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17.juillet.201417.7.2014 // Les Crises

La loi « Anti-Amazon »

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(Billet du 10 octobre 2013)

Nous allons aujourd’hui nous intéresser à l’actualité législative du prix du livre et à sa reprise par les médias – bonne façon d’analyser la qualité de l’information…

I. Les faits

En juin 2013, les députés UMP Gaymard, Kert et Jacob ont déposé une proposition de loi visant à modifier la loi Lang de 1981, afin d’interdire aux sites Internet de cumuler l’avantage de la baisse de 5 % du prix éditeur et la gratuité des frais de port.

Il faut savoir que seuls Amazon et la Fnac cumulent ces avantages quel que soit le montant de l’achat, alors que Chapitre, Decitre ou Gibert accordent toujours les -5 % mais la gratuité seulement à partir d’un seuil (de 18 à 35 €). Rue du Comemrce (ex Alapage) accorde le -5 %, mais jamais la gratuité du port, et Cultura n’accorde pas les -5 %, mais offre la gratuité de la livraison quel que soit le montant… pour un retrait dans ses magasins (merci !), et au delà de 20 € sinon.

La rédaction initiale de la proposition de loi n°1189 était assez lapidaire :

Après le quatrième alinéa de l’article premier de la loi n° 81–766 du 10 août 1981 relative au prix du livre, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« La prestation de livraison à domicile ne peut pas être incluse dans le prix ainsi fixé. »

Bref, il faut facturer le port à part. Mais à combien ? Mystère et boule de gomme, 0,01 € ça semble passer… Bref, des spécialistes du sujet rédigent mal la proposition, chapeau !

Ces députés s’en sont rendus compte (bravo aux 70 députés signataires…), et ont déposé un amendement pour réécrire complètement leur propre proposition ainsi :

« Le coût de la livraison à domicile, à l’adresse choisie par l’acheteur, est ajouté par le détaillant au prix effectif de vente au public. ».

C’est mieux – c’est bien le coût qu’il faut rajouter -, mais enfin, ce n’est toujours pas d’une clarté extrême, et sans doute contournable…

La ministre a résolu le problème en déposant un amendement réécrivant la proposition de loi UMP, qui a été voté à l’unanimité des députés. Il indique désormais :

« Lorsque le livre est expédié à l’acheteur et n’est pas retiré dans un commerce de vente au détail de livres, le prix de vente est celui fixé par l’éditeur ou l’importateur. Le détaillant peut pratiquer une décote à hauteur de 5 % de ce prix sur le tarif du service de livraison qu’il établit. »

Ainsi aujourd’hui un livre de 20 € est vendu :

  • entre 19 € et 20 € dans une librairie en France
  • 19 € chez Amazon.fr ou Fnac.com, avec la livraison gratuite.

Demain, si le projet est adopté par le Sénat en l’état, il coûtera 20 € en ligne, et le commerçant pourra déduire 1 € sur les frais de port qu’il facturera (ou pas).

Dans cette rédaction, l’histoire de la remise sur les frais de port est du n’importe quoi absolu : le marchand étant libre de les facturer comme il veut, il ne sert à rien qu’une loi prévoit qu’il peut les diminuer jusqu’à un certain de montant : il pouvait les diminuer sans limite, et il pourra continuer.

Le texte voté, sous sa rédaction stupide et alambiquée signifie simplement la fin de la remise de 5 % pour les ventes sur Internet – et donc une hausse de 5,3 % des prix à venir sur ce circuit.

Quand la ministre déclare à l’Assemblée :

« Pour simplifier, cette rédaction dont nous avons veillé à garantir la sécurité juridique, n’empêche ni le rabais de 5 % ni la gratuité des frais de port, en raison de la décision de la Cour de cassation de 2008 ; elle interdit seulement le cumul de ces deux avantages. »

c’est faux ! Si vous achetez 200 € de livres en ligne, le libraire ne peut diminuer le prix de vente, il peut juste diminuer de 10 € au maximum le montant des frais de port qu’il vous facturera – et vous paierez donc au moins 10 € de plus qu’aujourd’hui, dans tous les cas…

Voyons comment cela a été reproduit par les médias.

II. L’information par les médias

Bon article de Claire Planchard dans 20 minutes, sauf :

«Il y a aujourd’hui deux hypothèses: soit les opérateurs vont garder le rabais de 5% et supprimer les frais de port gratuits, soit ils conserveront la gratuité mais renonceront à appliquer le rabais de 5%. Dans les deux cas, cela va augmenter le coût pour le consommateur d’environ 5% et cela fera entrer plus d’argent dans les caisses des opérateurs et surtout celles d’Amazon», analyse Mathieu Perona, coauteur de Le prix unique du livre à l’heure du numérique

« soit les opérateurs vont garder le rabais de 5%  » : ben non, c’est écrit dans les 2 petites phrases de la loi « Le détaillant peut pratiquer une décote à hauteur de 5 % de ce prix sur le tarif du service de livraison qu’il établit », il ne peut donc plus les déduire du prix public !

Je reproduis la fin, pour exposer les arguments du syndicat des libraires – que je commenterai demain :

« Devoir payer des frais de port pour un livre sera, il est vrai, un peu dur pour le consommateur mais c’est vrai aussi pour tous les autres produits vendus en ligne, y compris les CD ou les DVD vendus par Amazon. Les facturer aussi pour les livres n’est donc pas injuste, mais juste», réagit le président du Syndicat de la librairie française (SLF) Matthieu de Montchalin, qui rappelle qu’Amazon facture également les frais de port des livres dans d’autres pays qui n’ont pas de prix unique.

Côté « diversité culturelle », le SLF estime aussi que cette nouvelle réglementation va permettre de « rétablir une équité sur le marché », et éviter par là même « des destructions d’emplois, la disparition de libraires et de maisons d’édition ».

« A mon avis cette mesure ne va pas apporter davantage de ventes aux libraires eux-mêmes », modère toutefois Mathieu Perona. « La force d’Amazon restera la disponibilité immédiate d’un nombre de titres énorme sans se déplacer. Le service rendu par cette plateforme n’est pas le même service rendu par les libraires », estime ce spécialiste.

Un bel article dans Libération (signé AFP, mais bon, c’est clairement retouché par le journal…) : Les députés adoptent à l’unanimité une mesure anti-Amazon

« Ils veulent mettre fin aux pratiques de «dumping» du géant américain et ainsi protéger les librairies françaises. Amazon dénonce une mesure discriminatoire, la Fnac est dubitative. » […]

Selon Amazon, la proposition de loi adoptée – fait rare – à l’unanimité de l’Assemblée nationale «risque également de ne pas être neutre sur la diversité culturelle», en pesant notamment sur les maisons d’édition de moindre envergure. «Son impact sera le plus important à la fois sur le fonds de catalogue et pour les petits éditeurs, pour qui internet peut représenter une large part de leur activité», estime Amazon. […]

Les députés ont été unanimes pour soutenir le réseau «unique au monde» de librairies en France. Droite et gauche ont dénoncé de concert les pratiques de «dumping» d’Amazon qui «détourne» l’esprit de la loi Lang de 1981 sur le prix unique du livre, érigé en «patrimoine national» par le rapporteur UMP du texte Christian Kert. […]

Ces frais de port gratuits proposés par Amazon, qui détient 70% du marché de la vente en ligne, sont en effet jugés comme de la concurrence déloyale par les librairies qui sont déjà souvent en mauvaise situation financière, comme le démontre encore l’annonce lundi de la mise en vente des 57 librairies du réseau Chapitre. […]

Les uns après les autres, les députés sont montés au créneau pour défendre avec lyrisme le réseau «unique» de librairies en France, d’une «importance majeure pour l’animation culturelle des petites villes». La France compte quelque 3 500 librairies (dont 600 à 800 «indépendantes», n’appartenant pas à un éditeur, une chaîne ou une grand surface) contre à peine 1 000 en Grande-Bretagne.

«En passant le seuil d’une librairie, le lecteur cherche la vie et les conseils. Qui mieux qu’un amoureux des mots et de la pensée, du papier et des reliures, peut nous orienter ? Si les librairies continuent à fermer, alors où pourrons-nous trouver cette odeur du papier si caractéristique ?» s’est ainsi enflammé le député de la Mayenne Yannick Favennec (UDI). Mais ces librairies «sont en situation tendue du fait du poids des loyers, des charges de personnel et du coût des stocks», a souligné Christian Kert, même si elles vont bénéficier d’un plan de soutien du gouvernement annoncé début juin.

D’autant plus que «la vente en ligne est désormais le seul segment du marché du livre en progression (13,1% de ce marché en 2011) et que les librairies indépendantes ont du mal à y trouver leur place du fait d’un retour sur investissement très faible», a-t-il ajouté. Outre la concurrence sur les prix, les libraires français souffrent d’une «concurrence fiscale déloyale», selon lui.

Certes, l’avantage sur la TVA, dont bénéficie Amazon installée au Luxembourg (3% contre 5,5% en France) devrait disparaître avec le temps puisqu’à partir de 2015 les entreprisses seront assujetties non dans le pays d’implantation mais dans le pays où le bien est consommé. Mais le «GAFA» (l’acronyme qui désigne Google, Apple, Facebook et Amazon) «qui dégagerait entre 2,2 et 3 milliards de chiffre d’affaires en France, ne verserait pour chaque entreprise en moyenne que 4 millions d’euros par an au titre de l’impôt sur les sociétés du fait d’une politique d’optimisation fiscale systématique», a dénoncé Christian Kert, en citant une étude de la Fédération française des télécommunications. »

Les Echos relaient l’information, La loi « anti-Amazon » va provoquer des dégâts collatéraux, avec des erreurs :

« la mesure toucherait tous les sites, Amazon, mais aussi les autres « pure players » comme Price Minister, par exemple »

Ben non, le prix unique, ce n’est pas pour l’occasion, donc PriceMinsiter n’est pas concerné sur le fond de son business, et pour les libraires dessus, je n’ai guère vu de livraison gratuite !

« Autre difficulté, selon un professionnel : la mesure serait difficilement applicable car, pour contrôler son application, il conviendrait d’examiner de près la façon dont les e-commerçnats calculent leurs frais de port. « 

Ben non, c’est vite contrôlé, puisque c’est + 5 % pour Amazon et la Fnac dans tous les cas, inutile de s’intéresser aux frais de port ! (heureusement que le projet ne fait que 2 phrases !)

Enfin, j’y reprends la vision de la FNAC (dont je parlerai demain…)

« L’objectif des députés est louable, explique Laurent Glépin, directeur de la communciation [sic.] de la Fnac, mais cela ne résout pas le problème de distorsion de concurrence que pose Amazon pour des raisons fiscales. »C’est-à-dire l’optimisation que réalise le géant américain en opérant en France depuis le Luxembourg.

On lit dans Le Figaro : « Les députés votent une mesure anti-Amazon »

«Cela fait six ans que l’on se bat contre ces pratiques déloyales qui freinent la croissance des ventes en ligne des plus de 500 librairies qui le proposent, indique Guillaume Husson, le président du SLF. Les libraires indépendants se félicitent que les pouvoirs publics cherchent enfin à remettre de l’équilibre dans les conditions de concurrence.» C’est en effet un vieux combat des libraires qui anime le secteur de l’édition avec encore plus d’acuité depuis qu’Amazon est dans le même temps accusé d’évasion fiscale. «Le sujet était sur la table depuis longtemps, mais il y a aujourd’hui une conjonction favorable, eu égard notamment au problème d’évasion fiscale de certains opérateurs numériques», ajoute le député UMP de Savoie Hervé Gaymard.

La Croix reprend la dépêche AFP (qui structure presque tous les articles, les journalistes la complétant plus ou moins, comme ici le NouvelObs ou ici, FranceInfo, Ouest France, RTL, TF1…). Prix du livre : les députés adoptent à l’unanimité une mesure anti-Amazon

Amazon a répondu dans un entretien au Figaro :

Très clairement mis en accusation, Amazon se défend. Romain Voog, président d’Amazon France SAS, estime que ces dispositions «iraient avant tout à l’encontre de l’intérêt des consommateurs, en renchérissant de facto le prix des livres achetés sur Internet par rapport à ceux achetés en magasins. De nombreux consommateurs habitent loin de toute librairie et apprécient de pouvoir acheter leurs livres en ligne». Il ajoute: «si les projets de loi passent, cela aura un impact mineur sur Amazon mais en revanche, cela pénalisera les consommateurs et menacera la diversité culturelle en France, car Amazon offre le plus large choix de livres neufs ou d’occasion en France».

«Il est évident que nous ne vendons pas les livres à perte car c’est illégal ! Si Amazon perd de l’argent, ce n’est pas parce qu’il fait du dumping sur les prix mais parce qu’il investit massivement dans des entrepôts. En France, nous avons ouvert quatre entrepôts dans lesquels nous stockons 800.000 titres différents pour pouvoir servir au mieux les lecteurs». Romain Voog insiste sur le fait qu’Amazon ne fait pas de concurrence directe aux libraires mais propose plutôt une offre complémentaire. «Nous réalisons 70% de nos ventes sur des livres de fond de catalogue qui ont plus d’un an. Au contraire, les libraires se concentrent sur les nouveautés et ne peuvent pas servir les clients qui demandent des ouvrages plus anciens car ils ne les conservent pas en stock. Nous sommes donc parfaitement complémentaires. Par ailleurs, si l’on regarde les parts de marché, la vente en ligne de livres ne représente que 10% du marché de l’édition. Les grands vendeurs de livres sont les grandes surfaces alimentaires (20% du marché) qui réduisent leurs offres aux best seller, et les grandes surfaces spécialisées dans la culture, qui disposent d’un quart du marché. Les librairies indépendantes conservent encore 20% du marché».

Il avait aussi déclaré aux Echos :

« Chez Amazon, l’analyse de la situation des librairies indépendantes n’était évidemment pas la même. «  Amazon n’est pas responsable de la hausse des charges, notamment celle des loyers », se défendait hier Romain Voog, président d’Amazon France. Le géant américain aux 31 milliards de dollars de chiffre d’affaires mondial au premier semestre (+ 22 %) – les données ne sont pas communiquées pour la France, mais le groupe dit y avoir collecté 158 millions d’euros de TVA l’an dernier – est parti en guerre contre cette proposition de loi. Il a adressé une lettre aux parlementaires pour leur dire tout le mal qu’il en pensait, touchant notamment le point sensible du pouvoir d’achat des Français. «  Nous sommes opposés à une loi dont l’objectif est de renchérir le prix d’accès aux livres sur Internet. C’est une loi discriminatoire », expliquait hier encore Romain Voog. Des propos réitérés par le groupe ce jeudi.

Pour Amazon, cette proposition va aussi à l’encontre de la diversité culturelle : le site met en avant ses 800.000 références en stock, le poids qu’il représente dans le chiffre d’affaires de certains petits éditeurs, qui ont un accès moindre aux réseaux traditionnels de distribution, et les freins que cette disposition ne manquera pas de créer pour le commerce en ligne. «  Je suis surpris de voir des lois contre des acteurs qui ont une démarche positive pour le secteur culturel », concluait Romain Voog. Une certitude, la bataille est encore loin de s’achever. »

III. Des analyses vraiment intéressantes sur Internet

C’est sur Internet qu’on trouve les meilleures analyses, écrits par des non-journalistes – ce qui en dit long sur les soucis de la presse (les journalistes étant pressurés et payés au lance-pierres, ils n’ont pas le temps de bosser et bricolent souvent simplement les dépêches AFP – mais les journalistes finiront comme les libraires à ce rythme…)

Commençons par ce très bon article du site ActuaLitté (en lien avec le secteur, et qui apporte de vraies informations) : Loi Amazon : Supprimer la concurrence de la vente de livres sur Internet Pas anti-Amazon, attention !

On comprend qu’Amazon peste. Et peste deux fois. Selon nos informations, les lobbyistes d’Amazon auraient obtenu une audience auprès du premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour tenter de plaider leur cause – et notamment la question du cumul. Le premier ministre aurait renvoyé tout ce joli monde à ses études, évoquant le manque de transparence de la firme américaine sur le territoire français. Et tant que les représentants d’Amazon ne feraient pas d’effort sur ce point, pas question d’écouter ni requêtes, ni doléances.

Surtout que lors de l’examen de la loi Consommation, l’amendement du ministère de la Culture n’était pas passé, du fait de l’intervention d’Arnaud Montebourg, assez proche d’Amazon.

Aurélie Filippetti, bon petit soldat de la librairie

La ministre de la Culture, qui se trouvait dans l’hémicycle ce matin, a pour sa part salué, dans un communiqué, cette décision, comme l’une des « mesures attendues de son plan en faveur de la librairie ». Ce n’est pas tout à fait exact, puisque le plan en faveur de la librairie, tel qu’exposé au Salon du livre de Paris, ne contenait pas de mention à cette question du cumul de frais de port et des 5 %, mais il n’est jamais trop tard pour réécrire l’histoire.

Fin de la concurrence déloyale… vraiment ?

Or, parmi les autres réactions récoltées, le Syndicat de la librairie française, qui en 2008 avait perdu le procès intenté à Amazon, concernant la gratuité des frais de port, évoque « un dispositif équilibré qui va dans le bon sens. L’objectif n’est pas de réduire les ventes d’Amazon, mais qu’il n’y ait pas de concurrence déloyale ». Il serait intéressant que les différents acteurs impliqués dans ces questions cessent de pratiquer l’euphémisme à outrance, et parlent enfin de législation visant à empêcher toute forme de concurrence tarifaire. Mais sur ce point, il y a bien plus que des progrès législatifs à réaliser.

La députée Europe Écologie les Verts, Isabelle Attard, a été la seule qui ce matin, à l’Assemblée nationale, qui ait tenté de faire prendre un peu de hauteur aux débats en évoquant la question de la fiscalité. Son analyse de la situation mérite d’être reproduite :

Quels sont aujourd’hui les avantages des librairies en ligne ? Selon vous, le principal serait la livraison gratuite. Selon moi, il ne s’agit là que d’un avantage parmi d’autres. Prenons le cas du leader, Amazon. Il dispose d’au moins six avantages stratégiques sur les librairies physiques.

    • Premièrement, la livraison à domicile gratuite.
    • Deuxièmement, son catalogue est immensément plus fourni que celui de n’importe quelle librairie. On y trouve des livres rares, voire épuisés, mais également des livres d’importation.
    • Troisièmement, monsieur le rapporteur, vous avez dit en commission que « si l’on vient sur le site sans idée précise de ce que l’on veut lire, il y a de fortes chances pour que l’on reparte sans rien acheter ou en achetant un best-seller ou une nouveauté de la rentrée littéraire ». Avez-vous déjà été client du site Amazon, monsieur le rapporteur ? Parce qu’une de ses plus grandes forces est d’avoir mis en place un système de recommandation très performant. Plus vous naviguerez sur le site, plus les recommandations seront précises et pertinentes.
    • Quatrièmement, le site est disponible à n’importe quel moment, et depuis n’importe quel appareil connecté à internet. C’est le cas de tous les sites de commerce en ligne, ce qui est d’ailleurs une des raisons de leur succès.
    • Cinquièmement, Amazon a atteint une telle taille que les économies d’échelle réalisées sont considérables. Les supermarchés ont mis à mal les petites boutiques. Amazon éclipse par sa taille tous les supermarchés de France.
    • Sixièmement, les libraires indépendants sont obligés de déclarer leur chiffre d’affaires en France, et d’y être imposés. Amazon utilise toutes les règles fiscales mises en place par les libéraux de France et d’Europe dans le cadre de leur grand projet de déréglementation et de dérégulation : c’est votre grand projet, monsieur le rapporteur, celui de votre parti. »

On a aussi un article recherché chez Rue89 : Livres : la loi anti-Amazon, fausse bonne idée ?

Avec leur loi visant Amazon, les députés sont-ils en train de sauver le livre ou d’accélérer sa disparition ?

Une réaction de bon sens d’un blogueur : Loi anti-Amazon : acheter des livres sur le web coûtera plus cher, merci les députés !:

L’objectif des députés est donc de freiner le « méchant » Amazon qui nous fait l’affront d’être plus innovants que nous. […] Objectif affiché : gêner Amazon et sauver les libraires, qui ferment leurs magasins les uns après les autres parce que les amoureux de la lecture trouvent plus pratique de commander leurs livres sur le web. Salauds de lecteurs… […]

En attendant, acheter un livre va coûter plus cher. C’est peut-être la « faute » d’Amazon si les Français préfèrent acheter leurs livres sur internet, mais enfin, c’est surtout parce que c’est plus pratique. […]

Bref, Messieurs les allumeurs de réverbères, si les librairies sont menacées, la lecture a de l’avenir. Je comprends que l’on ait envie d’aider une profession en déclin, mais il y a certainement d’autres moyens que de pénaliser les lecteurs. Notamment les moins fortunés d’entre eux.

Quelques pensées importantes d’un contributeur Atlantico : La loi « anti-Amazon » ou l’étrange défaite de la pensée des élites françaises

C’est une loi injuste : oui, évidemment. Qui est mis à mal par cette loi ? Amazon, un peu. Mais surtout, le pouvoir d’achat des Français, sachant que les augmentations de prix des biens de grande consommation touchent particulièrement les plus pauvres, puisque l’impact proportionnel sur leur budget est plus important. Et aussi, la culture, c’est-à-dire l’accès à la culture : en rendant les livres plus chers, on rend plus difficile l’accès à la culture pour les Français. Lorsqu’on parle de l’exception française, on tend en général deux concepts : la solidarité et l’exception culturelle. Voilà une loi qui va à l’encontre de ces deux concepts dont on nous dit qu’ils sont particulièrement structurants pour la France et qui a été votée à l’unanimité des députés de la République française. […]

Que c’est une loi qui traîne l’intérêt général dans la boue ? A coup sûr. Cette loi, c’est avant tout la victoire des intérêts particuliers sur l’intérêt général. L’objectif est de défendre les libraires de la concurrence d’internet. Pas la culture. Pas le livre. Les libraires. C’est-à-dire des commerçants. C’est-à-dire une catégorie particulière.

Que c’est une loi qui montre l’alliance de la gauche et de la droite pour prolonger la maladie de la société française ? Oui, bien sûr. La droite veut protéger les intérêts des privilégiés (dont les libraires, en tant que petits commerçants, en France, font assurément partie) ; la gauche, par inculture économique, pense qu’elle protège “la culture” en protégeant les libraires. Et donc les riches s’enrichissent, les pauvres s’appauvrissent et la France s’enfonce.

On pourrait dire tout ça, mais la chose la plus frappante sur cette loi fut le vote à l’unanimité. Pas un juste pour racheter l’Assemblée nationale et la République.

On a là l’exemple frappant du mélange d’ignorance et de lâcheté qui caractérise la démission complète de nos élites politiques.

Je termine par un très très bon article, drôle, d’un contributeur sur Slate : La loi «anti-Amazon», une loi Maginot qui protège les commerçants, pas les lecteurs

Quel est l’enjeu de la proposition adoptée jeudi avec des trémolos dans la voix? Préserver des boutiques, certes sympathiques, ou favoriser la lecture? Préserver quelques gros éditeurs ou favoriser la diversité culturelle?

[…] Pour un peu, les députés nous auraient parlé de l’odeur du livre frais contre l’immonde bouquin surgelé arrivant par la Poste (qui, peut-être, se trouve fort bien d’avoir Amazon pour client avec son modèle économique qui pue la mort à moyen terme).

Eriger une ligne Maginot contre Amazon est évidemment inutile. Pour la simple raison que c’est trop tard. […]

La Ligne Maginot des 5% est dérisoire. L’achat d’un livre est bien souvent impulsif. Je le vois, j’en ai envie, je l’achète. Je ne vais pas comparer les prix d’une boutique à l’autre ni attendre les soldes parce que, loi Lang oblige, le prix est le même partout. Si c’est trop cher, je tente le bouquiniste ou, plus sûrement, le Bon Coin, eBay… Sinon, je l’achète dès que je le trouve: à Auchan, dans une gare, chez un libraire ou sur Internet.

Or, manque de bol pour nos maginotistes, Internet c’est le mal absolu: en, trois clics, je peux trouver et acheter un livre, tout le temps, même le dimanche. Je peux l’acheter sur mon smartphone, je peux payer en robe de chambre ou à poil, de chez moi, au bureau, en vacances à Kuala-Lumpur. Toutes choses impossibles chez mon libraire (que j’aime beaucoup par ailleurs) et qu’Amazon a rendues simples. Alors, c’est dire si cette grotesque histoire de 5%, les clients d’Amazon s’en fichent comme de leur première connexion 56 kbits. […]

Un texte à côté de la plaque

Malheureusement, il y a plus grave. Non seulement ce texte est inutile, mais il est nuisible. Car, comme souvent, de plus en plus, le législateur détourne l’attention. Une fois dénoncé le vilain Amazon, croit-on un instant que cela va changer quelque chose pour les libraires? De quoi souffrent-ils? D’une rentabilité en berne, la plus faible des commerces de proximité avec les marchands de journaux (tiens!). Ils ont beau aimer leur métier, il faut aussi qu’ils fassent de l’argent.

Peut-être faut-il s’attaquer aux questions réelles: le partage de la valeur ajoutée entre éditeurs et diffuseurs? Le coût des loyers en centre ville? Si les députés voulaient vraiment défendre les libraires, ils les imposeraient en centre ville, avec un loyer réduit en taxant, tiens pourquoi pas, les opticiens à la rentabilité scandaleusement élevée, ou en restreignant le nombre de boutiques de fringues. Si on veut montrer ses muscles et réguler à tout prix, autant faire preuve d’imagination.

La concurrence déloyale d’Amazon? Elle fait rigoler tout le monde. Il serait temps aussi d’expliquer aux libraires que le papier disparaîtra peut-être, et que si c’est effectivement le cas, il vaut mieux s’y préparer. Que le livre numérique, non, ce n’est pas sale. C’est peut-être moche, ami libraire, mais c’est pratique et, si les éditeurs cessent de s’en mettre plein les poches, bientôt le livre numérique sera vendu trois fois rien. Ton business model est là ami libraire: ta boutique te coûte cher, tu vends les livres cher, ça tient à peu près. Demain, tes clients achèteront des livres numériques, plein, ils liront encore plus. Et les 5%, personne n’y pensera plus.

Et le prix unique du livre, dont on se gargarise tant? Mais il est cher, le livre! Il est sacrément cher! 12, 15, 18 euros pour une nouveauté! 13 euros une BD! Une fois payé le loyer, le chauffage, l’essence, la bouffe, les impôts… il vous reste de quoi acheter combien de livres ?[…]

Car si la représentation nationale voulait vraiment bloquer Amazon, elle s’y prendrait autrement. Elle s’interrogerait sur l’optimisation fiscale. Ou serait imaginative. […]

A mon grand regret car j’aime bien les libraires, je dois admettre que la réaction d’Amazon est fondée […]

On protège donc des commerçants, pas des consommateurs. Quel est l’enjeu? Préserver des boutiques, certes sympathiques, ou favoriser la lecture? Préserver quelques gros éditeurs ou favoriser la diversité culturelle ? »

Après ça, le contre-exemple du témoignage-propagande de cette (sympathique) libraire pèse peu (plus c’est gros, plus ça passe…) : Loi anti-Amazon : une bonne nouvelle pour nous, libraires, mais aussi pour les lecteurs.

Comme quoi, l’information existe, mais il faut 2 heures de recherche pour avoir les différents arguments, chose qu’aucun journal n’a hélas été possible de produire…

Demain, dernier billet sur la situation économique des libraires et de ma vision de la loi…

99 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 10.10.2013 à 06h41

    Députés => vérifier d’urgence s’il n’ y a pas des émanations toxiques dans la salle.
    Juristes => arrêter d’urgence la prise d’opiacées et autres substances halogènes.
    Médias => à ne pas confondre les métiers de journalistes et traders, il doit y avoir un bug quelque part …

    Olivier, merci pour cet incroyable billet, es-tu sûr de ne pas avoir pris ces textes de loi et amendements dans une revue comique ?

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    • step // 10.10.2013 à 09h50

      pourquoi crois tu qu’on a un prix de l’humour en politique. C’est une belle bande de comiques assurément. Des comiques refoulés malheureusement pour nous, il feraient souvent mieux de laisser libre cours à leur passion profonde.

        +0

      Alerter
    • VladimirK // 17.07.2014 à 11h46

      Le problème n’est pas là. Nos hommes politiques ne savent pas ce qu’est un livre, alors ils ne peuvent pas légiférer intelligemment sur le sujet, c’est tout.

        +0

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  • FL // 10.10.2013 à 08h02

    On en revient toujours au même constat, Amazon comme tous les grands sites de vente n’a été possible que parce que il existe un océan de moyens financiers en appui de ses projets ainsi qu’une puissance « lobbystique » et d’expertise en tous genres (fiscale, financière, logistique au sens large) que ne possède évidement pas le libraire du coin de la rue, spécialiste de l’édition à petit tirage et à frais d’auteur…
    Et tout comme les épiceries ont disparue de nos rue (hors mis la niches des 24/24 de « l’arabe ») nos librairies disparaissent sous la pression des moyens industriels qui leur sont opposés.

    Ce que l’on peut retenir dans cette affaire, c’est le comportement incroyablement courrageux des députés quasi unanimes à participer à peut de frais à une bataille (voir une guerre) qu’ils savent perdue depuis longtemps mais qui les parent de l’auréole des résistants.
    Leur unanimité en dit long!

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  • Alberto42 // 10.10.2013 à 08h33

    Les intermédiaires (diffuseurs, distributeurs, libraires) se prennent la moitié du prix de vente.
    L’éditeur et l’Etat le reste en laissent un petit pourcentage à l’auteur dont on se demande s’il ne devrait pas disparaître pour relancer la compétitivité du marché.
    Pour faire bref, le livre neuf est trop cher, victime de divers parasites.
    Cela fait des années que je n’achète pas de livres neufs, ce qui ne m’empêche pas d’acheter des livres d’occasion, souvent introuvables sauf sur le Net, à des prix abordables grâce à Emmaüs, les foires à tout et… Amazon (Priceminister, malgré des prix de vente souvent bas, est trop cher à cause des tarifs postaux).
    Donc la solution du consommateur amoureux des livres, c’est le marché de l’occasion.
    Bien sûr, cela ne fait pas marcher le commerce, tant mieux !

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  • Flo Rahl // 10.10.2013 à 09h21

    Sinon, on met toujours en opposition librairies indépendantes et vente en ligne de livres, mais l’initiative lalibrairie.com semble concilier ces deux points…

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    Alerter
  • raloul // 10.10.2013 à 10h05

    Bonjour!

    Peut-être que de nombreux députés veulent surfer sur la vague de dégoût populaire qu’inspirent les pratiques d’optimisation fiscales d’Amazon & co. Dans ce cas, ils se trompent de cible, de moyens d’actions et trompent le public.
    Ou peut-être qu’ils cherchent à sauver les petits libraires, victimes selon eux d’une concurrence déloyale. Personnellement, je trouve qu’un réseau de libraires est un bien culturel et civilisationnel qui a une valeur inestimable, et je comprends parfaitement la volonté de protéger le secteur. Mais la stratégie des députés – dont le vote stalinien est intéressant en soi – est-elle la bonne? Encore une fois, s’en prennent-ils à la bonne cible?

    Quant à une différence de prix de 5%, ce n’est à mon avis pas significatif. Si vous voulez vraiment un livre qui vous intéresse, vous n’allez pas prêter d’attention à une différence d’1 euro entre un livre à 19 ou 20 euros. Et si vous êtes vraiment fauché, vous n’aurez de toutes façons pas les moyens d’acheter quelque livre que ce soit.

    Enfin, il reste encore d’autres accès à la culture écrite, il ne faut pas oublier:

    http://www.culture.gouv.fr/documentation/bibrep/DPT/bib-dpt.htm

    Peut-être que les efforts gouvernementaux devraient se concentrer sur la valorisation de ce patrimoine-là…

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  • bellini // 10.10.2013 à 10h13

    Romain Voog, président d’Amazon France SAS, estime que ces dispositions «iraient avant tout à l’encontre de l’intérêt des consommateurs, en renchérissant de facto le prix des livres achetés sur Internet par rapport à ceux achetés en magasins. De nombreux consommateurs habitent loin de toute librairie et apprécient de pouvoir acheter leurs livres en ligne»
    Toujours l’intérêt du consommateur! C’est l’intérêt du consommateur de faire fabriquer les produits Apple par des quasi esclaves chinois; c’est l’intérêt du consommateur de voir disparaître les librairies au profit de boutique de fringues; c’est dans l’intérêt du consommateur qu’Amazon ne paît pas ses impôts en France.
    Le consommateur roi, ce porc de la mondialisation est en train de détruire tous ce qui n’est pas son auge: le rapport physique au livre, les villes faites justement pour le consommateur mondial, les travailleurs locaux fiers de leur métier qu’on appelait les libraires.
    Le consommateur porcin ne paie jamais les externalités négatives de ses déjections directes ou indirectes

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    • Olivier MONTULET // 17.07.2014 à 10h10

      Qu’est-ce que le prix juste? voilà un fameux débat… Entamé depuis longtemps par les philosophes!
      Le « libéralismecapitaliste » qui use abusivement d’un postulat d’étude (et rien d’autre ) d’Adam Smith, que l’homme cherche à maximaliser son profit (et que c’est légitime) affirme (d’autorité qu’il prétend scientifique) que c’est la concurrence (le marché qui fixe le prix juste (ce qui n’est en en vérifié, bien au contraire). Dans un système « libéralcapitaliste » -libéralisme et capitalisme sont indissociable, un ne va pas sans l’autre et l’autre se nourri de l’un et vis versa (logique , c’est strictement la même idéologie)-, il est donc normal que tous, y compris le consommateur (et Amazone) maximalise son profit (économique). Cela d’autant que toute taxe, tentative de redistribution ou de régulation est considérée, par ce système abjecte, comme une atteinte inacceptable à la liberté de la « légitime » maximalisation du profit. Il est urgent, et c’est la seule issue, de s’attaquer au système et donc à l’idéologie de domination « libéralecapitaliste » et son dogme de la « légitime maximalisation du profit ». Un des premier moyens, serait de s’attaquer au sacro-saint principe qui lie le revenu au travail (travail capitaliste, c’est à dire qui n’est considéré que comme ne servant qu’à produire de la richesse). Un bon moyen serait d’instaurer le revenu universel qui libèrerait l’homme de son asservissement esclavagiste au travail producteur de richesse et de pouvoir. C’est simple, réaliste mais s’oppose à l’idéologie du système, ce qui lui est intolérable donc insupportable par les bénéficiaires du système et la multitude des soumis consentants…

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  • dadone // 10.10.2013 à 10h32

    Le consommateur roi, ce porc de la mondialisation est en train de détruire tous ce qui n’est pas son auge:

    C’est vraiment honteux d’écrire cela…
    Car c’est le consommateur qui délocalise ce n’est pas le capital..
    C’est le consommateur qui dérégule pas les gouvernements..
    C’est le consommateur qui détruit la planète par les entreprises et leurs innombrables gaspillages concurrentiels…
    C’est le consommateur qui crée la monnaie pas les banques..
    C’est le consommateur qui crée bulles pas la finance…
    Honte à vous de culpabiliser le consommateur qui n’est en rien responsable de la manipulation dont il est l’objet.

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    • bizbee // 10.10.2013 à 10h51

      « Honte à vous de culpabiliser le consommateur qui n’est en rien responsable de la manipulation dont il est l’objet. »

      Alors pourquoi ne souhaiteriez vous qu’une taxe sur la consommation dans ce cas et surtout pas de taxe sur la propriété si le consommateur n’est en rien responsable?

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      • dadone // 10.10.2013 à 12h17

        Alors pourquoi ne souhaiteriez vous qu’une taxe sur la consommation dans ce cas et surtout pas de taxe sur la propriété si le consommateur n’est en rien responsable?

        Colin a fort bien répondu…
        Mais j’ajourerais que c’est la consommation (pas la possession) qui détruit la planète donc taxer la consommation permet de la réduire.
        Et c’est le plus juste plus je consomme plus je paye…(alors que notre système promeut le contraire plus je consomme moins je paye, totalement absurde) et aucune exception, entreprises comprises, qui doivent payer la TVA lorsque le produit est une consommation finale…et pas de réduction pour les entreprises comme elles l’ont pour plein de produits du fait qu’elles achètent en nombre (l’électricité par exemple,..)

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        • olivier69 // 10.10.2013 à 17h02

          Bonjour dadone,
          Sur le principe de : « trop d’impôt, tue l’impôt !, vous perdez votre temps sur une taxe unique sur la consommation qui réduirait l’accès aux biens et services des plus démunis. Une idée de la justice sociale se mesure.
          Ensuite, vous incitez les gens a détourner le système par une consommation frauduleuse ! C’est assurément une forme de « consommation au noir » de biens et services que vous allez développer. Vous reproduisez le schéma de la production clandestine ! Vous transférez les problèmes en amont de l’échange en proposant des problèmes en aval ? Regardez le cadre….
          Enfin, vous croyez pouvoir maîtriser tous les échanges ? La seule vertu de cette mesure qui a plus de défauts que d’avantages, c’est que vous taxez indifféremment les produits de toutes les destinations. Mais alors à quel prix ? Tarir votre propre source de revenu public de la consommation. Vous ne tirez pas les enseignements de M. Allais…..C’est dommage !
          Vous vous obstinez à l’image des politiques et économistes d’aujourd’hui.

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          • dadone // 10.10.2013 à 17h41

            @Olivier69
            Je maintiens que la taxe sur la consommation est de loin la plus juste.
            Et même une taxe progressive plus je consomme plus je paye.
            Vous savez qu’à Las Vegas cela est actuellement le cas pour l’Eau. On achète l’eau au noir à Las Vegas ?
            Et pourtant plus on en consomme plus est chère !
            On consomme de l’essence au noir en France ?
            C’est nouveau.. et pourtant elle très fortement taxée l’essence…
            On consomme des voitures au noir en Turquie ? Et pourtant les taxes sur les voitures sont parmi les plus chères au monde ce qui n’empêche nullement Istanbul d’être la ville aux embouteillage monstrueux…
            Votre argumentation ne tient pas la route si je puis me permettre…
            Et pour les revenus modestes plein de services peuvent être gratuit, les services qui ne sont pas de la consommation individuelle, comme les bibliothèques gratuites, le sport gratuit, les transport dans les villes gratuit, etc…

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          • olivier69 // 10.10.2013 à 18h04

            Oui, elle est juste pour le porte monnaie, mais ni pour la planète, ni pour les plus démunis. Enfin, si vous ne croyez pas au détournement de la consommation de biens et services alors c’est votre droit.
            D’autant que vous prenez encore une fois une particularité pour une généralité ! Pour les services, vous faites comment ? Sachant que l’on se dirige davantage vers une société de services….Vive le service au noir et les pertes pour l’état et les services publiques.
            Croyez-vous sincèrement que taxer davantage la consommation des plus riches, les empêcheront d’y avoir accès (excessivement) ? Vous allez seulement provoquer un mouvement de pression sur les revenus. Ainsi, les revenus des plus faibles seront affectés par répercussion. Cela s’appelle la chasse aux coûts salariaux, surtout celui des plus faibles par compensation….
            ps : Vous n’avez rien de communiste, je vous rassure !

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          • dadone // 10.10.2013 à 18h13

            mais ni pour la planète, ni pour les plus démunis.

            Ah bon ? Pour la planète moins consommer ce n’est pas bon ? vous irez l’expliquer aux écologistes…
            Et pour les plus démunis je vous ai expliqué que tout un tas de services doivent être gratuits.
            Si l’école est gratuite, les transports publiques gratuit, la santé gratuite, le sport gratuit, certaines activités culturelles gratuites, je pense que les revenus même des plus modestes peuvent supporter une hausse des prix, d’autant que le principe est plus je consomme plus je paye donc quasi gratuité pour les premiers Kilowatt heures consommés de même pour l »eau puis après cela augmente…
            Et pour les riches si le capital ne rapporte plus et si j’arrête la création monétaire ils ne resteront pas riches bien longtemps…
            C’est plus clair comme cela ?

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          • olivier69 // 10.10.2013 à 18h23

            Revenez sur terre dadone, qui finance tous ces services ? Et surtout comment ? Vous les payez comment les petites mains qui vont vous fournir de la gratuité ? Il y aurait combien de sources de financement au juste à la vue du volume de services que vous voulez intégrer dans le modèle de gratuité ? Et les acteurs de la gratuité, que pourront-ils consommer ?
            De même, combattre uniquement les problèmes écologiques par l’argent n’est pas la solution. C’est une histoire d’éducation avant tout. Ensuite, nous pouvons intégrer la loi pour appuyer !
            Et surtout, comment vous concevez l’avenir et le progrès technique dans ces conditions. La limite entre production de biens et l’intégration des services est floue. Lors de la production de bien, il y a nécessairement une partie de service notamment ? Ne serait-ce que par le travail fourni !
            Alors « consommation au noir » pour quand ?

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          • dadone // 10.10.2013 à 18h33

            Revenez sur terre, qui finance tous ces services ?

            Eh bien justement les taxes sur la consommation…
            Les impôts ce sont des vases communicants si j’en enlève d’une part je taxe de l’autre part j’affecte en rien la richesse créée par le pays. Et la gratuité d’un tas de services est largement compensée par la suppressions de toutes les aides de toutes sortes…et par la simplification de l’administration qui n’a plus qu’un seul impôt à gérer.
            Et votre consommation au noir c’est farfelu de penser qu’elle existera comme je vous l’ai expliqué pour l’essence où pour les voitures en Turquie…

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          • olivier69 // 10.10.2013 à 18h46

            « toutes les aides de toutes sortes », vous oubliez les prestations sociales à supprimer aussi ? Vous avez comme objectif de créer une société à deux vitesses ?
            Les possédants (ceux à qui vous ne voulez surtout pas que l’on touche directement le porte monnaie sans vous justifiez d’ailleurs clairement avec une véritable raison à l’image d’une contre argumentation) et les nantis (ceux qui auront les restes du système puisque la taxation progressive les empêcheraient d’accéder à la consommation des biens de luxe par exemple). Où se situe l’égalité des chances ?
            Mais où va s’arrêter le luxe dans votre conception ? Aux droits à l’accès à l’eau ?
            ps : je n’aurai pas du vous dire « revener…. », c’est vrai mais vous rendez vous compte des implications de vos propositions ?

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          • olivier69 // 10.10.2013 à 18h53

            Temps mort ! si l’on revenait au sujet du billet ?
            On aura sans doute l’occasion d’en reparler….

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          • Scrib // 17.07.2014 à 13h53

            Bonjour,
            J’ai lu vos échanges avec intérets.
            Mais j’ai une question pour Dadone :
            Votre concept : plus je consomme, plus je paye (de taxe)
            Bon, ok, admettons… je suis large d’esprit, je suis en mesure de tout entendre

            Ma question :
            Comme savoir ce que Mr X consomme ?? facile quand c’est de l’eau ou de l’electricité (compteur) … euh… l’essence ? vous imaginez une mise en place d’une pompe par lieu de résidence ? une carte de rationnement ? comment allez vous savoir si j’achète 1 DVD par mois ou 100 (je devrais payer + de taxe pour 100 DVD selon vous… comment allez vous le savoir ?)

            Autant ca peux s’entendre sur les services, mais ce principe me parait complexe à mettre en oeuvre sur la consommation des biens… et c’est la consommations à outrance des biens qui pollue (renouvellement tout les an des portables, achats des appareils hi-fi / electroménagerr etc…. Tout ça à cause des groupes qui « fabrique » des machines ou appareils destinés à durer X année à contrario d’il y a 20 ans ou la durabilité était un argument de vente)

            Du reste, certaines mesures disuasives existent déjà (tél portable + cher si renouvellé au bout de 1 an / – cher au bout de 2 / réduction sur forfait si pas de renouvellement ==> ce n’est qu’un exemple)

            Je rejoins Olivier sur 1 point : la protection de la planète doit être géré par l’éducation : ne fait pas ci, n’achète pas ça, c’est du gachis)

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      • Trololo // 17.07.2014 à 10h24

        Vous n’avez jamais entendu parler de la TVA ? Vous vivez sur quelle planète ?

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    • Colin // 10.10.2013 à 11h13

      Les deux observations ne sont pas incompatibles. Honte (un peu) au consommateur qui ne se pose pas de questions et ne cherche que le prix le plus faible au mépris de tous les coûts cachés sociaux, environnementaux, etc…
      Mais surtout, honte à ceux qui, par défense de l’intérêt du consommateur, nous ont vendu les délocalisations, la dérégulation généralisée, la vente de camelote à moitié prix, l’agriculture intensive, et j’en passe. L’intérêt du consommateur a quand même servi ces dernières décennies à justifier une régression sociale dramatique! Même si blâmer le consommateur n’est pas forcément la solution, il faut reconnaître que la logique du « client roi » a fait beaucoup de mal!

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      • dadone // 10.10.2013 à 16h22

        il faut reconnaître que la logique du “client roi” a fait beaucoup de mal!

        C’est une des pires évolutions sociétale car plus le salarié souffre dans son travail afin de travailler pour le client « Roi » plus il pense qu’il en droit d’être « le Roi » lorsqu’il bascule du coté consommateur.
        C’est complètement schizophrénique comme comportement…

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        • bellini // 10.10.2013 à 20h28

          Je ne peux etre que d’accord. Le mobile du consommateur n’est pas la recherche de l’utilité mais le ressentiment, le « je le vaux bien ».
          De la servitude volontaire du consommateur porcin esclave de son auge.
          L’artisan ne consomme pas car il est fier de son travail: »le cordonnier est le plus mal chaussé »
          Mais qui, aujourd’hui, est fier de son travail: l’esclave d’Amazon ou le dernier libraire?

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          • bizbee // 11.10.2013 à 10h35

            « Mais qui, aujourd’hui, est fier de son travail ? »

            Travaille-t-on plus pour vivre mieux ou pour le simple plaisir du travail bien fait (être fier de son travail)?
            Travaille-t-on plus pour consommer toujours plus (consommateur porcin esclave de son auge) ou par besoin de reconnaissance sociale?

            Bref, les raisons qui poussent à travailler (et travailler plus) ont certainement bien évoluer depuis un siècle, tandis que les besoins de la société dans son ensemble ont changés.
            Mais ces raisons restent obscures et multiples.

            L’artisan est une espèce en voie de disparition, c’est un fait.

            Difficile de jeter la première pierre sur le travailleur-consommateur… A partir de quoi peut-on considérer ne pas être un « consommateur porcin »? Combien de personne sur terre peuvent se payer un tel sacrifice? Combien sont prêt à voir leur niveau de consommation diminuer alors même qu’ils sont majoritairement jugés sur l’apparence de leur possessions..?

            Bien présomptueux sera celui se place en juge suprême.

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    • Patrick Luder // 11.10.2013 à 03h58

      @dadone le marché, c’est quand même une question de de mande et d’offre, il y a de l’offre là ou là ou il y a de la demande. Si d’entrée de jeu le consommateur aurait rejeté les produits low-cost/long-rang nous n’en serions pas là. La voiture est un bon exemple car les consommateurs s’identifient fortement à leurs bagnole, c’est la seule raison à ce que les voitures purement chinoisent ne prennent pas en France, Quoique les mentalités changent (pas encore dans le bon sens), Renault à cru tirer un bon coup avec ses Dacia, mais est-ce que l’industrie Renault s’est tiré une balle dans le pied ? OUI du point de vue des employés Renault-france. NON du point de vue des actionnaires. Mais ou final c’est quand même les consommateurs qui vont faire la différence …

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      • dadone // 11.10.2013 à 09h44

        Patrick Luder
        Vous inversez les causalités.
        Les dépenses contraintes n’ont jamais été aussi élevées en France.
        Par conséquent le fait de se tourner vers du low Cost ne représente pas un choix MAIS UNE NÉCESSITE !
        Le consommateur n’est en aucun cas responsable d’une dégradation continue de la situation économique.
        Et votre exemple des voitures est en dehors de la réalités.
        Vous savez combien de français achètent une voiture neuve ?
        Moins de 20% !
        Et la majorité des belles voitures neuves que vous voyez ce sont des voitures de fonctions !
        On est en guerre économique et dire qu’il y a une responsabilité du consommateur dans cette état de fait reviendrait à dire que l’ouvrier de 1913 a une quelconque responsabilité dans la guerre de 14/18 !
        Et la comparaison avec un conflit armée il n’y a pas que moi qui l’a fait :
        Lut dans http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/09/20002-20131009ARTFIG00524-le-fmi-propose-une-supertaxe-sur-le-capital.php?page=&pagination=6

        « Le FMI rappelle qu’elles représenteront 110 % du PIB en moyenne dans ces pays, soit une augmentation de 35 points de PIB par rapport à la situation de 2007. Il faut donc trouver des solutions radicales.
        De tels niveaux d’endettement sont sans précédent, si ce n’est au lendemain des grandes guerres. Mais ne vient-on pas de vivre une crise économique aussi destructrice qu’un conflit armé ? Alors, à la guerre comme à la guerre : et si l’on proposait une mesure «one off», en anglais, «one shot» comme on dit en «franglais», ou encore «une fois pour toute» en vrai français, avec la promesse qu’on ne recommencera jamais plus ? »

        Ne nous trompons pas de responsables !

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      • olivier69 // 11.10.2013 à 12h27

        Le consommateur n’est pas en cause c’est la consommation alors mettons une taxe sur sa consommation ? Comme cela, il consommera moins si il est encore plus pauvre….
        Mais la pauvreté a t-elle une cause ? Oui, à cause du pauvre….
        Le pauvre est pauvre ! Si il n’était pas pauvre, il ne rendrait pas service car il les utiliserait…(propos tenus dans les précédents billets)
        Alors, la solution est qu’il faut mettre la gratuité des services.
        Et si il n’y a plus de pauvres, y aura-t-il que des riches ? Non, des nouveaux pauvres…
        Ils rendront service ? Oui, et c’est gratuit !

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        • dadone // 11.10.2013 à 13h29

          [Modéré : Je n’accepte pas les propos méprisants ici !]

          Dans un système économique il y a une base productive, la richesse créée.
          Passée un certain seuil, cette base est bornée, la richesse créée est bornée.
          Si une personne est plus riche alors une personne est plus pauvre, c’est mathématiques.
          Le système via le travail de tout un chacun distribue cette base productive.
          Dans un système idéal, les revenus sont répartis ÉQUITABLEMENT de manière à équilibrer les services rendus des services reçus.
          Donc il n’y a plus de riches ni de pauvres mais un ÉQUILIBRE entre les citoyens.
          C’est plus clair comme cela ?

          [ Modérateur – Ce n’est pas votre jour dadone ; sachez que le site « Les crises » n’est pas ici pour arrondir vos fins de mois. Dorénavant, pour tout lien vers votre site que vous posterez, votre message sera supprimé. ]

          [Modéré : Je n’accepte pas les propos méprisants ici !]

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          • bellini // 11.10.2013 à 17h52

            Défendons le dernier libraire pauvre mais fier de son travail et empêchons Amazon d’étendre son esclavagisme non imposable

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  • Gotfried // 10.10.2013 à 11h05

    C’est quand même un peu du foutage de gueule. Je veux dire, c’est quoi 5%? Sur une bagnole, ou une maison, c’est énorme, mais sur un bouquin… Oui, c’est certain, ça fait toujours un peu plus cher pour le lecteur, mais il faut quand même revenir à une analyse sociologique de base, et notamment se rendre compte que « les plus pauvres » sont rarement des gros consommateurs de bonne littérature (c’est en partie pour ça qu’ils restent pauvres), et que les gros consommateurs de bonne littérature, même lorsqu’ils sont pauvres, ont un niveau culturel qui les écarte d’autres gouffres à fric comme le jeu vidéo (on parle pas de l’augmentation du prix moyen du jeu vidéo et des consoles, tiens) ou les coffrets DVD collector de Plus belle la vie.

    Personnellement, je n’achète quasiment que de la littérature technique. Et quand un bouquin (neuf) de 200 pages est vendu 35-40E, parfois même plus de 50E, je les crache, parce que les savoirs et connaissances qu’il y a dedans m’enrichissent bien plus que cette perte financière ne m’appauvrit. Si on minaude parce qu’un bouquin passe de 18 à 19E, c’est qu’on attache vraiment une faible valeur à ce qu’il va nous apporter. Mais qu’est-ce qu’on croit qu’il se passe dans la tête des gens? « Oh, mince, le prix a augmenté de 5%, passant de 12E50 à 13E20. Zut, ça fait le prix d’une demie-baguette en plus. Alors: vais-je lire ou manger ce soir? ». Ceux qui ont vraiment des problèmes d’argent à ce point là ont d’autres chats à fouetter que de lire de bouquins neufs!

    Evidement, le consommateur veut toujours payer moins, et le professionnel faire plus de chiffre d’affaire. Il s’ensuit des discours qui n’ont aucune forme de rationalité: d’un coté, les libraires s’imaginent que ces 5% en plus chez Amazon vont faire revenir les gens dans leurs magasins, obsédés qu’il étaient par ce fantasme de la « concurrence déloyale » (alors qu’évidement, les points forts des sites de vente en ligne ne sont vraiment pas que dans les prix), et de l’autre on s’imagine que les lecteurs seront plus facilement dissuadés de lire (enfin, d’acheter surtout, peu importe si c’est pour offrir en cadeau et que ça finit en cale à meuble) à cause de cette augmentation de prix. Ce qui impacte réellement le pouvoir d’achat des gens, c’est le prix de l’essence, la stagnation des salaires, les taxes sur les clopes et l’alcool, l’augmentation du prix de la nourriture en générale, le loyer, etc… Et là, ça ne se joue pas à quelques euros près.

    Pour finir ce commentaire austère sur une note plus légère:
    http://tinyurl.com/ba23asr

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  • step // 10.10.2013 à 11h09

    « L’objectif des députés est louable, explique Laurent Glépin, directeur de la communciation [sic.] de la Fnac, mais cela ne résout pas le problème de distorsion de concurrence que pose Amazon pour des raisons fiscales. »C’est-à-dire l’optimisation que réalise le géant américain en opérant en France depuis le Luxembourg….

    Mon analyze de ce pataques debile: incapable de jouer contre amazon sur son motif de grief réel (l’optimization fiscale et l’absence de responsabilité sociale de l’entreprise), les politiques essayent (lamentablement, mais bon la qualité du personnel politique baisse) de montrer leur capacité de nuisance pour forcer amazon a négocier.

    On est dans une sorte de démonstration d’impuissance sur le droit économique transnational qui se transforme en bouffonnerie sur l’exception culturelle pour complaire à une certaine gauche « primale » et faire croire à une certaine clientele politique que l’état à sorti sa grosse bertha pour les défendre.

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    • step // 10.10.2013 à 11h20

      allant plus ou moins dans mon sens, avec un second degré assumé :

      http://www.courrierinternational.com/article/2013/10/10/a-quoi-sert-la-france-a-resister-a-amazon?page=all

      Le problème dans cette défense de la loi en question, c’est que c’est effectivement du niveau caca-boudin. On serait en droit d’attendre mieux de notre représentation nationale dans la défense du « c’est moi qui décide ».

      Cacaboudin alors !!

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    • Jean-Luc // 10.10.2013 à 12h10

      Il faut se rendre à l’évidence, nos politiques n’ont aucun pouvoir sur les « incompatibilités » fiscales européennes. Les politiques se décident à Bruxelles, aucun gouvernement national n’a le pouvoir d’agir contre l’évasion fiscale qui a été voulue et sera maintenue de toutes façons.

      Ils ne servent plus qu’à légiférer sur la vitesse sur RN ou la cigarette électronique.
      Le reste n’est plus entre leurs mains.

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      • Bibi Roosevelt // 10.10.2013 à 13h39

        Jean-Luc,

        Les politiques ont le pouvoir de s’attaquer à ce problème => Le Référendum.

        La constitution européenne s’arrête là où un référendum s’exprime.

        Le problème réside plutôt dans la volonté des élus à s’attaquer à ce problème…

        Difficile de s’attaquer à un problème lorsque la solution réduira les bénéfices de ces amis, relations et financiers des campagnes électorales.

        Le même problème se pose sur le paiement des heures supplémentaires des cadres, la baisse du temps de travail pour lutter contre le chômage (Dans les entreprises où cette réduction est possible)…

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        • harvest // 17.07.2014 à 19h40

          « La constitution européenne s’arrête là où un référendum s’exprime. »
          Euh Bibi , tu étais où ces dix dernières années ?

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    • Jibi // 10.10.2013 à 12h55

      Cela montre aussi qu’au niveau géopolitique, on n’a aucune envie de taper sur le voisin luxembourgeois en mettant à mal les modèles d’optimisation fiscale qui leur profitent – et nous nuisent… Il y a sans doute trop de boules puantes (corruption, financement politique occulte…) à se prendre pour tout politique qui voudrait agir.

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  • Bour9 // 10.10.2013 à 11h28

    Fin de la remise de 5 % pour les ventes sur Internet – et donc une hausse de 5 % des prix à venir sur ce circuit.
    Je n’y peux rien, mais ça m’énerve à chaque fois …
    105%*95%=99.75
    On a une hausse de (100/95)*100 % soit 5.26 % (à l’arrondi près).
    D’accord, ça ne change pas l’idée mais avec 50% de réduction au lieu de 5, ça deviendrait du n’importe quoi !

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  • Esope // 10.10.2013 à 11h33

    Frédéric Bastiat réapparaît en France, et c’est tant mieux !
    De son temps, il avait un défaut majeur, il était inclassable, ni à gauche, ni à droite, ni même au centre car trop en avance sur les routines conceptuelles de son temps avec sa théorie de la valeur. Tout le monde s’est dépêché de l’oublier et nul n’est prophète en son pays.
    Le règne factuel du consommateur n’est pas une théorie, c’est un constat. En raison des conséquences, il est permis de le déplorer, c’est tout. Comme chacun est consommateur, à chacun de se mettre en face de son miroir.
    Reste donc à faire l’éducation des consommateurs. D’aucuns s’en chargent et les résultats sont ce qu’ils sont. Nous pouvons citer les célébrités par leur exemplarité, les publicistes par leur créativité, les intégristes dogmatiques par la violence et la contrainte, etc.
    Le mimétisme (cf. René Girard) est la valeur dominante chez le consommateur, Bastiat ne l’avait sans doute pas relevé, il est parti trop tôt.

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  • medomai // 10.10.2013 à 11h35

    Bonjour Olivier,

    Merci pour ce petit cas d’école. Si je partage votre diagnostic je ne suis pas sûr de partager vos conclusions (mais vous vous étendez plus sur celui-ci que sur celles-là, non ?). Personnellement je vois les choses comme ça :

    1) Voici une illustration parfaite d’un phénomène devenu permanent dans les sociétés dites « développées » en voie d’involution : le combat entre un Etat/autorité publique locale qui défend obstinément et pied à pied mais avec toutes les maladresses du monde et, en réalité, sans armes véritables, des emplois salariés ou non qui s’écoulent comme le sang d’une plaie d’hémophile. En face de lui le marché avec sa logique d’échange très simple : il faut que je survive, et pour cela il faut que vous m’achetiez ce que je produis, et non à mes concurrents. De là un impératif de monopole, de massacre des coûts de production (salariés y compris), d’automatisation de la production tous azimuts (si elle est profitable), et de contrôle des échanges par le vendeur, qu’il est illusoire de vouloir ignorer puisqu’il est « l’esprit » même du système : tout pour moi, rien pour les autres. La concurrence non-régulée mène droit au monopole ou au cartel. La question est de savoir si la concurrence régulée (mais qu’entend-on par là ? Qui fixe le nombre et la nature des concurrents ?) n’y mène pas aussi (en achetant le régulateur suivez mon regard de l’autre côté de l’Atlantique)…

    2) Seconde conclusion, pour @bellini et @dadone : le consommateur n’est ni un porc ni un ange, juste un irréfléchi et un individualiste. Il n’a pas compris qu’il est au coeur du système, la matière fissile du réacteur en quelque sorte. En fait son désir est roi : ne dit-on pas « le client est roi » ? Imaginez juste un instant, pour voir, un boycott VRAIMENT SERIEUX d’Amazon pour l’obliger à payer ses impôts en France sur les profits faits en France. Pourquoi croyez vous que la révolution américaine est née du boycott du thé ? Parce que le boycott est l’arme absolue nucléaire. S’il est suffisamment étendu, et si les citoyens sont déterminés, il peut asphyxier et tuer en quelques mois n’importe quelle firme nationale. C’est plus compliqué pour une multinationale ou une firme diversifiée, mais ce n’est pas impossible. Regardez la réaction de Starbucks en Angleterre récemment. La pire des peurs d’une banque, cequi la fait fuir comme vampire devant l’oignon, ce n’est pas l’indignation feutrée et impuissante des politiques (achetés en sous-main par une revolving door), c’est le bank run. Autrement dit le boycott par les clients de la banque. C’est la CLE N°2 DU SYSTEME. La clé n°1, c’est la possession des moyens de production.

    3) Conclusion : laissez tomber la voie de la législation, elle ne marche pas (trop facile à contourner par les plus fortunés et les plus malins). Utilisez la clé n°2 du système, le véritable acte politique : le choix de ce que vous consommez, et à qui vous l’achetez (si vous ne le produisez pas déjà…). Si vous voulez un libraire près de chez vous, n’achetez plus qu’à lui. Si vous voulez lire des livres électroniques, essayez un producteur de tablettes-éditeur français qui paye ses impôts ici, et s’il n’y en a pas, créez en un ! Et si vous ne voulez plus d’une firme qui, par exemple, au hasard, ne paie pas d’impôts chez vous, collecte des données pour la NSA, flique vos comportements d’achats, avilit ses employés qui se suicident, casse les salaires en allant chercher des immigrants taillables et corvéables, alors c’est très simple. Laissez tomber les grèves, les sit-in devant l’assemblée, les manifs intersyndicales : tout ça ne marche plus et fait bien rigoler vos adversaires. Essayez autre chose de bien plus méchant : le boycott. Vous allez voir, c’est très rigolo, ils sont mort de trouilles devant ça ! Le POUVOIR D’ACHAT est POLITIQUE !

    (petite note pour @Caroline, moi aussi je suis passé à Ixquick…) 😉

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    • aero // 10.10.2013 à 12h01

      100% d’accord

      Il ne reste plus qu’à transformer le veau de consommateur ma gu… d’abord, formaté sur le modèle du Babyboomer entré sur le marché du travail avant 1980, en consom’ACTEUR

      pas gagné d’avance vu la lobotomisation continue des médias mainstream classiques (TV, radio, presse écrite) au service du Système (*) …

      (*) voir le site dedefensa.org pour le sens à donner à ce mot

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      • medomai // 10.10.2013 à 20h37

        Vous avez raison @aero, parier sur le consommateur-agissant n’est pas évident. En principe c’est le rôle d’une presse libre s’adressant à des citoyens instruits grâce une école publique et libre que de permettre d’éclairer les consommateurs sur ce le système qu’ils font tourner. Lequel système les bombarde d’images pour en tirer du désir de consommer, comme on bombarde l’uranium pour en tirer de l’énergie… Mais le problème fait une boucle : il faut que les consommateurs de la presse fassent eux-mêmes le choix d’une presse honnête et intelligente pour que celle-ci se développe, et il faut postuler que l’enseignement sera lui aussi diversifié, généraliste, honnête et intelligent parce que les citoyens exigeront une école telle… Mais dans le fond, pourquoi exigeraient-ils autre chose ? Pourquoi chacun de nous ne voudrait-il pas la liberté, la vérité, la beauté, le bien pour soi-même ?

        Comme disait le philosophe Alain, tout est toujours à refaire. Chaque génération recommence et doit se battre pour son sort…

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    • step // 10.10.2013 à 15h12

      « essayez un producteur de tablettes-éditeur français qui paye ses impôts ici, et s’il n’y en a pas, créez en un ! »
      A priori booken est bien basé en france, le logiciel (enfin sauf le middleware adobe) est bien codé en france, idem pour le support, le siège social (paris), le matériel nous a malheureusement échappé mais ce n’est pas le seul fabriquant dans ce cas…

      Personnellement j’attaque les (fausses) mémoires de talleyrand après l’intégrale de sherlock holmes et ainsi parlait zarathoustra (domaine public tout ça), et j’en suis assez satisfait. Honnetement le nietzshe m’a laissé.. un peu perplexe.

      Personnellement je n’ai pas la moindre illusion sur le boycott d’une nation sur une firme multinationale diversifiée. Ce fut fait pour les ptis LU et cela n’a rien changé sur le fond. C’est même dans le cas social un moyen de faire passer des plans de licenciement en arguant des conséquences négatives du boycott sur la rentabilité. Comme arme atomique, on a vu mieux. Remarque la métaphore n’est pas si mauvaise, car on meurt en même temps qu’eux. Ce SERAIT une arme atomique si les salariés avait un droit préemptif lors des liquidations (en tant que scop), ce n’est évidement pas le cas, les actionnaires d’abord !

      Point 3 : Si la liberté asservit et la loi libére, sa complexification réasservit. Je me suis permis de completer lacordaire, qui visiblement n’avait pas une vision très claire de ce qu’allait devenir le métier d’avocat (en particulier dans le social et le fiscal).

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      • medomai // 10.10.2013 à 20h42

        Bonsoir Step, merci pour l’info sur booken, je vais vérifier ça.

        Pour Nietzsche, c’est normal, vous ne commencez pas par le plus facile !

        Pour une intro à la lecture de ce bon vieux moustachu je vous recommande le « Nietzsche pas à pas » de Martin Steffens aux éditions ellipse. Personnellement Friedrich souvent m’énerve, mais c’est pour ça que je l’aime bien… Je vous recommande « Aurore », « généalogie de la morale » et « le livre du philosophe » qui me paraissent les plus accessibles pour une première plongée dans la « philosophie à coup de marteaux ». Bonne lecture talleyrandienne !

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        • step // 14.10.2013 à 10h12

          « Pour Nietzsche, c’est normal, vous ne commencez pas par le plus facile ! ». Heureusement pour moi je ne commence pas. Mes lectures ne sont pas souvent de cette étrange aridité, effectivement une introduction à cet auteur s’impose plus que pour d’autres.

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  • Jibi // 10.10.2013 à 11h37

    Je suis plus que sceptique face aux arguments sur le prix du livre.
    Retournez voir l’étude d’Olivier sur le prix du livre, il est incroyablement stable!!!
    Alors que tout augmente y compris les charges des librairies et distributeurs (notamment les loyers des libraires et entrepôts – merci la bulle immobilière une fois de plus), le secteur serait contraint de baisser ses marges.
    C’est assez drôle de lire cela venant de lecteurs d’Atlantico qui doivent en moyenne gagner au moins le double du salaire moyen d’un libraire lambda. Qu’ils fassent le même effort dans leur entreprise!!!!

    Merci Olivier pour l’analyse de cette loi, qui effectivement semble n’être que de la poudre aux yeux. A mon sens, elle devrait être beaucoup plus dure et contraignante.

    A tous les libéraux du site: vous me faîtes marrer!
    Si demain, un géant pratiquant l’optimisation fiscale à outrance vient s’implanter dans votre secteur, vend les mêmes produits que vous à perte (car c’est à ça que reviennent souvent les frais de port gratuits) pour détruire ses concurrents, vous allez applaudir cette belle destruction créatrice?

    On reparlera du prix du livre quand Amazon sera en situation de quasi monopole, on devrait bien rigoler!

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    • Deres // 10.10.2013 à 12h16

      Personne pour s’attaquer aux optimisations fiscales des multinationales étrangères … Pourtant, ce serait la seule augmentation d’impôt qui n’aurait à coup sur aucun effet récessif car les bénéfices associés ne se situent pas en France !!! Je note au passage que la tentative maladroite d’impôts sur l’EBE ou l’ENE aurait touché ces multinationales. La suppression d’un impôt sur le chiffre d’affaire au profit d’une hausse majeure de l’IS est un nouvel avantage compétitif déloyal pour les sociétés qui font un gros CA avec des bénéfices ridicules en France. Le problème n’est pas tant que les libraires locaux soient en partie remplacés par des vendeurs en ligne, mais que les vendeurs en ligne français sont défavorisés par rapport à Amazon sur leur propre marché. Ce gouvernement marche sur la tête et fait juste semblant de s’attaquer aux problèmes pour la galerie …

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  • norbix // 10.10.2013 à 12h07

    Le problème Amazone / librairie indépendante est en effet mal posé par les députés.

    Qu’ils ne s’attaquent pas au dumping fiscal pratiqué par la multinational est en soi la preuve de leur incompréhension.

    C’est surtout l’absence d’une politique de soutient clair à la librairie et à l’édition qui pose problème. De nombreuses solutions ont déjà circulé dans le milieu : minorer l’augmentation des loyers de centre ville, l’acquisition des livres scolaires et des bibliothèques auprès des libraires de quartiers, entre autres exemples.

    La crise de l’édition et de la librairie ne date pas d’Amazon. Le lectorat et particulièrement la raréfaction des grands lecteurs (plus de 20 livres pas ans) ne cesse de baisser. On peut l’expliquer par le vieillissement de la population. Les couches âgées de la population sont nés dans un monde où le papier était au centre de toutes les activités de savoir, divertissement, informations. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les écrans – télévisions, ordinateurs, téléphones – ont phagocytés le temps long nécessaire à la lecture. Au passage, les nouvelles pratiques de lecture sur écran produiraient une baisse de la capacité d’attention et de concentration chez les individus. Je peux en témoigné. Avant que les écrans n’envahissent pas vie – et particulièrement internet – je pouvais passer des journées entières à lire sans difficulté. Aujourd’hui, il m’arrive rarement de lire même une heure d’affilé un livre.

    La difficulté des « petits commerçants » libraire tient en partie à l’immobilisation du capitale représentée par le stock de livre qui a une rotation lente, voir très lente. Si ce sont les nouveautés ainsi que le fait remarquer Amazon qui font vivre les librairies au jour le jour. Mais en réalité on reconnaît une bonne librairie au choix des livres de fonds qu’elle possède – ça se chiffre à plusieurs centaines de milliers d’euros même pour un petit libraire.

    Amazon n’a pas cette problématique, car son modèle est de prendre la place du libraire et distributeur – la diffusion il s’en fout, c’est sa base de données et ses algorithmes. C’est à dire qu’il va tendre à récupérer entre 50% et 60% du livre vendu. Même si Amazon possède des entrepôts gigantesques, ils font participer des libraires – eh oui, certains, même s’ils le taisent -, éditeurs, vendeurs par correspondance à ce stockage. Cela permet à Amazon de disposer d’un stock énorme sans les inconvénients de coût que connaissent les libraires, surtout que les contrats d’Amazon sont quasi léonins, du genre 15 % du prix public pour la personne qui stock et expédie le livre – j’avoue ne pas savoir qui à la charge des frais de port dans ce cas de figure.

    Le modèle d’Amazon ne serait en soi pas très différent de la vente de livre par correspondance – où nous avons un seule intermédiaire entre l’éditeur et le lecteur au lieu du distributer+libraire dans la librairie – mais la vente par correspondance classique n’avait pas le même pouvoir de négociation qu’Amazon.
    Si Amazon devient aussi hégémonique dans le marché du livre que Google pour les moteurs de recherche, nous assisterons sûrement à de profondes modification de toute la chaîne.

    Donc les solutions de la loi sont assez ridicule sachant que si l’on veut faire de la librairie indépendante un enjeu de politique culturelle. Certains arguments plaident pour ce soutient. Le secteur du livre contrairement à l’audio-visuel, le cinéma, les musées, le théâtre, la musique est en majeur partie privé et bénéficie d’une aide très modeste de la part des organismes publics. Si l’on considère, comme c’est mon cas, que le réseau de librairies indépendantes est un lieu culture locale de première importance, il faut s’en donner les moyens.

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    • Deres // 10.10.2013 à 12h20

      Je suis bien d’accord qu’il ne faut pas confondre les problèmes. Si on veut favorisé l’existence de librairie physique, cela ne doit pas être fait en tapant sur leurs concurrents mais en les aidant à être concurrentielles. Il faut donc leur permettre des activités annexes, diminuer leur coûts fonciers, leurs coûts fiscaux, leur assurer des débouchés, … Sinon, l’innovation fera arrivé annuellement de nouveaux concurrents non touchés par les mesures contraignantes, ce qui mène à une orgie de lois de sanction qui s’empilent … De toute façon, on est dans le cycle vicieux du contrôle des prix qui est toujours mauvais pour tout le monde au final …

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      • norbix // 10.10.2013 à 12h55

        Attention, Amazon ne paye pas ses impôts en France. Il faut donc lui taper dessus pour cette raison.
        Et il faut également lui taper dessus pour lui empêcher d’acquérir une position hégémonique, c’est à dire, la simple mise en d’un principe anti-Trust.
        Demander au secteur de la librairie de devenir concurrentiel est juste impossible. Les salaires de l’édition et de la librairie ont pour ligne d’horizon le SMIC pour des horaires bien supérieur aux 35h.

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  • Deres // 10.10.2013 à 12h08

    Se vanter du nombre de librairie pour rendre un même service est une aberration. Dans ce cas là, si c’était profitable au français, il faudrait augmenter le prix du livre afin d’augmenter le nombre de librairie … Au contraire, tout ce qui va dans le sens de la baisse des prix a service constant (voir même meilleur) va dans le bon sens. Au lieu de taper sur les services en ligne, ils devraient se concentrer sur les multinationales qui fraude le fisc en ne payant quasiment pas d’impôt en France. Ça c’est une concurrence déloyale vis-à-vis des équivalents français … Je rappelle que dans le même temps, tout les politiques se précipite pour subventionner et féliciter Amazon quand il ouvre un nouveau dépôt. Personne pour ceux de ses concurrents français … Selon que vous êtes riche ou misérable …

    Dans le même esprit, on a 2870 habitants par pharmacie (soit 22 582 en tout). On compte 35 officines pour 100.000 habitants, contre 26 en Allemagne, 18 au Royaume-Uni ou 11 au Pays-Bas. Seules l’Espagne (48), la Belgique (51) et la Grèce (85) présentent une densité supérieure. On est donc avec les bons élèves … Cette densité a un coût. La distribution en gros et au détail représente « environ 30 % » du prix des médicaments.

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  • Casquette // 10.10.2013 à 12h14

    Le raisonnement d’Atlantico est complètement tiré par les cheveux , opposer l’intérêt général des consommateurs aux intérêts particuliers des libraires est ridicule , comme si c’était eux qui profitaient d’une situation oligopolistique… quand il n’y aura plus qu’Amazon et quelques autres sites spécialisés on verra ou se situe l’intérêt réel du consommateur (c’est dingue comme les slogans de Michel Edouard Leclerc ont pénétré nos esprits !)

    De toute les réactions c’est l’intervention de la députée Vert qui est la plus juste , Amazon profite d’une multitude d’atouts ou le prix n’est qu’un facteur parmi tant d’autres , la technologie a profondément bouleversé notre rapport à l’acte d’achat comme il a bouleversé notre rapport à sa consommation.
    L’avantage d’Amazon c’est qu’ils jouent sur les 2 tableaux , non seulement le site permet d’acheter un livre à n’importe quel moment sans qu’on ait à se déplacer , mais prochainement , grâce à sa liseuse Kiddle et les tablettes nous aurons instantanément accès aux livres sans attendre ces inteeeeerminables 48H qui nous séparent de la livraison…mais quand ce moment viendra , c’est plus seulement les libraires qui gueuleront ,ce sera aussi la Poste et ses livreurs , sans oublier le premier Ministre qui devra commenter les derniers chiffres du chômage et son inexorable poussée.

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  • Casquette // 10.10.2013 à 13h13

    Amazon délocalise ses centres logistiques allemands en Pologne et en République Tchèque :

    http://www.challenges.fr/entreprise/20130930.CHA4956/amazon-envisage-de-delocaliser-ses-centres-allemands-en-pologne.html

    Donc exit la compétitivité allemande ?
    Non c’est juste que le géant américain en a assez des grèves à répétition…en même temps quelle idée de demander des hausses salariales , s’ ils fraudent le fisc c’est pas pour filer le fric à leurs employés !

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    • step // 10.10.2013 à 15h27

      les allemands découvre qu’il n’ y a pas de fond au nivellement social par les bas ? c’est très bon pour mes viles thèses de gauchiste ça !

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  • Lisztfr // 10.10.2013 à 15h11

    Mon arrière grand-père empruntait des bouquins au moyen d’un service de prêt à distance, c’était déjà une préfiguration d’Amazon en quelque sorte.

    Le libraire est une sorte de guide des âmes égarées, une balise de probité au sein d’un océan de mauvais goût, hélas… Le phare qui ramène à bon port l’embarcation en détresse, le radeau de la Méduse des lecteurs en haillons…

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    • step // 10.10.2013 à 15h30

      et notre assemblée telle un capitaine achab à l’assaut de la baleine amazon en a perdu son discernement.

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  • Bernard Grapperon // 10.10.2013 à 16h39

    À côté du prix du livre.

    Je suis loin d’être un inconditionnel d’Amazon mais c’est par souci d’objectivité sur certains avantages qu’offre cette firme aux petits libraires de se débarrasser de leurs rossignols que je me permet de vous faire ce récit. Peut-être que des spécialistes tes que Amand ou Norbix pourraient nous en dire plus sur les relations entretenues entre ces petits libraires et Amazon.

    Voici mon récit. Un jour, je lis sur Internet qu’un habitant du sud-est de la France, féru d’alpinisme, a pour passe-temps de faire des courses dans le massif du Mercantour. Il rêve pourtant de plus hautes montagnes. Ce qui fait qu’avec des amis ils projettent de tenter l’Himalaya et se mettent d’accord pour faire le tour de l’Annapurna. Non pas grimper sur le sommet mais simplement en faire le tour (il faut savoir adapter ses ambitions à ses capacités !). L’Annapurna ce n’est pas qu’un sommet, c’est toute une chaîne de montagnes et en faire le tour prend une bonne dizaine de jour, sans compter l’aller et retour et les parcours d’approche (il n’y a pas de vol direct Roissy-CdG – Pokhara). Le compte-rendu est bien écrit, attrayant, illustré de belles photos, racontant les les joies et satisfactions, mais aussi les difficultés, ne passant pas sous silence ni les déboires ni les mésaventures.

    Une fois lu, j’ai fait mentalement le rapprochement avec l(expédition et même l’épopée qu’avait été la conquête de l’Annapurna (premier sommet de plus de 8000 m à être atteint. Cocorico) réalisée par Maurice Herzog, William Lachenal et leur équipe en 1950. À l’époque j’en avait lu le récit paru en feuilleton dans les journaux mais le temps m’en avait fait oublier la plupart des détails. J’éprouvais le besoin de pouvoir relire cette aventure et comparer avec le récit actuel. Mais où encore trouver un ouvrage publié il y a plus d’un demi siècle, qui a eu un certain succès à l’époque mais maintenant quasiment oublié ? Peut-être Amazon ? Eh oui ! Ce dernier avait dans ses fichiers un libraire qui possédait l’ouvrage disponible à la vente. Conditions de ventes et de port acceptées, paiement à Amazon, tout cela condensé sur une page n’a pris que l’instant de quelques clics et quelques jours plus tard je recevais l’ouvrage. Quelqu’un pourrait-il nous expliquer les détails du fonctionnement de ce système ? Apparemment c’est en quelque sorte une aide à la vente qu’Amazon offre (à quelles conditions?) aux petits libraires (affiliés?). Pourquoi si c’est un avantage le PDG d’Amazon France ne l’a-t-il pas mis en exergue ? Mon opinion est que ces gens là, payés à des salaires faramineux ignorent beaucoup du fonctionnement de l’entreprise qu’ils sont sensés diriger

    À partir de ces lectures j’ai aussi décidé de faire le même voyage. Alors voici (je ne devrais pas raconter ça car, non seulement je suis à côté du sujet du prix du livre mais totalement hors sujet et je vais encourir les foudres d’Olivier Berruyer) j’ai mis en marche Flight-Simulator, placé mon petit Cessna à l’aérodrome de Pokhara et entamé le voyage mais ça n’est pas facile du tout : la plafond de l’appareil est nettement inférieur au sommet des montagnes et il faut se glisser entre les parois abruptes et en plus ça manque de panneaux indicateurs. alors, au hasard, je me glisse dans une gorge où au bout d’un moment j’aboutis dans un cirque au hautes murailles infranchissables qui se rapprochent dangereusement. Une seule ressource : un virage très serré, mais c’est la perte de vitesse et la chute… Crash ! Personne n’est mort : c’était virtuel.

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    • Jean-Luc // 10.10.2013 à 16h59

      @Bernard,
      ce ne serait pas la marketplace d’Amazon par laquelle vous êtes passé pour trouver ce livre ?
      Norbix en parle plus haut à 12h07. La commission d’Amazon est de 15% sur la vente.

      A préciser par les spécialistes.

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      • Bernard Grapperon // 10.10.2013 à 17h18

        C’est exact, mais au moment où j’ai commencé à rédiger mon texte celui de Norbix n’était pas encore paru. J’ai pris bonne note de ses renseignements. Merci à lui.
        Il y a aussi quelque chose dont j’ai entendu parler, ce sont les conditions de travail déplorables et des salaires de misère du personnel d’exécution d’Amazon.
        Des précisions seraient bienvenues.

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  • medomai // 10.10.2013 à 16h56

    Pour ceux qui aiment les schémas électriques et les casse-têtes chinois, une reconstitution partielle du schéma d’optimisation fiscale d’Amazon est disponible dans :  » « comment Amazon échappe à l’impôt », Livres hebdo, 18 janvier 2013, reproduit dans la revue Books de ce mois-ci en page 33.

    Je cite l’intitulé : « La réserve à cash d’Amazon est une société qui n’emploie aucun salarié et ne paie aucun impôt : Amazon Europe Holding Technologies SCS a accumulé 1.9 milliards d’euros de réserves à la fin de 2011, selon le dernier bilan disponible au greffe du Luxembourg où elle est enregistrée, comme une demi-douzaine d’autres filiales de la multinationale » écrit Herve Hugueny. »

    Comme disait France Gall : Dé-branche ! Ré-siste ! Prouve que tu existe ! youhouhou

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  • Clive // 10.10.2013 à 17h22

    Je pense à cette berlinoise de l’Est interviewée quelque temps après la chute du mur
    Avant elle lisait beaucoup, cherchait/chassait les livres interdits, ceux qui circulaient sous le manteau, le plaisir de la découverte du livre rare…
    Après la chute du mur, tous les livres étaient disponibles dans les librairies de Berlin-Ouest, alors elle passait son temps devant la télé…

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    • chios // 17.07.2014 à 11h13

      même expérience pour moi….

      avant internet, j’étais capable de perdre une journée pour aller lire quelque livre qui, croyais-je, me donnerait le « Sésame, ouvre-toi » dans une bibliothèque lointaine..

      maintenant, je ne lis presque plus de livres, mais il n’y a plus de « questions sans réponse », tout est sur internet…ou presque…et pour combien de temps?

      je ne saurais dire ce que je préfère, la rareté ou l’abondance, mais en ce qui concerne les livres, c’est clair, on est dans l’abondance

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  • BOURDEAUX // 10.10.2013 à 17h43

    Je vois une conséquence directe et inévitable de cette loi, c’est qu’à la rubrique  » livres », le déficit de diacrisis va se creuser de 5%…, où bien OB va voter l’austérité littéraire.

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  • GUS // 10.10.2013 à 17h58

    Le vrai scandale Amazon c’est sa capacité à ne pas payer d’impôt, cela a été dit abondamment dans les commentaires. Mais combattre ça cela suppose de revenir sur certains principes de la mondialisation et c’est pas simple. ceci dit, ça a commencé, la France n’est pas le seul grand Etat qui s’émeut des pratiques d’optimisation fiscales (RU, USA…). Je rappelle que l’érosion des bases fiscales est aujourd’hui un sujet traité par le G 20
    La vraie opposition n’est pas librairies physiques / cybermarchands (combat d’arrière-garde qui fera pschitt), mais entreprises normalement fiscalisées / entreprises sous-fiscalisées. Si vous voulez emm.. Amazon, achetez à la fnac ou d’autres libraires en ligne (je sais Amazon a l’offre la plus profonde, mais pour le tout venant, vous trouverez la même chose à la fnac). Avec cette loi Amazon, les députés ne vont pas gêner ce géant mondial, mais cela aura plus d’effets sur des acteurs nationaux.
    Vous ne sauverez pas les librairies, vous ne dérangerez pas vraiment Amazon, mais vous toucherez les e-commerçants français. Messieurs les députés ils faut réfléchir avant de voter…

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    • Lisztfr // 10.10.2013 à 19h00

      L’impôt sur le revenu date de 1914, et a provoqué de vives contestations entre 1870 et 1945. C’est quelque chose que la droite pure historiquement conteste depuis toujours, une idée « socialiste » mal admise.

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      • olivier69 // 10.10.2013 à 20h48

        Bonsoir Lisztfr,
        C’est vrai l’impôt sur le revenu a aujourd’hui tous les attributs d’un impôt social ? Il faudrait peut-être regarder le contexte de l’époque, non ? Il y a aussi les ordres de grandeur que vous n’analysez pas. De même, les revenu du capital ne sont pratiquement pas intégrés actuellement. Un impôt purement sociale se focalise non pas sur le revenu mais sur le patrimoine.
        Ce qui par exemple pourrait être un impôt social serait d’imposer les entreprise qui gaspillent ou détruisent leur environnement par exemple. La chasse aux externalités est sociale…

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        • Lisztfr // 10.10.2013 à 21h49

          Ok je dis juste que l’impôt sur le revenu, ou les revenus, a été vivement combattu au cours de l’histoire, même si aujourd’hui nous y sommes accoutumés… mais justement certains milieux ne l’ont pas admis, traditionnellement, et peut-être en contestent encore le fondement ; Je pense au Tea Party par ex, et en France ça existe certainement.

          Finalement de vieux clivages réapparaissent, de même qu’il existe encore des royalistes, l’impôt paraîtra toujours indigne à certains. Thiers a combattu une branche royaliste, les légitimistes il me semble parce qu’un roi pouvait s’allier avec le peuple contre les riches, et justement son programme était trop favorable aux ouvriers ! D’ailleurs même les retraites… il fut un temps où il n’y en avait pas, et même la Commune n’a pas osé toucher au temps de travail… de 10-12h. Ils ont juste supprimé le travail des enfants. Au 19è s apparemment on n’avait pas besoin de consommateurs, puisque c’était la misère totale. Nous avons traversé des époques si différentes de la nôtre, et certains continuent d’y vivre, ils ont 100 ans de retard. Voilà les vieux dragons toujours à l’oeuvre dans le subconscient des sociétés… Il n’est pas étonnant que des raisonnement économiques forgés au 19è ne soient plus valables et même Adam Smith, c’est 1776. La grande référence de Galbraith.

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          • olivier69 // 10.10.2013 à 23h19

            C’est comme le livre, va-t-il disparaître pour autant, si internet est un nouveau support ?
            Celui qui conteste malheureusement l’impôt ne voit pas forcément l’objectif en priorité (la solidarité d’un point de vue social et une demande d’un point de vue économique) mais plutôt sa condition et celui qui profite de l’impôt ne voit pas nécessairement son bienfaiteur (un contribuable). Peut-être que les idées simples perdurent plus longtemps paradoxalement par leur complexité et l’interrogation qu’elle suscite….

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  • jaicruvoir // 11.10.2013 à 00h40

    L’augmentation de 5% du prix du livre rapportera combien à l’état?

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  • Jacques // 21.01.2014 à 00h21

    Quelques semaines après votre lumineux décryptage,
    un libraire indépendant vient de publier cette analyse intéressante d’un reportage de la chaîne Public Sénat, dans lequel il figurait, au sujet de la loi « anti Amazon » :

    http://www.dailymotion.com/video/x19yvw9_droit-de-reponse-a-public-senat_news

    http://www.librairie-tropiques.fr/

    Merci pour cette précieuse source d’informations qu’est votre blog.

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  • perceval78 // 17.07.2014 à 03h49

    Apparemment il y a un gros buzz actuellement aux US autour de Amazon et Hachette
    et même une pétition
    =
    http://www.nytimes.com/2014/07/13/technology/amazon-a-friendly-giant-as-long-as-its-fed.html?utm_source=hootsuite&utm_campaign=hootsuite
    =
    Brian Marggraf ‏@BrianMarggraf 1h
    #Amazon vs. #Hachette
    Take a stand against big #publishing, sign the petition. http://indieheroblog.wordpress.com

    Pour avoir toutes les infos sur twitter :
    =
    https://twitter.com/hashtag/publishing?src=hash
    =

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  • kain // 17.07.2014 à 07h12

    Olivier, de très bons articles ont été écrits sur le sujet sur le site PC INpact par Xavier Berne notamment.

    On trouve beaucoup de domaines qui pourraient vous intéresser et qui sont bien traités (Neutralité du Net, Droit au partage, législation sur à peu près tout touchant au numérique et aux technologies de l’information et de la communication, etc.)

    Si ça peut diversifier un peu tes sources ((je te dis « tu » hein) 🙂

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  • max // 17.07.2014 à 08h27

    Le déclin des librairies est déjà amorcé et c’est même peut être une bonne chose.
    http://www.france24.com/fr/20140704-alexander-stubb-steve-jobs-iphone-ipad-crise-finlande-emploi-nokia-smartphone-bois-economie/
    Ce sont bien les kindles et Tablettes qui sont les tueurs de librairies et idem pour les journaux.
    Personnellement, j’ai plusieurs 10enes de livres gratuits car tombés dans le domaine publique dans mon IPad.

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  • Trololo // 17.07.2014 à 10h17

    « Or, manque de bol pour nos maginotistes, Internet c’est le mal absolu: en, trois clics, je peux trouver et acheter un livre, tout le temps, même le dimanche. Je peux l’acheter sur mon smartphone, je peux payer en robe de chambre ou à poil, de chez moi, au bureau, en vacances à Kuala-Lumpur. Toutes choses impossibles chez mon libraire (que j’aime beaucoup par ailleurs) et qu’Amazon a rendues simples. Alors, c’est dire si cette grotesque histoire de 5%, les clients d’Amazon s’en fichent comme de leur première connexion 56 kbits. […]  »

    Ben voilà tout est dit…lol…
    J’achète des livres à un club dont j’aime le catalogue. Je paie 5,95 € de frais d’envoi, mais je peux en effet choisir ce que je veux lire tranquille de chez moi et çà, çà n’a pas de prix !

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  • Fool Prophet // 17.07.2014 à 11h15

    Et en même temps quel bonheur qu’internet aussi.
    Personnellement, j’achète d’occase sur Price Minister
    Tarifs postaux un peu coûteux mais souvent contrebalancés par un prix de vente très bas.
    Un bon John le Carré à 90 centimes !!! en état nickel !

    ALors oui,je ne fais pas fonctionner la machine à fric des éditeurs (et accessoirement marchands d’armes) lobbyistes !

    Mais livre d’occase = recyclage, économie de papier !

    Livre d’occase = échange avec d’autres lecteurs, partage de leurs appréciations et découverte d’un objet qui a été pratiqué et bichonné par un autre… échange, troc… Que de vertus.

    Livre d’occase = ça fait fonctionner les services de la poste vu la dîme impressionnante perçue au passage.

    Livre d’occase = livre moins cher donc plus de livres et plus de livres = plus de culture… ce dont les éditeurs et députés cherchent manifestement à PRIVER les classes sociaes les moins favorisées qui ne peuvent pas se payer un bouquin à 25 euros.

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    • cording // 17.07.2014 à 12h29

      Pour tous les 10 millions de franciliens, il y a des occases: les foires aux livres anciens et neufs à prix réduits. Il y a surtout les bouquinistes le long de la Seine depuis l’Institut du Monde Arabe jusqu’au Musée d’Orsay rive gauche et rive droite. Voir aussi au parc Georges Brassens, au fond du 15è arrondissement de Paris. Il y a là un formidable contact social que vous n’aurez jamais sur « Amazon » ni sur aucun autre site de vente en ligne comme Fnac.com, Price-Minister?com!!!!!

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  • chios // 17.07.2014 à 11h51

    J’utilise Amazon depuis peu, mais ebay depuis très longtemps….

    Ces ‘institutions’ ont le grand avantage de nous informer sur ce que nous achetons.
    Pour Amazon: est-ce que le produit est bon
    Pour ebay: est-ce-que le vendeur est fiable

    Ces avantages, ils les obtiennent par la participation gratuite et bienveillante et vigilante..etc..de leurs Quoi- quand nous commentons sur ebay ou sur amazon- que sommes nous?
    des consommateurs?
    des citoyens?
    pour qui « travaillons »-nous?

    je constate d’autre part que plus ces ‘institutions ‘ sont monopolistiques, plus elles sont « bonnes ».
    C’est mieux d »avoir un ebay mondial où on trouve tout ce qui existe, que des dizaines de « concurrents », qu’il faut aller consulter l’un après l’autre, ne fût-ce que pour une question d’économie de temps et d’énergie…

    Mon idée est que ces ‘institutions’ sont, comme la poste d’antan, des entités d’utilité publique.
    Au lieu de cela, on s’y oppose, alors que leur valeur , à mon avis, n’est pas dans le prix qu’on paie pour ceci ou cela, mais qu’en sortant de là on a une idée sur la meilleure casserole en fonte ou si le bouquin vous intéresse ou pas.

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  • cording // 17.07.2014 à 12h16

    Moi, je n’aime pas les monopoles surtout quand ils sont privés et sans obligation de service public, d’autant plus qu’ils pratiquent l’optimisation fiscale, parce que le livre n’est pas une marchandise comme les autres. Tous ceux qui le pensent sont des libéraux. Le livre est un bien culturel qui doit bénéficier d’un traitement à part.
    Plus il y a de librairies plus il a de chances de rencontrer des lecteurs. Plus il y a de librairies plus il y a des commerces, d’emplois, de salariés, donc de consommateurs et d’impôts, locaux et nationaux, pour financer la protection sociale. Comme toujours c’est l’action publique qui donne le la de l’action privée. La dépense publique est incitative et donne l’exemple au secteur privé; comme Keynes l’a démontré la réduction de la dépense publique en temps de crise économique ne fait que l’accentuer. Plus il y a de chances qu’elles soient établies sur tout le territoire et donc comme les services publics cela contribue à la lutte contre le « désert français ».
    Un gouvernement Républicain, un vrai, c’est-à-dire soucieux du Bien commun ne peut laisser faire cela, laisser Amazon et autres, imposer leur loi celle du plus fort celle de la jungle libérale.

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  • theuric // 17.07.2014 à 12h34

    Le livre n’est pas une marchandise comme les autres, comment disent-ils, déjà?

    Le mot, les livres sont fait de mots et ce sont leurs sens qui donnent sens au présent.
    L’escroquerie intellectuelle et économico-politique première, sous toute ses formes, est celle du « pouvoir d’achat »!
    Parce que ne parler que de pouvoir d’achat revient à souhaiter la déflation.
    Les vrais déflationnistes sont tous ceux nous serinant avec cette rengaine.
    Seule la réindustrialisation du pays puis, liée, la montée des salaires permet à tout à chacun un niveau de vie décent.
    Mais cela nécessite la fermeture, ad minima momentanée, des frontières.
    Ce qui ne peut que conduire qu’à la disparition pure et simple de l’Union-Européenne et de l’euro en raison du dogmatisme puissant des néo-cons néolibéraux, du blocage institutionnel de l’U.E. et, maintenant, de sa paralysie politique.
    Une telle sclérose empêchant toute revendication discordante de s’exprimer, ceci combinée à la baisse dramatique de la qualité intellectuelle de nombre des dirigeants de cette union et de certains de leurs antagonistes, ne pourra pas ne pas générer la faillite de ce système, inéluctablement, dans son incapacité de se renouveler.
    En vrai, la marque première de cette incapacité, de cette faillite intellectuelle se montre dans ce terme abjecte et sot de pouvoir d’achat.
    C’est de cela dont ce néo-capitalisme meurt à petit feu: la baisse intellectuelle de ses élites et la concurrence exacerbé du tous contre tous sans limite réelle menant, en toute bonne logique, d’abord à la déflation puis à l’hyperinflation.

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    • cording // 17.07.2014 à 12h42

      L’inculture, la paresse intellectuelle, les préjugés et le conformisme de la classe dirigeante forment un cocktail détonnant. Comme dans l’URSS de Brejnev!

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      • theuric // 17.07.2014 à 12h56

        La situation ici est pire que l’U.R.S.S. de cette époque, ils surent, tout de même, nommer monsieur Gorbatchev pour tenter de réformer leur système, nous, nous avons Messieurs Juncker en supplétif et obama en donneur d’ordre, c’est pour tout dire…
        Si ce n’est Madame Merkel se révélant plus subtile qu’elle puisse s’en donner l’air (Monsieur Hollande aussi, mais il est bien mal entouré), mais quoi qu’il en soit, seule l’U.E.. et l’U.S.A. commandent.
        Or, bientôt, ne s’agira que d’un souffle…

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  • VladimirK // 17.07.2014 à 13h02

    Encore un coup d’épée dans l’eau. Les juristes d’Amazon sont plus malins et connaissent les lois mieux que les députés, y compris lorsque ce sont ces derniers qui les ont rédigées.

    Ainsi, qu’est ce qui empêcherait Amazon lors de l’achat d’un livre, de proposer un CD, un DVD ou même un marque-page à 0.01 euro. Ainsi, le produit n’est plus un livre, mais un « ensemble culturel » (ne riez pas, un jour, j’ai gagné un ensemble Hi-Fi – vidéo à un concours ; ils s’agissait en fait d’un CD et d’une cassette VHS), qui ne sera plus régi par la loi sur le livre, donc possibilité d’offrir la livraison.

    J’ajoute aussi qu’Amazon, ce ne sont pas que des hangars géants au Royaume Uni et en France, ce sont aussi des libraires qui vendent via Amazon

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  • Clive // 17.07.2014 à 13h13

    Merveilleux monde à venir ou nous serons tous devant notre écran, à commander confortablement sur Amazon, parce qu’il n’y aura plus rien d’autre, et attendre d’être livré par des camions diesel, dans des boites aux lettres « aux normes » et ouvertes à ceux qui ont la clé, un monde ou les suggestions ciblées du site connaissant les moindres aspects de votre personnalité afficheront vos choix futurs, plus besoin de rien, Amazon se charge de tout.
    Le monde des neuneus de moins de 40ans, qui se pensent encore des geeks, qui tiennent leur blog et leurs comptes instagram/printerest/facebook/… et qui ne savent pas qu’un jour, avec le temps, la qualité de vie deviendra une priorité, moment ou ils deviendront obsolètes et n’auront plus rien à dire sur leur blog, leurs enfants leur imposeront d’autres valeurs, les nouveaux geeks iront beaucoup plus vite.
    Les mises à jour, ça va un moment, mais tôt ou tard t’as envie de bois brut…
    Ou pas…

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    • Clive // 17.07.2014 à 13h17

      Bon, j’dis ça parce que j’ai pris le train avec ma liseuse, la batterie a fait des trucs bizarres à cause de la chaleur, et que j’ai du regarder le paysage pendant 2 heures…

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  • Nerouiev // 17.07.2014 à 13h23

    Quand j’ai envie d’un livre, c’est un coup de cœur et je le veux rapidement. Avec Amazon je suis servi comme il faut : prix et rapidité chez moi. C’est pas bien mais je suis un consommateur standard satisfait pour le moment. Le risque est qu’Amazon n’ait plus de concurrents et qu’il finisse par ne vendre que ce qu’il veut bien et cher et les clients se feront rares et stupides. Alors les librairies renaîtront pour les vrais bons livres.

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  • Mathieu // 17.07.2014 à 13h25

    Super article encore une fois, merci beaucoup pour ce blog, c’est devenu une référence pour moi !

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  • Scrib // 17.07.2014 à 14h03

    « Lorsque le livre est expédié à l’acheteur et n’est pas retiré dans un commerce de vente au détail de livres, le prix de vente est celui fixé par l’éditeur ou l’importateur. Le détaillant peut pratiquer une décote à hauteur de 5 % de ce prix sur le tarif du service de livraison qu’il établit. »

    Mathématiquement ca revient à dire que :
    x = prix du livre
    y = frais de port
    z = prix de revient

    z = x + (y – 5%x) ??

    un livre à 10 €, des frais de port à 2€ donnerai :
    10 + 2-0.5 = 11.5

    alors qu’avant on avait :
    10 – 0.5 (décote de 5%) +0 (frais de port) = 9.5

    (ca fait dans les 20% d’augmentation des prix pour le consommateur final dans l’exemple)

    … rassurez moi et dites moi que je suis fatigué, que je me trompe lourdement…

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    • Brice // 17.07.2014 à 17h47

      je pense que vous ne rêvez pas….

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    • ploi // 18.07.2014 à 02h45

      Normalement ils devraient vendre le livre 10€ + 0.01€. Ce qui augmente le prix de seulement 0.51€.

      Leur but à eux n’est pas d’augmenter le prix des livres. Au contraire c’est de le baisser le plus possible pour attirer le plus de clients possibles.

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  • Dekyus // 17.07.2014 à 16h07

    Le problème dans tout ça c’est comment concilier la technologie avec l’homme. Il est évident que les machines remplacent de plus en plus les hommes dans leur travail, pour satisfaire une masse individualiste de consommateurs avides du toujours « plus », mais aussi et surtout pour le profit d’un petit groupe seulement qui use et abuse de tous les leviers déjà disponibles. Pourra-t-on continuer longtemps sur un schéma comme celui ci, j’en doute fortement, car le jour où l’on perd son emploi on se retrouve sur la touche et peu importe qu’Amazon nous livre en 24h chrono avec un drone ou propose un logiciel de recommandation personnalisée à reconnaissance vocale, lorsqu’on a plus de pouvoir d’achat on devient exclut, quelqu’un qui forcément mérite son sort dans cette société de compétition, mais rassurez-vous ça n’arrive qu’aux autres, c’est sans douleur et ça ne se voit même pas.

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  • Brice // 17.07.2014 à 17h46

    Soit nos 577 députés sont bêtes, et c’est assez affligeant. Soit ils défendent et défendrons mordicus leur système et l’UE (en particulier l’article 63 du TFUE sur la libre circulation des biens et des capitaux à l’origine de toutes les délocalisations), quitte à fouler du pied la démocratie.
    J’en entends qui disent que c’est déjà le cas et ils ont raison !!!

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  • theuric // 17.07.2014 à 18h00

    L’énergie et le savoir sont les puissances véritables d’un pays, ensuite viennent l’intégrité et cette étrange morale qu’est la vertu, mais cela reste une question personnelle.
    Ensuite, l’intendance suit…!
    Si les grecques anciens surent développer une philosophie de cette dimension ce n’est juste que grâce à leurs esclaves qui leur laissaient du temps libre pour penser.
    Il en est de-même des sociétés moderne où l’énergie chimique et physique remplace l’énergie musculaire animal et humain ainsi que celle des forces de la nature d’antan: feu, vent et eau pour l’essentiel.
    Cette énergie d’aujourd’hui est fossile (même nucléaire mais, plus ancienne, elle provient des étoiles mourantes), c’est à dire qu’elle est, par elle-même limité aux dépôts laissés avec le temps que nous pouvons récupérer sans dépenser trop d’énergie.
    Parce que c’est là le paradoxe de toute énergie utilisée, elle a toujours le coût d’elle-même, il en est ainsi de l’énergie musculaire, il faut bien, au minimum, nourrir hommes et animaux.
    Certes, le vent, les marées, le soleil, la pesanteur peuvent produire de l’énergie: éolienne, usine marée-motrice, cellule photo-voltaïque, barrage hydro-électrique, mais à elles toutes elle sont loin de suffire aux besoin de plus de sept milliards d’être humains.
    De plus, elles ont toutes leurs effets pervers, un barrage peut se rompre, ça s’est déjà vu, les éoliennes fonctionnent qu’un temps limité du vent qui ne souffle, ni trop, ni trop peu… et elles tuent les oiseaux et les chauves-souries, cela en deux seuls exemples…
    Alors, où se trouverait la solution?
    Nous pouvons, avec raison et d’évidence, considérer que la Terre est un monde fini mais il est absurde, voire criminel de percevoir l’univers et, surtout, nos connaissances comme l’étant.
    Notre crise de croissance que nous vivons actuellement et qui a débuté dès 1929, et peut-être avant, en une série de chocs de plus en plus puissants, nous mettra bientôt devant un grand dilemme:
    -soit nous considérons que notre monde est bien ainsi et que la longue liste de nos découvertes est achevée et dans ce cas je peux, sans hésitation, prédire une série de cataclysmes dont nous serons les auteurs;
    -Soit nous considérons que nous n’avons en rien achevé quoi que ce soit et, qu’au contraire, nous ne sommes que devant les infimes débuts de notre compréhension de l’immensité de notre univers, auquel cas nos descendants et, peut-être, les jeunes gens et les enfants de maintenant, partirons voyager au long court dans l’espace infini.
    Mais auquel cas nous remettrons en question nos structure psychiques, ce qui ne sera en rien évident.
    Dans l’un nous sombrerons pour longtemps dans d’abruptes ténèbres en raison d’un manque d’énergie qui, peut-être, se trouvait sur le pas de nos portes.
    Dans le second, nous résoudrons, sûrement avec de grandes difficultés, les immenses défis se présentant devant nous, ne serait-ce que de nourrir tant d’humains et cuire des aliments que nous aurons pu suffisamment cultiver.
    Parce que les connaissances n’ont d’utilités que par l’usage que nous en faisons et les découvertes nouvelles qu’elles permettent.
    L’énergie et les connaissances, mais faut-il encore savoir utiliser l’un et l’autre…

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    • theuric // 17.07.2014 à 18h16

      Je précise que les centrales thermiques ne sont, à y regarder de près, que des machines à vapeur produisant de l’électricité, juste un petit peu plus complexe que celle d’antan et les éoliennes produisent de l’énergie comme avant les moulins à vent moulaient le grain…
      Il n’y a que les cellules photo-voltaïques de véritablement moderne!

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  • RGT // 17.07.2014 à 18h39

    Je pense aussi qu’il serait intéressant de prendre en compte un autre paramètre qui est aussi très important : Le temps disponible pour acquérir un livre… Et surtout la motivation.

    Nous vivons dans un monde qui marche sur la tête.
    Nous travaillons toujours plus (pour gagner moins), nous sommes de plus en plus stressés (« management par le stress » pour raboter les salaires), avec des temps de trajet de plus en plus importants (entreprises qui déménagent pour cause de loyers cassés loin des zones d’habitation), et lorsque nous rentrons le soir nous n’avons pas du tout envie de prendre les transports en commun ou perdre un temps considérable dans les embouteillages et a trouver une place de stationnement (nous habitons loin des centres-villes pour des raisons économiques)…

    Je pense que le prix n’est pas la raison principale des difficultés financières des libraires.

    C’est bien notre mode de vie de malades qui en est la principale cause.

    Si nous avions le temps, si nous étions moins pressés, moins stressés, c’est avec joie que nous irions visiter ces boutiques.

    Dans mon enfance (années 60), nous avions le temps de vivre, il fallait 5 à 10 minutes pour aller sur le lieu de travail.
    Et les adultes n’étaient pas stressés…

    Durant les années 80, ce temps de trajet a augmenté de manière exponentielle, et la pression insidieuse du stress est apparue.

    Il ne faut pas s’étonner si les Français ne lisent plus, s’ils ont du « temps de cerveau disponible pour caca-cola »… quand ils rentrent chez eux ils sont fatigués et ne veulent pas « se prendre la tête ».

    Nos « chers politiques » sont bien responsables de cet état de fait. Ce sont eux qui ont permis par leur compromission ce cycle infernal. Pour le plus grand bénéfice de quelques actionnaires-oligarques qui ont beaucoup de temps et qui ne sont ni stressés, ni fatigués.

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    • Patrick // 18.07.2014 à 12h29

      Je souscris totalement à ce que vous dites.
      A mon avis Amazon n’est que la révélateur de problèmes plus larges :
      – l’évolution de nos sociétés modernes,
      – les modifications engendrées par les possibilités du numérique.
      Et leur non prise en compte de façon radicale.

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  • Yoyo // 17.07.2014 à 19h48

    Les petites librairies semblent vouées à une mort certaine… d’ailleurs tout ceci reste cohérent avec la tendance globale en France dont le tissu industriel est flingué par des gros mammouth qui écrasent tout sur leur passage .
    La question est finalement simple, est-il bon à long terme de laisser le monopole du livre à une grande multinationale Américaine, qui de plus semble pratiquer de l’évasion fiscale en toute impunité? Est-ce que vraiment les Français gagnent en pouvoir d’achat sur le long terme grâce à de telles firmes qui minimisent au maximum, par le jeu du néo libéralisme, les rentrées fiscales de l’état?
    Il me semble important de ne pas oublier ce que disait Brzezinski dans « Le grand échiquier » p.51: « La domination culturelle des Etats-Unis a jusqu’à présent été un aspect sous-estimé de sa puissance globale. […] une majorité écrasante des services en ligne, sur les réseaux informatiques, sont localisés aux Etats-Unis, ce qui a une influence décisive sur les contenu des communications. »
    Il me semble important de garder à l’esprit certaines stratégies géopolitiques qui peuvent se cacher derrière ces grandes firmes, est ce que gagner à court terme sur des frais de port compense sur le long terme la vassalisation subit par notre pays aux intérêts euro-atlantiste? Chacun y apportera sa réponse mais la mienne est toute trouvée.

    Il y a aussi un peu de pratiques douteuses chez certaines enseignes ce qui n’arrange pas les petites librairires: je ne vais plus chez mon libraire indépendant car il ne peux cumuler les chèques lire/cd à la réduction des 5% car c’est interdit, ce que fait pourtant le centre culturel Leclerc! Malheureusement faire une croix sur les 5% ça fait trop, ça fait mal au coeur mais tant que j’ai des chèques sous le coude je ne vais pas chez le libraire, vraiment très très dommage… je suis étonné que les libraires ne disent rien là dessus!?

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    • theuric // 17.07.2014 à 20h57

      Les U.S.A. sont finis, définitivement, n’en restent plus que quelques scories s’agitant encore.
      Les seuls dangers qu’ils représentent toujours sont, c’est vrai, culturels mais surtout atomiques.
      Il n’est pas à parier sur le oui ou non de sa fin prochaine mais sur son quand.

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  • Laurent // 26.08.2014 à 22h13

    Un témoignage comme une bouteille à la mer chez « 60 Millions de Consommateurs » :
    http://www.60millions-mag.com/forum/commerce-en-ligne/loi-anti-amazon-t8963.html

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