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1.avril.20181.4.2018 // Les Crises

L’affaire Skripal vue par Nafeez Ahmed

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Nous vous proposons aujourd’hui la vision de Nafeez Ahmed sur l’affaire Skripal

Le gouvernement britannique est en train de fabriquer son affaire d’agent neurotoxique en vue d’une « action » contre la Russie. Par Nafeez Ahmed

Source : Insurge Intelligence, Nafeez Ahmed, 13/03/2018

Des militaires enquêtent sur l’empoisonnement au Novichok à Salisbury.

Lundi, la Première ministre Theresa May a annoncé que l’ancien espion russe Sergey Skripal et sa fille Yulia ont été empoisonnés avec « un agent neurotoxique de qualité militaire d’un type développé par la Russie » connu sous le nom de « Novichok ».

L’agent chimique a été identifié par le Laboratoire des sciences et technologies de la défense à Porton Down. May a fait référence au fait que le gouvernement britannique « sait que la Russie a déjà produit cet agent et serait encore capable de le faire » comme une bonne raison de conclure que la culpabilité de la Russie dans l’attaque « est hautement probable ».

Pour ces raisons, elle a affirmé que seuls deux scénarios sont possibles :

« Soit c’était un agissement direct de l’État russe contre notre pays. Ou bien le gouvernement russe a perdu le contrôle de cet agent neurotoxique potentiellement catastrophique et l’a laissé atterrir entre les mains d’autres personnes ».

La ligne du gouvernement britannique a été reprise sans aucune critique par l’ensemble de la presse mondiale, avec peu d’attention à sa plausibilité.

Mais il y a un problème : loin d’offrir des preuves précises pour une piste menant aux laboratoires d’armes chimiques de Vladimir Poutine, l’utilisation du Novichok dans l’attaque au gaz neurotoxique sur le sol britannique indique un ensemble plus large de suspects potentiels, dont la Russie est en fait le moins probable.

La Russie a effectivement détruit ses capacités d’agents neurotoxiques selon l’OIAC [Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, en anglais Organisation for the Prohibition of Chemical Weapons (OPCW), NdT]

Pourtant, un effort concerté est entrepris pour renverser les faits.

Un signe évident en est la déclaration de l’Ambassadeur Peter Wilson, Représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’OIAC, dans laquelle il affirme que la Russie a « omis pendant de nombreuses années » de divulguer pleinement son programme d’armes chimiques.

Wilson répétait comme un perroquet une allégation faite un an plus tôt par le Département d’État américain selon laquelle la Russie n’avait pas fait une déclaration complète de son stock d’armes chimiques : « Les États-Unis ne peuvent pas certifier que la Russie a rempli ses obligations conformément à la Convention. »

Pourtant, ces allégations sont contredites par l’OIAC elle-même, qui a déclaré en septembre 2017 que l’agence mondiale indépendante avait rigoureusement vérifié la destruction complète du programme d’armes chimiques de la Russie, y compris, bien sûr, ses capacités de production d’agents neurotoxiques.

Le directeur général de l’OIAC, Ahmet Üzümcü, a félicité la Russie en faisant l’annonce suivante :

« L’achèvement de la destruction vérifiée du programme d’armes chimiques de la Russie est une étape importante dans la réalisation des objectifs de la Convention sur les armes chimiques. Je félicite la Russie et je félicite tous les experts qui y ont participé pour leur professionnalisme et leur dévouement. J’exprime également ma gratitude aux États parties qui ont aidé la Fédération de Russie dans son programme de destruction et remercie le personnel de l’OIAC qui a vérifié la destruction. »

Le communiqué de presse de l’OIAC a confirmé que :

« Le reste de l’arsenal d’armes chimiques de la Russie a été détruit au centre de destruction des armes chimiques de Kizner dans la République d’Oudmourtie. Kizner était le dernier centre actif sur sept installations de destruction d’armes chimiques en Russie. Les six autres centres (Kambarka, Gorny, Maradykovsky, Leonidovka, Pochep et Shchuchye) ont terminé leurs travaux et ont été fermées entre 2005 et 2015. »

Les rapports de l’OIAC sur la Russie confirment que l’agence n’a trouvé aucune preuve de l’existence d’un programme Novichok actif.

Il convient de noter que le Docteur Robin M. Black, anciennement du Laboratoire des sciences et technologies de la défense de Porton Down – qui aurait confirmé l’utilisation de Novichok dans l’assassinat de Salisbury – siège au Conseil consultatif scientifique de l’OIAC. Pourtant, un examen scientifique par le Dr Black a également soulevé des doutes au sujet du Novichok, notant que ses propriétés et ses structures n’avaient pas été confirmées de façon indépendante.

Voici ce que le Dr Black de Porton Down a écrit à propos des agents Novichok dans une étude scientifique publiée en 2016 par la Royal Society of Chemistry :

Ces dernières années, on a beaucoup spéculé sur le fait qu’une quatrième génération d’agents neurotoxiques, les « Novichok » (nouveaux venus), a été mise au point en Russie à partir des années 1970 dans le cadre du programme « Foliant « , dans le but de trouver des agents qui compromettraient les contre-mesures défensives. Les informations sur ces composés ont été rares dans le domaine public, la plupart provenant d’un chimiste militaire russe dissident, Vil Mirzayanov. Aucune confirmation indépendante des structures ou des propriétés de ces composés n’a été publiée.

Sur la base de ce type d’analyse, le conseil scientifique de l’OIAC, qui comprenait le Dr Black de Porton Down en tant que représentant du Royaume-Uni, a conclu que :

« … on ne dispose pas d’informations suffisantes pour se prononcer sur l’existence ou les propriétés des ‘Novichok.’ »

Donc, en bref, l’OIAC n’est pas d’accord avec la vague affirmation des États-Unis et du Royaume-Uni selon laquelle la Russie n’a pas déclaré tous ses stocks et installations d’armes chimiques, et n’est pas d’accord avec l’affirmation selon laquelle des stocks ou des centres de production Novichok existent en Russie. Mais il semble que Son Excellence Peter Wilson non plus.

Dans une déclaration à l’OIAC en novembre 2017, l’ambassadeur Wilson a félicité l’OIAC pour avoir vérifié la destruction complète du programme d’armes chimiques de la Russie et a félicité son directeur, Ahmet Üzümcü. Wilson a énuméré les nombreuses réalisations de ce dernier, y compris :

« … l’achèvement de la destruction vérifiée du programme d’armes chimiques déclaré de la Russie. »

Oui, Wilson a précisé qu’il ne parlait que du programme « déclaré » de la Russie, mais il n’a pas dénoncé l’OIAC pour ne pas avoir traité un programme Novichok non déclaré. Donc, dans quelle mesure sa récente insinuation selon laquelle la position de l’OIAC est erronée est-elle crédible ?

Sans doute, pas très. Parce que l’affirmation, qui a pour origine le département d’État, selon laquelle la Russie n’a pas déclaré toutes ses armes chimiques, repose sur l’affirmation que sa capacité Novichok existe toujours. Mais le Dr Black de Porton Down et le Conseil consultatif scientifique de l’OIAC ont remis fondamentalement en question « l’existence » du Novichok.

Le manque de crédibilité de la remise en question anglo-américaine de la destruction par la Russie de ses armes chimiques a été invoqué dans un rapport détaillé du respecté Clingandael Institute of International Relations. Le rapport, cofinancé par l’Union européenne, critiquait les États-Unis pour avoir adopté une approche politisée inutile sur la question des armes chimiques en relation avec la Russie, tout en retardant hypocritement ses propres obligations de conformité, le tout d’une manière qui contournait les mécanismes de l’OIAC. Cela vaut la peine de reproduire l’intégralité du texte :

« … sur le plan politique, il y a eu quelques inconvénients. Il est particulièrement intéressant de noter que les États-Unis ont tendance à exprimer leurs inquiétudes quant au respect des obligations, alors que cet État est lui-même critiqué pour ses retards dans le désarmement. En 2005, les États-Unis se sont déclarés préoccupés par les programmes actifs de recherche et de développement (R&D) sur les armes chimiques offensives, ainsi que par les déclarations inexactes concernant les transferts passés d’armes chimiques et les installations d’armes chimiques non déclarées en Russie, en Chine, en Iran, en Libye et au Soudan. Les États-Unis ont décidé de répondre à ces préoccupations par des voies bilatérales, plutôt que d’engager directement les mécanismes formels de l’OIAC. Entre-temps, les États-Unis eux-mêmes ont été critiqués pour avoir exporté des armes classées comme « agents toxicologiques » (notamment des gaz lacrymogènes) vers de nombreux pays du Moyen-Orient (entre 2009 et 2013). Depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis ont également intensifié leur R&D sur les agents chimiques non létaux, ainsi que de nouveaux moyens de distribution et de dispersion. La CAC [Convention sur les armes chimiques, NdT] (article II, paragraphe 2) couvre les composés chimiques ayant des effets incapacitants ou irritants…. Avec le retard pris dans la destruction des stocks américains d’armes chimiques, cela a porté atteinte à la position des États-Unis au sein de la CAC, sapant son rôle de « leader ». Comme ces problèmes de conformité ne sont toujours pas résolus, cela a également, ipso facto, affecté l’autorité de la CAC, et donc de l’OIAC ». [emphase ajoutée]

En d’autres termes, les États-Unis n’ont pas fait part de leurs préoccupations concernant les Novichoks non déclarés de la Russie par le biais des mécanismes appropriés via l’OIAC, mais seulement bilatéralement. Pourquoi ?

Une explication possible est qu’en ne travaillant pas sur la question avec l’OIAC, les États-Unis ont effectivement contourné le processus de vérification international par lequel la question des Novichok, si elle était réelle, pourrait faire l’objet d’une enquête et d’une évaluation appropriées. Cela a opportunément permis aux États-Unis et à la Grande-Bretagne de prétendre, sans aucune preuve, que la Russie ne respecte pas la Convention sur les armes chimiques en insistant sur le fait que ses approvisionnements et capacités Novichok ne sont pas déclarés. Pourtant, c’est précisément le refus des États-Unis de divulguer la question et de la faire traiter par l’OIAC, qui signifie que l’affaire peut être considérée comme non résolue à jamais.

Le coeur du problème est le suivant : à ce stade, ni les États-Unis ni la Grande-Bretagne n’ont fourni de preuves concrètes sur les raisons pour lesquelles le processus de vérification de l’OIAC concernant le démantèlement par la Russie de sa capacité de production d’armes chimiques ne devrait pas être cru. Ils n’ont fourni aucune preuve que la Russie conserve des stocks Novichok.

L’OIAC est, bien entendu, la même agence sur laquelle l’Occident s’appuie pour déterminer la culpabilité des attaques majeures aux armes chimiques en Syrie. Pourquoi, alors, les conclusions de l’OIAC sur la Syrie seraient-elles considérées comme parole d’évangile, alors que ses conclusions sur la Russie sont rejetées ?

Non seulement la presse a complètement ignoré ces bizarreries dans la position du gouvernement britannique, mais elle a curieusement ignoré que les affirmations de Theresa May contredisent les déclarations publiques de Mirzayanov.

L’Agence France Presse, par exemple, a déclaré dans un paragraphe introductif à une interview de Mirzayanov, « Le chimiste russe qui a révélé l’existence des agents neurotoxiques ‘Novichok’ dit que seuls les Russes peuvent être derrière l’utilisation de l’arme en Grande-Bretagne contre un ancien espion et sa fille ». Et pourtant, l’article de l’AFP a continué à rapporter :

« La seule autre possibilité », dit-il, « serait que quelqu’un ait utilisé les formules de son livre pour fabriquer une telle arme. »

Le livre de Mirzayanov, publié en 2008, contient les formules qu’il prétend utilisables pour créer des Novichok. En 1995, il a expliqué que « les composants chimiques ou précurseurs du Novichok sont des organo-phosphates ordinaires qui peuvent être fabriqués dans les entreprises chimiques commerciales qui fabriquent des produits tels que les engrais et les pesticides ».

Si ses affirmations sont un tant soit peu exactes, cela signifie que les Novichok peuvent être fabriqués par quiconque lit le livre de Mirzayanov avec accès à un laboratoire digne de ce nom. Ce qui signifie que l’affirmation de Theresa May selon laquelle les Novichok ne mènent qu’en Russie n’est guère plus qu’une tromperie.

D’autres États ont des capacités Novichok, mais le gouvernement britannique ne veut pas enquêter à leur sujet.

Le verdict faisant autorité de l’OIAC sur les capacités de la Russie en matière d’armes chimiques aujourd’hui détruites devrait suffire à donner à quiconque le temps de réfléchir avant de se précipiter vers le jugement concernant la responsabilité de la Russie dans l’attaque au Novichok.

Au lieu de cela, le gouvernement britannique semble n’avoir aucun intérêt à enquêter sur le fait qu’il existe d’autres organismes d’État ayant d’importantes capacités en matière d’agents neurotoxiques. Comme son allié, les États-Unis.

Sous Boris Eltsine, qui a remporté les élections russes grâce à l’ingérence secrète de l’Occident, le gouvernement russe avait déclaré qu’il ne stockait pas de Novichok. C’est pourquoi Eltsine n’a pas signalé l’existence du Novichok en vertu des conventions sur les armes chimiques de l’époque – parce que la position officielle de la Russie était que les stocks n’existaient plus.

Il s’avère que les Américains eux-mêmes ont été associés au démantèlement des capacités Novichok restantes de la Russie.

En août 1999, comme l’a rapporté la BBC, des experts américains de la défense sont arrivés en Ouzbékistan pour « démanteler et décontaminer l’une des plus grandes installations d’essais d’armes chimiques de l’ex-Union soviétique ». L’installation était considérée comme « un site de recherche majeur pour une nouvelle génération d’armes chimiques secrètes et hautement létales, connues sous le nom de Novichok », et a donné aux États-Unis l’occasion d’en apprendre davantage sur cet agent neurotoxique et de le reproduire à des fins d’essai et de défense.

Mais il n’y a pas que les États-Unis. Selon Craig Murray – ancien ambassadeur des États-Unis en Ouzbékistan et, avant cela, diplomate de longue date au Foreign Office du Royaume-Uni, qui a travaillé en Afrique, en Europe de l’Est et en Asie centrale – le gouvernement britannique lui-même dispose de capacités avancées en Novichok :

« Le groupe ‘novochok’ d’agents neurotoxiques – un terme très vague pour désigner simplement une série de nouveaux agents neurotoxiques que l’Union soviétique développait il y a cinquante ans – aura presque certainement été analysé et reproduit à Porton Down. C’est seulement pour cela que Porton Down existe. Il fabriquait des produits chimiques et biologiques comme armes, et aujourd’hui encore, il les fabrique en petites quantités afin de faire des recherches sur les défenses et les antidotes. Après la chute de l’Union soviétique, les chimistes russes ont mis à disposition un grand nombre d’informations sur ces agents neurotoxiques. Et un pays qui a toujours fabriqué des agents neurotoxiques persistants très similaires est Israël. »

Mais le gouvernement britannique ne veut pas enquêter sur Porton Down, pas même pour exclure la possibilité qu’il ait « perdu le contrôle » de certains de ses stocks de Novichok.

Porton Down : fier d’expérimenter les gaz neurotoxiques sur le public britannique des années 1950 à 1989.

Le gouvernement s’inquiète peut-être de ce qu’il pourrait découvrir s’il pose trop de questions sur Porton Down lui-même.

L’installation a une histoire quelque peu mouvementée en ce qui concerne l’utilisation abusive des programmes d’armes chimiques et biologiques qui a été largement oubliée. Cette histoire montre que le gouvernement britannique n’est pas du tout opposé à l’utilisation d’armes chimiques et biologiques sur sa propre population, juste pour voir ce qui se passe.

Il y a deux ans, The Independent a rendu compte d’une nouvelle recherche historique qui a révélé que pendant la Guerre froide, le gouvernement britannique « a utilisé le grand public à son insu comme cobayes de guerre biologique et chimique à une échelle beaucoup plus grande qu’on ne le pensait auparavant ».

Plus de 750 opérations secrètes avaient été menées sur « des centaines de milliers de Britanniques ordinaires », impliquant « des attaques de guerre biologique et chimique lancées à partir d’avions, de navires et de véhicules routiers ».

« Des avions militaires britanniques ont lâché des milliers de kilos d’un produit chimique au potentiel toxique largement inconnu sur les populations civiles britanniques dans et autour de Salisbury dans le Wiltshire, Cardington dans le Bedfordshire, et Norwich dans le Norfolk… Des quantités substantielles ont également été disséminées dans certaines parties de la Manche et de la mer du Nord. On ne sait pas dans quelle mesure les villes côtières d’Angleterre et de France ont été touchées…. les usagers du métro londonien ont également été utilisés comme cobayes à une échelle beaucoup plus grande qu’on ne le pensait auparavant. Les nouvelles recherches ont permis de découvrir qu’un essai de guerre biologique sur le terrain, jusqu’alors inconnu, a été effectué dans le réseau du métro de la capitale en mai 1964. L’opération secrète – menée par des scientifiques du centre de recherche sur la guerre chimique et biologique du gouvernement à Porton Down, Wiltshire – impliquait la libération de grandes quantités de bactéries appelées Bacillus globigii… »

La nouvelle étude montre également que bon nombre des scientifiques britanniques impliqués « avaient de sérieuses appréhensions au sujet des essais sur le terrain… certains ont longtemps estimé qu’il n’était pas politiquement souhaitable de mener des essais à grande échelle en Grande-Bretagne avec des agents bactériens vivants ». De telles réserves n’ont pas empêché le gouvernement d’autoriser ces expériences dangereuses.

Porton Down a également effectué de nombreux tests d’agents neurotoxiques sur des soldats britanniques durant cette période.

Moins connu, cependant, est le fait que des membres des forces armées britanniques « ont été soumis à des expériences avec le Sarin, le gaz neurotoxique mortel, aussi tard qu’en 1983 au centre de recherche de défense du gouvernement à Porton Dow », selon des documents du ministère de la Défense obtenus par The Telegraph. L’opération Antler, comme on appelait l’enquête policière sur les expériences, a révélé que les essais sur les agents neurotoxiques s’étaient déroulés aussi tard qu’en 1989.

Une unité de renseignement britannique secrète organise activement des opérations de propagande sous forme de « coups montés » pour incriminer les « adversaires ».

Il y a donc de bonnes raisons de ne pas se laisser entraîner servilement dans le sillage de l’empressement du gouvernement britannique à porter un jugement sur la Russie.

Mais c’est particulièrement le cas étant donné ce que nous savons maintenant de l’intention et des capacités de désinformation des services de renseignement britanniques lorsqu’ils traitent avec des « adversaires ».

Les documents de l’Agence de sécurité nationale divulgués par le lanceur d’alerte Edward Snowden ont révélé qu’une unité de renseignements britannique secrète, le Joint Threat Research and Intelligence Group (JTRIG), utilise une série de « sales tours » contre des « nations, pirates, groupes terroristes, criminels présumés et trafiquants d’armes qui incluent la libération de virus informatiques, l’espionnage de journalistes et de diplomates, le brouillage de téléphones et d’ordinateurs, et l’utilisation du sexe pour attirer des cibles dans des guet-apens », selon une enquête de NBC News.

Bien qu’une grande partie de ces opérations soit axée sur l’Internet, elles ont également pour objectif « d’avoir un impact dans le monde réel » et « d’utiliser des techniques en ligne pour déclencher quelque chose dans le monde réel ou en ligne ». Le modus operandi est de « détruire, dénier, dégrader [et] perturber » les ennemis en les « discréditant » et en introduisant des informations erronées destinées à donner l’impression que des actions ont été commises par eux.

Les campagnes de propagande peuvent utiliser la tromperie, la messagerie de masse et la « propagation d’histoires » via Twitter, Flickr, Facebook et YouTube. Une section du document explique que de telles opérations d’influence peuvent impliquer des efforts directs pour manipuler le comportement des gens afin de les amener à des situations compromettantes :

« ‘Piège à miel’ ; une bonne option. Très réussi quand ça marche.

– Demandez à quelqu’un d’aller quelque part sur Internet, ou dans un lieu physique où il sera accueilli par un ‘visage amical’.

– Le JTRIG a la capacité de « façonner » l’environnement à l’occasion. »

De telles capacités et opérations de tromperie au cœur de l’État britannique soulèvent des questions tout à fait raisonnables quant à savoir si les services de renseignement britanniques cherchent délibérément à accuser la Russie pour des raisons géopolitiques – ou peut-être même à détourner l’attention d’alliés qui pourraient être des suspects légitimes.

Selon l’ancien diplomate britannique Craig Murray, par exemple, il est plus raisonnable de jeter le voile de suspicion sur Israël pour bon nombre des mêmes raisons que celles invoquées par le gouvernement britannique.

« Israël possède les agents neurotoxiques. Israël a le Mossad qui est extrêmement doué pour les assassinats à l’étranger. Theresa May a invoqué la propension de la Russie à assassiner à l’étranger comme une raison spécifique de croire que la Russie l’a fait. Le Mossad a une propension encore plus grande à assassiner à l’étranger. Et alors que j’ai du mal à voir un motif russe pour nuire si gravement à sa propre réputation internationale, Israël a une motivation claire pour nuire aussi gravement à la réputation russe. L’action russe en Syrie a fondamentalement sapé la position israélienne en Syrie et au Liban, et Israël a toutes les raisons de porter atteinte à la position internationale de la Russie par une attaque visant à rejeter la faute sur la Russie. »

Murray souligne en outre qu’il est peu probable que les Russes « aient attendu huit ans pour le faire, ils auraient pu attendre après leur Coupe du Monde ». De même, il est peu logique d’assassiner soudainement un « espion échangé » qui avait déjà purgé sa peine et vivait en toute liberté depuis des années au Royaume-Uni.

Murray n’est pas un Russophile aveugle, et son analyse critique ne peut donc pas être rejetée pour des raisons de partisanerie. Il se décrit lui-même comme « quelqu’un qui croit que des agents de l’État russe ont assassiné Litvinenko, et que les services de sécurité russes ont effectué au moins certains des attentats à la bombe dans des appartements qui ont servi de prétexte à l’assaut brutal contre la Tchétchénie. Je crois que l’occupation russe de la Crimée et de certaines parties de la Géorgie est illégale ».

Mais il avertit que, vu le manque de preuves crédibles sur cette affaire, il « s’inquiète des efforts frénétiques des entreprises de la sécurité, de l’espionnage et de l’armement pour attiser la russophobie et réchauffer la nouvelle guerre froide ».

En effet, INSURGE vient de rendre compte d’une vaste étude de l’armée américaine publiée l’année dernière, qui non seulement affirmait sans équivoque que l’expansionnisme de l’OTAN est le principal moteur de la belligérance russe, mais que l’intérêt principal de l’OTAN a toujours été de faire reculer l’influence régionale de la Russie afin que l’Occident puisse dominer les ressources naturelles et les routes des oléoducs d’Asie centrale.

Le document préconisait qu’en 2018, les États-Unis envisagent de mener une campagne « d’information » secrète et concertée pour saper Poutine.

Est-ce que c’est ce que nous voyons à l’heure actuelle alors que Theresa May se précipite pour sanctionner Poutine ?

Cela nous ramène à ce qui suit. L’histoire réelle du Novichok montre que, parmi les pays dont il est question ici, la Russie est le seul État à avoir été certifié par l’OIAC comme ayant détruit son programme d’armes chimiques, y compris ses capacités en matière d’agents neurotoxiques. L’OIAC n’a trouvé aucune preuve indiquant que la Russie conserve une capacité Novichok active. Il n’en va pas de même pour les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël.

Il n’y a aucune raison légitime pour les autorités britanniques d’exclure que l’un ou l’autre de ces États puisse avoir au moins « perdu le contrôle » de ses stocks d’agents neurotoxiques. Le fait que le gouvernement ait plutôt choisi de fermer toutes les pistes d’enquête autres que l’affirmation fausse que la « seule possibilité » est que toutes les pistes mènent à la Russie, démontre que nous sommes presque certainement au milieu d’une opération de propagande étatique concertée.

Il se peut que la Russie ait effectivement mené l’attaque au Novichok. Mais à l’heure actuelle, l’État britannique n’a aucune base réelle pour présumer cela. Ce qui implique que l’État a déjà décidé qu’il veut fabriquer un plan pour intensifier les hostilités avec la Russie, quelles que soient les preuves. Et cela n’augure rien de bon.

Nafeez Ahmed est le rédacteur en chef fondateur d’INSURGE Intelligence. Nafeez est un journaliste d’investigation depuis 16 ans, anciennement du Guardian où il a fait des articles sur la géopolitique des crises sociales, économiques et environnementales. Nafeez écrit sur le’changement de système global’ pour Motherboard de VICE, et sur la géopolitique régionale pour Middle East Eye. Il publie des articles dans The Independent on Sunday, The Independent, The Scotsman, Sydney Morning Herald, The Age, Foreign Policy, The Atlantic, Quartz, New York Observer, The New Statesman, Prospect, Le Monde diplomatique, entre autres publications. Il a remporté à deux reprises le Project Censored Award pour ses reportages d’investigation ; deux fois dans la liste des 1 000 personnes les plus influentes du Evening Standard ; et a remporté le prix Naples, le prix littéraire italien le plus prestigieux créé par le Président de la République. Nafeez est également un universitaire interdisciplinaire, largement publié et cité, qui applique l’analyse de systèmes complexes à la violence écologique et politique.

Source : Insurge Intelligence, Nafeez Ahmed, 13/03/2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Vjan // 01.04.2018 à 07h12

« Un mensonge répété 10 fois reste un mensonge. Répété 10 000 fois, il devient une vérité. »
Le gouvernement britannique appuyé par ses alliés dispose d’une puissance de propagande inouïe grâce aux réseaux numériques et aux organes de presse mainstream. 10 000 répétitions, c’est une plaisanterie à cette échelle, c’est en milliards de connexions et de relais que l’opinion publique est jouée.

78 réactions et commentaires

  • Barbe // 01.04.2018 à 05h38

    Ceux qui nous gouvernent n ont honte de rien.
    C’est pas bien d accuser sans preuves, ou en ne les rendant pas publiques.
    Ils croient échapper à l opinion publique ?
    Ce n’est pas cela qui suffira à rétablir l autorité, la confiance, la légitimité de et en leur fonction.

      +12

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    • jcnello // 01.04.2018 à 07h07

      L’opinion publique se façonne Barbe, tout nous le prouve, et en permanence.

        +14

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  • Vjan // 01.04.2018 à 07h12

    « Un mensonge répété 10 fois reste un mensonge. Répété 10 000 fois, il devient une vérité. »
    Le gouvernement britannique appuyé par ses alliés dispose d’une puissance de propagande inouïe grâce aux réseaux numériques et aux organes de presse mainstream. 10 000 répétitions, c’est une plaisanterie à cette échelle, c’est en milliards de connexions et de relais que l’opinion publique est jouée.

      +63

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  • Vjan // 01.04.2018 à 07h34

    « Le document préconisait qu’en 2018, les États-Unis envisagent de mener une campagne « d’information » secrète et concertée pour saper Poutine. »

    Si ce document de l’armée américaine existe et qu’il est authentique, il serait intéressant de le diffuser largement.
    Il discréditerait à lui seul l’affirmation du gouvernement britannique comme quoi « Aucun pays autre que la Russie n’a à la fois la capacité, la détermination et la motivation. Il n’y a aucune explication alternative plausible. »
    Ce document offrirait une alternative plausible. Et annoncée en plus.
    « Campagne d’information concertée », c’est réussi ! la moitié de l’Europe a suivi comme un seul homme.

      +21

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    • perspectives // 01.04.2018 à 09h25

      Le document dont parle Nafeez Ahmed (il donne lui-même le lien) est ici :

      http://www.armyupress.army.mil/Portals/7/combat-studies-institute/csi-books/cultural-perspectives.pdf

      C’est une longue étude, qui n’a rien du primaire que les anti-américains pavloviens voudront croire. Je n’ai pas vu (lecture rapide) qu’il soit écrit « qu’en 2018, les États-Unis envisagent de mener une campagne « d’information » secrète et concertée pour saper Poutine. »

      Tout ce qu’on trouve d’approchant est

      Une autre stratégie possible pour les Etats-Unis serait de chercher à détrôner Poutine, dans l’espoir que le successeur soit plus coopératif. [le texte date de 2017, soit avant les élections de 2018] Plutôt que de le chasser militairement comme en Irak, les Etats-Unis et l’Occident pourraient conduire une campagne économique, diplomatique, et d’information, pour aider les soutiens de Poutine à choisir un autre dirigeant.

      (page 106, dans un chapitre intitulé Contrer le revanchisme de la Russie : les options des Etats-Unis et de l’Ouest pour contrecarrer l’ours russe

        +9

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      • Chris // 01.04.2018 à 12h59

        « les Etats-Unis et l’Occident pourraient conduire une campagne économique, diplomatique, et d’information, pour aider les soutiens de Poutine à choisir un autre dirigeant »
        Ben c’est raté, j’imagine, aidé par l’expulsion de 755 « diplomates » américains au cours de l’été 2017 et le musellement des ONGs de service…
        Rassurez-vous, il en reste encore 455, soit un nombre égale aux diplomates russes en poste aux USA.
        Les Occidentaux négligent complètement la longue accoutumance des Russes à la Pravda, laquelle a conduit à produire des anticorps increvables. Hélas, les populations occidentales sont totalement démunies, même si, quand c’est trop gros, elles perçoivent quelques discrépances.

          +6

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      • RV // 01.04.2018 à 13h39

        Vous avez raison ce document est fort intéressant.
        (traduction automatique avec DeepL)

        mais quand même on y trouve ce genre de prose :
        chapitre 8
        page 101
        …/… Au grand chagrin des Etats-Unis et de l’Occident, les machines militaires et d’information de Poutine travaillent toujours plus efficacement pour contrecarrer les tentatives occidentales de domination ou de dissuasion du comportement de la Russie…/…
        …/… Ce n’est qu’alors que nous pourrons développer un contexte appréciatif pour contrer Poutine avec une stratégie de communication américaine et internationale bien conçue …/…
        page 104
        …/… L’expansion de l’OTAN et les pressions économiques de l’Union européenne constituent une menace réelle …/…
        …/… Il n’y a aucune indication apparente que la Russie cherche à obtenir plus de gains territoriaux en Ukraine. …/…
        page 106
        …/… Les États-Unis et l’Occident doivent déterminer à quoi ils veulent que la Russie ressemble, comment ils veulent qu’elle se comporte et s’ils se soucient de savoir si Vladimir Poutine est président. …/…
        page 108
        …/… Alors que les Etats-Unis et l’Occident se débattent avec ce à quoi ils veulent que la Russie ressemble, ils seraient bien servis pour poursuivre une stratégie étagée d’apaisement, de persuasion et de dissuasion sans chercher à escalader des points de friction déjà sanglants …/…

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  • aladin0248 // 01.04.2018 à 07h40

    La seule question pertinente est ici : la Grande Bretagne veut elle réellement la guerre avec la Russie ? Si oui, s’agit-il pour elle d’une question motivée par des intérêts purement nationaux (j’en doute) ou plutôt d’un symptôme fort de sa misérable vassalité à l’Empire sachant que May semble manifestement une politicienne d’une médiocrité sans limite.

      +23

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    • Nerouiev // 01.04.2018 à 08h38

      Sans aucune raison fondamentale avouee, les tout premiers propos de Th. May ont annoncé la volonté d’attaquer la Russie à l’arme nucléaire. C’est bien dans l’air du temps chez les rosbifs après « probablement » la défaite syrienne brisant leur projet trop sûr.

        +17

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    • Fred79 // 01.04.2018 à 11h13

      La guerre, ce n’est pas toujours une question de pays.
      Je pense que parmi les premiers à avoir des intérêts dans la propagation des guerres sont les complexes militaro-industriels et de ce fait, si on veut connaitre les politiciens prêts à s’investir dans les guerres; il faut s’intéresser à ceux dont les campagnes électorales ou les fortunes personnelles ont été le plus financées, y compris par le biais de fondations ou d’ONG, par ces mêmes complexes militaro-industriels.
      Suivez le pognon…

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    • Ben // 01.04.2018 à 12h08

      La Grande Bretagne obéit aux Américains, rien de plus. Cette affaire me rappelle celle des soi disant armes de destruction massives de Saddam Hussein. À l’époque, un savant anglais, le Dr Kelly, expert en la matière, avait été accusé d’avoir fourni à la BBC des informations contredisant la version de Blair et Bush.

      Puis on l’avait trouvé « suicidé », et la guerre eut lieu. À la place du Dr Black cité dans cet article, je ferais mon testament au cas où une envie de suicide me tomberait subitement dessus.

      À la suite de cet événement plus que louche, un obscur député de l’aile gauche du Labour, nommé Jérémy Corbyn, accusa Blair de mentir sur la mort du Dr Kelly et des armes de destruction massives de l’Irak. Il alla ensuite jusqu’à reclamer un procès contre Blair.

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      • Ben // 01.04.2018 à 12h26

        Aujourd’hui, la Grande Bretagne est dans une situation que le bloc euro-americain réprouve : ce pays est en voie de sortir en partie du dispositif UE-OTAN: le Brexit.
        Il faut donc absolument resserrer les liens avec ce navire amiral à la dérive. L’OTAN peut avoir un rôle à jouer.
        De son côté, Blair est sorti de sa planque de milliardaire et est revenu sur la scène publique pour réclamer un autre référendum sur l’appartenance à l’UE.
        Un mouvement politique anglais calqué sur le En Marche de Macron, financé par Soros, à fait son apparition avec pour but la réintégration du UK dans UE.
        Da le même temps, le pauvre Corbyn est dans la tourmente avec des accusations d’antisémitisme qui le traquent d toutes parts. Il faut dire que Corbyn est accusé de tous les maux depuis qu’il est à la tête du Labour. C’est un solide, mais je me demande jusqu’à quand il tiendra.
        Pour l’instant, il n’a pas encore réussi à envoyer Blair devant la justice. Et Blair à des complices extrêmement puissants.

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        • Ben // 01.04.2018 à 12h38

          Au fait, Corbyn a mis en doute la version officielle concernant Skripal. Il réclame des preuves. Logiquement il devrait être à court ou moyen terme débarqué du Labour. On y mettra les moyens, on peut en être sûr.

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    • fox 23 // 01.04.2018 à 14h21

      Arrêtons de cauchemarder ! La Grande-Bretagne ne veut rien de plus que ce que demande Washington.
      Sans le savoir pour le peuple, en le sachant pour les dirigeants, depuis la fin de la WW II, les Anglais avalèrent toutes les couleuvres, les USA ayant trouvé le parfait zombie pour ses actions en faux drapeau, une spécialité maison ! (cf TSR 2)
      On tourne toujours autour de la même nation pernicieuse, mettant régulièrement en danger la paix mondiale, pour savoir jusqu’où les « rouges » peuvent accepter d’être humiliés, les USA.
      May est une nullité chargée de tenter, par la bande, genre Sarkozy, de faire réintégrer la Grande-Bretagne – premier pays qui a eu les tripes pour en sortir, ce qui n’est pas notre cas, loin s’en faut – dans notre merveilleuse Europe.

        +7

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      • R.C. // 01.04.2018 à 16h45

        « rien de plus que ce que demande Washington. »

        C’est à dire TOUT, allégeance totale ! Rien que ça…

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  • Vercoquin // 01.04.2018 à 07h42

    Alain Corvez, ex-conseiller en relations internationales au ministère des Affaires étrangères, est revenu sur la volte-face de la France, en moins de 24 heures, dans l’affaire Skripal.
    La vidéo sur RT France:
    « Les pays occidentaux sont au service de la stratégie américaine »
    https://francais.rt.com/entretiens/49241-skripal-alain-corvez-pays-europeens-ne-sont-pas-libres

      +17

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    • Vercoquin // 01.04.2018 à 08h06

      Combien de caractères autorisés dans les commentaires ?

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    • Duracuir // 01.04.2018 à 09h24

      Il faut plutôt se demander si ce n’est pas la stratégie américaine qui est instrumentalisée. Et par qui?

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    • Chris // 01.04.2018 à 13h22

      La « perte » de la Syrie chamboule tous les plans de l’OTAN au Moyen-Orient et grève le Pivot asiatique. Israël qui se fait discrète sur la scène internationale est en réalité dans tous les coups.
      A noter sa récente affabulation sur un prétendu tourisme de 2 F-35 au-dessus de la Syrie, Irak et Iran sans alerter les S-300 et suivants russes, histoire de faire oublier la destruction de ses chasseurs par la DCA syrienne et suggérer qu’elle garde la suprématie aérienne :
      https://theaviationist.com/2018/03/29/heres-why-the-claim-that-two-israeli-f-35-stealth-jets-entered-iranian-airspace-does-not-make-any-sense/
      Leur autonomie (environ 2 000 km) ne permet pas à l’avion en mode furtif (sans réservoirs de carburant externes) de se rendre deux fois en Iran sans escale ou ravitaillement aérien qui eux, ne sont pas furtifs !
      On observe des renversements d’alliances, certes pas encore assurées mais néanmoins très engagées, que ce soit au MO ou en Eurasie (adhésions à l’OCS) pour se passer des bons services anglo-américains. Tous les coups sont permis.
      Qu’ils le veuillent ou non, la multiparité devient une réalité…

        +4

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  • caliban // 01.04.2018 à 08h02

    C’est tout bénéf’ pour le gouvernement Etats-Unien : le renvoi des diplomates russes par ses alliés lui a permis de faire un petit sondage quant à leur obéissance.

    S’agissant du motif réel de cette tentative d’assassinat d’un ressortissant russe sur le sol britannique, la piste d’un passage à l’acte du Mossad – en concertation avec la Maison Blanche et le 11 downing Street – me semble intéressante.

    Hollywood nous fera un bon film là-dessus dans 10 ans, avec une happy end pour pas gâter le goût des pop-corns.

      +18

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  • ANNA // 01.04.2018 à 08h10

    La police britannique a indiqué que la plus haute concentration de l’agent neurotoxique qui a empoisonné l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille se trouvait sur la porte d’entrée de leur domicile…
    Comparons deux photos de cette affaire, publiés par les médias :

    http://www.parismatch.com/Actu/International/Affaire-Skripal-le-poison-retrouvait-sur-la-porte-de-son-domicile-1487744

    https://twitter.com/kwr66/status/979273399242559488/photo/1

    mais on se moque de qui ?

      +19

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    • Paquereau Alain // 01.04.2018 à 09h06

      La femme de ménage est intervenue . Elle avait des gants « Mapa ».

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    • Dan // 01.04.2018 à 11h18

      1) Dans l’attaché-case de Youlia Skripal.
      2) Dans le système de ventilation de leur voiture
      3) Sur la porte
      3a) Le poison n’est pas le novichok qui est un gaz
      3b) Le novichok tue instantanément, pas plusieurs heures plus tard
      4) Des points 3) il ressort que les Skripal n’ont pas été empoisonnés par du novichok

      OU ALORS

      5) Une personne en contact avec les Skripal pendant 30 minutes pour leur prodiguer des soins n’a aucune atteinte
      6) Un agent britannique a été atteint
      7) Les Skripal ont bien été victimes d’un attentat avec un agent neurotoxique
      8) C’est l’agent britannique qui a délivré l’agent neurotoxique et il a été contaminé au moment de l’attaque

        +10

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      • Chris // 01.04.2018 à 13h28

        A choix ?
        A noter que Loulia a repris connaissance et que le policier dévoué est rentré chez lui :
        https://www.romandie.com/news/ZOOM-/904181.rom
        L’état de Ioulia Skripal « s’améliore rapidement » et « elle n’est plus dans un état critique », a annoncé l’hôpital.

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  • Haricophile // 01.04.2018 à 08h22

    En fin de compte, si on regarde bien, a chaque fois que les anglo-saxons accusent un autre pays d’une pratique, on peut être certain qu’ils accusent systématiquement l’autre de leur propres pratiques.

    C’est de la perversité narcissique au niveau étatique.

    Et pendant ce temps, on fait comme si notre civilisation allait pouvoir durer, et la température monte systématiquement selon un schéma ou les scénario pessimistes du GIEC se révèlent être des scénario optimistes.

    Les punks disaient « No future », les cinglés de la finance et du pouvoir l’ont fait….

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    • Eric83 // 01.04.2018 à 12h25

      Tout à fait d’accord avec vous que la perversité narcissique collective règne aux plus niveaux de gouvernements dits « démocratiques ».

      Et c’est un problème d’une extrême gravité pour les peuples car pour les pervers narcissiques, « l’autre » n’est pas un sujet mais seulement un objet…donc sa souffrance, sa douleur, sa vie même ne comptent pas.

      Au sujet des pervers narcissiques, j’ai indiqué dans un commentaire qu’une émission sur Fr2 « Dans les yeux d’Olivier – les relations toxiques », suite à l’annulation de la programmation en septembre 2017, devait être diffusée le 11 avril.

      J’ai reçu un nouveau mail de Fr2 m’indiquant que pour raison de grève, l’émission serait diffusée en fait le mercredi 4 avril à 22 h 30. Emission que je recommande à tous.

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  • Alfred // 01.04.2018 à 08h24

    Qui est « jeune et beau » (Trudeau ? Macron ? ) mais qui a fait suivant des convictions propres (quoi qu’on en pense): Sébastien Kurz… (Pas de bol il est devenu chancelier grâce à une alliance avec le parti d’extrême droite). En tout cas l’Autriche est un état assez « puissant » pour se permettre d’envoyer bouler les anglo-saxons et refuser d’expulser des diplomates russes (en prônant le dialogue). Et cela ne serait pas possible en France de refuser les diktats anglo-saxons?

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    • Ananymous // 01.04.2018 à 09h11

      La France fait profile bas mais semble être plus impliquée avec les Britanniques que ne le laissent penser les informations officielles.

      En outre la politique Françaises de soutient au PKK en Syrie alors même que Trump annoncé vouloit retirer les troupes US est étrange.

      Dans quelle mesure cela est-il coordonné entre les services de l OTAN ? Dans quelle mesure la France joue-t-elle en solo ou en duo avec les Britanniques. On se retrouve dans le cas Lybien où les rôles ne sont pas clairement identifiés même si on peut supposer que les USA (ou certains services) sont à la manoeuvre.

      Tout cela pose de nombreuses questions.

      fr.sputniknews.com/international/201803311035742720-londres-skripal-paris-moscou/

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      • Chris // 01.04.2018 à 13h38

        Serait-ce en réponse à ceci :
        http://www.air-cosmos.com/la-cooperation-franco-britannique-renforcee-106253
        A l’occasion du sommet franco-britannique du 18 janvier dernier, les deux pays ont annoncé le renforcement de leur coopération. Plusieurs mesures ont été prises dans le domaine de la Défense, visant à faire perdurer leur relation.
        Difficile pour Macron de se débiner, même s’il a trainé des pieds au premier abord…

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    • Ananymous // 01.04.2018 à 09h14
      • Chris // 01.04.2018 à 13h43

        Comme quoi, Lafarge en Syrie est et reste un pion bien utile…

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    • Eric83 // 01.04.2018 à 09h36

      La diplomatie russe a publié sur son site une liste de 14 questions que Moscou a adressée à Londres dont celles concernant la France :

      4. Le Royaume-Uni a-t-il informé l’OIAC [l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, ndlr] de l’implication de la France dans l’enquête sur Salisbury?

      5. Qu’est-ce que la France a à voir dans l’incident avec deux citoyens russes au Royaume-Uni?

      6. Quelles règles de la législation procédurale du Royaume-Uni permettent d’associer un État étranger à une enquête interne?

      7. Quelles preuves ont été transmises à la France pour qu’elle étudie et mène sa propre enquête?

      8. Des spécialistes français ont-ils participé à l’échantillonnage du matériel biologique de Sergeï Skripal et d’Ioulia Skripal?

      9. Des spécialistes français ont-ils étudié des échantillons du matériel biologique de Sergeï Skripal et d’Ioulia Skripal, et dans quels laboratoires ces études ont été menées?

      10. Le Royaume-Uni dispose-t-il des éléments de l’enquête française?

      11. Les résultats de l’enquête française ont-ils été transmis au secrétariat technique de l’OIAC?

      https://fr.sputniknews.com/international/201803311035742720-londres-skripal-paris-moscou/

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      • Eric83 // 01.04.2018 à 09h50

        Etonnante et surprenante cette révélation de la Russie.

        Pourquoi la France est-elle impliquée dans l’enquête de la GB ?
        Pourquoi le gouvernement français n’a-t-il pas lui-même communiqué sur cette participation ?
        Pourquoi les médias français sont-ils muets sur cette « collaboration à l’enquête » avec la GB ?

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  • Catalina // 01.04.2018 à 08h42

    Allons allons, si c’était du Novichok, les deux seraient morts depuis longtemps et ils sont en pleine récupération, faut arrêter le délire !!!

    Les USA ont mis le sarin sous la garde des « rebelles modérés », les USA étaient en Ouzbékistan….

    Ils sont dans la phase « grosse colère » parce que la Russie a ridiculisé leurs milliards de dépenses militaires pour rien, ils vont se calmer, prochaine phase, acceptation puis négociation, enfin, c’est ce que demande la Russie comme à son habitude ( les négociations). Bon, c’est vrai qu’ils sont tous agités du bocal outre atlantique et les fous sont imprévisibles…

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  • Brigitte // 01.04.2018 à 08h58

    Si tout cela est une mise en scène pour nuire à la Russie, j’y vois deux scénarios:
    1) Les USA sont donneur d’ordre et financent le metteur en scène anglais, soucieux de redevenir un protégé en cas de coup dur.
    2) L’Angleterre agit de façon indépendante, soucieuse de revenir sur le devant de la scène internationale et le but de cette opération serait de tester son influence sur l’auditoire européen, celui des USA étant déjà acquis.
    Les deux ne sont d’ailleurs pas incompatibles et ce n’est même qu’une question de nuance entre donner l’ordre ou donner le ton, initié par le  » russia gate « .
    Reste le rôle joué par Israël, qui pourrait s’avérer autre que simple figurant….sur la liste des états suspects potentiels.

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    • Dominique // 02.04.2018 à 17h20

      Ce qui semble être une mise en scène de l’occident a vraisemblablement plusieurs buts, y compris pour les britanniques. Mais n’oublions pas qu’ils étaient en première ligne dans l’attaque contre l’Irak ainsi que celle contre la Syrie, comme l’a révélé Dumas.

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  • Duracuir // 01.04.2018 à 09h22

    Le problème des couches dirigeantes Britanniques, c’est que ces gens cultivent un tel complexe de supériorité et même d’infaillibilité depuis des siècles que… comment dire…. ça déborde. 🙂

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    • Alfred // 01.04.2018 à 09h47

      C’est exactement ça. Les « fin de races » sont maintenant au pouvoir avant l’extinction des lignées abetties.

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  • _Phil_A // 01.04.2018 à 09h37

    [Modération : Pour faciliter pour les autres lecteurs la décision de cliquer ou pas, veuillez présenter en quelques mots les liens que vous donnez, comme le stipule la charte des commentaires des Crises.]
    https://twitter.com/MoonofA/status/980342242983456773?s=20

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  • Leïla // 01.04.2018 à 10h00

    La France comme l’Angleterre est par excellence des pays de barbouzes étant donné leurs passés coloniaux.
    Les affaires Snowden et Assange montrent bien que ces démocraties cachent des cadavres dans leurs placards.
    C’est une fin de règne à laquelle nous assistons…ils résistent mais deviennent vraiment très vieux tous ces mecs et on voit bien que les « jeunes cooptés », Macron, Hollande, Sarko…sont largués et ne comprennent rien aux affaires étrangères…Le Drian qui s’y colle…normal ! Depuis 30 ans, c erreurs sur erreurs diplomatiques…nouvelle génération de politicien qui n’y connaissent rien, d’une arrogance incroyable et qui pensent parler comme papamaman sans avoir connu de guerres, de drames…Je comprendrais si ces politiciens nous disaient  » nous n’avons pas de matières premières…arrêtons le bla bla droitdelhommiste et battons nous pour piquer ces matières premières qui nous font défaut mais nous, faut l’enrober dans des mensonges ridicules et grossiers.

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  • vincent // 01.04.2018 à 10h15

    avez vous les réponses aux 14 questions que posent les Russes sur SPUTNIK?

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    • ANNA // 01.04.2018 à 11h42

      @ vincent

      Les armes chimiques en Syrie –> la ligne rouge d’Obama –> la ligne rouge de Hollande –> la ligne rouge de Macron–> les rapports de l’OSDH sur l’utilisation des armes chimiques par Assad –> l’OSDH est basée…. a Londres….–> L’empoisonnement des Skripals a l’aide des armes chimiques militaires RUSSES a Londres

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  • francois Marquet // 01.04.2018 à 10h23

    A propos de l’agent neurotoxique A-234, dont l’utilisation à Salisbury pointerait spécifiquement vers les russes, la « Royal society of chenistry », « UK’s professional body for chemical scientists with a worldwide community » avait publié la formule, la structure3D et les propriétés chimiques de cet agent innervant : http://www.chemspider.com/Chemical-Structure.64808787.html#
    Sachant que les chimistes iraniens avaient l’avaient synthétisé en 2017, http://www.spectroscopynow.com/details/ezine/1591ca249b2/Iranian-chemists-identify-Russian-chemical-warfare-agents.html?tzcheck=1,1,1,1,1&&tzcheck=1&tzcheck=1&tzcheck=1 et mis leurs recherches à la disposition de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques https://www.opcw.org/fr/ et que la formule brute, elle, était disponible en librairie depuis 2008 :
    « An Insider’s Chronicle of the Russian Chemical Weapons Program » par Vil Mirzayanov
    https://www.amazon.com/State-Secrets-Insiders-Chronicle-Chemical/dp/1432725661 ,
    on peut dire avec certitude que quasiment tout les labos militaires du monde pouvaient en fabriquer.

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    • Alfred // 01.04.2018 à 14h11

      … et on peut dire avec certitude que les anglais sont en train de mentir. Et on peut dire avec certitude que n’importe quelle rédaction peut arriver à faire votre raisonnement. Et on peut dire avec certitude que nos médias nous desinforment en toute connaissance de cause. Non mais allô quoi. A qu’à dire l’amende pour fèqueniouze pour le monde et le Figaro ?

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  • kinimodo // 01.04.2018 à 10h47

    Article: Hillary Clinton a ordonné aux diplomates de supprimer les discussions sur le « Novichok » (Moon of Alabama)
    http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2018/03/hillary-clinton-a-ordonne-aux-diplomates-de-supprimer-les-discussions-novichok-moon-of-alabama.html

    extrait de l’article:
    Des détails sur les agents neurotoxiques ‘Novichok’ ont été publiés dans un livre publié en 2007 par Vil Mirzayanaov, un scientifique soviétique qui a obtenu l’asile aux États-Unis.

    Après la publication, les États-Unis et le Royaume-Uni ont activement supprimé les discussions internationales sur le livre et les agents d’armes chimiques ‘Novichok’. Des documents du département d’État US publiés par Wikileaks montrent que la secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, a ordonné à ses diplomates de ne pas parler du Novichok et de minimiser la question si des pourparlers sur le contrôle des armes chimiques devaient avoir lieu.

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  • Babar // 01.04.2018 à 10h48

    Dans un précédent article sur ce sujet, j’avais adressé un post qui fut « modéré » concernant Porton Down qui avait fait l’objet de divers rapports concernant des essais de toxiques chimiques notamment neurotoxiques ou bactériens sur des animaux, des volontaires ou des populations ignorant qu’elles étaient utilisées comme « cobaye ». Je soulignais un fait avéré: l’île écossaise de Gruinard sur laquelle en 1946 des bombes à l’anthrax (charbon) avaient été testées sur des moutons avec un succès tel que l’île fut interdite d’accès pendant 50 ans jusqu’en 1990 ou les décontaminations furent contrôlées et déclarées effectives. (Wikipédia)

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  • scc // 01.04.2018 à 11h01

    Cette affaire montre seulement que la Russie est et restera sous sanctions à tous niveaux. Cela ne s’arrêtera pas et ne se normalisera pas. Il y aura une nouvelle affaire Skripal chaque fois que la situation se sera calmée parce que le projet US et alliés est clair: détruire cet état « revanchard » qui ose prétendre retrouver un rôle dans la conduite mondiale. La complicité de l’Europe est consternante.
    La Russie devrait ouvrir les yeux et cesser de croire qu’elle a des partenaires à l’Ouest. Le seul intérêt de l’Europe c’est le gaz russe, rien d’autre.

      +19

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    • Larousse // 01.04.2018 à 14h32

      Vous avez raison. Hélas, la Russie n’a pas encore le dynamisme économique qui lui permet « d’écraser l’Europe occidentale » , le jour où elle retrouvera un rythme de croissance et de modernisation (car tout n’est pas dans ce chiffre fétiche de x% de croissance) double ou triple de l’Europe (par une réduction drastique des revenus faibles, une stabilité et un haut niveau de protection sociale), alors ce temps annoncera la fin de nos « élites occidentales » . Mais la Russie ne devra plus tomber dans le piège que ceux-ci voudront à nouveau tendre pour se sauver en voulant « dialoguer ». Il faut tout simplement une défaite totale de l’UE, c’est la seule issue pour mettre fin au cirque que les Occidentaux ont mené depuis les années 90. (jusqu’à la victoire finale -point barre !!!)

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  • Louis Robert // 01.04.2018 à 11h11

    Reprise du scénario impérial, en Irak: une guerre décidée d”avance, sans rime ni raison, imposée… avec les tromperies et les mensonges d’usage, jusque dans l’enceinte de l’ONU.

    Manque d’imagination.

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  • scc // 01.04.2018 à 11h23

    Le seul hic c’est que la Russie n’est pas l’Irak.
    Et que l’Europe sera en première ligne.

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  • Adéchoix // 01.04.2018 à 11h52

    Bon allez je me lance, les russes y ont mis un produit quel seul eux savent fabriquer ( on reconnait quand même un certain savoir faire) sur la porte d’une maison en Angleterre . Pour tuer un ancien espion russe, qui n’est pas mort ( on reconnait un manque de savoir faire), là dessus on expulse les diplomates russes, des bruits de bottes etc etc.
    Et ben y ont fait fort cette année les journalistes pour le 1er avril.

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  • francois Marquet // 01.04.2018 à 11h54

    Vous voulez mieux connaître l’agent neurotoxique A-234, dont l’utilisation à Salisbury pointerait spécifiquement vers les russes? pas de problème, demandez à la “Royal society of chemistry”, “UK’s professional body for chemical scientists with a worldwide community” qui a publié la formule, la structure3D et les propriétés chimiques de cet agent innervant : http://www.chemspider.com/Chemical-Structure.64808787.html#

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  • Dion // 01.04.2018 à 12h04

    La vitesse et l’ampleur de l’emballement diplomatique parlent aussi pour une opération concertée de géostratégie.
    Voir aussi le remarquable travail de dévoilement de ces guerres de l’ombre du chercheur suisse Daniele Ganser, dont voici un concentré : https://www.youtube.com/watch?v=uE_ZFAyWcco

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    • Dominique // 02.04.2018 à 17h47

      Précisons que l’on peut obtenir un sous-titrage en français pour cette vidéo.

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  • openmind // 01.04.2018 à 12h57

    Un peu d’Histoire pas correcte d’un point de vue des manuels scolaires.

    « Plus c’est gros plus ça marche! », vous pensez immédiatement à J.Goebbels…Perdu!
    Cette phrase est de Edward Bermays co-inventeur du système de domination des masses par la propagande et donc le consentement façonné par ce qu’il a appelé  »les relations publiques’ au service du capitalisme américain.

    Comme Orwell le disait, qui contrôle le langage contrôle l’esprit et maintient le mouton bien sage pour mieux le tondre comme dirait l’ami Delamarche.

    Bref l’autre cofondateur étant Willy Münzenberg conscient de la nécessité d’un réseau médiatique pour imposer aux masses cette propagande, pardon ces relations publiques, il fera ainsi fortune à la tête du Trust Münzenberg au service de l’Internationale communiste en payant, flattant des intellectuels pas toujours désintéressés comme on le sait par le veau d’or…souvenez vous Yves Montant sur TF1 dans les années 80….

    Ces deux manipulateurs avaient bien compris que la presse ne pouvait être libre. Depuis ses organes ont été rachetés par le Capital au service du Capital, plus personne pour hurler puissamment un autre message autrement que dans des cercles restreints, pourquoi s’étonner donc de ce que bous voyons maintenant?

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  • RV // 01.04.2018 à 13h35

    L’image qui illustre cet article (66-590×332.jpg)
    montre des personnes équipées de protections au premier plan
    et des personnes quelques mètres plus loin
    qui ne sont pas équipées de protection.
    Y a queq’chose qui cloche la-d’dans !
    comme disait Boris Vian

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    • Alfred // 01.04.2018 à 14h19

      Deux explications possibles avant de « monter dans les tours »:
      – un effet d’optique lié à la focale utilisée (téléobjectif)
      – ils sont dans la zone d’équipement et pas encore dans la zone d’intervention.

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  • basile // 01.04.2018 à 15h02

    ce matin France Info évoque Alexandre de Marenches, mythique patron du contre-espionnage français, décédé en 1995.

    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/grand-espion-grand-menteur-alexandre-de-marenches-mythique-patron-du-contre-espionnage-francais-n-avait-pas-tout-dit_2684798.html

    on y apprend qu’il avait une obsession anticommuniste, au point d’attribuer au KGB la mort de son fils, ce qui n’était pas le cas, précise France Info. On y apprend qu’il était un grand menteur.

    C’est curieux comme ça ressemble en tout à l’affaire Skripal : Obsessions antirusses, mensonges.

    C’est donc à l’honneur de France Info d’avoir parlé de ses obsessions, de ses mensonges. Mais ils se sont bien gardés d’en tirer des conclusions pour tenter d’expliquer les événements actuels.

    par ailleurs, j’apprends qu’il était baron. Il y a donc bien, comme je le soupçonne depuis toujours, un reflex de classe dans la haine de l’Union Soviétique, et par extension, de la Russie.

      +5

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  • vert-de-taire // 01.04.2018 à 19h43

    Petit rappel historique,
    lors des premiers accords USA-URSS concernant les armes bactériologiques (et chimiques ?)
    les américains ont fermé leurs labos …
    pour les rouvrir en Angleterre …
    et les soviétiques les ont fermés
    pour les rouvrir un peu plus loin.

    Pourquoi cela changerait actuellement ?
    Il est rigoureusement impossible d’empêcher-contrôler ces travaux.

      +2

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  • KafK // 02.04.2018 à 00h34

    Comment peut-on expérimenter des armes chimiques en temps de paix et sur sa propre population ? Ce sont des personnes réelles qui vont en souffrir (et pas seulement des sujets d’expérience).
    Nos dirigeants (la plupart) sont de dangereux psychopathes.

      +1

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    • caliban // 02.04.2018 à 03h13

      On peut comme vous le faites psychologiser la question, en l’occurrence ce qu’ont dans la tête les décideurs. Mais on pourrait également observer depuis d’autres points de vue :

      • absence de garde-fous (il existe visiblement des « cellules autonomes » au sein de l’Etat qui agissent sans contrôle)
      • apathie des populations qui sachant cela ne réagissent pas
      • et si elles n’ont pas connaissance de ces crimes, le rôle complice des médias

      Bref, même si l’approche « psy » peut avoir son intérêt, je crois qu’il faut multiplier les points de vue / éclairages si on veut percevoir complètement les problèmes. Et ainsi pouvoir en faire l’objet de débats politiques / citoyens.

        +1

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    • Dominique // 02.04.2018 à 17h54

      L’expérimentation de drogues par la CIA sur des militaires et des malades mentaux est maintenant bien documentée. Rien ne devrait plus nous surprendre. Du reste je suis très souvent horrifié, mais de moins en moins surpris.

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  • julya // 02.04.2018 à 01h26

    Pour ma part, je n’ai pas d’avis sur cette tentative d’assassinat et ce ne sont pas les arguties, commentaires (tous plus ou moins prorusses comme sl les russes étaient des perdreaux de l’année en matière d’assassinats) de ce blog qui feront que je serai moins dubitatif.
    Et ce ne sont surtout pas les commentaires du genre « Poutine n’est pas idiot ça le dessert ce n’est pas son intérêt  » et j’en passe qui sont servis sur ce blog à l’occasion de quelques assassinats d’opposants politiques qui peuvent aider à se faire une opinion !

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    • caliban // 02.04.2018 à 02h57

      On peut tout à la fois douter de l’implication du gouvernement russe dans cette tentative d’assassinat et ne pas être « prorusse ». Plusieurs arguments plaident pour l’innocence des Russes dans cette affaire (pas de mobile, pas le bon timing et peut-être pas l’arme du crime) et le seul lien est au final que la cible est de nationalité russe.

      Et on peut même récuser l’idée manichéenne selon laquelle le monde se divise en camps. Qu’est-ce que cela veut dire être « pro-russe » ? ou anti-étatsunien ? ou pro-chinois ? ou anti-japonais? Et être opposé à la géopolitique du gouvernement français depuis 15 ans fait-il de moi un anti-français ?

      Pour ma part je m’en tiens à ma peu glorieuse condition d’être humain sur une planète prête à flamber. Alors tous ceux qui jouent avec les allumettes je les conchie volontiers, quelque soit la latitude sous laquelle ils commettent leurs méfaits.

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      • basile // 02.04.2018 à 04h18

        pour ma part (ter) : qu’est-ce qu’un (1) assassinat, d’un vieux, même pas mort, face à 16 jeunes dégommés froidement comme à la Foire du Trône ? On est presque à la limite à un concours de tir.

        Qu’est-ce qu’un, toujours, face à 4 français tués par un ressortissant Marocain. Où sont les sanctions contre le Maroc ?

        ceci dit, comment choisir son camp ? Simple pour moi : les Américains ne nous aiment pas. Ils ne nous aiment que comme client. Leur protectionnisme ne date pas de l’acier. Cherchez pourquoi Renault n’a pas pu percer aux USA. Ça remonte à très loin.

        Quels sont les pays qui leur résistent ? Pas la France, ni l’Allemagne, qui paient sans protester de fortes amendes.

        Qui résiste ? La Russie. Et de là découle tout se qui se passe de non éclairci dans le monde. Est-ce que la Russie nous nuit économiquement, nous menace militairement ? Non. Les USA eux nous nuisent, le faisant avec un grand sourire faux jeton.

        Dans 20 ans, on pourra réexaminer à nouveau qui nous nuit.

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      • caliban // 02.04.2018 à 06h54

        @Basile

        « Simple pour moi : les Américains ne nous aiment pas. »

        Petite correction / précision sémantique si vous permettez :
        • il faudrait perdre l’habitude d’appeler Américains les Etats-Uniens, par égard pour les centaine de millions de personnes qui peuplent ce continent
        • plus important encore, il ne s’agit pas des « Américains » mais de leur gouvernement. Cette figure rhétorique dite synecdoque est bonne pour les médias (qui n’ont pas le temps) et les décideurs (qui profitent de la confusion) mais pas pour les peuples, qui eux, ont toutes les raisons de s’entendre et défendre des intérêts communs (mieux vivre voire préserver leur environnement)

        Bref, se méfier des pièges du langage comme disait l’autre (http://jeanpierredacheux.blogspot.fr/2011/01/mal-nommer-est-meurtrier.html)

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        • Boris // 02.04.2018 à 09h39

          Personnellement, je n’aime pas utiliser le terme état-unien, car cela se confond avec le vocable de pas mal de sites complotistes…

          Même si dans le fond, cela ne me choque pas. C’est même une traduction assez littérale de US. Mais pour moi, cela peut introduire la suspicion dans un propos tout à fait fondé quant à la contestabilité de la politique US. Pas efficace, et ce n’est pas le plus important des combats…

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    • _Phil_A // 02.04.2018 à 10h20

      Que les russes empoisonnent un ex-espion échangé il y’a 8 ans après l’avoir eu dans leurs geôles plusieurs années , à 15 jours des éléctions,et quelques mois de la coupe du monde dans  le climat actuel déjà bien anti Russe, le tout en signant le crime ,ça ne devrait pas passer le « bullshit-detector ».
      Sans même entrer dans les détails de cette histoire.

      Apres,si on a déjà avalé toute la propagande anti Poutine de ces 10 dernières années,c’est plus facile d’avaler toutes ces énormités.

      Mon humble opinion 

      Quant au A-234, selon Mcintyre après étude, il serait un précurseur d’un produit américain et non d’un « novichok ».

      https://mobile.twitter.com/ClimateAudit/status/980529029106331648

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    • lvzor // 03.04.2018 à 09h56

      « Pour ma part, je n’ai pas d’avis sur cette tentative d’assassinat et ce ne sont pas les arguties, commentaires (tous plus ou moins prorusses comme sl les russes étaient des perdreaux de l’année en matière d’assassinats) de ce blog qui feront que je serai moins dubitatif.
      Et ce ne sont surtout pas les commentaires du genre “Poutine n’est pas idiot ça le dessert ce n’est pas son intérêt ” et j’en passe qui sont servis sur ce blog à l’occasion de quelques assassinats d’opposants politiques qui peuvent aider à se faire une opinion ! »

      Faire un post pour dire qu’on n’a pas d’avis tout en provoquant ceux qui en ont un, ça s’appelle troller.

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  • Boris // 02.04.2018 à 09h33

    Un bon article.

    Malheureusement de la part d’un auteur assez controversé, dommage, car cela réduit d’autant la crédibilité ou « vendabilité » du papier, qui sur le fond est bon. Du coup, on s’expose en voulant s’y référer.

    Ce qui est vraiment malheureux, c’est que personne dans la presse mainstream ne soit capable de ce niveau d’investigation plus que sommaire en définitive.

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  • _Phil_A // 02.04.2018 à 10h35
  • Alfred // 02.04.2018 à 20h23

    Bon elle est où la lutte Macron contre les fèque-niouzes?

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  • David D // 02.04.2018 à 21h40

    Je relève le message mis en avant de vjan sur le principe d’un « mensonge qui devient comme la vérité à force d’être répété ». Je ne crois pas du tout à l’implication russe dans l’attentat, même si je ne sais forcément rien là-dessus, mais je voudrais critiquer autrement le message anglo-américain pour montrer qu’on s’en moque de leur propagande.
    A force de critiquer pour tout et n’importe quoi les russes, sans jamais aucune preuve, les russes pourraient ne plus avoir aucune raison de se gêner et il serait en plus difficile pour les pro-américains de départager les événements qu’ils veulent vraiment sanctionner ou considérer comme plus avérés que les autres. Bref, la propagande permanente se tire une balle dans le pied. Elle s’en tire une deuxième si elle croit intimider les russes, puisque ceux-ci s’ils veulent être méchants savent que cela n’aggravera pas leur réputation, vu ce qu’on leur fait. Et exaspérer un pays fort et agissant qui ne peut être envahi, ni affronté, quel intérêt ?

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  • joerouston // 04.04.2018 à 13h01

    « et a remporté le prix Naples, le prix littéraire italien le plus prestigieux créé par le Président de la République »

    C’est inexact, il a été nominé (source: http://www.premionapoli.it/premio-napoli-2003-2006/) mais n’a PAS remporté le prix Naples.

    Par ailleurs dire qu’il s’agit du prix littéraire le plus prestigieux me parait tout aussi carricatural (il n’y a pas moins de 11 prix littéraires en italie dont le prix strega équivalent au Goncourt)

    Je reste dubitatif sur cette présentation fallacieuse de l’auteur surtout venant de la part d’un blog qui érige la rigueur journalistique en modèle de vertu.

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