte pour tester ses systèmes de défense anti-missiles, ce qu’un radar russe a détecté. Israël a dissipé la confusion avant que rien d’irréversible ne survienne et aucune arme nucléaire n’est censée avoir joué un rôle dans l’incident, qui met toutefois en lumière les périls inattendus en compagnie desquels nous devons toujours vivre.

De la même façon, si l’on observe la situation géopolitique actuelle, il doit être clair que la guerre nucléaire n’est pas moins improbable qu’elle l’a été depuis la bombe atomique. Prenons certains des États dont nous savons qu’ils ont l’arme nucléaire. Les relations entre la Russie et les États-Unis sont sans doute pires qu’elles ne l’étaient en 1995, à cause des désaccords à propos de l’Ukraine. L’Inde et le Pakistan n’ont certainement pas résolu tous leurs problèmes. La Chine a des différends à la fois avec l’Inde, la Russie et les États-Unis. Quant à Israël et la Corée du Nord, ils ne sont pas exactement en paix avec leurs voisins.

Même si la guerre nucléaire a des points communs avec le cygne noir, il y a une différence profonde entre les deux. Les cygnes noirs ne font pas un nombre énorme de victimes. Nous pouvons voir des cygnes noirs et en parler ensuite, mais nous ne pouvons pas forcément dire la même chose des guerres nucléaires. Si nous sommes encore vivants, c’est parce qu’elles ne sont pas encore survenues. La guerre nucléaire est ce cygne noir que nous ne pouvons pas voir sauf en ce bref instant où elle nous tue. C’est à nos risques et périls que nous retardons le moment d’éliminer cette menace. C’est maintenant qu’il faut s’y attaquer, pendant que nous sommes encore en vie.

Source : Bulletin of the Atomic Scientists, le 21/11/2014

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Ailleret // 19.08.2016 à 01h47

Le « 3e officier » du B 59, Vassili Aleksandrovitch Arkhipov, était de rang pratiquement équivalent au commandant du sous-marin, ce qui a permis à son avis salvateur de l’emporter. Mais là, le risque de guerre nucléaire était infiniment supérieur aux valeurs indiquées par le calcul des probabilités…

L’accession de l’URSS à l’arme nucléaire, en 1949, a rendu possible une guerre nucléaire ; mais elle a empêché l’usage unilatéral de l’arme nucléaire, comme les Américains l’ont perpétré sur Hiroshima et Nagasaki.

35 réactions et commentaires

  • Ailleret // 19.08.2016 à 01h47

    Le « 3e officier » du B 59, Vassili Aleksandrovitch Arkhipov, était de rang pratiquement équivalent au commandant du sous-marin, ce qui a permis à son avis salvateur de l’emporter. Mais là, le risque de guerre nucléaire était infiniment supérieur aux valeurs indiquées par le calcul des probabilités…

    L’accession de l’URSS à l’arme nucléaire, en 1949, a rendu possible une guerre nucléaire ; mais elle a empêché l’usage unilatéral de l’arme nucléaire, comme les Américains l’ont perpétré sur Hiroshima et Nagasaki.

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    • jmgranjon // 19.08.2016 à 10h08

      c’est exact , seuls au monde les us n’ont pas hésité à utiliser l’arme nucléaire .

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    • Melkyseddek // 19.08.2016 à 13h37

      « L’accession de l’URSS à l’arme nucléaire, en 1949, a rendu possible une guerre nucléaire ; mais elle a empêché l’usage unilatéral de l’arme nucléaire, comme les Américains l’ont perpétré sur Hiroshima et Nagasaki. »

      Cette théorie était potentiellement vrai devant l’Histoire tant que le monde restait avec deux « empires » et une menace bi-polaire.. La théorie a changé parce que non seulement, depuis la chute de l’Urss, le monde est devenu multi-polaire, mais parce que plusieurs nations possèdent l’arme nucléaire, que les stratégies et surtout la Doctrine depuis la fin des années 90, ont complètement changées, passant d’une stratégie de « réponse » à une stratégie « d’attaques préventives » autorisées dans les nouvelles doctrines d’au moins 3 pays (USA, Russie, Royaume-Unis). Dernier point, le potentiel de destruction.. Hiroshima et Nagasaki ; « malgré » une « estimation » de 300 000 morts (sans compter l’héritage destructif sur les générations futures faites par l’emploi de ses 2 bombes) sont deux bombes de « faibles » puissances par rapport au potentiel de destruction des bombes actuelles (au bas mot, 1000 fois plus puissante)

      La seule doctrine rendant possible l’utilisation de telles armes de destruction, devrait faire pâlir de peur l’humanité ; car vous parlez d’usage non unilatéral sur quelle période? A peine 70 ans, aux yeux de l’Histoire, 70 ans, c’est quoi?

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    • RGT // 19.08.2016 à 14h16

      « L’accession de l’URSS à l’arme nucléaire, en 1949, a rendu possible une guerre nucléaire »

      Cette accession n’a pas rendu possible une guerre nucléaire, elle a seulement empêché les « uniques propriétaires » de cette arme de s’en servir, nuance, et par là même a évité toute utilisation de cette arme.

      Les russes, malgré le fait qu’ils soient les « méchants ogres mangeurs d’enfants » ne l’ont pas développée pour s’en servir mais seulement pour montrer aux « gentils elfes blancs » qu’ils avaient la possibilité de se défendre en cas d’utilisation de cet arsenal.

      Désormais, les vannes des armes de destruction massive sales ont été ouvertes en grand par la seule nation qui les a jamais utilisées, ne l’oublions pas.

      Ils auraient très bien pu s’en passer, de nombreuses analyses le prouvent, mais comme des gamins ils ne peuvent s’empêcher d’utiliser leur nouveau jouet même si les conséquences sont irrémédiables.

      Dernière chose : Les USA ont développé l’arme nucléaire pour « contrer » les nazis dans l’obtention de cette arme.
      Ils semblerait que les nazis aient arrêté son développement car ils craignaient que la réaction en chaîne ne s’arrête pas et que la terre soit totalement détruite.

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      • Jmk011 // 19.08.2016 à 17h55

        Deux choses dans votre raisonnement me choquent énormément :
        1. Selon vous les USA  » auraient très bien pu se passer » de l’arme atomique contre le Japon selon « de nombreuses analyses » dites-vous. J’aimerais bien connaitre vos sources, en effet les US avaient certes toutes chances de gagner la guerre, mais au prix de combien de victimes aussi bien chez eux que chez l’ennemi. L’usage de l’arme nucléaire a probablement permis d’épargner la vie de nombre de gens, et pas seulement les GI’s. C’est peut-être malheureux mais c’est ainsi (et je suis loin d’être un ami de l’Amerique).
        2. Selon vous les nazis auraient volontairement arrêté leurs recherches sur le nucléaire car ils craignaient que son développement aurait fini par détruire la terre !! Là encore j’aimerais connaitre vos sources car avec un raisonnement pareil les nazis pourraient passer pour des gentils personnages face à la barbarie US. C’est surtout mal connaitre Hitler et ses acolytes qui auraient certainement tout fait pour avoir cette arme et s’en servir s’ils avaient pu !!

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        • RGT // 19.08.2016 à 20h00

          Selon vous les USA ” auraient très bien pu se passer” de l’arme atomique contre le Japon selon “de nombreuses analyses” dites-vous
          Le japon était déjà à genoux et l’offensive soviétique de Mandchourie progressait comme un rouleau compresseur.
          A quelques jours près, le japon aurait signé un armistice avec les américains et les russes qui représentaient un danger bien plus important pour le Japon.

          L’utilisation de cette bombe a eu pour effet la capitulation immédiate du Japon sans convier les russes à la table de négociations.

          C’est la cause du contentieux entre le Japon et la Russie concernant les îles Kouriles que la Russie considère comme des restitutions suite à la guerre de 1904.

          Bref, l’issue de la guerre était « pliée », mais les USA voulaient en premier lieu tester leur nouveau jouet (et écarter aussi leurs alliés de toute négociation).

          Cherchez un peu en dehors des « sentiers battus », les infos (sérieuses) ne manquent pas, particulièrement du côté des militaires US opposés à l’utilisation de la « bombinette ».

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        • RGT // 19.08.2016 à 20h07

          Concernant les nazis, les scientifiques allemands pensaient que la réaction de fission risquait de devenir incontrôlable et les nazis ont décidé d’arrêter les recherches car ils avaient la trouille que toute la planète n’explose.
          Ce n’est pas la première fois que les scientifiques allemands se « plantaient » et que le gouvernement nazi abandonnait une piste de développement prometteuse.
          Un autre exemple de la stupidité des nazis a été l’abandon pendant quelque temps du développement de la propulsion à réaction..

          Ces erreurs de stratégies les ont fait négliger des pistes intéressantes et tant mieux pour nous.
          S’ils avaient eu la bombe atomique ils l’auraient expédiée en premier lieu sur les russes, ce qui fait que l’offensive alliée pour « libérer » l’occident n’aurait jamais pu se faire.
          Il en va de même avec les avions à réaction…

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        • Ailleret // 19.08.2016 à 20h10

          @Jmk011
          Deux éléments de réponse :
          1. En 1946, la Commission américaine des bombardements stratégiques (Strategic Bombing Survey) affirmait que le Japon aurait capitulé de toute façon « au plus tard le 31 décembre 1945, et très probablement avant le 1er novembre ». Quant à la Commission interarmée des plans de guerre (Joint War Plans Committee), elle estimait le nombre de soldats américains tués à 26 000 dans le cas d’une invasion de Kyushu, et à 46 000 dans le cas d’une invasion simultanée de Kyushu et Honshu.
          On est très loin du million de morts américains invoqué pour justifier a posteriori le bombardement atomique d’Hiroshima et de Nagasaki.
          (Source : Gar Alperovitz, in Hiroshima 50 ans, Éditions Autrement, 1995)

          Eisenhower aurait écrit en 1963 : «Le Japon essayait à ce moment même de se rendre sans perdre complètement la face […] Il n’était pas nécessaire de frapper avec ce truc abominable ».
          2. Selon un ouvrage sérieux, les Allemands seraient allés beaucoup plus loin qu’on le pensait dans le projet atomique, allant jusqu’à procéder à deux essais de faible puissance, en octobre 1944 sur la Baltique, et en mars 1945 en Thuringe.
          (Source : Rainer Karlsch, La Bombe de Hitler, Calmann-Lévy, 2007)

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    • block // 21.08.2016 à 03h37

      Un élément est sous estimé dans ces spéculations, dont nous avons pourtant la preuve du côté Russe au moins:
      – pour eux, cette question est essentiellement devenue « que fait-on en cas de guerre nucléaire? », puisqu’il est entendu que ce serait le point de non retour, celui de la destruction mutuelle assurée ou à peu près.
      – leurs progrès extraordinaires en matière d’offensives électroniques, leurs capacités à mettre hors de combat des systèmes de pilotages électroniques de défenses, illustrées lors de la reprise de la Crimée, donne pourtant un indice clair de ce qui se trame:
      – préventivement à toute action, défensives ou bien offensives, les Russes iront brûler électroniquement nos systèmes de défenses sur de larges échelles, et il y a fort à parier que les installations nucléaires et/ou leurs vecteurs et/ou leurs missiles n’y résisteraient pas.
      Voilà pourquoi je crois que l’emploi de l’arme nucléaire ne sera jamais premier: elle sera la première à être neutralisée.

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  • Spectre // 19.08.2016 à 01h49

    Le développement technologique non maîtrisé est un gros problème en général, puisqu’avec certaines innovations l’on franchit des seuils irréversibles en potentiel de destruction. On peut faire un parallèle avec le changement climatique, où la prolifération technique a généré un effet de levier particulièrement dangereux. Or le débat public concernant le mal nommé “progrès” technique est encore insuffisant ; on met les gens devant le fait accompli de telle ou telle innovation, sans même avoir de débat de société pour savoir s’il est pertinent d’engloutir des milliards dans tel ou tel domaine, et après c’est trop tard (la technologie est là, donc elle s’étend, et ceux qui ne l’ont pas veulent “rattraper,” etc.). L’État et le capital marchent d’ailleurs main dans la main dans ce processus, puisque c’est souvent le premier qui avance l’énorme quantité de capital nécessaire pour développer telle ou telle branche.

    L’inflation continue de puissance technologique est franchement nocive dans cet environnement inégalitaire de compétition acharnée pour s’approprier le surplus matériel, surtout avec les systèmes politiques actuels qui font la part belle aux prédateurs et aux sociopathes au plus haut niveau.

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    • TuYolPol // 19.08.2016 à 09h35

      Ce qui me fait penser que nous sommes aussi victime du vocabulaire, qui confond dans un même concept de progrès (sans qualificatif) ce qui est bon pour l’humanité et ce qui favorise l’inhumanité.
      Je me proposais un critère distinctif : plus cela échappe aux facultés humaines, c’est à dire plus cela nécessite de prérequis industriels, technologiques, financiers, plus cela mutile et détruit potentiellement l’humanité.
      Que ferons-nous aussi face à de mauvais usages de l’ingéniérie génétique, des nanotechnologies, etc ? Nous n’aurons qu’à nous en remettre à des pouvoirs qui nous protègent.
      C’est ce qui paraît tout simplement inévitable, nous figurons à peine sur une scène où des mastodontes que nous avons créés et essayons vaille que vaille de contrôler se battent avec leurs logiques propres. Et il n’y a plus aucun moyen de défaire ce que nous avons fait, que d’attendre la fin ou le contre-poison. Il faut avoir une sacrée dose de pugnacité et d’optimisme pour essayer de réenchanter ce tableau.

        +8

      Alerter
  • Pascalcs // 19.08.2016 à 02h25

    Si la probabilité d’utilisation de l’arme nucléaire stratégique est pour l’instant faible, il n’en va pas de même pour l’arme nucléaire tactique à propos de laquelle on entend bien des voix pour supporter son usage « limité » dans les conflits. Ce sont des « allumettes » mais dans un monde hautement combustible, elles pourraient créer des conflits de grande ampleur.
    Par ailleurs, des provocations du type installation de systèmes anti-missiles en Roumanie ou en Pologne et l’abandon unilatéral par les US du développement des armes anti balistiques renforcent la course à l’armement nucléaire au lieu de le freiner.

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  • dupontg // 19.08.2016 à 02h27

    ce qui n’empeche qu’on peut faire pas mal de degats avec d’autres types d’armes..
    La quantite de bombes conventionnelles larguées sur le Laos et Cambodge par les US est chiffrée à 539 129 tonnes de munitions sur le Cambodge et autant sur le Laos..
    Un million de tonnes …..soit 50 fois hiroshima en tonnage et certainement 100 fois en capacité de destruction…
    Aujourd’hui on devrait etre capable de faire 10 fois mieux..ou pire..
    Sans oublier toute la panoplie des gaz et bio du NBC..

      +13

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  • relc // 19.08.2016 à 07h05

    Nous avons découvert que le risque d’une telle guerre survenant pour toute année donnée s’élevait à environ un sur cent mille.

    Il fallait lire :
    Nous avons découvert que la probabilité qu’une telle guerre survienne au cours d’une année quelconque pouvait prendre n’importe quelle valeur entre un sur cent et un sur cent mille, en fonction des hypothèses retenues
    « We found that the chance of such a war occurring during any given year is anywhere from about one-in-a-hundred to about one-in-a-hundred-thousand, depending on various assumptions. »

      +17

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  • Alexandre // 19.08.2016 à 07h53

    Sur le sujet, un excellent roman très bien documenté: Furie Divine de JR Dos Santos

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  • J // 19.08.2016 à 08h24

    Au passage, il n’y a pas besoin de missile pour lancer une bombe nucléaire. On peut la faire passer, en pièces détachées au besoin, par les circuits commerciaux sous une couverture quelconque.

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    • John V. Doe // 19.08.2016 à 09h26

      Oui, c’est ça, tu vas acquérir et faire passer « discrètement » de l’uranium enrichi ou du plutonium comme du matériel commercial. Outre qu’ils ne se trouvent PAS sur le marché, ces produits sont radio-actifs et nécessitent une protection conséquente, en volume et en poids, pour ne pas tuer tout ce qui les approche ou les faire repérer. Sans parler des produits chimiques au grade militaire nécessaires pour faire détoner correctement la bombe A.

      Si ce n’est pas encore arrivé dans aucun pays malgré les excités de tout poil, c’est tout simplement que c’est suffisamment impossible. Comme les hélicoptères civils individuels volants à pile atomique qu’imaginaient nos ancêtres du milieu du siècle dernier. Ce qui est l’époque des scénario de SF diffusant ton idée.

        +4

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      • J // 19.08.2016 à 19h42

        Je parle du produit fini, bien emballé avec ce qu’il faut de plomb, et je ne suis pas le premier à exprimer ça. D’une manière générale, tout le monde a l’air de considérer que des ADM, quelles qu’elles soient, sont immédiatement reconnaissables si on les trouve stockées (ce sont celles de Saddam qui m’ont inspiré cette réflexion).

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  • diox // 19.08.2016 à 08h41

    L’article serai a compléter avec le troisième camp : le marché noir.
    Tout comme le signe noir, il est dificile a identifier et comptabiliser.
    Il y a pourtant tout un tas de pays qui n’ont pas de bombe officiellement ou de groupuscules qui font des recherches pour obtenir une bombe nuclaire : Iran, Coree du nord, EI.
    Le récent déplacement des ogives US de la Turquie vers la Roumanie est un exemple que les protection qui sont dessus ne sont pas suffisantes pour être utilisable. et il suffirai qu’il en manque une à l’appel pour voir cette guerre nucleaire se déclencher.

      +0

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    • silk // 20.08.2016 à 02h28

      Vous semblez ignorer certains éléments.
      Déjà (comme il a été dit) il s’agit du cygne noir (et pas signe noir).
      Mais surtout l’iran (d’après l’AIEA) n’a plus fait aucune recherche pour avoir l’arme atomique depuis 2009 (les dernières traces de recherche semblant dater de 2003), rapport sorti en 2015 il me semble.
      Pour la corée du nord, leur recherche semblent toujour en cours,.
      Pour EI, que dalle.
      En fait, pour que ca fonctionne réellement (pour un état), il ne faut pas qu’une bombe : il faut surtout des lanceurs et missiles permettant de transporter la charge (c’est d’ailleurs il me semble, l’objet des recherches de la Corée du Nord).
      Donc, ormis les terroristes, une bombe atomique seule dans les mains d’un état ne peut vraisemblablement pas déclencher une guerre nucléaire : il faut le matériel adéquat pour lancer ses missiles portant les charges atomiques.
      En gros pas de 3eme camp fantome du marché noir : acquérir la bombe ne se fait pas comme ca et il faut le matériel adéquat pour s’en servir par la suite.

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  • Homère d’Allore // 19.08.2016 à 09h51

    En lien, une petite animation concernant les 2153 bombes nucléaires qui ont explosé

    http://soocurious.com/fr/video-bombe-nucleaire/

    La France est médaille de bronze.

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    • Ailleret // 19.08.2016 à 10h40

      C’est fascinant. Merci pour cette animation, Homère. J’ai noté le calme à partir de 1993, troublé par les explosions de la France chiraquienne (1995-96), de l’Inde et du Pakistan aux prises (1998), et de la Corée du Nord (depuis 2006), mais pour ces trois derniers pays il s’agit d’un rattrapage, loin derrière le spectacle « son et lumière » des deux Grands.

      Par contre, j’ai cherché en vain les explosions de cette fameuse bombe iranienne dont les (néo)cons nous ont rebattu les oreilles durant des années (attention, l’Iran aura la bombe demain, nous assurait-on depuis… 1992).

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      • Feubeuh // 19.08.2016 à 20h28

        c’est à cause d’un conflit entre les termes nucléaire militaire et civil.
        Le problème c’est que c’est la même technologie qui permet d’enrichir à 20% ou a 90%.
        D’ailleurs, l’accord nucléaire Iranien limite l’enrichissement à 3.67%.

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  • MIZZGIR // 19.08.2016 à 10h41

    Sans entrer plus avant dans un débat dont je ne suis pas suffisamment connaisseur, je voudrais juste dire la chose suivante : c’est bizarre, nous autres humains avons vraiment une drôle de manière de mobiliser notre mémoire et de raisonner, car, autant que je le sache, et ce qui n’est à aucun moment dit dans cet article (le contraire est même affirmé : il n’y a jamais eu de guerre nucléaire), IL Y A DEJA EU UNE GUERRE NUCLEAIRE ! Qu’est ce que c’était, les ogives larguées sur Hiroshima et Nagasaki ? Techniquement parlant, même s’il n’y a pas eu de riposte et que les armes atomiques ont peu été utilisées, et seulement à la fin, LA SECONDE GUERRE MONDIALE A BIEN ETE AUSSI UNE GUERRE NUCLEAIRE.

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    • Ailleret // 19.08.2016 à 10h47

      Hiroshima et Nagasaki, ou la « première frappe » sans riposte, celle dont rêvent les criminels en chambre. Cette première frappe que permettrait le bouclier antimissile antirusse… Poutine n’est pas dupe :
      https://www.youtube.com/watch?v=4i6nPNpR6PA

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    • nico // 19.08.2016 à 11h41

      Je suis d’accord avec vous à une différence près.

      Oui il y a déjà eu une guerre nucléaire mais une guerre étrange ou les belligérants on fait exploser leurs bombes sur leurs propres sols ou sur des iles isolées.

      Si vous avez l’occasion chercher sur youtube un timelapse des explosions nucléaires jusqu’à nos jours.

      Vous verrez que lors de la guerre froide , qui a été une guerre d’intimidation , les deux blocs rivaux ont fait exploser leurs bombes non pas chez l’ennemi mais dans leur propre camps.

      Ceci était évidemment des essais de bombe on est d’accord , mais c’était aussi des moyens d’intimidation pour le camps d’en face.

      On peut considérer cela comme un guerre qu’on a nommé guerre froide.

      Une guerre encore plus stupide que les autres puisque on se bombarde soi même …

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  • Louis Robert // 19.08.2016 à 14h09

    Le pire, c’est l’absence d’initiatives de paix et de désarmement dans notre monde, là où, source de désespoir, il n’est plus question que de guerre, de développement et de déploiement d’armes et de systèmes toujours plus terrifiants et dévastateurs, de coups d’état, d’invasion, d’occupation, de millions de victimes, de millions de réfugiés et de terrorisme! Le tout, comme si de rien n’était: rien vu, rien entendu, rien dit.

    On se doit de rappeler qu’il n’en fut pas toujours ainsi: l’atmosphère est à la fin imminente d’un monde.

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  • Julien // 19.08.2016 à 14h27

    Voir sur le sujet l’excellente contribution de John Oliver dans Last Week Tonight sur HBO (en anglais) à la fois drôle et glaçante

    https://youtu.be/1Y1ya-yF35g

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  • Cardot // 19.08.2016 à 14h49

    En situation de connaissance imparfaite, incomplète et incertaine, se référer au calcul probabiliste classique n’a aucune sens scientifique ! La Théorie des Possibilités, avec ses deux modalités ‘necessité’ et ‘possibilité’ cerne beaucoup mieux les choses sur le plan mathématique !

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  • nobody // 19.08.2016 à 15h05

    On se demande comment l’auteur peut estimer que le risque est faible:

    1. Comme l’indiquent d’autres commentaires, l’arme atomique a déjà été utilisée, et de plus SUR DES CIVILS!

    2. Les principaux protagonistes ont intégré des stratégies de premières frappes nucléaires réussies (neutralisant l’adversaire).

    3. Les armes de première frappe (missiles hypersoniques) pour lesquelles les boucliers adverses sont inopérants, sont en cours de production.

    Par conséquent les moyens techniques, rendant un conflit nucléaire possible, existent ou existeront sous peu (avec nécessairement une des parties en avance sur les autres, ce qui lui offrira AINSI une COURTE FENÊTRE d’OPPORTUNITÉ), et aucune considération « morale » ne va pouvoir venir interférer avec la décision de les utiliser ou pas (comme rien n’a empêché le largage sur le Japon: A NOTER QUE TOUT LE MONDE (ou presque) TROUVE CELA NORMAL A POSTERIORI (un mal nécessaire).

    Le pire n’est jamais sûr, mais ce qui est sûr, c’est que la tentation d’utiliser l’arme nucléaire va être à son maximum sous peu (pour celui qui aura la courte fenêtre d’opportunité).

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    • RGT // 19.08.2016 à 20h20

      l’arme atomique a déjà été utilisée, et de plus SUR DES CIVILS!

      Votre « étonnement » sur l’utilisation de cette arme sur les civils est assez interpellante.

      Une arme de cette puissance est justement faite pour ça.

      Même si une base militaire se trouve à l’épicentre de la zone dévastée, sa puissance entraîne automatiquement de très nombreuses pertes de civils qui vivent autour de la base.

      Au début, certains ont émis l’option de lâcher la bombinette sur Tokyo.

      Ils se sont vite fait rembarrer par les oligarques car ça aurait fait un précédent plutôt gênant : « dézinguer » un gouvernement, ça ne se fait pas.
      Seuls les « gueux » peuvent être tués durant un conflit !!!

      Et encore aujourd’hui, ces armes sont uniquement destinées à faire un maximum de pertes 100% civiles parmi la population de « l’ennemi ».
      Les dirigeants et les militaires (du moins les gradés) ont le temps d’aller sauver leurs fesses dans des abris adéquats.

      Entre oligarques civilisés on ne s’entre-tue surtout pas !!!

        +2

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      • nobody // 19.08.2016 à 20h36

        @RGT

        Il n’y a aucun « étonnement » dans mon propos, simplement le souci de signaler qu’aucune considération morale ne viendra interférer avec la décision de déclencher ou pas.

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  • Etienne2 // 20.08.2016 à 12h04

    C’est pour ma part un débat nécessaire et trop souvent mis en sourdine.
    L’arsenal est prêt à tout moment en cas d’attaque,c’est un fait; les belligérances des grandes puissances dominantes ne font que de s’accentuer:les 2 derniers président US (Bush et Obama) et leurs administrations sont en partie responsables et les 2 futurs prétendants sont inquiétants pour la suite.
    Les enjeux tournent autour des énergies fossiles que l’empire us veut à n’importe quel prix contrôler sur toute la planète (leurs gisements sont épuisés ex: Texas…d’où l’exploitation des sables bitumineux et de la fracturation hydraulique en Amérique du Nord),ils convoitent l’immense territoire Russe.
    Vous présentez en image un cygne noir;de mon côté je le remplacerais par son homonyme « signe » car ces dernières années,ces derniers mois se déroulent une concentration de signes négatifs qui ne fait qu’augmenter les risques de conflits directs entre les grandes puissances, une fuite en avant,une remilitarisation quasi générale des nations.
    Nos médias français nous mentent et ne nous informent pas:vous allez sur Sputnik (pro-Russe) et vous constaterez que des sujets graves sont détournés,contrefaits ou littéralement occultés ici en France… pays des Droits de l’Homme!
    C’est mon avis, on peut être positif,optimiste mais je ne crois pas à la résolutions des problèmes actuels et à la paix vu le contexte: se préparer à un un conflit nucléaire me parait être réaliste,déjà comme d’une éventualité très probable sur plan mental mais aussi sur le plan de la survie à prévoir sur le plan matériel.

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  • Kaiel // 21.08.2016 à 13h21

    IL est indéniable que l’objectif primordial de l’humanité devrait être d’en finir avec la guerre. Ce but atteint, et leurs énergies libérées, les hommes pourraient se consacrer aux autres problèmes nombreux et pressants qui les assaillent aujourd’hui : multitude de ceux qui, sans raison, ont à endurer la faim dans un monde d’abondance ; équilibre écologique précaire de notre planète, avec les périls qu’il engendre ; écart qui ne cesse de se creuser entre nations riches et prospères, et nations pauvres et privées de tout ; montée d’un terrorisme toujours plus sophistiqué, qui suscite la peur ; privations et détresse engendrées par l’actuel effondrement économique à travers le monde.

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