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23.octobre.201723.10.2017 // Les Crises

Le déclin dangereux de l’hégémonie américaine, par Daniel Lazare

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Source : Daniel Lazare, Consortium News, 09-09-2017

Derrière l’hystérie de Washington au sujet de la Russie, de la Syrie et de la Corée du Nord, voici l’analyse plus complète de l’hégémonie américaine en décomposition mais dangereuse qui résiste au début d’un nouvel ordre multipolaire, explique Daniel Lazare.

L’affrontement avec la République populaire démocratique de Corée est un événement majeur qui ne peut se terminer que de deux façons: un échange nucléaire ou une reconfiguration de l’ordre international.

Le président Donald Trump en train de prêter serment le 20 janvier 2017. (capture d’écran depuis Whitehouse. gov)

Bien que la complaisance soit toujours injustifiée, la première semble de plus en plus improbable. Comme l’a fait observer un stratège mondial comme Steven Bannon au sujet de la possibilité d’une frappe américaine préventive : « Il n’y a pas de solution militaire. Oubliez ça. Tant que quelqu’un ne résoudra pas la partie de l’équation qui me montre que dix millions de personnes à Séoul ne meurent pas dans les 30 premières minutes des armes classiques, je ne sais pas de quoi vous parlez. Il n’ y a pas de solution militaire ici. Ils nous ont eu. »

Ça ne veut pas dire que Donald Trump, l’ex-patron de Bannon, ne pourrait pas encore faire quelque chose d’irréfléchi. Après tout, c’est un homme qui s’enorgueillit d’être imprévisible dans les négociations d’affaires, comme le souligne l’historien William R. Polk, qui a travaillé pour l’administration Kennedy pendant la crise des missiles cubains. Trump pense peut-être que ce serait une bonne idée d’être un peu fou avec le RPDC.

Mais c’est une des bonnes choses d’avoir un « état profond », dont l’existence a été prouvée sans aucun doute possible depuis que la communauté du renseignement a déclaré la guerre à Trump en novembre dernier. Bien qu’il empêche Trump d’atteindre un modus vivendi raisonnable avec la Russie, il signifie également que le Président est continuellement entouré de généraux, de revenants, et d’autres professionnels qui connaissent la différence entre l’immobilier et la guerre nucléaire.

Aussi idéologiquement bloqués qu’ils puissent être, on peut sans doute compter sur eux pour s’assurer que Trump ne plonge pas le monde dans l’Armageddon (nommé, soit dit en passant, pour une ville de l’Age du Bronze à environ 20 milles au sud-est de Haïfa, Israël).

Il reste l’option numéro deux : reconfiguration. Les deux personnes qui connaissent le mieux le sujet sont le président russe Vladimir Poutine et le président chinois Xi Jinping. Tous deux s’affrontent depuis des années pour un nouvel ordre mondial dans lequel une nation servirait de juge, de juré et de bourreau. Il s’agit bien sûr des États-Unis.

Si les États-Unis affirment que les activités de Moscou dans l’est de l’Ukraine sont illégitimes, alors, en tant que seule « hyperpuissance » restante du monde, elle veillera à ce que la Russie souffre en conséquence. Si la Chine demande davantage en Asie centrale ou dans le Pacifique occidental, alors les gens raisonnables du monde entier vont tristement secouer la tête et l’accuser de miner la démocratie internationale, qui est toujours synonyme de politique étrangère américaine.

Il n’ y a personne – aucune institution – à qui la Russie ou la Chine puisse faire appel dans de telles circonstances, car les États-Unis sont également en charge de la cour d’appel. C’est la « nation indispensable », selon les mots immortels de Madeleine Albright, secrétaire d’État sous Bill Clinton, parce que « nous nous tenons debout et nous voyons plus loin que d’autres pays dans l’avenir ». Avec un tel éclat, comment un autre pays pourrait s’opposer ?

Contester le faiseur de règles

Mais maintenant qu’un petit État assiégé de la péninsule coréenne fait mieux que les États-Unis et l’oblige à faire marche arrière, les États-Unis ne semblent plus aussi clairvoyants. Si la Corée du Nord a vraiment fait échec aux États-Unis, comme le dit Bannon, d’autres États voudront faire de même. L’hégémonie américaine apparaîtra comme un homme de 71 ans en surpoids, nu à l’exception de sa coiffure bouffante.

Le stratège en chef de la Maison-Blanche Steve Bannon s’exprimant lors de la Conférence d’action politique conservatrice (CPAC) de 2017 à National Harbor, Maryland.

Non pas que les États-Unis n’aient jamais subi de revers auparavant. Au contraire, il a été contraint d’accepter le régime Castro à la suite de la crise des missiles cubains en 1962, et il a subi une grande défaite au Vietnam en 1975. Mais cette fois, c’est différent. Là où l’on s’attendait à ce que l’Orient et l’Occident s’affrontent pendant la guerre froide, donnant autant qu’ils le pouvaient, les États-Unis, en tant qu’hégémonie mondiale, doivent maintenant faire tout ce qui est en leur pouvoir pour préserver leur aura d’invincibilité.

Depuis 1989, cela a signifié frapper une série de « méchants » qui ont eu la malchance de se mettre sur son chemin. Le premier à partir fut Manuel Noriega, renversé six semaines après la chute du mur de Berlin lors d’une invasion qui a coûté la vie à pas moins de 500 soldats panaméens et peut-être même à des milliers de civils.

Vient ensuite le mollah Omar d’Afghanistan, destitué en octobre 2001, suivi de Slobodan Milosevic, traîné devant un tribunal international en 2002; Saddam Hussein, exécuté en 2006, et Mouammar Kadhafi, tué par une foule en 2011. Pendant un certain temps, le monde a vraiment ressemblé à « Gunsmoke », et les États-Unis ont vraiment ressemblé au shérif Matt Dillon.

Mais il y a eu quelques bosses sur la route. L’administration Obama a applaudi à un coup d’État dirigé par les nazis à Kiev au début de l’année 2014 pour assister impuissant à la réaction de Poutine, sous une pression populaire intense, se séparer de la Crimée, qui, historiquement, faisait partie de la Russie et abritait la base navale stratégique russe de Sébastopol, et en la ramenant en Russie.

Les États-Unis avaient fait quelque chose de similaire six ans plus tôt lorsqu’ils avaient encouragé le Kosovo à se séparer de la Serbie. Mais, en ce qui concerne l’Ukraine, les néoconservateurs ont invoqué la trahison de Munich de 1938 et comparé l’affaire de la Crimée à la saisie par Hitler de la région des Sudètes.

Soutenu par la Russie, le président syrien Bachar al-Assad a porté un autre coup à Washington en chassant les forces pro-Al Qaïda ,soutenues par les États-Unis , d’Alep Est en décembre 2016. Comme on pouvait s’ y attendre, le Huffington Post a comparé l’offensive syrienne au bombardement fasciste de Guernica.

Le feu et la fureur

Enfin, à partir du mois de mars, le Nord-Coréen Kim Jong Un s’est lancé dans une partie de surenchère avec Trump, en lançant des missiles balistiques dans la mer du Japon, en testant un ICBM qui pourrait être capable de frapper la Californie, puis en faisant exploser une ogive à hydrogène environ huit fois plus puissante que la bombe atomique qui a bombardé Hiroshima en 1945. Quand Trump s’est juré de répondre « par le feu, la fureur et la puissance brute, comme le monde ne l’a jamais vu auparavant », Kim a levé la mise en tirant un missile au-dessus de l’île nord japonaise d’Hokkaido.

Lancement du missile nord-coréen le 6 mars 2017.

Aussi bizarre que puisse être le comportement de Kim, il y a une logique à sa folie. Comme Poutine l’a expliqué lors du sommet BRICS avec le Brésil, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, le « leader suprême » de la RPDC a vu comment l’Amérique a détruit la Libye et l’Irak et a donc conclu qu’un système de vecteurs nucléaires est la seule garantie sûre contre l’invasion américaine.

« Nous nous souvenons tous de ce qui s’est passé avec l’Irak et Saddam Hussein », dit-il. « Ses enfants ont été tués, je pense que son petit-fils a été abattu, tout le pays a été détruit et Saddam Hussein pendu… Nous savons tous comment cela s’est produit et les Nord-Coréens se souviennent très bien de ce qui s’est passé en Irak… Ils mangeront de l’herbe, mais n’arrêteront pas leur programme nucléaire tant qu’ils ne se sentiront pas en sécurité. »

Puisque les actions de Kim sont de nature défensive, la solution logique serait que les États-Unis se retirent et entament des négociations. Mais Trump, désespéré de sauver la face, l’a vite écartée. « Parler n’est pas la réponse ! », a-t-il tweeté. Pourtant, le résultat de cette fantaisie n’est que de rendre l’Amérique plus impuissante que jamais.

Bien que le New York Times ait écrit que les pressions américaines visant à couper l’approvisionnement en pétrole de la Corée du Nord ont mis la Chine « sur la sellette », ce n’était rien de plus que siffler devant le cimetière. Il n’ y a aucune raison de penser que Xi est le moindrement inconfortable. Au contraire, il s’amuse sans doute énormément en regardant l’Amérique se créer de nouvelles difficultés.

Les difficultés américaines.

Si Trump recule à ce stade, les forces qui se trouvent dans la région en souffriront, tandis que celles de la Chine seront renforcées en conséquence. D’un autre côté, si Trump fait quelque chose d’irréfléchi, ce sera une occasion en or pour Pékin, Moscou ou les deux à la fois d’intervenir en tant que pacificateur. Le Japon et la Corée du Sud n’auront pas d’autre choix que de reconnaître qu’il y a maintenant trois arbitres dans la région au lieu d’un seul, tandis que d’autres pays – les Philippines, l’Indonésie et peut-être même l’Australie et la Nouvelle-Zélande – devront faire de même.

Le président Donald Trump accueille le président chinois Xi Jinping à un dîner d’État lors de leur sommet à Mar-a-Lago, en Floride, le 6 avril 2017. (copie d’écran depuis whitehouse. gov)

L’unicité sera reléguée au second plan, tandis que le multilatéralisme occupera une place centrale. Étant donné que la part des États-Unis dans le PIB mondial a chuté de plus de 20 % depuis 1989, un recul est inévitable. L’Amérique a tenté de compenser en utilisant au maximum ses avantages militaires et politiques. Ce serait une proposition qui perdrait du terrain, même si elle avait le leadership le plus brillant au monde. Pourtant, ce n’est pas le cas. Au lieu de cela, elle a un président qui est une risée internationale, un Congrès dysfonctionnel et une politique étrangère perdue dans un monde de rêve néoconservateur. Par conséquent, la retraite se transforme en déroute désordonnée.

En supposant qu’un champignon atomique ne monte pas au-dessus de Los Angeles, le monde va être un endroit très différent après la crise coréenne. Bien sûr, si un champignon atomique monte, ça sera encore plus le cas.

Daniel Lazare est l’auteur de plusieurs ouvrages dont The Frozen Republic: How the Constitution Is Paralyzing Democracy (Harcourt Brace).

Source : Daniel Lazare, Consortium News, 09-09-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

cording // 23.10.2017 à 05h29

Rien que le titre est déjà contestable dans cet article. Ce qui est dangereux ce n’est pas le déclin de l’hégémonie américaine mais le comportement belliciste des US depuis 25 ans, depuis leur intervention militaire en Somalie qui s’était déjà piteusement terminé. Ce qui est dangereux c’est leur manie d’intervenir militairement, le plus souvent à mauvais escient. Ils ont bien du mal à accepter un monde multipolaire. Leurs erreurs d’analyses entrainent des échecs répétés.

45 réactions et commentaires

  • cording // 23.10.2017 à 05h29

    Rien que le titre est déjà contestable dans cet article. Ce qui est dangereux ce n’est pas le déclin de l’hégémonie américaine mais le comportement belliciste des US depuis 25 ans, depuis leur intervention militaire en Somalie qui s’était déjà piteusement terminé. Ce qui est dangereux c’est leur manie d’intervenir militairement, le plus souvent à mauvais escient. Ils ont bien du mal à accepter un monde multipolaire. Leurs erreurs d’analyses entrainent des échecs répétés.

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    • RedGeek // 23.10.2017 à 05h56

      voici l’analyse plus complète de l’hégémonie américaine en décomposition mais dangereuse qui résiste au début d’un nouvel ordre multipolaire,

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    • relc // 23.10.2017 à 07h35

      « Rien que le titre est déjà contestable … ce n’est pas le déclin de l’hégémonie américaine mais le comportement belliciste des US »

      La traduction lourdingue et mal ficelée vous induit en erreur. En réalité, le titre dit exactement la même chose que vous :

      Derrière le comportement hystérique de Washington envers … se voit le tableau plus large d’un Hegemon américain en déclin mais dangereux résistant à …

      « The bigger picture behind Official Washington’s hysteria over Russia, Syria and North Korea is the image of a decaying but dangerous American hegemon resisting the start of a new multipolar order, explains Daniel Lazare. »

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      • relc // 23.10.2017 à 08h36

        Tant qu’à parler de la traduction :

        « le Président est continuellement entouré de généraux, de revenants, et »
        ==> de généraux, d’espions [spooks]

        ===================

        « … Poutine et .. Xi Jinping. Tous deux s’affrontent depuis des années pour un nouvel ordre mondial dans lequel une nation servirait de juge, de juré et de bourreau. Il s’agit bien sûr des États-Unis. »
        Evidemment que Poutine et Xi ne s’affrontent pas pour un nouvel ordre où les Etats-Unis seraient juge, juré et bourreau.
        ==> [Poutine et Xi] ont tous les deux eu les oreilles bien échauffées pendant des années, passées sous un un nouvel ordre mondial dans lequel une nation est parvenue à servir de …

        « Both have been chafing for years under a new world order in which one nation gets to serve as …  »

        ====================

        « assister impuissant à la réaction de Poutine, … , se séparer de la Crimée, »
        ==>réaction de Poutine … détachant la Crimée [de l’Ukraine] … et la ramenant à la Russie

        « Putin, … , responded by detaching Crimea, … , and bringing it back into Russia »

        ====================

        « mis la Chine « sur la sellette », ce n’était rien de plus que siffler devant le cimetière. »
        ==> mis la Chine en situation difficile, ce n’était rien de plus que fanfaronnades

        « has put China “in a tight spot,” this was nothing more than whistling past the graveyard »

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        • emmanueL // 23.10.2017 à 10h03

          Il y a des demandes du site pour participer aux traductions AVANT la mise en ligne…

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      • Pierre Tavernier // 23.10.2017 à 11h31

        À noter également que « pre-emptive US strike » se traduit par :
        « Une frappe américaine préemptive » et non préventive.
        Les deux notions sont proches, mais ne sont pas synonymes.
        http://www.irenees.net/bdf_fiche-notions-175_fr.html
        Toutefois, les américains ont largement dévoyé ce concept de guerre préemptive, notamment en Irak en 2003

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    • emmanueL // 23.10.2017 à 10h06

      Le déclin de l’hégémonie des USA induit leur comportement belliciste, le titre est très bien choisi. Cf. E. Todd, Après l’empire, 2002, qui l’expliquait déjà.

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    • TuYolPol // 23.10.2017 à 10h20

      Le titre comme le contenu ne disent à aucun moment que le status quo soit plus souhaitable.
      En revanche, oui, le déclin est dangereux en tant que phase historique de nature à entraîner de mauvaises décisions de la part d’une nation qui se voit encore comme unique, exceptionnelle, irremplaçable et vertueuse, arbore une impunité décomplexée, et a montré une absence flagrante de lucidité.

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      • patrick // 23.10.2017 à 11h12

        Tout empire en déclin devient dangereux parce qu’il peut chercher sa survie dans n’importe quelle aventure militaire ou épreuve de force.

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        • Yann // 24.10.2017 à 13h29

          Dans les années 2005, un général Russe ( je n’ai pas retrouvé l’article ) disait en substance  » La bête est mortellement blessée ( USA ) comme il n’y a pas plus dangereux qu’une bête bléssée… nous n’interviendrons pas et nous allons la laisser mourir »

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    • Alain // 23.10.2017 à 12h55

      Non le titre est correct, lorsqu’un dominant perd la main il est bien plus dangereux car il aura tendance à prendre des mesures de plus en plus risquées pour garder ce qu’il est condamné à perdre. C’est comme tout prédateur lorsqu’il est acculé et qui devient d’autant plus dangereux qu’il sait sa vie en danger.

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    • Didier // 23.10.2017 à 13h17

      Depuis 25 ans?

      Depuis 200 ans serait plus adéquat.

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  • Fox 23 // 23.10.2017 à 09h05

    Mon cher Cording, vous limiter aux 25 dernières années permet d’affranchir les USA de toutes leurs autres interventions précédentes.
    En fait ce pays à la brutalité reconnue n’a cessé de guerroyer depuis 1776.
    D’abord contre les siens (génocide indien) pour pour asservir son continent et maintenant pour dominer le monde et le piller sans vergogne.
    23 agressions majeures depuis le 8 mai 1945 en arrêtant les compteurs en 2011 !

      +41

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  • Bordron Georges // 23.10.2017 à 09h09

    De toutes manières, dans cette démonstration de Daniel Lazare il manque des termes à l’équation. Il ne s’agit pas des pays européens ou de l’Inde, mais de l’Iran comme grand pays en devenir et d’Israël comme acteur important de la politique américaine.

      +7

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  • calal // 23.10.2017 à 09h37

    encore un papier a charge contre trump. il a encore rien fait. menacer et hausser le ton fait partie d’une negociation. les president americains precedents ont fait la guerre. trump n’a encore pas fait grand chose ( les missiles sur la syrie c’etait rien en terme de mort). le mec herite d’une situation, s’en fait mettre plein la gueule de tous les cotes et pour l’instant il est encore debout,rend coup pour coup et n’a amha rien encore a se reprocher.

    le coup de pression sur la coree c’est amha pour les negociations commerciales avec la chine. il n’y aura pas de guerre amha.

    c’est comme si marine le pen ou melenchon etait elu.e (double lol), le temps qu’ils se debarrassent de tous les obstacles du systeme, les 5 ans sont passes. on arrete ou on ne fait pas changer de direction a un paquebot lance a pleine vitesse sans avoir a gerer son inertie .

      +12

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    • Chris // 23.10.2017 à 13h34

      Rien fait ?
      Mise en place des THAAD au pas de course alors que Séoul trainait des pieds et envisageait d’ouvrir des pourparlers avec Pyongyang.
      Elargissement des sanctions de l’ONU, sa « cour » législative internationale. Mais du bout des lèvres.
      C’était d’ailleurs à peu près tout ce que pouvaient faire les USA : montrer le gourdin en espérant intimider et retarder l’échéance en obligeant Séoul.
      Pour le reste, oui Washington profite certainement de l’occasion pour affaiblir la position de force de la Chine, sans grand succès d’ailleurs si j’en juge les résolutions à Xiamen.
      http://french.china.org.cn/china/txt/2017-09/03/content_50008649.htm
      Mais il est trop tard pour la nation américaine. L’oligarchie néolibérale mondialiste continuera de s’en mettre plein les poches et changera de camp quand ça ne vaudra plus le coup.
      Un article bien construit et référencé.
      La traduction malhabile ne m’a pas dérangée, étant habituée depuis 50 ans à échanger en milieux multilingues : mentalement on corrige, voire vérifie quand l’écart est grand. Mais je comprends qu’elle égare la compréhension des mono-linguistes.

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  • ceusette // 23.10.2017 à 09h37

    Le déclin des Américains me semble très relatif dans la mesure où par exemple, l’Europe, et la France en particulier, n’a jamais été autant soumise (sans la menace soviétique, un comble). Leur emprise s’étend jusque dans nos esprits, notre manière de penser. Ils ont un puissant outil de propagande sans doute jamais égalé dans l’Histoire: Internet, l’informatique. Il n’y a rien à contre de tels outils. Le véritable danger est l’exemple qu’ils proposent à d’autres nouvelles puissances, si la Chine se mettait à leur emboîter le pas et recourir aux même méthodes (en fait, elle le fait déjà)… Les États-Unis sont leur modèle absolu. Inquiétant.

      +14

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    • Chris // 23.10.2017 à 13h48

      Si vous étudiez le déclin de l’Empire romain, vous constaterez que la chienlit régnait à Rome (intrigues interminables et délitement du pouvoir économique), alors que les contrées conquises à coups de guerres hybrides (militaires, économiques, « formation » des chefs à Rome, etc…) louaient et adoptaient « en fanfare » tous les attributs et manies de l’Empire.
      C’est bien ce qui se passe maintenant dans les colonies européennes.
      Regardez Merkel qui affirme sans sciller son allégeance au système néolibéral, foin du protectionnisme, etc… au terme du G20 2017 !
      Fascinant.

        +13

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    • Jean // 23.10.2017 à 19h53

      A l’heure actuelle le meilleur outil de propagande de l’empire me semble être les séries télévisées, visibles aussi sur internet, qui parviennent de façon très subtile à modifier la perception de la réalité.

        +4

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  • ceusette // 23.10.2017 à 09h40

    Je souhaite juste ajouter une chose. Il n’est pas besoin d’accuser excessivement la traduction, c’est déjà bien d’offrir au grand public des textes traduits (et je remercie au passage le site).

      +20

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    • Yves Falck // 23.10.2017 à 12h48

      Les deux ne sont pas totalement contradictoires. Bien entendu qu’il vaut mieux une traduction critiquable que pas de traduction du tout. Ceci dit à partir du moment où certaines critiques s’élèvent contre un « article » parce que le titre ne semble pas adéquat ou que certains segments ne sont pas clairs, il est tout à fait pertinent, d’offrir le retour au texte original et une traduction alternative. Merci aux traducteurs (même les meilleurs sont imparfaits traduttore / tradittore (orthographe non vérifiée)) et à ceux qui proposent des traductions alternatives avec référence au texte original.

        +10

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  • Christian Gedeon // 23.10.2017 à 10h10

    Le problème est qu’on attend des US une chose et son contraire. Le monde a une vision fantasmagorique des US. La Bête … Et dans le quotidien,en fait la Belle,puisqu’avec un minimum d’honnêteté ( denrée rare) la vérité est que la majeure partie du monde vit à l’heure américaine,nolens volens.  » Tout le monde déteste les US » pour reprendre ce stupide slogan antifa mis à toutes les sauces,mais tout le monde est smartphone,Google ou équivalent,se pâme devant que sais je le seigneur des anneaux, porte des jeans,et hypocrisie mise à part,ne dédaigne pas un coca ou un burger de ci de la,n’est ce pas? Preuve politique,la drôle d’attitude des analystes s(sic!) politiques sur Bannon,un jour le diable en personne et le lendemain l’homme qui a raison…

      +3

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    • Louis Robert // 23.10.2017 à 11h29

      Joseph Campbell:

      « Pour qui est vraiment vivant, l’éveil de la vie importe davantage que d’obtenir un sandwich. »
      .
      « For people who are really alive to have life awakened is more important than to get a sandwich. »

        +3

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    • Bordron Georges // 23.10.2017 à 11h52

      Réponse hors sujet!
      Il ne s’agit pas d’amour ou de détestation des USA. Il s’agit de déclin d’une puissance dont les nombreux abus et coups tordus ont entrainé la mort et la misère de millions d’êtres humains ce qui fait que toutes leurs actions provoquent aujourd’hui la méfiance et même l’opposition de beaucoup de pays. Évidemment, il reste encore de nombreuses traces de leur influence mais celle-ci décroît.

        +25

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      • Chris // 23.10.2017 à 13h51

        Je crains que la malbouffe et l’industrie bancaire dévoreuse demeurent !

          +4

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    • Fritz // 23.10.2017 à 14h04

      Je ne suis pas antifa, je n’ai pas de smartphone, je n’ai jamais porté de « jean », je ne consomme ni Coca ni Burger, mais j’ai la faiblesse d’être anti-américain, tout en ayant beaucoup d’affection pour l’Amérique profonde et puritaine. Le pays est une chose, l’impérialisme en est une autre.

      Il y a dix ou onze ans, Philippe Grasset écrivait : « l’anti-américanisme est le dernier sentiment humain qu’il nous reste ».

      Et j’approuve la réponse pertinente de @Bordron Georges.

        +10

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      • moshedayan // 23.10.2017 à 19h00

        Moi, j’aime les imitations du Coca-cola (made in France !) pour ne pas donner de sous aux Ricains. Pareil pour les hamburgers, chez des amis je mange volontiers le « fait maison » américain, je ne déteste pas le ketchup mais pareil made in France et sans plus.
        Vous me donnez à choisir après avoir fait fortune entre une Renault Captur, un Qashqai et une Chevrolet 1965 Impala ou une Ford Mustang GT ou une Challenger – sans hésitation je choisis l’américaine – ça au moins ce sont des voitures pas des voitures « patates ».
        Mais trêve de rêve ! Donc je n’ai rien contre certains aspects des Américains. C’est la politique de Washington que j’exècre. Aussi si je pouvais encore rêver je prendrai l’impala et la Gaz Volga dans mon grand garage à côté de modestes ladas ! ? (nota bene : la Volga a une base technique inspirée des Ricains !)

          +1

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  • Louis Robert // 23.10.2017 à 11h03

    « L’affrontement avec la ROD de Corée… ne peut se terminer que (par) un échange nucléaire ou une reconfiguration de l’ordre international. »

    ***

    Nous sommes déjà en pleine reconfiguration de l’ordre international. En Corée, c’est la Chine qui est visée, comme l’est la Russie à sa frontière ouest et en Syrie. L’Empire n’a plus à offrir au monde que les sanctions, les conflits permanents et la guerre perpétuelle. Or feu et furie ne font pas une hégémonie mondiale, bien plutôt, par le chaos, un échec total avoué devant le monde entier.

    Siècle de l’Asie. Le reste du monde, la plus grande masse de l’humanité, s’est levé, avance et monte inéluctablement vers le sommet de la pente abrupte que descend rapidement, décadent, épuisé, l’Empire d’Occident. Il ne reste plus qu’à protéger le monde de la folie impériale hystérique en ménageant à l’Empire l’aterrissage en douceur qui lui évitera l’inélégant écrasement. Y veillent les vainqueurs d’hier et de demain.

      +8

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    • Louis Robert // 23.10.2017 à 11h04
    • calal // 23.10.2017 à 12h57

      ce que vise peut etre trump c’est la baisse du budget de la defense us.
      amha il ne peut pas le faire « a sec ». les reticences des gens qui ont vendu ou compte encore vendre a l’etat us des projets debiles surfactures sont encore trop nombreux et trop « insolents ». leur dire,ok on a achete vos jouets couteux maintenant on va les tester grandeur nature et vous allez vous battre avec contre des gens en mesure d’y resister est amha une maniere de leur donner un choix: ou tu gardes ton milliard de dollar d’impots de valeur en armes et tu vas te battre contre les coreens du nord, ou tu ne gardes que 500 millions et tu restes dans ton bureau.
      bien sur c’est risque comme strategie, mais la mise au pas ou tout du moins la reduction du complexe militaro industriel des us est peut etre a ce prix.

        +1

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  • Sébastien // 23.10.2017 à 11h11

    « Aussi bizarre que puisse être le comportement de Kim, il y a une logique à sa folie. »
    Non, pitié, il faut vraiment arrêter les analyses sorties de « Pif Gadget ».
    Passons aussi sur la « surenchère » venant d’un pays avec un budget militaire sans doute 100 fois inférieur à celui des USA et prétendument « isolé ». Vous feriez quoi à leur place? Le chat fait le gros dos si on l’emm….

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  • Laurent Fournier // 23.10.2017 à 12h34

    Je crois que Daniel Lazare a raison, et meme minimise le danger. La plupart des dirigeants du monde « hors-OTAN » passent une partie de leur temps a essayer de convaincre « l’homme de 71 ans en surpoids, nu à l’exception de sa coiffure bouffante » de descendre de son cheval et d’accepter de s’assoir dans un fauteuil, sans pour autant tirer sur la foule ni mettre le feu a la maison de retraite… Donc, le calmer lentement mais sans l’humilier, car l’histoire des 50 dernieres annees a montre qu’il est fou, et puis il y a aussi des gens sympa aux Etats-Unis, ils ne sont pas tous membres de l’Etat Profond… Quelle famille dans le monde, sur quel continent, peut pretendre n’avoir aucun oncle ni cousin, meme eloigne, aux Etats-Unis?

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    • sibtigr // 23.10.2017 à 13h18

      « Quelle famille dans le monde, sur quel continent, peut pretendre n’avoir aucun oncle ni cousin, meme eloigne, aux Etats-Unis? »

      Moi, et j’en suis très ier.
      et je suis loin d’être le seul dans mon entourage.

      ça suffit, enfin, de faire du nombrilisme.

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    • christian gedeon // 24.10.2017 à 09h37

      Donc Trump est fou et le Deep state est abruti..ne sont sympas que les « éduqués  » des deux côtes ,avec mention spéciale pour la Californie,j’imagine. Si çà,ce n’est pas du mépris de classe,je me demande bien ce que c’est.

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  • Fritz // 23.10.2017 à 13h08

    Comme le disait Barthélémy Courmont dans son livre « L’Autre pays du Matin calme » (Armand Colin, 2008), la Corée de Nord donne une leçon permanente de réalisme à la prétendue hyper-puissance américaine. J’ajoute qu’elle s’inspire des principes très français de « dissuasion du faible au fort » et du « pouvoir égalisateur de l’atome » (cf. les généraux Beaufre et Gallois).

    En l’occurrence, la folie ne se trouve pas à Pyongyang, mais à Washington.
    Rassurez-vous, ça n’aurait pas été mieux avec l’autre folle, Hillary C.

    P. S. Si nous avions en France un pouvoir gaulliste, il serait plus compréhensif envers Pyongyang.

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  • karl_vincent // 23.10.2017 à 14h09

    Malheureusement les USA etant les leader du monde, en sot aussi la caricature, et comme le capitalisme, qui promet beaucoup, il decoit tout autant..
    la way of life America, qui tourne a la misere pour 95% de la population mondiale.
    les guerres propores, qui vont de pourrissement en pourrissement.
    la societe juste, qui ne cesse d’etre de plus en plus ploutocrate et mafiocrate…
    la desilution absolue.

      +4

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    • christian gedeon // 24.10.2017 à 09h38

      L’autre ^pays capitaliste du monde,c’est la Chine. Et là,le capitalisme ne deçoit pas?

        +0

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      • Chris // 24.10.2017 à 19h05

        Et là, le capitalisme ne déçoit pas ?
        Tant qu’il sort de la misère des dizaines de millions d’individus, non !
        Idem du Bolivarisme vénézuélien.

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        • RD // 24.10.2017 à 23h16

          Cela n’a sans doute pas grand chose à voir avec le capitalisme…

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  • ras // 23.10.2017 à 17h45

    A propos de l’hystérie anti-russe, un bref exemple de déontologie journalistique bien français.
    Tatiana Felguengauer, journaliste à Echo De Moscou, poignardée dans les locaux de sa radio par un déséquilibré, donc sans aucun rapport politique, et pourtant…

    https://news.google.com/news/story/dw5oT7-5g7xXRAMgX_8qFm3KckNqM?ned=fr&hl=fr

    Vous noterez en gras « critique du pouvoir »…

      +8

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    • Owen // 23.10.2017 à 19h25

      Bien vu.
      Genre l’entame de l’article sur l’Express: « C’est le dernier exemple d’une longue liste de journalistes indépendants agressés en Russie ces dernières années »

      Tatiana Felguengauer est rédac’chef adjointe de l’Echo de Moscou, une radio privée avec Gazprom comme actionnaire à 66%…
      Et surtout, on est en train d’apprendre que l’assaillant est de nationalité israélienne…

      Un peu comme Piotr Pavlenski, notre dissident russe, avec statut de réfugié politique qui a fait les articles de la presse officielle, qui, heu, bon, a un peu brûlé la Banque de France…

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  • Chris // 24.10.2017 à 19h19

    Concernant l’effritement de l’hégémonie des Etats-Unis, Georgi Arbatov avait dit à un diplomate américain à propos de l’effondrement de l’URSS : « Nous allons vous faire une chose terrible, nous allons vous priver de votre ennemi ». Un ennemi qui leur tint lieu de corset et de mantra durant des lustres : ils ne pouvaient pas faire tout ce qu’ils voulaient !
    De fait, les États-Unis ivres de leur puissance par défaut, organisèrent le chaos mondial, sombrant dans le nihilisme le plus complet, au point de se retrouver piégés dans la salle des pas perdus.
    Vite un remède : réactivons la guerre froide !
    Trop tard, la Russie n’est plus l’URSS, mais le Bolchoï de la politique !

      +3

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  • Hervé // 24.10.2017 à 19h36

    en attendant, les militaires américains réhabilitent leurs bases de départ 24/24 pour les bombardiers nucléaires…
    http://www.defenseone.com/threats/2017/10/exclusive-us-preparing-put-nuclear-bombers-back-24-hour-alert/141957/
    … article du 22 octobre 2017

      +1

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