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6.février.20156.2.2015 // Les Crises

Le scandale des nouveaux droits de vote à la BCE

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Je n’ai pas fait de billet pour l’arrivée le 1er janvier de la Lituanie en tant que 19e victime de l’euro.

J’avais cependant omis une conséquence importante : au vu des traités, il y a désormais trop de membres (sic.) pour chacun ait un droit de vote à chaque fois.

On a donc mis en place une rotation des votes, qui fonctionne ainsi, selon la FAQ du site de la BCE :

Pourquoi une rotation des droits de vote est-elle nécessaire ?

Ce système permettra au Conseil des gouverneurs de conserver sa capacité décisionnelle malgré l’augmentation progressive du nombre de pays participant à la zone euro, et donc du nombre de membres du Conseil des gouverneurs. Conformément aux traités de l’Union européenne, le système de rotation doit être mis en œuvre dès que le nombre de gouverneurs dépasse dix-huit, ce qui s’est produit le 1er janvier 2015 avec l’adhésion de la Lituanie à la zone euro.

Quels sont, chaque mois, les gouverneurs disposant d’un droit de vote et ceux ne votant pas ?

Les pays de la zone euro sont répartis en plusieurs groupes en fonction de la taille de leur économie et de leur secteur financier. Un classement sera établi pour déterminer à quel groupe chaque gouverneur de banque centrale nationale appartient. Les gouverneurs des pays classés de un à cinq (actuellement l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas) se partagent quatre droits de vote. Les autres pays (quatorze après l’adhésion de la Lituanie le 1er janvier 2015) disposent de onze droits de vote. Les gouverneurs votent à tour de rôle selon une rotation mensuelle.

Avant le 1er janvier 2015, le principe « un membre, une voix » était en vigueur. Avec le système de rotation, il y a trois catégories de membres du Conseil des gouverneurs. Cela a-t-il une incidence sur les débats entre les membres du Conseil et sur la prise de décisions ?

L’ensemble des membres du Conseil des gouverneurs assistent à ses réunions et peuvent s’exprimer. Les délibérations se déroulent donc selon des modalités inchangées. Dans la mesure où le Conseil des gouverneurs adopte la plupart de ses décisions par consensus, dans un esprit de coopération, le processus de décision n’a pas non plus été modifié. Bien évidemment, le principe « un membre, une voix » s’applique à ceux disposant du droit de vote à ce moment-là.

Les membres du directoire conservent-ils un droit de vote permanent ?

Oui, les membres du directoire de la BCE disposent d’un droit de vote permanent.

J’adore ce gros complexe :

Peut-on comparer le nouveau système régissant les droits de vote avec le système en place, par exemple, au sein de la Réserve fédérale américaine ?

Le Comité fédéral de l’open market (Federal Open Market Committee, FOMC) de la Réserve fédérale utilise un système très proche de celui de la BCE. Le FOMC compte douze membres disposant du droit de vote, dont sept font partie du Board of Governors et ont un droit de vote permanent, comme les membres du directoire de la BCE au sein du Conseil des gouverneurs. Le président de la Banque fédérale de réserve de New York vote systématiquement, les présidents des Banques de Chicago et Cleveland une année sur deux et les neuf présidents des autres Banques de réserve régionales votent une année sur trois. La rotation aux États-Unis s’opère annuellement, alors qu’elle se fera chaque mois au sein du Conseil des gouverneurs de la BCE.

OUIIIIIIII ça y est, hmmm, on fait comme la FED !!!!

Bon, ils ont apparemment du mal à comprendre que le Michigan n’est pas aux USA la même choque que la Grèce dans l’UE, mais bon, à ce stade, on ne peut rien faire…

Notez que finalement, le groupe 1 des grands pays vote 4 fois sur 5 (soit 80 % du temps) et le second 11 fois sur 14, (soit 79 % du temps, mais ça baissera à la prochaine adhésion). au final, pas de grande différence, si ce n’est la répartition des non votes.

Voilà ce que ça donne (cliquez pour agrandir) :

Pas mal non ???

Allez, on zoome, rapport à la grosse décision d’hier qui a fermé les vannes à la Grèce :

L’histoire retiendra que si tous étaient là, la France l’Irlande et Chypre n’ont pas voté, pas plus que… la Grèce !

Et comme vous le voyez, dans le groupe 2, on ne vote pas 3 mois de suite !!!

(dire que j’étais déjà stupéfait que ce soit « 1 pays 1 voix » avant, genre Chypre compte autant que l’Allemagne – tu m’étonnes que c’est promis à un bel avenir une gestion pareille entre États différents)

Et vous notez que l’Allemagne vote jusqu’en mai, le hasard fait bien les choses…

MAIS, pire que tout, on se retrouve avec 4 États privés de droit de vote chaque mois, MAIS, JAMAIS les membres du Directoire de la BCE ne le sont ! Dragui et Coeuré voteront tout le temps, eux !!!

Comme je dis déjà ?

Ah oui, ÉNORME !!!

Commentaire recommandé

arthur78 // 06.02.2015 à 06h27

J’ai tout de même à comprenre le pourquoi du comment tout le monde ne peut pas voter, je n’ai trouvé que 2 raisons possibles

1) informatique : la variable qui compte les votes est stocké dans un seul byte
2) espace : la salle qui contient les votants est trop petite

si c’est la première raison le problème , je veux bien me porter volontaire pour modifier gratuitement ce logiciel

si c’est la deuxième raison , je veux bien louer gratuitement une salle dans un bar a Franckfort quand il y a vote (je ne paye pas les boissons)

41 réactions et commentaires

  • lorsi // 06.02.2015 à 05h52

    le luxeùbourg 650000habitants !!!

      +7

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    • pascale // 06.02.2015 à 08h05

      l’Histoire nous apprendra que le Luxembourg aura été, avant même l’Allemagne, le principal bénéficiaire de l’UE. Ils assument seulement 1 % des dépenses, de la charge financière de l’euro , mais avec un poids politique disproportionné, et l’euro aura permis à leurs banques et stés d’assurance de gonfler démesurément. Sans parler de leurs rulings fiscaux qui constituent à l’évidence des aides d’Etat qui , pour une raison encore non élucidée, sont passées à travers les mailles du filet de la Commission.

        +30

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      • V_Parlier // 06.02.2015 à 09h38

        Ben, c’est là-bas qu’ils habitent, tous les eurocrates dorés! Et parfois ils se payent même le luxe de donner des leçons de politique sociale aux autres membres de l’UE. Pas mal hein?

          +5

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    • Pierre Bacara // 06.02.2015 à 11h01

      Vu de Washington, le Luxembourg est la capitale financière de l’Europe continentale
      (financière, pas monétaire ni économique).
      Pour plus d’informations sur ce point, on peut notamment consulter les ouvrages de Denis Robert,
      journaliste indépendant : Révélation$ et La Boîte noire (Les Arènes, respectivement 2001 et 2002).
      Il est géopolitiquement cohérent, à défaut d’être moralement juste, que la capitale financière de l’Europe voulue par Washington ait un droit de vote permanent.
      pb

        +5

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      • Gaïa // 06.02.2015 à 15h30

        Tout ceci n’est pas anodin en effet. Il faut renforcer et centraliser toujours un peu plus les instruments de contrôle de l’Union européenne et les mettre sous la coupe américaine; la deuxième partie de l’édifice étant de nous imposer le Grand Marché Transatlantique afin de contrecarrer l’influence de la Chine et du BRICS à l’échelle internationale. D’où aussi des politiques communes de sécurité renforcée pour mieux consolider le bloc EUSA.

          +3

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  • Patrick Luder // 06.02.2015 à 06h22

    Bienvenue à la Lituanie, 19e victime de l’Euro …
    Oooooh Olivier, comme tu y vas <;o()

    Mais qu'y a t'il donc de si attirant à cette Europe.
    Un accès à des financements illimitée et (presque) gratuite? (pour faire une montagne de dettes)
    Une ouverture aux sacro-saints marchés ? (et perdre son économie intérieure)
    Une promesse que tout ira mieux ? (quand on pense que cela ne peut pas être pire)
    La souveraineté d'un pays ne vaut-elle pas mieux que toutes ces belles promesses ?

      +22

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    • Leechee // 06.02.2015 à 07h01

      De belles carrières de technocrates grassement payés ?

        +31

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      • le Prolo du Biolo // 06.02.2015 à 18h43

        Et comme ce sont eux qui décident pour tout le monde …

          +0

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    • Sissjohn // 06.02.2015 à 17h04

      C’est le Gouvernement qui a souhaité rejoindre l’Euro.
      Pas la population qui était à 60% contre …
      Donc « dorénavant, ce sera comme d’habitude … »

        +6

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  • arthur78 // 06.02.2015 à 06h27

    J’ai tout de même à comprenre le pourquoi du comment tout le monde ne peut pas voter, je n’ai trouvé que 2 raisons possibles

    1) informatique : la variable qui compte les votes est stocké dans un seul byte
    2) espace : la salle qui contient les votants est trop petite

    si c’est la première raison le problème , je veux bien me porter volontaire pour modifier gratuitement ce logiciel

    si c’est la deuxième raison , je veux bien louer gratuitement une salle dans un bar a Franckfort quand il y a vote (je ne paye pas les boissons)

      +52

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    • arthur78 // 06.02.2015 à 08h54

      Quoique la BCE propose une troisieme raison : au dessus de 18 votants c’est le Bordel …

      « Ce système permettra au Conseil des gouverneurs de conserver sa capacité décisionnelle malgré l’augmentation progressive du nombre de pays participant à la zone euro,
      et donc du nombre de membres du Conseil des gouverneurs. »

      Oh oh ah ah , ca veut donc dire qu’une europe a 28 ca ne peut pas marcher, il fallait nous le dire tout de suite

      On remarquera qu’une note de Natixis daté du 18 fébrier 2014 nous disait que pour Draghi cette regle relevait plus du legislateur que de la BCE , un avis messieurs les legislateurs ???

      http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=75218

        +16

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      • V_Parlier // 06.02.2015 à 09h40

        En effet, c’est sidérant. On nous explique d’abord que l’UE doit être la plus grande possible, absorber tout le monde, et que c’est parfaitement gérable. Et ensuite on dit que si tout le monde participe çà ne va pas. Rien que çà est choquant!

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        • arthur78 // 06.02.2015 à 10h49

          au bout du compte le gros problème c’est le traité de Nice et la répartition des votes dans l’UE. Quand on pense que la somme démographique de 15 pays sur 28 compte
          60 millions d’habitants soit moins que la France, on s’interroge, surtout que plus le pays est petit plus l’entrisme US se fait voyant et clinquant.

            +8

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        • Adriano // 06.02.2015 à 13h52

          Il ne vous a pas échappé qu’ « on » ne vous a pas dit ça en bloc, mais que la conséquence de l’élargissement a largement fait débat au sein de l’Union et entre les partis. Je ne me fais pas l’avocat du diable – vous vous en rendrez compte dans la suite de mon message – mais il ne faut pas simplifier à outrance la réalité.

          Le traité de Lisbonne prévoyait même de réduire le nombre de Commissaires à la Commission Européenne, pour faciliter la prise de décision, mais un protocole a été rajouté au traité à la demande de l’Irlande qui refusait de se voir relégué au statut d’Etat « en rotation ». Quelles en étaient les motivations ? Je vous laisse seul juge à ce propos.

          On est d’accord sur le fond : que d’incohérences… Le schéma est simple : soit l’Europe se reconstruit par cercles, où la prise de décision par matière définie est possible (mais, tiens donc, la coopération renforcée est une option qui existe déjà non ? Si les États avaient la volonté d’agir de concert, ils disposaient d’un outil tout ce temps), soit elle fait ce qu’elle fait aujourd’hui, et elle sera logiquement considérée comme anti-démocratique et hautement technocratique. L’UE à 28, ça n’est bon que pour le marché unique, où les questions sont d’abord d’ordre technique. Rien de politique n’est possible là-dedans et, par le truchement de la perte de souveraineté monétaire, TOUT le politique y est en fait dissous…

          Quant à la BCE, elle a son agenda, son mandat. Dans ce précipité de dissolution politique, elle est la seule à pouvoir agir et tirer son épingle du jeu, dans une relation quasi-équilibrée quoiqu’ ambigüe avec l’Allemagne. Elle est ce que la technocratie a fait de plus beau et autonome (et certainement pas indépendant), dans le pur esprit de J. Monnet, loin des légitimités démocratiques – et qu’on ne nous ressorte pas le coup du « mais il y a un traité dont un des articles institue la BCE, et que la France – et donc le peuple – a signé » : on parle politique, pas droit international ou européen.

          Il existait un débat sur toutes ces questions, mais tout fonctionne comme si les décisions prises devenaient totalement irréversibles. Compromis, respect des engagements, etc. Je veux bien. Mais lorsque la direction prise est d’évidence mauvaise pour tous les peuples et profondément conflictogène, il faut savoir dire « non merci, ça va, j’ai déjà donné. Restons bons amis, et voyons nous de temps à autre ».

          Bref : la solution la moins pire (et non la meilleure) dans cette configuration, c’est le retour à des États pleinement souverains, où la parole et la décision politiques ont un sens. Et si possible, pour ce qui concerne la France, sans que ce soit le FN qui n’y parvienne.

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      • Fabulous // 06.02.2015 à 10h36

        Il y a les membres du bureau, c’est donc après 24 membres que c’est le bordel, donc au 25e… on descend à 21 ! logique, non ?

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  • Timothée // 06.02.2015 à 06h52

    En même temps, celui qui a cru, à un moment donné, que la BCE était un organisme démocratique qui représente les intérêts des pays participants, lève le doigt !

    Personne ?! Je me disais aussi….

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  • Kiwixar // 06.02.2015 à 07h04

    « L’euro, c’est leur monnaie et votre problème. »
    – Kiwixar (toujours modeste)

      +16

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  • MagPie // 06.02.2015 à 07h07

    Pardonnez-moi, c’est sûrement des questions très bêtes, mais je n’ai pas bien compris pourquoi il ne peut pas y avoir plus de 18 votants. Pourquoi 18 et pas 12 ou 24 ou 175 ?
    Et s’il ne peut y avoir plus de 19 votants, la modification des traités n’est-elle pas un préalable à l’entrée de la Lituanie ?
    Les traités disent-ils expressément que chaque pays a le droit de vote ? Si c’est le cas, ce règlement est clairement illégal, non ?
    Et avec leur système de tournante, il n’y a plus que 15 votants chaque mois (alors que je croyais qu’il en fallait 18). Il se retrouvent avec 3 sièges en trop. Vont-ils les revendre sur le bon coin ?

      +7

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    • Louve Bleue // 06.02.2015 à 08h22

      Cherchez pas, ce sont des ignobles magouilleurs, point barre !

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    • Stéphane Grimier // 06.02.2015 à 10h43

      C’est l’étape qui précède l’annonce que le vote citoyen c’est ingérable et que c’est la cause du bordel actuel. C’est pourquoi il faut le supprimer et ne laisser voter que les oligarques et leurs pantins. Là, enfin les conditions de la réussite lumineuse et de la croissance infinie seront réunies.

        +4

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    • ty89 // 07.02.2015 à 14h40

      Rien d’exceptionnelle, c’est le même procédé qu’utilisent les lobby qui sabote les lois en ajoutant 500 pages d’exceptions et de cas particulier a une loi qui a la base était rédigée sur 5 pages…
      Le but est bien évidement d’augmenter la complexité du système pour permettre de le contourner en passant par les failles ainsi créé.

      Le fait de limiter a 18 le nombres de voie n’est pas important, ce qui l’est et qui en ai la conséquence c’est qu’un vote passé le 1 Février ou un vote passé le 1 Septembre n’a plus la même valeur «  »démocratique » ».

      Ex:
      En février 3 pays (sur 14) ayant subi la Troïka (Grèce,Chypre,Irlande) ne voterons pas: c’est donc le bon moi pour faire voter des sujet « pro-Troïka ».

      Si il faut faire voter des mesures « anti-Russe » alors le moi de Septembre est tout indiqué (non participation de la Slovénie et de l’Autriche (deux pays qui entretiennent de bonnes relations avec la Russie)).

        +1

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  • Carabistouille // 06.02.2015 à 07h20

    Olivier,

    très sincèrement, je crois de plus en plus à une version macro du jeu du pétard.
    Tu sais, Sapir lui parle du jeu de la poule mouillée comme avec James Dean où deux bagnoles foncent vers la falaise, le premier qui saute est un dégonflé.
    Et bien là, c’est le jeu du pétard. Je te rappelle, une bande de gosses prennent un gros pétard, allongent sa mèche au maxi, on l’allume et on le fait tourner de main en main, le premier qui le jette est une « tarlouze ». Pas malin hein?
    Et bien je suis persuadé qu’on en est là depuis un bon moment. Ils sont quelques uns à ne plus vouloir de l’euro, l’Allemagne en tête. Mais personne ne veut en être le fossoyeur devant l’Histoire.
    Alors on fait en sorte que ce soit l’autre qui « jette le pétard ». Et là, entre cet exclusion de droit de vote quand on décide quelque chose sur son propre pays, avec cette décision même ressemble vraiment au petit Hans qui vient de passer le pétard au petit Konstantin.

      +18

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  • dgrfv // 06.02.2015 à 10h08

    Je ne vois pas ce qu’il y a de choquant. De toutes les façons quelque soient les votants, ils seront toujours d’accords entre eux. Ils viennent tous du même endroit et défendent tous la même orthodoxie. Il pourrait bien y avoir qu’un seul votant, ça ne changerai pas grand chose.

      +1

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  • K // 06.02.2015 à 10h18

    Cette limite du nombre de votants est d’autant plus étrange que la zone euro est arrivé à sa taille maximale et ne devrait pas beaucoup grandir à l’avenir donc fixer une limite juste inférieure au nombre de pays-membres, c’est une aberration. Si les décisions sont prises par consensus, on ne me fera pas croire qu’un consensus à 19 ou 22 est plus dur à trouver qu’un consensus à 18.
    Surtout quand on voit qui sont les 4 pays exclus pour février :
    – La France (dans le 1er chapeau, ce n’est tombé ni sur l’Allemagne, ni sur les Pays bas)
    – La Grèce (qui est pourtant le pays au centre des intentions)
    – Chypre (qui risquerait de se montrer solidaire de la Grèce du fait de son Histoire ancienne et récente)
    – L’Irlande (qui a fait défaut sur une partie de sa dette détenue par la BCE il y a quelques années et qui aurait donc du mal à prétendre empêcher la Grèce de faire de même)

    L’Allemagne vote jusqu’en mai, la Grèce ne revotera qu’en avril (si elle est encore dans l’euro d’ici là), ca a été planifié à merveille.

    La question est donc : Qui a établie cet ordre ? C’est un tirage au sort ? Cela a été inscrit dans les traités arbitrairement et en connaissance de causes ?

      +8

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  • Ludo // 06.02.2015 à 10h48

    Mais c’est énorme !! Maintenant tout sera plus facile pour faire passer des votations (encore que ca devait pas être très compliqué avant ..)

    Suffit de se dire : bon ben on va faire une votation pour prendre des mesure d’austérité dans tel pays, ok, donc quand est-ce que ce pays n’a pas droit de vote ? Ok, ben on fera la votation à ce moment alors.

    Toujours la même question à laquelle je n’ai jamais eu de réponse (ici ou ailleurs) : et alors ? Que faire ?

    Si demain on décide que « bon, en fait les pays ont plus le droit de vote, ca sera que les banquiers maintenant ».

    Inadmissible ? Impossible ? Bah pas tant que ca, et si ca arrive, qu’est-ce qu’on y pourra ? On prendra acte, comme toute les autres informations, et on constatera notre impuissance. Ils font très très attention de ne pas heurter toute les couches de la population en même temps, ca pourrait être dangereux pour eux .. (encore qu’à notre époque j’en doute)

    Ca me donne l’impression quelque part, dans une moindre mesure, d’imaginer ce que certains ont ressenti face aux montées des dictatures… ceux qui comprenait avant les autres ou ils allaient, mais ne pouvaient rien y faire.

    Et quand ils essayaient, on les traitaient comme des Cassandre… voir pire.

    On y va gentiment, mais sûrement.

    « Jusque-là ca va, jusque-là ca va … »

      +10

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  • visiteur // 06.02.2015 à 11h02

    Je conseille à tous ceux qui sont intéressés par des parallèles historiques de consacrer une heure à se documenter sur la longue phase qui a précédé l’unification de l’Allemagne — la période 1815-1870. Wikipédia devrait amplement suffire, spécialement sa version allemande.

    1) Une volonté générale des pays germaniques (y compris l’Autriche, le Luxembourg, etc) à s’unifier en grande nation allemande.

    2) L’établissement d’une zone de libre-échange (Zollverein).

    3) La mise en place d’un système de taxation douanier unifié sur le modèle prussien.

    4) Une harmonization monétaire fondée sur la structure monétaire prussienne — avec des tentatives de monnaie unique incomplètes.

    5) Une organization supranationale dans laquelle tous étaient représentés, mais où les petits états ne votaient que par intermittence, et devaient déléguer leur vote à un représentant d’un groupe d’états (deutscher Bund).

    6) Cette organisation supranationale qui forçait des modifications de la constitution des états membres — surtout si ceux-ci avaient le toupet de vouloir instaurer ce qui ressemblait à l’expression de la volonté populaire.

    7) La répression systématique des mouvements libéraux qui mettaient en cause les institutions.

    8) La rivalité-complicité permanente entre les deux principaux états (fondateurs) — la Prusse et l’Autriche.

    Le rêve européen, le grand marché unique, la TVA, le serpent monétaire, l’UE, le pacte de stabilité et de croissance, les ultimatums de la troïka, la couple franco-allemand — les points de comparaison ne manquent pas. On peut espérer que cela ne finira pas comme au 19e siècle — la Prusse avec quelques petits alliés écrasant les autres états allemands, y compris l’Autriche, lors de la « deutscher Krieg » de 1866, et imposant sa domination à tous (parachevée en 1871 par l’unification sur les décombres du second empire).

      +3

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    • Arnould // 06.02.2015 à 11h26

      Sauf que tout le monde parlait allemand. Il me semble que d’autres nations actuelles ont été unifiées de facon similaire. Mais toujours (ou me trompe-je?) dans une zone où les populations avaient une culture commune ou au moins des cultures très proches. Est ce le cas avec les pays européens actuels?

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      • visiteur // 06.02.2015 à 11h32

        Contre-exemple : la Suisse. Quatre langues, deux religions, trois tropismes culturels. Mais l’unification ne s’est pas faite sous la domination de Berne ou de Zurich.

        A l’inverse, l’Allemagne qui est née en 1871 était une Allemagne prussienne — et nous sommes en bonne voie d’aboutir à une Europe allemande.

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  • Chris // 06.02.2015 à 11h31

    Quelle pétaudière.
    Et dire qu’une conseillère fédérale (ministre suisse) veut remettre sur le tapis, un référendum d’adhésion à l’Union Européenne ! Là, j’espère que ce sera un NON vent debout, même si les milieux d’affaires mettent le paquet.
    Mieux vaut un niveau de vie moindre que la merdouille Europe : revenir aux années 70, quand la fourchette des salaires allaient de 1-5 (maintenant 1-30 ! voire plus), dé-privatiser la BNS, diminuer l’assurance de base maladie-accident qui n’était pas obligatoire, fermer la moitiés des EMS (Ets médicalisés pour les ainés) en défiscalisant les gardes et généraliser les caisses de pensions à primauté de cotisations. C’est sûr que ça dégonflerait le PIB, mais dans la vie on ne peut pas tout avoir.

      +4

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    • Ludo // 06.02.2015 à 13h42

      C’est bien ca le problème aujourd’hui, on se dit que « La Suisse » vit plutôt bien en comparaison de ses voisins, donc tout le monde se dit qu’il faut baisser la qualité de vie des suisses … mais pas du tout qu’il faut plutôt rehausser la qualité de vie des autres !

      On marche vraiment sur la tête.

      Et perso je l’attends de pied ferme l’annulation d’une votation populaire fédérale, c’est de loin pas gagné. On est en Suisse ici, en France ca passerait mais pas ici. (ca parait peut-être prétentieux, mais c’est limite plus un espoir de bon sens plutôt qu’une certitude. Le jour ou la politique suisse est au niveau de la politique française, j’abandonne tout espoir je crois)

        +1

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  • VladimirK // 06.02.2015 à 13h27

    Vous sous-entendez çà et là que les dirigeants européens sont des incapables et de grands malades mentaux.

    Mais en fait, ce sont des génies ! C’est juste que vous ne comprenez pas leur mission.

    En ce moment, en fait, ils sont en train de combattre l’immigration clandestine vers l’Europe, et pour cela, quel meilleur moyen que de rendre l’Europe moins attractive aux candidats à l’immigration en y pourrissant l’économie ?

    CQFD.

    Des génies je vous dis !

      +4

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  • Olpsoch // 06.02.2015 à 14h56

    « 4 États privés de droit de vote chaque mois, MAIS, JAMAIS les membres du Directoire de la BCE ne le sont !  »

    Déjà il ne s’agit plus d’états (encore moins de Nations) mais de gouverneurs dépendants d’autres entités que les états. et leurs peuples.

    Pas trouvé le résultat des « votes », savoir qui a « voté » quoi, les éventuelles différentes options présentées pour un vote… des trucs relatifs au mot « vote »

    Parce que selon toute vraisemblance les décisions sont prises dans le petit cercle des parrains, et le reste suit sinon menace, n’ayant pas non plus la possibilité de monnayer sa voix comme à la FIFA ou au CIO.

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  • Rafifou // 06.02.2015 à 15h30

    Je remet la question posée par un autre internaute: est-ce un hasard que la France, Chypre, l’Irlande et la Grèce soient les pays qui n’ont pas le droit de vote ce mois ci ? Cela m’a tout de suite frappé quand j’ai lu ça. Mais cela ne pourrait être qu’une (malencontreuse) coïncidence.

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  • Timothée // 06.02.2015 à 19h13

    Le découpage des votes de la BCE a une finalité bien simple:

    Il permet aux membres du Directoire de prendre les décisions sur lesquelles ils sont unanimes, sans avoir la majorité du Groupe I et sans tenir compte du Groupe II.

    Simple calcul.

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    • Thomas // 07.02.2015 à 09h15

      Dans le cas de votes « oui / non », le conseil exécutif (6 membres qui votent tout le temps) n’a besoin de gagner que 4 voix parmi les 14 disponible; mais il n’a pas de majorité seul.

      Par contre, Groupe I + conseil exécutif, c’est la majorité. Or, le conseil exécutif est nommé par les chefs de gouvernement des pays membres de la zone Euro… Aucun d’entre eux n’a jamais été nommé sans l’appuis d’au moins un des chefs de gouvernement du Groupe I.

      Ca ressemble donc plus à une mise hors sujet, par les économies fortes de la zone, des gouverneurs représentant les pays du Groupe II (là je suis d’accord avec vous), qu’à une prise de pouvoir par les technocrates.

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  • Klemens // 06.02.2015 à 23h21

    Samuel Blumenfeld- Making Americans Illiterate
    https://www.youtube.com/watch?v=nfKJ-tfibwk

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  • Alain // 08.02.2015 à 07h53

    Un truc que je ne comprend pas: comment se fait-il qu’avec un pays – et donc un votant – en plus il faut supprimer 4 voix et pas seulement une seule ????

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  • soleil // 16.02.2015 à 19h24

    La Bce doit être supprimée et les banques sécurisées. La dette a bien été voulue par les pouvoirs politiques en place. Que se passerait il si la Bce était supprimée. ?
    Sortir de la zone euro est un droit.

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