Source : Descartes-blog
L’élection a eu lieu. Le président sortant obtient selon les premiers résultats 46%, contre 54% au nouveau prétendant. Le Conseil constitutionnel invalidera une partie des bureaux de vote, et donnera la victoire au président sortant avec 51% des voix contre 49% à son adversaire. Tous deux se proclameront vainqueurs, et prêteront le serment d’usage. Il s’ensuivra une guerre civile, et une intervention étrangère sera nécessaire pour rétablir la paix. Et pour donner au pays un président par la force des armes.
Le scénario que je viens de décrire est réel : il s’est déroulé en Côte d’Ivoire en 2010-11. Il n’est pas isolé : partout se développe une logique de polarisation qui fait qu’aucun secteur n’est prêt à admettre sa défaite, à reconnaître qu’il a été battu dans les règles et que le vainqueur est légitime à gouverner.
On a vu cette logique à l’œuvre en Afrique, mais aussi en Amérique Latine et ailleurs. On croyait naïvement que c’était réservé à des pays du tiers monde, dans lequel un doute légitime sur le respect des règles démocratiques et de la transparence de l’élection était permis. Certains découvrent, en observant l’élection présidentielle aux États-Unis, que le mal est bien plus profond, et que personne n’est vraiment immunisé, pas même le champion du soi-disant « monde libre »…
D’autres, plus observateurs et plus cyniques, ne seront pas surpris. Cela fait longtemps que les signes inquiétants étaient visibles. Il est de plus en plus fréquent qu’une consultation électorale soit suivie d’un procès en légitimité du vainqueur. On se souvient des procès en illégitimité contre Macron instruits par Mélenchon et ses amis – mais aussi par Edwy Plenel et ses comparses.
On se souvient aussi de la demande d’un « deuxième référendum » en Grande Bretagne lorsque les britanniques ont eu le mauvais goût de voter pour le Brexit. Et ne parlons même pas de ce cher Juncker, qui pouvait affirmer « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » sans qu’aucun leader démocratiquement élu n’exige sa démission. Comment exprimer plus clairement que la légitimité ne réside plus dans le choix démocratique, que celui-ci n’est légitime que s’il est conforme aux lois d’airain des « traités » ?
La démocratie est un ensemble de procédures et de mécanismes qui permettent, dans une société divisée par des conflits d’intérêts – dont celui, structurant, de la lutte des classes – de gérer l’espace commun sans que les rapports de force se manifestent matériellement dans toute leur violence. Et c’est pourquoi en dernière instance le fonctionnement démocratique repose sur un large consensus social.
Non pas un consensus sur les décisions prises, mais un consensus sur la manière de les prendre. Ce consensus s’alimente de la conviction de chacun – et d’abord des classes dominantes, qui sont celles qui détiennent l’essentiel du pouvoir – que la manifestation matérielle des rapports de force aboutirait à un résultat bien pire pour lui. En d’autres termes, que le dividende de l’ordre démocratique dépasse de loin son coût.
La démocratie n’instaure nullement un régime juste. Les rapports de force sont toujours là, et si la décision démocratique s’écarte trop de ce rapport de forces, si un secteur arrive à la conclusion qu’il aboutirait à un contrat plus avantageux en utilisant les muscles plutôt que le vote, il n’hésitera pas à le faire. Il est illusoire de croire qu’une classe acceptera le verdict des urnes si celui-ci est plus onéreux pour elle que l’utilisation de la force. La préservation de l’ordre démocratique tient donc à la capacité du politique à évaluer correctement les rapports de force et à gouverner de sorte que chacun trouve un intérêt à le préserver.
Peut-être la meilleure illustration de cette logique est la situation de la France à la Libération. On pouvait penser qu’avec un quart des voix, sa position de « premier parti de France » et la disposition d’une importante milice armée, le PCF aurait pu être tenté d’imposer une logique « révolutionnaire ».
On pouvait craindre aussi que le capital résiste pied à pied aux réformes sociales, à la nationalisation de secteurs aussi lucratifs que l’énergie ou le crédit. On peut rétrospectivement admirer l’intelligence politique des uns et des autres : les communistes ont compris que le cadre démocratique permettait de grandes conquêtes alors que la voie armée risquait d’être très coûteuse pour un résultat aléatoire. A l’inverse, le patronat a très bien compris que bien qu’étant toujours dominant structurellement, dans la conjoncture de l’après-guerre et alors que la priorité était à la reconstruction de l’appareil productif, le recours à la force pour défendre ses privilèges c’était un coût élevé pour un résultat faible.
A partir de là, un compromis est devenu possible : le prolétariat a remis la révolution à plus tard et rendu les armes, le patronat s’est résigné aux retraites, aux nationalisations et à la sécurité sociale. C’est ce consensus sur le coût pour toutes les parties d’une dictature ou d’une guerre civile qui a rendu possible le rétablissement de l’ordre démocratique. Dans d’autres pays, comme la Grèce, un mauvais calcul de part et d’autre a conduit à la guerre civile.
Dans la plupart des pays développés, on a abouti à des consensus de ce type. Pourquoi seulement dans les pays développés, et pas les autres ? Parce que c’est dans les pays développés que le dividende de l’ordre est le plus élevé pour tous les acteurs. Lorsqu’il s’agit d’envoyer des gens au fond de la mine pour récupérer le minerai à coups de pioche, vous pouvez aller à la trique. Mais lorsque vous avez une économie finement ajustée, avec des investissements importants dans des machines perfectionnés et délicates, vous ne pouvez pas faire travailler les gens le fusil sur la tempe : il vous faut une main d’œuvre disciplinée, qualifiée et qui adhère un minimum aux règles.
Ce consensus est aujourd’hui menacé par les transformations du capitalisme. La globalisation et la mécanisation font que l’ensemble des tâches peu qualifiées ont soit disparu, soit ont été délocalisées vers des cieux financièrement plus cléments. On crée ainsi une masse de travailleurs dont le capital n’a pas vraiment besoin, et qui peut être sans danger exclue du consensus démocratique. Hier, l’ouvrier mécontent était une menace, il fallait gagner son adhésion au risque de voir la productivité baisser, et cela créait un rapport de force. Mais le chômeur ou le précaire mécontent, ce n’est pas vraiment un danger. S’il travaille peu ou mal, où est le problème puisque la production, la vraie, est ailleurs ?
Cette transformation a conduit à la formation d’un bloc dominant composé de la bourgeoisie et des classes intermédiaires, qu’aucune « solidarité inconditionnelle » ne lie plus au reste de la société. Le rapport de force en faveur de ce bloc est si déséquilibré que les couches populaires ont été chassées du champ politique. Chassées par la transformation des partis politiques en écuries électorales où seuls les militants appartenant aux classes intermédiaires ont une place. Chassées par le transfert de pouvoirs de plus en plus importants à des structures « indépendantes », supranationales ou locales qui organisent l’impuissance du politique.
Hier, les élections se jouaient sur le chômage ou le pouvoir d’achat des plus modestes. Aujourd’hui, le chômage de masse est considéré un « fact of life », et quelque soit le candidat vainqueur, gauche, centre ou droite, on sait qu’il n’y a rien à attendre de lui. Dans ces conditions, pourquoi les couches populaires iraient voter pour Pierre plutôt que pour Paul ?
Le débat de classe ayant été évacué, le champ politique se structure autour des identités toujours plus étroites de race, de religion, de préférence sexuelle, de culture, etc. Et là encore, aucun principe de solidarité inconditionnelle ne vient modérer la polarisation. Chaque groupe se recroqueville sur son identité et postule non seulement que le reste de la société lui est hostile, mais que son statut de « victime » de cette hostilité excuse par avance tous les excès. Qu’une Alice Coffin puisse publier un livre qui est un appel à la haine sans que la sanction politique ne tombe est un bon exemple de ce mécanisme.
Le show américain ne fait qu’illustrer l’atomisation de nos sociétés, le retour à un tribalisme identitaire avec une polarisation tellement forte des conflits que tout débat, toute discussion et finalement tout compromis devient impossible. Car contrairement aux conflits économiques, les conflits identitaires ne permettent aucun compromis. Comment pourriez-vous accepter de céder sur quelque chose qui fait que vous êtes qui vous êtes ? C’est pourquoi les guerres de religion sont souvent bien plus cruelles que n’importe quel conflit social.
Le cadre national, avec l’idée de solidarité inconditionnelle fondée sur une histoire et la conscience d’un avenir commun, avait permis de sortir les conflits identitaires de la sphère publique et donc de les mettre en sourdine, chacun étant prié de pratiquer sa religion, ses traditions en privé. Son affaiblissement annonce la mort de l’empathie sociale, de l’idée que l’autre – c’est-à-dire, celui qui est différent de soi – mérite, du seul fait qu’il est un concitoyen, de la considération.
Il ne faut pas beaucoup en partant de cette logique pour aboutir à la conclusion que tout combat est un combat à mort, que tout est légitime lorsqu’il s’agit d’empêcher l’autre de gagner, y compris en prenant le risque de casser le système. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui aux États-Unis : chaque moitié du pays a pour l’autre un sentiment de haine et de mépris, aucune ne conçoit d’être gouvernée par l’autre. Même si les armes ne parlent pas, on est dans une logique de guerre civile, en d’autres termes, d’une situation où chaque catégorie voit son combat comme un combat vital, sur lequel aucun compromis n’est possible.
Et il ne faut surtout pas croire que cela ne peut arriver chez nous. Que l’on voie de plus en plus souvent nos présidents se faire élire moins sur un vote d’adhésion que sur une logique de rejet de l’autre candidat dans un contexte d’abstention massive est une alerte sérieuse. Que ces élections soient gagnées sur des débats « sociétaux » plutôt que sur les questions fondamentales, aussi. Mais il y a plus grave : ces présidents une fois élus se comportent comme s’ils pouvaient compter sur une adhésion massive à leurs propositions, ce qui revient à tenir pour quantité négligeable une part croissante de la société. Cela alimente la confusion entre deux légitimités : la légitimité du président à gouverner, et la légitimité à appliquer son programme.
Or, ce sont deux choses très différentes. On peut raisonnablement dire que le vote de mai 2017 fait d’Emmanuel Macron notre président, et à ce titre il a la légitimité pour s’installer à l’Élysée, pour former un gouvernement, pour tenir les leviers de l’État. Mais cela n’implique pas qu’il ait la légitimité pour faire n’importe quelle politique qui lui passe par la tête, y compris celle qu’il a annoncé pendant sa campagne. Des secteurs importants de la société ont voté pour lui personnellement sans approuver son programme. Un compromis avec ces secteurs s’impose. En refusant ce compromis, passant en force, on transmet un message très clair : « vae victis ». Dans ces conditions, on peut comprendre que pour les vaincus l’intérêt de respecter la règle démocratique soit sérieusement affaibli. Les manifestations des « gilets jaunes » et la violence qui les a accompagnées est en partie le résultat de cette mécanique infernale.
Il est de bon ton aujourd’hui de conspuer le nationalisme et d’en dénoncer les dangers. Ce que ces bonnes âmes n’ont pas prévu, c’est que l’affaiblissement de l’idée nationale allait entraîner le retour du tribalisme. Sans solidarité inconditionnelle entre ses membres, sans l’idée d’un avenir partagé, la « guerre de tous contre tous » ne peut que s’installer. Un bon sujet de réflexion pour ces temps de pandémie…
Source : Descartes-blog – 13/11/2020
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Commentaire recommandé
J’ai du mal à m’expliquer le niveau de haine et de mensonges quand il s’agit de Melenchon.
On a un des rares politique qui essaye de remonter le niveau en parlant d’idée et de concept.
Il est un des seuls à gauche à aborder sérieusement la question de la puissance, de l’armée, de la géopolitique.
Et surtout, il propose d’en finir avec la 5ème république bonapartiste.
Un intérêt pour ce qu’il dit doit il forcément devenir un soutien inconditionnel ? Et donc rendre obligatoire une réaction de rejet haineuse pour se démarquer ?
Ça me dépasse…
27 réactions et commentaires
Texte très intéressant, bien écrit et clair. Merci de me l’avoir fait découvrir.
L’attitude de certain.e.s en ces temps de pandémie vient tout à fait corroborer l’analyse de cet auteur (perte d’adhésion au modèle récent de notre société. Dorénavant, je est plus grand que nous.)
Il est temps de changer de modèle… Par où commencer (2022 ne réglera rien).
+24
AlerterNe vous inquiètez pas pour cela, certains vont le changer pour vous et ils comptent bien le faire avant 2022… Cependant pas certain que vous l’aimiez ce modèle « inclusive, sustainable, green, equal », Bref plein de bonnes intentions. Build back better qu’ils disaient !! Dira t on dans un futur très proche, si l’éveil des consciences ne sera pas suffisant entre temps.
+0
Alertertres bon article. Merci a l’equipe des crises de faire le tri dans la multitude des blogs et des chaines youtube pour nous faire decouvrir ceux qui valent le detour.
» Mais le chômeur ou le précaire mécontent, ce n’est pas vraiment un danger. S’il travaille peu ou mal, où est le problème puisque la production, la vraie, est ailleurs ? »
Il ne faut plus penser exclusivement en terme de « salariat ». Un des rares aspects positifs de la mondialisation c’est la possibilité d’acquerir ou des outils de production a un moindre coup (le geant chinois de la vente en ligne propose de plus en plus des machines outils a des couts tres bas) ou des competences (tutoriaux sur internet qui peuvent
vous permettre de devenir electronicien ou programmeur informatique). Apres,il faut se lancer dans la creation d’entreprise,non pas a la maniere de la « startup nation »,mais les yeux ouverts,en gardant bien en vue son objectif qui est de gagner sa vie et non pas de depenser tout le credit bancaire eventuellement obtenu avec une fourgonette blanche toute neuve…
Investir et depenser sont deux choses differentes.Consommer,notion proche des deux autres precedemment citees,est egalement un moyen pour le citoyen averti de resister aux dominants a l’heure ou la production est delocalisée.
+4
AlerterUn des problèmes majeur vient de l’abstention , qui pour cause de promesses déçues entraine à chaque élection un peu plus de non votants . Ceux ci sont pour la plupart les oubliés de la politique , chômeurs , banlieues , minorités , et les jeunes qui ne se voient plus d’avenir .
« On se souvient des procès en illégitimité contre Macron instruits par Mélenchon et ses amis – mais aussi par Edwy Plenel et ses comparses ». Pour Plenel je ne sais pas , mais pour Mélenchon c’est faux . Il a simplement fait remarquer qu’élu avec un très faible pourcentage des électeurs , la légitimité de Macron était aussi faible pour faire passer des lois qui n’étaient pas dans son programme . ( Nous ne toucherons pas à l’age de départ à la retraite …. ). JLM a toujours reconnu la légitimité des votes dans ce système imparfait ( 51 ont raison contre 49 ) , mais qui est le seul existant pour trancher sur des choix .
Quant à la manière dont sont faites les campagnes électorales , où celui qui recueille l’adhésion des médias dominants et ses plumitifs sera vendu comme un produit marketing …. Drôle de démocratie !
+24
AlerterJ’ai du mal à m’expliquer le niveau de haine et de mensonges quand il s’agit de Melenchon.
On a un des rares politique qui essaye de remonter le niveau en parlant d’idée et de concept.
Il est un des seuls à gauche à aborder sérieusement la question de la puissance, de l’armée, de la géopolitique.
Et surtout, il propose d’en finir avec la 5ème république bonapartiste.
Un intérêt pour ce qu’il dit doit il forcément devenir un soutien inconditionnel ? Et donc rendre obligatoire une réaction de rejet haineuse pour se démarquer ?
Ça me dépasse…
+43
Alerter« Ça me dépasse »… voici une piste possible de reflexion pour expliquer cette haine anti melanchon :il aurait appele a la rigueur et a l’egalite dans l’exclusion du port de signes religieux dans la rue amalgamant voile islamique,croix et kippa dans son interdiction.Ce qui lui aurait mis beaucoup de monde a dos…
+3
AlerterLe niveau de haine et de mensonges envers Mélenchon et de soi-disant ignorance vis-à-vis de son programme (convocation d’une assemblée constituante, sixième république, réindustrialisation, sortie des traités européens, etc.) vient à mon avis très simplement qu’il est, malgré tout ce qu’on dit, considéré comme un danger (voir la vidéo de Ruffin à ce sujet il y a longtemps). Même s’il était, comme le prédit Lordon, dégagé par l’oligarchie au bout de quelques mois de gouvernement, il serait quand même une vraie épine à leur pied. Et ils ne veulent que des prétendants sans danger dans la course.
+19
AlerterJe dois me résoudre à penser que c’est l’explication la plus plausible.
Il dérange vraiment.
Citations attribués à Clemenceau:
« En politique, si vous n’avez pas d’ennemis, c’est que vous n’avez jamais rien fait »
« Quand on a du caractère, il est toujours mauvais »
+20
AlerterIl ne vous vient pas à l’esprit que des espoirs déçus ainsi qu’un sentiment de trahison nourrissaient simplement cette rancoeur que vous qualifiez de « haine »?
(Et vous connaissez celle là : « il suffit de qualifier un adversaire de haineux pour le disqualifier sans se fatiguer »).
+8
Alerterc’est vrai que certain mots ou expressions disqualifient à mes yeux leurs utilisateurs.
« haine », « complotisme », « hitler », « c’est pas pareil », nauséabond », « les heures les plus sombres », etc.
+3
AlerterJe suis régulièrement le blog de Descartes. Textes toujours intéressants même si on est pas d’accord. En revanche, l’auteur glisse des phrases anti-Mélenchon parfois grossières au milieu de quasiment tous ses textes. On ressent un profond ressenti de l’auteur qui tranche de l’intelligence de ses textes.
+9
AlerterOui, et ce n’est pas le seul endroit où on voit des réflexions intéressantes, avec au milieu comme un cheveux sur la soupe, une tirade anti melenchon, avec un bel homme de paille.
+5
AlerterMoi aussi, je suis régulièrement son blog. Je peux me tromper, mais j’ai l’impression qu’il mettait beaucoup d’espoir en Mélenchon, mais qu’il a fini par être déçu à la mesure de ses espoirs.
Ps: je ne trouve pas grossiers ses propos contre Mélenchon. Vifs, sans doute, mais pas grossiers.
+5
AlerterEt après avoir écrit cela, à la fin on trouve quasiment exactement ce que à dit Mélenchon sur la légitimi6 de Macron.
Cette malhonnêteté intellectuelle discrédite l’ensemble du propos
+9
Alerter« mais aussi par Edwy Plenel et ses comparses »…
Qui avaient bien sûr massivement invité à lutter contre la « peste brune », et donc ouvertement soutenu le « bien » contre le « mal absolu ».
Vous n’en avez pas marre de vous faire enfumer par ces sinistres individus (quelques soient leurs « valeurs ») qui vous abrutissent à longueur de journée et vous manipulent afin que bien sûr vous ne vous attardiez pas sur le fond du problème mais sur la forme et que vous alliez rejoindre les rangs des armées du bipartisme de pacotille qui chaque jour vous enterre un peu plus ?
J’ai un voisin tout gentil, qui ne ferait pas de mal à une mouche.
Il vaut mieux éviter de parler avec lui de politique car dès que la conversation s’engage il se bloque et devient totalement obtus, voire même agressif si on ne partage pas « ses valeurs ».
Le « parti » qu’il soutien n’a rien de différent des autres dans le FOND, mais l’emballage et le logo sont de couleur différente (que je ne préciserai pas).
Et il en va de même pour l’immense majorité de la population.
Hormis les abstentionnistes qui ne veulent plus participer à cette mascarade, mais qui pourraient, s’ils sont contraints de voter sous peine de sanctions, apporter leur soutien au « pire » des candidats (Poutou que je respecte car il est sincère, ou « Narine » que je méprise car son clan surfe sur un « business-model » fructueux – choix le plus probable afin de « voter utile ») afin de faire tomber le système et mettre en plein jour son hypocrisie.
Je suis un vieil anar épris de liberté (sauf celle de contraindre les autres) et j’ai espéré ma vie durant voir de mes yeux le « Grand Soir » qui verrait les populations se débarrasser de « leurs » élites et enfin prendre en main leur destin.
Petit espoir avec les gilets jaunes, mais c’est rapidement parti en eau de boudin suite à la propagande ignoble des chiens de garde (dont Edwy Plenel fait partie, ne vous y trompez pas).
Une fois mort, il ne restera plus rien de mes espoirs.
Et la possibilité qu’un idiot rêveur dans mon genre puisse émerger de la foule décérébrée devient de plus en plus illusoire.
Si j’étais moins « sceptique » j’en viendrais à souhaiter à ma mort devenir un « esprit », un « fantôme » qui viendrait la nuit distribuer des mandales à ces « grands hommes » (et à ceux qui les assistent ou qui les manipulent) afin de les empêcher de dormir pour annihiler leur pouvoir de nuisance.
+22
AlerterExcellent article ! Un point de vue essentiel.
+5
AlerterJe suis assez sceptique sur la phrase « on peut rétrospectivement admirer l’intelligence politique des uns et des autres : les communistes ont compris que le cadre démocratique permettait de grandes conquêtes alors que la voie armée risquait d’être très coûteuse pour un résultat aléatoire ».
Je ne suis pas sûr que les Communistes de 1945-1946 aient abandonné leur rêve de Révolution, puisqu’ils ne l’ont pas appliqué ainsi en Europe centrale et orientale. Je pense plutôt, à l’instar de ce qu’en disait mon grand-oncle (maire d’une petite ville de province à l’époque), que l’insurrection n’a pas « pris », au vu du nombre de soldats américains présents sur le territoire Français, et (selon mon grand-oncle toujours) le manque de motivation des FTP après 5-6 ans de guerre… Je pense aussi que c’est l’arrêt des grèves de 1947 qui a enterré la « révolution d’octobre » des communistes français…
+8
AlerterEt à l’identique se l’autre côté, ils ont du accepter ces concessions, mais ne les ont jamais accepté, ils attendent juste que le rapport de force leur redevienne favorable.
+6
Alerterle Président Macron a la légalité pour lui mais pas la légitimité d’où les contestations actuelles .
+10
AlerterFaux
rappelez vous son meeting en tant que ministre ….
s’il avait eu le minimum de légalité il serait inéligible….
+0
AlerterLa période que l’on vit a ceci de particulier à mes yeux que le consensus médiatique fait ou veut faire force de loi à un niveau que je n’avais jamais observé auparavant (ou peut être n’en avais je simplement pas conscience)
Par ailleurs ce consensus utilise de plus en plus la non divulgation d’information (le silence), en plus de la polarisation, de l’amalgame et de la diabolisation.
Par exemple, lors de l’élection de macron, ce consensus a établi sans possibilité de doute que fillon était hors jeu pour des raisons morales et qu’il ne fallait pas évoquer les incohérences des déclarations d’impôts de macron.
Le consensus médiatique avait décidé que ce serait macron et tout autre possibilité était hérétique.
De même, lors de l’élection américaine, silence médiatique sur l’affaire du fils biden en ukraine et de son père pour l’en sortir.
Par ailleurs, twitter, ferme les liens vers ces informations et coupe la parole de trump. et facebook « flag » les infos ou les liens mettant en doute la validité de l’élection.
Le consensus médiatique a choisit biden et tout doute ou tout autre opinion est considérée hérétique.
Heureusement, on nous laisse décider tout à fait démocratiquement de la couleurs des rideaux, profitons-en ça ne durera peut être pas longtemps.
+14
AlerterQuel consensus médiatique ? les journeaux main-stream racontent tous les mêmes histoires, détournent tous la ‘vraie bonne’ info… Exemple : pour les Gilets Jaunes, ils ont tous associé les black Block à ce mouvement. Et pour m’être arrêté sur divers rond-points dans des régions différentes, j’ai globalement vu des gens qui ne se retrouvaient pas dans l’environnement actuel, jusqu’à en crever (pour de vrai) !
+7
AlerterLe problème de la légitimité du résultat existe. Ce n’est pas seulement que le vaincu n’accepte pas le résultat. Il a parfois raison de ne pas l’accepter. En cote d’ivoire, le nord a voté a 100% pour le vainqueur avec 100 % de participation et même parfois plus. C’est invraisemblable. Le reste du pays atteignait difficilement les 60 % de participation. Même les 80% de Loukachenko ne sont pas crédibles. Je suis sur qu’au Paradis, il y a au moins 30% des elus qui voterait contre saint Pierre, juste pour changer la couleur des nuages, parce qu’ils se sont trompés de bulletin, ou a cause des manigances de Satan
+1
Alerterça me surprend toujours , on pourrait dire que ce texte est bien écrit
mais il ouvre beaucoup de porte ouverte et quelques basses reflexions, comme remarqué, le ternissent
les elections ont atteint les bas fond
rappelez vous des primaires de la droites
aux us ou ailleurs, aucun fraudeur ou camp fraudeur risque gros et ça continu, encore et encore.
+1
Alerter« le patronat s’est résigné aux retraites, aux nationalisations et à la sécurité sociale »… Résigné, vraiment ? de quoi est-on en train de parler actuellement ? privatisation, limitation des retraites et déficit de la sécu. Aucune résignation, le patronat a fait comme La médicis, attendre et saisir la première occasion pour égorger. La première occasion a été la chute du communisme. Elle a été saisie et depuis ce n’est que reculade sur reculade depuis environ 30 ans. Il ne faudrait pas confondre « résigner » et concéder temporairement. Il faut nourrir le veau avant de l’abattre.
+2
AlerterNon non et non. Le large consensus social n’est pas n’a jamais été et ne sera pas « la base de la démocratie » C’est juste aberrant. C’est le distendus social qui garantit un vrai fonctionnement démocratique. Le consensus social large et pourquoi pas total tant qu’on y est c’est la fin de la démocratie , le règne du ppcd de la médiocrité, la soumission à l’ordre 5.0. Une ratatouille neuronale. Consensus social large? Ce n’est ni plus ni moins qu’une dictature de facto, la fin de toute évolution politique. Et c’est le but recherché !
+0
AlerterPour information voici deux informations venant ,la première de l’université de Princeton USA et a deuxième d’un sondage dans ce pays.
La première arrive à la conclusion qu’aux USA ,le pouvoir est acquis aux élites pour 50%et des poussières.
Quant au deuxième, un sondage des élites de tout genre dit qu’elles ne se sentent pas américaines mais mondialiste.
Je souhaite que la même démarche soit réalisée en France.je ne doute pas de la très grande proximité des résultats.
Ainsi,des lors que les structures réelles du pouvoir ne correspondent pas ou très peu au droit constitutionnel,que d’autre part les élites se placent majoritairement dans une perspective ,hors de l’intérêt général de la nation mais dans celle du profit personnel uniquement,il y a lieu de considérer la situation propice à la fracture de la société.
Nous retrouvons ,selon ce que j’en connais une situation antérieure à la révolution de 1789.Cette analyse est très certainement connue du pouvoir qui,dans cette perspective réduit progressivement les libertés publiques de manière à soumettre culturellement la population.
Ce qui nous arrive le jour dit est la conséquences de dérives antérieures.
De plus la situation économique et les moyens de l’État étaient comparables.,la constitution de 1958 modifiée actuelle dont la finalité est de donner le pouvoir à un seul homme,l’ordre et non la justice.
Le néolibéralisme quant à lui a prôné l’individualité exacerbée comme le nec plus ultra de la vie…en société pour les élites.
Ainsi se mettent en place les structures du fascisme!
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