Aujourd’hui, zoom sur le marché du livre – qui est, pour l’Unesco, une « publication non périodique imprimée comptant au moins 49 pages et offerte au public ». [Je vous passe la définition du livre par les services fiscaux des années 1970 : « un livre est un ensemble imprimé, illustré ou non, publié sous un titre, ayant pour objet la reproduction d’une œuvre de l’esprit d’un ou plusieurs auteurs en vue de l’enseignement, de la diffusion de la pensée et de la culture », qui fait depuis 2005 15 lignes]
I. Historique long
Pour l’histoire du livre, je vous renvoie vers Wikipédia.
Mais ce graphique résume fort bien la révolution issue de l’invention de l’imprimerie, avec une diffusion des savoirs sans commune mesure avec les époques précédentes en Europe :
Pour une meilleure vision, le même en échelle logarithmique (attention à l’interprétation, elle n’est pas du tout linéaire entre les graduations)
Voici la part de la France – autour d’un tiers en général :
II. Le marché français du livre
Le livre est de loin le principal produit culturel :
Voici l’évolution de la production commercialisée de nouveaux livres dans les 40 dernières années :
La production de nouveaux livres est passée de 5 000 titres par an à 15 000 entre 1810 et 1910.
Elle a stagné ensuite jusqu’en 1980, ou elle a doublé en 15 ans, avant de doubler de nouveau les 15 années suivantes ! Ceci s’explique principalement par la baisse du coût global de fabrication, issu des progrès techniques.
Voici la répartition des nouveautés :
Voici l’évolution des ventes :
[NB : c’est volontairement que je commence le graphique à l’ordonnée 0, sinon on fausse l’impression générale en zoomant – ce qui est une erreur ou une manipulation classique dans beaucoup de médias… Voici le zoom récent]
Globalement, le marché ne se porte pas trop mal : bien sûr, il a baissé de 5 à 10 % depuis la crise, mais un peu moins de 450 millions de livres ont néanmoins été vendus en 2012. On observe une nette hausse depuis les 300 millions vendus annuellement au début des années 1990, même ramenée par habitant :
La production ayant été de 630 millions d’exemplaires (60 % de nouveautés et 40 % de réimpressions), le taux moyen d’invendus est de près de 25 %.
Le tirage moyen est de l’ordre de 7 000 exemplaires, et il est en baisse régulière (puisque le nombre de nouveautés a quadruplé…).
Il y a eu environ 700 000 références différentes vendues au moins une fois en 2012. Pour information, il y a environ 130 millions de titres sur la planète selon Google.
À cela, s’ajoutent 300 millions de prêts en bibliothèques.
Voici la répartition des ventes :
et le détail pour les passionnés :
En terme de dynamique d’évolution :
- les livres pour la jeunesse, la bande dessinée et les livres pratiques ont le vent en poupe ;
- la littérature et les sciences humaines sont stables
- les dictionnaires, les encyclopédies, les livres scolaires et les ouvrages scientifiques, techniques et juridiques ont les moins bon résultats.
Le palmarès 2012 des ventes a été le suivant :
Le marché du livre représente 4,5 Md€ :
Environ 430 M€ de droits d’auteurs sont reversés aux auteurs.
Voici l’historique long du Chiffre d’Affaires des éditeurs :
Environ 25 % des ventes sont des livres de poche, représentant 13 % du chiffre d’affaires des éditeurs.
Le livre numérique ne représente toujours que 2 % du chiffre d’affaires des éditeurs – environ 2 millions d’exemplaires ont été vendus en 2012.
Environ 17 % des ventes sont des traductions, des langues suivantes :
Et voici les pratiques des français :
« La diminution du nombre de forts et moyens lecteurs continue tandis que la part de faibles lecteurs augmente (53 % des Français déclarent « lire peu ou pas du tout de livres » en 2008). Par ailleurs, « chaque nouvelle génération arrive à l’âge adulte avec un niveau d’engagement inférieur à la précédente, si bien que l’érosion des lecteurs quotidiens de presse et des forts lecteurs de livres s’accompagne d’un vieillissement du lectorat ». Ainsi, entre autres exemples : en 1997, 83 % des 15-24 ans avaient lu au moins un livre dans les 12 derniers mois (dont 20 % de forts lecteurs) ; en 2008, ils ne sont plus que 78 % dans cette tranche d’âge (dont 15 % de forts lecteurs). (Source)
Dans le prochain billet, nous nous intéresserons au prix du livre…
Sources : Syndicat National de l’Édition et Rapport Gaymard de 2009.
24 réactions et commentaires
Bonjour Olivier,
cette présentation par graphiques et tableaux chiffrés révèlent un marché du livre encore porteur, mais qui se déplace, qui prend d’autres relais, et sur lequel il faut être très prudent. La matérialité physique du livre cède lentement au livre numérique, avec, comme pour la musique ou les films, une consultation en streaming (plate forme Cyberlibris). Mais quel est l’impact écologique du livre numérique qui pourtant à cette faculté de multiplicateur qu’a eu le livre imprimé par rapport au livre manuscrit.
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AlerterSur 20 ans le taux de renouvellement des nouveautés par matière est d’une étonnante stabilité …l’explication se trouve t-elle du coté des éditeurs qui se fixent des quotas par matière , ou du coté de la clientèle qui se renouvelle à intervalle régulier ?
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AlerterBonne idée que de parler du marché du livre.
Là, nous avons un état des lieux assez exhaustifs, après il reste le questionnement.
Par exemple.
Pourquoi acheter des livres quand on peut les obtenir à la bibliothèque ? Pour ma part, avec 4 à 9 livres par mois, j’étais vite débordé à la maison, et du coup c’était par chargement de 300 ou 600 que je donnais ces bouquins à Emmaüs. D’un point de vue écologique le prêt à la médiathèque est nettement plus intéressant. Maintenant, j’achète les bouquins au compte-goutte, ce sont ceux qui me serviront régulièrement.
Devons-nous craindre une baisse d’achat des livres ? Pas forcément, comme vu juste avant, d’un point de vue écologique ce n’est pas une mauvaise chose. Du point de vue culturel, ce n’est pas nécessairement révélateur d’une baisse de niveau, car l’internet est largement mis à contribution pour obtenir de l’information.
Que penser de l’explosion des ventes par l’internet ? Mis à part, un avantage pécuniaire immédiat pour le consommateur, nous pouvons quand même nous interroger sur les effets d’une situation de quasi-monopole pour les années à venir. Et surtout, constater que l’impact sur l’emploi est fortement négatif.
D’autres questions :
– l’accroissement des titres est-il pour autant porteur de la diversité d’opinions ?
– multiplier les écrits n’est-il pas également risquer une baisse de leur qualité ?
– existe-t-il une censure qui nous interdise des domaines de réflexions ?
– …
OB : pour les coquilles, peut-être « Voici l’historique long du Chiffre d’Affaires des éditeurs » avec Chiffre d’Affaires en majuscule alors qu’elles ne s’imposent pas.
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AlerterJuste une remarque. L’estimation des ventes Ipsos/Livre Hebdo ne sont pas très fiables. Les vrais chiffres existent au demeurant, mais chut !!!
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AlerterLe livre est fortement implanté dans la culture française, il est très développé et il y a un grand nombre de livres d’excellentes qualité. C’était une de nos rares chance des Suisses-romands que n’avaient pas les Suisses-allemands.
Concernant la bataille numérique – papier, le livre n’a rien à envier aux bits, ses piles ne sont jamais à plat, il ne tombe pas en panne et ne s’efface pas par erreur et peut toujours se lire après 10 ans … sans compter le plaisir de lire qui n’est pas le même …
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AlerterUne liseuse numérique, c’est aussi bien fragile par rapport à un livre qui peut faire le tour du monde au fond d’un sac, qu’on pourra encore lire en 2200, qu’on peut donner sans préméditation à quelqu’un qui semble intéressé à l’autre bout du monde. Et la liseuse biodégradable n’est pas encore, et pour longtemps, de ce monde.
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AlerterIl n’y a là dedans que 30% de livres valables dont 90% inutiles, je veux parler des 25% de litt. et 5% SH = 30%
Lire est fatiguant et on n’a plus le temps. Je pense que maintenant est revenu le temps de Socrate où l’orateur porte lui-même son « texte », son message et c’est tant mieux ! C’est plus vrai…
Les classiques sont en accès libre…
Le procédé du livre est quelque chose qui réclame une grande intériorité et concentration, un isolement du monde qui n’existe plus.
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AlerterL’essentiel de la production est à classer aujourd’hui dans les consommables, personne ne relit plus un livre pour mieux le cerner (j’aimerais savoir combien il se vend annuellement d’exemplaires du Monde comme volonté et représentation…)
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AlerterMon expérience personnelle :
Je reste et serai sans doute toujours attachée au livre, à l’objet, pour de multiples raisons.
Les bibliothèques (médiathèques) non merci car les livres abimés, sales, voire avec des parties soulignées ou commentées … c’est pas pour moi.
J’achète maintenant tous mes livres sur internet (Amz). J’ai testé à plusieurs reprises plusieurs librairies locales : dans la quasi-totalité des cas ils n’avaient pas en magasin ce que je cherche, je devais presque toujours aider les employés incapables de faire une recherche correcte sur leurs logiciels (sans compter le temps à se garer et à accéder à l’employé), en cas de commande ils m’annonçaient des délais bien plus longs que ceux que je constate là où je commande, dans plusieurs cas ils ont noté mes coordonnées pour m’appeler à l’arrivée du livre … et ne l’ont jamais fait.
A contrario j’ai commandé sur internet des livres que je n’aurais jamais acheté en librairie après les avoir feuilleté donc je regrette les librairies dignes de ce nom, avec du personnel compétent. J’en ai connu.
Et j’achète plus de livres que je n’en lis … ça demande du temps.
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AlerterBonjour,
J’essaie de ne plus rien acheter sur Amazon par principe.
La médiathèque impose un délai trop court pour moi qui lit lentement (et plusieurs livres à la fois) ou par à-coup.
Par contre un petit mail à ma librairie en donnant le titre exact, voire l’ISBN et ils me préviennent quand c’est arrivé.
On peut limiter les frais en achetant les livres d’occasion sur un certain site racheté par des japonais, même si les frais de port rendent l’opération moins intéressante.
J’ai une vielle liseuse (ça vaut plus grand chose). Intéressant pour les vieux classiques ou les livres sous GPL-CC et pour certains journaux disponibles en epub mais je n’ai jamais acheté de livre numériques, trop chers et pas « prétables ».
Je confirme, ça demande du temps, des sous et… de la place.
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Alerter« J’essaie de ne plus rien acheter sur Amazon par principe. » Principe qui t’honore; en achetant un livre on n’achète pas que le papier.
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AlerterBonjour Olivier. Juste une remarque constructive sur les tableaux 2 et 3 (diffusion du livre) :
j’aimerai bien savoir comment ils ont chiffré les diffusions avant le 11è siècle.
Il est extra leur moteur de recherche !
😉
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AlerterJe suis passé à la lecture numérique il y a un an.
Je ne lit que de l’héroïque fantasy, genre qui est vu, a tort, comme de la sous littérature en France. Du coup beaucoup de livres ne sont pas édités; et ceux qui le sont, sont souvent mal traduit.
De plus la bibliothèque proche de mon domicile n’en a pas en dehors de quelques grosses licences.
Je me suis donc mis à lire en anglais, aidé par les dictionnaires intégrés à la liseuse.
Lisant quasi exclusivement au lit, l’éclairage intégré me permet de lire sans gêner ma femme.
Les éditeurs français sont très en retard sur le livre numérique.
On a l’impression qu’ils répètent ce qui c’est passé pour la musique dématérialisé: prix trop élevé, DRM, catalogue très réduits et fermeture à la Apple: chaque liseuses ayant sa plateforme d’achat spécifique.
Et après ils s’étonnent que ca ne décolle pas. Encore des Dinosaures qui s’accrochent à leur modèle du siècle dernier.
Temps que le livre numérique sera plus chère que sa version poche, les gens n’achèteront pas.
Il se passera ce qui c’est passé pour la musique. Les gens pirateront et il sera impossible de les faire revenir sur des plateformes d’achats officiels.
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AlerterS’être donné tant de mal en France pour « sauver » les libraires et au final avoir comme meilleure vente Jérôme MUSSO !
Ben c’était vraiment pas la peine !
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Alerter« Le livre est de loin le principal produit culturel : »
En tant qu’acteur dudit marché je suis extrêmement étonné de ce chiffre, même en comptant les manuels scolaires. Déjà on peu acter qu’il est contesté: ça fait longtemps qu’on nous dit que le marché de jeu vidéo est devenu le premier marché culturel:
http://www.snjv.org/fr/industrie-francaise-jeu-video/
(au passage, c’est intéressant de comparer sa taille mondiale,75 milliards d’euros, avec ceux de l’armement, les QA, etc.)
Notons que le CNC nous dit par exemple dans son rapport à cette page:
http://www.cnc.fr/web/fr/etudes/-/ressources/3823624
… que sa taille serait en gros (en physique + dématérialisé) un peu en dessous des deux milliards d’euros pour le seul marché français..
Celà dit, je trouve par ailleurs des chiffres qui semblent correspondre coté édition de livre. On aurait vendu 400 millions de livres en France en 2012.
Je pense que ce chiffre est totalement bidonné.
En premier lieu, ça voudrait dire qu’on aurait acheté, 6 livres par habitant sur la periode. Dans ma famillé, 18 livres! On en n’est pas loin: on lit plus que la moyenne et il y a bien une douzaine de livre pour enfant dans le tas, mais on reste probablement en dessous de ce chiffre (avec une bibliothèque pourtant plus garnie que notre entourage).
En second lieu il faudrait expliquer pourquoi la quasi intégralité des libraires spécialisées crient misère, et pourquoi même un gros éditeur reste au mieux une grosse PME, là où les grandes boites du jeu vidéo sont de tailles bien plus considérables (comparez les locaux d’Ankama et de Gallimard…). J’ai eu plusieurs éditeurs, des gros comme des petites, et ça reste de toute petites structures, de tout petits budgets etc.
Il est clair que le jeu vidéo, en particulier dématérialisé, est considérablement plus lucratif que le livre: coût de production unitaire nul, marge plus grande. Ca peut expliquer qu’on fasse parler les chiffres dans les deux sens. En tous cas il est très difficile de vivre en tant qu’auteur, très difficile de survivre en tant que libraire – les éditeurs eux mêmes semblent rarement flambant et beaucoup meurent sans arrêt. A coté de ça l’industrie du jeu vidéo, ou même du cinéma, semble maintenire une importante population de professionnels dans une relative stabilité.
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AlerterL’arrivée du numérique dans le secteur du livre, avec son corollaire, le piratage de fichiers, va mettre en péril cette économie, comme elle l’a fait avec l’édition musicale.
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AlerterDes statistiques intéressantes mais il manque à mon avis un des points les plus important, là où finissent la plus grande partie des livres produits (plus d’un livre sur 5 aujourd’hui) : ce n’est ni Amazon ni autre librairie géante, c’est le PILON.
C’est quelque chose de relativement méconnu mais en France chaque année il y a 100 MILLIONS de livres qui finissent en spaghettis.
Ce n’est pas juste le devenir des livres qui se vendent mal, ça fait vraiment partie du cycle « normal » de production/distribution du livre (peu de stockage possible car ça coûte très cher).
Parfois il n’y a que quelques semaines entre la sortie en librairie et la mise au pilon de ce qui reste sur les bras.
Ca pourrait être bien de parler de ce gaspillage monumental ici 🙂
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AlerterEtant bibliophile amateur et donc lecteur relativement assidu, ces chiffres me laissent à penser que la situation n’est pas encore critique. J’espère que ira en s’arrangeant avec le temps pour les libraires et les maisons d’éditions.
En ce qui me concerne je n’achète et n’achèterai jamais de livre numérique car il n’y a pas ce rapport avec l’objet (le toucher du papier etc …) et puis un livre est moins fragile qu’une tablette, il n’a besoin d’avoir une batterie, ça résiste à l’eau, on peut marcher dessus etc …. Et même quand il est lu il peut avoir une seconde vie comme servir de cale par exemple 🙂 mais le mieux c’est quand il habille une bibliothèque 😉
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AlerterComme le marché du livre est *très* *très* segmenté, il serait sans doute utile d’avoir des informations sur l’évolution de la part des livres électroniques *par catégorie* (par exemple).
Par exemple, ici : http://www.roughtype.com/?p=4630, on lit que l’évolution de la part des ebooks n’est pas du tout uniforme en le genre du livre. Il serait intéressant (enfin, ça m’intéresserait surtout) ce qu’on peut dire pour la France.
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AlerterUn des avantages du livre sur la vidéo ou la musique, c’est qu’il ne se pirate pas ou peu (les liseuses ne sont encore pas très répandue, et qui ira scanner bénévolement 300 pages pour une communauté quelconque ?)
Ça reste néanmoins une bonne nouvelle pour le livre – comme quoi, la TV, les consoles, internet ne l’ont pas encore tué.
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AlerterHeu, c’est pas ce qu’on remarque en prenant le métro, ou en voyant le nombre d’epub/pdf… sur les réseaux. Après, il est vrai que la majorité des gens préfèrent jouer à des jeux simples d’esprit, ce qui n’est pas non plus un avantage pour le livre. J’ajouterais que le nombre de copie ne veut pas dire qu’ils vont être lus, combien de gens copient des centaines de vidéos, livres sur les réseaux paie à paire etc… et ne les regardent jamais.
Au même titre, je ne pense pas non plus que toutes les vidéos de youtube ayant du contenu de qualité soient regardé par les gens intéressés par le sujet, tellement elles foisonnent. Trop de publications noient dans la masse des tas de créations de l’esprit très ou pas intéressantes.
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AlerterVous êtes très mal informé. Il y a pléthore de pirates ayant mis en ligne des dizaines de milliers de livres, revues et bd. Regardez par exemple « histoireebook » sur google…
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Alerter* « Mais ce graphique résume fort bien la révolution issue de l’invention de l’imprimerie »
Pas évident, les plus anciennes traces de l’imprimerie (voir wikipedia) sont en chine au VIe siècle, de nombreus ouvrages bouddhistes était imprimés dès cette époque avec une explosion au XIIIe siècle avec le pouvoir mongol en chine et la diffusion des techniques en extrême orient. le Coran était déjà imprimé au Xe siècle, suite à la récupération d’outils de gravure au VIIIe (à vérifier) dans une bataille opposant arabes et chinois. Des billets de banques, cartes à jouer et livre étaient imprimés en occident bien avant que Gutenberg (en pleine période de reconquista), publie la Bible comme premier imprimé (quelques années après des néerlandais).
* Le succès de vente d’un livre est souvent lié aux fêtes et aux prix, ils sont généralement revendus en grande quantité d’occasion le lendemain de noël (cela a été démontré à plusieurs reprises). Cela ne contredit pas vos chiffres, mais démontre qu’il y a d’avantage de livre achetés que lu, ce qui est aussi une donnée intéressante. En cas de crise, on réfléchit d’avantage avant d’acheter ce que l’on utilisera pas.
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AlerterLes livres numériques ne devraient coûter que 3 ou 4€, dont 2 à l’auteur, et sans blocage DRM. Les éditeurs veulent faire comme en musique, s’en mettre plein les poches alors que le passage au CD puis au numérique a entraîné un coût unitaire infime… Quand ils n’abusent pas des gros caractères, des marges ou ne publient pas en 2 tomes ce qui est sorti en un seul en VO, ou des formats faux-poche. Sans oublier la médiocrité des reliures, il suffit de comparer à des vieux Club des cinq ou autre collection pour enfant de jadis, toujours en bon état, alors que certains livres ne supportent pas d’être relus sans tomber en feuilles éparses ! Il faut aussi aligner les droits des héritiers sur les enfants des scientifiques ayant déposé des brevets (quand ce n’est pas l’entreprise qui les possède…) : zéro années… A la rigueur un droit moral histoire d’éviter du papier-toilette orné d’Astérix ou Superman !
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