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16.octobre.201816.10.2018 // Les Crises

Le pire scénario de l’armée américaine : La conquête d’une grande partie de l’Afrique par l’EI, Al Qaïda et Boko Haram. Par Nick Turse

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Source : The Intercept, Nick Turse, 12-09-2018

Photo Illustration : Elise Swain/The intercept ; Photos : Getty Images (4)

Qu’est-ce qui empêche le général Thomas Waldhauser, chef du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, (AFRICOM) de dormir ? On ne sait pas, mais les analystes sous son commandement s’inquiètent du fait que des organisations terroristes comme l’État islamique, Al-Qaïda et Boko Haram unissent leurs forces et déstabilisent de larges pans du continent africain.

Les documents de planification publiés en octobre 2017 et classés par Waldhauser détaillent les pires scénarios imaginés par le commandement. Ces prévisions, qui constituent une mise à jour du plan de campagne de l’AFRICOM et ont été obtenues par The Intercept en se référant à la loi sur la liberté de l’information, portent sur la possible augmentation des organisations terroristes dans le nord et l’ouest du continent, notamment en Libye, au Sahel et dans le bassin du lac Tchad. Ils offrent une vision cauchemardesque d’une région déstabilisée et en crise qui pourrait – si le pire se produisait – tomber de plus en plus sous le contrôle d’al-Qaïda, de l’EI et de Boko Haram.

L’Afrique du Nord et de l’Ouest ont connu une implication militaire intense de la part des États-Unis au cours de la dernière décennie. Comme The Intercept l’a rapporté plus tôt cette année, les États-Unis ont mené environ 550 frappes de drones en Libye depuis 2011 – plus qu’en Somalie, au Yémen ou au Pakistan. En juillet, Politico a révélé que depuis au moins cinq ans, les Bérets verts, les Navy SEALs [force spéciale de la marine de guerre des États-Unis, NdT] et d’autres commandos – opérant sous une autorité budgétaire opaque connue sous le nom de Section 127e – ont été impliqués dans des raids de reconnaissance et d’« action directe » avec les forces locales au Cameroun, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, et Tunisie. Entre 2015 et 2017, il y a également eu au moins 10 attaques non signalées contre des troupes américaines en Afrique de l’Ouest, a révélé le New York Times en mars. En octobre dernier, quatre soldats américains ont été tués dans une embuscade de l’EI au Niger. Deux mois plus tard, des Bérets verts combattant aux côtés des forces locales dans ce même pays auraient tué 11 militants de l’EI.

Cette révélation intervient alors que Waldhauser a soumis une proposition, en réponse à la stratégie de l’administration Trump qui est de se concentrer de plus en plus sur les menaces que représentent la Chine et la Russie, de réduire considérablement le nombre de commandos américains sur le continent et de fermer plusieurs bases, selon un récent article du New York Times. L’AFRICOM n’a pas répondu aux demandes d’interview de Waldhauser.

Les documents de l’AFRICOM imaginent un avenir dans lequel l’État islamique consoliderait son contrôle sur l’est de la Libye – une région déstabilisée par l’intervention militaire de l’OTAN en 2011 qui a renversé l’autocrate Muammar Kadhafi. EI, dans ce scénario, dominerait les grandes villes et développerait des liens étroits avec les milices locales et les « structures tribales ». Selon les dossiers, l’EI pourrait alors utiliser les recettes pétrolières pour financer une vaste campagne de terreur. « L’EI et ses branches associées pourraient alors commencer à planifier et à mener des attaques à grande échelle et à fort impact contre des cibles occidentales en Afrique du Nord et en Europe », toujours selon les dossiers.

Les experts disent que ces scénarios sont en général plausibles, mais manquent de finesse. Peu d’éléments donnent à penser que beaucoup de temps ou d’efforts ont été consacrés à l’élaboration de ces prévisions cauchemardesques. Des aspects clés – comme les mesures de protection probables qui empêcheraient probablement que des projections aussi sombres ne se réalisent – ne sont pas mentionnés. Un ancien analyste du renseignement américain, qui a demandé à ne pas être nommé par crainte de compromettre ses relations avec les responsables actuels, a qualifié de « ridicule » un scénario impliquant Boko Haram et l’EI en Afrique de l’Ouest en raison de son improbabilité. Des contrôles supplémentaires sur les militants, comme les groupes d’autodéfense et les forces d’autodéfense locales, empêcheraient presque certainement que le pire scénario ne se réalise.

Parmi les préoccupations de l’AFRICOM figure une alliance potentielle entre l’EI et Ansar al-Sharia-Benghazi, ou ASB, dont les membres auraient pris part à l’attaque meurtrière contre le consulat américain à Benghazi, en Libye, en septembre 2012. Une telle fusion, prévient le commandement, fournirait à l’État islamique des réseaux d’approvisionnement sophistiqués et un important contingent de combattants expérimentés et bien armés. La combinaison du pouvoir local de l’ASB et des « tactiques agressives » de l’EI pourrait permettre au groupe d’expulser de Benghazi l’armée nationale libyenne, dirigée par le général Khalifa Haftar.

Juste au sud, dans les pays de la région du Sahel, le scénario cauchemardesque de l`AFRICOM implique l’union de l’EI et d`Al Qaïda au Maghreb islamique, ou AQMI, groupes terroristes concurrents avec lesquels ils ont rivalisé antérieurement. Les projections expriment la crainte que « les agents de l’AQMI et de l’EI s’associent pour préparer des attaques contre les autorités américaines, occidentales et locales dans le but de démontrer la portée de cette fusion ». Une telle vague de violence, préviennent les documents, permettrait à l’organisation terroriste hybride de faire des incursions en Algérie, au Mali et en Tunisie, « unifiant les extrémistes à travers la région ». Cela permettrait à son tour d’y lancer des attaques à grande échelle contre les soldats de la paix des Nations unies ainsi que des enlèvements et des « opérations d’assassinat » contre les Occidentaux.

« D’ici cinq ans, les groupes rétabliront leur contrôle du territoire nord malien jusqu’à Tombouctou et maintiendront des relations étroites et de coopérations avec les groupes rebelles maliens pour assurer une gouvernance efficace du territoire acquis » selon les prévisions les plus sombres de l’AFRICOM.

Le général Tom Waldhauser, commandant des forces américaines en Afrique (AFRICOM), assiste à une conférence de presse après une réunion sur la sécurité avec le gouvernement de réconciliation nationale dans la capitale libyenne,Tripoli, le 31 mai 2018. (Photo par STRINGER / AFP/ Getty Images)

Selon les termes de la proposition de Waldhauser de réduire le nombre de commandos américains opérant en Afrique de 25 pour cent sur 18 mois et de 50 pour cent sur trois ans, les réductions de troupes diminueraient fortement en Afrique centrale et occidentale, à commencer par des pays comme le Cameroun et le Niger. C’est précisément dans cette région que l’AFRICOM, dans ses documents de planification pour 2017, a envisagé ce qui semble être son scénario le plus sombre.

Si les efforts régionaux de lutte contre le terrorisme échouent et que Boko Haram et l’EI-Afrique de l’Ouest reçoivent des fonds suffisants, a averti AFRICOM, les groupes commenceront à exercer une domination territoriale sur une grande partie du nord-est du Nigeria et le bassin du lac Tchad – y compris le contrôle de facto sur certaines régions du Cameroun et du Niger. « En deux ans, BH et l’EI-WA (WA: West Africa) pourraient devenir une destination pour un djihad mondial destructeur, recevant des combattants étrangers régionaux et mondiaux pour entraînement et endoctrinement », préviennent les documents de planification.

L’AFRICOM n’a pas répondu aux questions de The Intercept concernant le projet de retirer sept des huit unités d’élite antiterroristes opérant en Afrique et les avant-postes militaires proches en Tunisie, au Cameroun, en Libye et au Kenya, ni comment cela pourrait affecter les efforts militaires américains par rapport aux pires scénarios du commandement. Mais le nombre de groupes terroristes et d’attaques terroristes a augmenté en même temps que le nombre de déploiements contre les commandos américains. Au lendemain de l’attentat meurtrier de 2017 au Niger, un expert a déclaré à The Intercept que « la présence militaire américaine plus importante a, au minimum, servi d’outil de recrutement pour le nombre croissant de groupes terroristes opérant en Afrique occidentale ».

« Aucune décision officielle n’a été prise concernant les forces antiterroristes américaines opérant en Afrique », a déclaré le major Sheryll Klinkel par courriel. « L’effort d’optimisation ne signifie pas que nous allons nous retirer de la lutte contre le terrorisme, mais que les efforts doivent être « correctement proportionnés » pour être en phase avec les priorités actuelles en matière de sécurité, définies par la Stratégie de sécurité nationale et la Stratégie de défense nationale. »

Même si les scénarios cauchemardesques de l’AFRICOM ne se réalisent pas, le commandement entrevoit de nombreux problèmes à l’horizon. « Au cours des cinq prochaines années, l’Afrique restera mûre pour l’instabilité politique, les conflits et d’autres événements qui nécessiteront une aide humanitaire », préviennent les documents. « Le continent africain restera instable, imprévisible et caractérisé par des conflits et des troubles dans un proche avenir ».

Image du haut : L’image principale de cette illustration, une photo de février 2018, montre une vue aérienne de la périphérie de Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, où se déroule depuis 2014 un conflit entre le groupe terroriste islamique nigérian Boko Haram et l’armée camerounaise.

Source : The Intercept, Nick Turse, 12-09-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

LEFROD // 16.10.2018 à 06h33

Non mais on croit rêver…
Les USA, «inquiets de la conquête du continent Africain par les islamistes»!?
Cette nation, reine de la destruction des pays pour ses propres intérêts(ou ceux de ses alliés), qui utilise les dictatures les plus brutales, ou les islamistes les plus tarés pour mener ses guerres de proxi, inquiète!?
Moi, je lis ces lignes différemment, plus dans l’esprit: «c’est beau chez vous; ce serait dommage que ça brûle…»

21 réactions et commentaires

  • LEFROD // 16.10.2018 à 06h33

    Non mais on croit rêver…
    Les USA, «inquiets de la conquête du continent Africain par les islamistes»!?
    Cette nation, reine de la destruction des pays pour ses propres intérêts(ou ceux de ses alliés), qui utilise les dictatures les plus brutales, ou les islamistes les plus tarés pour mener ses guerres de proxi, inquiète!?
    Moi, je lis ces lignes différemment, plus dans l’esprit: «c’est beau chez vous; ce serait dommage que ça brûle…»

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    • RGT // 16.10.2018 à 19h45

      C’est sûr.

      Avant l’intervention « humanitaire » (© BHL/Sarközy/Killary) il n’y avait pas d’islamistes en Libye et près de ses frontières car « L’infâme dictateur Kadhafi » (Ⓡ la « communauté internationale ») allait les chercher « jusque dans les chiottes ».

      Si les USA avaient la gentillesse de ramener les merdes qu’ils ont semé de partout sur leur propre territoire ce serait un bienfait.

      Vous me direz, entre le moyen-orient, l’Asie centrale, l’Afrique du nord et centrale, l’extrême orient, l’Amérique centrale et du sud, l’€urope centrale et tout le reste, je pense qu’il n’y aurait pas assez de place pour héberger tous ces « bienfaiteurs de l’humanité » sur le territoire z’unien.

      De toutes façons, ils s’en foutent car la merde qu’ils ont semé n’a pas le droit de pénétrer sur leur territoire.

      J’espère seulement (pas pour le peuple américain, qui en sera la « victime collatérale ») que les frontières US se montreront aussi « efficaces » que celles de la Gaule lors du passage du nuage de Tchernobyl qui n’avait pas de visa.

      C’est con mais la seule chose que puissent comprendre les ploutocrates, les politicards et les militaires, c’est qu’on en ait une « plus grosse qu’eux ».

        +8

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  • Alfred // 16.10.2018 à 07h43

    Aucun article américain concernant l’état islamique n’est à prendre trop au sérieux tant qu’il n’apporte pas une explication (même fausse, même de complaisance) à la survie de la poche de l’état islamique le long de l’euphrate, coupée de tout face aux forces spéciales occidentales et face aux Kurdes armés comme jamais ils ne l’ont été. Entre autres choses plus discrètes comme la survie et le réapprovisionnement de l’ei via la poche d’Al tanf ou les accusations russes, irakiennes, syriennes et afghanes de vols d’hélicoptères de transports américains depuis et vers des responsables de l’ei.
    Face au silence dans ce cas bien détaillé et riche en informations diverses sur le long terme, comment être sûr de quoi que ce soit au sujet de chacun des dizaines de déploiement us très discrets en Afrique ?
    Le saccage de l’Afrique sur le mode « c’est toujours cela que les chinois n’auront pas » et « autant foitre l’Europe en l’air au passage » n’est pas impossible. (On ne prête qu’aux riches (en interventions cyniques et criminelles ici)).
    A moins que l’Afrique soit le dernier clou qui « fonctionne » sous le marteau américain. Il faut bien justifier la quincaillerie.

      +37

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  • Bruno // 16.10.2018 à 08h13

    Mais il y les fôôôrce frannnnçaiiiiiises en Afrique pour maintenir la paix non ?

      +7

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  • Spartel // 16.10.2018 à 08h33

    Nous devrions cesser de regarder ce type d’article comme une investigation sérieuse.
    La faute des USA est d’avoir appliqué la vision néoconservatrice « simplistement » liée à la question du Proche Orient proposée par Perle, Kristol, Wolfowitch et Cie, le tout aggravé par une absence sérieuse de toute analyse anthropologique ou sociologique ; seul primant l’outil militaire et sécuritaire et validant ainsi les dépenses militaires. Avec enfin des prophéties autoréalisatrices démentes vendues par les médias aux ordres. Le résultat est là : le chaos partout.
    Le problème des USA et du monde occidental en général n’est pas lié à une bande de gueux qu’ils ont créés, formés, financés, mais en fin de compte, de se retrouver face aux Chinois, aux Russes en Afrique, et que ce continent devienne le lieu des conflits mondiaux, validés par la présence de terres rares, de pétroles et autres richesses.
    La problématique stratégique est complexe. Les accords de défense entre les pays africains et la Chine et la Russie sont maintenant à l’oeuvre. C’est bien à un retour à « la guerre froide » chaude en Afrique, telle que nous l’avions vécu au cours des années 60-90 du siècle dernier.
    L’absence de vision stratégique n’est pas nouvelle ; rappelons que dans les années 90, le vent de départ qui toucha la France en Afrique avait été validé par nos belles élites par la construction européenne ; qui se souvient du  » plutôt Varsovie que Bangui ». Aujourd’hui, La Centrafrique a signé un accord de coopération militaire avec la Russie.
    Bravo pour la vision stratégique.
    A plus grande échelle, il me semble que les USA sont en train de faire une erreur plus grave : faire croire que quelques centaines de membres des FS arriveront à arrêter la furie déstabilisatrice mise en place par des stratèges de couloir depuis deux décennies, déstabilisation dont ils sont à l’origine sur d’autres théâtres d’opération.
    Nous nageons en plein délire, le tout, me semble-t-il fondé sur une inculture crasse, sur une méconnaissance de la réalité, mais surtout sur des visions strictement personnelles recherchant l’ intérêt individuel de nos élites et de leurs firmes.

      +11

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    • marc // 16.10.2018 à 09h46

      et pourtant, the intercept est regardé par beaucoup d’intellos comme un média sincère et au dessus du lot…
      lancé avec succès lors des affaires NSA snowden…et poursuivant ensuite avec un désir de faire des « investigations courageuses »…
      que doit-on en conclure?

        +0

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  • Theoltd // 16.10.2018 à 08h44

    Moi c’est bizarre, mais des que je lis: Amerique et forces anti terroristes, y a tout de suite quelque chose qui coince…
    J’ai l’impression que ces deux mots ne peuvent pas être ensemble dans un meme article sérieux….

      +21

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  • DVA // 16.10.2018 à 10h17

    Mes quelques recherches géologiques sur le continent africain ( itou pour le MO) me permettent de voir où l’EI ou autres pseudos définissant les bandits mercenaires terroristes vont s’implanter dans le présent et dans le futur…vers là ou les russes et les chinois regardent un peu trop….

      +8

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  • tchoo // 16.10.2018 à 11h09

    Réthorique de militaires: inventer un énorme danger pour pouvoir conserver les troupes d’occupation justifier les coups tordus au service des néocons

      +9

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  • christian gedeon // 16.10.2018 à 11h21

    Pourquoi pire scenario? c’est déjà le cas,non? pour qui s’intéresse un minimum au continent africain,les islamistes de tous poils sont à l’offensive sur pratiquement tout son territoire…On n’entend parler que du Mali et du Nigéria, un peu de la Centrafrique…et là s’arrête l’intêret des médias et de la plupart des gens pour l’Afrique. Alors,on va un peu compléter le tableau,n’est ce pas? D’abord,la Somalie founisseur officiel de chebabs complètement allumés,ensuite le nord du Kenya,puis la Tanzanie,puis le Mozambique, l’Ouganda… tous ces pays subissent depuis en gros trois ans des attaques islamistes à répétition,mais chut,faut pas en parler. Encore plus intéressant l’Afrique de l’Ouest…dont on ne parle carrément jamais…et pourtant. Le régime mauritanien est tout ce qu’il y a de plus islamiste. Mieux encore,l’islamisation de plus en plus visible du Sénégal.. et de la Côte d’Ivoire de Ouattara où l’argent des golfiques se déverse en continu et où les mosquées poussent comme des champignons…Ouattara le burkinabé,qui fait en sorte que le Burkina suive le même chemin. Et qui fait tout pour retarder l’inéluctable acquittement de Laurent Gbagbo,qui risque,comme Milosevic d’avoir une attaque fatale…l’internationale islamiste est à l’offensive sur pratiquement tout le territoire africain. [modéré]

    [modération: vos commentaires arrivent pour je ne sais quelle raison dans la mauvaise file d’attente et doivent être manuellement validé. Cela nous prend donc un peu de temps, désolé]

      +7

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    • Lec // 16.10.2018 à 14h06

      Cameroun…..

        +0

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    • Interimlover // 16.10.2018 à 22h31

      RDC…

        +0

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  • DocteurGrodois // 16.10.2018 à 11h33

    En l’occurrence, le « pire des scenarios » est en fait le meilleur puisqu’il permettrait de justifier les budgets d’AFRICOM.

    Par exemple, au sujet de Boko Haram, qu’AFRICOM connaît intimement, comment explique-t-on qu’une petite secte wahhabite ait pu faire tache d’huile à ce point? Qui se souvient du hashtag #bringbackourgirls de Michelle Obama attristée par le sort d’écolières kidnappées par Boko Haram? John McCain parlait d’intervention humanitaire de l’armée US, mais la mayonnaise n’a pas pris.

    Imaginez maintenant que Boko Haram relooke son marketing sous l’enseigne Daesh, ce groupe deviendrait immédiatement une menace internationale estampillée par l’ONU, et AFRICOM serait aux premières loges…

      +4

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    • Chris // 16.10.2018 à 13h38

      « l’Afrique restera mûre pour l’instabilité politique, les conflits et d’autres événements qui nécessiteront une aide humanitaire »

      Aide humanitaire ? Ne s’agit-il pas plutôt de sécuriser les multinationales majoritairement occidentales qui ravagent l’Afrique ?

      Un discours de propriétaire…

        +7

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  • justinos // 16.10.2018 à 11h52

    Tout à fait d’accord avec Tchoo : ne jamais oublier que des institutions comme le Pentagone ou l’armée sont en perpétuelle recherche de financements. Leur tendance est toujours à noircir le tableau. De façon plus générale, cela permet de justifier – s’il se pouvait ! – l’impérialisme au nom de la défense du « Bien » et des « valeurs » occidentales.

      +1

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  • jdautz // 16.10.2018 à 11h52

    Faut-il traduire par : Les USA financent et arment l’EI, Al Qaïda et Boko Haram en Afrique pour contrer l’emprise Chinoise, Turque et Russe sur le continent Africain ?

    Dans combien de pays ils ont des forces spéciales actives en opération de barbouzage ?

    Il n’y a pas si longtemps, l’équipe de « héros » américains qui se sont fait dézinguer, pour lesquels on a rendu le minimum d’honneurs malgré les familles pour enterrer au plus vite l’information, ne se sont-ils pas justement fait dézinguer alors qu’ils étaient justement en pleine mission d’assassinat hors toute morale et hors toute convention internationales ?

      +7

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  • fox 23 // 16.10.2018 à 11h59

    Décidément les articles provenant des Etats-Unis font de plus en plus dans le déni !

    Comment croire que ces assassins potentiels qui ont déjà estourbis environ 20 millions de civils (femmes, enfants et vieillards principalement) dans les différents conflits qu’ils ont déclenché sur la planète depuis la fin de la seconde guerre mondiale puissent être inquiets avec une multitude de guerres se préparant ?
    Ils n’attendent que ça et le complexe militaro-industriel aussi ! La vérité serait sans doute plus proche du: »On va ainsi empêcher la progression de l’implantation chinoise, qui propose même aux différents pays des accords mutuellement avantageux !

      +7

    Alerter
  • Locksman // 16.10.2018 à 16h01

    Les États-Unis inquiet du terrorisme, de qui se moque-t-on?!!!
    Ce général Thomas Waldhauser est en train de fabriquer une justification à la présence de l’armée US en Afrique.
    Il à pourtant l’air d’oublier qu’en 2015, quand boko haram massacrait des villages entiers, Obama à refuser de vendre des armes au Nigeria sous de faux prétexte droit de l’hommiste qu’il n’a jamais imposer à Israël ou à l’Arabie saoudite.

    Le Nigeria connais le sort typique des États africains tirailler entre un nord à dominante muslumane et un sud chrétien, manipulé par des forces extérieurs, suivez mon regard…
    boko haram est une marionnette à ficelle comme daesh, dont les actions finissent invariablement par s’accorder avec les intérêts états-uniens.
    Tout comme daesh s’est acharné, contre toute logique, sur un État arabe sans jamais inquiéter Israël, boko haram s’efforce de jeter les communautés religieuse les unes contre les autres s’en jamais s’en prendre aux intérêts des multinationales exploitants les ressources pétrolière.

    L’analyse de Michel Collomb sur le sujet est surement plus crédible quant aux réels objectif de l’AFRICOM sur le continent africain.
    https://www.legrandsoir.info/boko-haram-le-bras-arme-de-l-occident-pour-detruire-le-nigeria-et-chasser-la-chine-du-golfe-de-guinee.html
    La simple création, relativement récente (2004), d’un organe militaire dédier à l’Afrique en dit long sur ce que les états-uniens ont derrière la tète.

      +7

    Alerter
  • amer // 16.10.2018 à 18h00

    Ha ha ha….vois là….

    Si vous comprenez le sens de cette chanson vous aurez tout compris…

    Tonton d’America

    Tiken Jah Fakoly

    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America

    Il est arrivé Oncle Ben’s avec un drapeau :
    Voici du riz, « il ne colle jamais ! »
    Il ne nous restait plus que la peau sur les os
    lors de la distribution de Dakar à Lomé
    C’était du riz long grain américain
    Des sacs partout mais y’avait pas un seul bouquin
    Les hommes ont dit puisque c’est dans les colis
    Qu’on trouve à manger, nous, on reste au lit
    Il nous a donné la recette du bonheur,
    Il nous a même donné l’heure …

    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America

    Il est arrivé habillé comme un cow-boy,
    Il était beau comme un paquet de clopes,
    Avec dans sa hotte la dernière game-boy
    Et des jouets de toute sorte,
    Des jouets qui valaient une fortune
    Et une fusée pour aller sur la lune

    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America

    On a joué, quand les piles se sont usées
    Le cow-boy a repris sa game-boy,
    Il a dit aux moutons « fini de danser ! »
    C’est moi le shérif et vous serez les bad boys,
    On a beau dire, mais quand on est nu,
    Même au diable, on souhaite la bienvenue
    Il a fait tous les endroits habités
    Et c’est depuis qu’aux quatre coins de la planète,
    On est tous assis à faire la même dictée
    Tous à manger la même bouillie dans l’assiette !

    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America

    Il a pris tout le zinc pour en faire le métro,
    Il a pris nos cheveux, s’est fait la coupe afro,
    Il a pris tout le café, il a pris tout le cuivre
    Il est parti sans nous laisser la marche à suivre !

    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America
    Tonton d’America

    Paroliers : Tiken Jah Fakoly / Cherfi MAGYD

      +9

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  • clauzip12 // 16.10.2018 à 23h43

    je ne crois pas que les USA se retireront d’Afrique d’autant plus que la Chine montre son nez si ce n’est les bras.
    Je les crois plus tot enclins à monter un traité secret avec les terroriste pour gêner voire expulser la Chine .
    Les américains jouent en permanence le double jeu.
    très peu de crédit peut être donné à ces projections.

      +2

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  • christian gedeon // 18.10.2018 à 12h31

    En même temps,comme dit celui qu’on connaît,les gouvernances africaines sont pratiquement toutes à la rue…totalement incapables,à des très rares exceptions,et encore( le borgne est roi au royaume des aveugles!). le salut de l’Afrique indépendante,si salut il doit y avoir,ce qui n’est pas prouvé,viendra,bon gré,mal gré des méchants post colonialistes… et de personne d’autre.

      +0

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