Source : ACRIMED, Basile Mathieu, Benjamin Lagues, Pauline Perrenot, 15-02-2019
En juin 2018, nous publiions une chronologie des différentes initiatives d’Emmanuel Macron et de La République en marche portant atteinte à l’indépendance des médias ainsi qu’à la liberté d’informer. Nous l’actualisons aujourd’hui – de l’événement le plus récent au plus ancien – et le ferons régulièrement à l’avenir. Une manière de rappeler d’où viennent les menaces les plus pressantes et systématiques vis-à-vis de la liberté d’informer. Comme nous l’écrivions, ce panorama ne montre rien de bien « nouveau » que l’« ancien » monde politique n’ait déjà expérimenté pour faire pression sur les journalistes. L’accumulation de ces attaques témoigne cependant d’un souverain mépris pour le journalisme et pour son indépendance, d’une intolérance à la critique et d’une volonté obsessionnelle de contrôle.
Février 2019 : dans le cadre de l’affaire Benalla-Macron, le procureur de Paris Rémi Heitz lance une perquisition des locaux de Mediapart, sans le mandat d’un juge indépendant. La rédaction refuse cette perquisition « au nom de la protection des sources et de la confidentialité de nos informations », comme elle en a le droit, ainsi qu’elle le rappelle dans un article le 6 février. Les auteurs y révèlent que Matignon est à l’origine de cette perquisition et pointent, en écho à un article du Monde, « la légalité contestable de la procédure » : si l’enquête du Procureur est notamment ouverte pour « atteinte à l’intimité de la vie privée », la rédaction affirme qu’aucune plainte n’a été déposée, « de personne, pour dénoncer une quelconque violation de la vie privée. » Après avoir dénoncé les mensonges de la Garde des Sceaux Nicole Belloubet sur cette affaire, Mediapart rappelle les conditions troubles dans lesquelles Rémi Heitz fut nommé par le pouvoir exécutif (« l’Élysée ayant retoqué les trois postulants retenus par le ministère de la justice et le Conseil supérieur de la magistrature. ») La rédaction met enfin le doigt sur l’objet réel de cette perquisition : « identifier les sources et les informations confidentielles de notre journal dans l’affaire Benalla, qui fait trembler le sommet de l’État depuis l’été dernier. »
Février 2019 : Lors d’un échange avec une poignée de journalistes, Emmanuel Macron pense à créer des « structures » dans les médias, financées par l’État et composées de journalistes, dont les objectifs seraient de vérifier l’information et de s’assurer de sa « neutralité ». Avant de poursuivre : « Le bien public, ce n’est pas le caméraman de France 3. Le bien public, c’est l’information sur BFM, sur LCI, sur TF1, et partout. »Rapportés par Le Point le 5 février, ces propos font suite à des considérations concernant les gilets jaunes, dont les paroles n’auraient à ses yeux pas la même valeur que celles d’élus ou d’experts en plateau. « Accepter la hiérarchie des paroles », tel est son dicton. Le 14 février dans la matinale d’Inter, le secrétaire d’État chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, démine le tollé provoqué dans la presse : il s’agit selon lui de permettre « aux journalistes entre eux de définir quelles sont les meilleures pratiques entre eux. […] Il n’y a pas une volonté de mettre les journalistes sous contrôle. Jamais, et pas notre majorité, ne proposerait un organisme certificateur de la vérité, tout de même, c’est la pire des sciences-fictions possibles ». C’est noté…
Janvier 2019 : Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, propose de co-animer avec Cyril Hanouna (grâce à la grande complicité de ce dernier et à celle de la direction de la chaîne) une émission de « Balance ton post » sur C8. Ce « numéro spécial » dit s’inscrire dans « le grand débat » voulu et orchestré par le gouvernement pour canaliser le mouvement des gilets jaunes. Vivement critiquée, elle se justifie sur BFM-TV, mettant davantage en lumière le problème qui fonde cette initiative : « Nous allons animer un débat comme si nous animions un atelier du grand débat national ». Sauf qu’il s’agit là… d’un média, et que l’initiative en soi met à mal le principe d’indépendance de la sphère médiatique vis-à-vis du milieu politique, peu importe la manière dont se déroule l’émission.
Décembre 2018 : Mouvement des gilets jaunes : suite aux manifestations parisiennes du 1er décembre, la politique de « maintien de l’ordre » se durcit du côté des autorités gouvernementales et policières. Elles co-construisent (avec les grands médias… !) une communication anxiogène et un récit qui verse dans la surenchère sécuritaire, afin de légitimer par avance les répressions. Lors d’une conférence de presse le 7 décembre, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner invite la presse à « ne pas renseigner les casseurs ».
Novembre 2018 – … : pendant les manifestations des gilets jaunes, nombre de journalistes ont été blessés par la police, certains affirmant avoir été visés délibérément ou s’être fait confisquer leur matériel de protection. À tel point que, le 15 décembre 2018, plusieurs plaintes ont été déposées par vingt-quatre photographes et journalistes contre les violences policières qu’ils ont subies. Dans notre actualité des médias du 9 janvier, nous rapportions des témoignages et relayions les différents communiqués de journalistes parus sur le sujet.
Novembre 2018 : adoption définitive de la proposition de loi « relative à la lutte contre la manipulation de l’information ». Voulue par Emmanuel Macron, cette loi a pour objectif de lutter contre ce qu’il est convenu d’appeler les « fausses informations ». En décembre 2018, celle-ci a été, malgré quelques réserves, validée par le Conseil constitutionnel. Cette loi est dénoncée par quasiment tous les médias et associations de journalistes, dont le syndicat national des journalistes.
Juillet 2018 : dans la cour de la Maison de l’Amérique latine, du haut de sa tribune face à un parterre de députés LREM, Emmanuel Macron fait une première déclaration publique concernant les débuts de « l’affaire Benalla » qui déstabilisent le pouvoir. Une défense sous forme d’attaque, dont une partie vise de manière virulente… les médias et leur « fadaises ». Extraits choisis [1] :
– J’ai cru comprendre qu’il y avait des images ? Où sont-elles ? Sont-elles montrées avec la même volonté de rechercher la vérité et d’apporter de manière équilibrée les faits ? […] Nous avons une presse qui ne cherche plus la vérité.
– Je vois un pouvoir médiatique qui veut devenir un pouvoir judiciaire. Un pouvoir qui a décidé qu’il n’y avait plus de présomption d’innocence dans la République et qu’il fallait fouler au pied un homme et avec lui la République.
Juin 2018 : suite à la publication par la cellule investigation de Radio France d’une enquête sur les sous-facturations supposées dont aurait bénéficié la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, un communiqué de La République en marche s’en prend à toute la profession : « Journalistes, que vous considériez que c’est votre travail de consacrer vos ressources et votre temps à enquêter sur des procédures qui sont closes et qui ont été légalement validées de manière indépendante, c’est votre droit le plus strict. Il vous appartient. Que vous considériez que c’est votre travail de monter en épingle des pseudo-révélations pour jeter le doute sur l’ensemble d’une campagne, c’est votre droit le plus strict, là encore. Mais dans ce cas, faites le travail jusqu’au bout. Car votre crédibilité s’effondre en même temps que vos accusations. »
Mai 2018 : adoption d’une proposition de loi sur le secret des affaires malgré la mobilisation de nombreux journalistes, société de journalistes, collectifs et associations, tous auteurs d’une pétition ayant rassemblé près de 600 000 signatures. Cette loi constitue une menace pour la liberté d’informer en offrant une arme juridique supplémentaire à ceux qui lancent des « poursuites bâillons », ces procédures judiciaires destinées à dissuader les journalistes d’enquêter ou de rendre publiques des informations gênantes.
Avril-juin 2018 : lors des mouvements sociaux, des journalistes ont été brutalisés et blessés dans l’exercice de leur travail par les forces de l’ordre. Des violences qui ont suscité l’indignation d’un certain nombre de leurs confrères et des syndicats de journalistes. On peut citer, par exemple, le cas de deux photographes grièvement blessés lors des opérations de Notre-Dame des Landes, celui d’un photojournaliste matraqué et blessé à la tête pendant une manifestation à Paris, ou encore l’arrestation et la poursuite d’un journaliste et d’une documentariste indépendants lors de l’occupation du lycée Arago à Paris.
Avril 2018 : Emmanuel Macron décide de s’exprimer au cours du JT de 13h de Jean-Pierre Pernaut, sur TF1, dans une école de l’Orne, sélectionnant ainsi son interviewer, et le cadre de l’interview. Trois jours plus tard, il récidive en choisissant cette fois-ci Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin. La première « interview », est mise en ligne sur le site de l’Élysée, comme n’importe quel support de communication de la présidence…
Avril 2018 : alors qu’ils tentent de couvrir l’évacuation de la ZAD Notre-Dame des Landes, plusieurs journalistes sont empêchés de travailler par… les forces de l’ordre (journalistes « écartés », « bloqués » ou « reconduits sous escorte policière jusqu’à leur point de départ », cartes de presse photographiées, etc.). Des entraves que vient confirmer un communiqué du ministère de l’Intérieur lui-même : « Pour la sécurité de tous, le Ministère de l’Intérieur appelle les équipes de reporters présentes sur place à la responsabilité, en veillant à ne pas se mettre en danger inutilement et à ne pas gêner les manœuvres opérées par la Gendarmerie nationale. Les journalistes sont invités à se rapprocher de la Préfecture de Loire-Atlantique, qui met à leur disposition un espace presse. La Gendarmerie nationale mettra à disposition des rédactions, des photos et vidéos de l’opération libres de droits. » Le même procédé (images et vidéos de la gendarmerie) avait été utilisé lors de l’évacuation de Bure deux mois plus tôt.
Avril 2018 : Sybile Veil, camarade de promotion d’Emmanuel Macron à l’ENA, est nommée présidente de Radio France.
Mars 2018 : Bertrand Delais, journaliste-militant auteur de deux films documentaires apologétiques sur Emmanuel Macron, est nommé président de La Chaîne parlementaire (LCP).
Février 2018 : la présidence décide unilatéralement de déménager la salle de presse hors des murs du palais de l’Élysée. L’Association de la presse présidentielle, soutenue par les sociétés de journalistes de plusieurs médias, déplore la méthode et une décision qui constitue « une entrave à leur travail ».
Février 2018 : une journaliste de France 3 Hauts-de-France n’appartenant pas au « pool » de journalistes choisis par Matignon proteste publiquement après avoir été empêchée d’assister à la visite d’une usine L’Oréal par le Premier ministre et le ministre de l’Économie. Elle devra se contenter du dossier de presse, qu’elle présente comme un « joli livret sur papier glacé, avec plein de photos de rouges à lèvres et de shampoings à l’intérieur »…
Décembre 2017 : Laurent Delahousse, le présentateur vedette de France 2, est invité à déambuler dans le palais de l’Élysée aux côtés du président, sous l’œil des caméras du service public. Une alternance de compliments, de flagorneries et de flatteries pour une interview présidentielle d’anthologie.
Décembre 2017 : Emmanuel Macron déclare en public que l’audiovisuel public est « une honte pour nos concitoyens ».
Novembre 2017 : la ministre de la Culture menace de porter plainte contre X après une nouvelle fuite de documents de travail portant sur la réforme de l’audiovisuel public qui sont publiés dans Le Monde. Finalement, la ministre renonce mais on imagine que l’effet d’intimidation sur les sources des journalistes dans l’administration a dû jouer à plein.
Octobre 2017 : seul un petit groupe de journalistes désignés par l’Élysée peut suivre Emmanuel Macron dans l’usine Whirlpool-Amiens qu’il visite après s’y être engagé pendant la campagne présidentielle. Les autres attendent sur le parking.
Août 2017 : Bruno Roger-Petit, journaliste multimédias et chroniqueur macroniste officiel à L’Obs durant la campagne présidentielle, est nommé porte-parole de l’Élysée.
Juin 2017 : publication d’une tribune dans Le Monde, intitulée « Liberté de la presse : 23 sociétés de journalistes inquiètes de l’attitude du gouvernement », qui alerte sur « des signaux extrêmement préoccupants au regard de l’indépendance des médias et de la protection des sources » envoyés par le gouvernement.
Juin 2017 : tensions lors de la photo officielle du gouvernement, initialement réservée à trois photographes appartenant à une agence de presse, un magazine et un quotidien. Face aux protestations, les autres photographes sont autorisés à prendre la photo mais le moindre cliché des « à-côtés » leur est interdit.
Juin 2017 : le ministère du Travail porte plainte contre X pour « vol et recel » après que Libération a publié le projet de réforme du code du travail. Si la plainte pour recel qui visait directement Libération et les médias ayant publié les documents a été retirée, celle pour vol est maintenue, ciblant ainsi les sources des journalistes de Libération, soit les fonctionnaires leur ayant transmis les documents.
Juin 2017 : François Bayrou, alors ministre de la Justice, appelle en personne le directeur de la cellule d’investigation de Radio France pour se plaindre de ses « méthodes inquisitrices » et le menace de poursuites pour « harcèlement ».
Mai 2017 : alors que Richard Ferrand, ex secrétaire général d’En Marche ! et ministre de la Cohésion des territoires est mis en cause pour des conflits d’intérêts alors qu’il dirigeait les Mutuelles de Bretagne, Emmanuel Macron déclare : « Les choses ne vont pas forcément bien quand la presse devient juge », ajoutant que « dans une société démocratique, chacun doit être à sa place ».
Mai 2017 : En Marche ! dépose plainte contre La lettre A (une publication confidentielle consacrée à l’actualité politique, économique et médiatique en France) pour « recel d’atteinte à un système automatisé de données ». Exploitant les « MacronLeaks », des documents internes au mouvement En Marche ! piratés et dévoilés sur Internet avant l’élection présidentielle, La lettre A avait publié les noms de grands donateurs du parti présidentiel.
Mai 2017 : à peine élu, le nouveau président choisit nominativement, au sein des rédactions, et contre tous les usages, les journalistes qui l’accompagneront dans un déplacement au Mali. Une vingtaine de sociétés de journalistes publient une lettre ouverte de protestation dans Le Monde. Ce qui n’empêchera pas le service de presse de l’Élysée de recourir à cette pratique lors de déplacements ultérieurs (voir ci-dessus).
À suivre…
Basile Mathieu, Benjamin Lagues et Pauline Perrenot
[1] Retranscrits par BFM-TV dans l’article « Emmanuel Macron attaque les « fadaises » des journalistes »(25/07).
Source : ACRIMED, Basile Mathieu, Benjamin Lagues, Pauline Perrenot, 15-02-2019
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Commentaire recommandé
Ah les querelles de Cour pour distraire l’attention et essayer de nous faire croire que les journaux appartenant aux amis de manu sont indépendants….
90% de la presse appartient à des gens grâce à qui manu est devenu président, et certains de ces propriétaires sont devenus riches grâce -et uniquement -à la compromission de l’état. Branco nousl l’a bien expliqué hier.
Donc pour moi, mises en scène, et cette lettre ne parle même pas d’agences qui ont été carrément interdites !
Bref, faut faire croire au peuple qu’il y a opposition de la presse alors que tout ce petit monde fait partie du même entre-soi parisien
Rien de nouveau sous le soleil,
Bon dimanche à tous.
25 réactions et commentaires
Evident ?
M Goya est un historien militaire que j’apprécie.Son livre , » Les Vainqueurs – 1918: Comment la France a gagné la guerre » est passionnant. En général quand on commence par des compliments la suite se gâche…
Devant les annonces indéfiniment répétées de « victoire proche » , M Goya pose une question légitime : » Comment donc cette puissance colossale ne parvient-elle pas à écraser en quelques jours, sinon en quelques heures, 2 000 hommes équipés de Kalashnikovs ? La réponse est évidente : parce que cette coalition refuse de faire prendre des risques à ses propres soldats. »
Le pouvoir politique français ne veut pas risquer un enlisement et assumer la perte d’hommes face à son opinion public.Certes mais est-ce la seule raison ? Les FDS kurdes sur le terrain » font durer le plaisir » : ils sont maître du terrain et eux ne « se [dégageront] pas aussi vite qu'[ ils se sont engagés ] « . En position de force, les kurdes , plusieurs fois trahis et instrumentalisés , confrontés à la menace turque et au désengagement américain ont pris le temps de négocier leur survie.Les français ont subi ce rapport de force : s’ils n’ont pas engagé des groupements tactiques interarmes (GTIA) , c’est que nos alliés kurdes ne le souhaitaient pas.
+4
AlerterPas évident de poster dans le bon billet….Mes excuses.
+3
AlerterSi vous pouviez le poster sous le bon billet, l’article du colonel Goya, cela nourrirait la discussion… Merci.
+1
AlerterAh les querelles de Cour pour distraire l’attention et essayer de nous faire croire que les journaux appartenant aux amis de manu sont indépendants….
90% de la presse appartient à des gens grâce à qui manu est devenu président, et certains de ces propriétaires sont devenus riches grâce -et uniquement -à la compromission de l’état. Branco nousl l’a bien expliqué hier.
Donc pour moi, mises en scène, et cette lettre ne parle même pas d’agences qui ont été carrément interdites !
Bref, faut faire croire au peuple qu’il y a opposition de la presse alors que tout ce petit monde fait partie du même entre-soi parisien
Rien de nouveau sous le soleil,
Bon dimanche à tous.
+44
AlerterEn effet, Juan Branco a tellement bien su faire comprendre l’essentiel du problème qu’il est plus difficile maintenant de trouver des articles à sa hauteur.
J’avais fait une répondu à la remarque que vous m’aviez faite, mais l’interview a disparu entretemps.
+12
AlerterBranco a disparu !!!
Pas tout à fait:
https://www.youtube.com/watch?v=yEtmZKE5jhw
+4
Alertermais késako ? alors comme ça on publie, dépublie….
Cette vidéo montrait trop les dessous de la corruption ? il reste le livre en PDF même si il y a bcp de fautes d’orthographe et même des mots manquants !!
Surtout, vu la dépublication de l’entretien, enregistrez tout !!! Olivier nous expliquera sans aucun doute pourqui il a dépublié ce billet.
+5
AlerterOui on aimerait bien savoir.
Mais bah on peut se douter…
M. Berruyer de toute évidence navigue entre, d une part, la position de Natacha Polony. C est à dire une oppositon contrôlée « Establishment » compatible. Du type reformateur : tout changer pour surtout ne rien changer dans l ordre des choses.
Et d autre part la position de l opposant radical comme Juan Branco qui est pour renverser la table.
La radicalité des positions de Juan Branco serait elle trop dangereuse pour les crises ? L oligarchie dirait un peu trop rouge brun ?
Liberté d’expression et d opinion ? Faudrait pas trop abuser non plus !
Y a les heures les plus sombres. La shoah, tout ça… Quand même !
+13
AlerterJuan Branco’est jeune et impulsif ! Je l’aime bien et lui souhaite un brillant àvenir public.
Simplement dans cette vidéo il tiens des propos qui pourraient être qualifiés de difamatoires s’ils n’étaient sources .
Que le site les Crises soient prudent à ce propos me semble et justifie et opportun !
+4
AlerterC est sûr étant avocat de Assange. Il ne connaît pas les risques du métier et il n a pas pris les précautions nécessaires.
Oui, oui, Marx aussi était jeune et impulsif…
Mais faudrait quand même pas abuser dans la radicalité.
Et Hop à Cayenne à casser des cailloux. Ça lui remettra un peu les idées en place au Juan.
+17
AlerterHé …. montez pas au plafond pour si peu .
J’écoute cette vidéo et j’ai déjà lu ‘crepuscule’ je trouve ça super informatif et je souhaite vraiment que BRANCÔ ait un avenir politique dans ce pays , c’est de ce genre de profil dont on a besoin , il connaît l’ennemi de l’intérieur.
Maintenant notre hôte et son site sont engagés dans plusieurs actions juridiques en diffamation …. il me paraît judicieux de ne pas porter le flanc à la critique avec une action en diffamation à l’encontre du site. C’est tout.
Que BranCO et thinkerwiew aient pese le risque est une chose , que les crises le prenne en est une autre (on ne peut être sur tout les fronts à la fois, sauf à avoir un bataillon d’avocats super compétents ET BENEVOLES derrière soit)
Nous ne sommes pas obligés d’être stupides ! Et l’interview est toujours disponible.
C’était juste pour apporter une peut être explication à la disparition de l’interview.
+13
AlerterC’est dommage. Par contre, le tweet d’Olivier Berruyer n’a pas été effacé :
https://twitter.com/OBerruyer/status/1106804048722886656
Si vous voulez échanger sur cette interview, vous pouvez toujours le faire sur AgoraVox :
https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/thinkerview-l-illusion-de-la-80956
+2
AlerterCrépuscule : EAN13 : 9791030702606 – Au diable Vauvert – Date de publication : 21/03/2019
Précommande, réservé ou expédié chez vous le 21/03/2019 : https://www.leslibraires.fr/livre/15316217-crepuscule-juan-branco-au-diable-vauvert
(1er aux meilleures ventes (précommandes) : https://livre.fnac.com/l898/Meilleures-ventes-Livre // https://www.amazon.fr/gp/bestsellers/books/)
Vidéos de la semaine :
A la Bourse du Travail Paris : https://www.youtube.com/watch?v=FAuZDxNYOvI
Thinkerview : https://www.youtube.com/watch?v=yEtmZKE5jhw
A Sud Radio : https://www.youtube.com/watch?v=21z_9CltvMI
Au Centre dramatique national de Rouen : https://www.youtube.com/watch?v=JGz97XdRJnw
+4
Alerter@ gracques // 17.03.2019 à 11h01
« Hé …. montez pas au plafond pour si peu . »
SI PEU? Publier et « dépublier » sans un mot en ces temps de combats décisifs, « si peu »? Sans un mot, c’est aujourd’hui la méthode Macron…
Le plafond est trop bas, Gracques. Beaucoup trop bas… Comme le reste, il est à reconstruire: au moins dix fois plus haut. Pour accommoder la Grandeur.
+7
AlerterDésolé , je ne monte pas à vos altitudes ou vous trouvez plafonds bas et accommodement de grandeur , je suis un’simple citoyen , tres terre a terre juriste de profession qui’ne demande pas aux autres (le site les Crises) de prendre des risques sans les assumer soit même.
Quant à l’interview retire par le site et pas par macron, il est toujours disponible !
Ailleurs
+5
AlerterBonjour gracques.
Question, peut-être perchées trop haut.
N’est-ce pas en se considérant QU’UN SIMPLE CITOYEN que l’on dilue, consentant, le pouvoir démocratique, celui du démos, soit le citoyen souverain ?
N’est-ce pas en se considérant QU’UN SIMPLE CITOYEN que l’on valide les propos de Macron qui nous parle d’en haut de la hiérarchie de la parole ?
N’est-ce pas en se considérant QU’UN SIMPLE CITOYEN que l’on valide les propos de Juncker qui nous annonce que les traités européens sont irrévocables et certainement pas démocratiquement négociables ?
« Si on veut rebâtir les choses dans notre société, on doit accepter qu’il y ait une hiérarchie des paroles. Je ne crois pas du tout à l’horizontalité là-dessus. L’horizontalité d’un débat, c’est très bien. Mais il faut se poser la question « D’où tu parles ? Quelle est ta légitimité ? » confie en « off » le président français, qui a reçu longuement UN GROUPE CHOISI DE JOURNALISTES.
Alors Juan Branco y va fort dans son interview, et cela l’engage assurément, en remettant clairement en question l’endroit d’où parle Macron, c’est à dire la paroisse parisienne de l’oligarchie et en déniant à cette oligarchie la légitimité démocratique .
Quant à prendre des risques sans les assumer. Pensez vous réellement que les tenants du pouvoir vont le lâcher sur la base d’un simple débat et sans violence ? Nombreux gilets jaune vous dirons avoir pris ce risque de la « parole » par leur seule présence dans la rue et sans avoir pris conscience de ce qu’il était réellement, ce risque, et assument, seuls et seules dans leur coin, avec pour beaucoup des mutilations définitives et une vie saccagée…
+4
AlerterEt mer… j’essaie juste de vous dire pourquoi, a mon sens , humblement a mon avis, vous ne trouvez plus l’interview sur le site LES CRISES ! C’est tout .
Y a pas censure de la,part de BERRUYER juste de la prudence , bien compréhensible .
+6
Alerter@Bibendum, j’approuve votre analyse sur Juan Banco, même si votre intellectuel français est maladroit, il analyse assez bien les mécanismes de votre oligarchie française.
Les ventes par privatisations de sociétés d’Etat (rentables) comme Aéroport de Paris montrent clairement que votre oligarchie a appris de ce qui s’est passé en Europe de l’Est. Elle procède à une « légalisation » du dépeçage des biens publics, des biens de votre nation à des intérêts privés (pour que des businessmen s’enrichissent encore plus facilement).
C’est un scandale sans nom quand on y réfléchit. Et il faudrait que de vrais partis d’opposition tapent du poing sur la table et avertissent clairement que tous les députés du parti Macron qui ont voté ces privatisations seront redevables sur leurs deniers du rachat par l’Etat de ces entreprises et seront même poursuivis pour trahison des intérêts de votre nation.
Quant à la pente autoritaire qui est prise par vos dirigeants, même s’ils gagnent au début, cela ne fera que préparer les éléments d’une guerre civile à venir, car aucun peuple ne supporte longtemps l’absence d’horizons sereins et la montée de la pauvreté. Votre pays est bien dans une impasse. Et vos médias s’acharnent à le tenir en laisse, chiens de garde de votre président, mais ça finira très mal d’une manière ou d’une autre.
+11
AlerterPeut-on encore parler de démocratie en France.
Ce pouvoir est proche d’un régime dictatorial mais surtout est incapable de gérer notre pays.
La liberté de la presse n’est qu’une illusion.
Nous sommes d’ailleurs très mal classé tant pour la liberté de la presse que pour le fonctionnement démocratique.
Un pays dans lequel, 20% des électeurs ne sont quasiment pas représentés ne peut pas être considéré comme un pays démocratique
Enfin continuer à parler de pays des droits de l’homme est presque risible et très éloigné de la vérité.
La répression à atteint une violence inouïe comparable à des pays dictatoriaux.
+15
AlerterAu niveau gouvernement, on souhaite qu une chose ; pourrir les manifestations des GJ ; les portes sont grandes ouvertes aux casseurs, résultats beaucoup de dégâts, beaucoup d arrestations ; mais surtout chez les GJ et pas chez les cagoulés pourtant biens reconnaissables, mais on ne les vois pas. Bizarre vous avez dit bizarre. Et pendant ce temps Jupiter fait du ski à la Mongie, et le voyou de Matignon se saoule et frigotte dans une boîte de nuit. Vive la France. Les pourris sont au pouvoir.
+12
Alerterdes nouvelles du procès, j’ai du aller sur le fb des « petits matins », délibération le 31 mai, [modéré]
+2
AlerterOn peut rapprocher le livre de vaissié de celui de Hénin en 2016, (décidément c’est à la mode et sans doute très lucratif !!)
« La communauté russe suscite ainsi des fantasmes depuis fort longtemps en France. On se souvient du livre La France russe, enquête sur les réseaux Poutine de Nicolas Hénin, publié en 2016. Chepelev a eu droit à un paragraphe entier rempli d’insinuations, le dépeignant comme un agent déstabilisateur au sein du mouvement «Russie-Libertés», optant peu après pour un discours «devenu franchement pro-Poutine»:
«Après l’avoir lu, je n’ai pas très bien compris comment on écrit ces livres sans même parler aux gens que vous essayez de décrire […] c’est un pamphlet, ce n’est pas une étude, pas le fruit d’une recherche ni scientifique ni journaliste digne de ce nom.»
https://fr.sputniknews.com/france/201812031039160126-reseaux-russes-france-fantasmes/
+2
AlerterPour en revenir au sujet, l’article plus haut, je félicite Acrimed pour ce boulot d’utilité publique. Je leur adresse néanmoins un regard narquois pour avoir passé sous silence les mésaventures de RT France.
+4
AlerterChronique d’un quinquenat est prétentieux, on en est pas là et au bout d’à peine deux ans, on voit le gâchis…
Combien de biens publics a t-il donné à ses amis oligarques ? des biens qui ont été payés par les impôts des Français et qui donc leur appartiennent
+3
AlerterJe rêve ou cette liste ne parle à aucun moment des déboires de RUSSIA TODAY FRANCE qui embauche des journalistes français, dont Frédéric Taddéï que vous relayez ici avec justesse d’ailleurs ? A ce que je sache, ses journalistes s’en prennent plein la figure depuis que cette chaine émet. les autres journaux disent d’elle que ce n’est qu’une WEBTV alors qu’elle dispose du canal 359 sur la FREEBOX et que c’est de la faute des patrons des autres box (Drahi et cie) que cette chaine est ostracisée, et non de sa propre faute, leur couverture des GJ a causé des blessures à plusieurs de ses journalistes sans aucune solidarité du reste de la profession française, ils sont interdits d’Elysée, ils sont conspués en public par Macron himself devant le président de la Russie lui-même… mais non… ACRIMED QUOI ? RIEN ???
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