Afin de répondre aux émeutes qui ont secoué le pays depuis le week-end dernier, le Premier ministre anglais a voulu se montrer très sévère, au point de tomber dans un populisme malvenu. « La contre-attaque a bien et véritablement commencé », a-t-il assuré devant les parlementaires, après avoir prévenu que « toute personne condamnée doit s’attendre à aller en prison ».
La démesure des décisions judiciaires, favorisées par le soutien du chef du gouvernement, font depuis trois jours largement débat. Plus encore, les critiques s’élèvent contre l’analyse des autorités. Le Premier Ministre a en effet accusé « la culture » des émeutiers, qui « glorifie la violence, montre un manque de respect de l’autorité et parle des droits mais jamais des responsabilités », et dont profiteraient « les gangs des rues ». Pour y répondre, il réclame « plus de disciplines dans nos écoles », « un système judiciaire criminel qui marque une claire et lourde ligne entre le bien et le mal ».
La plus violente diatribe à son encontre est venue de Peter Oborne, l’éditorialiste politique en chef du quotidien de droite The Telegraph, qui met directement en cause les comportements des élites économiques et politiques britanniques pour expliquer le comportement des émeutiers. Son éditorial du 11 aout fait un véritable buzz an Angleterre. [lesoir.be]
Le délabrement moral de notre société est aussi grave au sommet qu’à la base
Par Peter Oborne, The Telegraph, 11 aout 2011
David Cameron, Ed Miliband et toute la classe politique britannique se sont réunis hier pour dénoncer les émeutiers. Ils avaient bien sûr raison de dire que les actions de ces pillards, de ces incendiaires et de ces agresseurs ont été odieuses et criminelles, et que la police devrait avoir plus de soutien.
Mais il y avait aussi quelque chose de très faux et d’hypocrite dans toutes les réactions choquées et dans l’indignation exprimées par le Parlement. Les députés ont parlé des événements épouvantables de la semaine, comme s’ils n’avaient rien à voir avec eux.
Je ne peux pas accepter que ce soit le cas. En effet, je crois que la criminalité dans nos rues ne peut pas être dissociée de la désintégration morale dans les plus hauts rangs de la société britannique moderne. Les deux dernières décennies ont vu une baisse terrifiante dans les principes de l’élite britannique au pouvoir. Il est devenu acceptable pour nos politiciens de mentir et de tricher. Une culture quasi-universelle de l’égoïsme et de la cupidité a grandi.
Ce n’est pas simplement le jeune sauvage de Tottenham qui a oublié qu’il a des devoirs aussi bien que des droits. Il en est de même pour le riche sauvage de Chelsea ou de Kensington. Il y a quelques années, ma femme et moi sommes allés à un dîner dans une grande maison dans l’ouest de Londres. Un vigile patrouillait le long de la rue au-dehors, et nous avons beaucoup parlé de « l’opposition Nord-Sud », une expression que j’ai prise au sens littéral au début, jusqu’à ce que je réalise que mes hôtes faisaient une facétieuse référence à la différence entre ceux qui vivaient au nord et au sud de Kensington High Street.
La plupart des gens dans cette rue très huppée ont été tout autant déracinés et coupés du reste de la Grande-Bretagne que les jeunes pauvres, les chômeurs et les femmes qui ont causé les terribles dégâts ces derniers jours. Pour eux, le répugnant magazine du Financial Times « Comment dépenser son argent ? » est une bible. Je suppose que peu d’entre eux se donnent le mal de payer l’impôt britannique s’ils peuvent l’éviter, et que peu d’entre eux ont le sentiment de devoir quelque chose à la société, alors qu’il y a quelques décennies, ce sentiment venait naturellement chez les riches et chez les mieux lotis.
Pourtant, nous célébrons les gens qui vivent des vies vides comme celles-ci. Il y a quelques semaines, j’ai remarqué un article dans un journal annonçant que le magnat des affaires Richard Branson allait déplacer le siège de sa société en Suisse. Ce déménagement était décrit comme un coup terrible porté au ministre des finances, George Osborne, parce qu’il signifiait moins de recettes fiscales.
Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que dans un monde sensé et décent, une telle démarche serait un coup terrible pour Sir Richard, et non pas pour le ministre des finances. Les gens auraient compris qu’un homme d’affaires important et riche fuyait l’impôt britannique, et ils l’auraient moins respecté. Au lieu de cela, Richard Branson a un titre de chevalier et il est largement honoré. C’est la même chose pour le brillant commerçant Sir Philip Green. Les entreprises de Sir Philip ne pourraient pas survivre sans la célèbre stabilité sociale et politique de la Grande-Bretagne, sans notre système de transport pour déplacer ses marchandises et sans nos écoles pour instruire ses employés.
Pourtant, Sir Philip, qui, il y a quelques années, a transféré un extraordinaire dividende de un milliard de livres sterling dans un paradis fiscal, semble na pas avoir l’intention de payer grand-chose pour totu ceci. Pourquoi personne ne se fâche-t-il ou pourquoi ne le considère-t-on pas comme coupable ? Je sais bien qu’il paie des avocats fiscalistes très cher et que tout ce qu’il fait est légal, mais ce qu’il fait ne pose-t-il pas des questions éthiques et morales, tout autant qu’un jeune voyou qui casse une des boutiques de Sir Philip et qui lui vole certaines de ses marchandises ?
Nos politiciens – dévots moulins à paroles hier – sont tout aussi mauvais. Ils ont montrés par le passé qu’ils étaient prêts à ignorer le moindre sens moral voire même, dans certains cas, à enfreindre la loi. David Cameron est heureux d’avoir certains des pires contrevenants dans son gouvernement. Prenons l’exemple de Francis Maude, qui est chargé de lutter contre les gaspillages du secteur public – dont les syndicats disent que ceci est un euphémisme pour mener la guerre contre les travailleurs faiblement rémunérés. Pourtant, M. Maude gagne des dizaines de milliers de livres sterling en violant l’esprit, sinon le lettre, de la loi régissant les indemnités des députés.
Beaucoup de choses ont été dites au cours des derniers jours sur l’avidité des émeutiers pour les biens de consommation, en particulier par le député travailliste de la circonscription de Rotherham Denis MacShane, qui a précisément fait remarquer : « Ce que les pillards voulaient, c’était pendant quelques minutes entrer dans le monde de la consommation de Sloane Street. » Cette phrase vient d’un homme qui a reconnu avoir dépensé 5 900 livres sterling pour acheter huit ordinateurs portables. Bien sûr, en tant que député, Denis MacShane a obtenu que ces huit ordinateurs portables luis soient remboursés en notes de frais par les contribuables.
Hier, le député travailliste chevronné Gerald Kaufman a demandé au Premier ministre d’examiner comment ces émeutiers peuvent être « récupérés » par la société. Oui, c’est bien le même Gerald Kaufman qui s’est fait rembourser 14 301,60 livres sterling pour trois mois de notes de frais, dont 8 865 livres pour une télévision haut de gamme Bang & Olufsen.
Ou prenez la députée travailliste Hazel Blears, qui a appelé bruyamment à une action draconienne contre les pillards. Je trouve très difficile de faire une distinction éthique entre la tricherie sur les notes de frais et l’évasion fiscale commises par Hazel Blears, et les vols commis par les pillards.
Le premier ministre n’a montré aucun signe qu’il avait compris que quelque chose empestait lors du débat au Parlement hier. Il a parlé de la morale, mais seulement comme quelque chose qui s’appliquait aux plus pauvres : « Nous allons restaurer un sentiment plus fort de la morale et de la responsabilité – dans chaque ville, dans chaque rue et dans chaque cité ». Il n’avait pas l’air de comprendre que cela devrait également s’appliquer aux riches et aux puissants.
La vérité tragique est que M. Cameron est lui-même coupable de ne pas réussir ce test. À peine six semaines se sont écoulées depuis qu’il s’est pointé tout guilleret à la fête d’été de News International, même si ce groupe de médias était l’objet de deux enquêtes de la police. Encore plus notoirement, il a embauché au 10 Downing Street l’ancien rédacteur en chef du journal News of the World Andy Coulson, même s’il savait à l’époque qu’Andy Coulson avait démissionné après que des actes criminels aient été commis sous sa direction. Le Premier ministre a expliqué son erreur minable en proclamant que « tout le monde mérite une seconde chance ». Il a été très révélateur, hier, qu’il n’ait pas parlé de deuxième chance pour les émeutiers et les pillards.
Ce « deux poids, deux mesures » de Downing Street est symptomatique de la double échelle de valeurs généralisée au sommet de notre société. Il convient toutefois de souligner que la plupart des gens (y compris, je sais, les lecteurs de The Telegraph) continuent à croire en l’honnêteté, au sens moral, au travail acharné, et rendent à la société au moins autant qu’ils en reçoivent.
Mais il y a aussi ceux qui ne le fond pas. Bien entendu, les jeunes soi-disant sauvages semblent ne pas avoir la conscience de la décence et de la moralité. Mais il en est de même des riches cupides et puissants – trop de nos banquiers, footballeurs, hommes d’affaires et politiciens.
Bien sûr, la plupart d’entre eux sont assez intelligents et riches pour s’assurer qu’ils respectent la loi. On ne peut pas en dire autant de ces malheureux hommes et femmes, sans espoir ni aspiration, qui ont provoqué le chaos de ces derniers jours. Mais les émeutiers ont cette excuse : ils suivent simplement l’exemple donné par les personnalités les plus respectées dans la société. Gardons à l’esprit que beaucoup des jeunes de nos centres-villes n’ont jamais été formés à des valeurs convenables. Ils n’ont toujours connu que la barbarie. Nos politiciens et nos banquiers, en revanche, sont généralement passés par les bonnes écoles, par les bonnes universités, et ils ont eu toutes les chances dans la vie.
Quelque chose va terriblement mal en Grande-Bretagne. Si nous sommes confrontés aux problèmes qui ont surgi la semaine dernière, il est essentiel de garder à l’esprit que ces problèmes n’existent pas seulement dans les lotissements des banlieues.
La culture de la cupidité et de l’impunité à laquelle nous assistons sur nos écrans de télévision s’étend jusque dans les conseils d’administration des grandes entreprises et à l’intérieur du Gouvernement. Cette culture atteint la police et la plupart de nos médias. Ce n’est pas seulement sa jeunesse abimée, mais la Grande-Bretagne elle-même qui a besoin d’une réforme morale.
Par Peter Oborne
Traduction : Olivier Berruyer, pour www.les-crises.fr
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21 réactions et commentaires
Le scandale des notes de frais britanniques étant passé à peu près inaperçu en france, ça fait bien de le rappeler avec cet éditorial.
Remarquez, y a pas que dans la perfide albion :
http://www.atlantico.fr/decryptage/senatrice-verte-alima-boumediene-thiery-internat-fils-criteres-sociaux-reclamation-148366.html
Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres, la couleur politique ne semblant pas changer grand chose à l’intégrité de celui qui la porte.
Je trouve ce genre de corruption par le haut profondément déprimante. Par exemple, j’adore le tennis et pourtant, quand je regarde Tsonga ou Monfils, je ne peux m’empêcher de me dire que ces jeunes gens si sympathiques sont des multi-millionnaires partis en suisse pour l’évasion fiscale… ça gâche tout.
Pareil : si nos dirigeants se trompent de bonne foi en matière d’économie, je peux le comprendre et le pardonner. L’erreur est humaine ! Mais que délibérément, ils manipulent pour servir leur propre intérêt ou celui de leur réseau, je trouve ça désespérant. Non pas à cause des conséquences de leur corruption mais car ils salissent et dégradent une fonction et les valeurs qui lui sont associées. Tricher passe encore, assassiner l’idéalisme et promouvoir le cynisme, ça, c’est impardonnable.
Le pire, c’est qu’il ne s’agit pas seulement de nos élites politiques. Je suis élève dans une grande école d’ingénieur et si je suis véritablement ébahi des compétences scientifiques de mes confrères, je suis désespéré non pas par leurs positions immorales (ils sont des gens normaux, ni pires ni meilleurs), mais par leur désintérêt des considérations politiques et des conséquences morales de nos choix économiques.
Et, désolé si je me trompe Olivier, mais je soupçonne fortement que dans les écoles de commerce, ça doit même être pire…
Et si nos « élites » (les guillemets car le terme « élite » me semble usurpé de bien des manières) publiques nous trahissent et que nos « élites » civiles se désolidarisent, quel espoir reste-t-il ?
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AlerterBonjour et merci une nouvelles fois pour ces informations et le travail effectué sur votre blog. Sachant que la simplicité est souvent source d’un important travail de synthèse en amont, je suppose que le temps passé sur ce blog devient de plus en plus important. Tout travail méritant salaire selon moi, avez-vous envisagé à l’image de ce que certains autres blogeurs de renom font, de prévoir la possibilité de vous faire une donation, via paypal par exemple ?
Pour en revenir à cet article, qui pourrait s’appliquer par un simple copié/collé à la France, il montre que pour vivre ensemble, il est nécessaire qu’un certain nombre de règles communes soient acceptées, valorisées et intériorisées (sans vouloir être trop passéiste, si nous commencions par quelque chose de simple comme les 10 commandements, nous pourrions déjà faire un grand pas en avant). J’ai toujours trouvé rassurant que pendant très longtemps, la personnalité préférée des français fut l’abbé pierre. Comme si le bon sens populaire envoyait un message clair au monde politique qu’il n’a jamais entendu : nous admirons les personnes qui mettent leur vie au service d’autrui, qui nous bousculent lorsque c’est nécessaire mais surtout qui restent fidèles à leur valeur. Si vous voulez que nous vous admirions également (cela peut également être compris comme : si vous voulez être réélu), ne nous mentez pas, respectez vos engagements (vous savez, ce que vous appelez programme électoral) , soyez exemplaires et n’oubliez jamais qu’agir pour le bien commun n’est pas synonyme de céder à tous les groupes de pression (en fait, c’est exactement le contraire).
Ces valeurs morales peuvent généralement être transmises au sein de la famille, au sein d’institutions (l’école, par exemple) mais aussi et surtout par l’exemple de nos élites (politiques, syndicales, sportives, économiques …). Quand je constate que l’école est considérée essentiellement comme une contrainte budgétaire dont il faut restreindre les moyens (et non comme un investissement), que nos élites via les médias considèrent essentiellement leur réussite à l’aune des zéros qui s’affichent sur leur compte en banque, il ne reste plus essentiellement que la famille comme valeur d’exemplarité pour nos futurs citoyens. Mais quel exemple les parents peuvent-ils donner lorsqu’ils ont tant de mal à joindre les deux bouts, lorsque les journées de travail sont de plus en plus épuisantes (la fameuse productivité) pour ceux qui ont encore la « chance d’en avoir un », lorsque les années passées dans une entreprise sont rayées d’un simple coup de plume pour atteindre le St Graal, le ROE éxigé par l’actionnaire ? Ceci est d’autant plus déprimant selon moi que la génération qui a pris le pouvoir ces dernières années est celle qui voulait « changer la vie », qui plus jeune scandait « sous les pavés, la plage ». A avoir renié ses idéaux, elle est entrain de découvrir que sous les pavés, il y a désormais la rage.
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AlerterEn partant d’un autre souci et d’un cadre plus théorique mais au même moment, j’ai publié ce billet dans mon blog de médiapart: « Londres: prédateurs d’en haut et prédateurs d’en bas ».
http://blogs.mediapart.fr/blog/Dominique%20G%20Boullier
je précise que prédation est ici une catégorie anthropologique, non connotée a priori moralement mais qu’évidemment, notre capacité politique à en empêcher la propagation est décisive pour maintenir ou non une démocratie vivante. Car la prédation tue la politique. Et le financiarisme a réussi à embraquer la plupart des politiques et des élites dans ses justifications immorales.
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AlerterLe plus triste, le plus désolant ce n’est pas les paroles d’un Cameron ou d’autres voyous(d’être de la « haute » ou de l’élite -et en effet on peut se poser la question: élite de quoi, des menteurs des voleurs des assassins? ne change pas la malhonnêteté en honnêteté) de son acabit mais bien plutôt que cela trouve un écho approbateur dans une large majorité. Aussi je dois dire que c’est stupéfiant que cette critique au vitriol vienne d’un type de droite dans un journal de droite…on lit des trucs comme ça dans le Figaro?
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Alerterexcellent article que je me presse d’envoyer à mes amis.
Decidemment votre blog me devient, avec quelques autres, indispensable. Merci
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AlerterUne citation qui tombe à pic(que je viens de voir sur la lettre de I(nformation)C(learing)H(ouse):
« The vices of the rich and great are mistaken for error; and those of the poor and lowly, for crimes. » – — Lady Marguerite Blessington – Marguerite Gardiner, Countess of Blessington (1789-1849) Irish novelist.
Les vices des riches et des grands sont qualifiés d’erreurs; et ceux des pauvres et des humbles de crimes…
Une comtesse qui dit cela et il y a quasi 2 siècles…rien de changé sous le soleil!
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AlerterA la différence des chroniqueurs français qui évoquent souvent (toujours ?) les 30 dernières années (donc depuis 1981…) comme les années de « renoncement, erreurs, etc », P. Oborne parle de « la baisse terrifiante des principes de l’élite britannique au pouvoir » depuis DEUX décennies. En clair depuis 1990 et la fin de l’ère Thatcher (qu’il a soutenue), et le début de la période « d’alternance » en cours : John Major-Tony Blair-Gordon Brown- et maintenant David Cameron.
Oborne a depuis lontemps considéré que c’est Tony Blair ( & Co Ltd) l’initiateur de la dérive morale des « élites » de la GB, ce en quoi il n’a pas peut-être pas tort, d’ailleurs…De là à prendre Thatcher comme référence de vertu sociétale, …
prudence. Dans son livre « The Rise of political lying », publié en 2010, la « brave dame » est épargnée, semble-t-il (Je n’en ai lu que des critiques et je n’affirme rien).
Si son article n’en prend que plus de poids vis-à-vis des rigueurs doctrinales (doctrinaires ?) de la droite britannique actuelle, il faut peut-être tenir compte de ce « détail ».
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Alertervraiment un excellent article!l’impunité la cupidité des gens riches est devenu une violence rare pour les gens normaux et réalistes!une violence en col blanc complétement deconnecté de la réalité « sans vague » surtout « sans vague » et pourtant d’une si grande intolérance et dureté vers l’autre. Je ne cautionne pas les violences Londonniennes,mais comment expliquer à ces jeunes que pour avoir tout cela il faut d’abord travailler, que c’est le travail qui permet de consommer……mais soyons réaliste ,pour une grosse majorité le travail n’existe plus, il n’a plus de valeur,il est détruit par le systéme financier maintenant c’est l’argent qui fait l’argent ,encore plus d’argent meme si l’outil de travail disparait, avec des Hommes derriére! il n’y a plus de dignité et de respect dans notre societé alors ces jeunes ils nous montrent ce que la société est devenue comme un miroir!! voilà je pense la vrai leçon des émeutes de londres!
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AlerterSans oublier que depuis plus de 20 ans la Grande Bretagne attaque militairement des pays qui n’étaient pas une menace pour elle : simplement pour les piller, le dernier en date étant la Lybie. Quand on a de telles élites mafieuses au sommet du pays, effectivement, le pays ne peut un jour que s’effondrer sous le poids de la corruption généralisée. Cameron est un hypocrite comme toutes les élites britanniques et…françaises ! Avides, Menteuses, et criminelles ! Alors continuons de voter pour elles !
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AlerterMerci infiniment d’ avoir traduit et partagé cet article.
Merci aussi pour tout le travail, tellement crucial, que vous effectuez grâce à votre blog.
Rien n’est plus précieux en ce moment !
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AlerterOn parle de l’Angleterre dans cet article… mais cet exemple pourrait aussi s’appliquer à la France il me semble… L’exemple vient toujours d’en haut et la haut justement ils ne sont pas précisément « exemplaires » alors qu’attendre de ceux d' »en bas » ?… Pourquoi devrions nous être plus vertueux que nos « élites » ??… Nous avons perdu le sens du collectif et de l’intérêt général et c’est un état de choses qui ne règne pas seulement en Angletere !!
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AlerterCette fois-ci, ce billet ne m’a pas convaincu. Je trouve au contraire plutôt rafraîchissante l’attitude de ne pas légitimer les émeutiers, comme on le fait toujours avec complaisance. Pourquoi encore justifier des actes inacceptables par des inégalités, une situation sociale défavorisée, la pauvreté, ou autre explication facile ? Cela fait effectivement 30 ans que l’on ressort ce refrain à chaque émeute, petite ou grande, et cela n’a rien arrangé.
Et puis curieusement, ce thème du « tous-pourris » m’apparaît lui-même bien populiste. Cela n’enlève rien au diagnostic qui est fait notamment via ce blog : oui, les gens qui ont le pouvoir et l’argent ont mis en place un système criminel, dont le seul objectif actuel est de faire payer aux autres leur propre incurie ; oui, la seule vraie solution est d’interdire toute cette machinerie spéculative dont la bourse est l’emblème ; oui, ceux qui doivent faire banqueroute ce sont ces prêteurs usuriers et non les pays qui se sont piégés eux-même.
Une fois tout cela établi, pourquoi cela doit-il cautionner de tels actes ? Aussi pour les problèmes « sociaux » il faut une analyse sérieuse, et responsabiliser ceux qui commettent ces délits. Depuis trop longtemps on fait l’autruche sur ces sujets.
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AlerterOlivier, je me permets de mettre ta traduction sur mon site http://et-pendant-ce-temps-la.eklablog.com/
Évidemment, j’indique l’origine de la trad et je mets le lien vers ton site.
Ok ?
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