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15.mai.201915.5.2019 // Les Crises

Le long combat de M. Bolton contre l’Iran – Le Pakistan devient le nouvel État client de l’Arabie saoudite

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Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 25-02-2019

Le long combat de M. Bolton contre l’Iran – Le Pakistan devient le nouvel État client de l’Arabie saoudite

Le Wall Street Journal publie un article dont le titre même – Les ambitions d’un « OTAN arabe » disparaissent, au milieu de la discorde – en dit long. Ce n’est pas du tout surprenant. Même Antony Zinni, le général du corps des Marines des États-Unis à la retraite qui devait diriger le projet (mais qui a maintenant démissionné), a déclaré qu’il était clair dès le début que l’idée de créer une « OTAN arabe » était trop ambitieuse. « Il n’y avait aucune chance que quelqu’un soit prêt à sauter dans une alliance de type OTAN, » a-t-il dit. « Une des choses que j’ai essayée de faire, c’est de tuer l’idée d’un OTAN du Golfe ou du Moyen-Orient. » Au lieu de cela, la planification s’est concentrée sur des « attentes plus réalistes, » conclut l’article du WSJ.

Apparemment, « toutes les nations du Moyen-Orient qui travaillent sur la proposition ne veulent pas se focaliser sur l’Iran – une préoccupation qui a forcé les États-Unis à concevoir l’alliance comme une coalition plus large, » raconte le WSJ. Ce n’est pas surprenant non plus : les préoccupations des pays du Golfe se sont transformées en une inquiétude plus directe, qui est que la Turquie a l’intention de lâcher (en association avec le Qatar) les Frères musulmans – dont les dirigeants se réunissent déjà à Istanbul – contre l’ennemi juré de la Turquie : Mohammed ben Zayed et les Émirats arabes unis (qui, de l’avis des dirigeants turcs et de MbS, ont inspiré les récentes initiatives visant à entourer les frontières sud de la Turquie d’un cordon de petits états kurdes hostiles).

Même les dirigeants du Golfe comprennent que s’ils veulent « réduire » l’influence turque au Moyen-Orient, ils ne peuvent être explicitement anti-iraniens. Ce n’est tout simplement pas viable au Moyen-Orient.

Alors, l’Iran est tiré d’affaire ? Eh bien, non. Absolument pas. Le MESA (Middle East Security Alliance) [Alliance stratégique au Moyen-Orient, NdT] est peut-être le nouveau substitut insipide pour un OTAN arabe apparemment plus modéré, mais sa face cachée, sous la direction de M. Bolton, révèle une même obsession anti Iran, que celle de l’« OTAN arabe » au départ. Comment en serait-il autrement (étant donné l’obsession de l’équipe Trump par rapport à l’Iran) ?

Alors que voit-on ? Jusqu’à tout récemment, le Pakistan était « à bout de souffle » sur le plan économique. Il semblait qu’il devrait recourir au FMI (encore une fois) et qu’il était clair que le prochain passage du FMI – si il était approuvé – serait extrêmement désagréable (le secrétaire Pompeo, l’année dernière, disait que les États-Unis ne soutiendraient probablement pas le FMI, car certains fonds qui y étaient consacrés pouvaient servir à rembourser de précédents prêts chinois au Pakistan). Les États-Unis ont également sanctionné le Pakistan en réduisant sévèrement l’aide financière américaine à l’armée pakistanaise pour lutter contre le terrorisme. Bref, le Pakistan glissait inévitablement vers le défaut de paiement de sa dette – avec seulement les Chinois comme sauveur potentiel.

Et puis, de manière inattendue, surgit « Boucles d’or » sous la forme d’une visite de MbS, promettant un plan d’investissement de 20 milliards de dollars comme « première phase » d’un grand projet pour la relance économique au Pakistan. Et cela s’ajoute à un renflouement en espèces de 3 milliards de dollars et à une autre facilité de paiement différé de 3 milliards de dollars pour l’approvisionnement en pétrole saoudien. Les marraines fées tombent à pic. Et cette bienveillance fait suite aux 6,2 milliards de dollars promis le mois dernier par les Émirats arabes unis pour faire face aux difficultés de la balance des paiements du Pakistan.

Les États-Unis veulent absolument quelque chose – ils veulent que le Pakistan conclue d’urgence, avec les États-Unis, un « accord de paix » avec les talibans en Afghanistan, qui permet aux troupes américaines d’y être basées en permanence (ce que les talibans ont toujours refusé, en plus d’avoir toujours placé le retrait des forces étrangères au premier rang de leurs priorités).

Mais deux événements révélateurs se sont produits : Le premier a eu lieu le 13 février, lorsqu’un kamikaze a conduit un véhicule chargé d’explosifs dans un autobus qui transportait des soldats des Gardiens de la révolution islamique dans la province du Sistan-Baloutchistan, en Iran. Le président du parlement iranien a déclaré que l’attaque qui a tué 27 membres de l’élite iranienne du corps des Gardiens de la révolution islamique (IRGC) a été « planifiée et menée de l’intérieur du Pakistan. » Bien sûr, une telle perturbation provocatrice dans la province iranienne la plus sensible du point de vue ethnique peut ne « rien » signifier , mais peut-être que le nouvel afflux d’argent du Golfe, fertilisant une nouvelle récolte de madrasa wahhabite dans la province Balouch du Pakistan, pourrait y être lié – comme le suggère l’avertissement sévère du général Sulemani au Pakistan, commandant du IRCG.

Quoi qu’il en soit, les rapports suggèrent que le Pakistan, en effet, exerce actuellement d’intenses pressions sur les dirigeants talibans afghans pour qu’ils accèdent à la demande de Washington pour des bases militaires permanentes en Afghanistan.

Les États-Unis, semble-t-il, après avoir précédemment réprimandé le Pakistan (pour n’avoir pas fait assez pour freiner les talibans), ont fait un revirement majeur : Washington prend maintenant parti pour le Pakistan (avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis qui font les chèques). Et Washington attend plutôt du Pakistan, non pas tant qu’il endigue et perturbe les talibans, mais qu’il les coopte par le biais d’un « accord de paix » pour accepter d’être un autre « centre » militaire des États-Unis, à l’instar de celui d’Erbil (la région kurde d’Irak, qui borde les provinces kurdes de l’Iran) qui a été modernisé. Comme l’explique MK Bhadrakumar, ancien ambassadeur de l’Inde :

« Ce que les Saoudiens et les Émiratis espèrent comme suite dans un avenir proche, c’est un certain « réveil » de l’idéologie afghano-islamiste traditionnelle des Talibans et de sa perspective fondamentalement nationaliste « afghano-centriste » avec une dose significative d’endoctrinement Wahhabi… [et ce, dans le but de] permettre l’intégration des Talibans au réseau mondial djihadiste, et de lui permettre de cohabiter avec des organisations extrémistes telles que les variantes de l’État islamique ou d’Al-Qaïda… pour que des projets géopolitiques puissent être entrepris dans des régions comme l’Asie centrale et le Caucase ou l’Iran depuis le sol afghan, sous la direction d’un repreneur Taliban. »

Le 11 février, le Général Votel, chef du Centcom, a déclaré devant la commission des forces armées du Sénat américain : « Si le Pakistan joue un rôle positif dans le règlement du conflit en Afghanistan, les États-Unis auront l’occasion et le motif d’aider le Pakistan à jouer ce rôle, car la paix dans la région est la priorité mutuelle la plus importante pour les États-Unis et le Pakistan ». La MESA se déroule tranquillement, mais sous la table.

Et qu’en est-il de ce deuxième événement révélateur ? C’est qu’il existe des rapports crédibles selon lesquels les combattants de l’ISIS dans la région de Deir a-Zoor en Syrie sont « encouragés » à quitter la Syrie orientale (des rapports suggèrent des atouts intéressants en or et pierres précieuses) pour s’installer en Afghanistan.

L’Iran a longtemps été vulnérable dans sa province du Sistan-Baloutchistan aux factions sécessionnistes (soutenues au fil des ans par des États extérieurs), mais l’Iran est également vulnérable face à l’Afghanistan voisin. L’Iran entretient des relations avec les talibans, mais c’est Islamabad qui a d’abord « inventé » (c’est-à-dire créé) les talibans Deobandi (une orientation du wahhabisme), et qui a traditionnellement exercé une influence primordiale sur ce groupe principalement pachtoune (alors que l’influence de l’Iran repose davantage sur les Tadjiks du Nord de l’Afghanistan). L’Arabie saoudite, bien sûr, a des liens depuis des décennies avec les moudjahidin pachtounes d’Afghanistan.

Pendant la guerre afghane des années 1980 et plus tard, l’Afghanistan a toujours été la voie par laquelle l’intégrisme islamique a atteint l’Asie centrale. En d’autres termes, la volonté de l’Amérique de parvenir à une implantation permanente en Afghanistan – et l’arrivée de militants de Syrie – peuvent en quelque sorte suggérer un deuxième mobile au discours américain : la possibilité de contrarier le développement par la Chine et la Russie de la zone commerciale et du corridor d’approvisionnement en provenance de la région Asie centrale.

Quel sens donner à tout cela? Eh bien, tout d’abord, M. Bolton plaidait en faveur d’un « centre » militaire américain en Irak – pour faire pression sur l’Iran – dès 2003. Maintenant, il l’a. Les forces spéciales américaines, (pour la plupart) retirées de Syrie, se déploient dans ce nouveau « centre » militaire irakien afin de « surveiller l’Iran », a dit Trump. (Trump l’a en fait plutôt dévoilé par inadvertance, avec ce commentaire).

Le détail de l’« encerclement » de l’Iran par les États-Unis, cependant, indique plutôt que le reste du plan de M. Bolton a été abandonné : Les « centres » sont précisément adjacents aux minorités sunnites, kurdes, baloutches ou autres minorités ethniques iraniennes (dont certaines ont des antécédents d’insurrection). Et pourquoi les forces spéciales américaines sont-elles rassemblées dans le centre irakien ? Eh bien, ce sont les spécialistes des programmes de formation et d’assistance. Ces forces sont attachées à des groupes d’insurgés pour « les former et les aider » à affronter un gouvernement en place. En fin de compte, de tels programmes se terminent par des enclaves de zones de sécurité qui protègent les « forces partenaires » américaines (Benghazi en Libye en est un exemple, al-Tanaf en Syrie, un autre).

L’élément secret du programme MESA, qui cible l’Iran, est ambitieux, mais il sera complété au cours des prochains mois par de nouveaux rounds de pressions économiques visant à interrompre les ventes de pétrole de l’Iran (lorsque les dérogations arrivent à expiration) et par une action diplomatique visant à interrompre ses relations en Syrie, au Liban et en Irak.

Va-t-il réussir ? C’est possible que non. Les talibans ont annulé leur dernière réunion prévue avec les responsables pakistanais, au cours de laquelle de nouvelles pressions devaient être exercées sur eux pour parvenir à un accord avec Washington ; les talibans ont une fière tradition de repousser les occupants étrangers ; l’Irak ne souhaite pas « être pris entre deux feux » d’une nouvelle lutte américano-iranienne ; le gouvernement irakien peut retirer « l’invitation » des forces américaines à rester en Irak et la Russie (qui a son propre processus de paix avec les talibans) ne voudrait pas être contrainte à prendre parti dans l’escalade du conflit entre Israël, les États-Unis et l’Iran. La Russie et la Chine ne veulent pas voir cette région perturbée.

Plus particulièrement, l’Inde sera déçue de voir le MESA « basculer » vers le Pakistan et le considérer comme son allié préféré – d’autant plus que l’Inde verra probablement (à tort ou à raison) l’attentat suicide du 14 février au Jammu-Kashmir qui a entraîné la mort de 40 policiers indiens, comme signalant que l’armée pakistanaise retrouve une confiance suffisante pour poursuivre son conflit territorial historique avec l’Inde au sujet du Jammu-Cachemire (peut-être la zone la plus militarisée du monde et le lieu des trois guerres précédentes entre l’Inde et le Pakistan). Il serait logique maintenant, pour l’Inde, de rejoindre l’Iran, pour éviter son isolement.

Mais en dépit de ces contraintes politiques réelles, ce modèle d’événements suggère un « climat de confrontation » entre les États-Unis et l’Iran qui se cristallise à Washington.

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 25-02-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Fritz // 15.05.2019 à 07h16

Quelques remarques sur ce texte déjà ancien de M. Crooke :
1) l’OTAN arabe a existé dans le passé, c’était le pacte de Bagdad. Pacte condamné par la révolution irakienne du 14 juillet 1958 qui avait mis les Anglais à la porte.
2) les Américains ont déjà soutenu des organisations terroristes pour déstabiliser la République islamique d’Iran. Citons le groupe Jundullah, qui avait commis des attentats au Seistan il me semble. L’Iran a quelque raison de classer comme « terroristes » les forces américaines stationnées au Moyen-Orient, rappelons qu’elles ont des centaines de milliers de morts à leur actif, en additionnant l’Irak et l’Afghanistan.
3) « le Pakistan glissait inévitablement vers le défaut de paiement de sa dette » : le monde civilisé devrait se coaliser pour obliger ce genre de pays à payer sa dette. Tenez, en voici un exemple colossal :
https://www.usdebtclock.org/
Plus de 73 mille milliards de dollars de dette, sans compter les engagements de sécurité sociale qui atteignent plus de 123 mille milliards. Une paille ?

17 réactions et commentaires

  • Duracuir // 15.05.2019 à 07h03

    Des éléments plus récents montrent plutôt un approfondissement crucial des relations sino-pakistanaises et même russe. Surtout depuis le lâchage indien de l’Iran malgré les rodomontades et les coups de menton de Modi.

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  • Fritz // 15.05.2019 à 07h16

    Quelques remarques sur ce texte déjà ancien de M. Crooke :
    1) l’OTAN arabe a existé dans le passé, c’était le pacte de Bagdad. Pacte condamné par la révolution irakienne du 14 juillet 1958 qui avait mis les Anglais à la porte.
    2) les Américains ont déjà soutenu des organisations terroristes pour déstabiliser la République islamique d’Iran. Citons le groupe Jundullah, qui avait commis des attentats au Seistan il me semble. L’Iran a quelque raison de classer comme « terroristes » les forces américaines stationnées au Moyen-Orient, rappelons qu’elles ont des centaines de milliers de morts à leur actif, en additionnant l’Irak et l’Afghanistan.
    3) « le Pakistan glissait inévitablement vers le défaut de paiement de sa dette » : le monde civilisé devrait se coaliser pour obliger ce genre de pays à payer sa dette. Tenez, en voici un exemple colossal :
    https://www.usdebtclock.org/
    Plus de 73 mille milliards de dollars de dette, sans compter les engagements de sécurité sociale qui atteignent plus de 123 mille milliards. Une paille ?

      +13

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    • septique // 15.05.2019 à 17h32

      Cher Fritz..on va lui rappeler quelque chose…

      John Bowden Connally a été secrétaire à la Marine en 1961 sous la présidence de John F. Kennedy, gouverneur du Texas entre 1963 et 1969 puis secrétaire du Trésor entre 1971 et 1972! C’est à ce moment là qu’il a prononcé cette phrase qui est passée à la postérité économique.

      « Le dollar est notre monnaie, et votre problème ».
      Depuis le début des années 70, non seulement cet état de fait n’a pas changé, pire, il s’est évidemment aggravé considérablement et les sanctions qui pleuvent sur les grandes entreprises qui n’utilisent pas le dollar comme il faut ou en respectant les règles édictées par Washington en témoignent chaque année.

      https://insolentiae.com/le-dollar-notre-monnaie-votre-probleme/

      Well…la semaine dernière les bons du trésor américains à 30 ans avec un taux d’intérêt famélique (50 milliards de $) se sont envolés en une journée…J’entends ces histoires depuis quoi..10 ans, 20 ans..nos amis les Chinois ont plus de 1800 milliards de bons du trésor en $ us…et s’ils tentent de les revendre ils vont se faire écremer. Pour les usa aucune différence c’est du $ us, on ne peut faire de revente anonyme et les établissements bancaires autorisés sont désignés par la FED. L’achat obligatoire de bons du trésor us a été l’une des contre-parties exigée par les usa pour leur donner l’accès aux marchés us. La même chose pour l’Arabie Saoudite…(armes et pétrole)

      Le $ us reste la valeur de refuge, on aime ca ou pas c’est autre chose.

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      • Fritz // 15.05.2019 à 20h21

        Merci, mais je connaissais l’aphorisme de Connally. D’ailleurs, c’est moi qui avais inséré ses déclarations cruciales contre la théorie de la « balle unique » dans l’article de Wikipédia sur l’assassinat de Kennedy.

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    • septique // 15.05.2019 à 17h42

      Ce tableau présente l’ensemble des dettes américaines, états, fonds de pension publics ou privées, dettes des ménages, etc. Les dettes du fédéral sont de 15.000 milliards de $ et la souscription des bons du trésor us est un investissement très recherché qui permet de s’assurer que les intérêts sont payés…il y a aussi des actifs et la première puissance industrielle au monde n’en manque pas.

      Ben oui je sais ce n’est pas juste.

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  • weilan // 15.05.2019 à 08h25

    Article beaucoup trop ancien pour juger d’une évolution géostratégique en constante mutation.

    Je ne cesse d’être surpris par le peu d’intérêt accordé par nos médias (tant les officiels que les alternatifs) aux attentats maritimes au large de Fujaïra (E.A.U.) dont ont été victimes 4 tankers dont 2 saoudiens.
    Ces attentats ont été commis avec une très grande délicatesse et avec précision:
    – Pas de pollution
    – Aucun danger d’incendie
    – Aucun danger pour les équipages
    Ayant pu enfin visionner les photos des dégâts subis par ces navires, j’en tire la conclusion qu’ils n’avaient comme but que de rendre ces navires temporairement « unseaworthy ». Il s’agit, de toute évidence, d’attentats sous fausse bannière dans le seul but d’accuser l’Iran.

    https://reseauinternational.net/ce-qui-se-cache-derriere-la-diversion-navale-dans-le-golfe-doman/

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    • etienne dorsay // 15.05.2019 à 12h09

      un attentat sous fausse bannière paraît une explication plausible mais quelque chose cloche: pourquoi les Etats-Unis n’ont-ils pas immédiatement réagi pour accuser l’iran (puisque l’idée était de les incriminer et de trouver un prétexte pour une éventuelle action militaire)?

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      • Chris // 15.05.2019 à 12h54

        Des attentats, type Golfe du Tonkin, avortés ?
        En effet, troublant.

          +0

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        • etienne dorsay // 15.05.2019 à 14h21

          c’est exactement l’hypothèse avancée dans cet article qui expose l’évolution des motifs d’intervention de Pompeo ces derniers jours, les étendant à toute action de « proxy forces » s’en prenant à l’Arabie Saoudite ou à ses intérêts, ce qui es précisément le cas de figure ici

          https://www.truthdig.com/articles/the-u-s-not-iran-has-done-nothing-but-sow-chaos-in-the-mideast/

          d’un autre côté, Trump semble vouloir calmer le jeu en affirmant ce matin que les Etats-Unis ne « cherchent pas la guerre avec l’Iran »… comprenne qui pourra

            +2

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  • Pierre D // 15.05.2019 à 08h26

    On peut se demander pourquoi ce « « climat de confrontation » entre les États-Unis et l’Iran qui se cristallise à Washington ». L’article n’aborde pas la question.

    Rien dans le comportement de l’Iran, dans celui de ses opposants séculaires ne justifie une telle « cristallisation ».

    il ne reste plus que Bolton et ses névroses encouragées par Trump. Il est vrai quand terme de technologie et de commerce, l’Iran et Israël, sont les seuls concurrents des USA dans la région.

      +7

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  • calal // 15.05.2019 à 08h31

    interessant.
    -Certains pretendent que la presence us en afghanistan est surtout du a la volonte d’y empecher la construction d’un pipeline permettant a l’iran de vendre du petrole a la chine sans passer par la mer et le detroit d’ormuz.
    -si certains veulent a tout prix la guerre avec l’iran, il leur faut trouver des « proxy » pour la faire sans declencher une escalade nucleaire.le pakistan est un candidat plausible pour cela. L’utilisation d’une coalition d’armee francaise,anglaise semble difficile a cause des degats dans les opinions publiques de ces pays et parce que l’excuse de l’ONU et du changement de regime est usee jusqu’a la corde.
    -les us vont ils y aller? difficile de se faire une opinion entre faire confiance a trump pour ne pas y aller et pieger les neocons, une eventuelle naivete de sa part vis a vis de l’etat profond et de l’exception culturelle americaine , et l’hypothese d’une grosse pression que l’etat profond voir eventuellement la fed peut lui mettre dessus.
    -les sanctions economiques declenchees contre l’iran sont quand meme effrayantes quand on y pense.

      +10

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  • weilan // 15.05.2019 à 08h39

    En temps qu’expert maritime à la retraite, je réponds sans hésitation OUI à la question ci-dessous:

    https://reseauinternational.net/fujairah-operation-sous-fausse-banniere/

      +3

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  • traroth // 16.05.2019 à 11h56

    On quand même en train de parler d’un merdier qui va de la Turquie et d’Israël jusqu’à l’Inde. Syrie, Irak, Iran, Afghanistan, Pakistan, Arabie Saoudite, Qatar…

    Quelques-uns des pays qui achètent le plus d’armes de toute la planète, dont 3 puissances nucléaires…

    La Russie, les Etats-Unis, la Chine, les pays européens prêts à s’en mêler….

    C’est du ferment de guerre mondiale, ça !

      +0

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  • Thmos // 16.05.2019 à 18h30

    Les terroristes iraniens ( Moudjahidins du Peuple » ou autres groupuscules criminels et riches opérant depuis l’occident ) sont hébergés aussi en France des Anciens ministres français vont cachetonner à leur meetings commeMAM et Kouchner à celui de Villepinte – Imaginons qu Action Directe ait été accueilli par un pays qui les soutiendrait par la voix de ses ministres … ) ( Opposants iraniens qui ressemblent aussi à ce que la Milice fut pour la France puisqu’ils se sont alliés à Saddam lors de l’invasion de l ‘Iran … ) Mais Glouasgen a annoncé sur LCP que ce n’est pas tant Daesh mais de futurs et hypothétiques terroristes venus d’ Iran qui serait notre risque … Notre soumission aux dictatures du Golfe nous coûte toutes les infamies mais certains rares Français y trouveraient des avantages … et ce depuis 1979 …

      +1

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