Voici l’article qui a déclenché l’affaire « Ligue du Lol » – bravo à Checknews !
Source : Libération, Robin Andraca, 08-02-2019
C’est le nom d’un groupe Facebook alimenté, notamment, par plusieurs journalistes parisiens. Et qui est depuis plusieurs années accusé régulièrement de cyber-harcèlement.
Question posée par Jean le 05/02/2019
Bonjour,
Vous nous demandez si la ligue du LOL existait, et harcelait des féministes sur les réseaux sociaux. C’est en effet ce qu’affirment ces derniers jours plusieurs messages postés sur Twitter. «Si vous soutenez ne serait-ce qu’un minimum la bande de harceleurs et autres potes d’agresseurs qui se sont hissés en position de pouvoir –notamment sur cette plateforme – en marchant publiquement sur des meufs et minorités pendant des années, barrez-vous de mes follows», écrit par exemple mercredi une internaute. Elle précise ensuite : «Ça fait référence à la Ligue du LOL qui ont harcelé des meufs pendant des années et ont continué leurs carrières pépères sans jamais s’excuser ni avoir à rendre des comptes.»
Le même jour, Daria Marx, cofondatrice du collectif Gras politique, et coauteure du livre Gros n’est pas un gros mot : chroniques d’une discrimination ordinaire, écrivait également sur Twitter : «Je n’ai pas oublié non plus. La ligue du LOL. Et ses preux chevaliers féministes en 2019. Je vous crache bien à la gueule.»
Valérie Rey-Robert, qui tient le blog féministe «Crêpe Georgette», auteure du livre Une culture du viol à la française, qui sortira le 21 février, a aussi eu ces mots le lendemain : «Perso, je n’oublie rien. Les sales petits mecs. C’était il y a moins de cinq ans et ils sont désormais tous vus y compris par des féministes comme des gars cools et féministes ?»
En 2014 – le sujet revient à intervalles réguliers sur les réseaux sociaux depuis le début des années 2010 – elle avait déjà publié un post de blog, intitulé «Les sales petits mecs», dans lequel elle écrivait, s’en prenant indirectement à cette Ligue du LOL : «La crise et la totale dépolitisation de ces sales petits mecs les a conduits à adopter une vague posture cynique, vaguement détachée […] qui consiste à courageusement attaquer sur tous les réseaux sociaux, les minorités. Un combat un peu beau, un combat un peu propre, un combat un peu compliqué et ils viennent avec leur haine sous le bras comme un gosse resté au stade anal.»
Un autre tweet évoque aussi des «vies brisées», des «réputations ruinées»,citant cette fois-ci, notamment, un autre journaliste écrivant pour Libération, Vincent Glad.
Pour répondre à la première partie de votre question : oui, sans aucun doute, la Ligue du LOL existe.
Elle désigne le nom d’un groupe privé Facebook, créé par Vincent Glad à la fin des années 2000. Y ont figuré, et y figurent encore, une trentaine de personnes pour la plupart issues de nombreuses rédactions parisiennes, du monde de la publicité ou de la communication.
«Cet endroit réunissait parmi les plus grands talents de Twitter de l’époque»,résume à CheckNews le podcaster Henry Michel, qui a un temps fait partie de ce groupe. Qu’y faisait-on ? «Surtout des blagues, qu’on ne pouvait pas faire en public. C’était brillant, c’était bête, il y avait ce côté observatoire des personnages de Twitter, on s’échangeait des liens, des photos, on se moquait des gens. C’est l’endroit où je me suis tapé les plus grosses barres de rire à l’époque», répond le même Henry Michel.
Ce que confirment Vincent Glad et Alexandre Hervaud, journalistes à Libération, et membres (toujours) actifs de cette page Facebook : «C’est un groupe d’amis Facebook, comme tout le monde en a», dit le premier. «On y faisait des blagues, un travail de veille, c’est d’un commun absolu, il n’y a jamais eu, à l’intérieur de ce groupe, d’obsession antiféministe. On se moquait de tout, et tout le monde»,assure le second.
Henry Michel a toutefois fini par quitter le groupe : «Cette observation du petit monde de Twitter s’est cristallisée sur des personnes, c’est devenu des feuilletons avec des personnages récurrents, des obsessions de certains membres du groupe.» Il poursuit : «Cette observation astucieuse et ironique s’est transformée en un truc que je supportais moins. Mais ce n’était pas, quand je l’ai quitté, un groupuscule d’agresseurs de femmes ou de féministes.»
«Ils nous ont pourri la vie»
En 2009, Twitter n’a alors rien à voir avec le réseau social que l’on connaît aujourd’hui. Nora Bouazzouni, journaliste et traductrice, décrit un autre monde : «A l’époque, on était une poignée sur Twitter, il n’y avait que des geeks, des blogueurs et des jeunes journalistes parisiens. Tout le monde se connaissait.» Aujourd’hui, en France, plusieurs millions de personnes l’utilisent quotidiennement.
Des membres de la Ligue du LOL ont-ils harcelé, sur Twitter, des militantes féministes ? Toutes les victimes interrogées, une dizaine, le reconnaissent : près de dix ans plus tard, les preuves manquent. Elles n’ont bien souvent pas conservé les messages reçus entre 2009 et 2012, qui pour la plupart ont été supprimés.
«Ces gens-là maîtrisent très bien les réseaux sociaux, ils ont tous « cleané » leur compte Twitter depuis. On m’avait rapporté qu’ils se vantaient, en disant que personne ne trouverait jamais rien sur eux», raconte une journaliste qui avait, en 2018, commencé à enquêter sur la Ligue du LOL. L’article, pour des raisons diverses, n’avait pas été publié par la suite.
Restent donc les témoignages. CheckNews en a recueilli plusieurs.
Tous attribuent à ce groupe un pouvoir de nuisance «très élevé». «Ces gens-là, ils pensaient faire des blagues, mais ils nous ont pourri la vie», raconte une journaliste. «Quand j’étais une jeune journaliste très impressionnable, je me disais qu’ils étaient dans tous les médias où j’espérais bosser, qu’ils connaissaient tout le monde et que forcément tout le monde devait se comporter comme ça dans les grandes rédactions. Heureusement, j’ai fini par comprendre que ce n’était pas la norme, et ils me font moins peur aujourd’hui, même si j’avoue que je redoute encore leur capacité de nuisance», confesse à CheckNews une autre journaliste, qui a également souhaité rester anonyme.
Ce que confirme Nora Bouazzouni : «Ces mecs-là faisaient peur à beaucoup de gens. Beaucoup de filles étaient terrifiées par ces gens, avaient peur de les dénoncer.»
Contactée par CheckNews, Daria Marx, auteure féministe, raconte : «Pendant plusieurs années sur Twitter, moi et d’autres copines féministes, on a été la cible de ces petits mecs parisiens qui se foutaient de notre gueule.» Elle développe : «J’étais grosse, donc je n’avais pas le droit à la parole.»
Comment cela se traduisait-il, concrètement ? «Un jour, j’ai eu le malheur de créer une cagnotte pour mon anniversaire, pour m’acheter un scooter. Cette cagnotte n’était pas publique, mais ils ont réussi à la trouver, à la faire tourner en insistant sur le fait qu’une grosse sur un scooter, c’était très drôle, en me traitant de mendiante. Ensuite, mon numéro de téléphone a été mis sur Leboncoin, avec une annonce de vente de scooter. Les gens m’appelaient et me demandaient si je vendais mon scooter, en m’appelant « Madame grosse », le nom renseigné dans l’annonce.» Pour elle, pas de doute : un ou plusieurs membres de la Ligue du LOL sont derrière ce canular.
Ce n’est pas tout : «Un jour, l’un des membres de cette ligue a pris une image porno d’une nana grosse et blonde qui pouvait vaguement me ressembler et a commencé à faire tourner l’image sur Twitter en disant qu’il avait trouvé ma sextape.» Elle assure avoir déposé une main courante dans la foulée, qui n’a eu aucun effet.
L’auteur du montage, Stephen Des Aulnois, membre de la Ligue du LOL, devenu depuis rédacteur en chef du Tag Parfait, site spécialisé dans la culture porno, confirme : «J’étais un peu plus « teubê » que maintenant, et oui j’avais photoshopé sa tête sur le corps d’une actrice qui lui ressemblait vaguement, ça m’a pris deux minutes et voilà.» Il a depuis supprimé ce tweet. Et reconnaît : «C’est de la merde, on est d’accord.»
«Infâmes»
La ligue du LOL encourageait-elle, selon lui, ce genre d’initiative ? «Ce n’est pas un truc de groupe, j’ai fait ça tout seul, dans mon coin. C’était des personnages qui avaient une résonance un peu plus forte sur Twitter, qui pouvaient t’agacer, et tu viens les titiller de manière bête. Mais ce n’était pas dans le but de faire du mal. On ne se rendait pas compte des conséquences. Ce n’était pas spécialement ciblé contre les féministes ; à l’époque, je ne savais même pas vraiment ce que c’était. Avec le recul, ça peut donner cette impression, c’est vrai», concède-t-il.
«Ils étaient absolument infâmes sur Twitter, lâche Nora Bouazzouni. C’était de l’acharnement, je me suis aussi fait harceler, avec des insultes, des photomontages, des gifs animés avec des trucs pornos avec ma tête dessus, des mails d’insulte anonyme. C’était le forum 18/25 de jeuxvideo.com avant l’heure. Ils s’en prenaient, à plusieurs, à la même personne. Et comme ils avaient des comptes très influents, ça prenait tout de suite une ampleur importante.»
CheckNews a pu recueillir le témoignage anonyme de deux autres journalistes, qui estiment que ces harcèlements ont eu un impact significatif sur leur carrière, et leur vision du journalisme. «Pendant deux ans, ils m’ont harcelée par tweets, par mails. Ils remettaient régulièrement en cause mes compétences professionnelles», raconte la première. Qui continue : «Dès que je partageais un article féministe, ils débarquaient, et ramenaient dans leur sillage des dizaines d’internautes qui m’insultaient et appelaient parfois au viol. Les membres de cette ligue étaient tous suivis par plus de 5 000 personnes, des gens très contents de pouvoir déverser leur venin. Ils étaient complètement inconséquents.» Elle insiste : «Et puis surtout c’était des gens qu’on connaissait, qu’on avait déjà croisé à des soirées, avec qui on avait travaillé. C’était ça qui faisait que c’était d’autant plus dur.»
«Je me sentais exclue»
Une autre explique avoir été harcelée par des membres de ce groupe pendant des années, en raison de son sexe, de sa couleur de peau, et de ses positions politiques. Elle décrit une forme de harcèlement très semblable à celui décrit dans les précédents témoignages. «J’avais des positions féministes et antiracistes que j’exprimais ouvertement. Et à chaque fois que je les exprimais, ces gens-là me tombaient dessus, et amenaient plein de personnes dans leur dos. Les attaques étaient customisées en plus : comme je suis noire, j’avais le droit à un peu de racisme, en plus du sexiste.»
En 2013, elle a décidé de quitter Twitter. «Il y avait une grosse dominante d’humiliation. Je me sentais humiliée par des gens de mon métier. Je me sentais exclue de la sphère journalistique par mes propres confrères. Qui aujourd’hui ont tous, ou presque, accédé à des postes élevés et écrivent, pour certains, des articles sur le féminisme.» Une pigiste abonde : «Aujourd’hui, quand je propose des piges sur le féminisme aux Inrocks, à Slate, à Libération, où ces personnes occupent désormais des postes à responsabilité, c’est un peu surréaliste.»
S’il nie avoir été personnellement à l’origine des harcèlements décrits ci-dessus, ou même en avoir eu connaissance, Vincent Glad reconnaît, à propos de ce groupe : «Nous étions influents, et c’est vrai que si on critiquait quelqu’un, ça pouvait prendre beaucoup d’ampleur. Il y avait beaucoup de fascination autour de nous, on était un peu les caïds de Twitter. Il y a une part de vrai là-dedans, une part de gens qui ont pu se sentir légitimement harcelés. Mais il y a aussi une grosse part de fantasme. On nous a un peu attribué tous les malheurs d’Internet.» Il poursuit : «A l’époque, j’en prenais plein la gueule aussi. On se disait que c’était un grand jeu. C’était une grande cour de récré, un grand bac à sable. C’était du trolling, on trouvait ça cool. Aujourd’hui, on considérerait ça comme du harcèlement.»
Alexandre Léchenet, ancien journaliste du Monde et de Libération, avait publié en mai 2018 un billet de blog sur le sujet. S’il n’a jamais fait partie de la Ligue du LOL, il reconnaissait avoir harcelé des personnes quelques années plus tôt sur Internet. «Réfléchissant à mes gamineries de cour de récré du Twitter des années 2008-2012, quand il n’y avait encore pas grand-monde, je me découvre coupable de quelques cyber harcèlements groupés. Exemples parmi d’autres. Un message pas méchant envoyé à des personnes, mais coordonné par mail ou groupe Facebook « secret », qui s’ajoutait à d’autres pas forcément aussi gentils. Un mot-clé insultant glissé dans une recherche Google vers un blog qui remonterait dans les Analytics si [de] nombreux [internautes] faisaient comme moi.»
Il conclut son billet ainsi : «J’espère avoir cessé depuis, et je me sens très stupide d’avoir eu à attendre des témoignages pour me rendre compte de cet effet de meute.»
Contacté par CheckNews, il développe : «Je n’avais pas l’impression d’avoir harcelé quelqu’un en lui envoyant 10 messages, et puis je me suis rendu compte que ce n’était pas que moi, que j’en parlais dans mon petit groupe Whatsapp. Et que du coup, ça n’avait pas du tout le même impact.»
A propos de la Ligue du LOL, il a ces mots : «J’en veux un peu à ces gens-là, parce qu’il y en a beaucoup qui font les jolis cœurs maintenant, et qui font attention, et tant mieux que tout le monde ait grandi, mais qu’il n’y ait jamais eu de vrai mea culpa, c’est dommage. Du coup, je me suis dit que je devais d’abord faire mon mea culpa, avant d’exiger des autres qu’ils le fassent à leur tour.»
Cordialement
Robin Andraca
Source : Libération, Robin Andraca, 08-02-2019
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D’un point de vue sociologique, c’est intéressant. Des jeunes hipsters qui envoient des tweets à partir d’un smatphone acheté sur Amazon, en profitant du temps de leur trajet dans un Uber. Destination un lounge branché, où ils vont boire un cocktail detox en attendant leurs sushis apporté par un livreur Delivroo à 8 euros de l’heure à qui on manifestera ostensiblement son mépris, mais faudra pas qu’il se vexe car c’est de l’humour. Un peu plus tard dans la soirée, il y aura le passage de leur dealer de coke en trottinette électrique, attifé d’un casque Momo Design recouvert de daim. Ils prendront le temps de lui faire voir les derniers scuds qu’ils viennent d’envoyer, en buvant des shoots sur fond musical de new garage house bottom acid music, ou de salsa….
N’oulions pas pour que le portrait soit parfait, la barbe et ou la moustache, le tatouage tribal et l’épilation des parties génitales et du sillon fessier.
Une fois nantis de tout ses apparats, on peut s’en prendre anonymement à des femmes, signe le plus convaincants entre tous d’une virilité défaillante.
Bref, que des teneurs de Bullshit jobs, nouveaux hérauts de la modernité, et dont la valeur ajouté pour le bien commun est nulle.
59 réactions et commentaires
Je me marre de ces querelles de cours d’écoles….privées, comme il se doit, et que l’on ne pointe pas le problème structurel qu’il y a derrière: la formation de nos élites. Peu constatent que les lauréats de ce tardif pugilat (puisque les faits reprochés datent et qu’ils étaient alors des jeunes pleins de promesses) sont tous, aujourd’hui sur des postes en vues ou à responsabilités. Comme le basket de haut niveau nécessite une grande taille, l’accès au « haut niveau journalistique »( désolé pour le haut niveau, c’est pour la démonstration) demande une taille d’égo démesuré…..avec comme corolaire la volonté absolue de marcher sur la gueule de tous le monde et ce par tous les moyens. Vous ajoutez à cela une capacité navrante à être fort avec les faibles et faible avec les forts puisque c’est votre hiérarchie qui donne le code de l’ascenseur et vous arrivez à la ligue du lol…..étonnant non? Ceci est reproductible dans tous les domaines…..La sélection des pires!
+84
AlerterCertains en font un scénario et un film : idiocraty.
une science fiction « comique » sur la dégénérescence intellectuelle de la civilisation humaine, la réalité dépassera t’elle la fiction sur ce point ?
+10
AlerterVotre interprétation est correcte mais ne correspond pas à la dimension réelle du sujet , cela est dû au développement de l’analyse qui est volontairement restreint à la « reaction » des sujets et non à ce qui les a fait réagir ainsi.. Il y manque un élément qui est à l’origine de cette réaction de violence, c’est la réaction contre ceux qui prônent et cultivent l’idéologie du « genre ».(lgbt, mariage pour tous, écriture inclusive, théorie du genre sexuel…)chacune de ces choses étant par nature contre le tissus générale de la société.
Oublier cet élément dans l’analyse du phénomène mène à des erreurs d’interprétations et à négliger les motifs et le moteur de cette réaction qui regroupe des inconnus contre un sujet clivant.
La violence de cette clique est le résultat de la violence faites par les apôtres du genre, qui sont tout autant virulents .
Notre époque est violente, voila tout, c’est ce que nous devons condamner fermement, mais sans agresser, sans attaquer, simplement en désactivant cette option de réponse.
Ce n’est certes pas facile et loin de moi une quelconque complaisance envers ce type de procédé, mais simplement nous devons comprendre pour tenter, tout aussi collectivement, comment nous pouvons désamorcer une évolution des rapports sociaux qui pousse à la violence.
+16
AlerterUn petit exemple pour illustrer, à partir de la 8 ème minute….Ce que pense Ruffin de la promotion chez les journalistes à partir d’une censure sur France Inter.https://www.youtube.com/watch?v=ArsVpCBi3VU&feature=youtu.be
+6
AlerterPas étonnant que le peuple en révolte ait la haine des journalistes…
+9
AlerterCertains membres de la ligue du lol viennent d’une drôle d’école de journalisme, l’ESJ Lille. ( Vincent Glad, Christophe Carron, Henry Michel )
« L’ESJ LILLE OUVRE UNE ENQUÊTE INTERNE APRÈS DES «CHANTS HOMOPHOBES» D’ÉTUDIANTS.
L’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille a ouvert une enquête interne suite à des « chants homophobes » et « discriminants » intervenus en février 2018, lors d’un tournoi de football inter-écoles organisé par les étudiants, a appris l’AFP aujourd’hui auprès de la direction.
Hier, alors que les élèves évoquaient, en cours, l’affaire de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux du groupe « Ligue du LOL » et les discriminations au sein des rédactions, « des étudiants nous ont fait remonter qu’il y avait eu des propos anormaux, à l’extérieur de l’école, dans un bus » qui les menait à Strasbourg à l’occasion du tournoi de football inter-écoles de février 2018, a expliqué à l’AFP le directeur de l’ESJ, Pierre Savary.
. . . . .
« Des étudiants nous ont indiqué avoir été choqués par des chants homophobes, discriminants, chantés par un groupe d’élèves » et « nous ont expliqué que, quand ils avaient demandé à ce que ces chants s’arrêtent, on les avait envoyé balader », a précisé Pierre Savary.
. . . . . . .
«
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/13/97001-20190213FILWWW00139-l-esj-lille-ouvre-une-enquete-interne-suite-a-des-chants-homophobes-d-etudiants.php
http://www.lavoixdunord.fr/537204/article/2019-02-13/l-esj-lille-ouvre-une-enquete-interne-apres-des-chants-homophobes-d-etudiants
+8
AlerterC’est quoi des … « chants homophobes et discriminants » et des « propos anormaux » ? Quelqu’un peut il me faire la grâce de m’éclairer ?
J’ai durant toute ma scolarité secondaire été capitaine de l’équipe de rugby de mon lycée. Dans le car en allant jouer à l’extérieur nous chantions tous des chansons paillardes de mecs virils dans la joie et la bonne humeur et pourtant cela n’a pas fait de nous des agresseurs de femmes ou d’homos………..
Parce que maintenant si il est « obligatoire » d’aimer tout le monde. Pourquoi ne pas aimer les machos aussi ? Alors ?????
+22
AlerterExactement. Il est temps de pénaliser sévèrement les propos machophobes !
Je propose de créer un Observatoire gouvernemental de la machophobie (OGM).
+20
AlerterEt puisque nous sommes dans la « création ».
Je propose de créer le Front Uni Contre la Konnerie. (le FUCK).
Et ben ! ……… Y’a du boulot !!!!!! …… et c’est un mouvement qui a de l’avenir. N’est ce pas ?
+19
Alerter« Vaste programme », comme disait le grand Charles. Imaginez ce titre : « Hier, l’OGM a été saisi par le FUCK après un nouveau dérapage machophobe des Chiennes de garde…. »
+12
AlerterUne des victimes de la Ligue du LOL était un jeune homme homosexuel. Les harceleurs se sont amusés à mettre sa tête sur des photos d’acteur pornographique puis à les diffuser sur le Web. Même si ça pose déjà largement problème, je suppose que jusque là tu trouves ça encore « potache », amusant etc… Ensuite, ils se sont débrouillés pour usurper l’identité du mec et ils ont diffusé les photos en question (mais beaucoup d’autres aussi) auprès de jeunes garçons sur un forum de 12-14 ans, des semaines durant…
Bah quoi ? C’est bon enfant puisque ça se fait dans la joie et la bonne humeur…
+12
AlerterRien à voir avec la ligue du lol là. On parle de l’école de journalisme. Commentaire hors sujet.
+6
AlerterOK désolé, j’ai sauté un cran dans l’arborescence… :-/
+1
AlerterD’ailleurs puisque vous en parlez, comment expliquez-vous qu’à la suite de cet outrage au bonnes mœurs et de cette incitation à la débauche de victimes classées « protégées » par la loi, contre les détournements de mineurs, n’ait eût aucune suite, ne serait-ce que d’enquête préliminaire ?
Je ne fais que répéter les pensées de nos aïeuls, qui de toutes évidence, ne faisait que verbaliser les mécanismes d’un environnement physique, qui se décrit et s’ordonne selon la logique mathématique; hein il pleut ça mouille… pour réaffirmer du haut du XXIe S,
« dans un monde où la folie des uns se mesure à celles des autres, où les licencieux se disputent la primauté du pouvoir avec les opportunistes et que d’une manière générale le peuple lui même, par son apathie et sa franche couardise, accepte de vivre selon ces règles « kaléidoscopiques », alors la meilleurs réponse reste le rire.
+0
Alertersi on résume : les seules victimes reconnues par ces gens, étaient : femmes, féministe, noires, grosses. Ça tombe bien ce sont des minorités. Et les autres victimes, qui étaient ni femme, ni noir, ni gros, ça reste de la bonne blague anti facho méritée ?
si je résume encore. Le parcours normal du journaliste en pleine maîtrise de son métier, c’est le passage obligé par le bac à sable. Ah les joyeux garnements que voilà, qui finalement pètent une saine santé. fallait juste que jeunesse se passe. Et les autres, qui pourtant étaient sur internet avant eux, avant twitter, avant Facebook, et ne se sont jamais amusé à ce genre de bashing, c’était des quoi ? Des gens un peu trop sérieux, coincés, pas fréquentables. Disons le tout net, des fachos ?
+27
AlerterAh oui, les femmes sont pour vous une « minorité » quand elle sont 52 % de la population française ???
+5
AlerterOui si, elle est grosse, noire, transgenre-homo, blonde, roulant au diesel la klop au bec… bref, une personne ou 1 million, le principe est tout autan condamnable.
L’idée de ces repentis, c’est de minorer la gravité de l’acte et la bassesse du procédé.
Leurs excuses, par leur similitude semblent montrer une certaine concertation, ce simple constat associé au fait qu’aucun, après avoir pris conscience de sa propre culpabilité n’a opté par la décision adaptée et qui était de renoncer aux postes acquis par leur crime.
+3
AlerterJe ne sais pas s’ils ont acquis leurs postes « par leurs crimes », je doute un peu, par contre vu la connerie et la méchanceté de ce qui est rapporté, des excuses en règle semblent de mise, que pour la plupart on attend toujours. Perso ça me dit quelque chose sur le genre de personnage, à la limite vaguement responsable mais pas coupable. Ils auraient pu faire de belles carrières en politique, c’est dommage…
+1
Alerterje m’interroge aussi de savoir si il n’existe pas une ligue du lol sur cette page. En effet c’est le deuxième commentaire édité ici même que je me fait supprimer par un(e) inconnu(e)…………. visiblement mes commentaires dérangent une certaine idéologie ! n’est ce pas ?
+1
AlerterD’un point de vue sociologique, c’est intéressant. Des jeunes hipsters qui envoient des tweets à partir d’un smatphone acheté sur Amazon, en profitant du temps de leur trajet dans un Uber. Destination un lounge branché, où ils vont boire un cocktail detox en attendant leurs sushis apporté par un livreur Delivroo à 8 euros de l’heure à qui on manifestera ostensiblement son mépris, mais faudra pas qu’il se vexe car c’est de l’humour. Un peu plus tard dans la soirée, il y aura le passage de leur dealer de coke en trottinette électrique, attifé d’un casque Momo Design recouvert de daim. Ils prendront le temps de lui faire voir les derniers scuds qu’ils viennent d’envoyer, en buvant des shoots sur fond musical de new garage house bottom acid music, ou de salsa….
N’oulions pas pour que le portrait soit parfait, la barbe et ou la moustache, le tatouage tribal et l’épilation des parties génitales et du sillon fessier.
Une fois nantis de tout ses apparats, on peut s’en prendre anonymement à des femmes, signe le plus convaincants entre tous d’une virilité défaillante.
Bref, que des teneurs de Bullshit jobs, nouveaux hérauts de la modernité, et dont la valeur ajouté pour le bien commun est nulle.
+105
Alerterexcellent. J’avais tiqué aussi sur le fait qu’une victime s’appelle elle même, une « meuf ».
+13
Alerterle livreur Delivroo ? bof, un « substituable » , aucune importance.
+5
AlerterDans le mille Emile !
https://twitter.com/vincentglad
+1
Alerterun twittos a fait le rapprochement avec une certaine classe de nantis dans l’Angleterre du XVIIIe:
https://twitter.com/GPoPesie/status/1094604650211393538
+3
AlerterEuh… Sauf que ça se passe en 2010.
Donc le smartphone acheté sur Amazon était très loin d’être la norme. Uber et Deliveroo n’existaient pas encore en France. Quant à la notion de hipster, il y a dix ans… M’voyez quoi…
Enfin, ce que vous appelez « Bullshit jobs », c’est le métier de journaliste qui n’a absolument rien de bullshit lorsqu’il est incarné correctement.
Bref, ce n’est pas parce qu’on a à faire à une caste de gens complètement cons qu’il faut pour autant les dépeindre avec des qualificatifs totalement à côté de la plaque. Non seulement ça dessert le propos, mais en plus, on finit par ne plus comprendre du tout de qui ont parle.
+9
AlerterUne « belle » brochette de pervers narcissiques fonctionnant en meute avec un énorme pouvoir de nuisance. Et ce sont ces gens là qui portent « la parole de la bien-pensance » dans les médias merdestream !
D’où la nécessité absolue du contrôle de ces médias non pas par les milliardaires qui les possèdent et qui servent leurs propres desseins mais par le peuple.
+26
Alerterla première des priorités serait d’arrêter les subventions et les avantages fiscaux pour toute cette clique, ça va les obliger à bosser correctement.
+20
Alerterquand on lit les excuses de ces fines fleurs du journalisme, on a l’impression qu’ils parlent d’une erreur de collège. ôtez moi un doute, si ils étaient déjà journalistes, ça veut dire qu’ils avaient au moins 20 ans et bac +5 derrière eux ?
ôtez moi un autre doute, ce sont bien ces génies qui sont censés nous éclairer sur les sujets les plus sensibles et complexes de nos sociétés? oui? bon…
+45
AlerterLIGUE DU LOL: ELLE.FR A RETIRÉ DE SON SITE UN ARTICLE DES 40 MECS LES PLUS COOLS / SEXY DE PARIS
Le grand nettoyage de la presse web française a commencé.
Un exemple ? Le site de Elle qui titrait « Les 40 mecs qui vont vous faire aimer Paris » en 2014 semble avoir effacé son article, toujours accessible depuis archive.org. L’article a été supprimé ce 11 février, il était encore en ligne le 10.
Et on comprend pourquoi. Il y a tout un tas de mecs supers conseillés par Elle.fr qui sont listés dans la liste de la ligue du Lol. Il y en a d’ailleurs tellement qu’on peut s’interroger sur la proximité de l’auteure avec les membres…
https://payknow.eu/liguedulol-elle-fr-retire-de-son-site-un-article-des-40-mecs-les-plus-coolssexy-de-paris/
+19
Alertertout est dans le titre ,journaliste et parisien , termes a coté desquels arrogance , bêtise , réflexe de classe , semble vide de sens . oui bien sur quelques uns sortent du lot .
+3
AlerterLe problème vient aussi de l’affichage de sa vie privée dans l’espace publique : ses obsessions, ses failles, avec l’objectif de les faire accepter par les autres, ou du moins, commenter comme étant « normaux », « cool », »t’es pas seule » etc etc…
Il faudrait rappeler à tous que l’espace publique n’est jamais cool…et que le privé est là pour vous proteger de tous ces loups qui rodent en recherche de chaire fraiche et innocente pour ne pas dire naïve. Le harcellement en meute n’est pas seulement masculin. Voir les recentes affaires de harcellement de jeunes filles par des groupes de..jeunes filles.
+13
AlerterIl faudrait quand même s’intéresser un minimum aux circonstances… Là, il s’agissait parfois de jeunes femmes étudiantes qui étaient dans la même promo d’école de journalisme que ces mecs. Elles ont donc eu droit à un harcèlement qui dépasse le cadre virtuel (canular téléphonique, fausse embauche, intimidation et menace aux abords du domicile etc…). Par ailleurs, certains s’en sont pris également à un homosexuel, qui a eu, certes, le « malheur » d’exposer son orientation sexuel sur l’espace public comme vous dites. Il a eu droit au détournement de photo pornographique (ajout de sa tête sur des corps d’acteurs) puis usurpation d’identité (les photos ont été envoyées en son nom véritable à des jeunes garçons du forum 12-14 ans). Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’ils peuvent avoir des prises sur tout : une orientation sexuelle, une apparence physique, une structure familiale… Bref, pas nécessairement des aspects de la vie privée au sens strict du terme.
+7
AlerterCes harceleurs expliquent que c’était de l’humour, qu’ils étaient jeunes et ne s’en rendaient pas compte… Et après il faudrait les considérer comme des sources sûres sous prétexte qu’ils ont fait bac+5 et ont été dans les meilleures écoles de journalisme…
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AlerterQuand on parle des écoles de journalisme, employer « meilleures » est comment dire ?
meilleures en quoi ? en lêche, en personnes sans personnalité, en morve ? en lâcheté ? en vassalité ? en fourberies ? en arrivistes ? en fils et fille « de » ?
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AlerterTout à fait, l’espace public n’est pas rempli que de papillons et de fleurs bleues… C’est aussi pour cela, d’ailleurs, que quand vous vous comportez comme un malpropre et que vous harcelez en meute, sur des réseaux sociaux ou ailleurs, le reste de la population peut AUSSI venir vous cherchez et vous botter l’arrière train. Le fait que certain(e)s semblent oublier de se protéger n’est pas une excuse pour excuser ceux qui en tirent parti. Si je suis libre, et que ces crétins sont libres de nuire à ces « fragiles » que vous décrivez, je suis tout aussi libre avec d’autres de les exposer et de leur rentrer dedans… C’est leur petit jeu voyez-vous, j’ai du mal à concevoir que eux puissent mais pas moi 😉
Quant à être des loups, j’avoue que je me marre un peu: vous les prenez par le col à une de leurs soirées branchée et vous n’en entendez plus parler (je ne parle même pas de les frapper, ce qui est évidemment interdit par la loi, juste de les aider à redresser leur chemise, un petit coup de pouce après le rail de coke, pour être urbain, hein…).
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AlerterLa ligue du LOL – L’aboutissement d’une façon de penser et de faire chez nos mercenaires de la bienpensance. La dérision comme preuve suprême d’un esprit supérieur et libre, l’humour noir de collégien comme indication, s’il en fallait, d’une appartenance à l’élite du pays, la vulgarité comme manifestation d’une indépendance intellectuelle et sociétale, la plaisanterie trash et salace pour bien prouver qu’on est des hommes, et qu’on ne fait pas partie des petits bourgeois, cette caste qui nous fait vivre et que l’on méprise, parce que naturellement on a des origines populaires dont on est fier, mais qu’on s’est élevé au-dessus de sa classe par l’argent qu’on a été capable de gagner par tous les moyens contrairement à ceux qui ne sont rien.
C’est une tendance qui a été largement conduite depuis de nombreuses années avec succès par Canal Plus. « C’est con, mais c’est marrant ! »
Pas étonnant que tout cela laisse des traces.
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AlerterCes pratiques de harcèlement public sont méprisables et il est bon que leurs auteurs se fassent taper sur les doigts.
J’attire cependant l’attention des lecteurs des crises sur un point particulier: Certaines des personnes incriminées comme Vinvent Glad ont fait partie des premiers à rendre compte des gilets jaunes sur les réseaux sociaux et à prendre la mesure du phénomène GJ. Ils ont contribué à mettre en évidence le hiatus (pour ne pas dire l’abysse) entre la réalité du terrain et ce qui était rapporté dans les grands médias ou par les ministres.Je ne peux pas m’empécher de penser qu’il s’agit avec cet histoire de ligue du lol de le leur faire payer. Cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas coupables, cela veut dire que la logique du pouvoir à l’oeuvre de nos jours est de faire payer les « ennemis » (logique pour ou contre nous) en utilisant toutes les erreurs, faiblesses ou failles de ceux qui sont par trop contariants..
Cette logique qui peut sembler puérile et vaine est celle du pouvoir en place dans la moindre de ses expression (du haut en bas). Dernier exemple en date, à la fois pathétique et inquiétant:
http://www.francesoir.fr/societe-faits-divers/gilets-jaunes-le-boulanger-refuse-de-servir-un-policier-sa-garde-vue-prolongee-video
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AlerterMauvaise pioche avec Vincent Glad, qui était certes le journaliste dédié au sujet des gilets jaunes sur L’Express. En revanche, il fallait voir la tournure de son traitement journalistique. C’était emprunt d’un mépris dont seuls les grands médias sont capables. Il n’est pas surprenant par ailleurs d’avoir vu ce mec et ses acolytes dérouler le tapis rouge à Macron en 2017. La décision de mettre à pied certains d’entre eux étaient donc le strict minimum, la marge de manœuvre étant quasi inexistante. On a même vu des médias comme Slate tourner autour du pot et parvenir à ne pas sanctionner leur rédac’ chef en organisant un intérim provisoire avec leur rédac’ chef adjointe. On ne pouvait pas faire plus smooth…
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AlerterDéjà, s’appeler « la ligue du LOL », c’est franchement risible ! C’est sûr qu’on est loin des copains d’abord du grand Georges ou des vieux de la vieille allant à Gouyette !
Et c’est ces petits bobos décérébrés qui veulent nous « décrypter » l’information ? Pas étonnant que la grrrrrrande presse soit un fabrique de « fake news » !
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AlerterL’euphémisme des propos des victimes contraste fortement avec la violence des actes immondes de ces personnages aux crocs bien acérés.
Le site tweeter « fallait-pas-supptimer » dévoile tranquillement tous les noms et tweets supprimés avec frénésie depuis le 9 février, date de la révélation publique.
Lecture instructive sur la nature véritable de ces hyènes qui en 10 ans d’agression violentes ont réussi à dégager tous les concurrents et à prendre le pouvoir dans nombre de médias, médias devenu une arme de conquête d’un pouvoir encore plus féroce, l’ère de l’individualisme forcené.
https://mobile.twitter.com/fallaitpassuppr?lang=fr
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Alerterc’est là qu’on comprend que les journalistes des « grands journaux » français sont des petits gamins sans grande connaissance du monde. ils se contentent de mettre la forme sur des idées et des concepts prédigérés qu’on leur tend. Le titre d’animateur leur convient mieux !
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Alerterselon le vieil adage : un journaliste c’est une p..e ou un chômeur , ces gars là ont tous un job
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AlerterFinalement, l’opinion des gilets jaunes sur la presse mainstream serait-elle justifiée ?
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AlerterCela fait longtemps que je suis horrifié par l’esprit caustique de libé et quelques autres : les méchants sont trés méchants et les gentils sont trés gentils. Tout ce qui peut permettre de flinguer un méchant est licite, même si c’est arbitraire, insinuant ou faux. Les méchants ont leur photo d’infamie, éventuellement photoshopé blafard hurlant, on les reconnait au premier coup d’oeil. Quand un gentil devient un méchant, la mutation est instantanée. Si vous vous savez méchant, mieux vaut ne pas parler longtemps avec un journaliste de cette tribu, il n’en aura que plus de matiére pour extraire la saillie qui tue. De toute façon, même si un méchant tient un discours sans faute, il reste un méchant et il suffit de révéler ses intentions abominables ou les non dits de son propos.
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AlerterLes ambiances de guerre ne sont pas propices à la démocratie: si elle est sans cesse attaquée par des méchants, il faut bien faire des entorses pour la sauver, comme à Guantanamo ou ailleurs…
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AlerterBonjour PierreH !
Appréciant votre approche modératrice dans les débats, je me permet bien cordialement, de rendre plus juste votre point de vu sur la question « du bien et du mal ». Question mise en exergue par la chanson des GJ, « les gentils et les méchants », et qui fait autan sourire que désoler par sa « vérité » toute enfantine.
Remplacer les « méchants » par les « méchancetés », et aussitôt vous transformez une question particulière en une vérité générale si limpide, qu’elle en devient une lapalissade.
« Les ambiances de guerre ne sont pas propices à la démocratie: si elle est sans cesse attaquée par des méchancetés »
Le sens de cette lapalissade nous pousse à gravir les sommets de la métaphysique, et surtout à nous pencher sur nos propres réactions, car la méchanceté est la malveillance la plus inconsciemment partagée par notre espèce.
Koui à raison de le souligner, par un mécanisme intellectuel de confort nous cherchons toujours à donner une réalité physique, un nom, un modèle qui correspond à ce qui est nocif pour notre bien-être, la malveillance est attribué à un méchant expiatoire, facilement reconnaissable par le qualificatif qu’on lui attribue.
Du XVs au XVIIs il a été pourchassé et torturé à mort par les flammes du bucher un nombre incalculable de personnes, surtout des femmes, parce que accusé de sorcellerie!
Aujourd’hui les Trump, Poutines, Macrons et autres Maduraux et Assads sont les modèles expiatoires de la violence de notre époque. Peu, peuvent prétendre y échapper.
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AlerterJe résume : des gens n’ayant aucun sens de l’autre et des autres et de ce que cela suppose comme comportement sain permettant un équilibre des relations avec leurs semblables, bref, des gens pas tout à fait encore sortis du stade animal
C’est à cette mesure, que l’on peut juger la notion « être humain ».
Ici, le karma se charge d’une partie de la nécessaire leçon de l’apprentissage du « bien être commun », et quand on regarde les affaires de la planète, on se rend compte que l’on est pas encore sortis de l’auberge, donc, j’implore de tout mon cœur les seigneurs du karma afin d’accélérer les choses dans tous les domaines. 😉
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AlerterOn a toutes subi aux débuts de l’informatique les mails pleins de porno envoyés par les collègues sous prétexte que c’était « fun » et que c’était « du second degré ». Sauf que le but de la manoeuvre était de déstabiliser les collègues femmes en leur faisant bien voir qu’elles ne sont que de la viande à baiser puisqu’elles sont des femmes. Quand je bossais en SSII même des informaticiennes de très haut niveau subissaient cela. C’est comme ca que les mecs moins bons dans le boulot éliminaient la concurrence, au moins féminine. Dans le capitalisme toutes les armes contre l’autre sont bonnes. Il a fallu un jurisprudence aux prudhommes en 2006 pour mettre fin à cela. C’est ca, la vraie vie des femmes en France.
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AlerterLe problème c’est la complaisance de certaines femmes par rapport à ce « porno »-là, justement, celui dont les images servent de base au type de photomontage dont vous parlez.. Celui où on présente le viol comme un truc génial auquel au final les femmes prennent beaucoup de plaisir et qui témoigne de la virilité de leurs auteurs… Celui où le rabaissement et l’humiliation des femmes passe pour le nec plus ultra d’une sexualité libre et « sans tabou »…. Tant que l’on ne comprendra pas que la diffusion en accès gratuit et illimité sur le net ce genre d’images dégradantes de femmes est bien plus grave que les petits tweet débiles des ligueurs du LOL (qui ne font que répéter les stéréotypes diffusés par ce « porno-là ») devant qui tout le monde s’offusque aujourd’hui, ce n’est pas la peine de jouer aux féministes et de se pâmer devant la défense de l’égalité entre les hommes et les femmes.
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AlerterLe porno « mainstream » fait effectivement peur: les sites sont remplis de vidéos ou la violence (symbolique souvent, mais parfois c’est limite) et le mépris pour les femmes est la norme, il faut vraiment chercher pour trouver quoi que ce soit d’un peu érotique ou sensuel, la nausée arrive vraiment très vite !
Ceci étant dit, j’ai du mal à voir « la complaisance » des féministes envers ce porno-là… Vous n’êtes pas en train de trouver une bonne excuse pour taper sur les féministes en général ? Je vous rappelle qu’elles (et ils d’ailleurs) ne sont pas toujours d’accord sur tout, en trouver quelques-unes qui soutiennent ce genre de chose-là ne constitue en rien une preuve de « l’inanité du féminisme » ou quoi que ce soit de ce genre…
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AlerterNon, je ne parlais pas des féministes qui en règle générale effectivement sont plutôt contre le porno.
Je parlais des femmes lambdas -les jeunes en général – qui ont généralement complètement intégré cette culture porno et qui parfois regardent « pour faire comme les hommes »
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AlerterEt surtout j’avais en ligne de mire les pouvoirs publics qui savent pondre des lois sur le harcèlement de rue (et bientôt sur internet), sur les soi-disant zones grises du consentement… mais qui n’abordent jamais la question du porno sur internet sous prétexte que cela toucherait à la liberté de l’expression artistique.
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AlerterC’est un peu délicat à dire Krystyna, mais vous décrivez un type de comportement qui par nature est asexué, disons que les êtres un peu plus sensibles, sont un peu moins grossier, mais la démarche est identique, la conquête d’un pouvoir sur notre environnement.
Par ailleurs sur le sujet glissant de la sexualité, il existe une portion dans l’immense quantité des « catégories » de femme et d’homme, pour qui les relations charnelles sont un jeu plaisant et inoffensif, alors que pour d’autres cela est encadré par des règles de stricte observation d’un code particulier. C’est ce qu’on appelle la biodiversité.
J’en arrive donc à la raison de ce billet, qui précisément est de dénoncer l’acte de juger publiquement les autres selon des critères personnels, donc tout à fait subjectifs. Pourtant, c’est ce que nous faisons presques tous ici par certains de nos commentaires. Pas toujours, pas sur tous les sujets, mais nous le faisons aussi.
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Alertertrop fort, plus parler, plus chanter, pas un nom d’oiseaux , pas un PeT de travers…..
et derrière ça, on peut mutiler, éborgner en toute hypocrisie….
tiens, pour la route, un truc qui m’avais fait bien marer, de par son contraste. ça, ça ne sera pas dénoncé…;
https://www.youtube.com/watch?v=7oLbrSTee1M
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Alerter???? Je ne me comporte pas comme ces types, pourtant je n’ai jamais eu l’impression de limiter sévèrement ma liberté, non mais sans rire… Et je ne mutile personne non plus, merci.
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AlerterVoici l’exemple de journalistes jeunes adultes qui ont appris le métier par leurs études tout en maintenant chez la grande majorité d’entre eux en plus ou moins, la capacité d’intimidation, de harcèlement de la petite école, celle des cours de récréation qui mettent en boîte à plusieurs des enfants isolés qu’on traite en boucs émissaires. Ils l’ont faits là tout en s’initiant aux réseaux sociaux et pire en étant adultes en ayant pris connaissance depuis longtemps de la condition humaine possible par le roman ou les adaptations en fictions de l’histoire de Notre Dame de Victor Hugo qui raconte le récit d’un Quasimodo bossu mal traité par son handicap. La littérature ayant par son nombre de contributions d’auteurs la force de conscientiser au sort des plus faibles.
L’éducation scolaire alors est en en difficultés pour rencontrer de nos jours ces journalistes au sommet nous avertir du danger à chaque minute du retour du fascisme et de constater qu’ils ont un passé de harcèlement contre des femmes et ces personnes des minorités dont ils se prétendaient champions en défense.
Après refus légitime du harcèlement. Ce dossier de la part de Libé n’est pas neutre non plus, puisque cette part d’autocritique ouvre la voie vers le contrôle d’internet et des réseaux. É.Philippe prépare une loi.
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Alertereuh ????? c’est quoi ce nom à la con ? « ligue du ‘lol' », mouarffffffffffffffffffffffffffffff !!!
Décidément, le niveau intellectuel n’a plus de qualitatif en France…
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AlerterSi on laisse de côté la tartufferie des protagonistes (je suis de gauche , bien pensant, compte tenu de ma carrière, je prends des postures morales, etc., alors que je n’en pense pas moins), cette histoire révèle aussi à quel point le côté agressif et hyper revendicatif de certaines féministes et l’ambiance politiquement correct étouffante (la chasse aux dérapages) provoquent ce genre de chose. Certains se défoulent et se vengent ainsi sur le net, quitte à aller très loin. Bref, une époque formidable.
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Alerter« Ensuite, ils se sont débrouillés pour usurper l’identité du mec et ils ont diffusé les photos en question (mais beaucoup d’autres aussi) auprès de jeunes garçons sur un forum de 12-14 ans, ***des semaines durant***… »
Ca prouve bien que ces mecs ne sont pas journalistes mais d’authentiques branleurs qui avaient TROP de temps libre devant eux. Quand on est journaliste on prépare des dossiers ce qui implique de lire des trucs longs et chiants que l’on appelle chez les vieux des « livres » ou des « articles de revues » (je sais c’est top ringard en 2019). C’est long et ça prend du temps.
Ces types c’était des brasseurs de vent, le cul en permanence vissé devant leur MacBook Pro (dernier cri… sinon c’est trop la honte!) en train de surfer sur le Net de cliquer et de « liker ». En forçant un peu le trait on peut dire que ce qu’on reproche à cette « ligue du LOL » c’est peu ou prou ce qu’on reproche au Millennials : sournois, fainéants, incultes, vains, superficiels, auto-centrés, méchants mais trop lâches pour se confronter à leur cible, à l’aise seulement dans le virtuel.
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