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10.juin.201910.6.2019 // Les Crises

Le drame d’Alstom témoigne du déclin du patriotisme des élites en France. Par Jean-Pierre Chevènement

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Source : Jean-Pierre Chevènement, 06-06-2019

Une tribune de Jean-Pierre Chevènement, parue dans Le Figaro, le 5 juin 2019.

Belfort, dont le nom symbolise l’esprit de résistance, se bat à nouveau le dos au mur. Or General Electric, auquel la branche énergie d’Alstom a été vendue en 1999 pour les turbines à gaz et en 2015 pour le reste, vient d’annoncer la suppression de plus de mille emplois, le quart de son effectif, la moitié de ceux qui travaillent dans le secteur des turbines à gaz, à tel point que la pérennité du site paraît menacée. C’est évidemment un crève-cœur pour le maire de Belfort que j’ai été pendant plus de vingt ans, mais plus encore un épisode symbolique d’un processus de désindustrialisation, lui-même indissociable de la financiarisation et du démantèlement de nos grands groupes industriels depuis plus de deux décennies.

J’espère encore que le Président de la République ne voudra pas laisser associer son nom à cette débâcle et saura trouver le moyen de pérenniser ce grand site industriel français dont les salariés sont fiers des produits de hautes technologie qu’ils fabriquent. Encore aimerais-je ne pas entendre le porte-parole du gouvernement expliquer que Belfort et ses turbines à gaz seraient sacrifiées sur l’autel de la « transition écologique ». On croit entendre Flaubert qui, sous le mot « époque » notait. « Notre époque est une époque de transition » (Dictionnaire des idées reçues).

 

Le marché des turbines à gaz connait un fléchissement temporaire. Mais les énergies renouvelables sont des énergies intermittentes. Il faut donc suppléer à leur insuffisance. Ce n’est pas s’avancer beaucoup que de dire que le gaz fera mieux l’affaire dans la prochaine décennie que le charbon (pour de bonnes raisons) et que le nucléaire (pour de mauvaises). Sinon, pourquoi nos amis Allemands s’acharneraient-ils à construire un nouveau gazoduc à travers la Baltique ? Ce dérapage ne doit pas occulter l’essentiel : la France et l’Europe auront encore besoin de maintenir une industrie de production électrique diversifiée. C’est pourquoi j’ai regretté que l’État ait cédé en 1999 et 2014 un fleuron technologique et qu’il ait refusé, en 2017, de monter au capital des trois « co-entreprises » qui avaient été prévues, dans le protocole d’accord de 2014, pour ancrer General Electric à Alstom et au tissu industriel français.

Le drame que vit Belfort est un drame national, celui de l’abandon de l’industrie française par nos élites financiarisées. Revenons sur l’exemple de Belfort : au départ était un vaste conglomérat fabriquant des turbines nucléaires, hydrauliques à vapeur ou à gaz, des locomotives de fret ou à grande vitesse, des moteurs, des aimants etc.

La Compagnie Générale d’Électricité, devenue Alcatel-Alstom en 1991, était traditionnellement dirigée par de grands industriels tels que Pierre Suard. Les choses changent au milieu des années 1990 quand Serge Tchuruk introduit la notion « d’entreprise sans usines » (c’est le début des délocalisations) et de « pures players » (c’est la spécialisation par produits). L’entreprise est alors filialisée. Alcatel met Alstom en Bourse en 1999, après avoir prélevé un « dividende exceptionnel » de 5 milliards d’euros. Alstom, fragilisée, commet l’erreur de racheter les turbines à gaz de son concurrent suisse ABB dont les défauts techniques apparaissent très vite et de vendre à General Electric son usine de Belfort. Son PDG, Pierre Bilger, conduit Alstom à la faillite en 2003. Il a encore assez d’honneur pour refuser une prime de départ de 4 millions de dollars.

Député-maire de Belfort à l’époque, j’obtiens de Jacques Chirac, président de la République, une renationalisation partielle d’Alstom : l’État monte au capital (20%) et rassemble près de 60 banques qui se portent caution. Un nouveau PDG est nommé, Patrick Kron. Le Commissaire européen, M. Mario Monti, oblige alors Alstom à se séparer de ses chantiers navals. Sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Économie et des Finances, l’entreprise reprend des couleurs. L’État cède sa participation à Bouygues en 2006. Déçu par l’absence des synergies qu’il espérait, Bouygues sera vite pressé de reprendre sa mise. C’est alors qu’intervient l’épisode du rachat par General Electric de la branche Power d’Alstom (les turbines autres qu’à gaz, y compris les turbines nucléaires Arabelle).

Appuyé par le « Department of Justice » américain qui prend en otage, en l’emprisonnant plus de deux ans au total, un haut cadre d’Alstom, Frédéric Pierucci1, au prétexte de corruption en Indonésie, General Electric convainc le PDG d’Alstom, M. Kron, de vendre pour 12 milliards d’euros une entreprise qui est la troisième mondiale, au motif qu’elle n’aurait pas la « taille critique ». M. Kron plaide coupable. Alstom est mise à l’amende pour près de 1 milliard de dollars. Le rachat d’Alstom par General Electric est présenté à l’opinion publique française comme une alliance d’égal à égal avec trois « co-entreprises » à 50-50, tromperie manifeste, car General Electric est majoritaire dans les trois « co-entreprises ». Ainsi s’impose « l’extraterritorialité » du droit américain !

Trois ans plus tard, en 2017, l’État refuse de monter au capital des co-entreprises où General Electric est majoritaire. Le leurre se dissipe. Non seulement General Electric ne crée pas les 1000 emplois qu’il avait promis mais il en supprime autant. M. Kron qui a entrepris de vendre son entreprise sans même en référer à son ministre, part avec une indemnité qui excède largement les 4 millions d’euros. Il n’a pas la décence d’y renoncer, contrairement à son prédécesseur, M. Bilger. La cupidité a définitivement triomphé de l’ancien « esprit de service public ». Entre-temps, M. Tchuruk a vendu Alcatel, jadis le numéro 1 mondial des télécommunications, au finlandais Nokia qu’un groupe américain a depuis lors absorbé.

On voit les ravages qu’a faits dans les élites industrielles françaises la théorie devenue dominante de la « création de la valeur pour l’actionnaire » : tout pour l’actionnaire ! Haro sur les salariés et foin de l’intérêt national !

En vingt ans, l’ex Compagnie Générale d’Électricité a quasiment disparu : les Chantiers de l’Atlantique sont aux mains de Ficantieri. Ne restent que les câbles et Alstom-Transport qu’on a offert à Siemens, au prétexte de la taille des géants chinois concurrents : à ce compte, c’est toute l’industrie française qu’il faudrait brader ! Heureusement, la Commission européenne, pour des raisons qui lui appartiennent, a mis son hola à cette opération !

Les financiers ont ainsi définitivement pris le pas sur les industriels dans nos grands groupes et dans l’État lui-même : le ministère de l’Industrie, avec ses équipes d’ingénieurs compétents pour chaque branche a disparu. Il a été démantelé (sous Alain Madelin) et absorbé par le ministère de l’Économie et des Finances (sous Dominique Strauss-Kahn).

Il n’y a plus d’État : celui-ci est gangrené de l’intérieur par les lobbies français et étrangers (cabinets d’audit, conseils juridiques, communicants). La confiance est tombée très bas chez les salariés, y compris les cadres, chez les industriels fournisseurs, chez les élus de terrain et plus généralement dans la population, vis-à-vis des responsables de nos grands groupes mais aussi des politiques.

La désindustrialisation de la France est le trait dominant des trente dernières années (les « trente piteuses »). Ce que j’ai décrit pour Alcatel-Alstom s’applique hélas à Pechiney, à Arcelor, à Lafarge, à Technip et à d’autres. Pechiney aurait pu racheter Alcan. La Commission européenne s’y est opposée au nom de la concurrence : c’est Alcan qui a racheté Pechiney. Arcelor était le produit d’une fusion « européenne » entre le français Usinor-Sacilor, l’espagnol Aceralia et le luxembourgeois Arbed. La société luxembourgeoise qui en a résulté, Arcelor qu’on nous a présentée comme l’exemple même des « champions européens » du futur, a été absorbée par Mittal, sans que le gouvernement français puisse juridiquement s’y opposer. Lafarge a été avalée par le suisse Holcim sous le leurre d’une « fusion entre égaux ». Technip, fleuron du parapétrolier français et création de l’institut français du Pétrole, organisme public, a été livrée à son concurrent américain par son patron parvenu à l’âge de la retraite. Que penser d’un pays qui se laisse ainsi dépouiller de ses fleurons ?

La part des effectifs employés dans l’industrie a chuté de plus de moitié depuis 1983, de 6 à 3 millions. Le rapport Gallois (2012) a établi que la part de l’industrie dans le PIB est passée de plus de 20% dans les années 1980 à 11% en 2010 (contre 22% en Allemagne). Des pays voisins ont su préserver leur tissu industriel (Allemagne, Suisse, Suède, Italie du Nord). Pourquoi ?
La taille des grands groupes français n’a en rien préservé l’industrie dans notre pays. Au contraire, ils sont beaucoup plus exposés à la logique financière.

Un patriotisme au moins local a survécu chez nos voisins. En France au contraire, nos élites considèrent que le patriotisme comme ringard. L’esprit de service public, particulièrement dans les grands corps de l’État, a déserté. Les meilleurs choisissaient jadis le service de l’État. La multiplication, pour ne pas dire la généralisation, des pantouflages chez les titulaires des grandes postes montre qu’à l’esprit de service public se sont progressivement substitués chez ces derniers sinon la cupidité, du moins le souci de s’agréger à l’aristocratie financière.

Le corps des Mines et l’Inspection des Finances étaient l’orgueil de notre administration. Aujourd’hui, ils fournissent les plus notoires des transfuges. Le Président Macron veut à juste titre supprimer l’ENA et rebâtir Notre-Dame. Mais c’est la patriotisme français et l’esprit de service public qu’il faut relever !

Quand nos décideurs n’attachent plus d’importance au caractère public ou privé du capital ou à la nationalité d’une entreprise, c’est que les critères financiers dans leur esprit ont pris le dessus. Tout se passe comme si les élites françaises convaincues depuis la fin des années 1970 de l’avènement d’une « société postindustrielle » avaient, dans les dernières décennies, sacrifié l’industrie aux services et à la finance.

Nos élites ont renoncé à l’ambition gaullo-pompidolien qui consistait à faire de la France une grande puissance scientifique, technologique et industrielle.

Après des siècles de grandeur militaire et impériale, c’était le moyen que les deux premiers Présidents de la Vème République avaient imaginé pour que la France continue à jouer dans la cour des Grands et ne se laisse pas définitivement distancée par l’Allemagne, le Japon, sans parler aujourd’hui de la Chine.

La droite s’est détournée du gaullisme. La gauche a très vite abandonné son projet « industrialiste ». La logique de la financiarisation (« l’acquisition de la valeur par l’actionnaire ») a tout balayé.

Est-il encore temps de redresser le cap ? Comment convaincre nos élites de changer de mentalité et de réintroduire la France dans leur vision du monde ?

En France, tout a toujours procédé d’une impulsion donnée par l’État, car seul l’État peut remédier aux « ferments de dispersion » jadis discernés par le général de Gaulle, encore accrus aujourd’hui par la financiarisation du capitalisme. Seul l’État peut corriger ces travers par une intervention directe au niveau des grands groupes industriels et par un transfert de l’épargne vers les grands projets industriels et technologiques d’avenir. Le Président de la République saura-t-il se ressourcer, dans la deuxième partie de son quinquennat, à l’esprit du gaullisme qui est aussi celui de nos institutions et de la République elle-même ?

La nécessaire révolution culturelle dans nos élites pourrait alors s’accomplir. La bataille que mène Belfort pour rester une grande cité industrielle et technologique prendrait alors valeur de test du vouloir vivre national. C’est l’esprit de nos élites qui en est l’enjeu. Continuer Belfort, ce sera continuer la France !

Source : Jean-Pierre Chevènement, 06-06-2019

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Commentaire recommandé

Wakizashi // 10.06.2019 à 07h34

Déclin du patriotisme des élites ? On parle bien de cette caste apatride, de ces technocrates mondialistes hors-sol, de ces tomates hydroponiques qui ont le fric et le pouvoir pour seule nation ? Il fait de l’humour Chevènement ?

73 réactions et commentaires

  • Wakizashi // 10.06.2019 à 07h34

    Déclin du patriotisme des élites ? On parle bien de cette caste apatride, de ces technocrates mondialistes hors-sol, de ces tomates hydroponiques qui ont le fric et le pouvoir pour seule nation ? Il fait de l’humour Chevènement ?

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    • METZGER // 11.06.2019 à 13h31

      @ Wakizashi
      Chevènement parle d’un temps Gaulliste révolu, ou la France, relativement indépendante, avait un ascenseur social qui formait des élites réelles, qui avaient la fierté, l’honneur et le privilège de pouvoir entrer en compétition et gagner contre les élites d’autres pays. Le mammouth et sa nomenklatura de gauche a fabriqué des crétins sans tête, sans âme et sans c……. On abandonne un cadre prisonnier des américains sans réagir car ils sont nos « amis », on lâche Carlos qui aurait pu se faire payer trois fois plus chez la concurrence, et dont il eu été facile d’exiger l’extradition, et Renault va mal. Mais on fait perdre la vie à deux soldats d’élite pour aller chercher un couple d’aventuriers ( est-il blasphématoire d’expliquer ici pour quelle raison ils se baladaient en zoner dangereuse ? Et pourquoi les Français sont intervenus pour délivrer le troisième otage américain ?)
      Je suis assez vieux pour témoigner que nos élites existaient, qu’elles avaient un haut sens moral de la nation, du peuple, mais cela est maintenant devenu un gros mot ! Il faudrait pouvoir s’exprimer sans cette censure permanente qui nous empêche d’appeler un chat un chat. Mettre au pilori les coupables de cette immense gabegie semble une gageure. Chevènement est presque une voix d’outre-tombe…

        +15

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      • Wakizashi // 11.06.2019 à 17h51

        @ METZEGER

        Il y aurait beaucoup à dire mais je vais essayer d’être concis :

        1- Votre message m’a immédiatement fait penser au fameux couplet du « c’était mieux avant ». Je ne sais pas si c’était mieux avant, mais je sais que de tous temps il y a eu des gens pour le dire…

        2- Chevènement, c’est bien celui qui a appelé à voter pour le Président start-upper, lequel représente à lui seul la quintessence de l’apatride hors-sol ? Un discours avec un tel niveau d’incohérence est non seulement non-crédible, mais surtout absurde. La voix d’outre-tombe confirme que la vieillesse est parfois un naufrage.

        3- Personnellement, je me fiche que Renault aille mal, au même titre que tous les monstres transnationaux qui prétendent à un pouvoir égal ou supérieur aux Etats. Le jour où on se souciera de la bonne santé des êtres humains et des êtres vivants en général avant de se soucier de la bonne santé d’entités abstraites et généralement malfaisantes comme les entreprises, bref le jour où ce sera l’économique qui sera au service du vivant et non l’inverse, on ne pourra plus dire que « c’était mieux avant »…

        4- Je me fiche du sort de l’ex-patron de Renault, il y en a ces milliers qui ont fait beaucoup plus de prison pour beaucoup moins que ça. Vous savez, la fameuse justice forte avec les faibles et faible avec les forts.

        6- Les anciennes élites dont vous semblez nostalgique étaient une caste de politiciens professionnels qui cherchaient le pouvoir… j’ai plus d’affection et de respect pour un Krishnamurti, un Sri Goenka ou un Ibn Arabi, qui cherchaient la sagesse. Il faut savoir ce qu’on veut…

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        • METZGER // 12.06.2019 à 16h53

          @Wakizashi
          Ne rajoutez pas de e à mon patronyme. Il y peu à répondre : vous croyez lire par erreur « c’était mieux avant » pour le remplacer par le « c’est mieux ailleurs » : de Madanapalle à Vipassana, Poétes, pataphysiciens et autres méditologues font effectivement bien avancer notre situation économique. Il y a eu de tous temps des gens pour trouver l’herbe plus verte ailleurs…
          L’empressement à avoir raison rend aveugle à des idées fondamentales :
          1 ) – Les ingénieurs de la bombe Française, du concorde, des centrales nucléaires, du France, du Mirage, du TGV et des turbines à gaz ont réellement existé, ainsi qu’une foule d’inventions et de brevets et ce n’étaient pas des « castes de politiciens qui cherchaient le pouvoir ».
          2 ) – Ce site est un merveilleux révélateur de la stratégie des états qui se livrent une guerre économique sans merci : la recherche de la sagesse est un merveilleux but, occupez-vous en. Le reste des Français ont des problèmes de fin de mois, de santé, de travail, bassement matériels, excusez-les !
          3 ) – Dans le prolongement de la complainte de notre rescapé du coma, il y a trente ans, les chinois n’avaient qu’un bol de riz, les russes étaient faillis, l’inde un sous-continent de misère absolue. En réformant l’E.N. nous pouvons à nouveau former des élites qui pourront contribuer à une future prospérité. Depuis 81, la France de gauche vit à crédit, en laissant le soin à ses enfants de payer la note ! On se fiche de vos gourous. Et je ne suis pas nostalgique.

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          • Wakizashi // 12.06.2019 à 19h29

            @ METZGER (sans E…)

            J’aurais pu citer Saint Augustin ou Eckhart Tolle, qui sont bien d’ici. Peu importe, ce n’est pas une question de lieu, c’est une question de philosophie, de hiérarchie des priorités : qu’est-ce qui importe vraiment ? Souffrez que certains soient moins terre-à-terre que vous, et qu’ils n’aient plus envie de jouer selon les règles d’un monde absurde et dénué de sens, un monde dont ils ne partagent pas les valeurs.

            Sinon, à quel niveau de richesse par habitant placez-vous la prospérité ? A l’échelle mondiale, le monde n’a jamais été aussi riche, et c’est encore mieux à l’échelle nationale. Et pourtant, il y a toujours plus de gens comme vous pour se plaindre que rien ne va. Où est l’erreur ? Vous attendez que la société soit idéale pour vous décider à être heureux ? Bon courage…

            Enfin, pour reprendre vos paragraphes :
            1) Les ingénieurs ne cherchent pas le pouvoir ? Vous n’avez pas dû en côtoyer beaucoup. Ceux que je connais ont presque tous les dents qui rayent le parquet.
            2) Détrompez-vous, il y a beaucoup de gens dont les préoccupations ne se résument pas à la survie. Et ce n’est pas une question d’argent figurez-vous (j’observe d’ailleurs que c’est inversement proportionnel en général).
            3) Que ce soit nous ou d’autres, qui dit compétition dit perdants. Au lieu de remettre en cause notre manque de compétitivité, je préfère remettre en cause la compétition. Sinon le creusement de la dette date de 1973, gouvernement de droite (mais contrairement à vous je ne suis pas partisan, j’ai autant de dégoût pour la gauche que pour la droite).

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            • METZGER // 14.06.2019 à 10h24

              Basille le Grand, (traité du Saint-Esprit ) : « la lourdeur de nos ennemis ne nous permet aucun repos ». Ne plus vouloir jouer les règles du jeu absurdes ressemble fort à un caprice : la vision d’un Matthieu Ricard et de ses matins himalayens ne peut, hélas, être partagé par les vulgum pecus avec femme et enfants. L’aspiration à un partage équitable est préférable ( me semble-t-il ) à un refuge érémitique fut-il au Gurla Mandatha !
              1 ) – Saint Augustin disait que le désir de renommée tentait même les esprits les plus nobles. Malgré tout, j’ai été toute ma vie entouré de ces ingénieurs passionnés, qui ne cherchaient le bonheur que dans la résolution de leurs tâches.
              2 ) – Il y a effectivement des gens dont les préoccupations ne se résument pas à la survie : les héritiers, ou ceux qui bénéficient d’une rente ( fonctionnaires, retraités, etc…) c’est à dire ceux dont la survie ne dépend pas d’une lutte quotidienne, comme le maçon qui se lève le matin glacé pour rapporter la pitance quotidienne. Ils peuvent consacrer du temps à « ce qui importe vraiment »…
              3 ) – La dette date de 81 et non de 73 : l’orthodoxie de Barre était de pas dépenser plus que ce qu’on avait.
              Mitterrand dépensait en disant que l’intendance suivrait. Vite rappelé aux réalités, tous ces successeur ont joué la surenchère, en endettant les génération futures : c’est immoral.
              Quant à la compétition, elle n’est pas indispensable, mais je vous incite tout de même à lire « l’éloge de la fuite » d’Henri Laborit qui explique comment fonctionne le cerveau humain. La lecture du monde est plus facile après cela.

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            • Wakizashi // 15.06.2019 à 07h23

              Basile le Grand aurait peut-être dû lire Sun Tzu : « La guerre est semblable au feu, lorsqu’elle se prolonge elle met en péril ceux qui l’ont provoquée. » Sagesse n’implique pas ermitage, sauf peut-être dans l’imaginaire hollywoodien. Quant au fait de ne pas vouloir se plier aux règles d’un monde absurde où le sens de la vie est réduit à produire et consommer, si c’est un caprice alors je suis honoré et fier d’être capricieux.

              L’aspiration à un partage équitable oui, je ne pense pas que grand-monde vous dira le contraire dans la mesure où les écarts de richesse ne sont même plus scandaleux, mais juste abscons. Cela dit, poser des actes ou avoir des aspirations n’est pas exclusif de la sagesse.

              1) Votre tendresse à l’égard des ingénieurs est touchante, mais votre lyrique vision est idyllique.
              2) Il y a des milliards de pauvres sur terre. Donnez-leur à manger, à boire, éduquez-les, donnez-leur assez d’argent : vous verrez qu’ils ne seront pas plus heureux. La preuve : nous avons tout ça ici et nous nous plaignons toujours. Le malheur des êtres humains n’est pas lié à leur situation de vie, mais au regard qu’ils portent sur le monde, à leur façon de voir la vie. C’est le b-a-ba (que Laborit n’a pas été capable de voir).
              3) Le creusement de la dette date de la loi Rothschild, pardon, de la loi Pompidou-Giscard de 1973 interdisant à la France de se financer elle-même, et l’obligeant à aller se financer sur les marchés avec intérêts. Une vision partisane, c’est comme une grille de lecture (fût-elle de Laborit) : c’est subjectif de fait.

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            • METZGER // 15.06.2019 à 16h04

              Votre message bien compris est, en somme, qu’ils crèvent de faim, du moment qu’ils ont la bonne parole et la bonne vision du monde. Nous restons inconciliables sur ce point. La loi de 73 a créé les conditions de l’endettement, bien d’accord, mais celui-ci n’a commencé qu’en 81.
              Ne cédez vous pas à la tentation totalitaire en refusant les règles du monde dans lequel nous sommes nés en faisant tabula rasa de toute forme de lutte. N’est-ce-pas au fond une forme de confort que de se tourner vers son monde intérieur ? Je pose naïvement la question. Mon choix est de comprendre comment est fait l’homme, et de faire avec et me révolter contre les injustices, sans jamais baisser les bras. Les prolégomènes de la primauté du « regard sur le monde » est faux, à mon sens. Le sens de la vie est de se défoncer pour que le meilleur, pour nos enfants. Faire le contraire de ce que ma génération de politiques ont fait. [modéré] Le pantouflage devrait être un délit lourdement puni. Je vois l’exemple d’autres pays et pense que le redressement se fait grâce aux élites, encore faut-il qu’elles soient dévouées. Nous sommes loin du compte, là aussi nous sommes en accord. Mais je crois que rien n’est perdu. ( Lao-Tseu et son temps pour l’action et la réflexion….)
              Je partage la vision de Trotski qui a su faire basculer un pays au moment opportun avec une stratégie intelligente et peu de monde. Il n’a pu continuer car il était juif, mais cela est une autre histoire, comme le disait Kipling.

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            • Wakizashi // 15.06.2019 à 18h08

              Qu’ils crèvent de faim, vous vous doutez bien que non. La prospérité est souhaitable à condition de ne pas y conditionner son bonheur. Or bien que nous sachions pertinemment que l’argent ne fait pas le bonheur, nous vivons exactement comme si nous étions persuadés du contraire. C’est ce que nous faisons à l’échelle globale, il y a une fuite en avant vers toujours plus de richesses, de production, même si une grande part de celle-ci est totalement futile, inutile ou néfaste.

              Sur le refus des règles du monde, je ne prône rien : chacun fait ce qu’il veut et je parle uniquement pour moi. Cependant je ne peux m’empêcher de penser que si les masses arrêtaient de jouer un jeu qui ne profite qu’à une minorité au détriment de l’immense majorité et du vivant en général, la société humaine ne s’en porterait que mieux. Autrement dit, l’humanité a ce qu’elle mérite, nous sommes de facto collectivement tous coresponsables.

              Enfin, des millénaires de traditions mystiques nous contemplent, faisant l’objet d’un corpus fabuleux, mais notre société l’a oublié, ou ne veut pas le voir. Parmi ces vérités profondes, la principale est sûrement qu’il est possible de vivre dans un autre état de conscience ; un état de pureté, de joie, de sérénité où « tout est honoré, mais rien n’a d’importance ». Ce n’est pas une croyance ou un énième système de pensée : chacun peut en faire l’expérience.

              Ce qui est étrange, c’est que cette information capitale soit inconnue du plus grand nombre… c’est pourtant « ce qui importe vraiment » : la paix, la joie, l’harmonie, le bien-être.

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            • METZGER // 15.06.2019 à 21h53

              Je ne peux que souscrire totalement à ce que vous écrivez : La paix, la joie, l’harmonie, le bien-être.
              Hélas, le monde est de boue, la maladie et les guerres sont là pour nous rappeler à une réalité peu plaisante.
              Et je ne suis pas perméable aux choses mystiques, tout au plus je révère une forme de culte des ancêtres,
              sans pour autant leur accorder un viatique de sagesse….
              Je n’ai pas expérimenté d’autre état de conscience, n’ayant pas eu de temps pour cela, mais il ne faut pas désespérer…
              Puissiez-vous avoir raison !

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            • Wakizashi // 16.06.2019 à 15h36

              N’avez-vous jamais, lors d’un accident de voiture ou d’un danger grave, eu l’impression de voir la scène au ralenti tout en vous sentant totalement détaché, sans avoir peur, alors que vous risquiez d’y rester ? Ou bien ne vous est-il jamais arrivé, en faisant du sport, de faire le geste parfait et de vous demander ensuite comment vous étiez parvenu à faire ça ?

              Dans ces exemples on retrouve cet état de conscience, qui se caractérise par une absence de pensées et un sentiment de calme insondable. Ainsi qu’une clarté perceptuelle bien plus intense que d’habitude. Je pense qu’énormément de gens ont vécu de tels moments (qui ne durent que quelques secondes), mais qu’ils n’y ont tout simplement pas prêté attention.

              Lors d’un événement bouleversant ou grave, ou pendant une activité banale, il arrive que l’habituel bruit mental cesse. Alors émerge ce qui est derrière le mental, un courant de conscience qui n’est que pure attention, pure observation. Il n’y a plus de jugement, notamment de jugement de ce qui est, de la situation, parce que tout jugement est toujours une pensée.

              Ce qui nous rend malheureux n’est jamais la situation, mais nos pensées à propos de la situation (et nos réactions émotionnelles afférentes). Je ne dis pas que la pensée est néfaste : elle est un outil fabuleux, mais qui doit être utilisé comme tel : un outil. Le problème, c’est quand la pensée devient compulsive et qu’elle prend le contrôle sur nous, ce qui est le cas de 99% des humains (moi compris). Quand l’outil prend le contrôle de l’utilisateur, celui-ci perd toute liberté (et tout libre-arbitre).

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    • Recits d’Yves // 12.06.2019 à 21h56

      JPC provoque Macron sur son inaction présumée et sur son patriotisme très mesuré.
      Il tente de réveiller l’opposition potentielle en fournissant la base de l’argumentation nécessaire à la construction d’un projet politique patriotique français. Il veut voir ainsi les échos de sa sortie des bois, voir le potentiel qu’aurait ce discours gaullien au delà des droites et mesurer alors sa propre action ou alors, définitivement, son inaction.

        +0

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  • bdb30 // 10.06.2019 à 08h37

    En appeler à Macron pour qu’il se ressource! Le premier responsable de ce fiasco! Macron capitaine d’industrie, le fonctionnaire piteux et obséquieux. Chevènement est décidément à côté de ses pompes.

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    • Owen // 10.06.2019 à 10h08

      En effet, son analyse est juste, mais c’est sa posture qui ne convient pas: autant demander au pyromane de devenir le le pompier du village. Macron est justement le symptôme de ce qu’il décrit: la trahison économique des hauts fonctionnaires formés pour servir l’Etat.

      S’il ne le dénonce pas c’est peut-être parce qu’il se sent seul: il n’y a plus de socialistes et la droite LR s’effondre car Macron fait ce qu’ils préconisent. En tout cas, c’est piteux, l’accusation n’est pas à la hauteur de celui qui a des mandats d’élu belfortin depuis 1973.

        +36

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      • Jean Louis // 10.06.2019 à 20h07

        Si il y en a encore un qui a essayé de défendre le service public et a fait et fait depuis longtemps sujet par sujet les mêmes constats que Chevènement c’est Mélenchon d’où l’acharnement de tous à le détruire, à l’écarter du jeu politique. Presque réussi !!! Et à Chévènement aussi aurait pu jouer une petite partition pour aider mais non que voulez vous les ego…..Certes Mélenchon a des torts, des défauts mais il était le seul à avoir des idées claires sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres.

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        • Yannis // 11.06.2019 à 01h35

          Chevènement et Mélenchon sont des républicains convaincus, et conservent quelques bases et valeurs, aujourd’hui conspuée par les bébés postmodernes du virtuel qui ne juerent que par réseau, dématérialisation, décentralisation, déresponsabilisation, nature idéalisée et provincialisme. Or la République française est, comme la laïcité, en ligne de mire de ces nouveaux prophètes ou adeptes du vide.

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    • Hervé Cruchant // 11.06.2019 à 11h41

      Effectivement, la confusion pourrait être établie. Mais la lecture, pour être complète, doit savoir que la personnalisation des tâches. relève de la logique républicaine jacobine. Dire, par exemple, « le Président de la République » au lieu de « (le citoyen) Macron » serait attribuer au Président une action d’actualité qui ne dépend que du titulaire du poste et non pas des attributs de cette fonction. JPC sait ce qu’il pense et sait ce qu’il écrit. De ce point de vue, il est exact que JLMélenchon est de la même trempe : Républicain, soucieux de la valeur du Peuple et de sa consistance, attentif à pérenniser le génie français, notamment industriel, alarmé et adversaire inconditionnel de la financiarisation des sociétés, luttant constamment contre les leurres, les mensonges, les entourloupes et autres escroqueries produits par le capitalisme libéral, par ailleurs meilleur moyen de suicider notre pays. Noam Chomski et Howard Zinn, que j’ai découvert grâce à des conversations avec JPC au temps de la République Moderne +, sont autant de pensées à lire et cultiver. Pour bénéficier de ces idées « chevènementistes ou/et mélenchonnistes », -révolte, résistance, insoumission et valeurs morales, esprit du CNR, etc.- il faut savoir lire ce texte à son niveau. Celui qui est capable de décider les actions directrices pour faire vivre notre pays au rang qui est le sien et que son peuple mérite sans conteste de conserver après l’avoir construit depuis la Révolution Française de 1789.

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    • Ubu // 11.06.2019 à 14h20

      Je pense surtout qu’il s’adresse aux lecteurs du Figaro, qui comme beaucoup de français, devraient se réveiller, mais avec lesquels il ne souhaite pas se froisser, afin que le message est plus de chance de passer.

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  • Koui // 10.06.2019 à 08h53

    Chevènement a parfaitement raison de fustiger le manque de patriotisme et d’ambition des élites. En France, tout est impulse par l’état, et quand il est dirigé par de petit profiteurs, c’est le declin.

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  • François Lacoste // 10.06.2019 à 08h59

    ÉLITE, subst. fém.
    I.− [Avec ou sans déterminant] Ce qu’il y a de meilleur dans un ensemble composé d’êtres ou de choses; produit d’une élection qui, d’un ensemble d’êtres ou de choses, ne retient que les meilleurs sujets.
    A.− Usuel. [À propos d’êtres hum.]
    1. Au sing. Minorité d’individus auxquels s’attache, dans une société donnée, à un moment donné, un prestige dû à des qualités naturelles (race, sang) ou à des qualités acquises (culture, mérites). Synon. crème, fleur.

    http://www.cnrtl.fr/definition/%C3%A9lite

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    • Totote // 10.06.2019 à 12h11

      Effectivement cela ne décrit pas du tout la réalité de la caste de sangsues qui tient les rênes du pays et qui ne mérite certainement pas un qualificatif aussi élogieux.

        +43

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      • moshedayan // 10.06.2019 à 13h32

        Vous avez raison, j’ai poste un commentaire acerbe sur votre ambiance politique (après avoir vu l’entretien Onfray-Branco et les critiques que certains leur font sur ce site) au lieu d’espérer mieux . Vos « gauches » sont bien divisées. En me rappelant, les livres de Jean-Baptiste Duroselle sur le déclin des années 39-40. Je crois que Chevènement effleure au fond le problème et lui-même ne comprend pas que les dirigeants actuels sont convaincus que leurs affaires dans « l’espace français » sera suffisamment « toilettées » « mis à jour » pour s’inscrire dans le « monde économique ». L’idée de nation n’intéresse que peu vos dirigeants.

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        • Sandrine // 10.06.2019 à 14h59

          La véritable question qu’il faudrait se poser c’est : quand est-c que l’idée de nation a intéressé les « élites » économiques française et pourquoi ?
          Elle les a intéressés quand elles avaient besoin de chair à canon pour mener à bien des guerres impérialistes nécessaire pour sécuriser ou ouvrir ds marchés. La nation comme espace permettant de définir un bien commun à gérer démocratiquement ne les a jamais intéressés. Que dis-je, elles ont toujours été contre.

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  • Inscriptions // 10.06.2019 à 09h07

    La Révolution française n’est pas partie de l’Etat. C’est le peuple (ou en tout cas la bourgeoisie alors révolutionnaire) qui l’a investi. L’Etat a perdu toute neutralité si tant est qu’il en ait jamais eu une : l’Etat qui industrialisait, c’était quand même au service des industriels avant tout !

      +4

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  • Naviredalllia // 10.06.2019 à 09h15

    La réalité est plus complexe que les œillères idéologiques ne la laisse apparaître. Ce n’est pas parce qu’on a un avis différent que l’on ne peut pas être sensible à une argumentation solide… à condition d’accepter l’inconfort relatif d’essayer de comprendre le point de vue de l’autre en mettant de côté sa grille personnelle de décodage automatique de la réalité. Où cela s’apprend t il de nos jours ?

      +10

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  • Arcousan09 // 10.06.2019 à 09h42

    Parce qu’il y aurait ou aurait eu du « patriotisme dans nos élites » Dont acte, je ne m’en étais pas rendu compte en 60 de vie
    D’ailleurs parler de cette équipe de bras cassés inféodés à la finance et aux banques d’élite est leur faire trop d’honneur.
    Leur « patriotisme » se résume à enfumer, comme pour une ruche, les citoyens leur seul et unique souci n’étant pas de gérer le pays de de se projeter dans l’élection suivante … et préserver tous leurs privilèges
    Belle démonstration, après la déculottée de ce qu’il a été convenu de nommer « les élections européennes  » dès le lundi matin ces zélites nous ont embarqués dans les municipales …. et pendant que l’on fait joujou à la campagne électorale des municipales ne vous faites pas d’illusions il s’en passe des choses et des tas de textes qui vont être votés en douce à l’assemblée nationale surtout entre le 1 et 14 juillet.
    Baisés comptez vous ……… ;D)

    Regardez Monique Pinçon-Charlot sur Thinckerview

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    • Alexandre Clement // 10.06.2019 à 13h07

      Disons qu’avant, entre 1945 et 1980, ils osaient moins afficher et profiter des possibilités de la corruption

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      • Chris // 10.06.2019 à 13h36

        A cause des modalités du CNRS qui bridaient les appétits des « marchands du temple ». Les Français se souvenaient encore des trains qui partaient en Allemagne, bourrés de marchandises volées et de main-d’oeuvre encasernée dans la Ruhr.
        La CEE puis UE fut le signal des réjouissances d’un festin tant attendu.
        Chevènement (80 ans) qui n’accuse pas les chefs d’orchestre de notre Bérézina industrielle me fait penser à ChdG lorsqu’il quitta le pouvoir en 1969, désavoué par l’électorat.
        Dommage, alors que lui n’est pas en ligne de mire. J’aurais attendu de lui plus de mordant alors qu’il s’est fendu d’une tribune. Victime de son image égotique ?

          +6

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  • Duracuir // 10.06.2019 à 09h47

    J’aime beaucoup le Che, mais il faudrait arrêter d’utiliser le mot « élite »à tort et à travers. Ce mot contient une forte notion d’excellence, de supériorité intellectuelle et morale. Le compte n’y est pas. Svp, parlons de dirigeants ou de classe dirigeante. Car si ces cuistres sont notre élite alors nous sommes des débiles profonds. Trop d’honneur pour cette racaille ignarde et sans entrailles.

      +96

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    • Czerny // 10.06.2019 à 10h13

      Tout a fait d’accord avec vous .Pour ma part je tique encore plus en lisant « nos élites  » ….J’y vois la même soumission qu’avaient les esclaves d’antan envers leurs propriétaires.C’est là ,d’ailleurs ,que réside notre défaite.Accepter que des criminels soient dépositaires de notre destiné commune .

        +54

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      • Freddi // 10.06.2019 à 17h08

        Je préfère pour ma part « les vampires » cette caste qui suce notre sang et qui préfère vivre cachée.

          +16

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    • Haricophile // 10.06.2019 à 23h56

      Moi je vois surtout l’aspect ironique sur mot pour baptiser ceux qui justement se prennent pour tels et sont quelque peu déconnecté du sol. J’emploie beaucoup ce mot, mais en général entre guillemets.

      Je suis prêts a utiliser d’autres mots pour qualifier cette nouvelle noblesse préservée des lois concernant le commun des mortels, mais ce qui est certain c’est que ceux que je nomme « nos zélites » ne m’inspirent pas à sortir la brosse a reluire, mais plutôt ce genre d’accessoire : https://www.youtube.com/watch?v=KtvDMJ4dhXw

        +1

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    • K // 11.06.2019 à 07h50

      Absolument, le technocrate macronien ne fait pas partie de l’élite nationale, encore moins « nos » élites. De la même manière que le caïd de banlieue ne fait pas partie de l’élite locale, quand bien même il a un pouvoir de fait sur la population. L’un comme l’autre sont des parasites qui nuisent à la bonne marche de la société.

        +3

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  • yann // 10.06.2019 à 10h24

    Depuis qu’il a appelé à voter Macron il a perdu toute crédibilité. C’est gentil de parler de patriotisme, mais lui même fait passer ses intérêts avant ceux de la France. Il est donc bien mal placé pour faire la leçon aux autres.

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    • Fritz // 10.06.2019 à 17h15

      Chevènement a appelé à voter Macron ? Quelle misère…
      Du coup, on comprend les limites de sa tribune. Juste dans le fond, mais timorée, parlant à tort d’élites alors qu’il s’agit d’une classe dirigeante. M. Chevènement devrait se rappeler les analyses marxistes du CERES. Les aurait-il oubliées, dans son vaste appartement parisien ?

        +16

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      • Alfred // 10.06.2019 à 22h07

        Quelle misère effectivement. Nous sommes seuls. Il est vain de chercher encore une figure tutélaire de l’opposition. Nous voyons ce que valaient en fait les « vieux ». Et les jeunes même déjà talentueux sont encore des bébés.

          +5

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    • Serge F. // 10.06.2019 à 20h05

      Il a appelé à voter Macron au second tour. Ceci-dit, je n’apprécie pas quand il dit que Macron « a des qualités rares en politique : la culture, la finesse » et qu’il « incarne l’élitisme républicain » :

      https://www.chevenement.fr/Macron-incarne-l-elitisme-republicain_a1800.html

        +9

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    • Ubu // 11.06.2019 à 14h29

      C’est vrai, on peut également noter que Mélenchon a appelé à voter Hollande, et sans négocier de contre-partie.

        +1

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  • Dan28 // 10.06.2019 à 10h35

    L’ambition de la gauche française était de donner le travail d’usine à l’étranger en croyant pouvoir garder la maîtrise en France (cf Alcatel) et tout fut basé la dessus (cap gémonies. ..)
    En fait la France déteste l’industrie et ses patrons et ceci est général
    Vinci, pinault, Lagardère. … on les enfoncé dès que c’est possible:Lactalis, Bouygues. ….
    [modéré]

      +0

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    • Sara // 10.06.2019 à 17h24

      Pour avoir été « enfoncés », ils ne s’en portent cependant pas trop mal, vos Vinci, Pinault et Lagadère. Heureusement qu’il y a des gens comme vous pour nous faire rire !

        +24

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  • Jean-Paul B. // 10.06.2019 à 10h45

    Bonjour,
    M. Chevènement se désole avec raison du manque de patriotisme des « élites » françaises. Cependant il fait mine d’ignorer parce qu’il le soutient (!!!),les responsabilités écrasantes de l’actuel président de la République quand il était conseiller puis ministre de François Hollande, dans le torpillage sur ses conseils de l’entreprise Alsthom.
    Concernant l’absorption des Chantiers de l’Atlantique par l’entreprise italienne Fincantieri,il omet de nous dire que l’actuel Secrétaire Général de l’Élysée,
    M. Kholer,est soupçonné d’avoir facilité cette prise de contrôle car il est lié à l’entreprise Fincantieri,par la famille de sa mère!
    M.Chevènement dont les idées à propos de la Souveraineté de la Patrie m’ont formé politiquement et m’inspirent encore,me désole car son « admiration » pour Emmanuel Macron qui la « détricote »,après tant d’autres,au profit de l’entité supra-nationale appelée UE.
    Cette admiration de Macron l’aveugle et annule son analyse car il n’en tire pas la seule conclusion qui s’impose: combattre pied à pied tous ceux,dont Macron,qui affaiblissent la Patrie et in fine la dissolvent,pour essayer de d’annihiler leurs capacités de nuisance et cela commence par les élections (y compris les « européennes »)!
    Je crains que l’attitude de M. Chevènement illustre malheureusement la réflexion de De Gaulle au soir de sa vie qui disait que la vieillesse est un naufrage.

      +42

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  • rafades // 10.06.2019 à 12h34

    Le RIP concernant ADP devrait être présenté le 13 juin prochain. En théorie, on devrait pouvoir s’exprimer à partir du 15 juin. Mais même en cas de vote massif des français, contre cette privatisation, Macron pourrait tout bonnement choisir de s’assoir dessus.

    Une des banques chargée de s’occuper de la vente d’ADP, serait la banque Lazard. C’est d’ailleurs une des banques que Macron avait déjà choisi pour vendre Alstom Energy à G.E. Vente qui a rapporté quelque chose comme 300 millions de dollars de bonus aux banques d’affaires et cabinets d’avocats (dont le cabinet Claude et Sarkozy, cabinet Claude dont le nom ressort souvent dans l’affaire Balkany actuellement en cours de jugement) …

    En passant, la banque Lazard avait également déjà été chargée de la vente de STX et d’Alcatel.

    On est même plus étonné de revoir toujours les mêmes noms ressortir du chapeau. Branco parlait de népotisme, d’entre soi, de consanguinité et d’endogamie. Les bonus reviennent toujours aux mêmes.

    Les pertes retombent également toujours sur les mêmes. Les salariés. Les contribuables.

    La gauche socialiste et en particulier Hollande, ont une énorme responsabilité quant à l’introduction du « vers » Macron dans le « fruit » France. Il va être difficile maintenant d’éradiquer le-dit vers, sans perte d’intégrité du fameux fruit.

      +31

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    • Fifine // 11.06.2019 à 01h09

      Rectification.. Svp. C’est Sarkozy qui a fait entrer Macron dans les coulisses Élyséennes.. Pour contribuer à un rapport Attali, (mais oui, la financiarisation de l’économie, et ses corollaires, désincarnation du concret, circulation des capitaux, spéculation mondialisée… .) Justement sur la réindustrialisation, du pays ?? .. Depuis, Sarkozy est rappelé très souvent à la rescousse par Macron. ?? Par exemple, quand il a fallu mater les manifestations GJ. ?.

        +8

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  • calahan // 10.06.2019 à 12h59

    la propriété privée des moyens de production, c’est pas ça qu’on appelle : « le ver est dans le fruit ».

    ah ces capitalistes quel bande de niais !

      +5

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  • Alexandre Clement // 10.06.2019 à 13h04

    C’est pas cet esprit confus qui avait appelé à voter pour Macron ?

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  • RGT // 10.06.2019 à 13h08

    La seule cause réelle de ce désastre économique est tout simplement la spéculation à court-terme.

    Spéculation de l’ex-PDG qui a profité de l’aubaine pour se faire un « petit pécule » qui lui permettra d’être à l’abri du besoin pour le restant de sa vie, spéculation des « élites » qui voient là un moyen de faire taire toute opposition en précarisant la population à un niveau tel qu’elle entraînerait une soumission totale à leurs « valeurs », et enfin spéculation des actionnaires qui par cette opération (rachat puis « vaporisation » d’un concurrent) vont voir grimper les actions qui leur rapporteront de beaux profits au passage.

    De tous temps le meilleur moyen de s’enrichir rapidement a été d’aller piller les autres et d’exterminer tous ceux qui pouvaient porter atteinte à cet objectif.
    Les exemples ne manquent pas, et les écrits historiques décrivant ces opérations « grandioses » quand il s’agissait de piller les autres mais devenant soudain « horribles » quand les victimes ne se laissaient pas faire.

    Désormais l’essentiel du pillage systématique ne se fait plus par voie militaire mais grâce à la guerre économique, une guerre plus « civilisée », sans bains de sang mais faisant largement plus de victimes.

    Et comme les « généraux » des armées financières sont protégés par des « traités internationaux » approuvés par tous les dirigeants qu’ils ont réussi à corrompre ils ont même le droit d’être encensés et magnifiés comme des « exemples à suivre ».

    Tant que le capitaliste prédateur n’aura pas à assumer les désastres sociaux et environnementaux qu’il cause AUCUNE solution ne sera envisageable.

      +29

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  • NoComment // 10.06.2019 à 13h59

    Compter sur le seul patriotisme pour sortir de la crise, c’est un peu illusoire, non ?
    Et puis, derrière une façade patriotique, certaines personnalités politiques nous servent des discours qui ont plus à voir avec de l’impérialisme voire du colonialisme…
    En revanche, ce que l’article dit en creux, il faut instaurer un vrai contre pouvoir face à celui des actionnaires et des banquiers. JPC semble avoir une préférence pour l’action directe de l’état, mais peut-être est-il venu le temps de faire entrer la démocratie dans les entreprises avec un vrai pouvoir décisionnel des travailleurs?

      +6

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  • Chris // 10.06.2019 à 14h10

    Autant je suis d’accord avec la majorité des commentaires , autant je m’étonne de leur naïveté . Regardez « Le président » avec Jean Gabin , et tout est dit .

      +8

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  • Louis Robert // 10.06.2019 à 14h32

    Cela est devenu de plus en plus évident, la France vivote désormais à l’ère du patriotisme du seul intérêt personnel, source de déclin qui, à terme, s’en révèlera la ruine. Parler encore et toujours de tous ces corrompus qui ignorent l’existence même de l’expression « bien commun » comme de l’élite française est un affront permanent infligé au peuple de France.

      +13

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  • citoyen du monde // 10.06.2019 à 14h34

    Cette tribune présente un bilan crève cœur. La France était respectée voir admirée par le monde entier , et je parle ici des peuples,pour trois raisons :
    – Son patriotisme que De Gaulle qualifiait  » aimer son pays  » , au contraire du nationalisme qualifié de  » la haine des autres « . Être patriote c’est défendre les intérêts de son pays tout en respectant ceux des autres. Tout un programme. On se rappelle le refus de Mitterrand qui était atlantiste le rachat d’Orangna par Coca-cola. Et nous sommes loin des secteurs industriels stratégiques.
    – Une politique étrangère jadis équilibrée et respectée. La aussi de Gaulle a construit l’indépendance de la France sur tous les plans ; géopolitique et militaire ( arme nucléaire et sortie de l’OTAN ), économique (opposition à la dollarisation de l’économie mondiale). Il voyait l’avenir de la construction européenne du coté de la Russie plutôt que de l’autre coté de l’Atlantique. Il était conscient de la volonté hégémonique des USA et la vassalisation de l »Europe. On connait le résultat.

      +19

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    • septique // 10.06.2019 à 16h20

      opposition à la dollarisation de l’économie mondiale…on peut dater le début de ceci à l’abandon de l’étalon or par NIxon pour financer la guerre du Vietnam..A cette époque CDG n’est plus au pouvoir voire décédé…

      De Gaulle c’est terminé, les trentes glorieuses c’est fini, la monde de De Gaulle c’est celui du capitalisme des années 1950..la nature du système a changé que vous aimiez ca ou pas…

      A ce déclinisme en boucle sur les fleurons, un terme ridicule, on peut aussi opposer facilement le fait que les entreprises françaises achètent elles aussi beaucoup à l’étranger et dans tous les secteurs..

      https://www.la-croix.com/Economie/Entreprises/entreprises-francaises-rachetent-concurrents-etrangers-2017-10-04-1200881951

      Un extrait..

      C’est le cas d’Essilor qui s’est emparé de Luxottica. Cette opération italienne fait suite au rachat du groupe agroalimentaire Parmalat par Lactalis, toujours de l’autre côté des Alpes, ou d’Edisson par EDF, de Bulgari par LVMH, de Moncler par Eurazeo ainsi que la montée du groupe Vivendi,dans Telecom Italia.

      Sur les huit dernières années, les entreprises françaises ont racheté plus de sociétés allemandes que l’inverse. En 2016, 93 sociétés allemandes sont passées sous le contrôle de Françaises tandis que les Allemandes n’ont acquis que 25 sociétés françaises, selon un décompte de Pwc.

      Parmi les cibles de ces rachats en Allemagne se trouvaient des noms prestigieux,’’est par exemple le cas d’Opel, racheté par le groupe PSA en mars dernier pour 1,8 milliard d’euros. Opel emploie 36 600 salariés et fabrique 1,2 million de voitures par an.

        +2

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      • rafades // 10.06.2019 à 16h42

        Certes

        L’ennui, dans le cas de la perte d’Alstom Energy et de la fameuse turbine Arabelle, c’est la perte d’autonomie énergétique ET nucléaire.

        L’ennui, c’est que les Etats Unis, via G.E. nous font du chantage. Ni plus. Ni moins. A la moindre velléité de refus de la France, par exemple de participer à une guerre « illicite », comme le fût la guerre en Irak, post 11 septembre, ben les américains suspendront la maintenance de la fameuse turbine. Bloqueront de fait nos centrales et notre fourniture en énergie.

        Turbine qui équipe 57 ou 58 réacteurs dans nos centrales nucléaires.

        Ils l’ont déjà fait. En 2016. « Quand General Electric a racheté Alstom en novembre dernier, le gouvernement français s’était assuré, disait-il, que la souveraineté nucléaire française serait préservée. Las ! Depuis quelques mois, General Electric a engagé un bras de fer avec EDF pour modifier le contrat d’entretien des 58 turbines Arabelle d’Alstom qui font tourner nos centrales atomiques. Le groupe américain voudrait réduire sa responsabilité financière en cas d’incident. EDF a été forcé de mettre en œuvre des mesures d’urgence dépassant notre plan de secours (habituel). Cette attitude, venant d’un partenaire historique, est inacceptable. » (L’Obs).

        Il y a des secteurs stratégiques, comme l’énergie, les transports, les télécoms, la santé, etc.
        Qu’il ne faut pas livrer à l’étranger.

        Et pourtant, c’est ce que Macron s’engage à faire, avec la privatisation d’ADP, puis des barrages hydro-électriques.

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        • septique // 10.06.2019 à 19h37

          [modéré] D’ou tenez-vous ces menaces de ne pas maintenir des turbines ? Vos sources ?
          ADP ce n’est pas quelque chose de stratégique c’est une usine a pognon ce n’est pas la même chose…
          Pour les barrages hydro-électriques je ne suis pas au courant du dossier..gérance à long terme, vente style autoroute…?
          Sur le principe je suis contre mais il peut aussi s’agir de groupes français..

          GE est en collaboration avec Airbus et Safran sur les réacteurs Neo et pour chaque Airbus vendu 40 % des composants sont d’origine américaine..Airbus ouvre une usine de montage a Mobile en Alabama…Pourquoi d’après vous ? Les USA vont refuser de fabriquer des réacteurs si la France refuse de se battre contre l’Iran..?…Je ne pense pas…

          Quelque part il faut aussi réduire le déficit structurel français et réduire le déficit commercial, on ne peut en permanence dépenser plus que ce que l’on gagne, triste réalité. Peut-être avez-vous quelques idées ?

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          • Fritz // 10.06.2019 à 21h19

            Des idées pour réduire les déficits et la dette ?
            Imiter ce pays exemplaire: https://www.usdebtclock.org/

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            • septique // 10.06.2019 à 23h48

              Tiens…je me disais..ce site présente L’ENSEMBLE des dettes de tout le monde aux USA, ménages, études, dettes des entreprises, de l’état de l’Illinois, du Texas, etc et de l’état fédéral aussi donc n’a strictement rien à voir avec la dette de l’état fédéral seul.
              D’ailleurs la dette du fédéral est détenue pour une immense partie par les américains et les intérêts versés sans faillir par les USA en font son attractivité et à l’international aussi ce qui explique que la Chine ne peut mettre le $ us en difficulté en vendant sa réserve de $, ce qu’elle ne fera pas..tableau ou pas..pas de $, pas de commerce.
              Il ne suffit pas de montrer un tableau…
              La dette de la Chine (sans inclure les prêts de l’économie plus ou moins comptabilisée, (2 banques chinoises viennent de faire faillite pour 170 milliards de $) est de plus de 20.000 milliards de $ et on pourrait produire un tableau identique pour la France, l’Allemagne, l’Italie.
              Je ne lis rien dans votre réponse qui pointe vers des idées pour réduire les dettes de la France. Merci.

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          • rafades // 11.06.2019 à 15h23

            Mes sources sont là : « Nucléaire : bras de fer entre EDF et General Electric » sur l’Obs
            et là : « Alstom, une affaire d’Etat », docu LCP sur DailyMotion. Rien que la détention de Frederic Pierucci, c’est un gros chantage de la part des américains pour contraindre la France et P. Kron, à vendre à G.E. et aux conditions de G.E.

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          • Narm // 11.06.2019 à 23h00

            https://www.nouvelobs.com/politique/telephone-rouge/20160601.OBS1669/nucleaire-bras-de-fer-entre-edf-et-general-electric.html
            Le groupe américain, désormais chargé de l’entretien des turbines Alstom qui font tourner nos centrales atomiques, veut réduire sa responsabilité financière en cas d’incident. Quitte à engager une épreuve de force avec EDF.

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  • citoyen du monde // 10.06.2019 à 14h35

    D’ailleurs Régis Debray juge violemment la diplomatie française actuelle  » Je constate que notre diplomatie se fourvoie parce qu’elle est inculte, c’est-à-dire qu’elle n’a aucune idée de l’histoire des civilisations et des religions. « . voir https://www.les-crises.fr/debray-robin-ukraine/
    ou https://www.les-crises.fr/debray-robin-europe/ .
    – 3eme Une véritable laïcité construite et constructive. La aussi la France s’est délesté de ses principes fondateurs protégeant la liberté de conscience et d’expression. Résultat la France aujourd’hui est au 32eme rang en matière de liberté d’expression.

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    • septique // 10.06.2019 à 16h46

      Vous pensez que les gens qui travaillent au Quai d’orsay qui ont fait Langues Orientales, doctorat d’histoire ou de gééographie, l’ENA sont incultes ?

      La France devrait commencer par être un petit peu moins prétentieuse et arrêter de penser que son avis est recherché partout pour commencer. La France est avec les USA le seul pays a avoir des représentations diplomatiques partout…On ne compte plus le nombre de consulats en Amérique du Nord…On se demande bien pourquoi, pour qui et pour faire quoi…En même temps les attachés commerciaux sont célèbres…pour leur inefficacité..

      JPC pense encore que la France est au centre du monde…

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      • Louis Robert // 10.06.2019 à 21h52

        Oui, incultes ils sont, notamment 1. sur l’Orient, 2. en histoire, 3. en géographie… 4. en administration aussi.

        À tout le moins, étudiez en détail en quoi et à quel point ils le sont, notamment à partir de ces très récents ouvrages fascinants qui renouvellent ces disciplines.

        1. Parag Khanna, ”The Future Is Asian”

        https://www.amazon.com/Future-Asian-Parag-Khanna/dp/150119626X

        2a. Peter Frankopan, “ The Silk Roads : A New History of the World”

        https://www.amazon.fr/Silk-Roads-New-History-World/dp/1408839997/

        2b. Peter Frankopan, “The New Silk Roads: The Present and Future of the World”

        https://www.amazon.com/New-Silk-Roads-Present-Future/dp/1526608065

        3. Parag Khanna, “Connectography: Mapping the Future of Global Civilization”

        https://www.amazon.ca/Connectography-Mapping-Future-Global-Civilization/dp/0812988558

        4. Parag Khanna, “How to Run the World: Charting a Course to the Next Renaissance“

        https://www.amazon.com/How-Run-World-Charting-Renaissance/dp/1400068274

        On trouve en outre sur YouTube une documentation abondante par ces chercheurs visionnaires reconnus internationalement.

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        • septique // 11.06.2019 à 00h13

          Parag Khanna…je ne connaissais pas et j’ai trouvé ca sur sa fiche wiki…voyez je suis prêt a m’instruire.

          Se congratule lui-même, alignement de platitudes, consacré en 2011 l’intellectuel le plus sur-évalué et Eugeny Morozov un russe, très critique sur l’économie actuelle, prof a Standford le décrit comme un imposteur…un ennemi de la démocratie et des droits humains…admirateur des régimes autoritaires comme la Chine ou Singapour..je vais attendre avant de lire…

          Ci-dessous en anglais…

          In 2011, The New Republic named him one of the « Most Over-Rated Thinkers » of the year, calling one of his books a « self-congratulatory anthology of clichés and platitudes ».[21] In the same magazine a year later, Evgeny Morozov was strongly critical of Khanna: while reviewing Hybrid Reality, he described Khanna as an « intellectual impostor » possessed of « contempt for democracy and human rights », and criticised his admiration of authoritarian governments in China and Singapore.

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        • Lole // 11.06.2019 à 22h51

          Encore beaucoup de blabla et de je suis pas content, « culturé », contre ceci et cela et j’ai raison, et hop, dans le texte je linke sur Amazon.
          Si ça c’est pas de l’inculture ou bien de l’anti patriotisme je bouffe mon chapeau.
          On peut bien dire ce qu’on veut, si on commence pas à faire le ménage devant sa porte et à se soigner en commençant par soi même, au tout petit début, je sais pas moi, par un ongle : ne pas commander, ne pas faire de pub, à Amazon ??
          Ça parait si difficile que ça ?
          J’avoue mes tournures de phrases sont moins jolies que les vôtres et ces ouvrages sont sans aucun doute passionnants.
          Toutefois mes poils se dressent tous seuls…

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  • Jean Paul B. // 10.06.2019 à 14h49

    Excellente analyse de la part de M. Chevènement sur l’anti-patriotisme économique des « élites ».
    Cependant elle est entachée par la complaisance dont fait preuve M. Chevènement pour le Président Macron.
    En effet c’est bien M. Macron qui était conseiller à l’Élysée puis ministre de François Hollande quand les premiers coups de cognée ont été portés contre Alstom afin de l’offrir à GE!
    Comme il est vrai qu’il passe sous silence que le Secrétaire Général actuel de l’Élysée,M. Kholher, pourrait être mis en cause dans ses fonctions antérieures pour son « rôle » dans l’offrande faite par l’État,des Chantiers de l’Atlantique à l’italien Fincantieri.
    Les liens familiaux du côté maternel de ce haut fonctionnaire avec l’acquéreur de ce fleuron national, longtemps tus, ont enfin été mis au grand jour!
    Sachant cela,il doit être difficile aujourd’hui pour M. Chevènement de concilier une parole libre et objective à propos du Pouvoir en place, quand une « laisse » semble le relier à l’un des artisans de la dissolution de la Patrie et du Bien Commun.
    Je le plains sincèrement car je sais qu’il est (était?) un homme de convictions (son parcours en témoigne!) faisant toujours passer les intérêts supérieurs de Pays avant les siens propres.

      +14

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  • ue. // 10.06.2019 à 15h45

    JPC s’occupe de Belfort mais lui reste du temps pour continuer a vivre dans son magnifique appartement près du Pantheon, 5 pièces, 120 mètres carrés. Ce bien immobilier est géré par la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) et appartient au « parc social ». En clair, il ne s’agit pas d’un HLM mais d’un logement à loyer intermédiaire. Un avantage en nature, octroyé du temps de Jacques Chirac : jusqu’en 2011, Chevènement ne payait que 1 519 euros de loyer. Un prix imbattable pour une telle surface dans le centre de Paris (près de 5000 euros au cours actuel).
    Ajoutons que JPC possède aussi 2 appartements a Ivry-sur-Seine et qu’il ne manque pas de moyens…vu le montant des retraites qu’il cumule (ancien ministre, ancien député, ancien sénateur, ancien maire)
    Ajoutons qu’il est aussi président de la Fondation pour les oeuvres de l’Islam de France, organisme censé contrôler le financement des mosquées et de la formation des Imams…l’un de ses premiers conseils a été la discrétion…qu’il pratique.

    Un détail…?…Les élites françaises, industrielles ou pas, se servent sans limite sur la bête peu importe le gouvernement, le ou les partis au pouvoir…les dirigeants d’entreprises font ce que les députés, les ministres, Gaymard et son appartement de 600 mc, Juppé et sa villa avec jardin dans Paris, etc, pratiquent, qui ne met pas les mains dans le pot de confiture ? Chirac a la mairie de Paris qui dépensait 1000 euros par jour en frais de bouche, Giscard, 2 chauffeurs, 4 cuisiniers, 2 voitures de fonctions.

      +27

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    • Sara // 10.06.2019 à 17h31

      Merci pour ce beau résumé, qui a le mérite de rappeler aux idéalistes que nous sommes tous un peu ici qu’il vaut mieux juger un homme à ses actions plutôt qu’à son verbiage.

        +11

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      • ue, // 10.06.2019 à 19h13

        Giscard a 4 cuisiniers parce qu’il en a 2 à Paris et 2 dans son chateau…en fait c’est la Marine Nationale qui fournit le personnel…comme les gens voulaient aussi pourvoir profiter des fins de semaine..l’état français a doublé le personnel…Depuis 1981 Giscard coûte à la France dans les 3 millions d’euros par année…(protection, personnel, etc..).
        Le plus scandaleux c’est Chateau-Chirac qui a vécu en permanence dans les édifices de la République et qui depuis 2007 vit dans un hôtel particulier Quai de Voltaire, gratuitement, gracieuseté du groupe libanais de construction Hariri…qui a bénéficié des largesses de l’état français…
        Charles Pasqua et la revente de sa villa..au groupe Hariri (encore) pour 1 milliard d’anciens francs…achetée 100 millions d’anciens francs..Pierre-Philippe Pasqua, le fils, a été condamné, en 2008 et 2010, dans les dossiers Sofremi et Alstom (ex-GEC-Alsthom), deux affaires pour lesquelles son père, Charles Pasqua, était aussi jugé. Les juges ont considéré qu’il avait empoché des commissions occultes, via des sociétés cachées dans des paradis fiscaux.
        En 2010, la Cour de cassation confirme une autre peine, équivalente, pour la participation de Pierre-Philippe Pasqua, entre 1993 et 1995, à des détournements de fonds au détriment de la Sofremi. Cette société d’export de matériel de sécurité était placée sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, occupé par Charles Pasqua.
        Ses peines ont été confondues, réduisant la condamnation à deux ans de prison dont un an ferme. Grâce à l’aménagement des courtes peines, il n’est jamais allé en prison.

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  • jules vallés // 10.06.2019 à 18h14

    Révisons Annie Lacroix-Riz et son « Le choix de la défaite » livre historique, édifiant sur le «  »patriotisme » » de «  »nos » » «  »élites » »

    Ps: entre «  » les expressions consacrées des classes dominantes, qui le sont par la sémantique et la colonisation des imaginaires…

    Extrait du 4ème: C’est bien la France des grands intérêts économiques et financiers qui dicta le choix de l’Allemagne comme partenaire privilégié dès les années 1920 et sabota l’alliance russe de revers qui avait évité la défaite en 1914.

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  • supapoaçu // 11.06.2019 à 01h59

    L analyse est pertinente mais la conclusion un vœu pieux …
    Mr Chevènement devrait prôner une sortie de l UE puisque nos « élites » ne font que trahir et liquider notre pays en suivant les directives de l’UE.
    Mr Chevènement est complice des 40/50… piteuses passées et à venir jusqu à la disparition totale de la France désindustrialisée et diluée dans l´’union européenne.

      +7

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    • Jean Aymard // 11.06.2019 à 17h12

      Tout à fait. Je l’ai suivi totalement sur le diagnostic. Par contre, je l’ai trouvé complètement largué quant aux idées pour en sortir. Compter sur Macron pour faire du patriotisme économique, c’est un peu comme compter sur un cataplasme à la moutarde pour lutter contre une gangrène.

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  • Larousse // 11.06.2019 à 17h26

    Certains commentaires expliquent ce qu’ils veulent affirmer pour se faire plaisir et justifier ce qui les convient . Exemple :
    « Parmi les cibles de ces rachats en Allemagne se trouvaient des noms prestigieux,’’est par exemple le cas d’Opel, racheté par le groupe PSA» ainsi on est rassuré de la puissance du capital français ou de la France.
    J’ai de la famille en Allemagne – Opel n’a jamais été considérée par les Allemands comme un « nom prestigieux » il y a même un acronyme péjoratif sur Opel en allemand et ce dicton allemand « chaque beauf a son Opel ». Opel appartenait à GM (américain) et GM a lâché parce qu’il ne voulait plus perdre de l’argent et investir.
    Voilà comment on se rassure de la place de la France dans le marché mondial… Ces débats sont donc loin d’avoir l’intention d’ouvrir l’esprit et de faire réfléchir par le doute « si je doute, je pense » « si j’affirme…c’est quoi ? »

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  • damien // 11.06.2019 à 22h35

    Jean Pierre Chevènement s’est fait avoir en beauté il y a plusieurs années en acceptant de s’occuper du conseil français du culte musulman… c’était une façon pour les « élites » de l’occuper à autre chose que la seule voix où il excelle : le patriotisme républicain. Il aurait pu passer ces années à tenter de constituer avec des hommes de gauche (comme Arnaud Montebourg) et des hommes de droite, patriotes, avec des personnes comme Natacha Polony, et d’autres, un grand parti de rassemblement patriote et de gaullisme social…. bref au lieu de ça il a soutenu le très libéral Macron … c’est dommage, que d’énergie perdue et d’occasions manquées

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  • xoldo // 12.06.2019 à 05h57

    Voter utile, c’est voter pour le moindre mal.
    Voter pour le moindre mal, c’est voter pour le mal.

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