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10.mai.201810.5.2018 // Les Crises

Le Bougnoule, sa signification étymologique, son évolution sémantique, sa portée symbolique, par René Naba

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Source : René Naba, 22-07-2002

En ces temps là, «la chair à canon» carburait à la gnôle. En guise de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918).

En guise de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-1918)
En signe solidarité avec Christine Taubira, grande dame de la justice française, victime d’un méprisable délit de faciès

Le contexte historique

A l’assaut des tranchées adverses, ployant sous un déluge d’obus, suffoquant sous l’effet des gaz mortels sur les champs de bataille brumeux et venteux du Nord-est de la France, sous la glaciation hivernale des nuits noires de novembre, à des milliers de kilomètres de leur tropique natal, les grandes rasades d’alcool galvanisaient leurs ardeurs combatives à défaut d’exalter leur patriotisme.

En ces temps là, «la chair à canon» carburait à la gnôle.

Par un subterfuge dont la raison détient seule le secret, qui n’en révèle pas moins les présupposés d’un peuple, les ressorts psychologiques d’une nation et la complexion mentale de ses dirigeants, la revendication ultime préludant au sacrifice suprême -«Aboul Gnoul», apporte l’alcool- finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs.

«Bougnoule» tire son origine de l’expression argotique de cette supplique ante mortem. Elle finira par confondre dans la même infamie tous les métèques de l’Empire, piétaille de la République, promus au rang de défenseurs occasionnels de la Patrie, défenseurs essentiels d’une patrie qui s’est toujours voulue distincte dans le concert des nations, qui se distinguera souvent d’une façon lumineuse (1), d’une façon hideuse parfois, traînant tel un boulet, Vichy, l’Algérie, la collaboration, la délation, la déportation et la torture, les pages honteuses de son histoire, peinant des décennies durant à expurger son passé, et, pour avoir tardé à purger son passif, en paiera le prix en termes de magistère moral.

Curieux rapport que celui qui lie la France à sa mémoire, étrange rapport que celui qui lie ce pays à lui-même, à la fois «Patrie des lumières et des Droits de l’Homme» et patrie du «Code Noir» de l’esclavage, le code de l’abomination, de la traite de l’Ebène et du mépris de l’Indigène. Etrangement curieux le rapport qui lie ce pays à ses alliés de la période coloniale, les peuples colonisés d’Outre-mer. Par deux fois en un même siècle, phénomène rarissime dans l’histoire, ces soldats de l’avant, les avant-gardes de la mort et de la victoire, goumiers Algériens, spahis Marocains, tirailleurs Tunisiens, Sénégalais et Soudano nigériens, auront été embrigadés dans des conflits qui leur étaient, étymologiquement, totalement étrangers, avant d’être rejetés, dans une sorte de catharsis, dans les ténèbres de l’infériorité, renvoyés à leur condition subalterne, sérieusement réprimés aussitôt leur devoir accompli, comme ce fut le cas d’une manière répétitive pour ne pas être un hasard, à Sétif (Algérie), en 1945, cruellement le jour de la victoire alliée de la seconde Guerre Mondiale, au camp de Thiaroye (Sénégal) en 1946, et, à Madagascar, en 1947, sans doute à titre de rétribution pour leur concours à l’effort de guerre français.

Substituer une sujétion à une autre, se faire décimer, au choix, sur les champs de bataille ou sur le terrain de la répression au retour au pays, avant d‘être mobilisé à nouveau pour la relance de l’économie de la Métropole, que de conséquences traumatiques ils pâtiront de cette «querelle de blancs». Il n’était pas question à l’époque de «seuil de tolérance» mais de sang à verser à profusion. Beaucoup acquitteront leur tribut du sang en faisant l’apprentissage de l’ébriété, sans connaître l’ivresse de la victoire. Beaucoup survivront à l’enfer de Verdun ou de Monte Cassino avant de sombrer dans le désarroi de l’incompréhension au sein de la cohorte des alcooliques anonymes. Beaucoup en perdront la raison devant une telle aberration de comportement. Beaucoup, plus tard, bien plus tard, basculeront dans une révolte libératoire qui sonnera le glas de l’empire français.

Recru d’épreuves au terme d’une vie brève mais houleuse, Lapaye Natou, vaillant combattant de l’armée de l’Union Française, miné par les ravages de l’alcool de palme, s’effondrera un crépuscule de l’été 1961. Gisant au pied du baobab de sa ville natale de Kaolack, dans la région du Sine Salloum, au Sénégal, un des centres mondiaux de l’arachide, qui fit la fortune des comptoirs coloniaux des négociants bordelais, Lapaye Natou, -l’auteur en a été le témoin-, apostrophera dans un ultime sursaut de fierté son auditoire en ces termes: «C’est moi Lapaye Natou, l’homme de l’homme, coeur de lion, peau de panthère, l’homme qui en fait son dawar, en a Mer, en a Méditerranée, en à l’Est Baden-Baden. Celui qui me connaît ça va, celui qui ne me connaît pas tant pis». En termes policés, c’est à dire en termes moins rudimentaires mais certainement moins expressifs, cela donnerait: «C’est moi Lapaye Natou, un être humain, courageux et résistant, un homme qui a répondu à l’appel du devoir en participant, loin de son pays natal, à tous les combats de la France, de la Méditerranée jusqu’au point de jonction des forces alliées au coeur de l’Europe. Je rends grâce à ceux qui reconnaissent ma valeur et voue aux gémonies ceux qui méconnaissent ma valeur et celle de mes semblables». Que d’imprécations devant cette malédiction du destin auront ainsi été proférées en un siècle hors de portée de leurs véritables destinataires. Que de ressentiments étouffés dans l’anonymat le plus complet. Que de colères contenues devant tant de désinvolture à l’égard de ce que l’un des leurs, Frantz Fanon, qualifiera de «damnés de la terre»(2). Rares sont les populations qui auront connu pareil parcours chaotique sans jamais cultiver une idéologie victimaire, sans jamais en faire usage ultérieurement dans leur combat pour leur acceptation.

Un agrégé de grammaire de l’Université française, une discipline où les lauréats sont rarissimes, qui présidera par la suite aux plus hautes destinées de son pays, Léopold Sedar Senghor (3), gratifiera ces victimes muettes de l’Histoire de la dignité de «dogues noirs de la République». Ciselée avec soin par un orfèvre dans l’art sémantique pour affirmer sa douloureuse solidarité avec ses frères de race, cette formule passera à la postérité comme la marque de scarification morale de leurs cerbères et de leurs héritiers naturels. «Les dogues noirs de la République», anti-mémoire de la France, sa face cachée, ainsi que son prolongement conceptuel, la «Négritude», que cet enfant chéri de la Francité forgera par opposition identitaire à ses anciens maîtres, constitueront le levier d’affranchissement du continent noir, son thème mobilisateur vers son indépendance. Pur produit de la culture française, un des grands motifs internationaux de satisfaction intellectuelle de la France, théoricien du métissage culturel et de la civilisation universelle, membre de l’Académie Française, condisciple du président français Georges Pompidou au Lycée Louis-le- Grand à Paris, ministre de la République Française et un des grands animateurs de l’Internationale Socialiste, Senghor sera, inexplicablement, le grand oublié de l’énarchie française à ses obsèques à Dakar, le 20 décembre 2001, à 95 ans, qu’elle réduira à sa seule africanité, illustration symptomatique de la singularité française.

Signification étymologique

Dans les ouvrages de référence de la société savante de l’élite française, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique: «Le bougnoule, nom masculin apparut en 1890, signifie noir en langue Wolof (dialecte du Sénégal). Donné familièrement par des blancs du Sénégal aux noirs autochtones, ce nom deviendra au XXme siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux Nord-Africains. Synonyme de bicot et de raton». Avare de précision, la définition, sibylline, paraît quelque peu succincte. Masque-t-elle gêne, ignorance, indifférence ou volonté d’atténuation? L’expression était-elle vraiment familière? Serait-elle le fruit d’un paternalisme blanc de bon aloi envers de braves noirs «bons sauvages»? Qui sont donc ces Européens qui proféraient de telles appellations injurieuses? Des Suédois insultant des Phéniciens, les ancêtres des Carthaginois? De quelle planète étaient-ils les habitants? En quelle ère de notre Histoire? Qui sont donc ces Nord-africains à l’identité mal définie qui faisaient -qui font- l’objet d’une telle interpellation? Le dictionnaire (4) qui donnait la définition du Bougnoule date pourtant de 1979, une époque récente de l’histoire contemporaine. Il se gardait bien d’identifier les Maghrébins, 30 ans après l’indépendance de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, une nouvelle fois englobés dans le même sac de leur ancienne dénomination coloniale.

Treize ans plus tard, en 1996, ce même dictionnaire, cédant sans doute à l’esprit du temps sous l’effet des revendications des mouvements associatifs et des succès remportés par les jeunes générations issues de l’immigration, en donnera une définition laconique en un style télégraphique qui masquait mal les connexions: «familier, péjoratif, injure raciste/ 2 maghrébins, arabes» sans qu’il soit précisé s’il s’agissait d’injures racistes proférées à l’encontre des Arabes et des Maghrébins ou des injures échangées entre eux par des Arabes et des Maghrébins.

Son évolution sémantique

Un glissement sémantique du terme bougnoule s’opérera au fil du temps pour englober, bien au delà de l’Afrique du Nord, l’ensemble de la France, tous les «mélanodermes», les «arabo-berbères et négro-africains» chers à Senghor, pour finir par s’ancrer dans le tréfonds de la conscience comme la marque indélébile d’un dédain absolu, alors que parallèlement, par extension du terme raton qui lui est synonyme, le langage courant désignait par «ratonnade» une technique de répression policière sanctionnant le délit de faciès.

Loin de relever de la casuistique, l’analyse du contenu participe d’une clarification sémantique et psychologique, d’un exercice de pistage des «non-dits» de la conscience nationale à travers un voyage dans les méandres de l’imaginaire français. Le sujet demeure largement tabou en France et le problème soigneusement occulté des manuels scolaires et débats publics. Tel un spasme, il surgit par soubresaut par suite de malencontreuses réminiscences. Craint-elle tant, la France, au point de l’exorciser, l’idée «qu’un sang impur ait abreuvé ses sillons»? Croit-elle vraiment à la réalité d’un «sang impur» si pourtant abondamment sollicité sur les champs de bataille de Champagne-Ardenne, de Bir Hakeim, de Toubrouk, de Coufra et d’ailleurs?

Loin de participer d’une hypermnésie culpabilisante, le débat ne s’en impose pas moins tant sur la contribution des «peuples basanés» à la libération du sol français, que sur leur apport au rayonnement de leur pays d’accueil. Non pas tant par appétence polémique mais pour une oeuvre de restauration de la mémoire française par la reconstitution du maillon manquant, cet assemblage des «fils visibles et invisibles qui relient les individus à leur environnement, le réel à l’Histoire» (5), une mesure de prophylaxie sociale sur les malfaisances coloniales dont l’occultation pourrait éclairer les dérives répétitives de la France, telles que -simple hypothèse d’école?- la correspondance entre l’amnésie sur les «crimes de bureau» de 1940-44 et l’impunité régalienne de la classe politico administrative sur les scandales financiers de la fin du XXme siècle, ou la corrélation entre la déroute de l’élite bureaucratique de 1940 et la déconfiture de l’énarchie contemporaine.

Réalité honteuse longtemps niée et même déniée par une sorte de péché d’orgueil, la permanence d’une posture du mépris et de l’irresponsabilité -la singulière «théorie du fusible à la française»- et d’une idéologie protofasciste inhérente à un pan de la culture française, finiront par s’imposer dans toute leur cruauté à l’occasion des élections présidentielles de 2002 en plaçant les Français devant l’infamant dilemme de choisir entre un «escroc» et un «facho» (6), entre un «super menteur» et un «superfacho» (7), deux septuagénaires vétérans politiques de l’époque de la guerre froide occupant le devant de la scène depuis près de quarante ans, les deux candidats les plus âgés, les plus fortunés et les plus décriés de la compétition, mutuellement confortés dans une campagne sécuritaire, l’héritier d’un gaullisme dévoyé dans l’affairisme le plus débridé (8) face à l’héritier d’un vichysme sublimé par un ancien tortionnaire de la Guerre d’Algérie.

Le premier, Jacques Chirac, auteur d’une formule chauvine d’une démagogie achevée sur les «bruits et les odeurs» des familles immigrées qui ponctionnent la sécurité sociale par leur prolificité génésique, le second, Jean Marie Le Pen, auteur d’une formule d’une abomination absolue sur le «Durafour crématoire (…) point de détail de l’Histoire». «Une des plus grandes bévues démocratiques de l’histoire contemporaine de la France» (9), selon l’expression de l’écrivain indo britannique Salman Rushdie, la première consultation populaire à l’échelon national du XXIme siècle révélera aux Français et au Monde médusés, le délitement moral d’un pays volontiers sentencieux et le discrédit de son élite non moins volontairement obséquieusement arrogante, incapable d’assumer au terme d’un pouvoir monopolisé tout au long de la seconde moitié du Xeu siècle, au niveau économique, la mutation postindustrielle de la société française, au niveau sociologique, sa mutation postcoloniale, au niveau de son opinion nationale, sa mutation psychologique, signe de l’échec patent de la politique d’intégration de sa composante afro musulmane.

«Si une France de 45 millions d’habitants s’ouvrait largement, sur la base de l’égalité des droits, pour admettre 25 millions de citoyens musulmans, même en grande proportion illettrés, elle n’entreprendrait pas une démarche plus audacieuse que celle à quoi l’Amérique dut de ne pas rester une petite province du monde anglo-saxon», prophétisait, déjà, en 1955, Claude Lévi-Strauss en un saisissant résumé de la problématique post-coloniale dans laquelle se débat la société française depuis un demi-siècle (10).

La France ne saurait être le dépotoir de l’Europe, mais ni les Arabes, pas plus que les Africains ne sauraient être l’exutoire à tous les maux de la société française. L’HISTOIRE est incomplète sans le témoignage des perdants. La rationalité cartésienne, transcendance symbiotique de l’intelligence athénienne et de l’ordre romain, quintessence de l’esprit critique, aura ainsi engendré des monstruosités dans ses moments d’assoupissement. Nul pays n’est à l’abri de telles dérives devant les grands bouleversements de l’histoire et l’ingratitude passe pour être une loi cardinale des peuples pour leur survie. Mais l’exception française si hautement revendiquée d’une nation qui se réclame de la grandeur est toutefois antinomique d’une culture de l’impunité et de l’amnésie, une culture érigée en un dogme de gouvernement et, à ce titre, incompatible avec la déontologie du commandement et les impératifs de l’exemplarité.

Références

  1. Valmy: Première victoire militaire de la République remportée par les généraux Dumouriez et Kellermann, en 1792, dans cette localité de la Marne, elle inspira à Goethe, qui a en été le témoin, cette exclamation: «D’aujourd’hui et de ce lieu date une ère nouvelle dans l’histoire du monde».
  2. Psychiatre et révolutionnaire d’origine martiniquaise, spécialiste du phénomène de la dépersonnalisation liée à la situation coloniale, représentant diplomatique des indépendantistes algériens au sein des instances internationales. Auteur de «Peau noir, Masques blancs», 1952, «Les Damnés de la terre» (1961) et «Pour la Révolution Africaine» (1969).
  3. Léopold Sedar Senghor, décédé à 95 ans le 20 décembre 2001, a été le premier Président de la République du Sénégal (1960-1980). Ni le président néo-gaulliste Jacques Chirac, ni le premier ministre socialiste Lionel Jospin ne se sont rendus à ses obsèques, s’attirant de violentes critiques de la presse contre ce «manquement injustifiable».
  4. Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française Le Petit Robert Tome 1/ Société du nouveau Littré. 1979. page 205
  5. Lise Sourbier-Pinter, chargée de mission à l’état-major de l’armée de terre française. Interview au journal Libération samedi 14-Dimanche 25 juillet 2001 «Le 14 juillet symbole d’intégration des différences».
  6. «Escroc contre Facho», cf. Le Canard Enchaîné N°4252 24 avril 2002.
  7. «La gauche orpheline se résigne à avaler la couleuvre Chirac», par Marie Joëlle Gros et Julie Lasterade, cf. journal Libération du 3 Mai 2002.
  8. cf.«Noir Chirac» de François-Xavier Verschave, Editions les Arènes, Mars 2002, «Les Gaullistes et l’argent, un demi siècle de guerres intestines» par Philippe Madelin, Ed. l’Archipel 2001, ainsi que «Rafic Hariri, un homme d’affaires premier ministre», Ed.L’Harmattan-Novembre 2.000.
  9. «En France, des illusions dangereuses», par Salman Rushdie, auteur des «Versets Sataniques» cf. journal Libération 30 Avril 2002, pages «Rebonds».
  10. Claude Lévi-Strauss «tristes Tropiques». L’ouvrage de l’ethnologue français est paru en 1955, cf. «Etats d’âme» par Bertrand Poirot-Delpech, journal Le Monde 30 avril 2002.

Source : René Naba, 22-07-2002

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 10.05.2018 à 06h58

Le passé des colonisateurs est de toute évidence condamnable.
A l’époque, cette colonisation n’était pas remise en cause. C’est le recul de l’histoire qui nous permet d’en comprendre l’injustice. Tous les européens hormis l’Allemagne et la Russie dans une très moindre mesure, ont un lourd passé de colonisateurs. On en ressent encore les graves séquelles dans la politique occidentaliste au moyen-orient et les récents « bombardements » français et anglais contre la Syrie.
Mais cette politique n’est pas choisie par le peuple puisqu’il n’est pas consulté.
Le peuple ne doit pas être culpabilisé pour une politique qu’il n’a pas choisie. Cette culpabilisation permet de le soumettre encore plus en lui imposant des choix contraires à ses intérêts avec la sempiternelle accusation de « populisme » de « nationalisme honteux » de « racisme », de « replis sur soi » etc..le rendant fautif et faussement responsable du massacre de nombreux colonisés. Alors que ce sont les financiers qui organisent le pillage.
Le problème c’est qu’aujourd’hui le massacre continue et toujours sans consultation du peuple.

105 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 10.05.2018 à 06h58

    Le passé des colonisateurs est de toute évidence condamnable.
    A l’époque, cette colonisation n’était pas remise en cause. C’est le recul de l’histoire qui nous permet d’en comprendre l’injustice. Tous les européens hormis l’Allemagne et la Russie dans une très moindre mesure, ont un lourd passé de colonisateurs. On en ressent encore les graves séquelles dans la politique occidentaliste au moyen-orient et les récents « bombardements » français et anglais contre la Syrie.
    Mais cette politique n’est pas choisie par le peuple puisqu’il n’est pas consulté.
    Le peuple ne doit pas être culpabilisé pour une politique qu’il n’a pas choisie. Cette culpabilisation permet de le soumettre encore plus en lui imposant des choix contraires à ses intérêts avec la sempiternelle accusation de « populisme » de « nationalisme honteux » de « racisme », de « replis sur soi » etc..le rendant fautif et faussement responsable du massacre de nombreux colonisés. Alors que ce sont les financiers qui organisent le pillage.
    Le problème c’est qu’aujourd’hui le massacre continue et toujours sans consultation du peuple.

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    • Brigitte // 10.05.2018 à 07h59

      Arrêtons de dire tout le temps que la politique n’est pas choisie par le peuple, autre façon de se disculper. Je crois de plus en plus qu’une majorité de ce peuple a toujours été non seulement complice mais acteur dans les heures sombres de notre histoire.
      C’est un peu comme la théorie du complot, on imagine que les décisions viennent de quelques personnes mais non, le plus souvent c’est un réseau de convergence d’intérêts.
      Les financiers, les fonctionnaires, les soldats, les bourgeois, les retraités, etc…ça commence à faire du monde qui soutient le pouvoir en place, quelqu’il soit.
      Ceux qui disent n’avoir pas choisi Macron juste en n’ayant pas voté, et qui se la jouent ardents contestataires, me font bien rire. En voilà un acte courageux et efficace! Allons allons, quand on veut peser un tant soit peu sur le destin de son pays, il faut s’en donner les moyens, parfois au péril de sa vie.
      Je ne sais plus qui a dit qu’en France « le peuple fait de la politique au bistrot ». Maintenant c’est sur internet et pendant ce temps, la France va bombarder la Syrie, vend Alstom , ses aéroports, ses vignobles et ses services publics.

        +47

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      • Gavroche. // 10.05.2018 à 08h52

        @ Brigitte

        C’est votre commentaire qui aurait du être mis en exergue de ce billet.

        Albert Memmi, écrit dans son Portrait du colonisé :

        « le petit colonisateur est généralement solidaire des colons, et défenseur acharné des privilèges coloniaux. S’il défend le système colonial avec tant d’âpreté, c’est qu’il en est peu ou prou bénéficiaire. »

        Les Fernand Iveton (comme par hasard le seul « blanc » à avoir été exécuté en Algérie) étaient bien rares.

        Il faut lire le remarquable livre d’Odile Tobner, Du racisme français.

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        • Alfred // 10.05.2018 à 09h22

          Iveton n’a tué personne mais d’autres personnes avec qui il « travaillait » ont tué et mutilé avec des bombes des innocents (à moins que le fait de naître ici ou là et dans une classe sociale ou une autre, ou d’une couleur ou l’autre vous rende coupable?).
          Allez donc au bout de votre logique et dites nous dans quelle mesure vous acceptez la culpabilité des victimes des attentats de Nice ou de Paris qui après tout étaient restées les bras ballants sans jamais se préoccuper suffisamment de ce leur pays faisait comme morts au moyen Orient ou en Afrique ?
          Cette façon de réécrire l’histoire toute en noire ou toute en blanc n’est pas une marque de respect pour les uns ou pour les autres. C’est juste une pauvre manière de l’instrumentaliser pour des combats contemporains. C’est au contraire un manque de respect dont l’exemple caricatural est celui de l’instrumentalisation du dernier génocide européen pour parfois faire taire des opposants politiques.
          Laissons tous les morts en paix et cherchons la paix ici et maintenant. Nous ne sommes pas responsables du passé mais du présent un peu et du futur davantage.

            +26

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          • Gavroche. // 10.05.2018 à 18h12

            Les résistants algériens à la colonisation étaient appelés « terroristes ». Comme ceux bien de chez nous sous Vichy.

            Si vous ne faites pas la différence entre eux (qui étaient chez eux, et défendaient leur pays contre un occupant) et les auteurs des attentats en France, c’est regrettable, mais c’est votre problème.

              +9

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            • Alfred // 10.05.2018 à 18h40

              Ce qui est regrettable c’est que vous ne fassiez pas la différence entre des cibles militaires qui sont légitimes (même si ce sont des appelés) et des cibles civiles qui ne le sont en aucun cas.
              Cela reste vrai partout et en tous temps. Pour mettre les points sur les i je n’accepte ni les victimes collatérales contemporaines ni les bombes dans les cafés d’Alger de l’époque. Si vous pensez qu’un bébé pied noir valait moins « cher » qu’un bébé musulman de l’époque parce qu’il était occupant je vous plaint. (Et vous pensez comme de bons racistes de l’époque qui mitraillaient les douars au nom de la nécessité. Alors que vous n’avez meme pas l’excuse d’être dans la guerre).

                +11

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        • Crapaud Rouge // 10.05.2018 à 10h11

          Oui, cela a été bien décrit par Tavernier dans « Coup de torchon » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Coup_de_torchon). Mais le « le petit colonisateur » ce n’est pas le petit Français de métropole, il ne représentait qu’une petite minorité.

            +5

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          • Sandrine // 10.05.2018 à 11h37

            C’est ce que décrit bien H.Arendt dans « l’impérialisme ». Le capitalisme financier produit des hommes «superflus » qui n’ont plus de place dans leur patrie d’origine (chômage) et qui choisissent de s’expatrier, devenant ainsi le bras armé du capital, lui aussi superflu (dégagé en métropole), qui cherche des lieux où s’investir pour s’accroitrès plus encore.
            Les petits colons sont des « dominés», mais pas pour autant des victimes car ils cherchent à profiter des « miettes » en dominant à leur tour d’autres gens.
            Le pire dans tout ça, c’est que bien des indigènes colonisés font de même des qu’ils en ont l’opportunité…
            C’est le système qui est pervers et qui prospère en stimulant les pulsions prédatrices de l’Homme.
            Mort aux intellectuels qui défendent idéologiquement un tel système, ce sont eux les premiers coupables ! Tout est dans les mots, tout est dans la foi (ce à quoi l’on croit)

              +9

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            • Duracuir // 10.05.2018 à 13h54

              Ha bon, c’est le capitalisme financier qui a créé les barbares conquistadores en 1492? C’est le capitalisme financier qui a déversé pendant 150 ans le trop plein de belliqueux sur le Moyen-Orient pendant les Croisades? C’est lui qui a lâché la horde d’aventuriers teutonique sur les populations slaves pendant plus de trois siècles? C’est le capitalisme financier qui gonflait les armées dévatatrices de Charlemagne? Ou quelques siècles plus tard les Grandes Compagnies d’écorcheurs?
              C’est le capitalisme financier qui alimentait constamment les légions romaines de soldats étrangers?
              J’en apprends des choses.

                +2

              Alerter
            • Chris // 10.05.2018 à 14h33

              @Duracuir
              Parce que vous croyez que tous les saute-ruisseaux que vous citez partaient en villégiature, des touristes d’avant-garde ?
              Ils partaient parce qu’ils étaient persuadés qu’il y avait quelque chose à prendre et à faire prospérer à leur bénédice.
              Qui a financé les vaisseaux partis au-delà de l’horizon connu ?
              Qui a financé les Croisades : des puissants, rois et/ou église.
              Des puissants, eux-mêmes financés par des financiers qui pratiquaient l’usure. [modéré]
              https://cercledesvolontaires.wordpress.com/2012/06/23/choc-des-civilisations-et-usure-financiere-deuxieme-partie/
              En fait, rien n’a changé, sauf la terminologie !
              Tels les mots « réticule », « aumônière » qui désignent le même objet nommé de nos jours « sac à main » : son usage reste le même.

                +5

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            • Sandrine // 10.05.2018 à 14h33

              L’impérialisme en tant que stade ultime du capitalisme est évidemment l’héritier de la phase d’accumulation du capital (« les conquistadors » et consorts), elle-même héritière du systèmes d’exploitation féodal et esclagagistes. Chacune de ces époques (quelque soient ses moyens de production particuliers) est marquée par une même soif d’accumulation du capital par la biais conquête des terres et l’exploitation d’autrui. La rupture et le passage au capitalisme s’est probablement effectuée au néolithique- avec une phase d’accelégation spectaculaire depuis deux siècles.

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      • DUGUESCLIN // 10.05.2018 à 09h50

        Pour que le peuple soit en mesure de choisir, il faut aussi qu’il soit correctement informé. Ce qui n’est pas le cas. Ce n’est pas la théorie du complot, c’est une réalité.
        Les journaux sont aux mains des financiers, et dans d’autres cas, dans celles des organismes d’état.
        Sans informations complètes et sans débats, le peuple est manipulable. Les fanatiques ou « idéologistes » existent mais sont-ils majoritaires? Je ne pense pas que le peuple soit délibérément complice. Quelques rares va-t-en-guerres trouvent des adeptes, de même que des opportunistes ou des lâches, mais dans l’ensemble la paix et le respect des autres concerne certainement la majorité. C’est pour ça que peuple ne peut bénéficier de la voie référendaire qui pourrait dégager une majorité, il est réduit au non choix.
        Je ne me disculpe pas de ce dont je ne suis pas responsable et que je ne cesse de désapprouver. Je vote, avec espoir.

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        • visiteur // 10.05.2018 à 10h16

          Tous les européens hormis l’Allemagne ?

          Je vous conseille de vous informer sur l’empire colonial allemand qui comprenait des possessions en Afrique, Asie et Océanie. Pour ce qui est de l’attitude des Allemands envers leurs colonisés, procédez à une petite recherche avec les mots-clefs « Nama », « Herero », « Maji-Maji » et « Vernichtungsbefehl »; wikipedia devrait largement suffire pour un résumé de ces fragments d’histoire.

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          • Le Rouméliote // 10.05.2018 à 11h58

            Oui, et il faut aussi taper « général von Trotta » et se souvenir que le père de Goering a été gouverneur du Sud-Ouest Africain allemand à Wiodhoek.

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            • Le Minotaure // 10.05.2018 à 12h56

              La Russie avait une partie de la Pologne, la Finlande, les Etats baltes, tous les protectorats d’Asie centrale (khanats, Emirat de Boukharat), les turbulents peuples du Caucase mal conquis etc. avec des pratiques similaires à celles des colonisateurs ouest-européens.

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          • DUGUESCLIN // 10.05.2018 à 14h20

            J’ai dit seulement dans une moindre mesure. L’Allemagne possédait moins de colonies que la France ou l’Angleterre. Ce qui fut une des causes, parmi de nombreuses autres, de guerre inter-européenne.

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      • Olivier MONTULET // 10.05.2018 à 12h41

        1. Toute dictature ne survit que par le consentement et la soumission volontaire -consentie- du peuple. De tous temps, seule la faim (due plus souvent au climat qu’à la politique) fait lever le peuple.
        2. Le racisme n’est pas un fait politique mais un fait culturel et social. Cela même s’il y a des politiques racistes. Le racisme individuel n’existe, quant à lui, que dans un climat de racisme collectif.

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      • Duracuir // 10.05.2018 à 14h06

        Dons Brigitte, si je comprends bien, vous êtes complice du bombardement de la Syrie par Macron, de la destruction de la Libye par Sarkozy, de l’écrasement de la démocratie en Côte-d’Ivoire par le même pour sauver le franc-cfa. Vous êtes donc personnellement coupable du maintien de toute l’Afrique occidentale sous la botte Française avec présidents à vie imposés par nos bases militaires, richesses pillées, libertés assassinée? Vous êtes coupable de la livraisons d’armes aux bouchers saoudiens pour aller perpétuer un génocide au Yémen? Vous êtes complice de la fourniture d’arme par la France aux égorgeurs d’Al Nosra-qui-fait-du-bon-boulot? Vous êtes complice de l’insupportable soutien adamantin de la France à Israël dans sa politique raciste, ségrégationiste, colonialiste, et ses assassinats de civils?
        Allez, j’attends votre réponse avec impatience. Vous savez la paille et la poutre.

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      • tepavac // 11.05.2018 à 02h23

        Brigitte !, vous n’êtes pas juste. Toute la population Française n’est pas un ensemble de retraité qui contemple son époque tout en échangeant et dissertant sur un blog.

        Il est vrais que bien des personnes ont plébiscité Macron en pensant avoir un Poutine. Bon ben ils ont eut Yetlsin.
        De leur point de vue, il y a escroquerie, c’est évident, seulement aucune loi sanctionne la roublardise, pas plus qu’il n’existe de loi qui protégeraient le dupe.
        En politique c’est « ouvert ».

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      • Herve Cruchant // 11.05.2018 à 11h59

        @Brigitte. Votre billet est pertinent mais trop court, hélas. Ainsi, il rejoint la somme des analyses sans propositions. Il manque donc un pas au gué de notre époque. La politique et, par delà, l’avancée de l’humanisme lucide indispensable pour pérenniser notre culture de terriens, est devenue le paravent derrière lequel se cache tant bien que mal les plus grandes bassesses. Il faut de l’aplomb et du courage pour prendre la voie du progrès. Peut-être aussi de l’abnégation et de l’inconscience. Aujourd’hui, l’immobilité du Peuple devant l’évidence de la nécessité de sauter au-delà du point de non-retour ne procède ni de son ignorance possible ni de son manque de volonté. Mais peut-être bien de cette espèce de délégation au ‘destin’ qui précède l’aventure et qui pourrait, en dernier ressort, décider pour lui. Il manque à notre Peuple la petite goutte qui le cristallisera, lui fera croire à ce moment dans l’à venir sans autre volonté que de dire « basta ». Et constater que tout se fige, puis se délite pour enfin disparaître; de gré ou de force; des oppresseurs et des voyous, des voleurs et des assassins, des vendeurs d’élixirs et de pensées perverses . Dès que la conscience aura montré que le danger n’est pas demain dans l’action commune mais aujourd’hui dans la soumission consternante.

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    • Gilles // 10.05.2018 à 08h16

      L’Allemagne avait des colonies africaines qui lui ont été confisquées en 1918 : Le Cameroun, le Togo, le Tanganika (Tanzanie) et la Namibie! Elle s’est tristement illustré dans ce dernier…

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      • Alfred // 10.05.2018 à 09h02

        Les Herreros…

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      • Duracuir // 10.05.2018 à 14h14

        La Belgique a éte épouvantable au Congo. L’Angleterre a martyrisé l’Irlande(le mot n’est pas trop fort), l’Inde, les colonies americaines, les aborigènes, les Maoris, le Kenya, le Soudan et elle a aussi fait tué des millions de ses coloniaux dans ses guerres. La vertueuse Hollande a exterminé la population Hotentot en Afrique puis y a pratiqué un esclavage répugnant comme aux Antilles, au Surinam, en Indonésie. Le Danemark a été si épouvantable avec ses esclaves aux Antilles que ça en horrifiait même les autres colons européens qui exigèrent qu’ils se modèrent. Doit-on rappeler le long martyre des Amériques du fait de l’Espagne? Celui du Brésil ou de l’Angola par les Portugais? C’est toute notre civilisation qui a commis ce crime.

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        • Sandrine // 10.05.2018 à 14h38

          « Notre » civilisation n’a rien à envier sur le terrain des massacres de masse et de l’esclavagisme à la civilisation musulmane, chinoise, japonaise, turco-mongole, aztèque….

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          • PLOUPY // 10.05.2018 à 20h12

            Aucune d’entre elles n’a jamais conquis l’ensemble de la planète. Nous faisons clairement un meilleur score qu’eux.

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            • Sandrine // 10.05.2018 à 22h18

              Parce que notre technique nous permet d’être plus fort.
              Mais l’intention est la même, partout sur la planète.
              une seule humanité malgré la diversité des cultures. Pour le meilleur et malheureusement aussi pour le pire.

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          • Duracuir // 10.05.2018 à 22h11

            La civilisation musulmane a certes produit des massacres, mais aucun génocide. Elle a certes pratiqué l’esclavage mais a interdit la mise en esclavage de musulman et n’a jamais pratiqué l’élevage d’esclave. Elle a intégré toutes les races de populations qu’elle conquérait, qu’elles se convertissent, comme les Albanais ou qu’elles restent Chrétiennes, comme au Liban, en Syrie, en Egypte, et dans le nord de l’apogée de l’Empire Ottoman. La Chinoise n’a jamais été en dehors de la Chine, n’ayant pas la tripe conquérante. La Mongole, passé les massacres de la conquête de sont révélés extrêmement tolérants avec toutes les religions des peuples conquis et se sont montrés des occupants infiniment moins rapaces, cruels et racistes que ne l’ont été les Européens. Désolé, notre civilisation restera comme la plus effroyable de l’Histoire pour les peuples asservis.

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            • Sandrine // 11.05.2018 à 08h13

              Aucun genocide, dites-vous ?
              Et la conquête de l’Asie centrale par les armées musulmanes?
              Pour les Arméniens, certes c’est autre chose, car l’inspiration des Jeunes Turcs était nationaliste (donc occidentale), mais tout de même….

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            • Lulu // 11.05.2018 à 08h22

              « La Chine n’ayant pas la tripe conquérante »… ah bon leur empire c’est tombé comme ça du ciel, tel quel?

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            • X // 11.05.2018 à 08h50

              @duracuir, je vous réponds comme ça car apparemment je ne peux plus poster de message avec mon pseudo habituel (Sandrine). Ce que vous dites au sujet de l’esclavage est infondé (pas le temps de développer). Idem pour le massacre d’un peuple entier.
              En revanche, là où je vous rejoins, c’est qu’effectivement la science occidentale a généré une technique totalement mortifère à l’origine de massacres d’une ampleur inégalée.

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            • K // 11.05.2018 à 09h22

              Les Armeniens apprecieront votre commentaire…

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            • Alfred // 11.05.2018 à 18h02

              Cela sonne comme une forme d’ethnocentrisme…
              Il me semble bien difficile de décréter ce que l’humanité a fait de pire en premier lieu par ce que nous n’étions pas là pour la plus grande part du temps.
              (Sinon vous dites des trucs marrants comme « les Romains n’ont jamais eu la tripe conquérante car ils ne sont jamais sorti de leur empire »… Les « chinois », les Hans …et les autres)

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            • lvzor // 12.05.2018 à 02h54

              @ Lulu

              Si ça peut vous aider :
              https://www.chineancienne.fr

              En cherchant bien, vous y trouverez réponse à votre question 🙂

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        • Yenmarre // 11.05.2018 à 01h37

          #duracuir. La Belgique à été épouvantable au Congo… Selon un livre anglophone totalement à côté de la plaque. Ce qui y est expliqué etait totalement impossible techniquement et physiquement à l’époque. Il faut connaître un peu le Congo et ses accès pour s’en rendre immédiatement compte.
          On ne parle que très peu de l’arrêt immédiat des raids soudanais relatifs aux enlèvements des populations pour le marché d’esclaves. Cela par la présence de quelques dizaines de soldats belges ou français ( Brazza équateur)
          Si à défaut de ne pouvoir connaître le pays, de grâce prenez des infos dans d’autres Sources souvent anciennes.

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    • Jeanne L // 10.05.2018 à 09h41

      L’Allemagne a eu un empire colonial. Le massacre des Hereros et des Namas en Afrique du sud- ouest 80% des populations révoltés et de leur famille a été un génocide, décidé et perpétré méthodiquement (camps de concentration, déplacement des populations, extermination…). Le Togo, le Cameroun et à l’Est Burundi ,Rwanda et une grande partie de la Tanzanie…

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      • tocquelin // 10.05.2018 à 10h14

        merci de le rappeler .Par contre la Russie s’est étendue majoritairement vers des territoires quasi vides de population comme la Sibérie ou même les anti russes les plus excités ne peuvent l’accuser de génocides ,à la différence de ce qui s’est passé aux USA au Canada en Australie ou dans le Sud -ouest Africain controlé pat les Allemands. Dans le Turkestan la Russie a contrôlé des Khanats esclavagistes pratiquants longtemps le pillage

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        • Jeanne L // 10.05.2018 à 10h35

          Il y a eu tout de même une expansion impérialiste russe. Mais continentale et de proche en proche par recul des « frontières ».
          La question du Caucase, de l’accès aux mers ouvertes, aux détroits de la Mer Noire, ont provoqué aussi des guerres, des déplacements de peuples et des confrontations durant de nombreux siècles.
          Ce n’était pas une colonisation « lointaine » mais de proche en proche qui finissait par une extension immense, avec intégration de la Pologne, de la Finlande etc… à l’empire russe.
          Pas des colonies, mais un empire…et des guerres, violentes.
          A lire car c’est magnifique, le roman de Tynianov: La mort du Vazir Moukhtar dont le héros est Alexandre Sergueiévitch Griboiedov le poète et diplomate, sur les routes de la Perse et de la soie. http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/La-mort-du-Vazir-Moukhtar2

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          • Sandrine // 10.05.2018 à 11h14

            Il est d’ailleurs très significatif qu’aujourd’hui encore en Russie occidentale, on appelle « les noirs » les personnes issues des républiques d’Asie centrales ou caucasiennes (qui sont effectivement plus « basanés » que les populations du nord-ouest)

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          • Madudu // 10.05.2018 à 11h18

            La conquête de la Sibérie ne s’est pas faite de manière particulièrement violente, au contraire.

            Il s’agissait dans ces contrées loin de tout de vieux khanats, les entités du découpage administratif de l’empire mongol. Ils étaient « dirigé » par des musulmans qui n’étaient jamais parvenu à islamiser des populations qui ne toute façon n’était pas vraiment administrées.

            Ces faux chefs ont été très facilement écarté du pouvoir, les populations locales n’ont pas résisté à la « conquête ».

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            • Le Minotaure // 10.05.2018 à 13h12

              La conquête du Caucase par contre a été extrêmement violente et difficile, avec quelques lourdes défaites infligées à l’impérialisme russe (bataille de Dargo en 1845). Et il y a aussi la répression, extrêmement féroce, des insurrections polonaises de 1848 et de 1861.

              Quand au khanats esclavagistes, je ne vois pas bien en quoi ce serait in argument de conquête. Les colonisateurs européens avaient les mêmes prétentions en Asie ou en Afrique. Et le servage n’a été aboli en Russie qu’en 1861.

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      • Sandrine // 10.05.2018 à 11h07

        Sans compter que l’Allemagne a voulu avec passion coloniser l’est de l’Europe (l’Ukraine en particulier)

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    • Charles Michael // 10.05.2018 à 10h52

      Duguesclin,

      Niet, vous déconnez sérieux et dans le genre vous méprisez le fameux  »peuple »
      Lequel s’exprime en continue dans les sondages, occasionnellement par des votes Front National, et pour une part d’entre eux ont mis Wauquiez au commande.

      Mais il vous faut bien admettre aussi que tant que la  »menace » des émigrés remplira certaines cervelles, les Macron succéderont aux Hollande et Sarkos, car la grande majorité des citoyens de France continueront à refuser la famille LePen.
      Pas si facile à berner Le Peuple.

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    • Papagateau // 10.05.2018 à 17h47

      Sauf que le texte ne fait aucunement mention ni de la Syrie (bombardée cette année), ni de l’Iran, ni de la Palestine.

      Par conséquent il en ressort une accusation historique qui se rattache à tout, voire surtout a la langue, sans jamais parler des faits d’actualité, pourtant indiscutablement violents et coloniaux.

      Le tout donne l’impression d’une accusation héréditaire, donc raciste, pour éviter de froisser les puissants du présent.

      Rien à dire ni sur la Syrie, ni sur la Palestine, qui n’existent pas, mais du temps pour développer une accusation ethnique et éternelle à partir de la définition dans le dictionnaire d’un mot français.

      Le summum de l’indigence intellectuelle marié à la plus grande indifférence aux malheurs de notre temps.

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    • ouvrierpcf // 10.05.2018 à 22h23

      LA GRANDE ALLEMAGNE réunifiée n’a pas reconnu l état CROATE non non déclenchant la guerre dès 1991non non ?? pas de colons allemands aux USA avant 1900 non non ?? pas d’accent allemand chez les Afrikaners non non ?? en 1941 HIMLER ne trainait il pas en LIBYE non non ?? DUDUESCLIN par omission falsifie les ,ses vérités
      le Capitalisme ALLEMAND serait il plus docile que les autres ?? on en rigole encore à MUNICH depuis 1933
      le colonialisme Français peut par contre s’analyser autrement .lui n’a pas été toujours guidé par des intérêts privés royalistes ou Capitalistes le recul de l(histoire ,vaste foutaise La GRANDE ALLEMAGNE actuelle ou ancienne a toujours fait prospérer les intérêts privés d’actionnaires de CAPITALISTES du monde financier

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    • Yenmarre // 11.05.2018 à 01h11

      l’Allemagne dans une moindre mesure….
      Je vous prie de vérifier vos sources et éventuellement de converser avec des Camerounais ou des Burundais. Ils ont souvenir dans une moindre mesure mais grande violence.

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  • EricN // 10.05.2018 à 07h04

    Tiens, le FN est de sortie aujourd’hui…

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  • Wollaston // 10.05.2018 à 07h06

    «la France…d’une culture de l’impunité et de l’amnésie» a bon?
    Je ne connais pas beaucoup de pays qui comme la France, passe son temps à demander pardon pour son passé colonial.
    D’ailleurs ça devient lassant, inutile ! En effet a quoi bon demander pardon si c’est pour continuer via nos guerres impérialistes en Libye, Syrie …
    A quoi bon demander pardon puisque les premières victimes des massacres des tranchées furent justement les ancêtres des Français a qui l’auteur réclame contrition.

    A quoi ou a qui sert ce culte de la repentance?

    Si c’est une excuse pour «accueillir» plus d’immigrés, que l’auteur comprenne que voler la jeunesse des autres pays est également une guerre colonial

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    • Chris // 10.05.2018 à 12h37

      De vivre dans un pays qui n’a aucun passé colonial, a fini par me faire mesurer à quel point, nous, peuple français, étions colonialistes et encore imprégnés de plus de 200 ans de pillages de ressources tant humaines que naturelles.
      J’en ai pris conscience par touches successives vers la cinquantaine : un constat que j’ai eu beaucoup de peine à formuler… et à apprivoiser par rapport à l’image compassionnelle que j’avais de moi, qui n’était en fait qu’un vernis protecteur, genre “Miroir mon beau miroir, dis-moi si je suis belle ?”
      Je garde donc en mémoire ce recul, cette frilosité profonde à l’autre, au-delà des grands principes énoncés par la bouche. J’ai appris à regarder l’autre, à le considérer dans son entité : il existe.
      Je ne bats pas pour autant ma coulpe pour la simple et bonne raison que « l’autre » a aussi ses prétentions à vivre, à être, à consommer et à profiter du système qui régit nos rapports. Par contre, si je peux l’aider à trouver son chemin, je le fais : mais je ne me battrai pas pour lui. A chacun sa lutte.
      Là-dessus s’est greffé un autre événement : vivre avec un anglo-saxon, colonialiste j’allais dire « par vocation ». J’ai découvert avec surprise (je ne m’y attendais pas), un mépris (dévaluation ?) latent de ma propre culture !
      Un apprentissage intéressant mais décapant qui me fait conclure que l’alter égo n’est jamais aussi égo que l’expression veut bien le dire, peu importe la couleur, l’origine, la culture ou le triomphalisme territorial.
      Laborit, nous voilà !

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      • Alfred // 10.05.2018 à 13h40

        Merci pour votre partage très intéressant.

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    • Yenmarre // 11.05.2018 à 01h22

      Approuvé.
      On ne parle jamais des bienfaits santé, éducation, sécurité, bref tout ce qui a disparu à la décolonisation.
      On ne parle jamais des regrets qu’on eu les anciens à l’instoration de l’indépendance.
      On ne parle que très rarement du néocolonialisme et ses dégâts, des vols, des endettements absurdes, de l’arrivée des libanais, chinois, tous profiteurs, corrupteurs.
      Ces indépendances, des rêves qui aboutissent en drames. Partout en Afrique, ce ne fût qu’échec. Pas une réussite.

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  • Andreus // 10.05.2018 à 07h46

    Je partage pleinement cet avis.
    Du plus loin que je puisse remonter dans ma genealogie, je ne trouve aucun membre de mes racines qui ne soit en relation avec des faits d’esclavage ou de faits de colonisation.
    Mais que des gens modestes, pauvres et travailleur de la terre.
    Nous n’avons pas de patrimoine de famille herite de ces profits faits sur les colonies.
    Tellement honte et fatigué de cette France que je me suis battu pour obtenir un autre nationalité que français.
    Cela m’aide à vivre et à diluer ce lourd passe des profiteurs et soit disant élites français, qui mettent sur le dos du peuple leur exactions, comme je ne me sens pas responsable et complice des décisions de guerre permanente faites sous le drapeau français.
    Je suis libre de ne plus être français car je ne suis plus abîmé par la lourde charge que l’on fait porter aux sans grades de la base.
    La France n’est pour moi qu’une belle destination touristique, et je n’ai plus de goût à la réflection sur le passé et les grands concepts qui y sont promus. Il y a des pays avec moins de grande gueule, ou l’on peut vivre tranquillement sans avoir à croire que l’on est le phare du monde.
    Le déclin de la France n’en est qu.a son début.
    Bonne chance, amis.

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    • Brigitte // 10.05.2018 à 08h13

      Dommage que vous n’ayez pas cru bon de nous dire quel est l’heureux pays élu……

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    • DUGUESCLIN // 10.05.2018 à 10h13

      Il vaudrait mieux que ce soit vous qui restiez français, plutôt que les profiteurs et rapaces qui continuent à nous imposer leur politique. Sont-ils français? En fait leur seule patrie est l’enrichissement et le pouvoir qui en découle, pour eux vous n’existez pas.

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    • Maxhno // 10.05.2018 à 11h03

      « la lourde charge que l’on fait porter aux sans grades de la base » le problème c’est que le cynisme des officiers se nourrit de l’hypocrisie des troufions de bases, aujourd’hui encore sous couvert du capital mondial notre relatif confort d’Occidental est possible par l’exploitation abusive de certains peuples.
      C’est cette hypocrisie qui donne l’impression aux moutons que le l’antifascisme est totalitaire, aujourd’hui dans un monde ou l’élite c’est accaparer le pouvoir absolu l’antifascisme n’appartient plus seulement au militantisme de base mais à un mouvement bien plus profond qui est celui de l’anarchisme.
      Quand la colonisation vient de l’intérieur la seule évasion possible c’est l’émancipation, la France n’est qu’un tout petit pays remplit de casseroles que la capitale transformera a l’image de la Corse, en club de vacances avec 70 %villas secondaires et 30%s de logement de services.

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      • Alfred // 10.05.2018 à 12h43

        Ce n’est qu’à moitié de la blague mais j’aurais aimé comprendre ce que vous dites: je vous rejoins sur le fait que notre confort de vie largement partagé repose sur l’exploitation pure et simple d’autrui ailleurs sur cette terre (derrière se cache la réalité que les prix ne sont pas formés par la proportion d’offre et de demande comme on voudrait nous le faire croire mais bien par des rapports de forces des plus violents); mais quel est le rapport avec le shmilblick? Quel est le rapport avec l’anarchisme? Ou l’antifascisme (désolé ce mot est devenu ridicule en raison de quelques énergumènes fascisants qui s’en réclament). Notamment: « C’est cette hypocrisie qui donne l’impression aux moutons que le l’antifascisme est totalitaire, ». Je comprends bien l’hypocrisie mais je ne vois pas ce que viennent faire la dedans les nouveaux matraqueurs qui ne seraient pas totalitaires selon vous. Ou plutot je ne vois pas en quoi cette hypocrisie exonère les « antifas » de répondre à l’accusation méritée d’être les nouveaux petits soldats de l’oligarchie. Vous donnez l’impression d’une grande confusion derrières vos totems.

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      • Papagateau // 10.05.2018 à 18h16

        Citation: « hypocrisie du trouffion de base ».
        Sauf qu’en période coloniale, il est aussi difficile d’échapper à l’armée, que de nos jours, de s’informer sans la télé, ou plus difficile encore, de ne pas payer ses impôts parce qu’on désapprouve la politique étrangère du gouvernement.

        Quand tu auras essayé de ne pas payer l’impôt, tu reviendras calmé.
        Signé : Le « trouffion de base » , et pas hypocrite.

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  • Locksman // 10.05.2018 à 08h07

    Je ne suis pas d’accord, dans ce que vous appelez de la propagande immigrationniste, non sans raison, il y a aussi des faits bien réel même si moi non plus je ne partage pas forcément les analyses et conclusions qu’en tire l’auteur.

    Votre commentaire montre que l’idéologie de l’auteur est à l’opposé de la votre, comme son miroir en fait…
    Malheureusement ni l’anti-fascisme primaire qui voit du fascisme partout, ni l’anti-repentance systématique qui voit des injonctions à la repentance dès qu’on évoque le passé colonial de la France ne sont des postures pertinente, il me semble. Il serait temps que les français se tournent vers l’avenir, mais encore faut-il accepter son passé.

    L’Afrique ne nous à pas tourner le dos, la francophonie, notre Zone Economique Exclusive de près de 10 millions de km² (la deuxième au monde) grâce notamment à la Polynésie française.
    Il y a tant à faire, tant à partager avec ses peuples qui aime la France et qui n’attendent de nous ni des larmes de repentance perpétuel, ni qu’on les traite comme des éternels victimes de l’histoire.

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    • Brigitte // 10.05.2018 à 13h04

      Oui je pense que l’avenir de la France passe par la francophonie, notre « common wealth ». C’est notre seule chance de continuer à exister dans la capitalisme mondialisé mais hélas, je crois que nous n’avons pas posé les bonnes bases en ne favorisant pas assez les échanges culturels, en séparant l’économie du culturel.
      L’absence du président français aux funérailles de Senghor, comme celle de Macron au sommet de la francophonie est le signe d’une vision tournée sur le passé. Pitoyable!

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  • Brigitte // 10.05.2018 à 08h09

    Bobforrester, je ne vois pas où vous voyez de la propagande immigrationiste dans ce plaidoyer pour une justice et un respect des peuples. Vous mélangez tout et je me retiens d’en tirer des conclusions idéologiques.

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    • ALM // 10.05.2018 à 09h58

      Si le ton général de l’article n’est pas suffisamment clair, il me semble que ce passage confirme ladite propagande immigrationniste:

      «Si une France de 45 millions d’habitants s’ouvrait largement, sur la base de l’égalité des droits, pour admettre 25 millions de citoyens musulmans, même en grande proportion illettrés, elle n’entreprendrait pas une démarche plus audacieuse que celle à quoi l’Amérique dut de ne pas rester une petite province du monde anglo-saxon», prophétisait, déjà, en 1955, Claude Lévi-Strauss en un saisissant résumé de la problématique post-coloniale dans laquelle se débat la société française depuis un demi-siècle (10).

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      • Alfred // 10.05.2018 à 10h07

        On peut le comprendre comme cela sorti de son contexte mais cela s’appliquait à l’époque où l’Algérie était française et les musulmans des citoyens de seconde zone. La questions était « devenons nous 70 millions de français pour de vrai dans un territoire agrandi » ou bien « allons nous nous separer? » Pour avoir refusé l’égalité des droits il a bien fallu se séparer. Les propos de Levi Strauss étaient très honorables à l’époque (et je pense que j’aurai aimé vivre dans cette France là). Mais on se demande bien en quoi ils peuvent éclairer la situation contemporaine maintenant que l’Algérie est indépendante depuis cinq décennies.
        La question est pourquoi Mr Naba sort il cela de son contexte?

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        • Le Minotaure // 10.05.2018 à 12h47

          Levi-Strauss ne parle pas d’immigration mais des musulmans, notamment d’Algérie, vivant dans l’Empire colonial français sans disposer d’égalité de droits.

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          • Alfred // 10.05.2018 à 13h35

            C’est « qu’est ce que je dis ». C’est bien pourquoi je parle de phrase sortie de son contexte. Je trouve que c’est pas ben honnête.

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  • Emmanuel // 10.05.2018 à 08h20

    Texte intéressant et inspiré, rappelant avec force que ces pays font pleinement partie de l’histoire de France, comme la France fait pleinement partie de l’histoire de ces pays. Un patrimoine commun, qui comme tout patrimoine doit savoir être valorisé, au grand profit des différentes parties !

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  • tchoo // 10.05.2018 à 08h41

    Et si nous imaginons un tant soit peu, le monde du nous avions traité nos frères indigênes anciens combattants comme des êtres humains à part entière et leurs avions donné les moyens de s’émanciper, comment serait nos relations aujourd’hui et que serait la France.

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    • Alfred // 10.05.2018 à 10h17

      Rassurez vous les frères autochtones* anciens combattants n’ont pas été super bien traité non plus. Ceux qui sont revenus abîmés de Corée ou d’Indochine entre autres on été oubliés comme on oublié touts les anciens combattants.
      (* Je me moque un peu de vous étant moi même un indigène)
      Je trouve que vous réfléchissez dans une case très étroite mais je peux me tromper. Quels auraient été les moyens d’émancipation ?
      Êtes vous émancipé (e)?
      (Vous êtes vous préoccupé du sort fait aux interprètes afghans de l’armée française qui sont actuellement abandonnés?)

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  • Toutatis // 10.05.2018 à 08h43

    Ce texte confus s’adresse à un public qui se complait dans l’auto-flagellation, et même le suicide d’une certaine façon. Cela n’a rien de nouveau, c’est déjà présent dans l’idéologie de certaines sectes hérétiques du Moyen-Age. Le fait que des idées qui se présentent comme nouvelles (voire « progressistes ») remontent fort loin dans le passé avait déjà été analysé par le mathématicien russe Igor Shafarevich dans les années 70, dans son ouvrage « Le phénomène socialiste ». On voit aussi cela chez certains rabbins qui évoquent la dégérescence d’Edom (le monde chrétien).
    Il ne s’agit en rien d’une promotion des peuples d’Afrique, puisque le triomphe de telles idées finirait par se retourner contre les dits peuples à leur tour.

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  • kriss34 // 10.05.2018 à 09h15

    Sinon, pour l’étymologie du mot bougnoule, je trouve assez marrante la proposition de l’auteur. Mes années sénégalaises et mes amis là-bas m’ont appris que ça venait d’un mot wolof signifiant ……. « noir ».

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    • bof // 10.05.2018 à 09h31

      Ce que dit aussi le dictionnaire.

      http://cnrtl.fr/definition/bougnoul

      Empr. à la lang. ouolof (Sénégal) bou-gnoul « noir » désignant le Noir, le négrillon, déjà terme d’injure pour désigner l’indigène frotté de français;

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  • Perret // 10.05.2018 à 09h27

    Il y a beaucoup de vrai dans ce texte. Mais aussi tellement d’erreurs de perspective et d’anachronisme.
    Le recrutement des tirailleurs (sénégalais ou gabonais, c’est-à-dire d’AOF ou d’AEF) se faisait sur une base principale de mercenariat. Il y eut une forte minorité de volontaires pour la France mais la majorité étaient mercenaires. Le massacre de Thiaroye est d’ailleurs une révolte suite au détournement de la solde des tirailleurs par un officier français, mais le temps qu’on découvre qu’ils étaient dans leur droit, on avait déjà tiré. Un vieil ami qui vient de décéder et qui avait commandé sur ordre de Leclerc, en tant que sous-officier d’infanterie coloniale, la garde personnelle de Ho-Chi-Minh, avait fait auparavant la campagne de France dans les tirailleurs sénégalais. Il me racontait son bonheur d’avoir commandé ces soldats et l’admiration qu’il avait pour leur bravoure. Mais aussi l’écart entre la réalité et la fiction dans ce qui a été raconté à leur sujet. Ils n’ont pas été démobilisés en Alsace parce qu’il faisait trop froid, mais parce que les recruteurs en AOF avaient fait entendre de l’allemand et avaient dit, pour appâter les volontaires, « Lorsque vous entendrez cette langue, vous ferez ce que vous voulez. Ce qu’on voudra ? Ce que vous voudrez ! ». Arrivant en Alsace, arriva ce qui devait arriver : viols et pillage puis révolte des soldats à qui on a menti. Comment faire comprendre que l’alsacien n’est pas exactement de l’allemand ? On prit prétexte du froid (bien pire pourtant les semaines précédentes dans le Jura) pour les démobiliser. Le métier des armes est respectable et, en ce qui me concerne, j’ai du respect pour les mercenaires. Mais notre gentillesse occidentale bien connue nous amène à diaboliser le mercenariat (« Veuillez cacher ce sein… ») et, par conséquent, à mentir sur les conditions d’engagement des tirailleurs. On peut évidement dire la même chose pour les autres troupes, en particulier les Tabors marocains, qui avaient droit de pillage (d’où les ânes). Etudiez l’histoire de l’armée d’Italie (Juin) chez les historiens italiens, vous serez édifiés et horrifiés.

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    • Alfred // 10.05.2018 à 09h40

      Effectivement l’armée française d’Afrique n’a vraiment pas laissé des bons souvenirs en Italie mais chuut. Il y a la bonne mémoire et la mauvaise mémoire. Celle qui sert le propos et celle qui dessert le propos.
      Merci pour votre rappel mais vous ne serez pas entendu.
      Il me semble important de refuser du meme élan à la fois les propos faisant l’apologie de la colonisation et ceux criminalisant en bloc notre pays.

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  • Duracuir // 10.05.2018 à 10h14

    ASSEZ! svp.

    Oui, l’esclavage est une abomination, oui la colonisation fut un crime contre l »humanité, oui, oui, mille fois oui.
    Oui encore la France a participé à ces abominations.
    Mais nom de nom POURQUOI STYGMATISER LA SEULE FRANCE????
    C’est quoi ce délire expiatoire?
    TOUS les pays occidentaux ont pratiqué exactement de la même abomination et ont aussi pratiqué cette dualité infernale entre des prétentions à la perfection philosophique et l’abomination factuelle.
    L’Espagne qui se voulait fille du Christ catholique, n’a rien fait d’autre, et même pire. La Hollande qui se voulait fille du Christ calviniste s’est probablement montrée encore plus abominable que tout le monde en Afrique du Sud(extermination totale des Hottentots) ou en Indonésie. Doit-on parler la donneuse de leçon Anglaise et de son comportement américain? australien? Néo-zélandais? Indien? Doit-on parler de la tartufe puritaine USA? De la mission civilisatrice Russe en Asie centrale et dans le Caucase? Du comportement Allemand au Cameroun? Portugais au Bresil, en Angola? Belge au Congo? Et des effroyables Danois aux Antilles?
    Pourquoi ce procès de la seule France pour le crime de l’Occident entier?
    Marre. Plus que Marre.

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    • razziasarabes // 10.05.2018 à 16h03

      Et que dire alors des razzias mauresques sur les bords de la méditérannée, celles la mêmes pour lesquelles les villages en provence étaient construits en hauteur(et des mesures défensives prises pendant des siècles dans ce qui est l’actuelle Italie, entre eutre pays)? Que dire à part insulter celui qui parle: le raciste, le nazi

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  • Ploupy // 10.05.2018 à 11h02

    Eh bien racontez nous un peu quelle parties de la colonisation il occulte qu’on en discute. J’imagine votre degré d’esprit critique à l’orée de votre novlangue nationale socialiste toujours aussi bas du front. Ah et venant de vous, votre avatar est vraiment ridicule et -pas si étonnement- très gay friendly.

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  • Azza // 10.05.2018 à 11h36

    Wiktionaire cite :

    Le maître d’hôtel nègre […] crie à haute voix le menu en écorchant le nom de tous les plats […]. Quand ce bon bougnoul, congestionné par son travail de mnémotechnie termine en aboyant : […] — (Paul Bonnetain, Une Française au Soudan : sur la route de Tombouctou, du Sénégal au Niger, 1892-94)

    Le terme semble largement anterieur a la premiere guerre mondiale….

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  • At Dahman // 10.05.2018 à 11h48

    Durant la guerre 1914-1918, plus de 600.000 « coloniaux » ont été enrôlés de force et jetés dans les tranchées des Ardennes, pour, selon l’expression de Clemenceau, économiser « le sang français ». Le déni ne fait pas l’Histoire. Sortez donc de cette amnésie collective qui occulte des faits historiques peu glorieux! Il ne s’agit nullement de culpabiliser quiconque, mais de réhabiliter la Révolution de 1789 en reconnaissant que les principes mêmes qui fondent la République ont étés violés sans vergogne depuis 1793.

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  • Adéchoix // 10.05.2018 à 12h33

    En 14 18 les pertes des troupes Africaines, quoique très conséquentes, seront pendant tout le conflit comparables et même légèrement inférieures en % à celle des fantassins des troupes métropolitaines ( un peu moins de 22% pour ceux-ci, un peu moins pour les tirailleurs sénégalais- soit environ 30000 morts). Par contre les pensions accordés aux tirailleurs seront ridiculement modiques par rapport aux anciens combattants de l’hexagone.

      +7

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    • Adéchoix // 10.05.2018 à 12h59

      A l’arrivée des US, les soldats noirs étaient traités comme frères d’arme par les poilus Français. Ce qui n’était pas la cas dans leur pays d’origine.

        +6

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      • Duracuir // 10.05.2018 à 13h59

        Oui, d’ailleurs, une fois n’est pas coutume, un film US « Flyboy » évoque ceci. On y voit l’histoire vraie de ce boxeur noir américain s’engageant comme pilote dans l’escadrille Lafayette. Quand les USA entrent en guerre, l’escadrille est intégrée à l’armée US et celle-ci retire son statut de pilote au boxeur et l’envoiE genre aux cuisines.
        Je ne supporte plus ces stigmatisations permanentes de la France.

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  • Olivier MONTULET // 10.05.2018 à 12h45

    Le racisme est certes universel. Cela ne justifie pas notre propre racisme ni aucun autre et surtout pas celui politique.

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  • Olivier MONTULET // 10.05.2018 à 12h52

    Je suis Belge et essaie toujours de me garder de critiquer les autres en tant que peuple ou individu (ce qui ne m’empêche pas de critiquer, leurs idéologies, croyances, politiques, organisations institutionnelles etc.). Mais, si je trouve que le racisme en Belgique, pays multiculturel -quelle chance-, est imprégnée de racisme, je constate, sans jugement mais avec regret, que la France est fondamentalement raciste et narcissique et que comme la Belgique elle se montre incapable d’affronter les horreurs qu’elle a perpétré, qu’elle poursuit même de façon détournée mais, ho comble, ne se prive pas de faire la leçon aux autres.

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    • Sandrine // 10.05.2018 à 14h48

      Ok. Citez moi un pays au monde qui ne serait pas « raciste »selon vous

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  • FrédéricB // 10.05.2018 à 13h06

    Un des intérêts de ce genre de papier est visiblement de permettre aux adversaires de la « bien-pensance » de s’exprimer, enfin pour être plus précis à ceux qui s’imaginent être des esprits originaux et anti-système, alors qu’il ne font que recycler des idées nauséabondes du 19ème siècle…

    Quand on lit le premier commentaire, on ne peut qu’être impressionné par le ton haineux qui s’en dégage. Pas la peine de chercher la moindre idée originale, la moindre complexité de raisonnement, la moindre empathie : c’est le parfait discours fanatique.

    Alors, peut être, l’intérêt principal du papier est-il finalement de faire une piqure de rappel aux lecteurs : la pensée faciste est toujours là et elle cherche toujours à s’exprimer.

      +2

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    • Duracuir // 10.05.2018 à 13h09

      ho la la, le vilain fascisme est à nos portes. Que ferait ferait cette gôgôche faillie sans son fantôme fasciste?

      L’automaticité de l’insulte « fasciste » envers ceux qui ne pensent pas comme vous, vous ravale au même niveau que ceux qui utilisent l’insulte « bougnoule » pour qualifier ceux qu’ils ont lésé.

        +7

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      • Duracuir // 10.05.2018 à 14h20

        . Sa cacher lâchement derrière l’impunité judiciaire. ça c’est de la gôgôche courageuse.
        Vous voyez, c’est ça pour moi la différence entre la gauche et la gôgôche, c’est très exactement illustré par ce genre de tartuferie.

        Et vous vous trompez. Quelqu’un peut tout à fait vous faire un procès en diffamation ou en injure publique pour l’avoir traité de fasciste. Vous vous rendez compte de votre chance? Avoir l’occasion d’être un martyr judiciaire du système proto-fasciste qui interdit la libre insulte du mal-penseur.

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  • Duracuir // 10.05.2018 à 13h07

    Les Anglais ont un dicton pour résumer toute la phrasologie de l’auteur:
    « On n’est jamais aussi dur et méprisant qu’envers ceux qu’on a lésé »

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  • RGT // 10.05.2018 à 13h45

    Chronique de la cupidité ordinaire de notre oligarchie : Comme il n’y avait pas assez de « gueux » locaux pour combattre « l’ennemi » (l’oligarchie du camp d’en face qui faisait la même chose) on a simplement « importé » de la chair à canon de remplacement.

    Dans TOUTES les guerres (qu’elles soient militaires, économiques, sociales, etc…) les « gueux » n’ont pas le droit d’aller à l’encontre des intérêts de la classe dirigeante.

    S’ils avaient été réellement informés des causes réelles des guerres, croyez-vous que les peuples « ennemis » se seraient massacrés pour défendre les intérêts de quelques ploutocrates ?

    Certes, la « réquisition » de ces pauvres gusses est scandaleuse, mais tout comme pour l’esclavage et autres « joyeusetés » de nos chers dirigeants les « sans dents » ne font que SUBIR des décisions qu’ils désapprouveraient sans hésitation s’ils n’étaient pas manipulés par nos « grands dirigeants » et nos « grands penseurs » (coucou Botul 1er)… https://www.youtube.com/watch?v=LavzJ95O7n0 https://www.youtube.com/watch?v=GoXwKOdpsss

    La « grande guerre », combien de morts du côté des populations « de base » ?
    18,6 millions de morts.
    Combien de morts parmi les « commanditaires » ?
    En dehors d’un certain François-Ferdinand, mort juste avant cette boucherie, ils doivent se compter sur les doigts d’une seule main, et encore.

    Je ne parle pas des militaires professionnels qui étaient « censés » se « sacrifier » au combat mais qui ont allègrement envoyé les « va nus pieds » au casse-pipe à leur place en préservent leurs augustes postérieurs bien en retrait de la ligne de front.

    Un carnage similaire se déroule actuellement dans tout le moyen-orient et en Afrique, dans un silence médiatique pesant… Soit parce que « nous » somme allés « libérer ces peuples », soit parce que nous n’avons pas à nous « ingérer » dans ces conflits (que nos oligarques ont initié)…

    « La guerre serait un bienfait des dieux si elle ne tuait que les professionnels. ».
    Jacques Prévert a commis une très grosse erreur d’analyse dans cette phrase célèbre.
    Il aurait dû dire :
    « La guerre serait un bienfait des dieux si elle ne tuait que ses instigateurs. ».

      +3

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  • Gérard Bochet // 10.05.2018 à 14h37

    Intéressant texte qui pourrait aussi bien être étendu au Niakoué (l’équivalent extrême-asiatique de Bougnoul). Je ne rentrerai pas dans le débat sur son utilité ou opportunité. Je veux rectifier une (une des?) erreur:
    le « sang impur » de la Marseillaise c’est celui des roturiers par opposition au « sang pur », au « sang bleu » de l’aristocratie. C’est l’affirmation que le Tiers-Etat prend ses affaires en main jusque sur les champs de bataille. C’est donc l’inverse de ce que René Naba a compris.

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    • Le Rouméliote // 10.05.2018 à 15h33

      Il faudrait écrire « nhà quê » qui signifie « paysan, agriculteur en vietnamien ». D’où le terme injurieux en français. J’ajouterai tout simplement que le racisme est présent chez tous les peuples de la Terre et que toutes les nations ont été tour à tour des martyrs, des bourreaux, ont eu en leur sein des héros et des ordures. Même les Grecs et les Vietnamiens que, pourtant, j’adore…

        +4

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      • Gérard Bochet // 11.05.2018 à 09h10

        Exact pour « nhà quê ». J’ai utilisé la forme phonétique connue par moi la plus répandue. Quant au racisme présent chez tous les peuples? Que penser alors des polynésiens ou des esquimaux qui, instruits entre tous sur les ravages de la consanguinité, s’offraient aux voyageurs qui poussaient jusque dans leurs contrées? La « nature humaine » existe-t-elle vraiment? Pour moi la réponse est dans la question.

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  • GIL // 10.05.2018 à 16h38

    Sauf que le substantif « bougnoul(e) » est attesté pour désigner de manière péjorative les membres des populations colonisées en Afrique depuis 1890 au sens « d’individu corvéable », dans le jargon de la marine puis dans un livre de Paul Bonnetain, journaliste qui fit carrière dans l’Administration coloniale (Une Française au Soudan : sur la route de Tombouctou, du Sénégal au Niger – 1892-94). Soit près de 25 ans avant la grande boucherie de 14-18.

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  • MIZZGIR // 10.05.2018 à 21h47

    En tant qu' »occidental », je veux bien « assumer » « ma » part, ainsi que celle de « mes » ancêtres et de « ma » civilisation, de responsabilité dans les horreurs engendrées par le colonialisme et l’esclavage, mais à une condition EXPRESSE, absolument non négociable, qui n’est pas réalisée à l’heure actuelle : c’est que, sur ces sujets, TOUT ET ABSOLUMENT TOUT soit mis à plat. Je ne vois pas pourquoi je ferais mon mea culpa et mon examen de conscience sincères si toutes les autres sociétés, et les individus qui les composent, ayant à un moment ou un autre, eux ou leurs ancêtres, été impliqués peu ou prou dans ce genre de choses, en tel point du globe et à telle époque, ne sont pas sommés eux aussi de le faire. Or ce n’est pas vraiment le cas.

    EXEMPLE : ce matin en voiture, j’ai entendu sur france info une émission où un spécialiste répond aux questions d’enfants. Il était question de l’esclavage. La « spécialiste » a défini l’esclavage en général (très bien, rien à redire), mais ensuite, lorsqu’il a fallu mettre en contexte, il n’a été question QUE du « commerce triangulaire » occidental entre Afrique, Amérique et Europe. Rien d’autre. Nada. Même pas un mot. Et la traite arabe (plus cruelle encore et non moins massive que la traite occidentale) ? Et les slaves capturés par les Turcs (qui ont donné le mot « slave » en anglais)? Et les déportations d’européens vers les Amériques (où il y a eu aussi des esclaves blancs, il ne faudrait pas l’oublier non plus), et l’aide apportée par les populations africaines autochtones sans lesquelles rien n’aurait été possible (et qui pratiquaient elles-aussi l’esclavage), etc. etc. etc. ? VIDE SIDERAL COMPLET.

    Dans ce domaine comme dans d’autres, le 2 poids 2 mesures (et plus…) rend juste les choses impossibles.

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    • Le Minotaure // 10.05.2018 à 22h18

      Personne ne vous demande de faire votre Mea Culpa, juste de connaître votre Histoire.

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      • Alfred // 14.05.2018 à 15h21

        Plus on connait son histoire justement plus on est dérangé par ce genre de procédé. Cela fonctionne avec les gens qui s’intéressent à l’histoire de loin, sans y passer beaucoup de temps sans doute…

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  • ledufakademy // 10.05.2018 à 23h02

    « Donné familièrement par des blancs du Sénégal aux noirs autochtones, ce nom deviendra au XXme siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux Nord-Africains. Synonyme de bicot et de raton».  »

    Donc cela veut dire noir en Walof, plein de mot sont détournés.

      +0

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  • Vassili Arkhipov // 11.05.2018 à 15h43

    Évidemment, beaucoup de choses sont à regretter et condamner dans le rapport de la France à ses colonies. Pour autant, arrêtons de colporter toujours les mêmes poncifs mensongers:
    1) les troupes coloniales ne servaient pas de chair à canon, elles terminent même la guerre avec un taux de pertes moyen inférieur aux troupes blanches. Ils ont payé un lourd tribut, certes, mais comme tout le monde.
    2) « enrôlés après la guerre pour la reconstruction du pays » WTF ? Premièrement, les ouvriers africains n’étaient pas si nombreux qu’on voudrait nous faire croire ( 20% environ, on est loin du mythe « ils ont reconstruit le pays ») et deuxièmement ils étaient payés comme n’importe quel ouvrier, et pas réduits en esclavage que je sache! Il faut s’excuser de leur avoir fourni un emploi?

    Ce qui n’enlève rien au racisme dont parle justement cet article, simplement certaines choses ont besoin d’être mises au clair une fois pour toutes.

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  • Stereden // 11.05.2018 à 17h21

    Bougnoul est un mot Wolof (langue majoritaire du Sénégal) qui signifie « noir » ( la couleur noire ).

    Pendant la première guerre mondiale les troupes africaines étaient retirées du front pendant la période hivernale et envoyées en casernement dans le sud de la France, donc pour « …sous la glaciation hivernale des nuits noires de novembre… » il faudra repasser.

    Dans les années 90 un doctorant français partant du présupposé que la France avait pillé ses colonies avait commencé une longue enquête sur les flux économiques entre la métropole et ses colonies. Le résultat de l’étude était à l’opposé du postulat de départ : la France s’est appauvrie en finançant les infrastructures de ses colonies.

    « …La rationalité cartésienne, transcendance symbiotique de l’intelligence athénienne et de l’ordre romain, quintessence de l’esprit critique, aura ainsi engendré des monstruosités dans ses moments d’assoupissement… »
    A mon avis vous aussi vous connaissez ce site : http://www.lepipotron.com/

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  • Scorpion bleu // 12.05.2018 à 11h27

    Taubira une grande dame de la justice ? Pas l’avis de tous !
    Senghor n’a pas été reconnu à sa mort ? Hier, à Pompidou il y a eu une séance : « Omar en Mai », une exposition, un film de Vincent Meesen sur Diop assassiné. Suivi d’un débat au cours duquel Senghor et ses crimes fut largement évoqué par des intellectuels sénégalais révoltés par l’image positive de Senghor.
    Si la colonisation et l’esclavage sont a condamner, sans détours, la repentance a ses limites et cache la réalité actuelle. Le peuple est culpabilisé et utilisé par « les élites » qui continuent sous d’autres formes ces abus et monstruosités. Mais silence, le capitalisme tourne.
    Traiter de la tragédie de l’esclavage et des pillages des ressources seulement à partir de l’Afrique et des îles est contestable et crée la haine.
    Pourquoi l’esclavage des « slaves », qui est à l’origine de cette monstruosité, des gens du Caucase en particulier n’est-elle si peu étudiée et évoquée de la même façon ? La couleur de peau? L’exploitation oui !
    Les pillages des richesses, les trafics des hommes existent depuis l’antiquité. Toute fortune y a ses origines. Ces horreurs, ne sont pas le fait des européens uniquement. Les arabes ne sont pas en reste sur ces horreurs. Quant aux juifs, ils y ont participé largement depuis l’antiquité, un grand silence sur ces faits tout aussi odieux.

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  • rene naba // 12.05.2018 à 18h13

    Je suis natif du Sénégal. Bougnoule en Wolof, la langue vernaculaire du pays, signifie littéralement Noir, par opposition à Toubab qui signifie blanc. les colons français du Sénégal interpellaient les africains par ce terme bougnoule (noir), qui du fait de leur pigmentation était vouée à être des individus corvéables. leur mobilisation massive lors de la première guerre mondiale a favorisé la généralisation du terme aux basanés de l »Empire

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    • Rolland // 14.05.2018 à 15h37

      Le Wolof n’est pas la seule langue du Sénégal! Tenez si vous voulez vous étonner des dérives des qualificatifs étudiez M.Naba Slaves et Esclaves.

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  • Eleazar // 13.05.2018 à 18h17

    Pour ma part ayant vecu au senegal l’ont appelaient les noirs les golos ce qui veut dire singes et jamais nous avons employes le terme cite

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  • Rolland // 14.05.2018 à 08h38

    Bonjour. Très intéressant que cet « Aboul Gnoul ». Pas si surprenant en fait en matière d’étymologie.
    Pour le reste de la contribution, on retrouve les mêmes autoflagellations autour de l’axe de l’idée de Pays, la France en l’occurrence, construction mentale dans laquelle chacun de ses ressortissants aurait à se mouler et se confondre. Le cévenol, le corse, le corrézien, le béarnais, le jurassien, le savoyard, le berrichon, l’avesnois, le je-ne-sais-quoi péquenot des confins et des Marches on leur a trouvé en dernier ressort d’Empire le congolais, le guyanais, le tahitien et de cela il faut 100 ans plus tard si l’on a le malheur d’être blanc se confondre!?
    Non, je n’ai rien à voir avec les bombardements en Syrie, je n’ai rien à voir avec Total, EDF ou Veolia. Si j’ai à voir avec ces dynamiques dynamiteurs de l’écosystème monde, j’essaie à mon niveau de les éviter, de les servir: mais on me rétorque que c’est impossible, voire illégal: un Permis de Construire est conditionné par une connexion à EDF et souvent Veolia, selon leur bon vouloir et leur tarifs!
    Quand la teneur de l’action d’un pays relève d’un allant de soi où l’individu n’est même plus en mesure de s’en rendre compte, qu’il y est entraîné dans son quotidien souvent à son insu – agi et processed avec moins de conscience que de respirer! – quelle que soit son origine ethnique, la couleur de sa peau (car à la fin parler d’ethnie n’a plus de sens à Bobigny ou au Mirail) en quoi serait-on responsable!? En revanche, quelle que soit notre couleur de peau, mais participant aux sphères du pouvoir, et en mesure de pouvoir comprendre et savoir, alors là oui il incombe. Finalement les donneurs de leçons, comme M.Naba sont assurément parmi les responsables* au titre de sachants et je parle non des crimes qu’il évoque à posteriori, mais ceux qui nous agissent aujourd’hui. * responsabilité que je le rassure bien moindre à celle qu’il sous-tend à tout français bien-né envers son frère en damier.

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  • SEBLEB // 16.05.2018 à 10h07

    Je me rappelle d’une interview ou une paléo-historienne faisait remonter la propriété privée, source des travers que vous mentionnez a la naissance de l’agriculture.

    Quand on est chasseur cueilleur, le ressource est la nature sans autre limite que la distance qu’on a a parcourir pour se la procurer.
    Dès lors que vous cultivez un champ c’est votre ressource. Dans un premier temps vous la protégez des animaux, ainsi naît la cloture. Puis l’appropriation s’exprime envers vos congénères, d’autres tribu initialement, pour en arriver de nos jours a des voisins prêt a s’entre-tuer pour une branche de pommier traversant la cloture.

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