Les Crises Les Crises
24.septembre.201824.9.2018 // Les Crises

La guerre secrète d’Israël contre l’Iran s’élargit

Merci 239
J'envoie

Israël a pleinement participé à la bataille en Syrie, mais il n’est pas certain qu’il puisse y atteindre aucun de ses objectifs.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou (L) serre la main des soldats le 15 octobre 2013 dans le territoire du Golan occupé par Israël. (Kobi Gideon / GPO via Getty Images)

Il est récemment devenu évident qu’Israël est engagé dans une guerre secrète contre l’Iran en Syrie. La guerre se déroule principalement au moyen de la puissance aérienne, probablement associée au travail de renseignement nécessaire pour fournir aux forces de l’aviation du pays des cibles pertinentes. Il existe également des preuves que les assassinats ciblés font partie des tactiques d’Israël en Syrie. L’objectif de cette campagne, comme l’ont clairement indiqué de hauts responsables tels que le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Défense Avigdor Lieberman, est le retrait complet des forces iraniennes et de leurs intermédiaires de la Syrie.

Compte tenu de la stratégie du gouvernement, cet objectif est peu susceptible d’être atteint. Mais son objectif moins ambitieux de perturber les efforts de Téhéran pour se consolider et s’implanter en Syrie est à portée de main.

Israël a mené des frappes périodiques contre le régime syrien et les cibles du Hezbollah pendant toute la guerre civile. À partir de cette année, toutefois, la fréquence de ces attaques a considérablement augmenté et et il acommencé à cibler directement des installations et du personnel iraniens. La disparition imminente de la rébellion syrienne a stimulé ce changement.

Tant que l’insurrection est restée viable, Israël s’est contenté d’observer dans les coulisses. Tout au plus, le gouvernement israélien a maintenu des relations limitées avec les rebelles dans la région de Quneitra pour s’assurer que la guerre n’atteigne pas la frontière avec les hauteurs du Golan tout en intervenant sporadiquement pour perturber l’approvisionnement en armes du Hezbollah au Liban. En outre, Israël se contentait de permettre au régime de Bachar al-Assad et à l’Iran, ainsi qu’aux rebelles islamistes majoritairement sunnites, de se soumettre mutuellement à un processus d’attrition mutuelle.

Cette année, cependant, il est devenu clair que la rébellion, grâce à l’intervention iranienne et russe, allait être vaincue. Israël ne pouvait plus se permettre le luxe d’une relative inaction s’il voulait empêcher la consolidation d’une infrastructure indépendante de pouvoir militaire et politique par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGR) sur le sol syrien, sur la base de ses bases existantes au Liban et en Irak. Le ciblage direct par Israël de cette infrastructure naissante a commencé peu après.

Il est difficile de retracer les contours précis de cette campagne, compte tenu de la réticence d’Israël à assumer la responsabilité des attaques. Il est également parfois dans l’intérêt tant de Téhéran que du régime d’Assad d’éviter de faire connaître les frappes israéliennes.

Mais il est clair que les affrontements les plus importants se sont déroulés le 10 mai, lorsqu’en réponse aux forces iraniennes qui avaient tiré des roquettes Grad et Fajr-5 sur des positions israéliennes sur les hauteurs du Golan, Israël a lancé une vaste opération aérienne contre les infrastructures iraniennes dans toute la Syrie.Selon les chiffres du ministère russe de la Défense, cette opération a impliqué 28 avions et 70 tirs de missiles. Les cibles incluaient diverses installations entretenues par le CGR en Syrie: un complexe militaire et un complexe logistique géré par la Force Qods, une unité paramilitaire d’élite du CGR, à Kiswah ; un camp militaire iranien au nord de Damas ; des sites de stockage d’armes appartenant à la force Qods à l’aéroport international de Damas, ainsi que des systèmes et des installations d’espionnage associés à la force Qods.

Mais Netanyahou a récemment indiqué que la campagne n’était pas terminée. « Les forces de défense israéliennes continueront d’agir avec toute leur détermination et toute leur force contre les tentatives de l’Iran de placer des forces armées et des systèmes d’armes avancés en Syrie », a déclaré Netanyahou en public le 29 août à Dimona.

Israël a semblé exprimer sa détermination à agir en prenant part à une série d’explosions le week-end dernier à l’aéroport militaire de Mezzeh, près de Damas. Le site Internet pro-régime Al Mayadeen et l’Observatoire syrien des droits de l’homme en faveur des rebelles ont attribué l’attaque à Israël, qui n’a rien dit à ce sujet. La télévision d’É tat syrienne et l’agence de presse officielle SANA ont par la suite nié qu’une attaque israélienne avait eu lieu.

Une attaque aérienne contre un convoi iranien près de Tanf, dans le sud de la Syrie, le 3 septembre, a également eu lieu sans aucune revendication officielle de responsabilité. Un citoyen iranien et sept Syriens ont été tués dans l’attaque, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. La coalition anti-islamique dirigée par les États-Unis maintient une base à Tanf, mais la coalition a nié toute implication dans l’incident. Tanf, bien sûr, est loin à l’est du passage de Quneitra et des hauteurs du Golan. Mais les préoccupations d’Israël ne sont pas uniquement ou principalement liées à la zone frontalière. Israël semble également préoccupé non seulement par l’infrastructure matérielle, mais aussi par le passage de miliciens associés à l’Iran à la frontière entre l’Irak et la Syrie

À la mi-juin, une attaque aérienne a eu lieu à Harra, au sud-est d’Albu Kamal, à la frontière syro-irakienne. La cible était une base de la milice du Kataeb Hezbollah, une force irrégulière soutenue par l’Iran. Vingt-deux membres de l’organisation ont été tués lors de cette frappe. Aucun pays n’a revendiqué l’attaque. Un commandant de milice iranien cité par Reuters a déclaré que les États-Unis en étaient probablement responsables. Une telle action serait toutefois directement contraire à l’approche généralement observée des États-Unis concernant les milices chiites irakiennes. Washington cherche la défaite politique des milices mais s’inquiète aussi d’éviter les affrontements militaires entre les éléments politiques en Irak. Enfin, les assassinats non attribués d’Aziz Asber, chef du Centre d’études et de recherches scientifiques syriennes à Masyaf, et d’Ahmad Issa Habib, commandant du département des renseignements militaires palestiniens du 5 août et du 18 août, ont conduit à certaines spéculations quant à une possible responsabilité israélienne.

Ce qui est donc en train de se passer, c’est une campagne destinée à perturber la tentative de l’Iran de consolider et d’approfondir son projet en Syrie. La campagne israélienne va-t-elle réussir ? Il est difficile de voir comment le pays peut atteindre son objectif optimal de retrait total de l’Iran de la Syrie. L’investissement iranien en Syrie est très important, officiel et de longue date. Téhéran a dépensé plus de 30 milliards de dollars dans le pays au cours des sept dernières années. Le projet iranien est également multiforme. Il comprend la création de structures au sein des forces de sécurité officielles de la Syrie, telles que les forces de défense nationales et les déploiements de milices. Les attaques aériennes et les assassinats ciblés sont peu susceptibles en soi d’aboutir à une décision stratégique de l’Iran de revenir en arrière et d’abandonner tous ces investissements.

Il est peut-être plus juste de considérer la campagne d’Israël comme l’un des éléments d’un effort plus large et plus multiple visant à contenir et à faire reculer les acquis de l’Iran de ces dernières années dans la région. Les nouvelles sanctions dirigées par les États-Unis et les efforts déployés par d’autres États régionaux ailleurs constituent des fronts supplémentaires dans cette campagne.

Au vu de l’ampleur et de la diversité de l’engagement iranien en Syrie et des actions israéliennes relativement sporadiques (même si elles sont énergiques), il est probable qu’un combat long et à l’issue incertaine est devant nous. La campagne israélienne ne ressemble en rien à l’approche du pays vis-à-vis d’autres zones agitées à ses frontières, comme le sud du Liban contrôlé par le Hezbollah et la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. C’est la méthode habituelle consistant à « couper l’herbe sous le pied » – bien qu’effectuée sur une pelouse beaucoup plus grande et en utilisant une gamme d’équipements plus large et plus complexe à cet effet.

Source : Foreign Policy, Jonathan Spyer, 07-09-2018

Jonathan Spyer est un analyste, écrivain et journaliste britannique d’origine israélienne. Il est membre du Jerusalem Institute for Strategic Studies et du Middle East Forum, analyste indépendant de la sécurité et correspondant pour IHS Jane’s, et chroniqueur pour The Jerusalem Post.

 

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

basile // 24.09.2018 à 06h53

au lieu de se plaindre de l’intervention de l’Iran venue soutenir le président élu des Syriens, il aurait peut-être été plus simple, dans une relation de bon voisinage, de faire le bon boulot à la place de l’Iran. Donc du côté de Bachar, plutôt que du côté de djihadistes exécrés du monde entier

évidement, cette solution simple ne permettait pas d’avoir le beurre et l’argent du beurre

28 réactions et commentaires

  • basile // 24.09.2018 à 06h53

    au lieu de se plaindre de l’intervention de l’Iran venue soutenir le président élu des Syriens, il aurait peut-être été plus simple, dans une relation de bon voisinage, de faire le bon boulot à la place de l’Iran. Donc du côté de Bachar, plutôt que du côté de djihadistes exécrés du monde entier

    évidement, cette solution simple ne permettait pas d’avoir le beurre et l’argent du beurre

      +66

    Alerter
    • faxmax // 25.09.2018 à 02h57

      Président élu des Syriens dans un pays où il ne faisait pas vraiment bon être un opposant politique… Cette manie de faire passer les ennemis de vos « ennemis » pour des modèles de vertu est un peu lassante ( navré vous êtes mon bouc émissaire).

        +5

      Alerter
  • Pierre D // 24.09.2018 à 06h56

    Ce qui montre que l’Israël nouveau prend au sérieux sa nouvelle alliance avec son nouveau Dieu; « être un rempart de l’Occident contre la barbarie orientale »… c’est bien.

    Par contre, côté Armageddon, l’église de lord Balfour, l’Église d’Écosse ,n’est plus vraiment sûr. http://www.jforum.fr/L-Eglise-d-Ecosse-n-aime-ni-les-Juifs-ni-Israel.html … ce qui n’est pas mal non plus.

      +2

    Alerter
    • Fritz // 24.09.2018 à 08h23

      On ne peut pas se prévaloir de la « défense de l’Occident contre la barbarie orientale » et dénoncer simultanément « l’anti-sémitisme » dont on serait victime. Comme dirait @basile, c’est vouloir le beurre et l’argent du beurre. La première de ces expressions est au cœur de l’anti-sémitisme.

        +8

      Alerter
      • Sandrine // 24.09.2018 à 09h30

        Pas d’accord avec votre formulation , Fritz; défense de l’occident n’est pas synonyme de défense de la race aryenne.
        Le judaïsme a sa place dans la généalogie du christianisme et donc de l’occident. L’anti-sémitisme est le résultat de la sécularisation du christianisme occidental et de son remplacement par des religions séculières d’inspiration scientistes.
        Ce n’est pas parce que les nazis liaient défense de l’occident et antisémitisme qu’il faut forcément leur donner raison?

          +6

        Alerter
    • Traroth // 24.09.2018 à 14h34

      « Être un rempart contre la barbarie orientale » me parait contradictoire avec le fait de bombarder les gens qui combattent les jihadistes. Ce n’est ni Bachar el Assad ni les Iraniens qui ont fait exploser des bombes au Bataclan, je le rappelle. Au contraire, ce sont les gens qu’ils combattent !

        +20

      Alerter
      • joseph // 24.09.2018 à 21h15

        Les Iraniens ne cessent de promettre d’exterminer les Israéliens.
        Pour Israel, c’est le plus gros problème.
        Pourquoi Israel irait-il renforcer ses ennemis ?

          +1

        Alerter
        • chb // 26.09.2018 à 07h04

          Y a du boulot alors : les iraniens n’ont même pas encore fini d’exterminer leurs propres juifs !
          Mais il me semble que c’est en Israël (et évidemment aux USA) que sont les exterminateurs à tout va, plus souvent qu’en Iran qui n’a jamais déclenché de guerre. La diabolisation de Téhéran a fait long feu, sinon comme propagande pour justifier les sanctions et attaques diverses. Cf la polémique sur Ahmadinejad.
          Votre comm a pourtant sa place sous un article qui s’émeut du secret des attaques de Tel Aviv. Sournoises, certes, mais guère secrètes.

            +6

          Alerter
  • Fritz // 24.09.2018 à 07h31

    Dénoncer l’ingérence iranienne en Syrie est particulièrement cocasse de la part d’un pays qui est devenu un porte-avion américain ancré au Proche-Orient.

      +43

    Alerter
    • Milsabord // 24.09.2018 à 08h58

      C’est qui qui est le porte-avion de l’autre ? Ce serait-y pas l’Amérique qui est le porte-avion d’Israël piloté par monsieur gendre Yared Kushner ?

        +19

      Alerter
  • zx8118 // 24.09.2018 à 09h25

    https://francais.rt.com/international/54101-avion-russe-abattu-syrie-moscou-devoile-compte-rendu-detaille-video-defense-russe
    « Conclusion : «Les avions israéliens ont vu le Iliouchine 20 russe et s’en sont servi comme bouclier contre les missiles anti-aériens [syriens]», a martelé le porte-parole de la Défense russe »

    Opinion pour opinion.
    Israël n’a rien à faire en Syrie. L’Iran n’est pas plus une menace en Syrie que les palestiniens à Gaza. Poutine devrait donner des S-300 à la défense syrienne pour interdire le survol du territoire.

      +20

    Alerter
    • Kiwixar // 24.09.2018 à 12h08

      Les S-300 (entre autres) en Syrie dans 2 semaines :
      http://www.rt.com/news/439190-russia-il20-downing-reaction/

        +18

      Alerter
      • Chris // 24.09.2018 à 13h16

        Une petite voix qui ne me trompe pas souvent me dit que les fameux S-300 seront « enhanced » (améliorés) par les bons soins du fournisseur…
        Avec en bonus les « accessoires » tels que les contre-mesures électroniques sur le littoral syrien, qui «suppriment la navigation par satellite, les systèmes radar embarqués et les communications des avions attaquant des cibles sur le territoire syrien»;
        Et de meilleurs systèmes de contrôle aux troupes syriennes de défense aérienne, «qui ne sont fournies qu’aux forces armées russes», intégrant les moyens militaires syriens et russes, informations de ciblage qui garantissent l’identification des avions russes par les forces de défense aérienne syriennes.»
        La chasse israélienne et les vachers occupant des bases le long de l’Euphrate (gosses, on pastichait ce fleuve en « oeuf rate ») ont du souci à se faire : tous locked ! De gros soucis. Même plus maitres… chez les autres !
        Les Russes ont pris leur temps en graduant leur réponse, mais le couperet est tombé. Bibi doit se ronger les ongles jusqu’au bras. Le Mur des Lamentations va connaitre une recrudescence d’invocateurs…
        Le coup israélien sera l’occasion rêvée pour les alliés syriens de bouter hors du territoire tous les coalisés.

          +25

        Alerter
        • Chris // 24.09.2018 à 13h48

          Se rappeler qu’en déc. 2015, Moscou avait commencé la livraison de S-300 à l’Iran. Donc une intégration encore plus appuyée entre alliés…

            +8

          Alerter
          • Fritz // 24.09.2018 à 16h54

            Article en français sur la livraison des S-300, analogue à celui qui est indiqué par Kiwixar :
            https://francais.rt.com/international/54113-russie-compte-fournir-syrie-systemes-defense-antiaerienne-s300

              +4

            Alerter
            • moshedayan // 24.09.2018 à 21h38

              La livraison des S-300 est confirmée aujourd’hui 24 sept. La mise en oeuvre sera effectuée par les Russes eux-mêmes pour assurer le contrôle de l’espace aérien autour de leur base militaire de Latakié. En toute logique, désormais, l’aviation israëlienne n’aura plus le droit d’effectuer des opérations à l’approche même de cette zone, sans l’accord des Russes. Israêl a droit à sa sécurité, mais pas au-delà et l’Iran doit mettre de côté tout dogme religieux pour s’assurer de la même chose, c’est en gros la ligne russe. Tout le reste = spéculations

                +5

              Alerter
  • John V. Doe // 24.09.2018 à 13h26

    Ce qui est inquiétant sur le plan militaire, c’est le faible nombre d’avions israéliens abattus (1 détruit, 1 endommagé) lors de ces nombreuses attaques alors que les armes anti-aériennes dans les mains syriennes ont très bien détruit un appareil russe au même moment. Est-ce uniquement parce que les avions israéliens restent hors de portée des missiles actuellement en main des forces alliées hors Russie (Syrie-Hezb-Iran) ? Probablement mais dans ce cas, pourquoi les Russes ne livrent-ils pas de meilleurs armements ? Parce que là, on a largement dépassé le stade de la guerre secrète pour être dans le cas d’une guerre ouverte, déclarée même si elle reste limitée. La Russie serait-elle un allié faible pour ces pays ?

    Premier élément de réponse : le Russie s’apprête à livrer des S-300 à la Syrie https://francais.rt.com/international/54113-russie-compte-fournir-syrie-systemes-defense-antiaerienne-s300

      +4

    Alerter
    • marc // 24.09.2018 à 14h18

      la russie pas livré les S 300 parce qu’israel le leur avait demandé, on peut penser que les russes avait parié sur un dérapage israélien…

        +7

      Alerter
    • Maxime // 24.09.2018 à 14h22

      «En 2013, à la demande d’Israël, nous avions suspendu la livraison des systèmes S-300 à la Syrie, qui étaient prêts à être utilisés»

      Pourquoi cette demande avait-elle été accordée? Quelqu’un sait?

        +3

      Alerter
      • JMD // 24.09.2018 à 17h57

        L’objectif stratégique de la Russie est de positionner Moscou comme la force d’équilibre ; d’où les relations avec tous les belligérants étatiques et la prise en considération de leurs intérêts.

          +7

        Alerter
  • christian gedeon // 24.09.2018 à 13h28

    Oui elle s’élargit…mais Israël vient de commettre une énorme bévue en se servant de l’avion russe abattu comme d’un leurre,position maintenant officielle de la Russie. Pour une connerie,c’est une hénaurme connerie…conséquence,brouillage de toutes les communications des avions non identifiés venant de Méditerranée et livraison dans les trois semaines de systèmes AS 300,ce qu’Israël essayait d’éviter à tout prix…manifestement,à l’intérieur même de Tsahal des éléments incontrôlés essayent de provoquer le pire…mais que fait le Shin Beth???

      +11

    Alerter
    • Fritz // 24.09.2018 à 16h34

      Si ça se trouve, les politiciens et militaires israéliens ont la tête trop enflée pour écouter les (éventuels) conseils de prudence du Shin Beth. A force de se croire tout permis, on finit par déraper.

        +5

      Alerter
    • moshedayan // 24.09.2018 à 22h32

      Les Ukrainiens viennent de réaliser une énorme provocation dans le détroit de Kertch (Crimée) en envoyant 2 bateaux vers la Mer d’Azov en direction de Berdiansk, plus grave ces 2 bateaux étaient accompagnés en couverture aérienne d’un avion américain radar d’écoutes. Dans les télés russes, cet incident, vous pouvez imaginer facilement comment cela est interprété. Par ailleurs, un responsable de la Douma, a menacé que si les gens du Donbass ne participaient pas aux prochaines élections présidentielles, la Russie serait dans l’obligation de reconnaître l’indépendance de cette région.
      Mon avis est que si ça continue, la Russie prendra toute la région de Mariupol et toutes côtes ukrainiennes près de la Mer d’Azov. En parallèle, la Hongrie distribue en très grande quantité des passeports à tous les Ukrainiens de Subcarpathie d’origine hongroise. Les avertissements sont clairs. Poroshenko et sa clique « banderovtsi » accélèrent le démantèlement de l’Ukraine avec leurs provocations et leur politique.

        +10

      Alerter
  • christian gedeon // 24.09.2018 à 13h53

    Sérieusement,au PO,nous sommes à la croisée des chemins…et je suis désolé que certains dirigeants israéliens,au lieu de jouer un rôle modérateur,jouent les boutefeux. Israël aurait bien plus intérêt çà apparaître comme le pays qui fait tout pour éviter la guerre,que l’inverse. Qu’Israël se défende bec et ongles contre ceux qui veulent sa destruction,rien de plus légitime,et je pèse mes mots.Qu’Israël se commette dans des manoeuvres qui ne peuvent que mener à une catastrophe,rien de plus stupide,rien de méprisable au plan intellectuel. S’être servi de l’avion russe comme d’un leurre est tellement con que j’ai du mal à y croire. En peines fêtes de Roshashana et de Kippour qui plus est…comme disait l’autre,mon Dieu protège moi des amis…c’est tellement idiot.

      +3

    Alerter
    • Marc // 24.09.2018 à 19h47

      Moi au contraire j’arrivais à imaginer un pilote avec les warnings disant qu’un missile approche, voyant un avion russe passer, trouve une solution in extremis pour sauver sa peau… c’est humain… mais je n’y croyais guère…

      Le timing surtout, avec la fête juive la plus importante de l’année le lendemaon, franchement, ça ressemblait à une signature…

      Et il faut se rappeler qu’en israel il y a une clique proche du pouvoir qui est messianique, millénariste, apocalyptique quelque chose de ce genre… voir les interprétations mystiques de l’entourage de trump quand il avait bougé son ambassade, comme quoi ça ouvrait la voie au grand changement…
      Et donc ils ont très bien pu vouloir passer pour la victime (une fois de plus) après avoir juré que ce fut un accident et s’être pris des bombes russes déclenchant un conflit majeur amenant le grand changement… ils sont sérieux…
      Mais là, le changement c’est qu’ils vont bientôt être paralysés!

      Du moins en théorie… ça va être intéressant (mais toujours glauque) de voir la technologie militaire israélienne essayer de se mesurer à la russe… car cet incident a peut etre montré qu’israel a réussi à piéger la technologie russe…

        +4

      Alerter
  • fox 23 // 24.09.2018 à 14h31

    Le meilleur moyen, au lieu de s’auto congratuler de nos bonnes opinions, c’est sans doute d’utiliser le lien donné par Pierre D.
    Pour ceux qui survolent ce problème qui n’est rien d’autre que le risque de guerre mondiale, les commentaires postés sur ce site sont éloquents et dramatiques.
    J’ai posté une réponse historiquement étayée, mais chacun devrait les mettre en face de leurs responsabilités dans cette région, selon ses préférences, il faut leur montrer qu’ils sont devenus au moins aussi répréhensibles que leurs ex-bourreaux.

      +5

    Alerter
  • openmind // 24.09.2018 à 20h08

    AH ça va se compliquer sévère avec l’arrivée des S-300 en Syrie suite à leur énorme provocation et la mort de 15 militaires russes de l’IL20.
    Je pense qu’ils vont devoir se recentrer sur leur territoire un peu plus où ils ont beaucoup à faire en terme de démocratie depuis le décret sur l’Etat du ‘peuple juif’…merci pour les indigènes ….un peu comme les indiens d’Amérique….shalom
    https://francais.rt.com/international/54113-russie-compte-fournir-syrie-systemes-defense-antiaerienne-s300

      +5

    Alerter
  • tchoo // 25.09.2018 à 06h18

    Imaginez 1 seconde les conséquences si les missiles syriens avaient abattu les 2 avions israéliens. Ne serait-elle pas plus dramatique et donnant un prétexte aux ricains d’embrasser la région

      +4

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications