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19.juin.201619.6.2016 // Les Crises

Le marché, c’est le vol ?

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Source : La Tribune, Robert Jules, 07/06/2016

George Akerlof (à gauche), prix Nobel d'économie 2001, est professeur d'économie à Berkeley. Robert Shiller, prix Nobel d'économie 2013, est professeur d'économie à Yale. (Crédits : Reuters)

George Akerlof (à gauche), prix Nobel d’économie 2001, est professeur d’économie à Berkeley. Robert Shiller, prix Nobel d’économie 2013, est professeur d’économie à Yale. (Crédits : Reuters)

La chronique des livres. Dans « Marchés de dupes » (1), les prix Nobel d’économie Robert Shiller et George Akerlof montrent, exemples à l’appui, que la logique à l’œuvre dans les marchés, loin d’être efficiente, relève d’abord d’une « économie du mensonge et de la manipulation ». Une thèse qui s’explique par le fait que nous, consommateurs, loin d’être rationnels, aimons nous raconter des histoires, que le marché exploite sans vergogne au nom de la recherche du profit et à notre détriment.

Ce sont deux prix Nobel d’économie qui le disent : la vertu du commerce relève d’une jolie fable. Robert Shiller (dont on peut lire chaque mois une chronique publiée dans la Tribune) et George Akerlof accumulent dans leur ouvrage « Marché de dupes » (1) une impressionnante liste d’exemples bien étayés (50 pages de notes sur les quelque 300 que compte le livre) montrant la façon dont les entreprises – quelque soit le secteur – abusent les consommateurs pour les pousser quotidiennement à l’achat : abonnements trop chers, médicaments inutiles, voire mortels (le cas du Vioxx, l’anti-inflammatoire de Merck, est emblématique), produits ou services qui n’ont rien de nouveaux, crédits bancaires abusifs, usage répandu des cartes de crédits… Sans compter les produits structurés financiers liés aux subprimes qui ont provoqué la crise financière mondiale à partir de 2007.

Tout est organisé pour pousser à la consommation, quitte à tricher.

Cette « économie du mensonge et de la manipulation » pourrait se révéler banale pour l’acheteur méfiant. Mais nos deux prix Nobel visent d’abord à remettre en cause une macro-économie dont les théories basées sur les grands agrégats ne nous disent pas grand chose sur la réalité micro-économique bien plus complexe.

Admirateurs du libre marché, mais lucides

Ils ne partagent pas la vision du marché de l’économie « mainstream ». Celle qui, depuis Adam Smith, pose comme principe le mouvement naturel des marchés à revenir à l’équilibre parce que les producteurs concourent à répondre à la demande des consommateurs en fonction de ce que ces derniers sont prêts à payer. Et, même en cas de situation où l’offre ne répond pas à une demande, il y aura toujours un entrepreneur qui va repérer tôt ou tard cette « anomalie » qu’il perçoit comme une opportunité de profit, et qu’il s’empressera d’exploiter à son avantage. Il participera ainsi sans le savoir, obnubilé qu’il est par son propre intérêt, à ce retour à l’équilibre du marché optimal, comme si une « main invisible » agissait pour le bien de tous. Cette vision, qui s’est renforcée en mettant en équations mathématiques ces mouvements et leurs « lois », se veut scientifique, scientiste, diront certains critiques.

Pour autant, Robert Shiller et George Akerlof ne remettent pas en cause cette institution humaine qu’est le marché.

« Qu’on ne s’y trompe pas : nous admirons le système du libre marché ; nous espérons simplement aider les gens à mieux y trouver leur place. Or le système économique est pavé de mensonges et il n’est plus possible de l’ignorer », avertissent-ils.

C’est donc à un changement radical de perspective auquel nous invitent Shiller et Akerlof. Loin d’être un accident marginal, le « marché de dupes » se trouverait au contraire en son centre même.

Modifier l’histoire pour influencer les individus

Pour l’expliquer, les auteurs se fondent sur une science en plein essor, l’économie corportementale, qui résulte des progrès de la psychologie et des neurosciences où les émotions et les biais sont pris en compte. Pour la macro-économie « mainstrean », nous sommes des « homo economicus » qui faisons des choix rationnels pour améliorer notre bien-être. Pour nos deux prix Nobel, il faut au contraire faire « la différence entre ce que les individus veulent vraiment (ce qui est bon pour eux) et ce qu’ils croient vouloir (ce qui est bon pour le singe perché sur leur épaule – le singe représente les « esprit animaux » que Shiller avait analysés dans un précédent ouvrage).

En réalité, le fondement du marché réside dans « des histoires que les gens se racontent à eux-mêmes », une considération qui « rend tout à fait naturelle l’idée que ces histoires sont faciles à manipuler. Il suffit de changer l’attention des individus pour changer les décisions qu’ils prennent », affirment les auteurs.

Le marketing, un des secteurs qui, dans les entreprises, captent une bonne part des investissements, ne fait que cela : « changer l’attention des individus ». On en trouvera des exemples, 25 exactement, expliqués sous forme didactique, dans le petit livre que vient de publier Nicolas Guéguen, professeur de psychologie sociale. Dans « Victimes du marketing ? » (2), il répond à des questions comme « Pourquoi acheter un produit en promotion vous donne-t-il l’impression d’être plus intelligent ?» ou encore « Pourquoi est-il si difficile de dire « non » une fois qu’on a déjà dit « oui » ? ». La lecture en est très instructive.

Des règles pour contrebalancer la puissance des lobbies

Comment remédier à cette asymétrie où le consommateur se fait duper ? Selon eux, il faut imposer des règles puisque le marché ne peut pas s’auto-réguler. Ce doit être le rôle d’instances externes au marché, comme le gouvernement, les parlements qui peuvent légiférer, les agences publiques. Cela existe déjà d’ailleurs. Et c’est bien là le problème. Nombre de régulateurs font eux-mêmes l’objet de diverses influences notamment par la pratique des lobbies.

Shiller et Akerlof consacrent d’ailleurs un chapitre au lobby politique aux Etats-Unis. Ils montrent comment les compagnies pharmaceutiques – il est vrai que, sur les questions de santé, nous sommes aisément crédules – présentent des preuves biaisées pour obtenir les autorisations qui leur permettront d’élargir leur accès au marché.

Les détenteurs du pouvoir politique utilisent eux-mêmes les techniques de séduction et de mensonges (promesses qui ne seront jamais honorées, ou si peu) pour pouvoir obtenir les suffrages des électeurs ou convaincre les citoyens du bien-fondé de la politique qu’ils mènent.

Et les producteurs honnêtes, oubliés ou impensés ?

Au final, et c’est là une question que les auteurs n’envisagent pas, que penser des producteurs honnêtes qui arrivent à développer leurs activités ? Sont-ils les idiots utiles du système ? Car, et c’est là le point faible de cet ouvrage stimulant, on ne trouve pas une analyse systématique du phénomène de « marché de dupes », la force résidant dans l’accumulation d’exemples. Comment expliquer qu’une tromperie est avérée dans un lieu mais pas dans un autre, dans telle entreprise mais pas dans telle de ses concurrentes. D’où vient cette différence ?

On voit rarement un client aller dans un restaurant cher où l’on mange mal. Evidemment, les attitudes des gens peuvent être influencées par des désirs qui sont contraires à leur santé ou leur intérêt : fumer ou acheter des marchandises de pacotille. Et dans de nombreux cas, nous savons que nous sommes (un peu) dupés mais l’acceptons pour satisfaire un désir immédiat.

Finalement, on retrouve le dilemme où nous devons choisir entre un Etat paternaliste, qui dit à l’individu ce qui est bien pour lui, et une liberté individuelle, où être trompé est moins important que suivre son désir.

(1) « Marchés de dupes. L’économie du mensonge et de la manipulation », par Robert Shiller et George Akerlof, Editions Odile Jacob, 323 pages, 25,90 euros.

(2) « Victimes du marketing? 25 petites expériences pour ne plus vous laisser manipuler », par Nicolas Guegen, Editions Librio, 93 pages, 3 euros.

Source : La Tribune, Robert Jules, 07/06/2016

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Max47 // 19.06.2016 à 05h43

Très franchement, l’article de presse reproduit ici est tellement naïf, simpliste et rudimentaire qu’il est très difficile de se faire une idée du contenu et de la valeur réelle du livre cité.
Au fait, rappelons tout d’abord qu’il n’existe pas de prix nobel de l’économie, mais un « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel ». Quant on prétend mettre en garde contre les effets marketing il serait bon de rappeler aussi cela. Si l’on devait compter le nombre de navets écrits par les soi-disant prix nobel d’économie, il faudrait se lever de bonne heure.
Voilà donc un livre de plus (si l’on croit cet article, très rudimentaire disons-le encore) ou des « prix nobel » viennent nous chanter que « le libre marché » est une chose merveilleuse, admirable, mais qu’il faut toutefois y ajouter quelques régulations parce que de lui-même il est juste un peu menteur, un peu manipulé notamment par les lobbyistes, un peu faussé, un peu destructeur, un peu schizophrène, bref un peu pervers – mais tellement admirable quand même. Mais à par ça tout va bien.
Et d’ailleurs tout ce qui donne l’impression que ça pourrait clocher, c’est de la faute des gens : s’il étaient moins cons et moins influençables ils ne se laisseraient pas avoir comme ça par ce système – qui est si parfait en soi, répétons-le une fois de plus…

54 réactions et commentaires

  • Pierre // 19.06.2016 à 03h27

     » Pour nos deux prix Nobel, il faut au contraire faire « la différence entre ce que les individus veulent vraiment (ce qui est bon pour eux) et ce qu’ils croient vouloir (ce qui est bon pour le singe perché sur leur épaule – le singe représente les « esprit animaux » que Shiller avait analysés dans un précédent ouvrage). » Jusqu’ici, je croyais que l’expression américaine « I’ve a monkey on my back » signifiait je suis accro (à une drogue quelconque). Mais n’est-ce pas tout l’art de la société de consommation de nous rendre « addicted » à des besoins superflus et souvent toxiques pour notre corps ou notre psyché ? L’addiction réside plutôt dans notre esprit que dans le produit/comportement/objet, les marchands le savent depuis la nuit des temps…

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  • Pascalcs // 19.06.2016 à 05h43

    Il me semble que c’est Steve Jobs qui clamait haut et fort que les consommateurs ne savent pas ce qu’ils veulent et qu’en consequence, il (est du devoir) des entrepreneurs de susciter le besoin chez eux et, de ce fait, de créer le marché .
    Par les voies que l’on connait et qui sont abondamment étudiées et décrites.
    Or, le plus complexes et sophistiqués les produits et services deviennent, le moins facile il va être pour la majorité des consommateurs deja repus, de comprendre et d’exprimer clairement ce qu’ils veulent. C’est là tout le travail des lobbies et l’objectif ultime de leur démarche: le formatage absolu de nos pensées et désirs en commençant par l’élite politique ou sociale entraîneuse.

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  • Max47 // 19.06.2016 à 05h43

    Très franchement, l’article de presse reproduit ici est tellement naïf, simpliste et rudimentaire qu’il est très difficile de se faire une idée du contenu et de la valeur réelle du livre cité.
    Au fait, rappelons tout d’abord qu’il n’existe pas de prix nobel de l’économie, mais un « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel ». Quant on prétend mettre en garde contre les effets marketing il serait bon de rappeler aussi cela. Si l’on devait compter le nombre de navets écrits par les soi-disant prix nobel d’économie, il faudrait se lever de bonne heure.
    Voilà donc un livre de plus (si l’on croit cet article, très rudimentaire disons-le encore) ou des « prix nobel » viennent nous chanter que « le libre marché » est une chose merveilleuse, admirable, mais qu’il faut toutefois y ajouter quelques régulations parce que de lui-même il est juste un peu menteur, un peu manipulé notamment par les lobbyistes, un peu faussé, un peu destructeur, un peu schizophrène, bref un peu pervers – mais tellement admirable quand même. Mais à par ça tout va bien.
    Et d’ailleurs tout ce qui donne l’impression que ça pourrait clocher, c’est de la faute des gens : s’il étaient moins cons et moins influençables ils ne se laisseraient pas avoir comme ça par ce système – qui est si parfait en soi, répétons-le une fois de plus…

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    • bats0 // 19.06.2016 à 09h53

      En parfait accord avec votre commentaire Max. Je site Bernard Maris, qui indiquait que l’économie libérale était comme le mouvement d’une bille dans un bol, lorsque les mouvements de cette dernière sont bien régulés, la bille repassera forcément au centre du bol, mais actuellement, avec cette économie libérale dirigée par d’importants lobbies, le mouvement de la bille est trop important, car non régulé, et cette dernière a tendance a sortir de son contenant…

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    • TuYolPol // 19.06.2016 à 12h16

      Oui, un pavé de plus dans la mare. Mais ce n’est pas ce pavé de plus qui influera sur le cours de ces choses, étant donné le rapport de force tellement en faveur du statu-quo, du moins dans les sphères de pouvoir. Aucun signal apparenté à l’intelligence ou à la négociation ne passera la barrière de l’intérêt et de l’autisme de ces gens-là. Ce qui influera, hélas, c’est la gravité croissante des crises jusqu’à l’insupportable.
      Je suis toujours frappé par le décalage voire l’opposition entre les tendances du système et les souhaits des gens. Mais il est prédit que tant que moins de 75% de l’opinion ne pèse pas fermement pour un changement, c’est le statu-quo qui l’emporte. Tout le boulot des médias main-stream semble de veiller sur le statu-quo, et celui des explorateurs comme OB de casser cette barrière.

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  • alex-a // 19.06.2016 à 06h50

    J’ai travaillé chez un grand distributeur spécialisé (>100 magasins) où les étiquettes des codes de produits en magasin comportaient après le vrai le code de produit (exemple 849055) des chiffres aléatoires (ex. /6443) PLUS un dernier chiffre (ex. 1) indiquant aux salariés la classe du produit selon LA MARGE pour le magasin (au final 849055/64431). Il y avait trois classes de marge et leur codage variait selon les magasins ; par exemple, dans un magasin ce pouvait être 1/3/5 et 6/2/4 dans un autre. Avec ce système, inutile de toujours connaître les produits pour  » conseiller  » les clients : il suffisait de connaître le code et baratiner…

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    • Silk // 19.06.2016 à 23h44

      Bizarre :
      Les « briefings » permettent de dire aux vendeurs quels produits ils doivent « mettrent en avant » (cf article de basta mag sur la banque postale qui pousse a prendre des crédits a la consommation).
      Et surtout c’est pas efficace :
      dans un rayon si je demande conseil, le vendeur ne va pas vérifier sur chacun des articles le code avant de dire si le produit est bien ou pas ….
      Le plus efficace pour vendre c’est que le vendeur reçoive des instructions lors de son briefing (toutes les semaines ? Je ne connais pas la fréquence).

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      • alex-a // 21.06.2016 à 01h51

        J’évoquais la grande distribution spécialisée (électroménager, multimédia, etc.) où les magasins dépassent parfois 2000 mètres carrés. Un chef de vente ne peut pas informer les vendeurs sur tout, il donne des consignes. Exemple : tel produit passe en fin de cycle ( » un nanard « ), il faut vendre ses derniers exemplaires en priorité. S’il y a des lecteurs salariés (ou anciens salariés) de l’enseigne, ils pourront facilement reconnaître celle-ci et confirmer.
        Le codage de la marge sur étiquette ne remplace pas la connaissance des produits mais comble des lacunes, chose compréhensible quand un vendeur a des centaines de produits différents. De plus, le codage était imprimé clairement sur les listings de produits consultés par les vendeurs…
        Enfin, quand un vendeur consultait l’informatique du magasin pour avoir plus d’info sur un produit (stock, etc.), la page principale affichait même le montant de la commission pour le vendeur… Ne soyons pas naïfs !

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        • Christophe Vieren // 22.06.2016 à 17h43

          Cela était mis en évidence dans un récent Cash investigation je crois ou autre docu de qualité . . . mais tardif ! L’on y voyait un vendeur d’électroménager (anonymement) montrer un listing sur lequel était affiché le montant de la commission au regard de chaque article.

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  • Nerouiev // 19.06.2016 à 07h20

    Ces deux Nobels ne sont pas allés au fond du problème. Tout vient des usines ou des complexes de transformation primaire, celles qui sont directement alimentées par les ressources naturelles et qui constituent l’industrie lourde, celle qui a du mal à s’amortir en moins de vingt ans et qui doit tourner à feux continus. Pour cela elles doivent servir des usines de transformation à différents niveaux de sophistication pour servir une demande pas toujours stable au final et qu »il faut activer en permanence à des prix abordables par le plus grand nombre. La croissance de la population aide à cette finalité quand les gens sont bien informés par la publicité… Etc, etc.

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  • Homère d’Allore // 19.06.2016 à 08h12

    Je suis en train de lire ce bouquin et franchement, il vaut le coup d’être lu.

    Les auteurs font, au début, un rappel de l’invention des machines à sous et des maladies compulsives des joueurs qui sont apparues à la même époque.
    En quelques années, à la fin du dix-neuvième siècle, ces machines à sous étaient présentes partout (dans les bars et autres commerces) aux États-Unis et il a fallu les règlementer pour les cantonner dans les casinos. C’est l’une des premières interdictions d’un « marché libre ».

    Or, les auteurs pensent que le développement de la consommation de masse s’appuie sur les mêmes « esprits animaux » qui habitent les joueurs compulsifs et que la théorie économique qui postule des acteurs économiques rationnels est fausse.
    Bien au contraire, plus la société de marché se développe, moins les consommateurs sont rationnels car conditionnés via la publicité et autres moyens. On peut ainsi les amener à des comportements qui contredisent leurs intérêts objectifs.

    La relation entre le jeu et l’économie ne date pas d’hier. Déjà, au début du dix-huitième siècle, Law avait défini les principes de sa compagnie financière en observant des tables de jeu.

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    • Chris // 19.06.2016 à 13h29

      « a fallu les règlementer pour les cantonner dans les casinos »
      Vous n’y êtes pas du tout !
      Les casinos ont réclamé à cors et à cris cette manne extraordinaire qui leur échappait, rien d’autres. Les machines à sous sont réglées pour générer un pourcentage de profit : une réelle opportunité pour les casinos exposés aux aléas des jeux de hasard, même avec le concours de croupiers très doués.

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      • Homère d’Allore // 20.06.2016 à 08h51

        Les machines à sous furent totalement interdites sur tout le territoire des Etats Unis lors de la Prohibition.
        On ne peut y voir une pression des casinos pour se réserver le marché.

        À la fin de la Prohibition, seuls les casinos purent récupérer le marché dans certains Etats comme le Nevada ou le New Jersey mais ce serait un anachronisme que de penser que la Prohibition avait ce but.

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  • Alain // 19.06.2016 à 08h16

    La généralisation est abusive car il existe pas mal de produits utiles vendus au juste prix, de plus il n’y a pas vol quand il y a consentement sur le prix, éventuellement un abus de faiblesse mais pas de vol. Pour les produits nocifs, c’est pire que le vol, c’est une agression caractérisée

    Si le marketing ne créait pas un besoin non rationnel, on pourrait dire qu’une part importante des produits n’existerait pas et l’activité économique et l’emploi en prendrait un sérieux coût.

    Il y a aussi des besoins irrationnels, ces besoins rencontrés par les marques premium et de luxe (besoins de se montrer branché – I-Phone, … – de se montrer comme appartenant à une classe sociale supérieure – Mercedes, BMW, Rolex, …) avec des marges bien supérieures aux procuits de base

    Bref si tout le monde était rationnel, la planète ne serait pas en danger mais il y aurait bien plus de misère suite à la moindre activité économique. Alors qu’est-ce qui est préférable?

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    • Gotfried // 19.06.2016 à 11h05

      Un rentier ne travaille pas, il n’est pas miséreux pour autant. La misère n’est pas l’absence d’activité, mais la rupture de l’accès à un certain nombre de denrées, de biens et de services. Si avec la structure actuelle de la production, il faut mettons 250 milliards d’heures de travail (pour la France, je parle), alors que, supposons, seulement 150 milliards d’heures sont destinées à de la production utile et non nuisible, c’est à dire de biens, de denrées et de services auxquelles l’accès est nécessaire pour qu’il n’y ait pas de misère, alors il existe nécessairement des structures de la production telles qu’il n’y a pas de misère, puisque les denrées, biens et services sont effectivement produits. Il s’agit simplement de trouver cette structure. Evidement que la solution ne peut pas être dans le modèle qui a généré et de la misère (car il y en a, c’est un fait), et de la production inutile ou nuisible.

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    • Chris // 19.06.2016 à 13h35

      Juste prix ?
      Il y a plusieurs méthodes pour déclarer un prix « juste ». Dont la plus courante, celle du stockage massif de marchandises pour manipuler les prix.
      Mais aussi la politique d’un pays : voir le cas du Vénézuéla en but aux mafias locales maquées avec l’opposition/CIA pour faire tomber un Gvt en asséchant les supermarchés.

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    • Tarak // 19.06.2016 à 13h53

      Il me semble que l’irrationalité est aussi dans le renouvellement frénétique du look et de l’innovation cosmétique d’objets que l’on pourrait admettre comme utiles dans leurs fonctions de base.
      Ainsi, nous produisons une masse d’objets qui n’ont de raison d’être fabriqués puis remplacés par les suivants, que dans l’enrobage qui les distinguent.
      Cette frénésie a pour corollaire des systèmes d’industrie de masse dont la finalité n’est pas la durabilité des produits, mais bien la capacité à faire du « nouveau » sur de l’ancien.
      Si au contraire, nous mettions l’accent sur une production disons plus « artisanale », càd un savoir-faire durable (petites unités industrielles misant sur la maîtrise ouvrière noble), les objets à produire requerraient nettement plus d’investissement en temps de travail, comme toute chose de qualité. Plus de travail pour tous donc…
      Ceci dans un monde rationnel et amoureux de la belle ouvrage…

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    • Amsterdammer // 19.06.2016 à 19h51

      Le besoin de montrer sa supériorité sociale par la consommation de biens ostentatoires ne me paraît nullement irrationnel, bien au contraire…

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      • patrick // 20.06.2016 à 08h50

        biens ostentatoires !! ça a commencé il y a quelques milliers d’années avec des coiffes en plumes et des colliers en coquillages , ça c’est juste un peu amplifié avec nos capacités de production mais le principe est gravé au fond de notre cerveau.

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  • François Lacoste // 19.06.2016 à 08h55

    « …le système économique est pavé de mensonges et il n’est plus possible de l’ignorer », avertissent-ils. … »
    Ça je le savais depuis bien longtemps et je suis heureux de me découvrir aussi (plus?) intelligent que des prix Nobel.
    Au passage, les qualifier de prix Nobel est un premier mensonge puisqu’il ne sont pas Prix Nobel, ça commence mal…
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_de_la_Banque_de_Su%C3%A8de_en_sciences_%C3%A9conomiques_en_m%C3%A9moire_d%27Alfred_Nobel

    C’est vrai, le mensonge est partout dans l’échange commercial à commencer par l’idée que l’acheteur n’est motivé que par ses désirs, à moins que la faim soit un désir, tout comme la maladie qui provoquerait de désir de soin.

    Suggérons à nos « prix Nobel » de réfléchir à un livre qui traite du rapport de force entre acheteur et vendeur et aussi des motivations subséquentes à la nécessité pour chacun, en raisons de sa simple survie, d’accéder à un bien matériel ou un service qu’il ne peut se fournir à lui même, ça méritera bien un prix Nobel de la réflexion.

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  • jacques heurtault // 19.06.2016 à 08h56

    Vraiment n’importe quoi! Le carbonate de sodium (aussi appelé carbonate de soude) est un produit extrêmement courant! Encore un commentaire que j’ai failli virer tellement il est stupide …

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  • babelouest // 19.06.2016 à 11h01

    C’est bien pourquoi il faut toujours en revenir à la base : l’argent. Supprimons l’argent, tout l’argent, supprimons la notion même de MONNAIE, donc de profit. Ne sont manufacturés – à la demande en quelque sorte – que des objets dont quelqu’un a BESOIN (et non dont il a envie), solides, indéfiniment réparables, ne sont construits que les logements nécessaires, ne sont élaborés que les médicaments éprouvés de longue date, ne sont montés que des vêtements simples et solides ; en revanche, pour que tous aient à manger à leur faim, des stocks de nourriture veilleront à être toujours approvisionnés en fonction des aléas naturels De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins, et non ses envies. Pourquoi des monnaies ? Elles ne seraient que des facteurs de divisions, de conflits. Cela s’appelle non plus la société de l’échange, mais la société du partage.

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    • sassy2 // 19.06.2016 à 11h52

      ce systeme a déja été implementé en F, dans les banlieues par exemple ou dans l’education nationale

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      • babelouest // 19.06.2016 à 12h12

        Heureusement sont restés les puristes, ceux de la MAIF en particulier, pour qui le bien du sociétaire (pas du client) prime. Je peux le claironner en toute connaissance de cause, car mon gendre, qui n’est pourtant pas de mon âge (nous avons plus de 30 ans d’écart), a des étoiles dans les yeux quand lui, agent MAIF, parle de son œuvre (je ne dirai pas de son travail). L’idéal n’est pas mort, simplement il est moins évident.

        Oui, je connais bien tout cela. Et pour cause, à l’époque faste j’étais employé de banque, chargé des placements de certaines mutuelles sur le T4M, une sorte de caisse d’épargne honnête à l’échelle des centaines de millions de francs (de l’époque) à court terme – la trésorerie, en somme. Cela n’avait rien de spéculatif, alors.

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    • Fabrice // 19.06.2016 à 14h15

      Oui babelouest! Mais Suivre Marx mène tout de même à un système communiste non!?…où alors cette équilibre de partage du bien commun sans monnaie est viable sur des micro sociétès, faites de gens qui se connaissent afin que ni l’avarice ni la paresse ne puissent advenir.
      Enfin de toute façon maintenant c’est mort; plus besoins de faire de la philosophie economicopolitique! La race humaine consommera tout et s’autodétruira…et franchement je pense que les trois survivants mangerons quand même leurs pissenlits en lorgnant sur celui du voisin, qui des fois pourrait être un peu plus gras.

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      • babelouest // 19.06.2016 à 17h56

        Fabrice, même si Marx fut bien plus anarchiste qu’on ne veut bien l’admettre « officiellement » (il fut d’ailleurs longtemps ami de Bakounine), ce n’est pas du Marx !

        Et bien sûr il faut revenir à de petites société, qui s’entraident à l’occasion : toujours repartir « du bas », non « du haut », sinon effectivement c’est mort.

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        • Amsterdammer // 19.06.2016 à 20h03

          Revenir à de petites sociétés?

          Pas avec 7, 8, 9 milliards d’humains. Donc ça se fera une fois l’effondrement des sociétés modernes consommé…

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    • patrick // 20.06.2016 à 09h10

      « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins, et non ses envies. »
      je suis comme tout le monde , dans ce genre de société je n’ai pas de gros moyens mais j’ai de gros besoins , il va falloir que vous bossiez parce qu’il ne faudra pas compter sur moi pour ça. 🙂
      et comme les 3/4 des gens vont réagir de la même manière , il va falloir réduire en esclavage le 1/4 restant pour les faire bosser et nourrir tout le monde.

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      • babelouest // 20.06.2016 à 09h21

        De gros besoins ? Si vos tâches à accomplir sont locales et ne vous obligent (eh oui) pas à POSSÉDER une voiture ? Si vous n’avez plus besoin (ou envie,, hum) de tant de vêtements différents ? Si vous n’avez plus besoin d’un téléphone portable pour parler à votre voisin ? Si un voyage à trois kilomètres (à pied) redevient un dépaysement ? Allons donc !

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        • Christophe Vieren // 22.06.2016 à 17h48

          Et si ma tante avait des « lucioles », elle s’appellerait mon oncle !

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  • georges glise // 19.06.2016 à 11h39

    je pense qu’il serait sans doute au moins aussi, sinon plus utile de lire (ou relire) proud’hon « la pderopriété c’est le vol « donc nécessairement le marché (financier surtout), c’est le vol, mais aussi le capital de karl marx

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  • Macarel // 19.06.2016 à 17h10

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  • babelouest // 19.06.2016 à 17h37

    Oui, Wen, le vrai révolutionnaire est aux antipodes des ces « extrêmes-gauches » de pacotille qu’on nous sert à tout propos. D’ailleurs son discours est souvent simple à comprendre, tellement simple qu’il ne faut surtout pas que « le bas-peuple » l’entende. Il serait même fichu d’en tenir compte, et de brûler des gauchistes de salon en même temps que les actuelles « institutions » et que les bateleurs des médias aux ordres.

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  • Dominique // 19.06.2016 à 17h42

    « Le marché, c’est le vol ? »
    Ah non, on ne va pas encore parler du vol 77 ! 😉

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  • patrick // 19.06.2016 à 19h37

    Le marché n’est pas la panacée , on le sait … mais pour l’instant on n’a pas trouvé mieux pour faire coller l’offre et la demande et satisfaire les besoins du plus grand nombre.
    Alors oui , il y a des abus, mais une société sans marché serait une dictature . Personnellement je préfère qu’il y ait des abus.

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    • Amsterdammer // 19.06.2016 à 20h10

      « on n’a pas trouvé mieux pour faire coller l’offre et la demande et satisfaire les besoins du plus grand nombre. »

      Très contestable, comme affirmation, vu que le système capitaliste, en tant que système auto-référentiel, tend par nature vers la surproduction, et ne se soucie nullement de satisfaire les besoins du plus grand nombre, mais seulement du rendement du capital.

      Ou me direz-vous que le marché et le capitalisme sont deux choses différentes?

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      • patrick // 19.06.2016 à 21h39

        à la base je n’ai rien contre le système capitaliste.
        c’est quand même celui qui permet au mieux de satisfaire les besoins du plus grand nombre , les autres systèmes ont tous échoués dans la pénurie et la misère.
        il faut juste en corriger certains excès , le plus souvent dus à la collusion avec les politiciens et les états.

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        • babelouest // 20.06.2016 à 04h19

          Désolé, mais le capitalisme ne connaît que les excès, c’est dans sa nature. « Satisfaire les besoins du plus grand nombre » ? Non, créer chez le plus grand nombre des besoins factices. C’est totalement différent. Quant à la pénurie, elle y réside dans les moyens de paiement, ce qui crée là aussi la misère au milieu des richesses.

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          • Chrsitophe Vieren // 22.06.2016 à 18h03

            Babelouest, peux-tu me citer une liste de besoins factices ?
            Aller je fais une petite liste et tu supprimes les besoins factices :
            * ALIMENTATION :
            * pain (fais soi même ou acheté ?), beurre, confiture, biscuit, eau pétillante, bière, vin (rouge, blanc ou rosé), fruit (de saison local ou autres ?) viande (rouge, blanche …), yaourt (fait soit même ou acheté ?), …..
            * LOGEMENT : chambre de bonne, dupleix, appartement dans un bloc, appartement dans un quartier « sympa » (genre mistral de PlusBelleLaVie) maison de rue, maison avec une seule mitoyenneté, maison sans mitoyenneté, sans jardin, avec jardin, maison avec une chambre pour plusieurs enfants, maison avec une chambre par enfant, avec clim ou sans clim, . . .
            * METIER : dans quartier natal à portée de pied de ses proches en fonction de ses envies et études à quelques dizaines de km (a minima) de son quartier natal, . . .
            * EQUIPEMENT : un garde manger (boite grillagé) que l’on met dans un endroit frais si l’on en possède un à proximité de préférence, réfrigérateur, poste de radio, chaine hifi, téléviseur, ordinateur, lave-linge, voiture, téléphone, ….
            * LOISIR : vacances à la mer pour apprécier la baignade, la voile, les patés de sables, ou à la montagne pour se balader , ///

            And so on. Une fois que tu a établis la liste, tu me calcul l’empreinte écologique pour un usage « raisonnable ». Puis tu multiplies par 7 milliards (=80 millions chaque année pour encore trois quatre décennies minimum).

            Autrement dit : peut-on donner une définition immuable au mot « besoin » ?

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            • babelouest // 22.06.2016 à 18h30

              * ALIMENTATION :
              * pain (fais soi même ou acheté ?), beurre, confiture, bière, vin (rouge, blanc ou rosé), fruit (de saison local) viande (rouge, blanche …) rarement,
              * LOGEMENT : sans clim, . . .un logement de 30 m² pour une personne, 40 pour deux, 50 si deux enfants,,,
              * METIER : dans quartier natal à portée de pied de ses proches , . . .artisanat
              * EQUIPEMENT : un garde manger (boite grillagé) que l’on met dans un endroit frais si l’on en possède un à proximité de préférence, réfrigérateur éventuellement
              * LOISIR : se balader près de chez soi , ///

              peut-on donner une définition immuable au mot « besoin » ?

              voilà, des besoins « vitaux », dont je suis conscient que beaucoup ne les ont même pas !

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            • Christophe Vieren // 23.06.2016 à 11h05

              Ah. Ouais quand même !
              Je doute qu’avec ou sans le capitalisme tu arrives à convaincre grand monde que le bonheur est ainsi accessible.
              Je ne suis pas particulièrement difficile et vit largement en dessous de mes moyens mais un métier près de mon quartier natal je vois pas trop, pas plus qu’un 50 m2 (dans un bloc ?) avec deux enfants, sans lave-linge, sans jardin !
              SI tu y arrives par choix, bravo !

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  • Roland Leblanc // 19.06.2016 à 21h13

    Bonjour, la fin de l’abondance étant à notre porte, soyons prêts à assumer un changement de façon de vivre et l’économie du don sera utile à ce moment là!
    Par contre , l’économie tertiaire qui est celle gonfée présentement et qui sur papier montre une richesse très grande en dollars, mais la richesse réelle n’est pas là pour l’accotter(la backer)…
    L’économie primaire est en train de s’épuiser à force de faire des retraits sans voir à y déposer ce qu’il faut pour renouveler.
    L’économie secondaire est affaiblie vu le déséquilibre provoqué par l’économie tertiaire qui dévalue les deux autres économies(primaires et secondaires); en somme le pillage légal est partie prenante de l’équation.
    Pour mieux comprendre l’équation, je suggère le bon livre: « La fin de l’abondance , par John Michael Greer. »
    Et pour comprendre la réalité , je suggère le bon livre en anglais: Balance Point de Joseph Jenkins disponible pour lire gratuitement sur le site de l’auteur:
    voir lien:
    http://josephjenkins.com/books_balance_contents.html
    Et si vous avez de la difficulté avec l’anglais; je suis à traduire tranquilement le livre sur mon blogue.
    Voir lien:
    balancepointdequilibrefrancais.blogspot.com
    Conclusion: La solidarité et l’économie du don sauront nous aider à passer au travers plus aisément que d’attendre après nos dirigeants et nos institutions; c’est ce que je crois.
    Bonne lecture si ça vous dit de vous instruire et de partager…
    Bonne journée
    Roland

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  • Grognard // 19.06.2016 à 21h50

    – « Pourquoi est-il si difficile de dire « non » une fois qu’on a déjà dit « oui » ?
    Ne trouve-t-on pas la réponse dans: Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens de Joule & Beauvois?

    – Je n’irai pas en vacances avec Jean-Vincent Placé.
    Néanmoins la proposition la plus intelligente de ce quinquennat lui revient lorsqu’il proposait de fabriquer des biens durables pour augmenter le pouvoir d’achat à la place de la camelote vantée par la pub.

    – La prochaine fois que vous vous rendrez dans un centre commercial, regardez comment les personnes se pressent pour y pénétrer.
    Il y a une sorte d’urgence comportementale à consommer qui en dit long sur le travail à faire pour inverser la tendance.

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  • Olivier MONTULET // 20.06.2016 à 00h06

    Ces économistes sont des adeptes de ce que l’on nome « l’économie comportementale ».
    Cette discipline constate que les acteurs n’agissent pas de manière rationnelle. Il aura fallu beaucoup de temps, depuis Adam Smith jusqu’à la fin du XXe siècle, pour que les économistes fassent ce constat pourtant d’emblée évident au point qu’Adam Smith lui-même avait expliqué que ses postulats étaient des idéaltypes (même si ce terme sociologique n’existait pas à l’époque) qui permettaient d’étudier un modèle simple qui ne correspondait toutefois pas à la réalité (ce que n’ont toujours pas compris les économistes). […]

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  • Olivier MONTULET // 20.06.2016 à 00h07

    [Suite 1] La conclusion des fervents de l’économie comportementale, véritable adeptes, au sens sectaire, de l’économie de marché et du libéralisme économique, est qu’il faut donc pour que le libéralisme économique fonctionne correctement, faire en sorte que les acteurs des marchés agissent de façon rationnelle. Donc pour eux, la liberté est pour l’économie pas pour ses acteurs puisqu’ils doivent agir contre leur comportement spontané (libre). Et c’est bien ce que dit ce livre (que je n’ai pas lu) puisqu’il prétend que, notamment, la publicité contribue à rendre rationnels les acteurs. Personnellement, je penserais plutôt que la publicité, aliénante qu’elle est, ôterait plutôt toute rationalité aux acteurs. Cette vision de l’économie comportementale à même fait dire à Milton FRIEDMAN, Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel, cette aberrante déclaration « ce n’est pas la science économique qui est fausse, c’est la réalité ». Oui, pour l’économie comportemental la réalité est fausse comme le comportement des acteurs est faux au point qu’il faux les « obliger » à agir conne il faut. […]

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  • Olivier MONTULET // 20.06.2016 à 00h07

    [Suite 2] Pour moi une vraie économie comportementale devrait intégrer les comportements irrationnels des acteurs autant que leurs comportements -apparemment- rationnels (il faudrait définir ce qu’est un comportement rationnel). Mais cela dépasse la « rationalité » des économistes. En fait, comme toute la discipline nommée économie, l’économie comportementale démontre que l’économie est bien une pseudoscience irrationnelle. Et cela est sans doute du à l’oubli de la remarque faite par Adam Smith et rappelée ci-avant. La fascination des économistes par leurs modèles écono-mathématiques les fait aussi sortir de la « vraie » réalité, celle de la vie pas des modèles. Le résultat est que toutes les prévisions économiques se sont toujours révélées fausses. Or en Sciences il y a trois étapes l’observation ou la conceptualisation, l’expérimentation et la vérification. La validation étant la prédictibilité des résultats des expérimentations. Un autre trait essentiel du scientifique est de faire une analyse épistémologique de son travail et notamment de connaitre les limites de ses postulats. Postulats ignorés par les économistes depuis Adam Smith.

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  • Charles // 20.06.2016 à 05h38

    A s’en tenir au compte-rendu, les auteurs ont « oublié » le marché principal: le marché du travail, celui où le rapport de force est tellement en faveur des riches, autrement capitalistes car ils sont propriétaires des moyens de production, que ce marché est le cœur des rapports sociaux, autrement dit, d’exploitation.
    Et du fait de la tendance à la baisse du taux de profit, les capitalistes tentent en permanence de relever le taux d’exploitation.
    C’est exactement le cœur de la loi travail qui veut remettre en cause les principaux acquis sociaux de nos anciens.
    Une bataille qu’on va gagner contre les maitres du marché du travail, et leurs valets, à suivre en continu, tous les jours, ici: http://wp.me/p5oNrG-nZZ

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  • Homère d’Allore // 20.06.2016 à 09h47

    @wen

    « voraces frustrés et refoulés »

    Si l’on veut bien admettre partiellement cette assertion pour les « socialistes » depuis 1981, vous aurez plus de mal à prouver que Lénine, Che Guevara, Castro, Honecker, Dimitrov, Tito, Ho-Chi-Minh et même Staline (d’autres défauts, j’en conviens) se sont gavés en arrivant au pouvoir.

    Ce fut le cas pour le couple Ceausescu, c’est vrai. Mais ce fut loin d’être la règle dans les pays du bloc soviétique.
    Svetlana Alexievitch qu’on ne peut soupçonner d’être une thuriféraire de l’URSS en convient. La Nomenklatura ne gagnait au maximum que trois fois le salaire minimum et les avantages en nature étaient réduits à une datcha en Crimée ou en Abkhazie.
    Rien à voir avec les installations de douche au champagne (véridique !) qu’ont installées les oligarques dans leurs maisons pendant la période Eltsine.

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  • christian gedeon // 20.06.2016 à 11h21

    Le Marché,donc! Mais qui est le Marché? Le Marché ne …marche pas tout seul que je sache…ben le Marché…c’est nous! Et ses excès,c’est NOUS aussi! Ce qui m’ a toujours laissé perplexe,c’est la formidable facilité avec la quelle « les gens  » se déresponsabilisent »…j’entends de ci de là de pitoyables cris d’orfraies « contre  » le Marché! CE qui me fait hurler,parce que ce marché fou n’existe que parce que les « gens »(pauvres innocents) lui ont permis d’exister;tel qu’il est. Combien font l’effort de…et puis zut. Vous avez chanté,eh bien dansez maintenant!

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  • yoananda // 20.06.2016 à 12h32

    Le marché n’est pas parfait mais c’est un progrès.

    Et à moins de changer la nature de l’humain, il n’y aura jamais de système incriticable.
    Que peut-on améliorer dans le fonctionnement du marché ?
    Rien, il est déjà arrivé à maturité. Rajouter des systèmes de contrôle, on aura un effet « Laffer » au bout d’un moment, ces systèmes de contrôle deviennent eux même source de problèmes.

    Que faire ? Il faut accepter l’imperfection de la vie et des hommes.
    Quand je dis « Rien », je parle du marché. On peut inventer d’autres choses qui viendront améliorer encore le système, comme le marché l’a été en son temps.
    Il faut savoir raisonner « out of the box » ce qui n’est pas le fort des prix nobels, ni … de beaucoup de monde d’ailleurs.

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  • thmos // 20.06.2016 à 14h50

    le consommateur qui tombe, en famille et même avec tous ses compatriotes, du 30ème étage et qui constatent en arrivant au 5ème que  » c’est encore le moins pire des systèmes  » … Quant à l’alternative contrainte par le critique entre  » un état paternaliste (oh my god ! quelle horreur …) et  » une liberté individuelle ( laquelle ? ) » autant nous expliquait qu’avant les années 70 il n’y avait pas de vie ou que la consommation est le devenir idéal … En 2016 ( 5ème étage avant l’impact ) il n’y aurait que le goulag ou Apple … « Tout est permis mais rien n’est possible » Clouscard 1972

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  • Paddy // 20.06.2016 à 19h27

    Mensonges et manipulations sont nombreux :
    Entreprise ? vous voyez « l’unité de production de biens et de services » ? Là où se créent les richesses ? Sauf que quand ça les intéresse, ce n’est plus que la société commerciale, dirigeants et actionnaires. Ils jouent sur le double sens avec un cynisme effrayant.
    Le profit ? à l’optimum, il est nul, dit la théorie. La pratique, c’est qu’on recherche en permanence le profit maximum.
    La concurrence ? on la fuit, à la recherche du monopole, au mieux, de l’entente sinon.
    L’efficacité ? on recherche surtout à limiter les coûts et fuir l’impôt.
    Le marché ? la loi de l’offre et de la demande doit y régner, sauf que ce vrai quasiment nulle part : les actions montent ? la théorie voudrait que ça ralentisse les achats et que ça encourage les ventes, et c’est l’inverse qui se passe. Les « marchés » financiers NE SONT PAS des marchés !

    On pourrait reprendre tous les concepts économique et montrer comment ils ont été pervertis.
    Les auteurs s’attaquent au B.A. BA : le consommateur rationnel.
    Mais alors, elle sert à quoi, la pub, hein ?

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  • christian gedeon // 21.06.2016 à 11h16

    A propos de marché,je signale quand même que deux mesures aux conséquences incalculables viennent d’être prises en Argentine comme au Brésil,deux mesures honteuses et qui annocent des temps très durs pour la population de ces deux pays. les « nouveaux  » et très corrompus présidents brésilien et argentin ont rouvert la foire à l’acaht de terres par les « étrangers  » comprendre les multinationales type monsanto and co…l’appropriation privée de pays entiers ,un temps stoppé sous Lula,Roussef et Kirchner va battre son plein…avec les conséquences induites des expulsions violentes,des déforestations,et des ogm et monocultures tous azimuts avec force engrais et pesticides ravageurs.Des pans entiers ds populations de ces deux pays vont subir la pire des violence,dans un silence que je trouve tout à fait surprenant. tout comme la destitution de Roussef est passée comme une lettre à la poste!

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  • sissa // 22.06.2016 à 00h51

    Tout cela est quand même un grand enfonçage de porte ouverte. Ce genre de critique de la vision libérale de l’économie ne date pas d’hier, et depuis longtemps déjà, on a pointé du doigt que le marketing et la publicité étaient, de part leur existence, une démonstration de la fausseté de la représentation classique du marché.

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