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13.décembre.201813.12.2018 // Les Crises

Le mouvement des Gilets jaunes est-il une ubérisation de la contestation ? Par Fabrice Epelboin

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Source : France culture, Fabrice Epelboin, 11-12-2018

Avec Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences Po Paris et spécialiste des réseaux sociaux.

Un manifestant des « gilets jaunes » à Paris, le 1 décembre 2018• Crédits : Theo LEGENDRE – AFP

Dans l’expression des revendications des Gilets jaunes, les réseaux sociaux, et notamment Facebook, jouent le rôle de plateforme d’échange et de lieu de diffusion de la contestation, où la colère devient virale.

Nous recevons Fabrice Epelboin, enseignant à Sciences Po, où il anime l’Atelier numérique, spécialiste des réseaux sociaux et contributeur régulier à Reflets.info, un blog spécialisé.

Le mouvement des Gilets jaunes est-il une ubérisation de la contestation ? Nous parlons politique et numérique, mobilisation sur Facebook et influence des réseaux sociaux sur le débat public et la démocratie.

Extraits sonores :

  • Extrait d’une vidéo YouTube du 27 octobre 2018, vue près de 100 000 fois : la Gilet jaune Jacline Mouraud exprime son ras-le-bol vis-à-vis de la politique du gouvernement
  • Extrait d’une vidéo de Facebook du 11 janvier 2018 expliquant son changement d’algorithme qui réduit la visibilité des posts d’annonceurs par rapport au posts des « proches »
  • Extrait d’un podcast de Radio Néo avec Dominique Pasquier : http://www.radioneo.org/fr/podcasts/view/1211/dominique-pasquier

Source : France culture, Fabrice Epelboin, 11-12-2018

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Kokoba // 13.12.2018 à 09h15

J’ai l’impression que certaines personnes n’ont pas bien compris ce que veut dire « uberisation ».

« uberisation » implique une structure chapeau qui exploite des personnes déclarées comme « indépendantes » alors qu’elles ne le sont absolument pas. Ce sont ces personnes qui font tout le travail mais c’est la structure qui empoche les bénéfices sans assumer la moindre responsabilité sociale ou légale (impots et autre).

Aucun rapport avec les gilets jaunes.

Si c’est çà qu’on enseigne à science po …

37 réactions et commentaires

  • gulp // 13.12.2018 à 07h47

    La sur représentation des 0,5 % de la population française me gène !
    Il y a d’autres intellectuels aussi « doués » me semble t’il !

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  • Nicolas ANTON // 13.12.2018 à 08h41

    Le discours des élites auto-proclamées est-elle une ubérisation de la pensée ?

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  • Wakizashi // 13.12.2018 à 08h46

    Je ne peux pas voir la vidéo (si c’est bien une vidéo ?) avec ma connexion préhistorique, mais si Fabrice Epelboin évoque l’utilisation des « réseaux sociaux » par les gilets jaunes pour se fédérer et s’organiser, je ne suis pas sûr que le mot « ubérisation » soit adapté à la situation.

    Enfin, disons que ça dépend dans quel sens on l’utilise : il semble que beaucoup voient dans l’ubérisation quelque chose d’essentiellement négatif, l’application d’un capitalisme sauvage dans lequel les travailleurs sont encore plus précarisés, représenté par des entreprises comme Uber, Amazon ou Airbnb.

    De l’autre point de vue, Wikipédia évoque l’ubérisation dans le sens de l’économie collaborative, où vendeurs et acheteurs sont directement en contact, sans intermédiaire. Mais dans la mesure où ce néologisme a été inventé par Maurice Lévy, qui n’est pas précisément un anarchiste adepte de l’auto organisation (il a le CV parfait du vampire : habitué des forums économiques mondiaux, participation au Bilderberg, et il a son rond de serviette au club du Siècle), je me demande si cette définition de Wikipédia n’est pas un peu bisounours.

    Mais surtout, le problème avec l’application du mot « ubérisation » au mouvement des gilets jaunes, est que ce néologisme fait essentiellement référence à l’économie. Certes l’ubérisation implique l’utilisation centrale des plateformes d’échange sur internet, mais ce n’est pas pour autant que toute mise en réseau des gens via internet et ses outils est en soi de l’ubérisation. Fabrice Epelboin effectue là une extrapolation qui n’a pas lieu d’être. Par exemple Wikipédia est une mise en réseau de gens qui a permis de fabriquer la plus vaste encyclopédie mondiale, et qui plus est gratuite. C’est un exemple d’intelligence collective ; on est loin d’Uber et d’Amazon…

    Bref, internet et les plateformes d’échange permettent la mise en réseaux des gens, ce qui peut permettre l’émergence de phénomènes d’intelligence collective et/ou une forme d’économie collaborative. Si Uber et Airbnb se contentaient (comme Le Bon Coin) de mettre en relation des gens sans empocher une partie (la majeure partie d’ailleurs) des paiements entre les utilisateurs, ils pourraient entrer dans cette catégorie ; mais en l’occurrence on est plutôt là dans la classique prédation néolibérale. Ainsi, nommer « ubérisation » toute mise en réseau des gens, et à fortiori tout phénomène d’intelligence collective, est à mon sens une grave tromperie… une façon de décrédibiliser d’avance ces phénomènes positifs par l’utilisation d’un néologisme à connotation péjorative (et pour cause).

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    • Sandrine // 13.12.2018 à 09h28

      @Wakizashi, Wikipédia ne ponctionne pas d’argent… pour le moment. Il faut dire que son promoteur était déjà milliardaire au moment de la création. Par contre, Wikipédia « scie la branche » sur laquelle sont assises les autres encyclopédies- payantes, celles-là et petit à petit s’octroie un monopole du savoir (ce qui pourrait avoir des conséquences astronomique au niveau civilisationnel).

      Dans la vidéo, il est aussi question d’une sorte de siphonage des institutions de la contestation via internet ; exit partis politiques, syndicats… La contestation s’organise via faceBook et What’sap… Avec tous les risques liés à l’utilisation trop « confiante » de ces plates-formes que nous ne connaissons déjà que trop bien. En l’occurrence, le mouvement des JG coïncide à quelques mois près à un changement d’algorithme chez facebook destiné à mettre les gens plutôt en connexion entre eux qu’avec des « pages » proprement dites. Une coïncidence ? Peut-être. Mais si ce n’est pas une coïncidence, il y a lieu de s’interroger sur le but ultime de la manœuvre. N’oublions pas que Zucherberg avait eu un temps des ambitions politiques explicites.

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    • Génissel Samuel // 14.12.2018 à 22h51

      Non, c’est audio. Ici c’est ubérisation au sens de modification global de comportement (rapport au travail, nécessité technique, rapport aux services, ) et l’élément important c’est facebook et son changement dans l’algorythme (qualifié de politique), afin de facilité les groupes à affinités communes PROCHE, ce qui faciliterai les comportements types gilets jaunes et favoriserai l’émergence d’action publique issu de groupe facebook.

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  • Louis de Constance // 13.12.2018 à 08h50

    AAAAhhh la France qui souffre ?! Un pays si beau avec en plus des allocations : allocations familiales, allocations chômage, allocations invalidité, APA, Sécurité sociale et si vous êtes en ALD prise en charge à 100%, et j’en oublie certainement. 5 semaines de congés payés, des fonctionnaires en veux-tu ? en voilà ! qui touchent des primes (2X an).

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    • Alfred // 13.12.2018 à 09h12

      Je suis fonctionnaire et je ne touche pas de primes deux fois par an. As always, full of caca de taureau, Louis.

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    • bhhell // 13.12.2018 à 09h53

      C’est vrai ça, on encourage la paresse, alors que la marché pourrait réguler tout ça de manière beaucoup plus rationnelle, en vous donnant une ligne de crédit pour payer vos écoles privées, pour payer les frais de garderie, pour vous soigner, pour payer votre loyer, pour acheter votre maison, pour manger. Ensuite la bulle éclaterait et on pourrait à juste titre tancer l’homme de la rue pour son inconséquence, pour recourir au crédit de manière démentielle au lieu d’épargner. Puis on sauverait les banques tout en expliquant à l’homme de la rue qu’il ferait mieux de se sauver lui même, au lieu de compter sur l’assistance de l’Etat, qui on le sait perturbe le (très) bon fonctionnement du marché.

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    • jp // 13.12.2018 à 14h26

      « allocations chômage, allocations invalidité, APA, Sécurité sociale »

      allocation chômage pour 40% des chômeurs seulement

      APA, j’y ai droit mais ne trouve personne qui veut faire le boulot

      Sécurité sociale : tous les ans je n’en bénéficie plus en juillet/aout pour cause de dossier égaré ou pas traité à temps
      Et je n’arrive pas à payer mes lunettes, quant au dentier, je dois m’en passer. (suis sans dents au sens propre)
      ALD : il reste quand même des médicaments pas remboursés malgré tout

      venez vivre handicapé sans sécu 1 ou 2 mois par an avec 810 E/mois et on en reparle

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    • RGT // 13.12.2018 à 21h10

      Vous parlez de votre propre cas ?

      Sans aucun doute car vous semblez parfaitement maîtriser ce sujet.

      Petit mot concernant l’invalidité pendant qu’on y est : Je souffre depuis 15 ans des conséquences d’un accident du travail dont la responsabilité incombe à 200% à la société dans laquelle j’étais en mission…

      Médicalement, mon état de santé ne me permet pas de travailler plus qu’à mi-temps…

      La sécu (sur les conseils « avisés » du MEDEF) m’a consolidé à titre rétroactif (1 an quand-même) et m’a généreusement accordé un taux d’invalidité de 10%…
      De plus il a fallu que je rembourse les « sommes indûment perçues » sur lesquelles j’avais payé des impôts (qui ne m’ont jamais été remboursés bien sûr)…

      Comme ça les dirigeants indélicats des grosses entreprises du caca-rente peuvent continuer à s’octroyer des bonus exceptionnels en économisant sur l’entretien des dispositifs de sécurité permettant d’éviter de mettre en danger la vie des personnes qui travaillent dans leurs entreprises.

      En plus, ce n’était même pas dans un atelier, c’était dans une salle de réunion. Je suis « burelier ».

      Qu’on ne me parle plus des « profiteurs » qui « saignent » la sécu en bénéficiant d’indemnités indécentes.

      Les pires profiteurs sont bien ceux qui ont suffisamment de pouvoir pour ne pas assumer les conséquences de leurs actes criminels et qui parviennent par la même occasion à faire « socialiser » les dégâts causés par leur soif de profits.

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      • marcvador // 14.12.2018 à 03h41

        200 milliards « d’aide » aux entreprises. C’est vrai qu’il y en a marre de ses entreprises privées assistées.

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  • Kokoba // 13.12.2018 à 09h15

    J’ai l’impression que certaines personnes n’ont pas bien compris ce que veut dire « uberisation ».

    « uberisation » implique une structure chapeau qui exploite des personnes déclarées comme « indépendantes » alors qu’elles ne le sont absolument pas. Ce sont ces personnes qui font tout le travail mais c’est la structure qui empoche les bénéfices sans assumer la moindre responsabilité sociale ou légale (impots et autre).

    Aucun rapport avec les gilets jaunes.

    Si c’est çà qu’on enseigne à science po …

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    • Sandrine // 13.12.2018 à 09h36

      La formule n’est pas de l’intervenant mais des journalistes qui ont préparé l’emission me semble-t-il. (La formule à dû leur sembler « accrocheuse »)
      En réalité il n’est pas question d’uberisation mais plutôt d’un risque de manipulation par des acteurs internationaux via Facebook où WhatsApp

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      • Catalina // 13.12.2018 à 09h50

        . Risque de manipulation ? ou plutôt concurrence entre manipulations car comme on le sait, en France, pas d’informations, juste une fabrique de l’opinion. Ou encore, pas manipulation mais diffusion d’une vraie information dont le but est d’informer plutôt que fabriquer. Et on ne va pas me faire croire que des pays qui sont capables de geler les avoirs d’un quidam russe, coréen iranien, vénézuelien etc. sont incapables de savoir d’où, réellement viennent les essais de manip, si ils sont avérés, ce qui comme aux usa reste à prouver.

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      • Pierre Kiroul // 13.12.2018 à 11h35

        Vous avez dit « les journalistes veulent accrocher », vous avez vu juste et c’est bien là le problème. Qu’importe le contenu de ce qu’on dit pourvu qu’on ait l’audience. Mais quand les mots perdent leur sens, et que chacun leur attribue le contenu qui lui convient (et c’est la mode, semble-t-il), la confusion s’installe. On arrive à la tour de Babel, et c’est la confusion. C’est la raison pour laquelle le dictionnaire de l’Académie française a été créé : permettre aux hommes d’utiliser des mots, les mêmes mots, qui signifient quelque chose de bien précis pour communiquer, se comprendre, et bien s’entendre.
        Les journalistes sont, semble-t-il, de moins en moins de vrais professionnels.

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    • Libraire // 13.12.2018 à 09h45

      Le rapport avec les gilets jaunes tient peut-être dans le fait que d’aucun sont prêts à sauter sur le pouvoir si celui devenait vacant.
      Quelques politiciens à l’affut doivent être en ce moment plein d’espoir.
      Certes ils ne sont pas forcément initiateurs directs, mais ils espèrent bien empocher les bénéfices politiques.
      Je garde toutefois toujours cette question en tête : Les initiateurs étaient-ils véritablement indépendant?
      le recul de l’histoire seul nous répondra, en attendant faisons (avec) la révolte que l’on a.

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    • LS // 13.12.2018 à 15h12

      @kokoba.
      Perso, je trouve l’analogie acceptable à l’aspect financier près. Il s’agit de ne plus faire appel une intermédiation instituée comme le sont syndicats, parties politiques, élus …
      Néanmoins je reconnais que l’utilisation de ce mot est fait pour dévaloriser le mouvement des GJ.

      Au sujet d’Uber, « l’ubérisation » implique qu’il n’y a plus d’intermédiaire de type entreprise (autre que la plateforme) entre le travailleur et le l’acheteur. La plateforme se rémunère, (mais uber perd de l’argent, beaucoup, donc avec un business model qui ne marche pas), exactement comme le propriétaire d’un centre commercial se rémunère sur les magasins qui s’y installent. Mais je pense que le problème de l’ubérisation serait le même si la plateforme était gratuite. C’est tout le système de relation travailleur/client qui est vicié, tel qu’il est institutionnalisé du moins.

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    • Thierry Tacite // 13.12.2018 à 18h21

      Pour avoir écouté l’émission, j’ai deux remarques. La première de bon sens : le titre de cette Grande table est une question et non une affirmation.
      La deuxième, pour l’avoir écoutée n’y répond pas par l’affirmative. En revanche, il y est bien question du rôle des réseaux sociaux dans le mouvement des Gilets jaunes.
      Je viens de réécouter l’émission pour être sûr de ne pas dire une bêtise. De fait, à aucun moment, Fabrice Epelboin n’aborde la question posée dans le titre.
      Dans la critique, s’arrêter au titre tout en ne tenant pas compte qu’il s’agit d’une question ne suffit pas ! Dommage que les crises mettent en avant un commentaire qui, en tant que tel ne dit pas de bêtise, mais ne correspond nullement au contenu de l’émission ! Le problème vient plus du manque de maîtrise d’Olivia Gesbert, l’animatrice, du concept d’Ubérisation. C’est elle seule qui utilise une fois au cours de l’émission.

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    • SanKuKai // 13.12.2018 à 20h37

      Ça c’est la véritable définition de l’Ubérisation.
      Pour le gouvernement, la start up nation et ses chiens de garde, l’ubérisation correspond á la description vendue par UBER: des individus “libres”, sans hiérarchie ni subordination et qui travaillent quand ils le souhaitent dans le bonheur et la joie.
      Bienvenu au pays des merveilles.

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  • Merlin // 13.12.2018 à 09h34

    Dans le même genre un professionnel des réseaux sociaux.
    Olivier Costa, Directeur de recherche au CNRS(ah, ce cher CNRS…) / Directeur des Etudes politiques au Collège d’Europe –, Sciences Po Bordeaux
    Ici: https://theconversation.com/debat-peut-on-encore-gouverner-a-lheure-des-reseaux-sociaux-108442
    Le traitement est vindicatif et pour le moins superficiel. L’objectif de ce texte? Je pense qu’il est dans le premier point, il est intolérable pour les élites que le peuple puisse se mobiliser sans moyens.

    Cet article explique comment les réseaux sociaux permettent selon l’auteur:
    -une mobilisation sans beaucoup de moyens
    -uniquement un discours dans l’émotion
    -aux individus de se prononcer pour tout et son contraire
    -de favoriser les extrêmes
    -l’action hostiles de pays hors UE comme la Russie
    -l’escalade des revendications individualistes

      +17

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    • Pierre Kiroul // 13.12.2018 à 11h51

      Merci de votre remarque. Vous avez raison. Il y a une certaine stupéfaction des « élites » à constater que d’autres, qui font partie du peuple, ceux que l’on nomme dédaigneusement « populistes » (qui sont supposés par leur état de pauvres être des imbéciles), puissent faire usage du sens commun pour penser, réfléchir, donner leur avis, et avoir des opinions qui dénoncent leur fascination pour le paradoxe et le sophisme. Ils en deviennent agressifs, et ne savent plus comment argumenter pour protéger leur « domination intellectuelle ». Il est étonnant de voir comment ils réagissent tous de la même façon.

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    • Alfred // 13.12.2018 à 20h15

      Ce petit marquis est (comme les autres d’ailleurs) simplement contredit par la réalité. Qu’est il sorti de la communication permise par les « rezosocios » entre gilets jaunes? des demandes intelligentes comme le RIC et l’obligation de valider les traités par référendum.
      (Trop dur pour l’oligarchie !..).
      Tous ces pseudos démocrates détestent en faut la démocratie.

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  • jules vallés // 13.12.2018 à 10h19

    La diffusion de l’analyse du sieur F Epelboin est-elle une ubérisation de la doxa ?

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  • Renaud // 13.12.2018 à 11h20

    Je ne sais pas trop si je suis en plein dans le sujet. Mais lorsque survient un événement d’échelle nationale, voire plus, il faut toujours intégrer la synchronicité avec d’autres événements du même temps pour mieux élucider l’attitude des protagonistes au sens le plus large.
    Ainsi l’attentat de Strasbourg, viendrait-il donner le coup de sifflet (plutôt les coups de feu criminels) de la « fin » du « moment » Gilets-Jaune ?
    Lorsque de très gros problème sociaux et politiques se produisent dans un pays, souvent les gouvernements trouvent, ou mettent en relief un ennemi n°1 pour « unifier la nation » contre lui et tenter de passer aux oubliettes les plus gros problèmes économiques et sociaux du moment… Loin de moi, quand-même, de penser que le gouvernement oserait fomenter une manœuvre pareille. Mais on ne peut que constater que le terrible ‘événement de Strasbourg’ (qui n’est probablement – que – synchronique) vient à point nommé pour, au moins dans les médias, « passer à autre chose d’au moins aussi « lourd », l’émotion en plus…
    Certes, en gardant une attitude la plus responsable possible devant ces attentats indicibles et répétés, ce n’est surtout pas le moment de « lâcher prise » sur les problèmes économiques et sociaux. C’est à dire sur les CAUSES qui, justement, induisent les pires violences à toutes les échelle en ce monde. Il en est ainsi dans l’histoire et l’actualité.
    C’est à présent l’époque de la – priorité – à la lucidité et aux attitudes libres et responsables pouvant traiter des problèmes communs. Foin du politique, foin des politiques et des divisions que ces politiques (politique : nom et adjectif ici confondus) mais faire le maximum pour fédérer les problèmes communs que le mouvement des Gillets-Jaunes, même en balbutiant encore, c’est à dire : et le sens de l’action à entreprendre, et, malgré et grâce à cet apprentissage, le sens éminemment sain qu’il contient déjà. On sait bien qu’il peut y avoir des éclaboussures infectes quand on gêne les plus gros intérêts dont une proportion notable est injustifiable, des intérêts prêts à tous les coups bas et tordus. Mais les Gillets-Jaunes sont un signe de salubrité et il pourrait y avoir d’autres signes de même nature.
    La plus grande lucidité, comme toujours, est de mise.

      +6

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    • Chris // 13.12.2018 à 13h49

      Synchronicité ?
      J’ai des doutes dans la mesure où l’auteur était un délinquant archi connu des services de police, voire ex-collaborants/employés, fiché S, profil qui apparait dans tous les attentats dits islamo-terroristes survenus en Europe.
      Ne serait-ce pas plutôt « laisser faire » dans un but machiavélique et/ou talleyrandais ?
      A l’évidence, nos polices sont plus enclines à tracer et traquer les Gilets Jaunes* pour le compte des bobos masqués derrière la République paniqués de perdre leurs privilèges exorbitants, qu’à assurer leur vraie fonction : la sécurité des populations.
      * Les GL exposent un scandale démocratique majeur : la captation du pouvoir par une petite minorité, qui s’est ensuite assurée d’en redistribuer l’usufruit auprès des leurs.
      Cette violence est leur responsabilité.

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      Alerter
      • Tardieu // 14.12.2018 à 06h53

        Ils ont abattu tous les terroristes qui étaient passés à l’acte et qui étaient « en charge par la DGSI » pour qu’ils ne parlent pas, trop compromettant pour l’Etat.

        Le tireur de Strasbourg abattu après 48 heures de cavale – Reuters 13 décembre 2018

        Huffington Post : Une rencontre fortuite entre les forces de l’ordre et l’homme le plus recherché de France. Le HuffPost 14 décembre 2018

        Deux jours plus tôt, on nous disait qu’il était l’homme le plus recherché de France et que personne ne savait où il
        était… Et il y en a encore pour les croire, quel délire !

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  • Mouise // 13.12.2018 à 11h25

    Est-il important d’écouter l’émission proposée avant de la commenter ? A la lecture de la plupart des commentaires précédents (mis à part Sandrine et 1 ou 2 autres) on pourrait en douter.

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    • LBSSO // 13.12.2018 à 13h03

       » Start-up politique ?  »
      J’ai écouté l’émission ce matin et reviens sur le site pour y lire les commentaires.
      En effet , ils me surprennent (tant mieux) .Etant de l’ancien monde , quelques points m’ont pourtant intéressé.
      Globalement , le mouvement des GJ porte des revendications . Mais sa forme également traduit et confirme des évolutions : appropriation des technologies par « la majorité silencieuse » et aguerrissement des argumentations, remise en cause de la démocratie représentative, mouvement d’opposition, fonctionnement en réseau, »territoires locaux » etc. . C’est ce que je déduis et retiens de l’intervention de F Epelboin. Face a cette évolution ,il précise que la tentation de contrôle des réseaux actuels sera contourner par de nouvelles technologies.
      La forme de ce mouvement a eu du mal à être appréhendée par « les éditorialistes » et nombre de politiques : « quel est votre chef ? », « hiérarchiser vos revendications », etc. .Dommage. Car celle-ci constituera, peut-être ,une des nouvelles expression de la « start-up politique ».

      Ps: pour prolonger,
      – E Macron ce président « hyper moderne » n’a répondu (habilement) qu’aux revendications sur le pouvoir d’achat n’évoquant que superficiellement les autres significations de la manifestation.
      – la constitution d’une liste GJ aux européennes ne serait-elle donc pas contraire à l’originalité, voire l’essence et la force de ce mouvement ?

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      Alerter
      • Alfred // 13.12.2018 à 20h20

        « la constitution d’une liste GJ aux européennes ne serait-elle donc pas contraire à l’originalité, voire l’essence et la force de ce mouvement? »
        C’est l’évidence même. D’ailleurs on voit.poinxre les parrains de cette future liste comme des corbeaux dans le ciel: Bernard Tapie et Alexandre jardin pour ne citer que les plus « rigolos ».
        Grave erreur dont j’espère qu’elle ne sera pas commise (j’ai de l’espoir tant la maturation des gj est positive).

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        Alerter
  • Eric83 // 13.12.2018 à 13h41

    La manipulation scandaleuse de Macron le 10/12 devant plus de 20 millions de téléspectateurs, décortiquée dans cette vidéo de Osons Causer. A regarder, à partager, à relayer, à diffuser au plus grand nombre.

    Macron démontre une fois de plus son profond mépris pour le peuple, lequel, pensait-il, se laisserait berner par ses propos sans en vérifier les tenants et aboutissants.

    https://www.youtube.com/watch?v=FYJ3NUWoOvE

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    Alerter
  • Julie // 13.12.2018 à 15h31

    C’est surtout le résultat d’une uberisation de l’emploi et de l’atomisation des individus sur un territoire qui dans la tête des eurocrates ne sert qu’à implanter des autoroutes, des lignes de trains grande vitesse, de l’approvisionnement nécessaire au fonctionnement de ce bordel. Tout cela ne sert qu’à favoriser le « commerce mondial » sans que celui-ci n’ait une quelconque dimension européenne, sauf pour la finance et sa gouvernance par les nombres/profits.

      +1

    Alerter
  • Emmanuel // 13.12.2018 à 22h26

    Le seul rapport que je vois entre gilets jaunes et uberisation, c’est que les gens d’uber devraient tous porter un gilet jaune. Ce sont les esclaves des temps modernes. J’en cotoie tous les jours et je sais de quoi je parle.

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    Alerter
  • Chapes // 14.12.2018 à 10h33

    https://www.lelibrepenseur.org/la-charte-officielle-des-25-revendications-des-gilets-jaunes/

    Bravo et merci les gilets jaunes !
    Après un parcours du programme, je m’interroge sur la proposion 16 :

    « Garantir la liberté des citoyens et inscrire dans la constitution, l’interdiction à l’État de s’ingérer dans l’enseignement, l’éducation, l santé, la famille. »

    Cette question et même aussi l’application des autre propositions, posent la question de la nature de l’État, lesquels États sont largement dans le monde, aux mains des plus riches*, au dépens des Nations et de la grande majorité des peuples.

    En fait, la prise en compte et l’application de ces propositions, en France et dans le monde, impliquent l’existence d’États différents, dans la plupart des Nations. J’opte pour des Nations pacifiques et sociales, soit socialistes réellement. Ce qui engage les partis, lesquels en France et bien ailleurs, sauf rarissimes exceptions, on voit où ils en sont, le PC actuel inclus.
    *Les plus riches sont généralement des capitalistes, or le capitalisme, couramment à notre époque, dévoyant les connaissances et la science, il s’empare, accapare exploite et détruit les ressources et la vie.

    Dans les dernières décennies le capitalisme a y compris, créé etr armé le terrorisme dans ses différentes versions.
    http://www.fawkes-news.com/p/terrorisme-detat.html

    L’État français, entre les mains actuelles, Macron en tête, répond pour le pire, à cette situation décrite.

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  • Chapes // 14.12.2018 à 11h46

    Il est important, au lieu de chercher à brouiller les cartes, de diffuser le plus largement :
    « LA CHARTE OFFICIELLE DES GILETS JAUNES ».
    Elle est Positive et avant-gardiste.
    A l’encontre des partis et des forces politiques toutes pro capitalistes*, , qui nous ont conduits là où en sont la France et encore l’immense majorité des Nations dans le monde.

    * C’est là que le bat blesse. Signalons, en laissant chacun les découvrir, que quelques Nations, trop peu encore, agissent et combattent positivement, ils sont les garants, porteurs de l’avenir souhaitable de l’humanité.
    Le capitalisme, exploiteur destructeur des ressources et de la vie, est le créateur et armateur du terrorisme, qu’il cherche à étendre au monde entier, le capitalisme a plus qu’outrepassé son temps.
    UN TOUT AUTRE MONDE, INCONTOURNABLE, EST NOTRE RESPONSABILITÉ.
    IL EST A NOTRE PORTÉE
    MERCI ENCORE AUX GILETS JAUNES !

      +3

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  • Krystyna Hawrot // 14.12.2018 à 14h17

    Il ne faut pas, selon la mode jeuniste de la notre temps voir de la nouveauté partout. Déjà en 2005 on avait gagné grâce à internet – des milliers et des milliers de publications d’analyses du TCE. Mon propre article sur les pays de l’Est avait été dupliqué des milliers de fois, suite à quoi j’ai été invité à des dizaines de réunions publiques. J’ai du refuser, c’était super intéressant, mais crevant de parcourir la France de réunion en réunion. Mais c’est vrai que les dominants n’avaient pas encore investis et complètement controlé internet, meme si Google était déjà dominant. Et que les structures syndicales et les partis jouaient leur rôle: c’est un collectif d’organisations (ATTAC, PCF, LCR, CGT, Alternatifs, organisations de femmes comme Femmes solidaires, syndicat paysans Confédération Paysanne) qui s’occupaient localement de la logistique des réunion, avec plein de militants nouveau, comme aujourd’hui dans les Gilets Jaunes. Et les meetings à Paris à République ont aussi été organisé par les partis, syndicats et assos. Ce qui est nouveau aujourd’hui, ce n’est pas internet mais l’extreme décentralisation d’un mouvement parti d’individus tout seuls sans aucune organisation meme associative derrière.

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