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29.janvier.201829.1.2018 // Les Crises

Le plan de Trump pour dépecer la Palestine. Par Paul R.Pillar

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Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 07-12-2017

Selon Paul R.Pillar, ancien analyste de la CIA, la grande idée du président Trump au sujet de la paix israélo-palestienne serait le plan « outside-in » (NdT : à l’origine concept en stratégie commerciale ; approche délibérée d’une entreprise qui étudie le milieu dans lequel évolue sa clientèle actuelle et/ou potentielle. Ici, utiliser l’entourage de la Palestine au Moyen-Orient pour pénétrer ses dernières résistances ) dans lequel le nouvel allié d’Israël, l’Arabie-Saoudite, encerclerait les palestiniens jusqu’à ce qu’ils acceptent un « État » fantôme.

Donald Trump n’a jamais donné la preuve qu’il avait des idées neuves et prometteuses pour atteindre son objectif déclaré d’un accord de paix israélo-palestinien. Ses déclarations sur la question peuvent plus vraisemblablement être interprétées comme une énième fanfaronnade sur sa soi-disant habileté à négocier des accords.

Le Général des Corps de Marine Joe Dunford, président du Comité des chefs d’état-major inter-armées, marche aux côtés de Jared Kushner , haut conseiller du président Donald J. Trump, après leur arrivée à Bagdad le 3 Avril 2017 ( photo du Département d’État, par Dominique A.Pineiro, quartier-maître de seconde classe dans la Marine).

Les obstacles à une paix israélo-palestinienne sont apparus depuis longtemps comme douloureux, même si de nombreux débats sur le sujet ne les reconnaissent pas franchement. De même, les contours de n’importe quelle résolution juste et stable du conflit sont depuis longtemps clairement connus et ont trouvé, entre autres, leur expression dans les « paramètres » exposés par Bill Clinton.

Plutôt que de proposer quoi que ce soit d’équitable et de stable, la Maison Blanche de Trump s’est emparée de l’idée de pays tiers imposant une formule au peuple palestinien, sélectionnant pour cela des gouvernements arabes pour jouer un rôle majeur. C’est ce qu’on appelle l’approche « outside-in ». Cette approche se prête bien à certaines autres inclinations de l’administration qui constituent ce qui passe pour une stratégie au Moyen-Orient .

Une de ces inclinations consiste à marcher avec le gouvernement de droite israélien. Pour Trump, cette déférence envers le gouvernement de Netanyahou prend racine dans son compromis passé durant la campagne présidentielle avec les principaux donateurs qui se trouvent être des alliés de Netanyahou.

Pendant la période de transition, cette déférence a été démontrée par l’appel lancé par Michael Flynn à la Russie pour qu’elle bafoue la volonté du reste de la communauté internationale (avec l’abstention de l’administration américaine en place) en posant son veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations-Unis critiquant la poursuite du peuplement des territoires palestiniens occupés (NdT résolution 2334). Bien que les machinations de Flynn avant l’adoption aient été essentiellement vues comme une part de l’histoire de l’influence de la Russie dans la politique des États-Unis, dans cette affaire le pays étranger exerçant son influence n’était pas la Russie (qui a voté pour la résolution) mais Israël.

Une fois au pouvoir, Trump a nommé comme ambassadeur en Israël son avocat spécialiste en faillite (NdT Jason Greenblatt) qui a moins été un défenseur des intérêts américains que de ceux de la droite israélienne et a personnellement assisté à la construction d’autres implantations de colonies. Le gendre de Trump, Jared Kushner, à qui le président a remis le dossier de la paix israélo-palestinienne, a également soutenu des constructions d’implantations, même si nous ne mesurons que tardivement l’étendue de son implication car Kushner a commodément omis de divulguer une majeure partie de cette participation dans ses déclarations d’éthique gouvernementale.

Un vœu pieux

Compte tenu de la position plus qu’évidente du gouvernement de Netanyahou à l’égard des Palestiniens et de la question de la paix, la position complaisante de l’administration Trump sur le même sujet est toute aussi claire. Malgré quelques réguliers vœux pieux pour un processus de paix, son gouvernement s’oppose au retrait des territoires occupés et à la création d’un État palestinien. Netanyahou l’affirme lorsqu’il s’adresse à sa population et d’autres membres éminents de sa coalition au pouvoir sont même plus directs que lui en ces termes.

Le président Trump rencontre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à New York le 18 septembre 2017. (photo de Witehouse.gouv)

Par conséquent, pour le négociateur complaisant de la Maison blanche , un accord pour une paix véritable n’est pas à l’ordre du jour. Ses dernières déclarations à propos du statut de Jérusalem et d’un déplacement de l’ambassade américaine sont simplement une autre facette de sa déférence envers le gouvernement israélien et ses soutiens américains.

L’autre inclination de l’administration Trump qui s’accorde bien avec l’idée de l’outside-in – et si les voisins arabes ne sont pas tous impliqués, ils le sont pour la plupart – c’est l’entente avec le jeune dirigeant de facto de l’Arabie Saoudite, le prince héritier Mohammed Ben Salman (MBS). Kushner est également un personnage clé de cette relation. Les deux trentenaires, non élus , dont le pouvoir leur a été remis par le favoritisme paternel, sont semble t-il devenus les meilleurs amis.

Ici, la déférence des États-Unis a inclus le soutien de Trump à l’effort dirigé par les Saoudiens afin d’isoler le Qatar, malgré les tentatives de son secrétaire d’État pour réconcilier les querelleurs pays du Golfe. Elle a également inclus un soutien permanent des États-Unis à l’assaut militaire saoudien au Yémen, en dépit de la catastrophe humanitaire qui en résulte.

Le renforcement du dernier maillon de ce triangle amoureux, avec la coopération israélo-saoudienne devenant un sujet plus manifeste et plus fréquemment débattu, convient aussi au concept d’outside-in. Le gouvernement de Netanyahou a toujours cherché des liens plus importants avec des gouvernements arabes afin de démontrer qu’Israël n’a pas besoin de résoudre le problème palestinien pour éviter un isolement sur la scène internationale.

Pour MBS, développer une relation avec Israël est un moyen d’obtenir de l’aide partout où il peut en avoir, conjointement au défi de consolider le pouvoir interne après son coup d’État, et une série d’échecs de politique étrangère impliquant le Yémen, le Qatar et le Liban. Tout en restant ainsi dans les bonnes grâces de l’administration américaine, qui s’accorde avec le gouvernement de droite israélien au pouvoir.

Les trois éléments du triangle accomplissent leurs manœuvres au rythme de l’Iran, encore et toujours, exploité comme une justification et une préoccupation constante. Pour Netanyahou, ce battage continue à servir de diversion et de bouc émissaire à toutes fins utiles. MBS a fait de son opposition à l’Iran son cri de ralliement pour tenter de justifier des opérations comme la catastrophe du Yémen et les tentatives de forcer la main des plus petits pays comme le Qatar et le Liban.

Dénigrer l’Iran.

Et bien sûr, « l’anti-iranisme » a été le thème le plus tapageur et le plus ferme de la politique de Trump au Moyen-Orient dans laquelle de nombreux observateurs peinent à discerner une stratégie claire.

Un enfant iranien tenant une photographie du guide suprême de l’Iran, Ali Khameini, lors d’une de ces apparitions publiques. (Photo du gouvernement iranien)

Rien de tout cela n’a à voir avec les enjeux sous-tendant le conflit israélo-palestinien qui a entraîné un rivalité entre les deux peuples, les Israéliens et les Palestiniens, pour la même terre. Une fois de plus, les Palestiniens sont devenus les dommages collatéraux d’objectifs poursuivis par d’autres et sans lien avec leur cause.

Il fût un temps dans l’histoire du conflit israélo-palestinien où il s’agissait d’expier les péchés génocidaires des Européens. Aujourd’hui les objectifs incluent un jeune prince saoudien qui essaie de consolider sa position et un président américain impopulaire qui tente de marquer des points avec sa base politique.

Avec de telles dynamiques menant le dernier chapitre de ce qui est encore appelé le « processus de paix », il n’est pas surprenant de lire des rapports selon lesquels MBS aurait présenté des propositions aux dirigeants palestiniens qu’aucun d’eux ne pourrait jamais accepter. Les propositions créeraient supposément un État palestinien mais un État composé uniquement de pièces détachées de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, avec une souveraineté limitée même sur ce territoire, sans Jérusalem-Est et sans droit au retour pour les Palestiniens réfugiés.

La proposition saoudienne incluait la nomination d’Abu Dis, une banlieue de Jérusalem peuplée d’Arabes, comme capitale de l’entité palestinienne – une idée qui a déjà été avancée auparavant. Une telle suggestion compromet la prétention derrière la récente déclaration de Trump affirmant que faire de Jérusalem la capitale israélienne n’a pas d’incidence sur la manière dont Jérusalem sera traitée dans les négociations finales entre Israéliens et Palestiniens.

L’histoire de l’activisme palestinien est incompatible avec la notion centrale de l’ingérence « outside-in », selon laquelle les régimes arabes puissants seraient capables d’imposer leur volonté aux Palestiniens. La Ligue Arabe, avec l’Égyptien Gamal Abdel Nasser jouant un rôle décisif, a crée l’Organisation de Libération de la Palestine dans les années soixante. Mais quelques années plus tard l’OLP est passé sous le contrôle du mouvement Fatah de Yasser Arafat, qui existait déjà avant l’OLP. Par la suite, ses actions et ses positions ont démontré à maintes reprises que, malgré son origine, l’OLP n’était pas un instrument pour les régimes arabes mais plutôt un reflet du sentiment populaire palestinien. Plus tard l’histoire a conduit à l’ascension du Hamas qui ne devait son existence à aucun régime et est devenu une expression tellement importante de la frustration des palestiniens envers l’occupation israélienne qu’il a battu le Hamas lors d’élections libres.

De fortes raisons font que l’irrésolution du conflit israélo-palestinien provoque de forts sentiments et continuera ainsi tant qu’une véritable résolution du conflit – et non un substitut imposé – ne soit atteinte. Une chose sur laquelle Kushner a eu raison dans son récent commentaire public est que « si nous voulons essayer de créer plus de stabilité dans l’ensemble de la région, nous devons résoudre ce problème ».

La colère face à l’injustice

La colère pure et simple face à l’occupation et face à toutes les injustices au quotidien qui en font partie est un facteur sous-jacent d’instabilité. Un autre est la force du nationalisme et du désir de tout peuple à l’auto-détermination. Un tel sentiment, chez les Juifs israéliens et chez les Arabes palestiniens, est la raison pour laquelle une solution à deux États demeure une part essentielle à toute résolution du conflit, et ce, même si la colonisation israélienne de territoires occupés, qui dure depuis un demi-siècle, l’a davantage compliqué.

Le Pape François priant au mur de séparation en Palestine, le 25 mai 2014 (Crédit photo : page Facebook du Pape François)

L’empathie arabe à l’égard des frères palestiniens reste forte, malgré la plupart des préoccupations de ces dernières années vis-à-vis de toutes les autres difficultés au Moyen-Orient qui sont dans les esprits des populations arabes, et malgré le fait que le triangle Bibi-MBS-Trump aime à penser que la seule chose qui compte c’est l’Iran.

La question de Jérusalem – l’objet du dernier appel de Trump à sa base électorale – est particulièrement un sujet sensible. Comme l’observe Shibley Telhami, qui commissionne régulièrement des sondages afin d’évaluer l’opinion du peuple Arabe, Jérusalem « reste un enjeu mobilisateur même dans un environnement polarisé : même si le peuple arabe ne sort pas en nombre conséquent dans les rues, une déclaration jouera en faveur de ceux qui complotent en arrière-plan. »

Et le peuple sort toujours dans les rues. Telhami le relève quand ça a été le cas il y a quelques mois, en réponse à l’installation par Israël de nouvelles mesures de sécurités à la mosquée d’Al-Aqsa, engendrant suffisamment de tumulte pour conduire les gouvernements à intervenir.

Ce que l’administration de Trump est en train de faire, de concert avec le gouvernement de droite israélien, peut être compris comme encore un autre épisode du ficelage d’un processus de paix pendant qu’Israël continue à établir unilatéralement encore plus d’actes sur lesquels il est difficile de revenir. Ça se passe ainsi, mais il y a probablement aussi une certaine confusion mentale, surtout quand elle est associée à l’inexpérience de Kushner et de MBS.

Parfois, quand une rhétorique est répétée si souvent et pour tellement de raisons, comme l’obsession sur l’Iran, l’Iran, l’Iran répété encore et encore, l’obsédé commence à croire sa propre rhétorique.

Durant ses dernières remarques publiques, Kushner affirmait : « Israël est un allié naturel bien plus maintenant qu’il y a vingt ans à cause de l’Iran et de l’extrémisme de l’EI ». Non, ce n’est pas vrai. L’intolérance grandissante dans un État défini par la discrimination ethnique et religieuse, avec le bétonnage d’un système d’apartheid sur une grande partie de la population, dominée et sans droits civiques, a fait encore plus d’Israël un allié naturel des États-unis sur les vingt dernières années.

Concernant l’Iran, et eu égard à son plus grand progrès de ces dernières années – l’accord qui limite le programme nucléaire iranien – l’exploitation politique par Netanyahou de cet enjeu, dans un sens qui va à l’encontre même des propres intérêts de la sécurité d’Israël, reflète à quel point s’est agrandit le fossé entre la politique de Netanyahou et les intérêts des États-Unis.

L’Arabie saoudite a toujours eu des intérêts résolument différents de ceux des États-Unis, hormis les arrangements de coopération mutuelle avantageux sur le pétrole et la sécurité. Les différences se sont accrues avec l’ascension d’un jeune prince préoccupé par son pouvoir interne et par sa campagne tourmentée pour obtenir une domination régionale.

En accrochant sa politique sur le Moyen-Orient à ces deux wagons avec le vain espoir que les Palestiniens pourraient être soumis à une perpétuelle domination, Donald Trump n’arrange pas les intérêts américains ni la cause de la paix au Moyen-Orient.

Paul R Pillar, en 28 ans à la CIA, est devenu un des meilleurs analystes de l’agence.

Source : Paul R. Pillar, Consortium News, 07-12-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Charles Michael // 29.01.2018 à 06h25

Robert Parry, fondateur de Consortium News, est mort Samedi.

Bob Parry avait subit une crise cardiaque il y a un mois et s’était excusé auprès de ses nombreux lecteurs de devoir ralentir son activité. En fait d’après son fils Dan c’est un cancer du pancreas, non décelé, qui l’a tué.

Le monde des Vraies-News est en deuil.
Le Monde des fake-news ne parle pas de sa mort.

28 réactions et commentaires

  • Charles Michael // 29.01.2018 à 06h25

    Robert Parry, fondateur de Consortium News, est mort Samedi.

    Bob Parry avait subit une crise cardiaque il y a un mois et s’était excusé auprès de ses nombreux lecteurs de devoir ralentir son activité. En fait d’après son fils Dan c’est un cancer du pancreas, non décelé, qui l’a tué.

    Le monde des Vraies-News est en deuil.
    Le Monde des fake-news ne parle pas de sa mort.

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    • Fritz // 29.01.2018 à 07h37

      Reposez en paix, M. Parry. Vous êtes tombé, mais le combat pour la vérité continue. Nous sommes là.

      A cette heure, le Wikipédia français n’a pas noté la mort de Robert Parry.

        +19

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      • Bordron Georges // 29.01.2018 à 08h57

        Triste nouvelle! Nous regretterons encore longtemps Robert Parry, un grand journaliste, courageux et indépendant dont nous apprécions beaucoup les articles.

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    • TuYolPol // 29.01.2018 à 09h44

      Je tiens à manifester mon respect et ma gratitude pour tout ce que Robert Parry a accompli, si peu que j’en connaisse, c’est un repère majeur.

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    • Owen // 29.01.2018 à 13h40

      La lettre de son fils, traduite par le Grand Soir.
      https://www.legrandsoir.info/l-heritage-de-robert-parry-et-l-avenir-de-consortiumnews.html

      Peut-être que Ken Loach s’était penché sur les reportages rapportés par Robert Parry pour produire son film « Carla’s Song », le Nicaragua, les Contras.

      Quand j’ai été voir ce film (1997), j’étais dans le même état d’esprit décrit il n’y a pas longtemps par Laurence Debray:  » Les interventions états uniennes en Amérique Centrale et du Sud, c’est de la vieille histoire ».
      Pourtant, je me ressourçais avec le Monde Diplomatique à l’époque, mais sans doute que je ne prenais pas la mesure encore des événements.

      Le monde sera assurément meilleur avec des Robert Parry que des Laurence Debray.

      Tout mon respect.

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  • Blabla // 29.01.2018 à 11h12

    La Vérité a perdu un soldat. Puisse son combat ne pas être vain

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    • Charles Michael // 29.01.2018 à 12h46

      Robert Parry a connu un succès grandissant et son cercle de contributeurs s’est élargi, notament avec les VIPS traduit en gros:Vetérans Professionnels des services d’Intelligence pour Raison garder.

      Mais ses débuts en indépendant se situent à l’aube d’Internet, avec l’aide de ses deux fils, sous les années Reagan.

      Consortium news continuera.

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  • christian gedeon // 29.01.2018 à 11h27

    En préambule,je sais que je serais au moins fortement critiqué,et j’en appelle à l’indulgence du modérateur,mais les faits sont têtus. Jetons un œil sur le premier plan de partage de la Palestine,dont Jérusalem n’ a jamais au grand jamais été la capitale ottomane(Jaffa en l’occurrence). Pour les férus d’histoire ,la dernière fois que Jérusalem a été la « capitale  » de cette région,c’était à l’époque des Croisés. Le premier plan de partage de la Palestine avait une conséquence immédiate…qui s’est produite de toute façon,l’expulsion des habitants juifs de Jérusalem,et quitte à énerver,qui étaient pratiquement majoritaires à l’époque. Ce plan a été refusé…par les pays arabes,sans aucune consultation des palestiniens,aucune. Les principaux intéresses ont été traités,au mieux,comme des inexistants,par des pays arabes irresponsables qui ont fait prévaloir leur agenda politique interne au détriment des « palestiniens »…suite plus bas.

      +7

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    • Koui // 30.01.2018 à 08h27

      Vous justifiez maladroitement le nettoyage ethnique au nom du droit supérieur de l’ONU. Il n’a jamais été question d’autoriser Israël a chasser et exproprier les palestiniens. L’état juif donne les terres volées par les juifs a des juifs uniquement. N’est ce pas un peu raciste comme comportement? Pourquoi ce pays fait il la différence entre ses enfants juifs et non juifs?

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      • christian gedeon // 30.01.2018 à 11h48

        Je l’attendais celle là…raciste et patin et couffin. alors je sais bien que vous ne voulez pas écouter ce que je dis. Alors je répète.le plan de partage de 1948 était infiniment plus favorable aux « palestiniens  » qu’il ne le sera jamais. Jetez un oeil sur la carte.Ce que vous ne voulez ni admettre ni entendre,c’est que les palestiniens ont été victimes des pays arabes environnants qui
        leur ont fit prendre des vessies pour des lanternes en leur promettent de et je suis modéré ,jeter les juifs à la mer.Le organisations terroristes juives comme l’Irgoun ou le Stern se sont jetées sur l’occasion pour justifier leurs exactions notamment à Deir Yassine et terroriser les palestiniens pour les faire fuir comme les y engageaient leurs « frères  » (sic!) arabes (resic!). çà c’est l’histoire telle qu’elle s’est passée et pas telle qu’on aurait voulu qu’elle se passe!

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  • christian gedeon // 29.01.2018 à 11h54

    Suite donc. je rappelle qu’à l’époque les gouvernements (sic!) 1948 syrien,egyptien et hélas libanais saisi par la prurit nationaliste avaient appelé urbi et orbi les palestiniens à QUITTER leurs terres en prévision d la reconquista « arabe « ,ce qui a provoqué,avec l’aide de l’Irgoun et du Stern,une panique totale et un départ massif. On sait la suite,des armées arabes humiliées…et des palestiniens « réfugiés ». e premier oan de partage était infiniment plus favorable aux Palestiniens que ce qu’ils n’obtiendront jamais… et Jerusalem n’était pas en cause!!! L’infinie stupidité « arabe « ,la manipulation des « masses  » a fini par aboutir au désastre total de 1967

      +6

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    • tepavac // 29.01.2018 à 21h22

      Bonsoir Christian,
      Féru d’histoire contre archéologie!

      J’ai lu dernièrement un article qui affirmait qu’il y avait peu, voir pas du tout de ville historique juive en Israël, que toutes les villes vielles de plus de 2000 ans ont majoritairement une histoire Hellénique, Est-ce vrais?

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      • Christian Gedeon // 30.01.2018 à 06h38

        Je serais curieux de lire cet article. La Torah a certes enjolive les choses à bien des égards, mais les villes juives sont attestées par des sources extérieures notamment égyptiennes bien avant que le premier Grec ait mis les pieds dans cette région, qui a fait l’objet d’un brassage ethnique permanent. Bien malin est celui qui saura dire qui était la avant qui. Lire Finkelstein à ce sujet ,il donne à mon avis une image probablement plus réaliste que l’archéologie militante. La vérité est que la présence  » non Juive  » sue la terre de Palestine ou d’Israel ,comme on voudra a toujours existé et coexisté,sans compter le fait que le royaume d’Israel et celui de Juda se sont livrés à une compétition féroce.

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    • Koui // 30.01.2018 à 08h17

      Citez vos sources car jusqu’à présent, je n’ai vu aucune preuve que les gouvernements arabes aient demande au palestiniens de quitter le pays en 1948. De plus, si la peur des bandits vous fait quitter votre maison, cela ne donne aucun droit aux bandits pour s’emparer de votre maison.

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      • christian gedeon // 30.01.2018 à 11h57

        Ah çà je ne vous le fais pas dire…et qui a donné le droit puisque vous parlez de droit,à l’envahisseur musulman de massacrer cette région chrétienne? Qui a donné le droit de dire que ce sont des terres musulmanes? Qui a donné le droit de réduire les chrétiens survivants à l’état de dhimmis? Et encore, des chrétiens survivent au MO,en Egypte,au Liban,en Syrie…mais si peu! Et qui a donné le droit à l’envahisseur musulman d’éradiquer par le fer le feu et la sang la totalité de la chrétienté d’Afrique du Nord,terre à cent pour cent chrétienne au moment de l’invasion musulmane ,les derniers chrétiens ayant été massacrés au moment de l’invasion hilallienne. Votre deux poids deux mesures me fatigue. Et je rappelle que plus de deux millions d’arabes israéliens sont citoyens de l’état d’Israël! Et que les israéliens ne manifestent aucune intention de s’en prendre à eux,que je sache!!!ça va là…quelle mauvaise foi!

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        • christian gedeon // 30.01.2018 à 12h07

          Il fallait quand même que je le dise et donc je le dis.Lutter pour les droits des palestiniens est une chose,légitime. Parce que la paix passe par là. Mais çà ne signifie aucunement une condamnation sans nuances d’Israël et traiter cet état de fasciste etc… voire de génocidaire comme le font certains. A ceux là je dis,réfléchissez. Un bon quart de la population de nationalité israélienne est…arabe (sic!) Combien de juifs dans les pays arabes?C ‘est tout,je n’ai rien d’autre à dire.

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  • Alexandre Clément // 29.01.2018 à 13h36

    Cet article est aussi niais que faux. Trump cherche juste à reprendre la main au Proche Orient où le gouvernement de Netanyahu a tissé des liens solides avec les Russes et les Saoudiens. Ensuite, pour dépouiller la Palestine, eut-il fallu qu’elle eût existé. c’est seulement après la guerre des 6 jours que Yasser Arafat – par ailleurs né au Caire – a pris la tête d’un mouvement qui s’est dénomé lui-même Palestinien. si c’est le genre d’analyste qu’ils ont à la CIA, je comprends pourquoi les Etats-Unis ne cessent de s’activer à contretemps.

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    • Amsterdammer // 29.01.2018 à 20h13

      Oui, et puis les Palestiniens n’existent pas, ils n’ont pas le droit d’exister, le seul droit que les colonisateurs et leurs soutiens reconnaissent à ces perdants de l’histoire, c’est celui de disparaître…

      Les gens qui disent sans rougir que les Palestiniens ‘en tant que peuple’ n’existent pas, arrivent-ils à se regarder dans un miroir sans honte? Je crains, hélas, que oui, et ça dit beaucoup sur leur sens moral hémiplégique…

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      • Alexandre Clément // 30.01.2018 à 10h33

        ne vous laissez pas emporter par vos émotions, et apprenez à lire. La cause palestinienne s’est construite à partir de 1967. Pas avant. La Palestine a commencé à se peupler dans le dernier quart du XIXème siècle, c’est démontré par Henry Laurens qui pourtant est un auteur très propalestinien et antisémite. Dans le XIXème siècle finissant, l’Empire Ottoman encourageait les musulmans à venir de tout le pourtour de la Méditerranée, il en vint de Turquie, comme de l’Algérie. Bien sûr que les Palestiniens ont le droit d’exister et d’avoir un Etat. Mais leurs dirigeants sont ils convaincus de cela ? Font ils tout ce qu’il faut ? En 2000 j’étais à Gaza et à Jérusalem, les Palestiniens et les Gazaouis étaient persuadés qu’Arafat signerait les accord présentés par Clinton. Ils s’en réjouissaient. Et puis Arafat a choisi une autre voie, celle de l’Intifada. Les Palestiniens existeront vraiment quand ils construiront un Etat un vrai, et qu’ils feront les efforts de le faire. Les plans sont prêts, aussi bien sur l’échange de territoires que sur la question de Jerusalem.

          +3

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        • Amsterdammer // 30.01.2018 à 20h25

          Sauf que le camp hostile à toute solution raisonnable est aujourd’hui archi-majoritaire en Israël.
          Ils ne veulent rien laisser aux Palestiniens, sinon des clopinettes – alors que les territoires occupées ne représentent déjà plus que 22% de la Palestine mandataire. [Non, la Transjordanie n’a pas à être prise en compte.]

          L’avenir des Palestiniens selon la droite israélienne, c’est au mieux l’enfermement dans de minuscules bantoustans, au pire l’expulsion pure et simple. L’occupant rend impossible la construction d’un Etat, et il reproche après aux occupés de ne pas faire d’efforts…

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    • Alain Rousseau // 29.01.2018 à 21h37

      Arafat est né au Caire, et alors ? Ben Gourion est bien né en Pologne.

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  • christian gedeon // 29.01.2018 à 14h57

    Aha…ce n’est pas politiquement acceptable de parler de de l’aberration politique de l’OLP en Jordanie et au Liban,semble t il. Et pourtant la vérité est là. LOLP a essayé ni plus ni moins que de prendre le pouvoir en Jordanie puis au Liban. J’aimerais comprendre pourquoi il ne faut pas l’écrire,en quoi dire ce qui a été serait inacceptable. Je ne suis certes pas pro colonisation,mais la colonisation a été la conséquence quasi inévitable de la volonté de détruire Israël et de refuser toute discussion jusqu à Camp David. Et au delà de la mauvaise volonté manifeste de l’OLP,malgré l’évacuation de la bande de Gaza et du Sinaï. La vraie vérité est que l’OLP a considéré et continue en silence à considérer que ces accords étaient la première étape vers une « libération  » totale de la Palestine,et donc vers une destruction d’Israël. Et çà,çà ne fait plaisir à personne,certes.Mais ce n’est pas en regardant les choses comme elles devraient être ou telle que l’on souhaite qu’elles soient qu’elles le deviennent par l’opération du saint esprit.

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  • Fritz // 29.01.2018 à 19h22

    C’est vrai, la question de Palestine est complexe. Parfois j’en ai assez, et je me dis qu’il faudrait partager ce territoire élu ou maudit… entre les Cananéens, les Hébreux et les Philistins.

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    • Koui // 30.01.2018 à 08h35

      Non il faut donner ce pays aux gitans et aux royingas. Les chinois construiront un centre commercial géant à Jérusalem. Les yezidis et les bahais cultiveront les collines de Judee en rêvant au Grand Paon.

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  • Jean-Jacuqes // 29.01.2018 à 22h03

    Plutot que le plan de Trump, il s’agirait plutot du plan de ceux qui décident à la place de Trump, qui lui même est trop occupé à regarder fox and friends et à twitter pour élaborer des stratégies complexes au Moyen-Orient.

    Un bon article d’un expat qui analyse la présidence Trump: http://www.politicoboy.fr/donald-trump/bilan-1-an/

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  • obermeyer // 29.01.2018 à 22h24

    Peut être , mais si on se réfère aux quelques derniers siècles , alors les philistins devraient en avoir un bien plus gros morceau.

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  • Christian Gedeon // 30.01.2018 à 06h45

    Pour ce qui me concerne,la solution idéale serait la création d’un état fédéral unique et une vraie paix juste entre israeliens et palestiniens.Israel ne peut être détruit et le peuple palestinien ne renoncera pas,quelles que soient les manœuvres en ce sens. La poursuite de cet affrontement est une catastrophe pour les palestiniens et une catastrophe à terme pour les israeliens. Et comme c’est toujours au plus fort de faire des concessions…encore faudrait il que les dirigeants des deux peuples aient envie de regarder l’avenir. Pour le moment,ils regardent surtout le passé.

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  • François Marquet // 31.01.2018 à 09h34

    Le passé est Parfois difficile à regarder: les archives sur la création de l’etat d’Israel deviennent inaccessibles
    https://www.google.fr/amp/s/www.haaretz.com/amp/israel-news/.premium-activists-complain-that-in-state-archives-secrets-are-forever-1.5385437
    http://zochrot.org/en/article/56388

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