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2.novembre.20172.11.2017 // Les Crises

Le « flop » des experts chantres de la débâcle économique Russe ! L’ONU passe à l’explication de texte … Par Hélène Clément-Pitiot

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Source : Viableco, Hélène Clément-Pitiot, 03-10-2017

Nous nous chargeons ici de commenter les éléments-clefs d’un rapport officiel (ici le pdf), qui traite de l’effet des sanctions contre la Russie qui vient d’être rendu public en septembre 2017 dans une publication des Nations Unis. Notre analyse fait aussi référence à des travaux menés depuis plusieurs années en coopération avec les collègues de l’IPEN RAN1 de Moscou et qui ont donné lieu à différentes présentations académiques durant nos séminaires communs2.

Idriss Jazairy est un expert indépendant, il a été mandaté par le conseil des droits de l’homme de l’ONU. Suite à une visite faite en Russie en avril 2017, il a publié un rapport pour les Nations Unies. Il y évalue les aspects négatifs des mesures de coercition unilatérales imposées par les pays occidentaux à la Fédération de Russie (FR)…les fameuses « sanctions » destinées à amener ce pays souverain à se soumettre aux pressions occidentales.

Environ 36 pays3 ont décidé d’un commun accord d’imposer ces sanctions à la FR au regard de la situation dans le sud-est de l’Ukraine.
Il s’agit par ces mesures de faire pression sur la RF pour faire arrêter les hostilités dans l’Est de l’Ukraine, assurer une paix en maintenant l’intégrité du territoire de l’Ukraine. Ce dernier point revient à ignorer le referendum d’autodétermination des populations de la Crimée pour placer la région à nouveau sous injonctions et sous contrôle ukrainiens4.

Une série de sanctions a été promulguée à partir de mars 2014 en plusieurs étapes à laquelle se sont rajoutées en décembre 2016 des sanctions sensées punir l’ingérence russe, supposée, dans l’élection présidentielle américaine.

Ces mesures de coercitions revêtent plusieurs aspects :
-restrictions de déplacement et gel des avoirs et des ressources pour des individus
-sanctions sectorielles (finance, défense, énergie) contre des entités actives dans l’économie de la FR dont l’interdiction des investissements et la prohibition des transactions commerciales (import. et export.) portant sur certains biens et technologies.
-limitation des transactions financières.

A ces mesures, la FR a répondu par des contre-sanctions, des refus d’octroyer des visas à l’entrée du territoire à discrétion et un embargo ciblé interdisant l’importation en FR de certains produits alimentaires en provenance d’Australie, du Canada, de Norvège, des USA et de l’UE5

I Commentaire des éléments de premier plan :
Dans le paragraphe du rapport ONU centré sur l’évaluation des impacts des sanctions, soulignons d’abord les points placés en exergue et en finale par le rapporteur:

  • L’expert prend soin de souligner que les mesures coercitives sélectionnées par les pays occidentaux sont des mesures très classiques, appliquées habituellement en coercition contre les économies de pays en voie de développement ; elles sont, dans le cas qui nous occupe, appliquées à la FR, acteur de poids et d’importance stratégique dans la communauté internationale. L’auteur insiste sur le niveau élevé d’intégration de la FR dans l’économie globale – quid de l’isolement de la Russie tant affiché dans les média?- , ainsi que sur la capacité de l’économie de la FR pour réagir immédiatement à un changement de réalité. Résilience et capacité de réaction sont présentées par l’observateur, comme les éléments qui ont fait de cette expérience un «cas unique».6. Ces commentaires tranchent avec les propos qui circulent communément sur le sujet et qui brouillent la lecture du réel. Des experts avaient bien vite pris le parti de clamer la « débâcle » de l’économie russe sur les ondes ont trop rapidement laissé de côté l’essentiel par manque de prudence.7. L’emprise des conventions avec ses partitions obligées pour être entendu et célébré dans les media et sur le podium académique français a semble t-elle, une nouvelle fois, eu raison de la rigueur intellectuelle de beaucoup de collègues experts ex-Russie. Un triste constat.

Dans un contexte ainsi déterminé par l’aveuglement conventionnel professionnalisé, impossible de réaliser qu’il puisse y avoir un biais pervers d’appliquer des sanctions destinées à des pays en voix de développement à un pays de la nature de la Russie… Les experts comme les journalistes se sont trouvés être prisonniers de leur propre rhétorique. Les plus assurés et loquaces, allant même jusqu’à afficher leur scepticisme quant au positionnement de la Russie dans les BRICS, faute de succès économiques… Une façon de faire plaisir à l’arène politique en dénigrant toujours plus pour s’économiser de regarder le réel. Isolée et décadente tels devaient être les mots de conclusion du constat. Des mots/maux sans appel, promesses de tant de soubresauts printaniers, annoncés en cadence répétée dans des pages qui se seraient voulues bien plus prophétiques8. La légèreté et les erreurs d’analyse que le rapport de L’ONU met en lumière chez ces experts académiques « standards » ont pollué la réflexion jusqu’aux instance d’analyse et de conseil au service des professionnels français du business en Russie.9.

  • Le rapporteur pour l’ONU souligne aussi un point clef dans sa conclusion du paragraphe consacré à la liste des effets des sanctions : une réalité, observable aussi dans tous les pays qui ont subi des sanctions unilatérales, il s’agit de la réaction de “rally around the flag” (rassemblement sous le drapeau) qui permet à la population d’accepter les inconvénients causés par les sanctions. Dans la situation présente et compte tenu de l’histoire longue du peuple russe, cet effet s’est manifesté avec d’autant plus de force. Ensuite à mesure que la substitution aux importations fonctionnait et les produits russes envahissant les rayons alimentaires, c’est bien au contraire l’effet cumulatif qui a joué comme une affirmation de la capacité de réaction vitale du pays, source de fierté retrouvée.

Sur ce point encore comment pardonner les erreurs d’anticipation de nos experts proclamés? Sont-elles simplement de l’ignorance du contexte, de l’histoire et des mentalités du pays? L’économie est insérée dans une espace géopolitique de long terme, ceux qui se targuent d’ouverture institutionnaliste auraient du y être plus vigilants encore. Impossible scientifiquement de se contenter d’effet de com. et de conventions médiatisées lorsque l’on sait qu’en économie les mécanismes dynamiques comptent.10. Ils vont chercher leurs origines dans l’histoire, la géographie, en somme l’identité collective des peuples. Le courage n’est pas une donnée économique, il ne se modélise pas ; n’en déplaise à nos experts spécialistes ex-russophobie qui croyaient pouvoir ainsi s’en passer doublement.

II Evaluation des sanctions et de leurs dérapages

  • Sanctions unilatérales vs biais concurrentiels chez les partenaires
    En matière d’application des sanctions et du contrôle, il a été noté que d’un pays à l’autre, la rigueur pouvait varier… La concurrence vive entre les USA et l’UE et celle pas moins acerbe au sein de l’UE ont renforcé les aléas. La Russie est devenue de plus en plus le champ de bataille de partenaires occidentaux surtout enclins à dérober des parts de marché aux plus intimidables. En ce qui concerne les acteurs français, le moment lourd de symboles et de conséquences fut celui de l’amende de 9 milliards qu’a due payer la BNP à la juridiction des USA11. Il a eu un effet dévastateur sur le moral des entreprises et des banques françaises. Cette situation d’incertitude a été aggravée pour nos entreprises quand L’Etat français a refusé de délivrer à la FR les navires de classe Mistral, annulant de ce fait une transaction qui était pourtant exclue du champs des sanctions. Le jeu d’intimidation entre concurrents des affaires avait ainsi trouvé un levier interne au pays pour se manifester avec plus de dureté. Les instances du business français en Russie subissaient de plein fouet l’intimidation politique et ne comprenant pas combien symbolique était ce sujet, elle furent plus que frileuses pour soutenir les pétitions en faveur de la livraison des navires . Le paradoxe est qu’ainsi, au lieu de soutenir la confiance des entreprises, elles ont alimenté la confusion, en créant un environnement « anti-business », qui a laissé la place libre aux concurrents de la France. Les firmes allemandes et italiennes ont pu profiter de cette concurrence faussée. Au grand jour, ces réalités relationnelles au sein de l’UE mais aussi au sein du business française se sont données à voir. Combien d’années seront nécessaires pour redresser réputation et confiance et engranger de nouveaux partenariats efficaces en Russie?12.

 

  • Des contre sanctions nettes, précis, efficaces et plus équitablesLe rapporteur ONU précise qu’à cette asymétrie des sanctions occidentales a correspondu une application des contre-sanctions alimentaires, plus faciles à cerner- et qui ont touché de façon plus équitable les pays ciblés.
  • Un ajustement réussi sur le plan macroéconomique : «This is evidence of a successful adjustment». Ce n’est pas une surprise pour des économistes qui ont travaillé sur le terrain et à l’écoute des gens, des chiffres en laissant à leur place les humeurs politiques. Cette dynamique très intéressante à comprendre car elle montre une nouvelle fois qu’une économie est toujours capable de rebond13. Il s’agit en effet d’un ajustement complexe et réussi entre les sanctions et contre sanctions doublé de l’impact de la baisse des prix énergétiques. Les sanctions ont commencé a être appliquées à un moment où les prix énergétiques chutaient significativement, il est difficile d’isoler l’effet choc des sanctions de l’effet choc des prix. Il en va de même pour l’évaluation de l’évolution du niveau de vie de la population. Le rapport mentionne que la croissance annuelle qui dépassait 4% sur les années 2012 et 2013 s’est inversée significativement jusqu’au premier trimestre 2016. Le pourcentage des personnes vivants sous le seuil de pauvreté est remonté à 13,5% de la population.14. L’étude nous dit que les personnes les plus touchées furent assurément les plus vulnérables : l’expert cite les 7-16 ans15, les femmes actives et les retraités. Ces 2 chocs combinés ont causé une réduction de croissance : -1,3 % en 2013 (déjà avant les sanctions) puis de -0,7% en 2014 et -2,8% en 2015. L’ adaptation de l’économie significative que les rencontres régulières entre les équipes du CEMI-EHESS et l’IPEN RAN nous ont permis de suivre dans le détail a été effective en 2016 (-0,02%) alors que les prix énergétiques étaient encore bien bas. La croissance est redevenue positive par la suite sans que les mesures de coercitions via les sanctions n’aient été levées.
    Le rapport prend aussi soin de souligner que sur les 12 derniers mois avant sa publication, le rouble s’est apprécié de 15% par rapport au dollar.
  • Intéressante prise en compte des effets sur la marché du travail. L’expert mandaté par l’ONU souligne le dynamisme du marché du travail russe: Alors que les PME auraient perdu près de 15% de leur main-d’oeuvre sur la période, étant incitées à réduire leur investissement du fait du climat des sanctions, le chômage demeurait autour de 5,5-5,6 % sur l’ensemble du territoire. La compensation par la dynamique d’accélération via la substitution aux importations et la relocalisation d’activités a joué pleinement.
  • Déterminants du rétablissement : les hypothèses misent en avant par l’étude :

– Politique anticyclique de flottaison du rouble16.
– Accroissement des interventions du secteur public pour pallier les contraintes de financement (sanctions) portant sur les firmes. Soutien au développement rapide des secteurs agricoles et industriels de substitution mais aussi des filières d’innovations. Les financements externes ont été remplacés par des financements domestiques en roubles à des taux bonnifiés17
Maîtrise de l’inflation, qui en Russie -nous ne le répèterons jamais assez-, est un élément structurel du paysage économique. Elle dépend largement des réseaux de distribution sur ce territoire très vaste. Une supervision des conditions de concurrence a notablement corrigé assez rapidement les dérapages inflationnistes causés par la fermeture des marchés occidentaux, une fois que les nouveaux canaux d’approvisionnement de substitution ont été mis en place. Il y a eu ainsi un certain délai pour que soit effective la maîtrise délicate de l’inflation dans ce contexte. Ce délai a entretenu les déclarations de nos « experts ex-flop » qui n’ont pas hésité à ressortir le concept de la « stagflation » en Russie!18. L’observateur de l’ONU lui souligne que gouvernement de RF a pris soin de limiter l’impact de cette inflation conjoncturelle de réaffectations des approvisionnements en accroissant les allocations de retraite au moment crucial. Ces remarques qui ponctuent le rapport amènent à réaffirmer le bien-fondé et l’efficacité des actions du gouvernement russe pour corriger l’effet négatif des sanctions : «The economy demonstrated great resilience and a capacity to adapt to new circumstances through Government-assisted restructuring to promote local funding of projects formerly funded by external sources»19.

  • Cette diversification que les « experts » ne sauraient voir... Quelle surprise […]

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Lamarche bruce // 02.11.2017 à 06h13

Excellent article. Mais vous oubliez de dire que ce sont les pays asiatiques qui sont les grands gagnants de ces sanctions. Chine, Corée du Sud, Inde, Japon ,etc sont ravis de nos sanctions et ne peuvent que souhaiter que nos « crétins  » d’hommes et femmes politiques européens, de surcroît arrogants, continuent à se tirer des balles dans leurs…deux pieds. Lamentable tout cela.

51 réactions et commentaires

  • Lamarche bruce // 02.11.2017 à 06h13

    Excellent article. Mais vous oubliez de dire que ce sont les pays asiatiques qui sont les grands gagnants de ces sanctions. Chine, Corée du Sud, Inde, Japon ,etc sont ravis de nos sanctions et ne peuvent que souhaiter que nos « crétins  » d’hommes et femmes politiques européens, de surcroît arrogants, continuent à se tirer des balles dans leurs…deux pieds. Lamentable tout cela.

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    • Tatave // 02.11.2017 à 07h33

      Il en est question un peu plus loin dans l’article :

      « Des productions domestiques ou de nouveaux circuits d’approvisionnement (Asie, Amérique du Sud) ont remplacé aussi durablement les flux venant de l’UE. »

        +29

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    • Owen // 02.11.2017 à 07h59

      Pas des balles, plutôt des rafales de Kalachnikov.

      Et pas dans les pieds de Hollande, bien sûr, mais dans ceux des agriculteurs, cela ne suffit sans doute pas qu’ils se suicident.

      Allez, longue vie à la Russie et ils ont raison de savourer de bons fromages.

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    • fanfan // 02.11.2017 à 20h08

      Poids de la bêtise…
      Le Centre d’Etudes et de Prospectives Internationales français CEPII estime à 3,2 milliards de dollars mensuels le coût des contre sanctions pour le secteur agricole européen. Quasiment 3 fois le coût supporté par la Russie a été porté par les pays qui ont mis en place les sanctions et supporter de façon fort disparate : 155 milliards de dollars, estime le rapport de l’ONU.

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  • Dids // 02.11.2017 à 06h57

    Réclamons des sanctions pour la France, afin de gagner un nouveau choc de compétitivité !

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    • Terra // 02.11.2017 à 08h00

      Des sanctions pour nous interdire l’exportation de beurre ce serait sympa…..

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      • moshedayan // 02.11.2017 à 17h43

        On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. N’est-ce pas un adage français ?
        les-crises.fr devrait se pencher sur cette question.
        On dit qu’il s’agit d’une lutte sur le prix entre les producteurs de beurre et les grands groupes de distribution ? voir C dans l’air.
        Sans verser dans le soupçon, il est admis qu’à demi-mot que les producteurs ont alors préféré exporter tout leur stock de beurre ailleurs (Inde, Chine). selon C dans l’air : tous se sont bien gardés de remettre en cause les marges des grands groupes de distribution, comme si cela impliquait aussi une transparence sur les marges des fabricants de produits finis. Je ne demande qu’à voir. (-Et dans cette bataille pourquoi Leclerc n’a-t-il pas encore osé faire venir du beurre polonais, balte, roumain…? à l’heure de l’Europe tant bénie par notre cher Président !!!)

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    • DUGUESCLIN // 02.11.2017 à 08h07

      Oui bonne idée. En interdisant par sanctions les exportations vers la France, mettant fin au CETA par exemple et autres, les français seraient contraints de relancer leur économie interne. Il suffit de dire le mot de cinq lettres aux américanomondialistes pour bénéficier de sanctions comme c’est le cas pour la Russie.
      On pourrait annexer, par exemple, Brest et Toulon pour les interdire à l’OTAN .

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      • Dominique // 03.11.2017 à 13h53

        « Oui bonne idée. En interdisant par sanctions les exportations vers la France, mettant fin au CETA par exemple »
        Tu oublies, ainsi que Dids, un point important : La Russie a pu mettre en place ses contre-sanctions parce que c’est un État souverain, ce qui n’est plus le cas de la France.

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        • ceusette // 05.11.2017 à 16h18

          C’est aussi un pays immense (il est plus facile d’étendre les terres agricoles) avec des ressources premières considérables et qui a connu longtemps des situations de quasi autarcie. Il n’en reste pas moins que l’exemple russe est intéressant, et qu’un peu de protectionnisme pourrait stimuler l’économie intérieure.

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  • Adéchoix // 02.11.2017 à 07h29

    Faire mettre un genoux à terre au peuple Russe, quand on est couché devant l’empire US. Cela doit être pour tomber de moins haut ?

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  • Georges Clounaud // 02.11.2017 à 07h49

    Les contre-sanctions prises par la Russie lui ont permis de protéger des secteurs stratégiques comme l’agriculture et de mettre en place le protectionnisme éducateur cher à Friedrich List, économiste volontairement remisé dans les archives des économistes libéraux mais dont il serait urgent de revisiter l’œuvre.
    En France, nos dirigeants l’ont oublié mais les nations indépendantes comme la Suisse ou la Russie non, la souveraineté alimentaire est une ambition vitale pour tout pays désirant rester libre.
    Par ce blocus des importations de produits agricoles, les russes ont pu investir et développer ce secteur qui ne pouvait pas concurrencer avec l’UE et tendre vers cet objectif.
    Merci qui ?…

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    • martin // 02.11.2017 à 11h30

      Dans le domaine industriel, la Russie a trouvé dans les sanctions l’occasion de remplacer toute une série de composants importés par des composants produits sur place et de meilleure qualité, ce qui a fait baisser le taux de malfaçons dans la production, en particulier dans le secteur militaire.

      Il ne faut plus trop compter sur les pannes de matériel russe, autrefois célèbres.

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      • moshedayan // 02.11.2017 à 17h49

        Mes parents avaient une lada entretenue. Sachez que quand j’ai regardé son historique des réparations, elle n’a rien eu de pire que les autres marques. Seul fait que j’avoue sa rusticité et une boîte de transmission bruyante (mais fiable)

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        • ceusette // 05.11.2017 à 16h21

          Et les Ladas avaient aussi tendance à consommer du carburant… Néanmoins, c’était du costaud. Les possesseurs en étaient tous plutôt contents. Il en allait de même pour les camions russes réputés quasi increvables.

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    • Chris // 02.11.2017 à 18h10

      Euh, la Suisse bien qu’encore souveraine, n’a hélas pas de suffisance alimentaire.

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      • Catalina // 03.11.2017 à 06h22

        Surtout la Suisse qui avec toutes ces montagnes n’aura sans doute jamais d’autonomie alimentaire.

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    • Beatrix // 03.11.2017 à 01h28

      @Georges Clounaud
      … »En France, nos dirigeants l’ont oublié mais les nations indépendantes comme la Suisse ou la Russie non, la souveraineté alimentaire est une ambition vitale pour tout pays désirant rester libre. »
      Je suis obligée de vous préciser que la Suisse n’a plus ni prudence ni intelligence qu’elle avait autrefois. Depuis un moment déjà, nos élus s’assoient sur notre démocratie réputée directe. Un Conseiller Fédéral en charge de l’économie (Schneider-Amann) vient de faire la Une de nos journaux: il veut libéraliser le secteur agricole et soumettre nos agriculteurs à la concurrence européenne et mondiale. Mais c’est aussi la réponse matérielle à l’initiative populaire « Pour la souveraineté alimentaire » d’un syndicat paysan qui l’a retirée au bénéfice du contre-projet du Conseil Fédéral dans lequel il fallait lire en gras dans son esprit, l’approvisionnement devait se faire sur le marché mondial. A croire que Le Marché a dû faire consensus pour que les paysans aient renoncé à leur initiative. Le peuple n’a pu donc que se prononcer sur ce contre-projet. Il a dit oui. Massivement la Gôche à dit oui. On en voit aujourd’hui sa véritable teneur.
      Dans la foulée, le Conseil Fédéral, in corpore, annonce l’ouverture du marché de l’électricité et la vente des barrages qui font tourner nos turbines hydro-électriques.
      2 secteurs stratégiques que la Suisse aura perdu si le peuple ne se réveille pas pour s’y opposer avec un referendum national. Notre gouvernement est tout aussi servile que celui de France. Notre peuple tout aussi confus ou illettré.

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      • Bruce Lamarche // 03.11.2017 à 08h57

        Je suis d’accord avec vous et étant résidant en Suisse depuis 37 ans je suis tout aussi d’accord avec les commentaires de Geoges Clounaud : il FAUT protéger nos agriculteurs, surtout ceux de montagne ou de région de terres pauvres et de prairies, il en va de leur survie, de la survie de nos campagnes , de nos villages, de nos petits commerces,etc. Cela a été et reste un des drames de la Russie soviétique et actuelle : tout le secteur agricole est à recontruire dans un pays deux fois la taille des USA.
        Ce que ce sénile de conseiller national suisse Schneider-Amann a dit est un non sens et un crime contre la paysannerie. Il devrait être forcé à démissionner en temps que Conseiller de l’Economie. On croit rêver : mondialiser l’agriculture en Suisse revient à assassiner les paysans et tout ce qui fait vivre les campagnes. Un exemple parmi des dizaines d’autres : veut on consommer de la viande et de la volaille provenant d’animaux élevés aux hormones en Amérique du Sud ? Mes commentaires sont valables pour toutes les agricultures européennes , celles des petits pays en particulier.

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        • Beatrix // 07.11.2017 à 02h12

          Lorsque cette campagne pour la souveraineté alimentaire battait son plein, j’avais joint ma signature avec l’espoir que le syndicat des paysans Uniterre tiendrait bon même s’il advenait un contre-projet du gouvernement dont la tendance à la libre concurrence mondialiste était le secret de polichinelle. Des suicides de paysans suisses, il y en a déjà mais on n’en parle pas.
          Quand va-t-on enfin comprendre que le producteur est la source des richesses et si on tue le producteur, on se met en péril. J’aimerais tant qu’on fasse comme en Russie actuelle: ne jamais céder les secteurs stratégiques, au contraire, les développer et les renforcer.
          Dans un court terme, la Suisse subira sa désintégration, son démantèlement canton après canton: la France, par sa main mise sur la gouvernance transfrontière aussi dit Inter Régional ou Grand Genève ou Trinationale Baloise, décidera du sort de la Suisse dès qu’elle sera majoritaire dans ce nouveau gouvernement dont la région Bourgogne-Franche Comté gère les fonds des trois pays, la France et l’Allemagne bénéficiant de la manne européenne en soutien dans cette OPA. Souveraineté, on en parlera plus tard s’il en reste quelque chose. C’est le démantèlement des nations au profit des « Région Européennes ». Nous savons pourtant que l’UE obnubilée par le capitalisme libertarien de court terme, a fait régresser toutes ses nations-membres. Les europhiles n’y voient que leur salut comme au temps de l’empire de la Rome Antique avant sa décadence et sa chute.

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  • Dmitry // 02.11.2017 à 07h55

    La Russie est un pays à démi-européan et à démi-asiatique. Quand l’Europe tourne le dos, ce sont les asiatiques qui deviennent ses amies préférés.

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    • Lamarche bruce // 02.11.2017 à 08h08

      Évidemment ! Et ils sont ravis les asiatiques !

        +9

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    • alexg81 // 02.11.2017 à 15h11

      Et les musulmans aussi. On commence à entendre parler chez certains intellectuels de pivot vers l’Oumma, avec comme conséquence des tensions diplomatiques chez des alliés de longue date comme la Serbie (pour la Turquie), l’Arménie (pour l’Azerbaïdjan), et l’Inde (pour le Pakistan). Poutine est en train de s’allier avec tous nos ennemis puis de tourner le dos progressivement à la chrétieneté. Mais personne ne semble le voir chez les médias mainstream et alternatifs.

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      • moshedayan // 02.11.2017 à 18h35

        Franchement, je ne comprends pas votre réflexion. Citez vos sources au moins. Poutine, c’est vrai, laisse se construire des mosquées, dont en Crimée, mais c’est du pragmatisme avant tout : cela fait marcher le bâtiment. C’est idiot à dire mais cela entre dans le bilan économique aussi !
        Toute l’équipe dirigeante du Kremlin se méfie de plus en plus des ultra-orthodoxes, voir l’affaire du film « Matilda ». Donc, il va y avoir une sérieuse mise au pas de l’Eglise orthodoxe sous peu, je pense. De là, à dire que la Russie tourne le dos…à la chrétienté, c’est vite dit ou mal dit.
        Une chose est certaine. Quand on connait les Russes, ils détestent l’Islam arabe oecuménique -expansionniste et n’admettent qu’ un islam de Patriarcat « tatar » donc national et pas plus. Une mise au pas sous forme de limites claires entre le spirituel et le temporel interviendra en Russie tôt ou tard, ça vous pouvez l’affirmer sans vous tromper.

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  • Georges Clounaud // 02.11.2017 à 08h07

    L’article nous rappelle un autre des hauts faits du quinquennat de François Hollande : le refus de livrer les frégates à la Russie. Il illustre également bien les conséquences de cette incurie.
    On ne livre pas d’armes à la Russie discréditant ainsi et pour longtemps la parole de la France qui s’y était engagée mais par contre, pour les islamistes modérément modérés, en Syrie il n’y aucune restriction bien au contraire. C’est open bar ! Peu importe qu’ils soient à directement l’origine des attentats en France.
    Dans un livre qui vient de paraitre et que je me presserai de ne pas acheter, l’insupportable Gaspard Gantzer, nous apprend qu’il était prévu qu’Hollande candidate au prix Nobel de la paix pour son action pour la paix en Ukraine !
    Comme disait mon grand-père, passé les bornes il n’y a plus de limites…
    Au Panthéon des baltringues la statue de François Hollande devra être en bronze !

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  • Pasp // 02.11.2017 à 08h20

    On peut penser ce que l’on veut de poutine et du système politique Russe mais il faut reconnaitre qu’il sont fiable dans leurs prédictions:

    « Le président russe Vladimir Poutine a estimé jeudi que la Russie, qui traverse sa plus sévère crise monétaire depuis 1998, renouera avec la croissance dans deux ans maximum, tout en reconnaissant qu’il demeure un espoir d’une amélioration plus rapide. »

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/12/18/20002-20141218ARTFIG00106-poutine-la-crise-economique-durera-deux-ans-maximum.php

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    • Scytales // 02.11.2017 à 10h52

      C’est très pertinent de ressortir cette déclaration de V. Poutine dont je me suis également souvenu.

      Elle montre que des personnes intelligentes et compétentes (il y a toute une équipe de gens manifestement talentueux aux pouvoirs en Russie) sont tout à fait capables d’évaluations, de prévisions, de décisions et d’actions pertinentes dans le domaine économique.

        +24

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    • Chris // 02.11.2017 à 18h13

      Augmenter les allocations de pension était une mesure autant pragmatique que populaire.
      Chez nous, on réduit APL…

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  • Theoltd // 02.11.2017 à 08h44

    Les sanctions économiques contre un pays, sont l’equivalent en temps de guerre, du bombardement de populations civiles. On fait payer aux habitants du pays concerne, la politique de leur dirigeants, en espérant que devant tant de maux et de douleurs, ils se retournent contre ceux qui les dirigent.

    Les sanctions économiques comme les bombardements sont donc des procédés laches et immoraux, mais très symboliques de notre époque!

      +41

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    • Perekop // 02.11.2017 à 11h55

      Et en plus, comme le reconnaît explicitement l’article, c’est IDIOT parce qu’on occulte complètement le facteur de fierté nationale et de resserrement de l’unité nationale du fait de l’arrogance de ces sanctions.
      Penser que les Russes sont des moutons uniquement obsédés de consommation, c’est vraiment typique de personnes ignorant tout de ce pays. Et probablement d’experts plutôt jeunes (40 ans ?) ayant tout oublié, ou n’ayant jamais rien su, de l’incroyable résilience des Russes au moment de la IIe guerre mondiale. Faut le faire, quand même….

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  • ux même critères // 02.11.2017 à 08h50

    C’est beau ces rapports rendus par les expeeeerts, bien construits, bien complets, bien conclus, Mais, comme on dit, ils enfoncent des portes ouvertes. Ça fait déjà quelques années que le résultat de ces sanctions avait d’abord été prédit par quelques économistes, non pas éclairés, mais simplement intelligents et surtout objectifs. Ça fait aussi quelques années les choses étaient directement constatées sur le terrain, positivement en Russie et négativement, en France. Il n’était même plus nécessaire d’être un expert.
    Évidement il fallait trouver ces informations hors du cercle des-dits grands media. Et de toute façon, les gens que nous avons élus n’obéissent pas aux mêmes critères que nous, celui du bien-être des populations;

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    • moshedayan // 02.11.2017 à 18h45

      Au moment des sanctions, j’ai fait un bref séjour en Slovaquie. Tous ceux que je rencontrais là-bas savaient déjà que la Russie s’en sortirait mieux que ce que l’on disait en France (peut-être grâce à leur « institution slave » ou plus rationnellement à leur « histoire commune ») Et ils pestaient contre les effets désastreux sur l’économie de leur pays. Aujourd’hui ils ne sont pas rares ceux qui s’activent à Bratislava à renouer des relations économiques discrètes mais avantageuses avec la Russie (le Gaz oblige d’ailleurs) ( chut , entre nous : je suis certain qu’ils opposeront un beau bras d’honneur à Bruxelles -si l’UE s’avisait de dénoncer la Slovaquie…)

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  • Bordron Georges // 02.11.2017 à 09h11

    C’est beau ces rapports rendus par les expeeeerts, bien construits, bien complets, bien conclus. Mais, comme on dit, ils enfoncent des portes ouvertes. Ça fait déjà quelques années que le résultat de ces sanctions avait d’abord été prédit par quelques économistes, non pas éclairés, mais simplement intelligents et surtout objectifs. Ça fait aussi quelques années les choses étaient directement constatées sur le terrain, positivement en Russie et négativement, en France. Il n’était même plus nécessaire d’être un expert.
    Évidement il fallait trouver ces informations hors du cercle des-dits grands media. Et de toute façon, les gens que nous avons élus n’obéissent pas aux mêmes critères que nous, celui du bien-être des populations.

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  • WASTERLAIN // 02.11.2017 à 09h32

    Sanctions économiques contre la Russie, ou l’art de se tirer une balle dans le pied et de s’entendre dire par nos experts que ça fait du bien…

      +8

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  • Nanker // 02.11.2017 à 09h52

    Ces mêmes experts qui depuis plusieurs mois assènent (sur France Culture principalement…) que le PIB de la Russie est à peu près celui de l’Espagne. Traduction : ce pays est un nain, il mérite donc d’être humilié et combattu par nous, qui naturellement sommes des géants.

    Argument « intéressant » qui passe sous silence le fait que :

    – l’Espagne a dû intégrer à son PIB certains aspects de l’économie parallèle (drogue et prostitution) pour regonfler ses stats après la crise de 2007.

    – l’endettement public russe est à 15% soit probablement 10 fois que celui de Madrid.

    – la Russie regorge de matières premières non-exploitées alors que l’Espagne n’a comme réserves qu’une agriculture intensive bas de gamme et un tourisme tout aussi intensif et bas de gamme.

    Mais à part cela des soviétologues « éclairées » comme Marie Mendras peuvent continuer à affirmer que la Russie est moins puissante que l’Espagne. Mme Mendras qui écrivait sur son site il y a un an que « le déclin de la Russie poutinienne est inexorable ».

      +43

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    • Scytales // 02.11.2017 à 11h01

      En variante, on entend parfois encore dire que la Russie a le PIB de la Belgique…

      Les simples faits que la Russie envoie des fusées dans le cosmos, a un système de positionnement par satellites (Glonass) concurrents du GPS Navstar américain ou a pu abreuver les chaînes de télévision d’images de bombardiers Tupolev 160 à long rayon d’action allant effectuer des frappes aériennes en Syrie avec des missiles de croisière devraient faire réfléchir.

      L’Espagne et encore moins la Belgique ne peuvent envoyer par elle-même aucun satellite dans l’espace, encore moins disposer d’un système de positionnement par satellites que même l’UE peine à mettre en place.

      Quant aux bombardiers stratégiques qu’on a pu voir à la télévision, il faut bien se rendre compte que la France serait incapable de fabriquer des avions pareils. Et encore moins de se les payer !

      Mais tout cela n’est que le signe d’une économie sous-développée et sous-industrialisée de la Russie et d’une économie surdéveloppée et surindustrialisée de la France, de l’Espagne ou de la Belgique…

        +49

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    • Germs // 02.11.2017 à 18h33

      Bonjour, l’un des indicateurs du niveaux industrielle, c’est la consommation électrique.
      En 2014
      – Chine : 5,322 milliards kWh (1)
      – États-Unis : 3,886 milliards kWh (2)
      – Russie : 1,038 milliards kWh (3)
      – Allemagne : 583 milliards kWh (6)
      – France : 463 milliards kWh (8)
      http://www.indexmundi.com/map/?v=81&l=fr
      L’Espagne c’est 250 et la Belgique c’est 85.
      Bien à vous
      Bien à vous

        +15

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      • WASTERLAIN // 02.11.2017 à 18h47

        Il n’y a pas que la consommation industrielle ! Quand un pays a près de 1,5 milliard d’habitants soit presque 20% de la population mondiale…

          +0

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        • Germs // 02.11.2017 à 20h39

          salut
          Remarque pertinente, mais le citoyen n’est pas consommateur vorace d’énergie à l’inverse de l’industrie.
          Consommation moyenne par habitant en KWH
          – Chine : 4 310.
          – Etats unis : 12 077
          – Russie : 7 481
          – Allemagne :6 602
          – France :6 448
          Espagne (4 818 ) et Belgique (7 099)
          https://data.worldbank.org/indicator/eg.use.elec.kh.pc et https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_electricity_consumption
          Bien à vous

            +4

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          • WASTERLAIN // 02.11.2017 à 21h50

            La consommation par habitant ramène la consommation totale d’un pays, c’est à dire la consommation individuelle + industrielle + publique divisée par le nombre d’habitants et non la consommation totale moyenne effective par foyer.
            Je ne vois donc pas où vous voulez en venir avec vos dernières statistiques !

              +0

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            • germs // 05.11.2017 à 18h32

              Salut, je vous donné les chiffres, par anticipation, de ceux que vous alliez énoncer. Bien à vous

                +0

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      • L’illustre inconnu // 03.11.2017 à 10h17

        Et encore, la france est forte consommatrice de chauffage électrique à cause de la bêtise de son mode constructif de l’habitat…
        Mode initialement promu pour utiliser l’énergie nucléaire en trop à cette époque.(politique et d’armement)

          +1

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    • moshedayan // 02.11.2017 à 19h08

      Bien vu, mais vous savez le PIB est un indice remis en cause par plusieurs économistes intéressants à lire -en lien avec le réchauffement climatique, l’épuisement des ressources naturelles, la dégradation des sols cultivés, le vieillissement ou l’explosion démographique. Donc par tête d’habitant Mme Mendras a raison mais elle ne va pas plus loin et c’est dommage pour une Universitaire !
      (entre parenthèses, pour l’avoir vu de mes yeux à Moscou chez des fils d’ ex-Républicains espagnols. Si cette spécialiste a dans sa famille des anciens espagnols réfugiés en URSS à l’époque de Franco, sachez que culturellement certains n’ont jamais pu se remettre de leur exil forcé et quelques uns ont une haine viscérale de ce passé « soviétique » qui peut se transformer en haine de la Russie- parenthèse que je ferme. Cela peut expliquer cela).

        +2

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  • christian gedeon // 02.11.2017 à 09h54

    Ce qui est incroyable dans cette histoire,c’est que les sanctionneurs ne connaissent rien aux russes manifestement. Ces sanctions ont eu deux effets. Elles ont handicapé la Russie,c’est incontestable,dans un premier temps. Et dans un deuxième,elles lui ont donné un formidable coup de fouet et d’adaptation.Moralité,la Russie va en sortir renforcée,au lieu d’en sortir affaiblie,in fine. C’est ballot…messieurs les sanctionneurs,vous avez tiré les premiers,mais vous vous êtes tiré dans le pied.

      +19

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  • Bayard Jean // 02.11.2017 à 10h18

    On n’est pas obligé de croire ceux qui ont pris l’habitude de renverser les propositions.
    Il faut rappeler qu’il y a eu un coup d’Etat en 2014, commandité par la CIA, qui a renversé le président Viktor Iouchtchenko élu régulièrement en 2010. On ne lui a pas pardonné d’être pro-russe.
    On a oublié aussi que les nouvelles autorités de Kiev avaient ordonné l’interdiction de la langue russe dans le Donbass, ce qui a mis le feu aux poudres.

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    • Sviéta31 // 03.11.2017 à 10h53

      Petite rectification amicale, en 2014 c’est le président Yanoukovitch qui n’a dû son salut qu’à la fuite. Yanoukovitch n’était pas spécialement pro-russe. Il avait été élu pour une perspective européenne pour l’Ukraine. Le projet fut élaboré en partie dans le secret vis-à-vis de lui. C’est la lecture du document définitif (dont je crois on n’avait même pas pris la peine de le traduire en ukrainien) qui lui a fait « remettre » la signature à plus tard pour réflexion. Il ne s’agissait pas d’un refus. Mais, pour les USA et même l’Europe, il fallait faire vite, d’où le coup d’état etc…
      Il faut dire que les dirigeants ukrainiens ont essayé d’avoir le beurre et l’argent du beurre, ou comme on dit en russe (et peut-être en français) « un veau câlin tète à deux mères »… d’où une politique de volte-face.
      La langue russe a probablement mis mis le feu aux poudres, mais c’est surtout le massacre du 2 mai 2014 à Odessa qui a rendu « séparatistes » ceux qui, au départ, n’étaient « que » des insurgés face au nouveau pouvoir mis en place par un coup de force dont ils avaient bien saisi la nature.

        +7

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  • Louis Robert // 02.11.2017 à 10h26

    L’Empire semble découvrir, peu à peu, bien que tardivement, qu’il n’a plus les moyens de continuer de faire comme si l’Eurasie était, en ce monde, quantité négligeable d’êtres inférieurs à mettre au pas comme bon lui semble, L’ère du mépris occidental souverain est révolue.

    Sur la scène internationale, la minorité dominante d’hier, arrogante, méprisante, prédatrice, n’est plus qu’une minorité en déclin qui ne saurait parvenir à tout simplement se détourner de l’Eurasie qui s’est levée, s’affirme, prend sa juste place, monte, et a même commencé à dominer. En fait, c’est l’humanité négligée qui avance, toute.

    « L’histoire du monde se fait en Asie » écrivait tout récemment Pierre Grosser. Cette constatation mérite bien un regard puis un moment de réflexion. Non?

    https://www.monlibrairenumerique.com/ebooks/l-histoire-du-monde-se-fait-en-asie-une-autre-vision-du-xxe-siecle-9782738136244_9782738136244_13.html

      +9

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  • Michel Ickx // 02.11.2017 à 11h24

    On ne peut que féliciter nos amis Russes après tant d’immonde propagande de nos médias et de nos hommes politiques soumis à l’empire. On entend plus guère ces commentateurs russophobes dernièrement. Ont-ils oublié leurs prédictions catastrophiques ?

      +23

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  • Georusse // 02.11.2017 à 13h00

    Amusant de relever que l’exemple des Mistrals soit cité pour illustrer cette introduction:

    « En matière d’application des sanctions et du contrôle, il a été noté que d’un pays à l’autre, la rigueur pouvait varier… La concurrence vive entre les USA et l’UE et celle pas moins acerbe au sein de l’UE ont renforcé les aléas. La Russie est devenue de plus en plus le champ de bataille de partenaires occidentaux surtout enclins à dérober des parts de marché aux plus intimidables. »

    Toute personne qui percevrait un lien entre l’affaire des mistrals qui a bloqué des belles perspectives aux Chantiers de Saint-Nazaire et la cession de ces derniers à l’Italien Ficantieri est bien sûr une illustration de cet ordre ancien que Mr le président de la République a décidé d’éloigner et d’écarter…

      +14

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  • samuel // 02.11.2017 à 19h52

    Les agriculteurs européens sont vraiment les dindons de cette farce. Les Sud-américains ont mis leurs costards-cravates et ce sont envolés vers Moscou pour les combler

    Même nos amis en ont profité pour super-commercer avec la Russie comme le Maroc ( visite du Roi du Maroc à Moscou et visite de Medevedev au Maroc ) :

    Je demande des sanctions contre tous les pays du monde qui commerce avec la Russie 🙂

    http://www.jeuneafrique.com/482699/economie/le-premier-ministre-russe-dimitri-medvedev-fait-le-plein-de-conventions-au-maroc/

      +5

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  • Renaud Bouchard // 02.11.2017 à 21h37

    Très bonne analyse.
    Les études de prospective économique menées par le CEMI-EHESS et l’IPEN-RAN dans le cadre du séminaire franco-russe sont solidement corroborées par la réalité des faits.

      +4

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