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26.mars.201926.3.2019 // Les Crises

Le programme d’automatisation cachée de l’élite de Davos. Par Kevin Roose

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Source : The New York Times, Kevin Roose, 25-01-2019

Cette année, le Forum économique mondial de Davos, en Suisse, où les positions publiques des chefs d’entreprise sur l’impact de l’automatisation sur les travailleurs ne correspondaient pas aux opinions qu’ils partageaient en privé. Laurent Gillieron/EPA, via Shutterstock

Par Kevin Roose

Le 25 janvier 2019

DAVOS, Suisse – Ils ne l’admettront jamais en public, mais beaucoup de vos patrons veulent des machines pour vous remplacer dès que possible.

Je le sais parce que, depuis une semaine, je me suis mêlé à des dirigeants d’entreprises lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos. Et j’ai remarqué que leurs réponses aux questions sur l’automatisation dépendent beaucoup de qui écoute.

En public, de nombreux cadres se tordent les mains sur les conséquences négatives que l’intelligence artificielle et l’automatisation pourraient avoir pour les travailleurs. Ils participent à des tables rondes sur la construction d’une « I.A. centrée sur l’homme » pour la « Quatrième Révolution industrielle » – Davos parle pour l’adoption par les entreprises de l’apprentissage machine et d’autres technologies avancées – et parlent de la nécessité de fournir un filet de sécurité aux personnes qui perdent leur emploi en raison de l’automatisation.

Mais dans un cadre privé, y compris lors de réunions avec les dirigeants des nombreuses sociétés de conseil et de technologie dont les vitrines animés bordent la Promenade de Davos, ces dirigeants racontent une autre histoire : Ils se précipitent pour automatiser leurs propres forces de travail afin de garder une longueur d’avance sur la concurrence, sans se soucier de l’impact sur les travailleurs.

Partout dans le monde, les dirigeants dépensent des milliards de dollars pour transformer leurs activités en opérations allégées, numérisées et hautement automatisées. Ils ont soif de marges bénéficiaires élevées que l’automatisation peut leur procurer, et ils voient l’I.A. comme un ticket en or pour réaliser des économies, probablement en leur permettant de réduire le nombre de services de milliers de travailleurs à quelques dizaines à peine.

« Les gens cherchent à atteindre de très gros chiffres », a déclaré Mohit Joshi, le président d’Infosys, une société de technologie et de conseil qui aide d’autres entreprises à automatiser leurs opérations. « Auparavant, ils avaient des objectifs supplémentaires de 5 à 10 pour cent de réduction de leur main-d’œuvre. Maintenant, ils disent : « Pourquoi ne pouvons-nous pas le faire avec 1 % des gens que nous avons ? » »

Peu de cadres américains admettront vouloir se débarrasser des travailleurs humains, un tabou dans l’ère de l’inégalité d’aujourd’hui. Ils ont donc dressé une longue liste de mots à la mode et d’euphémismes pour masquer leurs intentions. Les travailleurs ne sont pas remplacés par des machines, ils sont « libérés » de tâches pénibles et répétitives. Les entreprises ne licencient pas des travailleurs, elles « subissent une transformation numérique ».

Une enquête réalisée en 2017 par Deloitte a révélé que 53 % des entreprises avaient déjà commencé à utiliser des machines pour effectuer des tâches auparavant effectuées par des humains. On s’attend à ce que ce chiffre grimpe à 72 % d’ici l’an prochain.

L’obsession de l’élite entrepreneuriale pour l’I.A. a été lucrative pour les entreprises spécialisées dans « l’automatisation des processus robotiques », ou R.P.A. [R.P.A.: Robotic Process Automation NdT]. Infosys, qui est basée en Inde, a enregistré une augmentation de 33 % de ses revenus sur un an dans sa division numérique. L’unité « solutions cognitives » d’IBM, qui utilise l’I.A. pour aider les entreprises à accroître leur efficacité, est devenue la deuxième activité de l’entreprise, affichant 5,5 milliards $ en revenus au dernier trimestre. La banque d’investissement UBS prévoit que l’industrie de l’intelligence artificielle pourrait valoir jusqu’à 180 milliards de dollars l’année prochaine.

Kai-Fu Lee, l’auteur de « AI Superpowers » et un cadre en technologie depuis longtemps, prévoit que l’intelligence artificielle va éliminer 40 % des emplois dans le monde en 15 ans. Dans une entrevue, il a déclaré que les chefs de la direction subissaient d’énormes pressions de la part des actionnaires et des conseils d’administration pour maximiser les profits à court terme, et que le passage rapide à l’automatisation en était le résultat inévitable.

Les bureaux du fabricant d’électronique taïwanais Foxconn de Milwaukee, dont le président a déclaré qu’il prévoyait de remplacer 80 % des travailleurs de l’entreprise par des robots dans cinq à dix ans. Lauren Justice pour le New York Times

« Ils disent toujours que c’est davantage que le cours de l’action », dit-il. « Mais à la fin, si tu merdes, tu te fais virer. »

D’autres experts ont prédit que l’I.A. créera plus de nouveaux emplois qu’elle n’en détruira, et que les pertes d’emplois causées par l’automatisation ne seront probablement pas catastrophiques. Ils soulignent qu’une certaine automatisation aide les travailleurs en améliorant leur productivité et en les libérant pour leur permettre de se concentrer sur des tâches créatives plutôt que routinières.

Mais à une époque de troubles politiques et de mouvements anti-élites de la gauche progressiste et de la droite nationaliste, il n’est probablement pas surprenant que toute cette automatisation se fasse discrètement, hors de la vue du public. À Davos cette semaine, plusieurs cadres supérieurs ont refusé de dire combien d’argent ils avaient économisé en automatisant des tâches auparavant effectuées par des humains. Et personne n’était prêt à dire publiquement que le remplacement des travailleurs humains est leur but ultime.

« C’est la grande dichotomie », a déclaré Ben Pring, directeur du Centre pour l’avenir du travail chez Cognizant, une société de services technologiques. « D’un côté », dit-il, « les dirigeants soucieux du profit veulent absolument automatiser autant que possible. »

« D’un autre côté », a-t-il ajouté, « ils font face à un retour de bâton dans la société civile. »

Pour avoir une vision sans fard de la façon dont certains dirigeants américains parlent de l’automatisation en privé, il faut écouter leurs homologues en Asie, qui souvent ne font aucune tentative pour cacher leurs objectifs. Terry Gou, président du fabricant taïwanais d’électronique Foxconn, a déclaré que l’entreprise prévoit de remplacer 80 % de ses employés par des robots au cours des cinq à dix prochaines années. Richard Liu, le fondateur de la société chinoise de commerce électronique JD.com, a déclaré lors d’une conférence d’affaires l’an dernier : « J’espère que mon entreprise sera un jour entièrement automatisée. »

L’un des arguments couramment avancés par les cadres supérieurs est que les travailleurs dont les emplois sont éliminés par l’automatisation peuvent être « requalifiés » pour occuper d’autres emplois dans une organisation. Ils donnent des exemples comme Accenture, qui a prétendu en 2017 avoir remplacé 17 000 emplois de back-office [Le back-office (service d’appui, ou post-marché, selon la terminologie officielle française, ou encore arrière-guichet selon l’Office québécois de la langue française) est l’ensemble des activités de supports, de contrôle, d’administration d’une entreprise NdT] sans licenciement par la formation d’employés pour travailler autre part dans l’entreprise. Dans une lettre adressée aux actionnaires l’an dernier, Jeff Bezos, directeur général d’Amazon, a déclaré que plus de 16 000 magasiniers d’Amazon avaient reçu une formation dans des domaines très en demande comme les soins infirmiers et la mécanique aéronautique, l’entreprise couvrant 95 % de leurs dépenses.

Mais ces programmes peuvent être l’exception qui confirme la règle. Il y a beaucoup d’histoires de recyclage réussi – les optimistes citent souvent un programme au Kentucky qui a formé un petit groupe d’anciens mineurs de charbon à devenir programmeurs informatiques – mais il y a peu de preuves que cela fonctionne à grande échelle. Un rapport du Forum économique mondial de ce mois-ci estime que sur les 1,37 million de travailleurs qui devraient être complètement remplacés par l’automatisation au cours de la prochaine décennie, seulement un sur quatre pourra être requalifié avec profit dans les rangs du secteur privé. Les autres devront probablement se débrouiller seuls ou compter sur l’aide du gouvernement.

A Davos, les cadres tendent à parler de l’automatisation comme d’un phénomène naturel sur lequel ils n’ont aucun contrôle, comme les ouragans ou les vagues de chaleur. Ils affirment que s’ils n’automatisent pas le travail le plus rapidement possible, leurs concurrents le feront.

« Ils seront éjectés s’ils ne le font pas », a déclaré Katy George, associée principale de la société d’experts-conseils McKinsey & Company.

L’automatisation du travail est un choix, bien sûr, rendu plus difficile par les exigences des actionnaires, mais c’est toujours un choix. Et même si un certain degré de chômage causé par l’automatisation est inévitable, ces cadres peuvent choisir comment les gains de l’automatisation et de l’I.A. sont répartis, et s’ils doivent donner aux travailleurs les bénéfices supplémentaires qu’ils en tirent, ou les amasser pour eux et leurs actionnaires.

Les choix faits par l’élite de Davos – et la pression qu’elle subit pour agir dans l’intérêt des travailleurs plutôt que dans le leur – détermineront si l’I.A. est utilisée comme un outil pour augmenter la productivité ou pour infliger de la souffrance.

« Le choix n’est pas entre l’automatisation et la non-automatisation », a déclaré Erik Brynjolfsson, directeur de l’Initiative sur l’économie numérique du MIT. « C’est entre utiliser la technologie d’une manière qui crée une prospérité partagée ou plus de concentration des richesses. »

Kevin Roose est chroniqueur pour Business Day et rédacteur général pour le New York Times Magazine. Sa chronique « The Shift » examine l’intersection de la technologie, des affaires et de la culture.

Source : The New York Times, Kevin Roose, 25-01-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Galvan // 26.03.2019 à 07h10

C’est bien joli de vouloir remplacer 90% des employés par des IA, mais qui va acheter les produits et services vendus par ces sociétés si la plupart des employés sont licenciés ?
A Davos, ils réfléchissent vraiment jusqu’au bout ?
Et pourquoi pas remplacer ces dirigeants d’entreprises par des IA, elles réfléchiront peut être mieux …

103 réactions et commentaires

  • Galvan // 26.03.2019 à 07h10

    C’est bien joli de vouloir remplacer 90% des employés par des IA, mais qui va acheter les produits et services vendus par ces sociétés si la plupart des employés sont licenciés ?
    A Davos, ils réfléchissent vraiment jusqu’au bout ?
    Et pourquoi pas remplacer ces dirigeants d’entreprises par des IA, elles réfléchiront peut être mieux …

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    • Kess // 26.03.2019 à 07h53

      Question naive … Ils feront comme aujourd’hui: 1/3 de la population aura accès à un emploi rémunérateur, les autres gagneront juste assez pour tout dépenser dans les rentes du premier tiers (logements, produits de première nécessité, éventuellement, éducation et santé) et seront culpabiliser pour leur manque de performance.

      Perso, je trouve plus marrant de décoder l’esprit de notre valeureux journaliste … je cite:
      « L’automatisation du travail est un choix, bien sûr, rendu plus difficile par les exigences des actionnaires, mais c’est toujours un choix. Et même si un certain degré de chômage causé par l’automatisation est inévitable, ces cadres peuvent choisir comment les gains de l’automatisation et de l’I.A. sont répartis, et s’ils doivent donner aux travailleurs les bénéfices supplémentaires qu’ils en tirent, ou les amasser pour eux et leurs actionnaires. »

      Voilà, le mec a intégré qu’il ne vivait pas en démocratie. Les gens appartenant au 2 tiers-état ne choisissent pas ! Seul les cadres choisissent. Et pas par un système représentatif égalitaire, mais en fonction de leur pouvoir dans l’entreprise … autant dire que 9/10 des cadres ont alors juste le droit de fermer leur g…le. Le mec est donc parfaitement conscient de vivre dans une oligarchie et le seul moyen qu’il a trouvé d’agir, c’est en exhortant les puissants à donner des miettes.

      Il ne s’agit plus de demander.

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      • Rémi // 26.03.2019 à 16h42

        Le vrai point est qu’il y a 180 pays (Ou lieux de production) qui s tirent le bourichon pour attirer les emplois. Si les pays ne serais-ce que de la triade+Chine s’entendaient pour baisser le temps de travail ce serait merveilleux. Mais cela n’arrivera pas.
        Les élites de Davos ont détruits tous les moyens de redresser le marché en vue de favoriser les travailleurs et l’imbroligo est tel qu’il n’est pas possible qu’un pays s’en abstrait tout seul.

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        • Kesse // 26.03.2019 à 23h00

          Il ne faut pas croire qu’un système drainant les profits vers la poche de qq uns est plus efficace, qu’un systéme de plus grande répartition des profits … C’est un peu ce que sous-entend votre message. C’est la forme raisonnée de l’argument de culpabilité empêchant les gens de se sentir légitime à agir.

          Il ne s’agit pas d’agir seul bien sûr, mais il y a des décisions raisonnables qui peuvent nous rendre, en tant que pays, plus performants que nos concurrents directs … cela consiste par exemple à ne pas brader le capital publique (aéroport, fdj …) mais faire de la relance stratégique: maitrise des outils numériques, énergie … ces secteurs gagnerait à devenir ou redevenir semi-publique.
          Nous sommes une nation de grands ingénieurs. La 5g est développée en France, ms par une entreprise chinoise embauchant des chercheurs français … Qu’en serait-il si la France et l’industrie française vendait cette technologie au monde. Mais, pour cela il s’agit d’abord de virer les pantouflards qui nous gouvernent et qui bradent nos richesses nationales à leurs profit.

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      • lansekvang // 26.03.2019 à 18h30

        1/3 ? vous êtes optimiste, je dirais un quart ou un demi quart. Cela correspond (selon les pays) à plusieurs millions de personnes et c’est suffisant pour écouler des services et produits à haute valeur ajoutés comme ont dit

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        • Glbert Gracile // 29.03.2019 à 02h02

          ils peuvent aussi mettre en place le « revenu universel »… qui permettra d’acheter la paix sociale, faire tourner la consommation minimale des classes exclues, tout en nous vendant un rêve progressiste… la timbale !! …mais c’est peut-être mieux que rien.

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    • zx81 // 26.03.2019 à 08h15

      Lol. Pourquoi pas ? Parce qu’ils se pensent irremplaçables, moyennant hybridation, et que la décision est la leur. Par contre ils pourraient penser à remplacer les consommateurs par des IA.
      Utopie ou dystopie est une question de point de vue, humain ou inhumain. (Le plus de l’homme augmenté, que ce soit par une richesse ou un pouvoir démesuré, un égo obèse, ou par une technologie ne fait pas pour autant un homme plus humain).

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    • Fabrice // 26.03.2019 à 08h40

      A mon avis les actionnaires ne demandent que ça un humain à la tête de leur entreprise peut avoir un peut de doute sur des actions préjudiciables aux salariés un IA répond à son programme et ses paramètres, en plus le départ est moins cher en parachute doré…

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    • charles // 26.03.2019 à 08h43

      ca pose une autre question, quand ti automatises ton processus de fab, tu dévoiles tes secrets de prod ? Donc si tu fais une innovation, obligatoirement ton/tes prestataires IA sont informés.

      donc quid de l’innovation dans ce genre de cadre. ça amoindri vachement la valeur d’une innovation puisque automatiquement son savoir va se retrouver en place publique, voir même deviendra un argument commercial de vente pour le vendeur de robot….

      ‘fin bon, ils sont cons, c’est pas nouveau.

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      • Kiwixar // 26.03.2019 à 08h57

        A mon avis, il y a déjà énormément d’innovations qui sont dévoilés par les entreprises en utilisant Windows, avec leurs fichiers R&D sur un serveur accédé par des postes reliés à internet. Ne parlons même pas des sauvegardes sur le cloud.

        Ça me rappelle cette école d’ingé qui avait fait un test d’intrusion de son serveur avec la DCRI. Intrusion via l’ordi de la cafet. Pour la R&D sensible, des ordis sans port Ethernet, sans port USB, sans wifi.

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        • Glbert Gracile // 29.03.2019 à 02h04

          il parait que les ordinateurs sont de toutes façons construits avec des failles dès l’usine ! …mais je suppose qu’en retour, les crytpeurs inventent d’autres parades.

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    • Raskolnikov // 26.03.2019 à 11h42

      D’ailleurs, je leur conseillerais d’attendre de passer au tout automatique dans leurs usines que l’armée soit totalement automatisée aussi, parce que tous ces gens sur le carreau qui n’auront plus rien à perdre peuvent s’avérer très vicieux.

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    • Sébastien // 26.03.2019 à 13h06

      Vous avez envie de travailler comme des chinois? Moi pas.
      Vous avez envie de travailler pour ces gens-là? Moi pas.
      Remplacer la main-d’oeuvre humaine par des machines qu’il faudra alimenter en électricité ou autre ressource 24h/24h, et certainement pas grâce à des panneaux solaires, qui aura besoin d’autant d’attention, sinon plus qu’un être humain autonome, dont l’entretien sera l’affaire de spécialistes autrement plus couteux qu’un vigile…
      Produire 5 fois plus dans ce contexte pour vendre à qui?
      Le coût d’une machine ne dépendant plus de la concurrence « libre et non faussée », il n’y aura plus besoin d’importer de produits chinois, sauf que: Chine, marché de 1,5 milliards. Europe: 500 millions. Etats-Unis: 350 millions. Devinez qui va gagner?
      Laissez-les s’écraser tous seuls comme des grands.

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      • Glbert Gracile // 29.03.2019 à 02h08

        vous savez, autrefois l’agriculture employait 80 ou 90% de la main d’oeuvre… aujourd’hui 2 ou 3%, dans un processus hyper automatisé… où des ouvriers agricoles travaillent sur de grandes exploitations. Les autres vendent des pizza en ville… mais au besoin, on instaurera le « revenu universel », pour permettre la paix sociale et la consommation minimum des classes exclues (et tout ça avec en prime un storytelling progressiste).

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    • Chris // 26.03.2019 à 13h45

      L’usage immodéré de l’IA n’est que le remplacement des délocalisations dans les pays plus offrants qui ont fait long feu.
      Le capitalisme néolibéral globaliste est intrinsèquement immonde : plus de règles, plus de barrières, la lutte de tous contre tous.
      Qui va arrêter cette Gorgonne dédiée au veau d’or ?
      Quand ce système frénétique et délirant va-t-il imploser sous l’effet de ses propres contradictions ?
      Et comme le relève Galvan, qui va être en mesure d’acheter leur camelote puisque ce système prive une large partie des populations de revenus ? Ou est-ce un moyen indirecte de les éliminer sans destruction comme dans le cas d’une guerre ?
      Perso, je n’en peux plus de ces malades mentaux !

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      • Glbert Gracile // 29.03.2019 à 02h10

        le secteur agricole est passé de 80-90% de la main d’oeuvre, à 2 ou 3%, en suivant la mécanisation… ultimement, le système mettra en place le « revenu universel » pour solvabiliser la population, tout en maintenant la paix sociale

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    • traroh // 26.03.2019 à 13h53

      Bien sûr qu’ils ne réfléchissent pas jusqu’au bout. Ils veulent maximiser les profits, rien de plus. Vous mettez le doigt sur un défaut inhérent au libéralisme : la myopie. Ils ne voient pas au-delà du prochain exercice fiscal, de la prochaine distribution de dividendes.

      Et si un dirigeant essaie de voir plus loin ? Il saute puisqu’il n’a pas maximisé les profits ! Le problème est structurel.

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      • Rémi // 26.03.2019 à 16h44

        Lorsqu’ils l’auront tous fait les prix vont s’effondrer. Le systême est concu comme cela sauf que ca va bloiquer niveau matières premières.

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    • Recits d’Yves // 26.03.2019 à 22h23

      Pour moi, les avancées technologiques des 10 prochaines années concernant ce qu’on appelle l’IA sont limitées. En réalité, aujourd’hui, on peut se demander qui a intérêt d’agiter le chiffon rouge si ce n’est ceux-la même qui font un chantage permanent à l’emploi et qui cherchent toujours plus de subventions de l’Etat qui dans ce cas n’est plus providence mais providentiel pour participer aux succès de l’entreprise.
      Je travaille moi-même dans le secteur de ce qui couramment qualifié des hautes technologies. On prédit une IA qui serait capable de produire des programmes informatiques. Qui peut croire un instant qu’un développeur de logiciel concevrait le programme qui permettrait de le remplacer, de le ringardiser?
      L’IA n’est actuellement q’un agrégateur de données et son programme consiste à créer des requêtes plus ou moins contractualisées (plutôt scénarisées) sur le moteur de base de donnée.
      Je ne dis pas qu’un jour, cela existera mais surement pas à court terme. Il nous faut chasser cette idée du paysage contemporain si ce n’est pour en combattre ceux qui la distillent pour répandre encore un peu plus la peur sociale.

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      • Myrkur34 // 27.03.2019 à 17h40

        Chez Tesla, ils ont dû en revenir de la chaîne de production toute automatisée pour leurs voitures. Trop de problèmes.
        Donc ils ont construit en urgence une chaîne en parallèle avec plus d’ouvriers et moins d’automates pour pouvoir(enfin) fournir la demande.

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        • Zarathustra // 01.04.2019 à 01h53

          Personne ici ne se pose la question sur quels serons demain les produit de consommation ? Car il me semble évident que les voitures vont disparaître petit à petit, laissant ce besoin ( que tout le monde considéra polluant) extrême aux services médicaux, taxi, transport de marchandise, location tourisme? Ce qui va devenir priorité dans la consommation; après bien évidemment la nourriture et habillement ( ici on commence déjà à changer nos habitudes délurées pour certaines) c’est la communication! Étant éloignés les uns des autres ( enfants; amis; employeur: télétravail) on va payer pour consommer la connexion ,ce qui va devenir concurrentiel et surtout cher! Nos ordinateurs ; téléphones sont déjà des robots qu’on a individuellement et qui vont non seulement nous vendre les produits de première nécessité mais aussi LA Connexion : à pouvoir échanger avec ceux, avec qui on est proche d’idée ,mais loin géographiquement. En gros Facebook deviendra payant. Les générations Facebook serons prêts à payer leur vieilles habitudes gratuites !!! Google aussi deviens une priorité! On préféra acheter un temps de communication ou lecture sur son site préféré que prendre la voiture pour aller joindre les personnes qui nous intéressent peu. Et lors que les hackers deviendrons la cause d’abscence De connexion ou perte de données : les nouveaux services payant de sécurité ou restauration des données, aurons les prix de l’or! Merci de donner votre avis…

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    • Laurent // 27.03.2019 à 09h25

      Alors réfléchissons jusqu’au bout :
      – dans un premier temps, on remplace ces « horribles » travailleurs par de « merveilleuses » machines. Le travail serait ainsi bien mieux fait. Mais s’il n’y a plus de travailleurs, il n’y aura plus de consommateurs. Donc :
      – dans un deuxième temps, on remplace ces consommateurs disparus par des robots bien présent et ainsi on assure une consommation records. Mais tout ça va demander beaucoup de ressources et elles commencent à manquer. Donc :
      – dans un troisième temps, on virtualise le tout. Les robots travailleurs et les robots consommateurs dans le monde réel seront remplacés par des robots dans des mondes virtuels où ils pourront faire exploser la consommation et les bénéfices sans causer le moindre dommage à la planète.

      En conclusion : afin d’éviter des constructions de robots qui seront détruits peu de temps après, allons droit à l’essentiel : mettons les actionnaires devant un « SimCity » et qu’ils nous foutent la paix !

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    • Jean Sérien // 27.03.2019 à 21h15

      Dans un premier temps, je proposerais de remplacer les actionnaires par des vietnamiens, dont le coût est 10 à 15 fois moins élevé.

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  • Lefrod // 26.03.2019 à 07h15

    Ça fera l’occasion de voir si la théorie de Marx sur la baisse tendancielle du taux de profit est exacte….
    En tout état de cause, ces gens-là sont biberonnés aux théories Malthusiennes, et selon eux, «il y a trop de monde sur la planète», entendu que eux ne sont pas de trop. Donc, comme le disait les anciens:« rien de tel qu’une bonne guerre»…
    Le boom des achats de propriété de milliardaires en nouvelle Zélande, réputée moins exposée en cas de conflit généralisé, est un indice sur le fait qu’ils y pensent sérieusement…

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    • Gaby // 26.03.2019 à 07h35

      Les deux guerres mondiales n’ont pas diminué la population mondiale sur le moyen terme, puisqu’elles ont été suivis d’une période de forte natalité et de rattrapage. La fécondité s’adapte à la mortalité après des épisodes de crises. J’espère qu’ils ne miseront pas sur cette « solution », odieuse, mais aussi inefficace à remplir leurs objectifs morbides.

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    • moshedayan // 26.03.2019 à 12h35

      vous dites « ces gens-là sont biberonnés aux théories malthusiennes ». Là encore , je vais m’affronter à la sempiternelle appréciation négative de Malthus, à son caractère réactionnaire. Si vous faites l’effort de bien relire les idées de Malthus et les synthèses critiques de son oeuvre, on s’aperçoit que ce dernier a émis une critique sérieuse du capitalisme anglais et des effets ravageurs de la misère sociale pour des familles ne maîtrisant pas leur fécondité. Le planning familial était vu comme une solution économique et surtout social pour sortir les pauvres de leur misère, et notamment en interdisant le travail des enfants et en les éduquant mieux. Malthus a prôné une méthode qui devrait être générale ‘Faites-en moins mais faites les mieux ». Et quelque part, les pays du Bloc socialiste l’ont appliqué, en ayant des systèmes d’enseignement supérieur très bons voire excellents et des familles très peu nombreuses.
      Quant à l’IA, le sujet ici, est que cela sort des produits en général dont l’obsolescence ou le coût de maintenance/réparations est catastrophique – regardez les secteurs de l’automobile, de l’électro-ménagers ou les matériaux en bâtiment (non adaptables ou irréparables aussi)… L’auteur aurait dû faire cette 2 partie d’article.

        +7

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      • herve_02 // 27.03.2019 à 23h06

        C’est soûlant d’entendre cela. Oui c’est une théorie réac et oui c’est une théorie anti- pauvre.

        Ce qu’il faut comprendre, c’est que le taux de fécondité est liée à 2 choses :
        – la mortalité infantile. Ainsi si 5 bébés sur 10 meurent avant 10 ans, demander d’en faire moins est stupide tant que l’on a pas donné les moyens de faire seulement ceux qui ne vont pas mourir.

        – Le niveau culturel. Non que les gens sont idiots, mais ils vivent dans un paradigme ou la seule richesse’ qu’ils peuvent avoir ce sont les enfants. Dans le monde des ‘sous-culturés’ en général le travail c’est de la main d’œuvre (et souvent agricole). Ainsi avec plus d’enfants, on peut cultiver plus et donc vivre mieux.

        Donc les malthusianismes de salons qui font un retour anti-pauvres depuis quelques décennies devraient rependre un peu de cours sur les dynamique de population. ce n’est pas juste une question de volonté. Y’a plus qu’a dire que les noirs se reproduisent comme des lapins. oh wait…

        A toute fins utiles, je rappelle que l’unicef faisait des campagnes de stérilisation sous couvert d’opérations bénignes, qu’à la réunion on avortait de force , qu’en irlande, on volait les bébés des maires célibataires et que certaines campagne de vaccination en afrique injectaient en même temps des anticorps anti-grossesses… z’avez vu, juste chez des pauvres ?

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    • Casimir Ioulianov // 26.03.2019 à 14h02

      La grippe espagnole a tué plus de monde que la première guerre mondiale qui l’a précédé.
      La guerre sans la famine et les épidémie c’est pas le principal pourvoyeur de la faucheuse… et c’est encore le cas aujourd’hui , je pense que les maladies et la malnutrition ont tué beaucoup plus de gens au Yemen que les armées des Saoudites.

      Pour en revenir à l’article, ces gens rêvent tout debout. La contrainte énergétique est appelée à se développer de plus en plus rendant caduque ce genre de raisonnement. Au bout d’un moment, il va falloir choisir entre mettre de l’essence dans les tracteurs ou marketter la dernière iMerde.

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  • Fabrice // 26.03.2019 à 07h19

    Le gros problème c’est qu’en gros seulement 1/3 des emplois perdus seraient remplacés par de nouveaux métiers dont beaucoup ne sont pas encore existant ce qui inquiète les spécialistes s’étant penché sur le problème : https://www.developpez.com/actu/212940/Sommes-nous-prepares-aux-effets-de-l-automatisation-sur-l-emploi-Des-economistes-s-inquietent-et-estiment-qu-il-faut-trouver-des-solutions/

    On notera aussi que moins de salariés font moins de consommateurs à quoi sert de produire ainsi si l’on perd une partie de ses clients ?

    A force de pensée courtermiste on fini par saborder la branche sur laquelle on se trouve, on me dira que ce sont que le métiers difficiles et à bas coût qui disparaîtront vous êtes sûr ?

    https://siecledigital.fr/2017/11/02/casecruncher-intelligence-artificielle-avocat/

    https://www.liberation.fr/voyage-au-coeur-de-lIA/2019/01/15/intelligence-artificielle-y-a-t-il-un-medecin-dans-le-salon_1703023

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    • PME29 // 26.03.2019 à 08h08

      Cette argumentation ne tient pas l’examen historique…

      Les transformations vécues depuis 1 siècle – pour rester dans un espace temps raisonnable – contredisent tout ceci.

      Il y a plus d’emplois aujourd’hui qu’il y a un siècle… et pourtant que de progrès technique, que d’automatisation ! Donc ?

      La réalité c’est que l’automatisation permet de continuer à produire et libère de la capacitê de travail pour faire autre chose. C’est ce que l’on appelle la productivité.

      Il y a 1 siècle : la population active française était majoritairement dans le secteur agricole. Aujourd’hui, plus personne ne voudrait rester courbé toute la journée à ramasser des pommes de terre car aujourd’hui cette tâche est automatisée.

      À l’échelle d’une entreprise, nous visons la même chose. Lorsque nous parvenons à automatiser une tâche, cela nous permet de dégager du temps pour améliorer la qualité, produire plus, … et au final cela profite à l’entreprise (donc aux êtres humains qui la compose).

      Exemple : en automatisant la découpe de bois, nous gagnons en temps et en qualité. Nous pouvons réinvestir ce temps pour améliorer les finitions ou produire plus. Pour le collaborateur qui effectuait cette tâche (environ 20% de son temps), c’est un progrès : le risque de se blesser disparaît, moins de fatigue musculaire, … pour l’entreprise, c’est un progrès : nous pouvons fabriquer davantage et mieux (les coupes sont régulières), il y a moins de pertes de matières (le calepinage est meilleur),…

      C’est cela la réalité de l’automatisation dans nos entreprises.

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      • Fabrice // 26.03.2019 à 12h27

        Je suis prêt à entendre vos arguments mais j’aimerais avoir des sources qui etayent vos dires des intuitions, impressions personnelles me semblent bien légères.

        Un avocat ou un chirurgien plus efficacement remplacé laisse quel place à l’humain, je sais que certains pensent s’en sortir grâce à leur Qi (voir pierre Alexandre) mais je doute donc si L’IA et la robotique remplace l’emploi dans tous les domaines peu ou hautement qualifié, je ne suis pas contre mais quelle société voulons nous ?

        En l’état actuel ce n’est pas tenable et finira mal si seulement une minorité pour le moment en profite donc ?

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        • Fabrice // 26.03.2019 à 12h45

          Pardon Alexandre Laurent qui pense garder le contrôle pour avoir le bénéfice et aucun inconvénient mais s’appercevra qu’il y a toujours un moment où le Qi (même boosté par des implants) est dépassé malgré les fumistes qui croient encore à cette méthode qui nous vient de la période qui inventa l’eugénisme.

          Je trouverais amusant le jour où il expliquera à l’IA que son Qi justifie que même dépassé il ne peut être traité comme une « simple caissière » . ?

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        • PME29 // 26.03.2019 à 13h55

          Je vous laisse lire https://www.insee.fr/fr/statistiques/1283207

          Bon en gros, depuis 1962, nous sommes passés de 19 millions à 29 millions au niveau de la population active.

          La structure de cette population active a énormément évolué : 80% de la population active n’avait pas de diplômes en 1962… désormais c’est moins de 20%…

          La nature des emplois n’est plus la même..
          l’industrie pèse moitié moins, l’agriculture passe de 20% à 2%…

          Donc le progrès technique s’accompagne bien d’un développement des emplois. Mais, ces emplois ne sont plus les mêmes.

          Pour aller plus loin https://www.persee.fr/doc/pop_0032-4663_1971_num_26_1_5076

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          • Fabrice // 26.03.2019 à 14h21

            Les éléments que vous cités sont basés sur l’automatisation mécanique pas de L’IA qui ne remplace pas « que » les métiers difficiles mais bien potentiellement les métiers allant jusqu’aux métiers hautement qualifiés, le cnrs l’évoque lui même : https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-lusine-au-bureau-tous-remplaces-par-des-robots d’où ma question auquel vous ne répondez pas qu’elle société sans activité salarié ?

            Si l’on automatise tous les métiers plus vite que l’on en invente cette question doit être posée maintenant au lieu d’attendre que cela devienne ingérable la foi ne suffit pas.

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            • PME29 // 27.03.2019 à 12h22

              L’IA n’est qu’une technique parmi d’autres… est ce qu’elle tiendra ses promesses ? Pour le moment nous en sommes très loin.

              Exemple : la voiture autonome. Pour le moment nous en sommes au niveau 2… et très loin d’arriver au niveau 5.

              Autre exemple : la production industrielle. Il y a encore beaucoup de taches qui ne sont pas automatisables.

              Dans tous les systèmes automatisés, l’homme est dans la boucle. Dans les usines, nous sommes encore très éloignés d’une industrialisation complète. Vous seriez surpris du nombre de taches qui sont encore manuelles même chez les grands industriels.

              Même dans l’informatique, le codage reste manuel… alors de là à ce qu’un robot prenne le pouvoir…

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      • step // 26.03.2019 à 13h35

         » Aujourd’hui, plus personne ne voudrait rester courbé toute la journée à ramasser des pommes de terre » Allez je te la fait avec des oignons: https://www.youtube.com/watch?v=nr7Zk7Gl5cE

        Une pensée amicale pour ceux qui en vivent, voir qui l’ont choisi.

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      • Fisset // 26.03.2019 à 14h38

        Éclairage rassurant s’il en est puisqu’il évacue gentiment tous les aspects négatifs ou problématiques: guerres, misère, lutte sociale, inégalités, pollution, finitude des ressources économiques et j’en passe… Mais bon, on peut toujours se rassurer avec des tautologies de ce genre: « Si on s’en tient strictement à tout ce qui se passe bien et toutes choses restant égales: tout se passera bien. »

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    • Patrick // 26.03.2019 à 11h49

      Pendant longtemps, l’automatisation et les délocalisations concernaient essentiellement les métiers de fabrication , donc plutôt des gens pas trop qualifiés et mal payés ( s..d de pauvres !! les cadres s’en foutaient ).
      Puis cela a concerné des métiers plus qualifiés et l’industrie a commencé à disparaître de nos contrées, les cadres concernés ont commencé à couiner mais ils s’en sont pas trop mal sortis dans l’ensemble.

      L’objectif avec l’IA est clairement de se passer des métiers les mieux rémunérés , ça va commencer à couiner dans les rangs de ceux qui n’en avaient rien à faire jusque là des délocalisations.

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  • Kiwixar // 26.03.2019 à 07h45

    « L’automatisation du travail est un choix, bien sûr, rendu plus difficile par les exigences des actionnaires, mais c’est toujours un choix. »

    Je pense que l’auteur se trompe sur ce point. Pour un dirigeant d’entreprise, tout faire (de légal) pour maximiser le profit est une obligation légale. Que ce soit par l’automatisation ou l’optimisation fiscale (légale).

    C’est au législateur de combattre (interdire) les niches fiscales ou l’automatisation si les citoyens le souhaitent.

    Mais je pense qu’il faut au contraire encourager l’automatisation nous permettant de tous travailler 1 jour par semaine seulement, dans une société harmonieuse : très faible ratio entre les revenus et le capital des plus riches et des plus pauvres.

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    • Sandrine // 26.03.2019 à 08h48

      Pour cela il faudra imposer la propriété collective des moyens de production.

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      • Geof’ // 26.03.2019 à 12h02

        est-ce ton coming-out, Sandrine ?
        je te devine de gauche mais pas à ce point…

        ce qui est bien avec le communisme, c’est qu’il se comporte comme un chat : il retombe tjrs sur ses pattes, les communistes sont des gens sereins.

        la lutte des classes est de retour : le capitalisme est dans l’ornière (comme en ’29), et il y a trop de contraintes pour qu’il se relève…

        enfin !!!!

        Geof’-Rey, prêt pour LA Révolution planétaire

          +2

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        • Pinouille // 26.03.2019 à 15h17

          « la lutte des classes est de retour »
          A une différence notable près: la classe ouvrière, déjà réduite à peau de chagrin en France, est en voie d’être remplacée par la classe des désoeuvrés (ou des inutiles, selon Alexandre Antoine). Ca va lui être d’autant plus difficile de faire valoir des droits.

          « le capitalisme est dans l’ornière »
          Plus que jamais. La crise aurait même déjà commencé: https://institutdeslibertes.org/et-voila/

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          • Sandrine // 26.03.2019 à 19h28

            Les chômeurs ne sont encore qu’un gros dizieme de la population active. C’est plutôt la classe des retraités qui explose.
            D’autre part, il faut bien comprendre que les anciennes manufactures-usines d’autrefois n’ont pas disparu (même dans les territoires apparemment en voie de désindustrialisation comme la France): elles ont muté ; de manu-factures, elles sont devenues des « cerveau-facture »; d’ailleurs, aujourd’hui, l’essentiel de la valeur-ajoutée provient non pas de la « main-d’œuvre » mais de ce qu’on pourrait appeler le « cerveau d’oeuvre ».
            La lutte de classe n’a pas disparu, elle ne prend juste pas les mêmes formes qu’avant, en témoigne la forte implication des retraités dans le mouvement des gilets jaunes.

            Quand à la crise du capitalisme, elle ne date pas d’aujourd’hui, malheureusement. Marx disait que le capitalisme est structurellement en crise ; il s’oppose, par nature, à la stabilité et à la sécurisation des modes de vie (et c’est bien là le malheur des travailleurs, d’ailleurs)

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          • Sandrine // 26.03.2019 à 19h50

            En outre il faut aussi tenir compte du fait que les chômeurs sont en grande partie des enfants de salariés (ou des ex-salariés) qui ont contribué à construire les machines par lesquelles les propriétaires de ces machines entendent aujourd’hui les priver du droit à la subsistance.
            La lutte des classes ne peut plus passer seulement par la grève comme avant. Elle doit avant tout être une lutte pour changer les structures juridiques de l’etat qui permettent l’exploitation par les propriétaires de machines de l’energie créatrice des autres travailleurs (et de leur énergie physique « manuelle » tout court aussi bien sûr)

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            Alerter
        • Sandrine // 26.03.2019 à 15h55

          « Communiste », « de gauche »… ces étiquettes sont utiles pour l’organisation d’elections à l’assemblée, pas forcément pour aider à se repérer dans le combat qui vient.

          D’ailleurs, tu sais, la révolution, elle peut être conservatrice. Elle peut aussi être réactionnaire.Tout est une question de point de repère et d’horizon.

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    • Ives // 26.03.2019 à 09h36

      je pense que vous soulevez une bonne question : pourquoi n’aborde t-on jamais la notion de réduction du temps de travail qui devrait aller en parallèle avec les gains de productivité? Peut-être pour continuer à conserver une masse de population corvéable à merci.
      Ce ne sont des géants que parce que nous nous comportons comme des nains.

        +9

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    • Teejee // 26.03.2019 à 09h55

      « Je pense que l’auteur se trompe sur ce point. Pour un dirigeant d’entreprise, tout faire (de légal) pour maximiser le profit est une obligation légale. »
      Ce que veut dire l’auteur, c’est qu’on a toujours le choix, mais que certains choix sont plus risqués que d’autres.
      Un PDG peut choisir entre « maximiser le profit » pour satisfaire ses actionnaires et risquer de perdre son poste. Rien ne l’empêche de prendre ce risque, mais (ce qui est humain) il choisira de garder son poste. Idem pour un actionnaire et ses profits.
      De ce point de vue, ils sont sûrement sincères : ils agissent par peur. La peur est le sentiment humain qu’ils écoutent pour faire des choses qui ne le sont pas.
      L’un des éléments de langage relevés par Kevin Roose m’a d’ailleurs frappé : « Les entreprises ne licencient pas des travailleurs, elles « subissent une transformation numérique » ».
      Dire que l’on « subit », que l’on n’a « pas le choix », qu’on est « obligé » (par la hiérarchie, par la concurrence…), qu' »il faut » qu’on obéisse ou qu’on se résigne… est le recours universellement utilisé pour refuser ses responsabilités ou s’arranger pour ne pas les voir.
      Marshall Rosenberg, le créateur de la Communication Non-Violente, disait : « Nous sommes dangereux quand nous ne sommes pas conscients que nous sommes responsables de nos actes, de nos pensées et de nos sentiments. » Les nazis qui ont dit n’avoir fait qu’obéir aux ordres sont un exemple parlant.

        +4

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    • gotoul // 26.03.2019 à 10h26

      « dans une société harmonieuse » (Kiwixar)
      Il y a beaucoup de freins pour aller vers ce type de société. L’un d’entre eux est la retraite par capitalisation qui encourage les fonds de pension à gagner le maximum en tant qu’actionnaires. Ces fonds de pension ( c’est-à-dire les anciens travailleurs ) sont devenus les alliés des spéculateurs et pèsent d’un poids considérable sur le devenir de nos sociétés.

        +7

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      • Sandrine // 26.03.2019 à 11h00

        Disons que l’on a fait en sorte qu’il en soit ainsi…
        Expropions les fonds de pension (ou moins violent : ne soutenons pas les banques qui feront faillite comme en 2007 par exemple), réintroduisons le vieux système par répartition et le problème que vous soulevez disparaît…

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        • Patrick // 26.03.2019 à 11h15

          Les fonds de pension ne concernent pas les salariés français ( à part les fonctionnaires avec Préfond ), nous sommes toujours dans ce bon vieux système par répartition , en faillite pour cause de démographie chancelante.
          Pour l’instant les fonds de pension nous financent , jusqu’au moment où nous ferons défaut et ruinerons les retraités américains , en même temps que nous ne paierons plus les retraites des fonctionnaires.
          A horizon visible , le seul système de retraite qui sera viable sera une famille nombreuse et un lopin de terre, quand y’a plus de sous … ben y’a plus de sous ..

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          • Sandrine // 26.03.2019 à 11h25

            Les « sous » dont vous parlez, c’est du virtuel. Ce qui compte c’est le droit d’utiliser les marchandises produites et les ressources naturelles. Et ce droit se donne et se retire pour des raisons politiques.
            La comptabilité n’est qu’un voile. Un fétiche comme disait Marx.

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            • Patrick // 26.03.2019 à 13h34

              ressources naturelles ( pétrole , gaz naturel, uranium … minerais… ) ? , ça se paie …,avec des sous , mais des sous qui ont de la valeur !! pas vraiment du virtuel.
              Plus de sous , plus d’énergie , des bras et uniquement des bras et un peu de temps de dresser les chevaux et les boeufs.
              Marchandises produites ? il faut de l’énergie , des matières premières , du travail , qu’il faudra bien payer à quelqu’un , sinon pas de marchandises.

              La comptabilité ,c’est toujours ce qui fait capoté l’utopie.
              Marx était un bourgeois qui n’a jamais eu de problème de fin de mois, c’est pour cela qu’il pouvait raconter des âneries à propos de la comptabilité.

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            • Sandrine // 26.03.2019 à 14h02

              Vous devez faire partie de ces gens qui achètent de l’or en prévision de la prochaine crise qui viens… L’or ne se mange pas… Pour extraire les matières premières, il faut non pas de l’argent mais du travail (vivant ou mort).

              Quand à Marx, renseignez-vous, il a eu de nombreux problèmes de « fin de mois »

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            • Pinouille // 26.03.2019 à 15h38

              « La comptabilité ,c’est toujours ce qui fait capoté l’utopie. »
              Cette belle phrase (de vous?) résume à elle seule tout ce qui sépare 2 conceptions antagonistes de l’économie.
              Je la trouve tellement vraie que j’en viens à me demander comment on peut en faire abstraction.

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            • Sandrine // 26.03.2019 à 16h10

              L’utopie ne se trouve pas toujours là où l’on croit…
              A voir si la comptabilité fait capoter l’utopie neo-liberale et transhumaniste (car, comme chacun sait, ce sont deux faces d’une même médaille)

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            • Patrick // 26.03.2019 à 16h17

              « La comptabilité ,c’est toujours ce qui fait capoté l’utopie. »
              c’est bien de moi .
              Ayant vécu la bulle internet de très près , j’avais coutume de dire que : » le problème de la nouvelle économie , c’est la vieille comptabilité « .

              On n’en sort jamais , c’est toujours un problème de débit/crédit , qu’il ne faut pas nécessairement calculé en « sous » mais surtout en « ressources consommées / ressources produites  » . Et quand on consomme plus que l’on produit .. d’abord on s’endette et ensuite ça finit mal .. une vieille histoire de cigale et de fourmi

                +3

              Alerter
  • PME29 // 26.03.2019 à 07h51

    Le consommateur veut payer moins cher.
    Le salarié veut gagner plus
    L’Etat veut taxer plus
    Les retraités veulent plus de revenus de leur capital

    Résultat : le progrès technique se concentre sur l’automatisation.

    Qui penserait aujourd’hui à revenir à l’organisation du travail, de la famille d’il y a 50 ans ?

    On supprime les machines à laver, les aspirateurs, … car cela détruit des emplois chez les femmes de ménage ou cela détruit l’équilibre familial en permettant aux femmes de travailler…

    On supprime les voitures et on remet des chevaux parce que les maréchal ferrants disparaissent…

    On supprime les grues parce que cela supprime des milliers d’emplois de porteurs..

    On revient au SMIC de l’époque ?

    Cet article n’est pas sérieux !

    La réalité c’est que le progrès technique libère et permet de mieux allouer les ressources. C’est ce qui permet d’augmenter les revenus grâce à l’amélioration de la productivité.

      +1

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    • Sébastien // 26.03.2019 à 13h10

      Depuis le temps que le consommateur veut payer moins cher, tout devrait être gratuit depuis un moment…

        +5

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      • GR2 // 26.03.2019 à 14h12

        Le consommateur conscient ne veut pas payer moins cher, il veut gagner suffisamment pour acheter au prix qui permettra au producteur qui partage le même espace « fiscal » que lui de pérenniser son entreprise ou son emploi.

        La solution consiste donc à produire et consommer au niveau local ou national tout ce qui peut l’être. Pour ce faire, il faut une vision commune et partagée de l’économie et une redistribution juste des richesses. Exporter prioritairement ce qui peut être consommé dans le pays est la plus grande catastrophe qu’engendre le mondialisme.

        En parallèle, l’aide aux pays les plus pauvres en raison de leur manque de ressources naturelles est essentielle. Commercer sans protection avec un pays plus riche que soi ne conduit, à terme, qu’à subir la domination qu’il exerce, même aux dépens de son propre peuple, pour assurer sa position de leader.
        Demain, seule la relocalisation de la production et la solidarité internationale envers les plus faibles permettront un fonctionnement pacifiste du monde.

          +8

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  • Urko // 26.03.2019 à 08h23

    Si un dirigeant privé ne veut pas de l’automatisation, mais que son concurrent l’utilise et en tire des marges très supérieures, et bien il sera amené à adopter l’automatisation lui aussi, même si, en bon fordiste par exemple, il sait que cela peut réduire à terme la base des consommateurs. La concurrence n’apporte pas que des effets positifs : elle peut entraîner plusieurs acteurs à entrer dans une spirale qui leur nuira in fine, mais qu’ils n’auraient pu éviter qu’à leurs dépens immédiats. Entre mourir tout de suite ou mourir plus tard, le choix est vite fait. Est-ce un choix du reste ? Quoi qu’il advienne, croire qu’il s’agit d’une option libre des dirigeants privés sur lesquels pourront interférer les pouvoirs publics me semble illusoire à ce stade : les entreprises auront l’impératif concurrentiel d’automatiser leur conception, production et distribution de produits et services, non par cynisme ou vice mais parce qu’elles voudront survivre dans la compétition mondiale et les politiciens auront beau chercher la parade, ils se trouveront démunis, ayant en outre à gérer les conséquences sur les systèmes sociaux, déjà mis sous tension par les évolutions démographiques et l’échec des paliatifs. Je dois manquer d’imagination sans doute, et l’espère d’ailleurs sur ce point, mais à brève échéance, je ne perçois pas quels obstacles sérieux se mettraient sur la route vers l’automatisation.

      +15

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    • Pinouille // 26.03.2019 à 09h25

      Vous avez bien évidemment raison.
      On peut imaginer la suite: devant cette transformation majeure, les politiques devront reconsidérer en profondeur les règles qui régissent la propriété ou à minima la répartition des richesses produites. Car le capitalisme old-school ne pourra, malgré les résistances habituelles, se maintenir en l’état faute de consommateurs et/ou avec une multiplication des gilets jaunes un peu partout dans le monde. Outre la transition qui sera douloureuse, elle n’empêchera pas le maintien de fortes inégalités car ceux qui maîtrisent savoir et technologie seront plus puissants que jamais.
      Et il existera toujours quelques pays qui profiteront de la situation, qui accueilleront à bras ouverts ces élites, leur garantira la propriété des richesses produites, et faute de marché interne, inonderont le reste du monde de ses produits high tech: les paradis fiscaux se transformeront en paradis productifs…

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      • Sandrine // 26.03.2019 à 10h39

        Innonder les autres pays de produits high tech necessite que ceux-ci soient solvables…
        Vous avez raison en revanche en ce qui concerne la « fracture numérique », ou « fracture de la connaissance ». L’epoque que nous vivons peut sans doute se comparer à l’epoque où a été inventée l’écriture : la fracture entre ceux qui ont pu maîtriser cette nouvelle technique et les autres a du introduire des bouleversements sociaux radicaux.
        Cependant, cela ne veut pas dire que ceux qui n’ont pas accès au savoir technologique deviennent de facto inutile. Comme le rappelait le rabbin dans le billet d’avant-hier, le plus génial des ingénieurs aura encore longtemps besoin de l’apprenti plombier pour déboucher son évier ou d’un homme/femme de ménage pour épousseter la poussière chez lui.

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        • Pinouille // 26.03.2019 à 16h00

          « Innonder les autres pays de produits high tech necessite que ceux-ci soient solvables… »
          Les trente dernières années ont plutôt tendance à prouver le contraire: les pays occidentaux n’ont pas arrêté de cumuler dettes (dont personne ne se fait d’illusion sur leur remboursement) et déficits commerciaux pour assurer un niveau de vie au dessus de leurs moyens. Et les paradis fiscaux n’ont cessé de fleurir pour phagocyter les richesses produites par les autres.
          Mais je vous l’accorde, cela ne peut durer éternellement.
          La récrée est peut-être finie maintenant.

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      • calal // 26.03.2019 à 13h01

        vous n’avez pas l’air de remarquer que les usines qui produisent des biens reels indispensables sont disseminees un peu partout dans le monde et pas « au hasard ». Des qu’un « parti des travailleurs » prendra le pouvoir quelque part,il y aura des sanctions economiques facon iran,coree du nord venezuela. Les chaines d’approvisionnement seront completement perturbees et ca sera un bordel monstre. Le capitalisme facon pinochet a deja beaucoup avance ses pions.

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        • Sandrine // 26.03.2019 à 14h28

          La guerre des nations entre elle est effectivement une technique éprouvée depuis longtemps par les classes capitalistes dominantes. Sans doute est-ce pour cette raison qu’elles vantent souvent les mérites de la démocratie représentative sur une base nationale. C’est une carotte pour les classes dominées à qui on laisse entendre que cette structure nationale est le seul moyen pour elles d’avoir un peu de pouvoir et de dignité, et qui, du coup, acceptent de travailler dans le sens des classes dominantes par peur que cette structure ne s’effondre.

          Il semblerai cependant que les classes dominantes actuelles aient remis en cause l’utilité pour elles de l’organisation du monde en nations et qu’elles développent une stratégie de la coopération (entre elles) sans passer par une organisation de type territorial (ce que permet précisément le numérique) et sans compter sur une source d’énergie essentiellement humaine (les masses de travailleurs-consommateurs)

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  • Duracuir // 26.03.2019 à 08h28

    Attention à la bascule.
    Attention à la bascule fatale, celle où l’inquiétude et le désespoir n’est plus cantonné chez les 30% les plus pauvres et où ils se propagent aux classes plus riches, jusqu’à ce point où le système éclate et qu’on ressorte les piques.

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  • Kokoba // 26.03.2019 à 08h42

    A la base, l’automatisation est une bonne chose.
    L’humanité a toujours avancé sur ce chemin.

    Le travail ne va pas disparaitre. Il restera toujours du travail pour tout le monde.
    A près tout, on pourrait mettre l’humanité entière au travail à nettoyer la foret ou la mer et il resterait encore du travail.
    Mais qui va payer pour çà ?
    Il restera toujours du travail possible mais l’emploi (payé), lui, va diminuer petit à petit.

    Les économistes sont resté bloqué au 19ème siècle et nous répettent l’exemple de la diligence remplacée par la voiture.
    Mais ils n’ont pas compris (ou plutot font semblant de ne pas comprendre) la rupture totale que représente l’ordinateur.
    Aujourd’hui, il ne reste quasiment aucun emploi qui ne puisse etre remplacé à terme par une machine.

    Les agences de voyage ont disparu.
    Un simple site web permet de remplacer 95% de l’activité bancaire.
    Les plus grands ports mondiaux nécessitent à peine une vingtaine d’humains pour fonctionner.

    Ce n’est pas un mal en soit, cela signifie simplement que l’humanité a besoin de moins de travail pour vivre de la même manière.
    La société doit être réorganisée autour et le temps de travail peut diminuer (comme Keynes l’avait prévu).

    Mais ici, on se heurte à l’idéologie de la classe dominante qui ne peut pas accepter que la classe dominée accède à plus de loisirs. Cette liberté doit lui être réservée sinon, elle perdrait son status si précieux.

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    • Kiwixar // 26.03.2019 à 09h08

      Les sans-dents avec du temps libre se mettent à réflechir, à échanger leurs vues, et c’est un gros risque de remise en cause de l’oligarchie.

      Les GJ se réunissent le samedi? L’oligarchie va vouloir supprimer le samedi.

        +18

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    • Gaby // 26.03.2019 à 12h00

      Vrai tant que nous avons de l’énergie à profusion (le pétrole). Cela devient faux dès que l’énergie disponible diminue drastiquement, ce qui, pour le moment, semble être la direction prise. Le pétrole, le charbon, le nucléaire, remplace et surpasse de loin l’huile de coude. Mais le jour où ces ressources vont baisser, la productivité baissera et il faudra bien se remettre à l’ouvrage, physiquement. (Et ce pour produire moins, mais nous n’avons de toute façon pas besoin de tout ce que nous consommons, heureusement, c’est notre « marge de manœuvre ».)

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  • bhhell // 26.03.2019 à 08h42

    Sans parler du fait qu’une automatisation généralisée détruit le principe du capitalisme moderne de la consommation de masse, déjà bien amoché par les politiques d’austérité, son expansion est condamnée à relativement court terme. Sans matières premières et énergie bon marché, ses bénéfices deviendront rapidement nuls. Particulièrement si l’on considère qu’elle est extrêmement énergivore et aggrave les effets du réchauffement climatique.
    On est plus dans le paradigme des années 50 où la croissance et les ressources étaient jugées infinies, l’automatisation une source probable de réduction du temps de travail et donc d’épanouissement. Ces illusions sont mortes et enterrées.
    Confinons donc l’automatisation à des secteurs où la pensée l’est déjà (assemblée nationale, gouvernement, journalisme), même si dans ce cas là elle risque de passer inaperçue

      +3

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  • Lysbeth Levy // 26.03.2019 à 08h55

    C’est fatal hélas, les robots supportent ce que des humains ne peuvent pas et ne font pas grêve quand ça va mal ! Déjà les magasins Auchan sans caissières, juste des machines pour faire la caissière soi-même existent. Et surement le pourquoi l’état et ces agents « écolos » décroissants veulent donner « un salaire à vie » qui mettra de côté les « humains surnuméraires » dont l’économie n’a plus besoin. Dire qu’il n’y a plus besoin de travail, mais importer des « travailleurs » d’autres pays, moins couteux, pour pallier le manque de mains dans certains secteurs, voilà comment on met des millions de gens au placard. La robotisation, l’immigration de pauvres du sud, pays de l’Est, voilà ce que l’élite voudrait pour alimenter leurs profits. Toujours plus bas le cout du travail, moins de personnel munis de droits sociaux, voir jetable quand il le faut pour optimiser leurs profits. Tant que personne ne bougera ça continuera dans ce sens. Voilà aussi la raison des « gilets jaunes » dans les rues, rond-points mais cela l’élite ne le veux pas ..Usa notre « modèle » en est là ? https://www.developpez.com/actu/243132/L-IA-est-destinee-a-remplacer-plus-de-30-millions-de-travailleurs-americains-et-cela-pourrait-se-produire-plus-tot-selon-un-nouveau-rapport/

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  • douarn // 26.03.2019 à 09h09

    Avec l’augmentation des capacités de calcul, il semble logique, telle une marée montante, que l’automatisation remplace les activités traitant de plus en plus de données. Fin 80, les ouvriers redoutaient de voir arriver les robots sur les chaînes de montage automobiles. Sous peu, cela risque d’être les avocats, fiscalistes, experts de tout poil, médecins, transporteurs, logisticiens mais aussi les artistes peintres, musiciens compositeurs, acteurs de film, …, d’être dans la situation des ouvriers des chaînes de montage des années 80.

    Keynes avait peut être raison, en moyenne nous travaillerons 15h/sem au XXIe siècle… en moyenne. Des employés en état de « nèrvousse brèquedane » se gargariseront de leurs 70h/sem. Les autres, vivant d’aides étatiques nécessaires au maintien de la paix sociale, occuperont leurs journées de loisirs simples (pétanque, lecture, …) et de travail (bricolage, entreaide, …).

    A lire les reflexions des « Davosiens » (valeur pour l’actionnaire, courtermisme, l’offre fait la demande même en absence de pouvoir d’achat :-/, course à la rentabilité, compétition, …), je me dis que certaines intelligences humaines ne sont peut être pas aussi exceptionnelles qu’on le pense. En tout cas, largement aussi « mécaniques » qu’une IA.

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  • Patrick // 26.03.2019 à 10h24

    L’IA est mis à toutes les sauces comme la solution ultime , disons-nous bien que ce ne sont au final que des algorithmes programmés par des humains , avec toutes les limites et les failles que cela représentse.
    L’automatisation va également demandé beaucoup d’investissements , donc beaucoup de pognon dans un monde déjà surendetté et beaucoup de métaux rares et d’énergie dans un monde qui voit arriver les limites de ces ressources
    Donc il y aura certainement des solutions viables mais pas de panique.

    Dernier exemple d’automatisme réussi : le super dispositif de Boeing pour rétablir automatiquement l’assiette du 737 Max , sans l’intervention des pilotes ….

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  • Pousse-fumier // 26.03.2019 à 11h10

    L’erreur, quand on essaie d’analyser ce genre de « phénomène », c’est de considérer que l’argent sera toujours au l’étalon de mesure de l’échange marchand.
    Nous vivons actuellement une crise de l’argent, de la monnaie au sens général : trop d’argent en circulation, trop d’inflation via les QE, trop de dettes. Ces gens anticipent un effondrement du système monétaire dans son ensemble, au sens où la monnaie ne serait plus une unité de compte.
    Si on veut les comprendre, il est nécessaire de comprendre leur mode de pensée. Et ces gens-là pensent « homme augmenté », transhumanisme », « révolution robotique », « intelligence artificielle »…
    Que vaudra l’argent quand un « homme amélioré » pourra virtuellement vivre éternellement ? Quand il sera possible de changer des organes usagés à volonté (à condition de les obtenir) ?
    Le corps humain et le temps sont les futures valeurs de nos sociétés. Nous, petites gens, raisonnons encore « placements », « assurances-vies », « or et argent ».
    Eux sont déjà bien au-delà de tout cela.

    J’ai une connaissance qui s’est lancée dans un cursus universitaire sur le transhumanisme…elle en est totalement effrayée…
    D’après elle, certains films, comme Time Out, Ready Player One et d’autres encore nous montrent clairement l’avenir que nous prépare cette nouvelle « super caste ».

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    • Sandrine // 26.03.2019 à 11h38

      Qu’est-ce que c’est ce « cursus universitaire »? En la matière, il y a certaines formations qui ne visent qu’à former des « idéologues » du transhumanisme – a l’insu de leur participants d’ailleues.
      Norbert Wiener et d’autres dans les années 50 postulaient déjà l’équivalence entre le système neuronal des vivants (hommes et animaux) et les systèmes électroniques des ordinateurs – donc à terme, en fonction des progrès techniques, une sorte d’équivalence et de continuum entre l’homme, l’animal et la machine.
      A ma connaissance les progrès techniques capables de valider ces postulats ne sont toujours pas réalisés. Et on en est même très loin(mais bon ma connaissance est très limitée en ce domaine ?).

        +1

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      • doudoute // 26.03.2019 à 12h01

        La solution pour que la machine dépasse l’homme, c’est de rabaisser l’homme vers la machine, l’y intégrer encore et toujours plus. A l’usine et dans la vie même.
        Cette pseudo nouvelle mode de casque virtuel, au début juste ludique, se déploie aujourd’hui largement vers l’industrie (voir la majorité des exposants à Laval Virtual).
        Si l’on compare cela avec le déploiement du portable, son déploiement à travers le tissu emploie-civil-famille, et sa toute aussi soudaine apparition (je veux dire dans sa forme indispensable), oui, Ready player one n’est pas très loin.

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  • RV // 26.03.2019 à 11h57

    à lire sur
    https://www.pauljorion.com/blog/2019/03/05/la-voix-du-nord-grand-entretien-paul-jorion-anthropologue-nous-sommes-dans-une-dynamique-de-chaos/#more-109739

    …/… Bien des choses, mais avant tout remettre à plat la question de l’emploi car tous les emplois vont disparaître. Il n’y a déjà plus d’obstacle à la généralisation de l’intelligence artificielle. Il faut dès que possible dissocier la question des revenus de l’ancien salariat des ouvriers-employés mais pas seulement. On commence à éliminer des boulots à bac + 10. Les médecins font 5 % d’erreurs, la machine qui fait déjà certains de leurs gestes n’en fait pas 1 %. Tout va très vite etil faut inventer des revenus qui ne proviennent pas du travail. Je propose aussi une taxe robot, une idée du XIXe siècle avec Sismondi sur la valeur ajoutée apportée par la machine mais perçue par son propriétaire. Ici, le travailleur ne paierait plus d’impôt, mais c’est la machine qui paiera. Si la mécanisation est un bienfait pour toute l’Humanité, il n’y a pas de raison qu’elle ne profite qu’aux rentiers. C’était déjà l’idée de Sismondi : le travailleur remplacé par une machine devrait obtenir une rente à vie sur la richesse que la machine créerait dorénavant à sa place. Au lieu d’un revenu universel de base qui servirait de prétexte pour liquider la Sécurité sociale, je propose d’utiliser la taxe robot comme le moyen de revenir à la gratuité absolue dans les domaines de la santé et de l’éducation, d’étendre la gratuité aux transports en commun et à l’alimentation ou au logement de base. …/…

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    • Sandrine // 26.03.2019 à 14h48

      Mais il faut ajouter que pour que la gratuité de l’enseignement et de la santé ne conduise pas à une école ou une santé à deux vitesses comme c’est le cas aujourd’hui, il faut empêcher l’extistence d’un système de santé et d’éducation parallèle privé… en tout cas, ne pas le subventionner.

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    • porcinet // 26.03.2019 à 16h47

      C’est plutôt la série trepalium qui ressemble à notre futur.
      Les riches et leurs larbins dans des cités fortifiés et une sorte de réserve d’esclaves/organes dans une jungle périphérique.
      Le monde automatisé entièrement est totalement impossible pour des questions physiques, mais un monde réservé à une élite qui contrôle par la violence avec son écrasante supériorité technologique, c’est déjà plus réalisable.
      On est déjà dedans depuis des centaines d’années en fait, mais c’est la fin du processus.

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      • Sandrine // 26.03.2019 à 18h07

        Oui, c’est bien ça. D’ailleurs, à force de répéter que l’humanité est « diverse », qu’il y a un vaste continuum entre l’homme et l’animal, que la souffrance des animaux vaut bien celle des hommes, que la « dignité humaine » est une notion vague et artificielle… on construit les bases d’une justification « éthique » de ce nouveau monde

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  • Florent // 26.03.2019 à 13h04

    Ce n’est que le prolongement d’une histoire commencée il y a plusieurs décennies, depuis en fait le XIXème siècle. L’IA est une étape supplémentaire car elle touche essentiellement le secteur tertiaire qui avait lui grossi suite à l’automatisation et les gains de productivité du secteur industriel, qui avait lui même grossi suite à l’automatisation et les gains de productivité du secteur agricole. La dynamique enclenchée depuis plusieurs années c’est le retour de la domesticité au bénéfice des plus riches, mais pas seulement les ultra-riches. Après tout un livreur de chez Uber Eats ou Deliveroo qui apporte la nourriture directement chez un citadin de classe moyenne (moyenne supérieure) ou petite bourgeoisie n’est qu’une forme de domesticité moderne. Au lieu de sonner la cloche on tapotte sur son portable…

    Un système ou les 2/3 (ou 3/4) de la population est au service du 1/3 (1/4) restant n’est plus très éloigné de nous. Avant que les 9/10ème soient au service du 1/10ème …

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    • Sandrine // 26.03.2019 à 14h37

      Vous avez raison de pointer ce point : le principal danger de l’IA, ce n’est pas tant la disparition des emplois que la transformation d’emplois qualifiés et bien payés en des emplois de « service à la personne », très peu qualifiés donc mal payés (car les travailleurs sont interchangeables et ne peuvent pas monnayer leur bonne formation).

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  • Sébastien // 26.03.2019 à 13h16

    Petite mise en perspective. les robots et l’automatisation existent depuis longtemps. Ce n’est pas parce qu’un robot n’ a pas de tête ni de bras qu’il n’est pas un robot.
    Un distributeur de Coca-Cola est un robot.
    Une machine à rendre la monnaie ou un distributeur automatique sont des robots.
    Une porte coulissante qui s’ouvre et se ferme toute seule est un robot.
    Un robot est un outil qu’on programme. Pas besoin qu’il soit intelligent.
    Toute cette fumisterie technologisante, parlons moderne -ce cloud-, ne sert qu’à faire passer le changement de paradigme de la société de 1% de l’élite, le reste rebus de la société, telle que l’ont toujours prédit les romans et films d’anticipation, dont c’est la fonction d’ailleurs.

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    • RV // 29.03.2019 à 20h07

      raison de plus pour instituer une cotisation sociale sur les robots, puisqu’ils sont si nombreux

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  • Fisset // 26.03.2019 à 14h06

    « Le choix n’est pas entre l’automatisation et la non-automatisation. C’est entre utiliser la technologie d’une manière qui crée une prospérité partagée ou plus de concentration des richesses. » Voila le point de bifurcation parfaitement identifié, tout le reste c’est de l’agitation du bocal. Il devient donc très facile à l’observation des événements de prendre une décision quant aux enjeux et réactions à mettre en œuvre individuellement et/ou collectivement. Ne rien faire ou, ce qui revient au même, les laisser faire est suicidaire.

      +3

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  • Vincent // 26.03.2019 à 15h42

    Le choix est  » entre utiliser la technologie d’une manière qui crée une prospérité partagée ou plus de concentration des richesses ». Si ce choix est laissé aux seules entreprises, c’est vite vu. Et donner à d’autres acteurs la possibilité d’intervenir sur ce choix est une sacrée gageure.

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  • Trollman, le héros des temps modernes // 26.03.2019 à 15h47

    Je comprends parfaitement l’envie de remplacer ces feignants de travailleurs par de performantes et belles machines : elles n’ont pas besoin de manger (à part de électricité), pas besoin de dormir (contrairement à ces feignants d’humains !!), pas d’arrêt maladies (sauf pour les quelques maintenances mais elles au moins sont programmables dans le temps), pas de salaire (contrairement à ces avides employés à qui nous fournissons généreusement une activité pour occuper leurs journées et qui veulent EN PLUS être payés pour ça !)
    Après la question est de savoir quoi faire de toutes ces inutiles personnes remplacées par des machines… le film soleil vert donne une bonne piste pour permettre à ces personnes de redevenir rentables.

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    • Ubu // 26.03.2019 à 18h15

      Et dans le grand jeu de Jacadi à dit,  » le marché va s’étendre à des secteurs pour lesquels jusqu’à présent il n’avait pas accès [….] jusqu’à la commercialisation de la chose la plus importante, c’est à dire, la vie, la transformation de l’être humain en un objet marchand, lui-même devenu un clone et un robot de lui-même ».

        +4

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      • Trollman, le héros des temps modernes // 27.03.2019 à 08h31

        L’humain est déjà un objet marchand 🙁 Ne parles-t-on pas à longueur de temps de ressources humaines dans le secteur privé ?

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    • RV // 29.03.2019 à 20h11

      posté plus haut sur RV // 26.03.2019 à 11h57
      …/… Je propose aussi une taxe robot, une idée du XIXe siècle avec Sismondi sur la valeur ajoutée apportée par la machine mais perçue par son propriétaire. Ici, le travailleur ne paierait plus d’impôt, mais c’est la machine qui paiera. Si la mécanisation est un bienfait pour toute l’Humanité, il n’y a pas de raison qu’elle ne profite qu’aux rentiers. …/…

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  • jpl // 27.03.2019 à 00h28

    Tout cela se terminera mal. Le politiquement correct n’a pas éliminé la violence aux sein des rapports hierarchiques, juste floutée. Beaucoup se croient aux pays de Candy ou des bisounours mais leur naiveté ne les protège pas.
    Les laissés pour compte bien plus nombreux que dans les statistiques officielles, à force de misère vont retourner chercher de vieux outils dans de vieilles remises et en faire leurs instruments d émancipation. La première fortification, les corps intermédiaires est tombée. La seconde ligne, c’est l’état qui négocie, signe des accords, des compromis, pare au plus pressé.
    La prochaine barrière sera barricade. Ils peuvent s enfuir en Nouvelle Zélande, les peuples et (ou) la mort les retrouveront. Bien sur ils diront qu’ils ne savaient pas…..refrain connu

      +5

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  • Jdkdkdk // 27.03.2019 à 15h10

    Pas de panique. Un robot ça se débranche et un générateur électrique ça se stoppe. Toute cette virtualité oublie un truc: le caractère artificiel et fragile de l’ensemble. Cette immense pyramide de cristal est… en cristal.

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    • RV // 29.03.2019 à 20h15

      Si l’humanité pour survivre s’interdit d’utiliser les ressources fossiles carbonées
      autant dire adieu à l’utilisation immodérée de l’électricité . . .

        +0

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  • Learch // 27.03.2019 à 15h31

    Les élites davosiennes rêvent. L’énergie nécessaire à la fabrication de tous les robots qu’ils prévoient pour le futur ne sera pas disponible aussi facilement que jusqu’à présent, elle coûtera plus cher, donc les robots verront leur prix de revient augmenter donc la force humaine, la masse salariale, redeviendra compétitive (malgré les terribles inconvénients que peuvent être les salaires, les syndicats, les grèves)… La vision d’un futur où seuls les robots travaillent est à mettre dans le même sac que les voitures volantes ou les planètes terraformées… La loi d’Asimov restera une idée qui aurait pu être utile… que nous le voulions ou non, nous allons retourner au 18e siècle, peut-être rapidement au gré d’une mega-crise mondiale ou lentement au gré de la raréfaction de l’énergie… donc la force musculaire humaine ou animale a un futur, les robots, aucun. Je suis conscient que pas mal d’hispsters geeks néo-libéraux mondialistes vont entrer en dépression, à moins que l’un d’entre eux ne trouve un remplaçant au pétrole (non, j’déconne 🙂 ). Si Soleil Vert il y a dans le futur, ce sera plutôt un mélange de Mad Max et de Retour de Martin Guerre, peut-être qu’une petite élite mangera sainement, probablement des davosiens.

      +2

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    • RV // 29.03.2019 à 20h20

      retour à la production locale, notamment agricole, peut se conjuguer avec une nourriture saine.

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  • Renaud // 27.03.2019 à 16h03

    C’est navrant, même angoissant de constater que nous arrivons, soit-disant, à un niveau technologique supérieur se surpassant sans cesse, mais que nous sommes incapables de résoudre le problème des revenus. Des revenus qui doivent être en rapport avec les progrès technologiques. Ainsi :
    —peu de production = peu d’argent (c’est le cas des siècles anciens)
    —production industrielle naissante = augmentation d’argent en hausse par rapport aux situations précédentes
    —production abondante = argent abondant
    —production automatique = argent automatique.
    Le vrai progrès rendra les acheteurs solvables en conséquence (revenu individuel garanti). Sinon on en reste avecun capitalisme d’un autre âge, IA ou non. C’est à dire que la production, y compris automatique, aille de pair avec la distribution. Sinon où est le vrai progrès? S’il n’y a pas une adéquation rigide entre la production et la distribution, les crises et heurts politiques et sociaux ne cesseront jamais.
    La monnaie fiable obtient sa valeur par les capacités de production de l’espace où elle sert aux échanges. Ce ne sont pas les banques, ni l’État d’ailleurs, qui donnent sa valeur à la monnaie. Je le redirai toujours:
    – puisque la monnaie n’est que l’instrument d’échange des richesses, elle ne peut appartenir qu’à ceux qui créent ces richesses-là et personne d’autre -.
    L’État, comme autorité publique, doit avoir pour mission de – garantir la valeur de la monnaie – afin d’autoriser et de sécuriser les transactions, mais il n’a pas à la gérer puisqu’il n’en est pas propriétaire.

      +0

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    • RV // 29.03.2019 à 20h22

      Le problème est avant tout politique, qui produit, qui s’accapare la valeur ?
      Instaurer une propriété d’usage des moyens de production serait une piste.

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  • JBB // 28.03.2019 à 00h29

    Si la hausse de la productivité entraîne le chômage, il suffit donc de voter une loi pour faire diminuer cette productivité
    On peut par exemple interdire les machine ou obliger les gens à travailler une main attachée dans le dos…

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  • inement // 28.03.2019 à 11h59

    Le choix n’est pas entre l’automatisation et la non-automatisation », a déclaré Erik Brynjolfsson, directeur de l’Initiative sur l’économie numérique du MIT. « C’est entre utiliser la technologie d’une manière qui crée une prospérité partagée ou plus de concentration des richesses. »

    Les paris sont ouverts et je mets mon maigre tapis sur le fait que cela provoquera une plus grande concentration des richesses, à moins que chaque français et chaque citoyen de ce monde ne devienne Gilet Jaune !

    Et voila pourquoi mon tapis va sur cette issue pourrait-on dire macabre..

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    • RV // 29.03.2019 à 20h27

      Pour que la prospérité soit partagée il ne faut pas changer de technologie mais de politique, pas la peine d’être directeur de l’économie numérique au MIT pour l’affirmer.

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  • LIBOUE // 28.03.2019 à 20h22

    la question n’est pas de savoir qui pourra acheter les produtis ou services, mais de savoir ce que nous souhaitons produire et de quelle manière.

    De toute façon, ces grands esprits ne comprennent pas que c’est le travail productif vivant, c’est à dire le travail réalisé par un être humain qui fabrique des marchandises qui est producteur de valeur.

    Remplacer les êtres humains par des machines revient à diminuer le travail productif et donc la vaeur.

    Une machine ne produit aucune valeur, mais la restitue.

    La dévalorisation générale du travail proudctif entraîne l’économie à sa perte car la disparition progressive du travail productif humain ne permet plus la valorisation et l’accumulation du capital d’où une hypertrophie de la finance qui fictivement entretient une croissance atone.

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  • clauzip 12 // 30.03.2019 à 20h07

    On dit qu’il est normal que les entreprises fassent du profit.
    Il n’y a pas de limites au profit engendrant des conséquences sociales environnementales.Cette vision de la vie en société,que dirais je cette pratique intellectuellement pourrait s’admettre si ces chefs d’entreprise n’attendaient rien de la société qui les fait vivre.
    En effet,Les entreprises multinationales et autres reçoivent en aides ,R&D,réduction d’impôts… prés de 100milliards pour la France.
    Nous avons à la tête de l’État des gens,Macron,Le maire dont l’objectif majeur est de favoriser outrageusement les entreprises .
    Soit, »le pognon de dingue « est il assujetti à un retour positif?
    Non,les qqs emplois crées reviennent pour le CICE à plusieurs millions d’€ chacun.
    Le constat est terrible et alarmant.En période de crise les actionnaires continuent à voir leurs dividendes augmenter et la population soumises à des augmentations de taxes.
    Les GJ sont l’expression de ces anomalies et du système pervers que Macron pousse au développement.
    Si et ce sera ainsi,l’IA provoque un tel chamboulement sociétal une remise à plat des comptes publics doit être réalisé.
    Les citoyens voient leurs contributions diverses abonder les dividendes des actionnaires par le truchement des aides aux entreprises.
    Attention,c’est un véritable racket,la société est activée ,favorisée par le partage équilibré des charges et des profits.
    La violence subie ne peut que ce traduire en retour par de la violence.
    D’aucuns espèrent la soumission!
    Quand on ne connait pas le peuple,lui vous reconnaitra le moment venu!

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  • Idomar // 31.03.2019 à 19h02

    Et pourtant Henry Ford avec son welfare capitalism avait réglé un problème similaire avec une solution gagnant gagnant.

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