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20.août.202020.8.2020 // Les Crises

L’accroissement du bétail est un facteur-clé de pandémies mondiales

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Source : La Relève et la Peste, Flora Clodic-Tanguy

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Une étude, parue au mois de juillet dans la revue Biological Conservation, met en évidence les liens entre l’accroissement du bétail (bovins) et les pandémies qui touchent les humains. Serge Morand, son auteur, chercheur au CNRS-CIRAD, nous en dit plus sur ses résultats et les pistes qu’il entend creuser à l’avenir.

En 2014, il a mis en évidence les liens entre l’accélération des épidémies et le développement du transport international, notamment aérien, depuis les années 1960. Une étude en cours de révision, qui l’a ensuite amené à pousser plus loin sa compréhension des épidémies, en questionnant cette fois-ci leur base.

Grâce à des données ouvertes et libres, il a donc tenté d’établir ou de réfuter des corrélations entre trois facteurs qui s’accélèrent, partout dans le monde : la perte de la biodiversité, l’augmentation des épidémies (animales et humaines) et l’augmentation exponentielle des animaux d’élevage, en particulier des bovins.

Une première analyse de l’étude publiée dans Biological Conservation montre que le nombre d’épidémies répertoriées chez les humains dans chaque pays (16 994 épidémies pour 254 maladies infectieuses entre 1960 et 2019) augmente en corrélation avec la perte locale de biodiversité. C’est ce qu’on appelle « l’effet dilution ».

L’émergence d’épidémies serait alors un marqueur inquiétant pour la conservation des espèces. Elle illustrerait ainsi les derniers soubresauts d’une biodiversité en extinction. La relation entre le nombre d’espèces en danger et celui des épidémies augmente jusqu’à atteindre un pic avant de diminuer.

On pourrait penser que le risque épidémique diminue avec la disparition des espèces. Que nenni… Il est au contraire relayé par l’augmentation du nombre de têtes de bétail. Serge Morand confirme ce deuxième résultat par une analyse temporelle (2006-2019) qui le place au cœur des risques sanitaires : l’accroissement du bétail impacte directement la faune sauvage et le nombre d’épidémies chez l’homme et l’animal domestique.

Comment expliquer une telle explosion du bétail et des épidémies qui l’accompagnent ? Pour le chercheur, c’est simple.

« Nous avons changé de régime alimentaire. Notre alimentation est de plus en plus carnée et nous consommons de moins en moins de protéines végétales. Sauf pour nourrir les bêtes… Il n’y a qu’à voir la situation catastrophique de l’Amérique Latine, où l’on déforeste à tour de bras pour planter du soja ou en Asie du Sud Est où on plante du maïs pour nourrir les cochons et les poulets…»

Cette extension du bétail réduit terriblement le territoire des animaux sauvages et favorise le passage des épidémies des animaux sauvages aux animaux domestiques puis à l’homme. L’autre réalité, ce sont les méga-fermes qui pullulent aux quatre coins du globe.

« Elles sont malheureusement les incubateurs parfaits des nouvelles épidémies. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en 2008 : le virus H1N1 est né d’une méga-ferme du Mexique. D’ailleurs, on sait que des variantes de ce virus circulent en ce moment-même dans les méga-fermes chinoises. »

Concernant le COVID-19, même s’il est délicat de se prononcer tant la chaîne de transmission n’est pas claire, Serge Morand a bien sa petite idée.

« Le problème en Chine et ailleurs en Asie, c’est la mise en ferme de plus en plus importante des animaux sauvages comme les civettes ou les pangolins. C’est le meilleur moyen de favoriser le passage des épidémies, directement des animaux sauvages à l’homme. Je ne dis pas que c’est ce qui s’est passé pour le COVID-19, mais que cela pourrait arriver très probablement. »

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RGT // 20.08.2020 à 09h12

Je crois que la véritable question à se poser est plutôt : POURQUOI MANGEONS VOUS AUTANT DE VIANDE ?

Certes, l’être humain est un animal « dégénéré » qui, contrairement aux autres espèces (encore) existantes est biologiquement incapable de synthétiser de nombreuses protéines et vitamines nécessaires à sa propre survie, ce qui l’oblige à avoir une alimentation diversifiée pour compenser ce handicap.

Par contre, se goinfrer de viande (de très mauvaise qualité alimentaire de plus) est totalement stupide et les diététiciens s’accordent sur le fait que 20g de viande par semaine par 10 kg de masse corporelle de la naissance à la fin de l’adolescence suffisent largement, et que la moitié de cette quantité est suffisante pendant le reste de la vie… Si vous pesez 60 kg, ado il vous faut 120g/semaine et adulte 60g/semaine suffisent largement.
Toute consommation au delà de cette quantité devient même nuisible pour votre organisme.

Sans être végétariens, nous n’achetons plus de viande depuis plusieurs années.
Pour des raisons philosophiques de respect de la vie animale, et plus pragmatiquement parce que nous sommes invités par des « carnivores » qui nous apportent ce complément alimentaire, et de plus des viandes coûteuses rigoureusement sélectionnées pour leurs qualités.

Par contre, l’avantage de cette solution est que nous « perdons » un peu de notre temps à déterminer les ingrédients naturels (non animaux) nécessaires à une alimentation équilibrée tout en ayant aussi des sensations gustatives diversifiées.
Temps de cerveau disponible que nous « volons » sans complexe à Coca-Cola car nous n’avons pas non plus de « boîte à cons ».

Gueuler contre l’élevage industriel et la biomasse de l’élevage, c’est bien, mais ne plus con-sommer ces produits c’est mieux.

Je me contente, comme toujours, de dire sincèrement ce que je pense et ce que je fais, mais sans obliger les autres à penser et à vivre comme moi.

Je ne détiens pas la vérité absolue, et personne ne peut se targuer de la détenir.

Chacun mène sa vie comme il l’entend, mais qu’il ne vienne pas faire ensuite la morale aux autres, particulièrement s’il défend des principes qu’il ne s’applique pas à lui-même..

21 réactions et commentaires

  • MDacier // 20.08.2020 à 06h51

    Au sens de l OMS, « pandémie mondiale » est un pléonasme

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  • Myrkur34 // 20.08.2020 à 07h06

    Extrait:
    « Cela veut tout simplement dire qu’il y a plus de poulets sur Terre que d’oiseaux… »

    https://www.oiseaux.net/

      +3

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  • LibEgaFra // 20.08.2020 à 07h57

    « Une étude, parue au mois de juillet dans la revue Biological Conservation, met en évidence les liens entre l’accroissement du bétail (bovins) et les pandémies qui touchent les humains. »

    Sans parler de l’accroissement de l’humanité et des brassages de populations (tourisme, affaires, etc.) qui sont un facteur tout aussi important, voire décisif.

      +9

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  • Nathan // 20.08.2020 à 08h32

    Comme cause première de la perte de la biodiversité et de l’accroissement astronomique du bétail et des méga fermes, l’auteur de l’étude citée, à savoir Serge Morand (par ailleurs membre du Comité Scientifique de l’association Démographie Responsable) aurait ausi pu citer l’explosion démographique qui a fait passer l’humanité de un a huit milliards d’individus en un peu plus de deux siècles.

      +10

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    • Pierre Darras // 20.08.2020 à 13h05

      Cause première ? On parle de l’huile de palme et des bio carburants?

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      • Nathan // 21.08.2020 à 08h26

        Qui consommes ces huiles de palme et ces carburants ? Eh bien des humains et en particulier des occidentaux dont ceux des États-Unis qui ont vu leur population multipliée par quatre depuis le début du XXème siècle ! Pour rappel, la population française a « simplement » été multipliée par deux depuis Louis-Philippe…

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  • RGT // 20.08.2020 à 09h12

    Je crois que la véritable question à se poser est plutôt : POURQUOI MANGEONS VOUS AUTANT DE VIANDE ?

    Certes, l’être humain est un animal « dégénéré » qui, contrairement aux autres espèces (encore) existantes est biologiquement incapable de synthétiser de nombreuses protéines et vitamines nécessaires à sa propre survie, ce qui l’oblige à avoir une alimentation diversifiée pour compenser ce handicap.

    Par contre, se goinfrer de viande (de très mauvaise qualité alimentaire de plus) est totalement stupide et les diététiciens s’accordent sur le fait que 20g de viande par semaine par 10 kg de masse corporelle de la naissance à la fin de l’adolescence suffisent largement, et que la moitié de cette quantité est suffisante pendant le reste de la vie… Si vous pesez 60 kg, ado il vous faut 120g/semaine et adulte 60g/semaine suffisent largement.
    Toute consommation au delà de cette quantité devient même nuisible pour votre organisme.

    Sans être végétariens, nous n’achetons plus de viande depuis plusieurs années.
    Pour des raisons philosophiques de respect de la vie animale, et plus pragmatiquement parce que nous sommes invités par des « carnivores » qui nous apportent ce complément alimentaire, et de plus des viandes coûteuses rigoureusement sélectionnées pour leurs qualités.

    Par contre, l’avantage de cette solution est que nous « perdons » un peu de notre temps à déterminer les ingrédients naturels (non animaux) nécessaires à une alimentation équilibrée tout en ayant aussi des sensations gustatives diversifiées.
    Temps de cerveau disponible que nous « volons » sans complexe à Coca-Cola car nous n’avons pas non plus de « boîte à cons ».

    Gueuler contre l’élevage industriel et la biomasse de l’élevage, c’est bien, mais ne plus con-sommer ces produits c’est mieux.

    Je me contente, comme toujours, de dire sincèrement ce que je pense et ce que je fais, mais sans obliger les autres à penser et à vivre comme moi.

    Je ne détiens pas la vérité absolue, et personne ne peut se targuer de la détenir.

    Chacun mène sa vie comme il l’entend, mais qu’il ne vienne pas faire ensuite la morale aux autres, particulièrement s’il défend des principes qu’il ne s’applique pas à lui-même..

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    • jp // 20.08.2020 à 10h01

      « : POURQUOI MANGEONS VOUS AUTANT DE VIANDE ? »

      je crois que c’est la pub du lobby viandard qui a démarré dans les années 1960, poussant à consommer des steaks tous les jours, avec des slogans du style « suivez le bœuf ». Ce qui n’était pas dans les meurs des petites gens de la campagne, qui se contentaient d’un peit morceau de lard dans la soupe et gardaient les volailles pour les jours de fête.

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      • Rémi // 20.08.2020 à 11h57

        La consommation de viande est montée après la grande peste noire. A cet époque on s’est appercu que la population nourrie uniquement de végétaux résistait mal aux maladie. C’est la fameuse poule au pot d’henry IV.
        Lorsque la disponibilité est arrivée, les gens sont massivement passé sur la viande vue comme un progrés. Nous avons du mal a réajuster depuis cela va prendre deux ou trois générations.

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        • VVR // 20.08.2020 à 14h25

          Se nourrir uniquement de végétaux, ou pour reprendre l’expression prêtée a Henri IV, ne pas pouvoir mettre une poule dans son pot, c’est surtout la marque de l’extrême pauvreté et des grandes crises, comme par exemple les guerres de religion qui font rage à l’époque du grand roi.

          Les poules sont omniprésente pendant le moyen-age, et la destinée d’une pondeuse trop vieille pour produire 115 oeufs, 4 pondeuses et 3 chapons par an (selon des auteurs du XIIIieme siécle) n’est pas de finir dans le tat de fumier, mais dans un pot ou la lente cuisson attendrira sa vieille viande.

          Notez bien que je ne dis pas non plus que les paysans avaient la consommation des Bénédictines du prieuré du Charolais, avec leurs 500 grammes de viande (et une bouteille de vin) par jour, mais le régime du paysan était très loin d’être strictement végétarien.

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          • Az // 20.08.2020 à 16h26

            Vous avez la source à disposition pour les Bénédictines ? Ça m’étonne un peu, car le régime alimentaire des moines en règle générale est quasi végétarien

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            • VVR // 21.08.2020 à 10h44

              ça date un peu, donc probablement corrigé depuis, mais c’est tiré des « Annales. Economies, sociétés, civilisations. » de 1963 (Régimes alimentaires dans la France du XVIIe siècle)

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          • RGT // 21.08.2020 à 08h25

            Ce que proposait Henri IV (suite aux conseils avisés de médecins de l’époque qui n’étaient pas tous des cons) était une poule au pot chaque semaine (le dimanche si je me souviens bien).
            Une poule par famille, ça représentait environ 50/100 g de viande maigre par individu et par semaine, ce qui correspond grossièrement aux besoins physiologiques des humains qui n’ont pas accès à des protéines végétales.

            On est loin des orgies macdonaldesques de viande grasse « optimisée » aux farines animales et aux antibiotiques qui sont le lot de la majorité de la population.

            De plus, les poules consommées à l’époque étaient des vieilles poules « de réforme » ménopausées qui avaient vécu une existence « naturelle » dans les fermes et s’étaient principalement nourries d’insectes et de vers qu’elles trouvaient dans les champs autour de la ferme.
            Pas des poules élevés en batterie qui ne verront jamais la lumière naturelle de toute leur existence qui deviennent psychopathes au point qu’il faut leur couper le bec pour éviter qu’elles s’entre-tuent.
            Et je ne vous parle pas des veaux, des vaches,et surtout des lapins dont la vie est particulièrement ignoble dans les élevages industriels.
            Concernant les lapins, on atteint là le sommet de l’infamie d’ailleurs.
            Ces animaux vivent dans des conditions si atroces qu’ils en viennent à s’aut- mutiler pour évacuer leur stress qui dépasse l’entendement.
            Je vous conseille vivement de regarder les vidéos de L214 sur les élevages des lapins.

            Plus jamais de votre vie vous ne consommerez de viande de lapin car vous serez submergés de haut-le-cœurs lorsque ces images reviendront à votre mémoire.

            À moins que vous ne soyez un sadique pervers échappé d’un hôpital psychiatrique.
            Dans ce cas vous aurez les orgasmes les plus puissants de votre existence.

            Depuis mon enfance j’ai toujours strictement refusé de manger de la viande de lapin car j’ai beaucoup d’affection pour ces lagomorphes.

            Et il en va aussi pour de nombreuses autres espèces, entre autres toutes les espèces sauvages (qu’on leur foute la paix) que j’ai toujours refusé de manger (syndrome « Bambi » ?).

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            • VVR // 21.08.2020 à 13h02

              On a beaucoup brodé sur la célèbre phrase, mais elle n’est citée que 60 ans après les faits, sans explication poussée sur son sens ou le contexte. Il n’y a aucune mesure concrète d’henry IV en ce sens, si ce n’est rendre un peu d’opulence aux campagnes, principalement grâce à Sully.

              Et une poule réformée par semaine, c’est aussi au minimum, si l’on attend vraiment qu’elles ne pondent plus, une centaine d’oeufs par semaine, et 50 chapons par an. Mais comme les besoins alimentaires d’un paysan de l’époque et la taille de son foyer sont également beaucoup plus important, c’est n’est pas complètement délirant.

              Ceci dit, je ne défendais absolument pas l’élevage moderne, et j’essais de ne pas mettre un sous dedans, mais je le fais en choisissant mes fournisseurs. Le fait que ce soit de « l’animal mort » ne me dérange pas mais de l’animal torturé si.

              Pour finir, je souhaiterais qu’il y ait une autre solution que la chasse (on part un peu loin là), mais il est un peu trop tard foutre la paix aux espèces sauvages: les espèces sauvages qui restent ont évoluées dans un milieu où la majorité se fait bouffer avant de devenir adulte, avec le taux de reproduction adapté.

              Comme le seul prédateur qui reste, c’est l’homme, c’est a nous de réguler la population pour qu’ils ne crévent pas massivement de faim (et nous avec au passage). Sans tomber dans l’extréme de l’île Saint-Matthieu, Bambi n’aurait probablement pas aimé être à Oostvaardersplassen pendant l’hivers 2005.

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    • Myrkur34 // 20.08.2020 à 12h11

      La petite solution que j’ai trouvé pour abaisser ma consommation de viande , c’est les épices (curry, piment, curcuma, poivre, 4 épices, romarin, thym, muscade, cannelle, clou de girofle)), les oignons, les échalotes, le vin blanc et (les bouillons cube même si ce n’est pas la panacée), un peu partout pour donner du goût car plus rien n’a de goût sauf si vous avez un jardin.
      Et je fais les plats traditionnels 1 fois par an et à la bonne période. (choucroute, cassoulet, couscous où forcément il y a de la viande).
      Ma recette du thon à la provençale (mais pas du tout besoin du thon germon), vous découpez vos échalotes, à faire revenir dans de l’huile d’olive,quand elles sont translucides, vous rajoutez 1/2 verre de vin blanc, 1/2 verre d’eau, 1/2 cube bouillon de poule,5/6 branches de thym et 3/4 feuilles de laurier, 1 cuillère à soupe de concentré de tomates, plus quelques olives noires. Vous faîtes revenir le tout à feu doux pour épaissir un peu.. Un verre de riz cuit à part.
      Et vous avez un plat qui a du goût et qui est bon sans le moindre apport de matière animale, à part les quelques grammes du cube bouillon de poule. Il y a les tajines de légumes aussi qui fonctionnent sur le même principe.

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      • jp // 20.08.2020 à 13h08

        Je fais comme vous : j’ai une grande variété d’épices et d’herbes aromatiques, y compris des bouillons cubes sans viande. Par ailleurs, les légumes bio sont plus gouteux plus que ceux du supermarché et le support du gout dans un plat, c’est aussi le gras !
        Restent aussi les légumes lactofermentés, c’est un autre gout sympa et c’est des conserves sans cuisson.

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    • Véro // 21.08.2020 à 15h46

      Je ne pense pas que les diététiciens soient tous d’accord sur ce qu’il faut manger.
      Les recommandations officielles en France, c’est 500 g maxi de viande par semaine, hors volaille. 175 g maxi par semaine de charcuterie (y compris jambon), 1 à 2 fois par semaine du poisson dont un poisson gras.

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  • Az // 20.08.2020 à 11h53

    La consommation de viande n’est pas forcément à relier avec la domestication. Les Amérindiens, avant l’arrivée des Européens consommaient beaucoup de viande, mais ils n’ont que très peu pratiqué la domestication. Non pas qu’ils ne savaient pas faire, mais le principe de la domestication cadrait mal avec leurs visions du monde.
    Ils apprivoisaient de très nombreux animaux, mais sont rarement passé au stade suivant, la domestication qui implique la maitrise de la reproduction de l’animal concerné.

    Qui dit maitrise de la reproduction, dit production à grande échelle de corps et formatage de ces corps (soit dit en passant, que les thuriféraires de la reproduction médicalement assistée se le tiennent pour dit…).

    La pratique à grande échelle de la domestication à but alimentaire est un marqueur culturel très important de la civilisation occidentale – à l’instar d’autres civilisations en Chine ou en Afrique.

    La zone du Moyen-Orient a été pionnier dans cette pratique et a diffusé dans le reste du monde un certain nombre d’espèce animales particulièrement bien adaptées à ce type d’économie : moutons, porcs, vaches et dans une moindre mesure les poules (originaires du sud-est asiatique).

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  • Pierre Darras // 20.08.2020 à 13h18

    Nous mangeons 7 fois moins de viande que nos grands-parents. Pour les gens nés avant guerre, manger de la viande était un marqueur après l’éternité de disettes et privations. Donc c’était viande à chaque repas. Je me rappelle dans mon enfance des années 60 en banlieue ouvrière, la formidable fierté des parents qui donnaient de la viande à leurs enfants tous les jours, midi et soir. C’était une revanche sur la misère ouvrière d’avant guerre et pire, des privations de la guerre.
    Nous avons énormément baissé la consommation de viande.
    Mais depuis les années 60, la population mondiale a presque triplé. Et surtout chez les éternels affamés. Donc ils sont quelques milliards dans le même état d’esprit que la génération d’avant guerre occidentale.
    Que nous Français mangions encore moins de viande sera d’un impact ridicule à côté de l’explosion de la consommation en Asie, Afrique et Amérique du Sud.
    C’est un peu comme les crétins qui veulent que les Françaises arrêtent de faire des enfants alors que les Africaines en font 4.
    Maintenant, avec tout ce qu’on sait sur l’élevage, il y en a encore qui veulent s’empoisonner….

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  • 78 ans // 20.08.2020 à 14h02

    Les conditions d’élevage, dans nos pays, a plus à y voir, et de loin, que le simple accroissement du nombre de bêtes… L’insalubrité néfaste au quotidien devrait nous préoccuper bien davantage que les très exceptionnelles épidémies.

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  • Sophia // 20.08.2020 à 18h34

    Un écosystème adapté est capable d’héberger un nombre étonnamment élevé de gros bétail. En 1700, on estime qu’il y avait plus de 60 millions de bisons en Amérique du Nord, localisés dans les Grandes Plaines! A titre de comparaison, il y a aujourd’hui aux USA 95 millions de bovins (sur l’ensemble du territoire). Et si c’était les méthodes d’élevage, le problème? Les CAFO sont une abomination, qui fait beaucoup pour la sélection de bactéries multi-résistantes (dont la fameuse E.coli hémorragique). Des bovins élevés correctement ne sont pas particulièrement une cause d’épidémie. Au contraire, la proximité de bétail a un effet positif sur les allergies, et peut avoir d’autres effets positifs: cf la vaccine, qui immunisait contre la variole.

    Des travaux en « regenerative agriculture » montrent que le bétail, même en élevage intensif, peut au contraire avoir des effets très positifs sur les cycles du carbone, la régénération des sols, et la biodiversité (voir: Joel Salatin, Allan Savory…).

    Pour conclure: la démonisation de la viande rouge suit son cours… Je ne suis pas sûre que ce soit justifié, aux points de vue diététique, sanitaire ou écologique. Mais le débat est vaste…

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