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10.octobre.201710.10.2017 // Les Crises

Le service de la classe, par Frédéric Lordon

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Source : Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon, 03-10-2017

Pour savoir ce que c’est que l’inconscience subjectivement vécue du journalisme objectivement au service de la classe, il suffit de lire l’article du Monde intitulé « Macron face à l’étiquette de président des riches » (1). Citons : « L’opposition tente d’installer la même petite musique qu’il y a dix ans : “Macron, président des riches” » . Sans les cabales vicieusement musicales de « l’opposition », la chose, en effet, aurait-elle pu venir à l’idée de quiconque ? À lire la suite de l’article, il y a de quoi en douter car, en définitive, pas un fait susceptible de soutenir cette retorse accusation n’est réellement établi, preuve en est qu’ils méritent tous le conditionnel et surtout de les faire endosser par les petits musiciens : « les “insoumis” seraient les représentants du “peuple” face à l’ancien banquier d’affaire devenu président de “l’oligarchie” » ; à en croire des socialistes — des socialistes ! — « le nouveau président mènerait une politique inégalitaire ». Mais rien de tout ça n’est assuré, on demandera sans doute aux Décodeurs de trancher : le président Macron mène une politique pour l’oligarchie, vrai ou faux ?

Ni de droite ni de gauche : « efficace » !

Il faudra bien ça pour éclaircir cet incompréhensible mystère : comment se peut-il en effet qu’une élection de classe tranchée comme jamais livre ainsi une politique de classe tranchée comme jamais ? Heureusement un « conseiller » de l’Elysée vient nous sortir de la difficulté : « La question n’est pas de savoir si le budget est pour les riches ou les moins riches[car dans la tête d’un « conseiller », les pauvres n’existent pas, il n’y a que « des moins riches »], s’il s’agit d’un budget libéral ou social, la question, c’est celle de l’efficacité ».

La récurrence entêtante, presque frénétique, dans le discours gouvernemental de ce topos vieux comme Deng Xiaoping (lui parlait des chats à qui on ne demande pas s’ils sont marxistes ou pas mais d’attraper les souris) ou Tony Blair, qui déclamait semblablement (les souris en moins) devant les parlementaires français en 1998, en dit long sur la sécheresse d’imagination d’un gouvernement qui porte le service de la classe à son comble, et ne pourra, en effet, jamais se trouver d’autre vêtement que « l’efficacité » — quand bien même tout ce qui a été fait depuis trente ans, et qu’il se propose simplement d’intensifier, a spectaculairement échoué. Heureusement, il y a la presse pour s’émerveiller de la modernité du vieux, de l’inédit du non-advenu (« le clivage gauche-droite n’existe plus »), ou de la percée du surplace (« LRM n’est pas un parti »). Et puis pour examiner avec gravité les arguments de « l’efficacité ».

Il ne reste plus qu’elle en effet pour prendre au sérieux ces dérisoires recouvrements sous lesquels la commission ouverte aux intérêts du capital apparaît avec une grossièreté sans précédent. Mais peut-être faut-il en tirer parti pour que le voile, déjà d’une minceur extrême, achève de se déchirer. En tout cas il ne faut pas se priver d’une occasion aussi savoureuse que celle offerte par Benjamin Griveaux secrétaire d’État (à on ne sait pas trop quoi d’ailleurs, mais domicilié à Bercy), qui livre dans Macron Magazine un pur concentré de la pensée économique du quinquennat, un joyau de pensée même, destiné à convaincre que la défiscalisation déboutonnée du capital combinée à la démolition des protections juridiques du travail ne sauraient en aucun cas être assimilées de près ou de loin à une politique de droite (2). Car voilà le cœur de filet : « On n’a pas suffisamment de capitaux pour financer la croissance de nos entreprises. Et en face, on a un chômage de masse depuis trente ans. Si on ne réconcilie pas les deux ça ne marchera pas ». Et plus loin : « Évidemment si on réforme la fiscalité du capital sans améliorer le marché du travail, c’est hémiplégique et ça ne fonctionne pas. La bataille se mène sur tous les fronts ». Incidemment il faut prêter attention à ce « tous les fronts » dont on peut prédire sans grand risque de se tromper qu’il est appelé à des retours fréquents lui aussi, puisqu’il est en fait le nom, à peine masqué, de l’offensive générale : « pas une possibilité de régression ne restera sans examen », voilà ce qu’il y a lieu de comprendre avec « tous les fronts ».

3 milliards d’ISF en moins pour 9 millions d’investissement en plus : « efficace »

S’il faut prendre les choses par le bout le plus scandaleux, c’est sans doute à la défiscalisation ISF du capital-actions qu’il faut s’intéresser en premier — alias « le capital qui manque à nos entreprises ». Car voilà l’affaire : Griveaux pourra bien défiscaliser jusqu’au bout du bout, ça ne fera pas plus d’une cacahuète d’investissement supplémentaire. Pour une raison en fait extrêmement simple, dont le seul mystère résiduel consiste à savoir si les macronomistes passent réellement totalement à travers ou bien, si conscients de tout, elle est juste l’objet de leur part d’un immense éclat de rire. La raison simplissime, c’est qu’il n’y a investissement supplémentaire qu’à proportion des émissions nouvelles d’actions. Or celles-ci sont dans les tréfonds : 12,5 milliards d’euros en 2014, 10 en 2015 (3), à comparer avec un volume brut d’investissement de 262 milliards d’euros pour les entreprises non-financières — dont les nouvelles actions auront donc financé un énorme 3,8 %, ceci dit pour donner une idée de l’indispensable « efficacité » de la Bourse.

En tout cas, l’écrasante majorité des actions qui composent les portefeuilles financiers, et vont donc désormais échapper à toute fiscalisation, sont des actions acquises sur les marchés secondaires, qui sont en quelque sorte les « marchés de l’occasion » des actions, où l’on se revend des actions déjà émises, qui ont donc déjà produit leur effet de financement de l’investissement — car cet effet, elles ne le produisent qu’une fois : à l’émission, c’est-à-dire au moment où cette toute première vente s’effectue contre monnaie récupérée par l’entreprise émettrice. Or c’est un tout autre sport qui se joue sur les marchés secondaires : celui de l’achat-revente spéculatif, entre investisseurs financiers exclusivement. Un jeu que les entreprises émettrices, qui en sont totalement absentes, ne font que regarder à distance sans qu’il les concerne en rien (en tout cas du point de vue de leur capacité d’investir) et, bien sûr, sans en voir la couleur.

On peut maintenant indiquer quelques ordres de grandeur pour fixer les idées. Si en 2015, donc, les émissions d’actions se sont élevées à 10 milliards d’euros, la capitalisation de la place de Paris, c’est-à-dire la masse des actions qui tournoient dans les mouvements d’achat-revente sur les marchés secondaires est de 3 300 milliards d’euros (4). Prenons le parti du calcul de coin de table en faisant l’hypothèse que les portefeuilles de titres des assujettis à l’ISF reflètent ces proportions : il s’en déduit que ces messieurs-dames ne contribuent à l’émission de nouvelles actions qu’à hauteur de 0,3 % de leur fortune financière. Mettons les choses dans l’ordre inverse : toute mesure de défiscalisation ISF des portefeuilles actions représente à 99,7 % de la pure aubaine, sans aucun effet sur l’investissement, aberrante disproportion qui dérive immédiatement de l’absurdité consistant à défiscaliser les stocks au nom des flux. On chiffre à 3 milliards le coût pour les finances publiques de cette défiscalisation. Voilà donc qui nous fait 9 millions d’investissement supplémentaire (5). 9 millions d’effet pour 3 milliards de dépense fiscale : heureusement que Griveaux et Macron Mag célèbrent l’efficacité, sinon on aurait eu comme un doute. 9 millions d’investissement efficaces mais quand même, par conséquent, 2,991 milliards d’euros foutus en l’air pour des prunes… Enfin : foutus en l’air, c’est vite dit. Foutus en poche plutôt. Il est vrai que ce sont des poches de nécessiteux. Pour la réduction des déficits, on verra donc plutôt du côté des APL et de la CSG.

La flexibilisation pour le capital : de la balle… dans le pied

Après le côté capital, déjà très satisfaisant, le côté travail. Pour bien faire, il faudrait redistiller ici l’intégralité du « Petit guide pour résister à la loi Travail XXL » réalisé par Attac et les Économistes Atterrés. À défaut, on voudrait au moins rappeler le contresens princeps qui vicie immanquablement toute l’argumentation « par l’entreprise ». Contrairement à ce que suggère le sens commun éditorialiste, ce qui est bon « pour l’entreprise » n’est pas bon ipso facto pour l’économie tout entière. On appelle d’ailleurs « sophisme de composition » cette erreur intellectuelle qui consiste à étendre à la macroéconomie des énoncés valides pour la microéconomie, comme si la première n’était que l’extension « à l’identique » et à plus grande échelle de la seconde. En fait il n’en est rien, et il suffit pour s’en rendre compte d’imaginer la généralisation de ce rêve patronal — donc microéconomique — par excellence : le salaire zéro.

Sans doute faut-il solliciter rudement l’imagination pour se figurer des salariés travaillant effectivement quoique renonçant à tout salaire. Mais l’expérience de pensée a précisément cette vertu de permettre la démonstration par l’absurde. La composition des zéro-salaires microéconomiques produisant zéro revenu disponible à l’échelle macroéconomique, il n’y a plus aucune demande solvable des ménages adressée aux entreprises… Problème de coordination typique, où chaque entreprise désirerait en fait se réserver le privilège du salaire zéro en laissant à toutes les autres le soin de contribuer à former de la demande solvable. L’inconvénient étant bien sûr que, chaque entreprise faisant par devers soi le même raisonnement, toutes se défaussent et, par-là même, produisent collectivement leur impasse. Où l’on découvre que la macroéconomie n’est pas simplement de la microéconomie augmentée.

On ne s’étonnera donc pas que, même si elle se contente d’une simple compilation d’études, l’OCDE ait fini par admettre qu’il était impossible de conclure à quelque effet sur le chômage des stratégies de « baisse du coût du travail ». On ne s’étonnera pas non plus qu’un peu plus tard elle ait conclu identiquement quant aux stratégies de « flexibilisation » (6), ce dont on pourra rendre raison par un argument en fait très semblable. Supposée qu’elle soit vertueuse au niveau microéconomique — en réalité elle ne l’est pas — la « flexibilisation » pèse d’abord quantitativement sur le salaire (et retour à l’argument précédent), mais aussi qualitativement sur sa stabilité, donc sur celle des plans de dépense. Cette instabilité se compose au niveau macroéconomique et affecte nécessairement la formation des anticipations de demande que font les entreprises — le déterminant principal de leurs décisions d’investissement. Il est assez évident que des salariés abonnés à la précarité n’auront aucun accès au crédit donc au financement de leurs achats de biens durables, leur investissement immobilier au tout premier chef. Par un effet de retour que n’imaginera pas le discours de « l’entreprise » — toujours au singulier — « qui crée l’emploi », la « flexibilisation » qui précarise les salariés « précarise » donc du même coup les débouchés de toutes les entreprises…

Transformer les outsiders en insiders ?

Mais, s’obstinent les ordonnances, il s’agit d’en finir avec « la barrière à l’entrée » qui laisse constamment à la porte tout un volant de demandeurs d’emploi. C’est par cet argument que s’amorce tout doucement le glissement du registre de la « technique » vers celui du dégoûtant. Pourquoi y a-t-il du chômage ? Parce qu’il y a des égoïstes à l’intérieur : les insiders qui protègent leurs statuts, leurs rémunérations, et font barrage aux outsiders. Les vrais coupables, ce sont les incrustés dans l’emploi. Dans Hard Times, Studs Terkel, qui relit l’histoire de la Grande Dépression depuis les années Reagan, souligne ce basculement décisif qui a fait passer les chômeurs du statut de victime dans les années 30 à celui de responsable de leur sort dans les années 80. Nous savons désormais qu’il est possible de culpabiliser aussi ceux qui sont dans l’emploi — sans d’ailleurs le moins du monde relever ceux qui n’y sont pas de leur propre responsabilité, car l’économie morale du chômage, envisagée du point de vue patronal, n’a pas la cohérence pour priorité.

Plutôt la défausse. Car c’est tout un régime macroéconomique, dominé par le capital, qui conduit à cette remarquable performance du chômage de masse permanent. On peut même dire les choses plus précisément : c’est le capitalisme dominé par les actionnaires qui installe paradoxalement un régime dépressionnaire de l’investissement. D’abord par compression permanente des salaires, donc de la demande adressée aux entreprises. Mais plus encore, et c’est ici que s’expriment toutes les nuisances du primat des actionnaires, par la censure des projets d’investissement qui ne passent pas la barre de leurs exigences de rentabilité financière. En somme, et si vraiment on voulait abandonner l’analyse des structures pour le registre de la morale, il faudrait convenir que c’est le groupe des actionnaires qui porte la responsabilité du chômage. Moyennant quoi on soustrait les patrimoines-actions à toute fiscalité pour lutter contre le chômage…

La vérité du discours insiders-outsiders est tout autre. Ceux dont les esprits en sont habités doivent eux-mêmes la trouver trop peu présentable pour la dire à voix haute, si bien qu’il faut les Macronleaks pour la faire sortir — révélée dans Le Temps en Suisse (en France Le Monde regarde ailleurs, oh une fake news !) : « Sur le travail, c’est vraiment la deuxième question la plus importante car, au bout du compte, l’essentiel est de savoir si les Français sont effectivement convaincus que mieux vaut des travailleurs pauvres que des chômeurs bien indemnisés » (7). C’est Alexis Kohler (présentement secrétaire général de l’Elysée) qui parle, et on se demande ce que la musicologue du Monde trouverait à dire de cette aubade.

En tout cas on est désormais assez bien fixé quant au projet gouvernemental « d’en finir avec le dualisme insiders-outsiders ». À la vérité, on savait depuis Marx combien « l’armée de réserve » et son volant entretenu de corvéables étaient fonctionnels au capital — c’est qu’on puisse indemniser des chômeurs qui ne l’est pas du tout. Il faudra donc que les outsiders, sur le sort desquels toute la macronie affecte de pleurnicher à chaudes larmes — « on veut en finir avec la France des initiés » n’hésite pas l’inénarrable Griveaux —, finissent par être informés qu’ils n’ont aucun espoir de devenir des insiders : simplement celui de rester des outsiders quoique d’un autre genre, non plus comme chômeurs indemnisés mais comme travailleurs pauvres.

Et c’est toute cette boue qui s’habille de « pragmatisme » et d’« efficacité ». « Réduire le chômage, c’est de droite ou de gauche ? »demande encore le secrétaire d’État à on ne sait pas quoi. Le plus drôle étant que, si Macron Magazine ne voit rien à objecter à cet argument qui éclaire sa semaine, ce sont les ingénieurs mêmes de la « réforme » qui transpirent à grosses gouttes quand la question leur est posée un peu plus sérieusement. Certains se souviennent peut-être de cette stupéfiante émission de C dans l’air du 26 juin où la présentatrice lit benoîtement une question d’internaute : « Y a-t-il des exemples de dérégulation du droit du travail ayant permis de réduire le chômage et la précarité des salariés ? ». Grand silence frisé, tout le monde se regarde. Et puis Raymond Soubie, dans un demi-borborygme : « euh non… ». La présentatrice enchaîne – car on ne se rend pas compte mais c’est un vrai métier – : « très bien, question suivante ».

Le 21 septembre au 7-9 de France Inter, la science économique en majesté avec Philippe Aghion. Question : « Y a-t-il un lien prouvé et démontré entre la facilité à licencier et la facilité à embaucher ? ». Réponse aux avirons : « Je pense qu’il y a eu des études, je ne peux pas vous dire quelle étude, mais enfin c’est prouvé, c’est établi ». La science donc, un peu bafouillante, mais la science : il doit y avoir « une étude »quelque part, mais on ne sait plus où on l’a mise, ni même si elle existe, peu importe en vérité : « c’est prouvé ». Ah mais flûte, voilà qu’on a retrouvé une « étude », du Conseil d’Analyse Economique, dont Aghion fut membre de 2006 à 2012, et qui dit ceci : « Il n’y a pas de corrélation démontrée entre le niveau de protection de l’emploi et le chômage (8) »… Dans n’importe quelle société démocratique décemment constituée, voir engagé si lourdement le sort de tant de personnes par de pareils tocards sur des bases aussi inexistantes serait instantanément un objet de scandale national. Pas ici.

Les naufragés de la croyance

Ici, on laisse les démolisseurs dire « efficacité », qui est le sauf-conduit prévenant toute objection soutenue de journaliste — même quand on n’est pas capable de répondre à la question. Il faut dire que si les questionnés peuvent se permettre pareil degré d’indigence, c’est bien parce qu’en face l’inanité des questionneurs les assure de ne courir aucun risque. Les uns et les autres offrent d’ailleurs ce singulier spectacle de prisonniers solidairement bouclés dans une croyance en voie de naufrage. Solidairement parce que la croyance a fait leur magistère partagé pendant des décennies, et qu’il va leur être également difficile d’en reconnaître la faillite. C’est bien pourtant ce qui leur pend au nez, et le pire : sous le revirement même des autorités de référence qui, trente ans plus tard, finissent par tourner casaque, laissant comme d’habitude les croyants ordinaires une main devant une main derrière.

Car voilà la curie sens dessus dessous : même le FMI, rappelle Serge Halimi (9), doit bien constater que le démantèlement du droit du travail, en fait de « libération des énergies », a surtout produit l’explosion des inégalités (10). Un mauvais coup n’arrivant jamais seul, l’OCDE explique alors que l’enrichissement des plus riches n’a aucun effet bénéfique sur la croissance, tout au contraire : elle en réduit les taux de long terme (11). Deux propositions qui peuvent assez bien s’accrocher l’une derrière l’autre pour produire un argument complet.

C’est pourtant l’accrochage exactement inverse qui fait le cœur de la doctrine gouvernementale, sous l’argument symétrique du trickle down, une autre innovation disruptive du macronisme qui ne remonte jamais qu’à Margaret Thatcher et, avouons-le, qu’on n’aurait pas cru pouvoir ressortir si facilement des poubelles de l’histoire, comme quoi…

Moment de vacillation tout de même dans les médias : on sent bien que le cœur y est moins, on entend bien çà et là les hésitations de quelques journalistes en début d’ébranlement, travaillés par l’idée d’un faux gigantesque, un faux de trente ans, payés au prix fort par des populations maintenant un peu énervées, en somme une colossale imposture idéologique. Mais rien encore qui puisse faire faire le pas, le pas de demander à Bruno Le Maire, Benjamin Griveaux et Emmanuel Macron s’ils ne se moquent pas un peu du monde avec leurs couillonnades presque obscènes d’énergies à libérer, de « talents à faire revenir » (12), de « réussites à récompenser » (13), et d’« un trader installé qui crée trois emplois indirects » (14). Faut-il avoir atteint le bout du bout, symptôme d’ailleurs bienvenu d’un ordre épuisé, pour aller chercher des arguments récusés par la réalité comme par les institutions internationales qui les mirent primitivement en circulation, des arguments, pour tout dire, aussi vieux, aussi nuls, auxquels aucune imagination doctrinale, épuisée elle aussi, n’a même été capable de donner un semblant de ripolinage, une petite touche de pas-tout-à-fait-vu, un peu de vernis rafraîchi : les années 80 au micro-ondes.

Mais comme un canard à la tête coupée, la croyance est encore capable de courir droit devant elle un moment. De croyance aberrante, on arrive pourtant parfois à parler. L’émission 28 minutes, par exemple, s’attaque courageusement à la question de la croyance climato-sceptique trumpienne. Et l’on regarde les fadas de la Maison Blanche avec une commisération toute anthropologique. Claude Askolovitch tient vraiment au point de vue théorique, car il y a là pour lui un fait étonnant, qui demande de comprendre. Et de s’adresser au philosophe de plateau : « Expliquez-moi ce processus mental. Voilà un phénomène qui est scientifiquement attesté : le réchauffement climatique dû à l’action de l’homme, c’est patent, ça se voit, ça s’observe. Comment font les climato-sceptiques, négationnistes, pour fonctionner ? Comment fait-on pour s’abstraire de la réalité quand on est au pouvoir » ? (15). On voit bien qu’il est sincèrement ébahi Askolovitch : que des esprits puissent ainsi se fermer à des évidences aussi massives, aussi incontestables, c’est vrai qu’il y a de quoi se demander si on n’a pas affaire à des demi-fous. Ce qu’on voit bien également, c’est qu’il a la clinique à géométrie typiquement variable, qu’il ne se rend pas tout à fait compte de la généralité qu’il suggère lui-même, et qu’il y aurait de quoi s’inquiéter de la libre circulation d’autres demi-fous au moins aussi atteints. Bref, on sent bien qu’il faudra encore un moment pour l’entendre lui ou l’un de ses semblables interpeller pareillement Macron-Le Maire-Griveaux : « Expliquez-moi ce processus mental. Voilà un phénomène qui est scientifiquement attesté : le désastre du chômage et des inégalités dû aux politiques néolibérales des trente dernières années, c’est patent, ça se voit, ça s’observe. Comment font les néolibéraux, négationnistes, pour fonctionner ? Comment fait-on pour s’abstraire de la réalité quand on est — comme vous — au pouvoir ? ».

C’est vrai ça : comment fait-on ? Ou alors en vue de quoi ? Pour servir qui ? Et avec l’aide de qui ? Pendant si longtemps.

« Et si la défiscalisation ISF des actions stimulait de nouvelles émissions ? »

C’est vraiment le dernier argument à racler pour défendre l’indéfendable, et celui-là aussi est faux. C’est qu’il y a des raisons structurales, très profondes, à la faiblesse chronique des volumes d’émissions nouvelles — car la chose n’est pas propre aux années 2014-2015 dont on a donné les chiffres : sur les treize dernières années on n’a jamais dépassé les 20 milliards d’euros. Une faiblesse chronique dont aucune incitation fiscale ne viendra à bout. La réponse, sans doute d’apparence paradoxale, à cette question tient aux propriétés les plus fondamentales du capitalisme actionnarial lui-même. Supposé soutenir les émissions et l’investissement par la prodigieuse médiation des marchés de capitaux, il a produit l’effet rigoureusement inverse. C’est qu’en définitive, les actionnaires se moquent comme d’une guigne de l’investissement physique des entreprises : la seule chose qui leur importe est la rentabilité de leur investissement financier. Or le cours des actions, par où se forme la plus-value spéculative, dépend étroitement du bénéfice par action (BPA) des entreprises. Pour celles-ci, émettre trop d’actions, c’est, par effet de dilution, faire mécaniquement baisser le BPA, et très probablement à sa suite le cours. Alors, sous pression de leurs actionnaires, elles s’abstiennent. Elles font même davantage : elles rachètent — en masse — leur propres actions (16)) : 5,2 milliards d’euros en 2015, qui viennent donc effacer plus de la moitié des 10 milliards d’émissions de cette même année. Donnons au paradoxe sa formule synthétique : c’est le capitalisme boursier qui fait obstacle au financement boursier des entreprises… faisant par-là lui-même la démonstration de l’inutilité de la Bourse. Et du bien-fondé de la conclusion qui s’ensuit : fermer la Bourse !

Frédéric Lordon

 

Notes :

(1) Solenn de Royer, Le Monde, 28 septembre 2017.

(2) Benjamin Griveaux, « Réduire le chômage, c’est de droite ou de gauche ? », L’Obs, 7 septembre 2017.

(3) Tableaux de l’économie française, INSEE, 2017.

(4) Capitalisation boursière d’Euronext, 2015, Tableaux de l’économie française, INSEE, 2017.

(5) À ceux qui pensent encore que la défiscalisation-ISF des actions pourrait avoir, précisément, l’effet de stimuler les nouvelles émissions, l’encadré en fin de texte est spécialement adressé.

(7) Cité par Richard Werly, « Wikileaks expose les dessous de la campagne Macron », Le Temps, 2 août 2017.

(8) « Protection de l’emploi, emploi et chômage », CAE, Focus, 003-2015. Et mes remerciements à Sabina Issehnane qui m’a dégoté cette succulente citation.

(9) Serge Halimi, « Le temps des colères », Le Monde diplomatique, mars 2016.

(10) Florence Jaumotte, Carolina Osorio Buitron, « Le pouvoir et le peuple » (PDF), Finance & Développement, Magazine trimestriel du FMI, mars 2015.

(12) « Emmanuel Macron assume de récompenser la réussite », Le Point, 29 septembre 2017.

(13) Id.

(14) Benjamin Griveaux, art. cit.

(15) « 28 minutes », Arte, 11 septembre 2017.

(16) Pour les seules entreprises du CAC 40, « La relance des plans de rachat d’actions en France », Les Echos, 19 février 2016.

Commentaire recommandé

Toff de Aix // 10.10.2017 à 09h15

Je résume encore plus simplement une des thèses de l’article : les actionnaires n’en ont jamais assez, et ils en veulent toujours plus. Ils nous feront crever du chômage et de la misère jusqu’au dernier, et continueront à réclamer toujours plus. C’est un puits sans fond, un tonneau des danaïdes a l’envers.

Les banques aspirent les liquidités que les gouvernements sourds et aveugles leurs offrent par millions de milliards, et ces imbéciles de politiques croient sincèrement qu’elles vont en faire profiter l’économie réelle…tandis que le chômage et la misère explosent, que tout le monde baisse la tête, et que les crs ratiboisent celles qui osent dépasser un peu du troupeau, avec l’aide complaisante de l’industrie de presse.

Le pire c’est qu’ils sont vraiment convaincus de leur théorie pourrie du ruissellement, il n’y a qu’à voir comment un Gattaz peut arborer un pin’s mensonger avec la plus totale décontraction, être reçu et traité comme un roi par tous les présidents successifs depuis dix ans, et ne rendre AUCUN compte de ses mensonges et de ses échecs. « un million d’emplois » en contrepartie des 40 milliards du CICE = zéro job à l’arrivée, tout absolument tout dans les poches des actionnaires, et un chômage qui continue de grimper !
Pire : il est reçu à nouveau, et écouté, ses demandes satisfaites une fois de plus, au final ça en fera un dans ce pays qui est « absolument ravi », par le nouveau roitelet !

Peuple de France, quand vas-tu enfin te réveiller ?

159 réactions et commentaires

  • Xavier // 10.10.2017 à 07h04

    Sur les compétences économiques du Monde, et sur celles de Macron ou de Gérard Collomb, il suffit de rapprocher à quelques années d’écart, les saillies de ces deux derniers sur les distances auxquelles n’importe qui est censé pouvoir travailler.

    Si cela n’était pas ridicule, ce serait grave, et c’est grave de constater que ceux qui nous gouvernent vivent dans une bulle et ne comprennent rien aux problématiques réelles des Français ni à la thermodynamique, travaille distance étant reliés.

    Nous avons face à nous des acteurs d’opérette, macroscopiquement on peut dire qu’ils sont embauchés par un système pour le faire tenir, pour maintenir les hiérarchies de dominance en place.

    Et les médias vendent la billetterie de ce jeu cynique mais auxquel nous avons abandonné notre souveraineté populaire pour beaucoup de confort, trop de confort en si peu de temps à l’échelle de l’histoire.

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    • yann // 10.10.2017 à 09h40

      Xavier dit « Si cela n’était pas ridicule, ce serait grave, et c’est grave de constater que ceux qui nous gouvernent vivent dans une bulle et ne comprennent rien aux problématiques réelles des Français ni à la thermodynamique, travaille distance étant reliés. »

      Et pourtant ce discours est rabâché par les économistes néolibéraux depuis 30 à 40 ans comme quoi il y a du travail et qu’il faut pour cela se déplacer/déménager/abandonner toute humanité/n’être plus qu’une valeur d’ajustement pour l’entreprise.

        +6

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    • Eram // 10.10.2017 à 15h15

      « ..Il est troublant de s’apercevoir que même des personnes partiellement ou totalement conscientes du désastre écologique en cours, dont nous ne percevons encore que les manifestations les plus modestes, peuvent continuer de prôner le recours à la croissance comme moyen de promouvoir le « progrès social ». La plupart du temps, l’environnement demeure pour les économistes (y compris les marxistes) un problème bien spécifique, voire un simple paramètre à gérer, parmi d’autres. Ils ne voient pas le rapport direct entre développement économique et dégradation de la nature, et s’imaginent qu’on pourra y apporter des solutions petit à petit, par une bonne gouvernance » ( le cauchemar de don quichotte – Matthieu Amiech et julien Mattern)

        +12

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    • Gilles // 11.10.2017 à 02h58

      Ce qui est grave, c’est que des francais aient vote pour ces gens; ceux qui ont choisi ce vote, a part les 2% du systeme bien sur, sont D’une naivete et D’une ignorance D’un niveau insoupconne: on peut les manipuler Comme on veut, il suffit de bombarder la TV, les magazines et les journaux et ils n’imaginent meme pas qu’on puisse leur mentir. c’est dramatique! On append a ces managers que mentir au peuple est necessaire et normal… Alors pensez donc…

        +10

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  • WASTERLAIN // 10.10.2017 à 07h31

    Il y a belle lurette que l’imMonde est un journal propagandiste qui est plus soucieux de propager la doxa libérale, un comble pour un journal soi-disant de « gôche », que d’informer ses lecteurs.

      +31

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    • François Lacoste // 10.10.2017 à 09h38

      Rappel, Wikipédia:
      « Le journal est édité par le groupe Le Monde, détenu depuis 2010 à 64 % par la société Le Monde libre, elle-même contrôlée par les hommes d’affaires Xavier Niel et Matthieu Pigasse. Il bénéficie de subventions de la part de l’État français. »

      Une question alors se pose:
      Xavier Niel et Matthieu Pigasse, sont-ils des riches? des beaucoup riches? … ou tous simplement et pour le dire dans les termes de feue la droite socialiste, des « pas pauvres »?

        +9

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      • WASTERLAIN // 10.10.2017 à 11h27

        Vous auriez pu citer feu Pierre Bergé dont je ne sais ce que sont devenues ses parts du groupe « La vie – Le Monde », soutien de la « gôche » se déclarant macroniste en janvier 2017.

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        • Thinktwice // 10.10.2017 à 17h04

          Les parts de Monsieur BERGE one été racheté par Monsieur PIGASSE en personne:)

            +6

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  • luci2 // 10.10.2017 à 07h34

    Ce que les « riches » pensent des Pauvres…
    Etude de Sociologues et Chercheurs (neutres ) ,étude passionnante dans ses découvertes.
    Rechercher aves ‘ces mots indiqués ci-dessus: riches pauvres pensée…)

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  • Fritz // 10.10.2017 à 08h19

    En ce jour de mobilisation contre le gouvernement (vitrine légale du Medef), je m’interroge :
    où sont passés les blaireaux qui ont voté Macron le 7 mai ? Répondez-moi, M. Lordon.

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    • araok // 10.10.2017 à 08h55

      Cher ami, où sont-ils, ces blaireaux, demandez vous?
      Vous trouverez sans doute quelques éléments de réponse dans le gros livre de Simon Epstein « Un paradoxe français ». L’auteur y recense les antiracistes entrés dans la Collaboration (40-44) et, réciproquement les antisémites dans la Résistance. Ce passage de l’Un à l’Autre est étrange. C’est ce que cet auteur met en évidence (et non une histoire de la résistance, pour être clair).

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      • Albert // 11.10.2017 à 07h55

        Les votants de Macron (et Fillon, ne l’oublîs pas, 20%), continuent à vous lire silencieusement. Nous ne rasons pas les murs, nous ne sommes pas plus con que les autres, nous pensons simplement differement de vous. Accessoirement, nous sommes moins aigris, moins argneux…
        Est-il possible d’envisager ici, qu’une majorité des electeurs votant systématiquement pour des candidats de droite, pro européen, nous avons en grande partie ma politique que nous avons choisie? Je sais c’est dur le pluralisme, on n’est pas sur d’etre majoritaire

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        • Rose pong // 11.10.2017 à 11h00

          Oui, tu votes pour ta classe quoi… Pas pour le bien général… C’est ton choix. Mais de grâce, arretez de nous faire des leçons de morale sur notre idéologie de gauche. Au moins la nôtre se soucie de tous. Votre idéologie voudrait nous voir pleurer le sort de ces pauvres riches obligés de payer des impôts. Aberrant !

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          • JBB // 11.10.2017 à 22h20

            La vôtre conduit à l’échec, le 20ème siècle l’a prouvé.

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        • Anatole // 11.10.2017 à 20h00

          « Les votants de Macron… » on ne dirait pas plutôt « électeur », mot qui contient en-lui même
          l’idée de choix (du latin eligere ; choisir, extraire). Serait-ce parce que vous n’assumez le choix que vous avez immanquablement fait en votant pour le plus vieux des jeunes présidents ?
          A moins que les « votants » (du latin « votum », voeux) de Macron aient plutôt fait un « voeux » qu’un choix, du genre « Macron, débarrasse nous des aigris et des hargneux, et accessoirement de certaines taxes iniques », accompli devant l’ex-voto de son image télévisée.
          Un voeux qui pourrait bien se réaliser pour ce qui est de sa deuxième partie, mais qui restera pieux pour la première.

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    • Kesse // 10.10.2017 à 09h24

      Les votants de Macron. J’aime à penser qu’ils sont gris … que leur chemin rase les murs, ce matin, en cette journée de grève des fonctionnaires … Puis, après avoir lu Lordon, j’aime à penser que je leur tape dans le dos en leur lançant un empathique: « t’es con ».

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      • Fritz // 10.10.2017 à 09h47

        Sans être méchant avec les électeurs de Macron, ou les déçus du macronisme (peut-être vont-ils entrer en résistance ? @araok), j’ai envie pour l’instant de leur adresser ce requiem : https://www.youtube.com/watch?v=ELxr5asAe-4

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      • Alain // 10.10.2017 à 10h30

        Malheureusement, beaucoup de ceux qui défilent ont voté Macron, par conviction ou incapables de comprendre qu’on n’est pas obligé de choisir dans un choix qui n’en est pas un. J’espère effectivement qu’aujourd’hui ceux-la se sentent con.

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        • Catalina // 10.10.2017 à 14h02

          perso ce qui me désespère est que la majorité des gens que je cotoyais me disaient’ la politique ça m’intéresse pas, c’est chiant la politique », et pis… sont allés voter. Comment voulez-vous qu’ils votent en toute connaissance de cause quand ils ne s’intéressent à la politique qu’un mois tous les 5 ans ? pire, je leur ais demandé s’ils avaient lu le programme de macron, à plus de 80%, ils ne l’avaient pas lu ! alors j’ai demandé, comment avez vous choisit alors ? plusieurs réponses : parce que plus de taxe d’habitation, parce qu’on pourra licencier comme on veut, parce qu’il est jeune, parce qu’il va tout faire pour les jeunes…..et surtout mais peu l’ont avoué, pare qu’il est le favori de la télé !!! et pis qu’on l’envie, être si jeune et avoir si bien réussit, ça c’est un exemple pour nos jeunes !!! lol donc, en fait, rien de politique, que des niaiseries bonnes pour des enfants, des ados attardés.

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          • jp // 11.10.2017 à 03h10

            ceux que la politique n’intéressent pas sont ceux à qui le système profite ou au moins, ne nuit pas trop. En gros, « ça va bien pour moi, pas envie que ça change ».
            Macaron a été élu par une minorité de Français si on tient compte des abstentions

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        • Pinouille // 10.10.2017 à 16h21

          Je doute que beaucoup de ceux qui défilent aient voté Macron. Pour la simple et bonne raison que Macron avait clairement annoncé son programme (loi travail et ordonnances incluses) durant la campagne présidentielle, et qu’il l’applique maintenant à la lettre.

          Les chiffres de participation à l’élection présidentielle montrent que ceux qui n’ont pas voté pour Macron sont suffisamment nombreux pour remplir à eux seuls les cortèges.

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          • JNX75 // 10.10.2017 à 17h45

            Et si les électeurs de Macron avait compris que – bien que Lordon ait raison dans la première partie de son propos (les actionnaires n’en ont jamais assez et baisser les salaires fait baisser le PIB) – son raisonnement n’est malheuresement pas valable dans une économie ouverte avec des pays autour de nous qui sont plus compétitifs que nous. Lordon semble l’oublier. Le Capital et les biens sont 100% mobiles de nos jours. Une fois qu’on a dit ca, on se rend compte que la logique de Lordon (taxer plus les actionnaires + augmenter les salaires) est malheuresement tout aussi mauvaise que la stratégie de Macron 😉

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            • Genuflex // 11.10.2017 à 01h32

              Non mais vous êtes sérieux ?
              Et la mobilité des capitaux, ce n’est pas de la politique ? Pour vous c’est quoi alors ? Un phénomene naturel ?

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            • JNX75 // 11.10.2017 à 08h54

              Genuflex => bien sûr que c’est politique mais ok on fait quoi ? On ferme nos frontières ? Ou on essaie de convaincre nos voisins européens d’adopter le programme de LFI ? Je ne sais pas lequel des deux est le plus irréaliste.

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            • Genuflex // 11.10.2017 à 09h25

              JNX75, vous semblez être dans un « locus de contrôle externe » : les choses semblent telles qu’elles sont en raison de structures externes sous-jacentes auxquelles vous ne pouvez rien, bref « There is No Alternative ».

              Avec un « locus de contrôle interne », on pourrait, comme le proposait Allais dans sa lettre posthumme :
              – faire du libre échange avec les pays au même niveau de salaire,
              – taxer les importations de pays au plus faible niveau de salaire pour ne pas détruire nos emplois et laisser les pays émergents se construire correctement,

              Mais surtout, on pourrait faire de la politique sur tous les sujets.

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            • JNX75 // 11.10.2017 à 09h52

              OK mais vous ne répondez pas à ma question : concrètement, que fais-ton ? Vous voulez sortir de l’UE pour pouvoir taxer les importations chinoises ? Sinon il faut s’y faire => essayer de convaincre nos partenaires qu’il faudrait mieux se défendre face aux entreprises chinoises, et pour ça il faut être crédible, donc redresser nos comptes publics et batailler dans les congrès européens. Bref pas de miracle.

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            • RV // 11.10.2017 à 15h38

              @ JNX75 Le 11 octobre 2017 à 09h52

              Si l’UE ne sort pas par elle même, et elle n’en prends pas le chemin, de la concurrence de tous contre tous, de l’interdiction de l’harmonisation fiscale et sociale, de l’ouverture de ses frontières économiques à l’ensemble des capitaux de la planète, alors, oui, sans doute, il faut en sortir.

              Cela fait quelques décennies que d’aucuns nous font miroiter une « Europe » sociale et encore récemment, le plan A de la FI ou le Diem25 de Varoufakis.

              Il faut arrêter le déni de réalité et viser directement le plan B, qui se décline différemment suivant les parties prenantes de ce mouvement, c’est à dire un objectif commun avec des stratégies et moyens différents selon les pays.

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            • koba // 11.10.2017 à 15h58

              « pour ça il faut être crédible, donc redresser nos comptes publics  » j’avais oublié cet argument vraiment impayable !
              C’est beau cette UE qui fonctionne avec un système censitaire…

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  • Toff de Aix // 10.10.2017 à 09h15

    Je résume encore plus simplement une des thèses de l’article : les actionnaires n’en ont jamais assez, et ils en veulent toujours plus. Ils nous feront crever du chômage et de la misère jusqu’au dernier, et continueront à réclamer toujours plus. C’est un puits sans fond, un tonneau des danaïdes a l’envers.

    Les banques aspirent les liquidités que les gouvernements sourds et aveugles leurs offrent par millions de milliards, et ces imbéciles de politiques croient sincèrement qu’elles vont en faire profiter l’économie réelle…tandis que le chômage et la misère explosent, que tout le monde baisse la tête, et que les crs ratiboisent celles qui osent dépasser un peu du troupeau, avec l’aide complaisante de l’industrie de presse.

    Le pire c’est qu’ils sont vraiment convaincus de leur théorie pourrie du ruissellement, il n’y a qu’à voir comment un Gattaz peut arborer un pin’s mensonger avec la plus totale décontraction, être reçu et traité comme un roi par tous les présidents successifs depuis dix ans, et ne rendre AUCUN compte de ses mensonges et de ses échecs. « un million d’emplois » en contrepartie des 40 milliards du CICE = zéro job à l’arrivée, tout absolument tout dans les poches des actionnaires, et un chômage qui continue de grimper !
    Pire : il est reçu à nouveau, et écouté, ses demandes satisfaites une fois de plus, au final ça en fera un dans ce pays qui est « absolument ravi », par le nouveau roitelet !

    Peuple de France, quand vas-tu enfin te réveiller ?

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    • Sébastien // 10.10.2017 à 09h44

      Demander au peuple de se réveiller quand la plupart des intellectuels radicaux ne savent même pas eux-mêmes où ils sont, c’est tordant de rire.
      Qui va guider le peuple? Lordon? Mélenchon? Ou il va se guider tout seul? J’ai une idée: si on devenait un peu sérieux?

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      • Toff de Aix // 10.10.2017 à 09h49

        Ceux que vous appelez « intellectuels radicaux  » existent : oui, Lordon, Melenchon en sont quelques exemples Rajoutons y, tant qu’on y est, et en vrac, Todd, Pinçon-Charlot, Lacroix-ruiz, Denault, et j’en passe.

        Leurs travaux sont plus que reconnus, et parfois internationalement.

        Alors c’est quoi le problème ? Vous n’êtes pas d’accord avec eux ? Vous en avez parfaitement le droit, mais instruire un procès en incompétence sur cette seule base (votre condescendant « si on devenait un peu sérieux ? »), n’est, pour le coup, vraiment pas intelligent.

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        • Sébastien // 10.10.2017 à 10h09

          Je ne suis pas assez intelligent pour répondre à la question du « c’est quoi le problème? », comme vous dites.
          Ensuite, si la question se résume à être ou ne pas être d’accord, moi je vais à la pêche, c’est plus utile.

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        • Milsabor // 10.10.2017 à 12h14

          Mettre Lordon et Mélenchon dans le même sac des « intellectuels radicaux » insulte l’intelligence quand on se souvient que, du temps de l’affaire Syriza, Lordon appelait à « renverser la table » i.e. : sortir de l’UE, alors que Mélenchon à la veille du premier tout des présidentielles se voulait rassurant : « Certains disent que je veux sortir de l’UE. Allons, soyons sérieux! » Mélenchon est semblable au joueur de flute de Hammelin qui joue l’air de l’insoumission pour entraîner la jeunesse derrière lui et la noyer dans le fleuve de la collaboration.

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          • Micmac // 10.10.2017 à 16h03

            Mélenchon a soutenu Tsipras tant qu’il s’opposait à la Troïka, et il a été beaucoup plus critique envers lui ensuite. Il est facile de dire « Tsipras s’est couché, le sale vendu », tant la situation grec était difficile, aussi ne l’a t’il pas fermement condamné ensuite, mais il a été très critique. Personnellement son attitude sur ce point ne me pose pas de problèmes.

            La phrase sur l’UE en campagne électorale s’adressait à la frange la plus timorée de son électorat. Il est clair d’après son programme que s’il ne compte pas sortir de l’UE tout de suite, il entend ne tenir aucun compte de ses avis, et de voir ce qu’il se passera ensuite.

            Et oui,Mélenchon n’est pas un Dieu vivant, c’est un homme avec ses défauts, mais c’est le plus proche de ce que je souhaite pour mon pays, et je lui fait confiance pour appliquer son programme. Et c’est tout ce que je lui demande.

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            • Vincent // 10.10.2017 à 18h57

              Le problème c’est qu’il a été dans le gouvernement de Jospin qui promettait lui aussi de « renégocier a bruxelles » et qui a baissé la culotte.
              Pourquoi, diable, ferait’il différemment demain?

              Il faut être clair avec l’UE, et la prendre de front.

              a chaque fois qu’il y a eu un débat clair sur l’UE, celle ci a mordu la poussière.

              A chaque fois qu’un politicien a été flou, le peuple s’est fait avoir.
              et Melenchon entretien sciemment le flou.
              tout ça, ça me rappelle le fameux « négocions de l’intérieur après avoir validé le TCE »…

              Tsipras s’est couché, et il fait maintenant manger des couleuvres a son peuple, alors même que son peuple le soutenait…

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          • Toff de Aix // 10.10.2017 à 19h39

            Entièrement d’accord avec vous pour le coup, ça fait du bien de voir quelqu’un qui réfléchit, et qui n’est pas que dans l’invective. Melenchon veut faire croire qu’il joue contre le cadre alors qu’il compose avec les règles instituées par ce même cadre. L’inculture politique faisant le reste, nous nous retrouvons là où nous en sommes : une impasse politique et idéologique, car celui qui prétend incarner l’opposition doit faire face à ses propres contradictions, et celles sur l’euro et l’Europe ne sont pas des moindres.

            Ça n’est qu’au prix d’une clarification sur ces sujets qu’il pourra convaincre, et notamment les abstentionnistes, si nous arrivons jusque là, aux prochaines élections.

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            • Ribouldingue // 10.10.2017 à 23h07

              Je trouve qu’on fait vraiment une erreur politique fondamentale en s’attachant à une personnalité politique plutôt qu’a ce qu’il défend.
              On ne peut pas à la fois critiquer les gens qui ont voté Macron sur sa belle gueule et limiter le programme insoumis à une histoire personnelle.
              Personne n’a rien a faire de savoir ce qu’a fait Melenchon quand il défend un programme cohérent de rupture avec ce qui se fait depuis trente ans. Rupture qui n’a rien d’extrémiste à moins de classer le keynésianisme ou le gaullisme dans l’extrémisme. On ne peut pas dire tout le temps que Macron va nous mener dans le mur et ne pas chercher la possibilité d’une alternative.
              Et quelle alternative existe aujourd’hui? Et bien c’est celle proposée par l’avenir en commun et il n’y en a pas d’autre. Le FN est à la rue, il a viré sa partie anti-européenne, en se proposant juste de gérer la mondialisation avec une sauce de préférence nationale, ça n’a aucun intéret, ça n’arrêtera aucun financier prêt à ruiner la planète.
              Les insoumis ce n’est certainement pas la panacée, Melenchon a toujours été un ponte de la politique, mais on s’en fout, on a pas le choix, faut déjà soutenir ce qui existe plutôt que de se lamenter sur ce qui n’existe pas.
              Je serais très heureux de soutenir mon candidat parfait, mais de toute évidence il n’existe pas sur la scène politique française.
              Donc je fais avec Mélenchon car je n’ai pas d’autre choix.

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        • Ribouldingue // 10.10.2017 à 23h17

          Quelle cohérence de partir sans discuter? C’est juste absurde. En ouvrant des négociations vous vous comptez déjà. Vous construisez votre rapport de force au sein de l’UE et vous préparez vos alliés à une sortie en cas d’échec. Que l’échec soit probable ne change rien.
          La position des insoumis sur l’Europe, comme le reste du programme est réfléchie, ce n’est pas une caricature qui t’explique que tu claques la porte à une institution dont tu fais parti depuis plus de cinquante ans et qui a dérivé dans le n’importe quoi sous Sarkozy. Dérive soutenue par tous les gouvernements français élus depuis. Quelle cohérence internationale peux tu afficher si tu pars d’une institution que tu as toi même mis en place? Aucune. Donc discuter c’est juste avoir la conscience de ce qu’est un pays.

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          • Nicolas // 10.10.2017 à 23h34

            Il faut le dire en quelle langue que les traités ne sont pas modifiables ? Ils sont pourtant déjà disponibles en une vingtaine de langue, allez les lire avant de répéter des poncifs éculés et faux. Vous voulez une UE plus sociale, qui empêche les délocalisations, qui impose plus les très grandes entreprises: Le Luxembourg est contre, les Pays Bas sont contre, l’Allemagne est contre, la Pologne est contre, la Tchéquie est contre… cette idée de leur imposer à tous une vision du monde à la française c’est du délire napoléonien.

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    • Sébastien // 10.10.2017 à 10h11

      Puisque vous reprochez aux actionnaires d’en vouloir toujours plus, vous voulez donc sortir du système capitaliste? Car pour cela, il faudrait commencer par supprimer le statut d’actionnaire.
      Sinon, on reste dans un système capitaliste. London est-il anti-capitaliste? J’en doute sérieusement.

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      • bhhell // 10.10.2017 à 13h12

        Il est absolument anticapitaliste et ne manque jamais de l’expliquer en soulignant les différents niveaux d’action, du plus faisable au plus radical, lequel revient selon lui à établir la démocratie dans les entreprises, c’est à dire le lieu féodal régi par les actionnaires et où les « citoyens » passent l’essentiel de leur temps. Et d’ailleurs, cessons d’appeler ce système rentier un système capitaliste. Les banques n’ont jamais investi et n’investirons jamais dans le secteur productif (pourquoi prendre des risques ou miser sur le long terme?). Les prêts vont à l’immobilier (garantie d’un collatéral) et au pillage des actifs (fusion acquisition, rachat d’actions). La croissance est assise sur la RENTE, pas le secteur productif. L’équation est la même qu’en 1789, l’Armageddon écologique en plus !

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      • bats0 // 11.10.2017 à 08h36

        Le capitalisme devait répondre à la question, quel modèle économique pour plus de croissance, plus de progrès, plus de confort ? Le soucis est que le système a été dérégulé pour le profit, et uniquement le profit (voir les dérégulations financières opérées il y a peu de temps). En effet, à travers ce modèle, il n’a jamais été question de résoudre les problèmes des plus faibles, voir celles des inégalités, et même si certains pourraient le laisser croire, c’est juste pour gagner du temps.
        D’autant plus qu’avec le temps, on s’aperçoit que ce système ne tient pas compte de plusieurs, voir un paramètre principal, celui du nombre de la population sur terre, et que cette dernière contient des stocks finis de ressources, qui, certes, peuvent être transformés avec l’énergie, mais celle-ci est aussi issue de ces stocks finis de ressource.
        Bon, ok, il y a toujours le reste de l’univers (stocks de ressources inépuisables), qui pourrait continuer à entretenir ce modèle économique, mais voilà, la course au profit n’a-t-elle pas contribué à commencer à enrayer cette mécanique qui semblait bien huilée ?

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        • chb // 14.10.2017 à 15h25

           » ce système ne tient pas compte de… la population sur terre  »
          Ou alors il en tient compte, justement, via la finance – moyen imparable de régler le pb.
          Réserver les richesses et les ressources à une élite quitte à ce que les « non-méritants » crèvent. Faire des guerres sous prétexte humanitaire aux peuples pas conciliants. Laisser crever des millions de ces pauvres un peu trop entreprenants, en assurant par exemple que les migrants seront réprimés (jusqu’à gazer toutes les nuits des enfants non bienvenus en U.E., jusqu’à mettre en prison ceux qui leur apportent de l’aide…). Et bien sûr stigmatiser puis affamer les concitoyens retraités / chômeurs de plus en plus nombreux. Après des siècles d’exploitation « civilisatrice » du Tiers-Monde, voici venu le temps d’éradiquer en toute moralité bien pensante les « moins performants », c-à-d sans doute les non-millionnaires. Eux ou nous !
          C’est quand l’idéologie des Droits de l’Homme côtoie le plus pur égoïsme que l’on affame les grecs, coupables paraît-il de se la couler douce dans un monde si riche.

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      • RV // 11.10.2017 à 15h52

        @ Sébastien Le 10 octobre 2017 à 10h11

        Sortir du capitalisme c’est notamment supprimer les moyens d’accumulation du capital.

        Ne pas confondre avec le productivisme et le marché.
        Le productivisme est en train de détruire notre seul écosystème et ne saurait n’être qu’inféodé à une économie capitaliste.
        Le marché est nécessaire aux échanges et ne saurait n’être qu’inféodé à une économie capitaliste.

        Les moyens d’accumulation du capital sont, notamment et dans le désordre, la spéculation sur les prix, la propriété privée des moyens de production, le prêt à intérêt et comme vous le signalez la rente actionnariale.

        Vaste programme !

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    • Mathieu // 10.10.2017 à 12h29

      Il y a un mot pour définir ce toujours plus, la pléonexie.

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    • SARTON Bernard // 10.10.2017 à 14h04

      Le peuple de France peut se réveiller quand il aura compris que « l’argent » est une foutaise bourgeoise qui lui permet soi-disant de vivre .La monnaie qui fait se lever le matin et compter ses sous à la banque reste un objectif pour celui qui a faim ou qui veut s’acheter un yacht . Cette monnaie ancestrale qui procure des biens a engendré bien des guerres et des massacres . >L’humanité en est encore là ..pour combien de temps encore alors que ce papier-monnaie ne vaut rien et qu’il peut se dévaluer sans crier gare à cause d’un connard de banquier spéculant sur du vent .Des assignats à l’Euro d’aujourd’hui la bourgeoisie nous mène en bateau pour garder son pouvoir et ses palais versaillais parisiens . Le peuple moutonnier est gardé par des loups casqués pour éviter qu’il s’échappe vers une autre prairie plus verte et nourrissante où la monnaie aura disparue comme objectif humain … Avec de l’or on brille sans pour autant être quelqu’un !!!!

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      • Opps’ // 10.10.2017 à 17h47

        Non aucun loups casqués , mais des gentils animateurs !
        Peuple moutonnier non ! … , mais une perpétuelle critique entretenue comme un élément de l’audimat et qui donc se délite et se dissout.
        Le tout dans une société dont le principe de contrôle est le spectacle de soi-même dans un monde de procédures neutres et de feux rouges-orangés-verts , qui nous canalise dans une sur-expression de chacun qui annihile celle de l’autre.

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      • RV // 11.10.2017 à 16h09

        @ SARTON Bernard Le 10 octobre 2017 à 14h04
        « un connard de banquier spéculant sur du vent »

        Le banquier est le doigt qui montre la lune. C’est la lune qu’il faut regarder.
        Je veux dire par là que ce n’est pas le banquier le problème mais bien le cadre légal dans lequel il exerce sa profession.

        Autrement dit dans la majorité des cas, le banquier se contente d’agir dans le cadre légal, et c’est ce cadre légal qu’il faut « réformer ».
        Les sorties du cadre légal sont du ressort de la justice, encore faut-il que cette dernière soit indépendante des pouvoirs publics et des pouvoirs économiques.

        Pour refonder un cadre légal « honnête », au service du plus grand nombre, je ne vois pas mieux que la convocation d’une Assemblée Constituante dans laquelle le mode de désignation des constituants devrait aboutir à une image fidèle de la société et à exclure tous les citoyens en conflit d’intérêt avec leur fonction de constituant, à savoir notamment les élus, puisque la constitution doit notamment élaborer les règles auxquelles ils auront à se plier.

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    • Pinouille // 10.10.2017 à 16h56

      « les actionnaires n’en ont jamais assez »
      Certes.
      Mais on peut généraliser: tout le monde en veut toujours plus pour son argent. C’est juste humain.
      Le problème n’est pas là.
      Le problème est d’abord que si un pays ne crée pas les conditions pour que ses entreprises restent compétitives, elles coulent ou vont ailleurs. Si les actionnaires considèrent que leurs investissements ne sont pas suffisamment rentables, ils vont investir ailleurs –> plus d’investissement –> les sociétés coulent ou vont ailleurs.
      Ces problématiques sont bien évidemment prioritaires sur la cohérence globale du système capitaliste, dont F Lordon souligne avec talent les aberrations. Mais ce faisant, il se donne le beau rôle, car ni lui ni Macron ni Mélenchon ni Trump ni personne n’est actuellement en position de proposer, et encore moins de mettre en oeuvre, autre chose qui fonctionne mieux de manière pérenne. Ceux qui pensent le contraire se bercent d’illusions simplistes.
      Et ne croyez pas que ces aberrations échappent aux politiques. Ils les connaissent mieux que nous. C’est juste qu’il est contre productif pour eux de s’étendre sur un problème qui n’a (pour l’instant) pas de solution.

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      • JNX75 // 10.10.2017 à 17h47

        +1 🙂 Lordon a oublié que nous sommes en économie ouverte, et que nos voisins ne raisonnement pas en français.

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        • RV // 11.10.2017 à 16h16

          « nous sommes en économie ouverte »
          Oui, c’est la philosophie de base du dernier traité de l’UE, d’où la nécessité d’en sortir.

          Mais ce n’est pas une loi naturelle contre laquelle nous serions démunis.
          C’est un cadre légal à un instant T.

          Savez vous qu’aux plus belles heures du capitalisme naissant la spéculation était interdites aussi bien en Angleterre qu’en France et un peu partout en Europe ? Un simple exemple pour montrer que les lois ne sont pas immuables, tout est dans le choix politique.

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        • Alfred // 11.10.2017 à 18h06

          On a compris votre mantra, ce n’est pas la peine d’ânonner.
          Un jour votre économie « ouverte » se ratatinera à mesure que certaines externalités seront enfin prises en compte par la force des choses. La destruction irréversible de l’environnement (la disparition définitive d’espèces (avec elles des molécules spécifiques, qui pourraient être utiles), la dilapidation de la forme la plus dense et la plus commode d’énergie dans des usages stupides, les déplacements massifs de population (et les bouleversements politiques et sociaux qui en découlent), tout cela fait partie du paquet « économie ouverte ». Ça fait beaucoup de passagers clandestins (il y a même la guerre dans le lot).
          Tout cela ce sont exclusivement des choix politiques (la volonté des hommes) et non des fatalités dérivant de lois de la physique.
          « Nos voisins ne raisonnent pas en français ». Incroyable! Vous pensez surplomber mais vous regardez du fond du trou des ch.. il ne vous a jamais effleuré que nos problèmes sont aussi ceux rencontrés par les indonésiens (au hasard)?

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          • Pinouille // 12.10.2017 à 11h44

            Tout les constats que vous avancez sont bien évidemment difficilement contestables. Mais pour autant, ils ne donnent pas tort à JNX75.
            C’est juste que vous ne raisonnez pas sur le même périmètre ni sur la même temporalité.
            JNX75 traite dans ses propos des problématiques franco-françaises très actuelles. Vous dépeignez un mouvement d’ensemble.
            Le fait est que la tendance générale que vous décrivez n’élude en rien les sujets présents qui ont un impact sur notre quotidien: chômage, croissance, dette, etc…
            Ces 2 axes d’analyse ont chacun leur propre légitimité.

            « On a compris votre mantra, ce n’est pas la peine d’ânonner. »
            Nous sommes ici pour confronter nos points de vue et échanger. Cela commence impérativement par le respect de l’intelligence de nos contradicteurs.
            Personne ici ne profère en boucle des incantations mystiques.
            Et quand bien même vous auriez raison et que vos contradicteurs se taisaient définitivement sur ce site, quel serait l’intérêt (même pour vous) de lire une succession de commentaires qui vont dans le même sens?

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            • Alfred // 12.10.2017 à 16h12

              Je lis simplement tous les commentaires et « l’argument » de l’économie ouverte revenait plusieurs fois dans plusieurs commentaires de la même personne (d’ou le terme mantra, indépendamment qu’il nous est servi partout ad nauseam). Ceci je comprend votre remarque sur le fond et j’accepte « le rappel à l’ordre ».
              Si l’on essaie de rapprocher les deux temporalités, je ne comprend toujours pas pourquoi le fait que notre économie soit « ouverte » constitue un argument en soi. Notre économie peut être ce que nous voulons qu’elle devienne. Il y a seulement un prix à payer (qui peut être trés élevé et sous de multiples facettes). Qu’est ce que nous sommes prets à « payer » (en termes de baisse ne niveau de vie, par exemple, etc) me semble plus intéressant à discuter que d’entendre répéter en boucle (j’insiste un peu lourdement c’est vrai) que notre économie est ouverte épicétou. Même JNX75 convient qu’il y a comme un léger soucis environnemental dans notre économie (à l’échelle mondiale). Mais son discours sous entend que c’est une fatalité.

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            • JNX75 // 12.10.2017 à 16h37

              Alfred => j’ai du mal l’exprimer. L’économie ouverte n’est pas un argument, c’est un constat. Si vous voulez être à NY demain matin c’est possible, si vous voulez envoyer un fichier à un collegue indien pour qu’il travaille dessus avec vous, c’est gratuit, un conteneur arrive en 4-5 semaines pour un coût ridicule de Shangai en bateau et demain mettra deux semaines en prenant le train par la « nouvelle route de la soie ».

              Je constate avec grand déplaisir les excès du capitalisme financiarisé, ainsi que la consommation affolante de ressources et la perte de sens commun autour du changement climatique.

              Mais je n’ai pas de solutions. Je ne vois pas en quoi « isoler » la France en nous coupant de nos voisins a) nous aidera , b) les aidera. C’est tout. C’est peut-être un peu fataliste, mais sincèrement le jour où je pense à une solution intelligente je vous préviens. En attendant, j’évite de trop m’enflammer en lisant Lordon. Moi aussi je peux dénoncer les injustices, c’est gratuit et intellectuellement facile, mais sans solution viable ca vaut peanuts. Lordon était limite plus intéressant quand il présentait quelques solutions comme le SLAM , même si jy croyais pas non plus.

              Si je me répéte dans les commentaires, c’est que je suis cohérent, et que – ma pensée n’étant pas flamboyante, beh j’ai pas non plus 30 000 axed d’analyse :p

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            • Pinouille // 12.10.2017 à 22h54

              @Alfred
              « Qu’est ce que nous sommes prets à “payer” (en termes de baisse ne niveau de vie, par exemple, etc) … »
              C’est la question centrale en effet. Mais j’ai bien peur qu’elle ne soit pas d’actualité, pour l’instant. Amha, aucun pays développé ne peut se permettre de renoncer à ses quelques petits points de croissance pour préserver (temporairement) son équilibre économique précaire compte tenu de sa dette, son chômage, sa précarité, etc… Toute décision politique qui renverserait la table aurait des conséquences démesurées internes comme externes (ref banques systémiques) qu’aucun responsable ne prendra.
              Syriza s’est couché, MLP s’est couchée, Mélenchon s’est habilement esquivé et, dans un autre registre, la catalogne se couchera probablement: toutes ses sociétés sont sur le point de partir.

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      • Toff de Aix // 10.10.2017 à 19h59

        « Si les actionnaires considèrent que leurs investissements ne sont pas suffisamment rentables, ils vont investir ailleurs –> plus d’investissement –> les sociétés coulent ou vont ailleurs. »

        Faux = même des entreprises rentables, sont délocalisées, car PAS ASSEZ rentables. C’est le cas de Goodyear, comme hélas de beaucoup d’autres. Je maintiens : les actionnaires se fichent de la viabilité d’une entreprise, ce qui les intéresse c’est une rentabilité à 15%,et c’est juste criminel.

        Il y a une responsabilité sociale et humaine qui est complètement occultée, et c’est un désastre sans précédent, dû à la seule rapacité de quelques uns.

        Moi même, comme beaucoup d’autres, je ne rêve pas de devenir millionnaire, ou milliardaire, ou que sais je. Je rêve juste d’un monde où le partage des richesses serait une réalité.

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        • JNX75 // 11.10.2017 à 08h47

          Euh entre « pas suffisament » et « pas assez » je ne vois pas de différence.
          La rentabilité s’établit en se comparant au pair, et en 2011 / 2012 Goodyear voyait son CA baisser, donc la direction a du présenter un plan mondial pour rétablir la rentabilité. Lisez-ca : https://www.bloomberg.com/gadfly/articles/2016-03-04/why-tires-are-more-profitable-than-mercedes et vous verrez (y a même un graphique) que Goodyear était bcp moins profitable en 2012/2013 que ses concurrents direct et qu’il remonte doucement la pente. Pour ce faire il a vendu une grande partie de ses opérations à Titan, qui a refusé de reprendre Amiens.

          L’idée c’est qu’en Europe on a pas assez de financement par action, et que en se finançant par la dette nos jeunes entreprises ne peuvent pas se développer car – contrairement aux idées reçue – les actionnaires sont beaucoup plus à même de prendre des risques et de voir à long terme que des preteurs (cf : Uber, Amazon, Tesla, et j’en passe = impossible en financement bancaire).

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          • Ellilou // 11.10.2017 à 14h15

            « …les actionnaires sont beaucoup plus à même de prendre des risques … » cette foutaise des risques des actionnaires me fait toujours autant rire, merci pour ce moment de rigolade 🙂

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            • JNX75 // 11.10.2017 à 17h21

              Vous seriez actionnaire UBER ou Tesla vous, alors que rien ne prouve qu’elle gagnent un seul euro un jour ?
              Ou Amazon ? https://www.wsj.com/articles/amazons-spending-leads-to-another-loss-1414095239 pendant 10 ans cette boite a perdue de l’argent.

              Crachez sur les actionnaires, surtout en private equity, tant que vous voulez. Mais ne vous plaignez pas si la France n’arrive pas à créeer une seule boite depuis 40 ans, sauf qq pepites qui vont se financer ailleurs comme Criteo.

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      • RD // 12.10.2017 à 02h47

        « C’est juste humain. » : non, c’est l’homme plongé dans le capital mais cela n’a rien d’absolu, de naturel ou d’évident.

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        • Pinouille // 12.10.2017 à 10h46

          Vous croyez que supprimer le capital fera disparaître la cupidité?
          Il suffit de regarder 2 enfants se battre pour le même jouet pour se convaincre du caractère naturel de ce penchant.
          Et que dire des civilisations pré-capitalistiques: vivaient elle dans l’harmonie et le partage? Pas d’esclavage, pas de féodalité, pas de concentration du pouvoir et des richesses, pas de caste/classe, pas de guerre, pas de pillage, pas d’extermination?

          Nous constatons tous la tendance suicidaire du système à laisser la cupidité d’une minorité capter les richesses dans des proportions intenables pour la stabilité globale (hommes + environnement). Le plus grand défi à venir sera de régler ce problème: pas sûr qu’on y parvienne.
          Mais croire que la solution passe par l’éradication de la cupidité n’a amha aucun sens: c’est vouloir que l’homme ne soit pas ce qu’il est.
          Sans pour autant défendre bec et ongle le capitalisme, la principale leçon qui a été tirée par certains de l’expérience communiste est d’être un système pour l’homme tel qu’il devrait être.

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          • RD // 12.10.2017 à 14h08

            Toujours les mêmes balivernes sur le prétendu communisme aka capitalisme d’état monopolistique.
            Maintenant les enfants à la rescousse et bientôt vous viendrez me prendre exemple sur les zones sinistrées après catastrophes naturelles.
            La cupidité existe à degrés divers dans l’humain, mais encore faut-il un espace de relations sociales lui permettant de prospérer voire de s’autonomiser.
            Les temps précapitalistes sont des temps historiques ou la valeur d’échange est déjà en plein essor même si encore contrainte par les rapports sociaux préexistants.

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            • Pinouille // 12.10.2017 à 16h39

              « Toujours les mêmes balivernes sur le prétendu communisme aka capitalisme d’état monopolistique. »
              Je ne sais pas si ce sont des balivernes, mais je sais que je n’ai pas même sous-entendu une telle chose.

              « La cupidité existe à degrés divers dans l’humain, mais encore faut-il un espace de relations sociales lui permettant de prospérer voire de s’autonomiser »
              On est d’accord. Mais dans ce cas, c’est plutôt cet espace de relations sociales qu’il faut critiquer plutôt que la cupidité elle même. Ca change tout de même la donne.

              « Les temps précapitalistes sont des temps historiques ou la valeur d’échange est déjà en plein essor… »
              Essor? Là je ne vous suis plus (mais peut-être ai-je mal compris): la valeur d’échange a pour ainsi dire toujours existé. La comptabilité est plus ancienne que l’écriture, pour désigner et quantifier des marchandises:
              http://lewebpedagogique.com/lectures/tag/calculi/

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          • RV // 13.10.2017 à 21h55

            @ Pinouille
             » …/… Il suffit de regarder 2 enfants se battre pour le même jouet pour se convaincre du caractère naturel de ce penchant. …/… »
            Etes vous en train de nous dire que la loi de la jungle, la concurrence de tous contre tous, est « naturelle » et qu’à ce titre il est illusoire de vouloir la changer ?
            Elle résulte en fait des lois que se donne la société, les sociétés.
            Et ce qu’une loi a fait une autre peut le défaire.
            La dérégulation n’est pas une loi « naturelle », c’est une loi de l’homme . . .

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            • Pinouille // 16.10.2017 à 19h41

              « Etes vous en train de nous dire que la loi de la jungle, la concurrence de tous contre tous, est “naturelle” et qu’à ce titre il est illusoire de vouloir la changer ? »
              Non.
              Je réagissais à ceux qui fustigent la cupidité de certains.
              La cupidité étant une composante intrinsèque de la nature humaine, il est inutile de la blâmer: c’est vide de sens.
              Le système qui permet à cette cupidité de s’exprimer sans limite: là est le problème.

              « La dérégulation n’est pas une loi “naturelle”, c’est une loi de l’homme . . . »
              En effet. Le problème est qu’un système dérégulé offre (provisoirement) des avantages qui le rendent plus compétitif qu’un système régulé. D’où la difficulté actuelle.

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              Alerter
    • aije69 // 10.10.2017 à 16h59

      Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi des multi-milliardaires continuent à vouloir accumuler des richesses au lieu de profiter de la vie ?
      Bien sûr, psychologiquement il y aurait à dire sur ces personnes, mais peu m’importe. Seule la conclusion à en tirer et ses implications comptent : la pauvreté a une limite (rien), pas la cupidité. Le reste n’est que littérature.

        +16

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      • Pinouille // 11.10.2017 à 11h29

        « Seule la conclusion à en tirer et ses implications comptent : la pauvreté a une limite (rien), pas la cupidité. Le reste n’est que littérature. »
        A moins que vous ne trouviez le moyen d’inhiber la cupidité dans le cerveau humain, ceci n’est pas une conclusion, mais une donnée d’entrée.
        Et le reste n’est donc pas de la littérature, mais de la réflexion pour construire un système équilibré compte tenu de ce qui est.

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        • RV // 13.10.2017 à 22h01

           » …/… A moins que vous ne trouviez le moyen d’inhiber la cupidité dans le cerveau humain, ceci n’est pas une conclusion, mais une donnée d’entrée. …/… »
          L’humain est un animal social, il se donne des lois, un cadre dans lequel il évolue. Si ce cadre permet une accumulation telle entre les mains de quelques uns au détriment de tous les autres alors il faut changer la loi, le cadre.

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      • JBB // 11.10.2017 à 23h56

        Et pourquoi Harisson Ford continue à faire des films, Jonhy à chanter et Melanchon à faire de la politique? par cupidité ?

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    • Tikehau // 10.10.2017 à 21h29

      @Toff de Aix « Peuple de France, quand vas-tu enfin te réveiller ? »

      Vous pensez a une révolution ? dans un pays (la France) où l’âge moyen de la population est supérieur à 45 ans ?

      Oubliez ! un « peuple » âgé est conservateur dans l’âme : il consent librement sa soumission à l’ordre social.

      Ce n’est pas prêt de changer car de quels maux pourrions nous souffrir sans notre chère « liberté » ?

      Par contre un effondrement économique global mettrait les gens dans la rue … mais pour piller, voir éliminer les plus faibles car la seule raison de ce « réveil du peuple » serait la faim.

      Tiens, ça me rappelle les causes premières du printemps arabe : une forte inflation (provoquée peut-être 😉 ?) sur les denrées alimentaires de première nécessité…

        +7

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      • Toff de Aix // 11.10.2017 à 08h20

        Pas forcément une révolution.. Pourquoi pas voter pour quelqu’un qui a plus à cœur leurs intérêts, que pour quelqu’un qui les méprise ? Bien qu’étant très critique envers Melenchon (pour les raisons évoquées plus haut, notamment sur l’Europe), j’estime qu’il aurait fait un président autrement plus humain et plus juste socialement, que l’ami des riches que nous avons aujourd’hui.

        Le réveil dont je parlais pourrait aussi être d’ordre démocratique. Les gens « d’en bas » se plaignent pratiquement tous, et sans arrêt, comme des gosses gâtés : « c’est intolérable ces grèves, ces grévistes qui paralysent le pays » etc.

        Or, ils profitent quasiment TOUS des acquis sociaux conquis par les grévistes d’antan : il suffirait qu’ils le réalisent, et qu’ils rejoignent les mouvements sociaux. C’est la rue qui peut faire basculer les choses. Et j’ai l’audace (ou l’utopie) de penser que ça pourrait être presque sans violence, beaucoup moins qu’une révolution en tout cas.

          +19

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      • Suzanne // 11.10.2017 à 12h50

        A Tikehau : Un peuple âgé est conservateur? Peut-être… Mais aussi, un peuple âgé se bat pour ses enfants.

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      • RV // 11.10.2017 à 16h28

        « mais pour piller, voir éliminer les plus faibles car la seule raison de ce “réveil du peuple” serait la faim. »
        tout comme en 1789 en France ou en 1917 en Russie, ou comme vous le mentionnez en Tunisie plus récemment

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      • JBB // 11.10.2017 à 23h01

        Il n’y aura pas de révolution parceque quoi qu’on en dise dans notre pays ultra-libéral, la très grande majorité des gens ont à manger, un toit et même une TV et un smartphone.

          +4

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    • Bearimprint // 11.10.2017 à 01h59

      Pour avoir une petite idée de ce que représente ces 40 milliards:

      Smic net mensuel (1.153€)x12= 13.836€ (Une année/smic, donc)
      Montant CICE (20 milliards/an) divisé par une année/smic= 1.445.504
      Les meilleurs calculs donne, pour ces 40 milliards du CICE, dans les 130.000 emplois créés/sauvés.
      Chercher l’erreur.

        +11

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      • PierreH // 12.10.2017 à 09h49

        En fait il faudrait prendre le salaire employeur donc multiplier le coût du SMIC par 2 mais selon votre calcul ça ferait quand même 740.000 emplois au SMIC… Il faut donc croire que les emplois créés ou sauvés étaient à 5 SMIC, quelle générosité de la part des employeurs !! 😉

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  • Ludovic Joubert // 10.10.2017 à 10h03

    On connaissait les verbes intransitifs, sans objet (« dormir », etc). Il existe désormais des noms intransitifs, sans objet : « communication » (de quoi ?) et ici : « efficacité ». De quoi ? Dans quel but ? Economiser d’un côté ce qu’on perd de l’autre (impôts et coût des jeux olympiques) ; oui, c’est « efficace » si on décide que « efficace » veut dire son contraire.
    Et c’est ainsi que le discours collera toujours à la réalité.

      +17

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  • georges glise // 10.10.2017 à 10h58

    excellent lordon, comme d’habitude, et pour les autres, je rajouterai:
    c’est la cuite finale,buvons tous car demain
    les eaux minérales
    remplaceront le vin!

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    • Marianne // 10.10.2017 à 17h32

      Les eaux n’auront rien de « minéral » plutôt libérales et très chères €€€€

        +2

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  • Louis Robert // 10.10.2017 à 11h51

    Trump… Rajoy… Macron… May… Schäuble… Tsipras… Porochenko… al-Sissi… Juncker… Stoltenberg… Mattis… Pruitt… etc. etc. etc.

    “Faut-il avoir atteint le bout du bout, symptôme d’ailleurs bienvenu d’un ordre épuisé,…?

      +7

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    • Fritz // 12.10.2017 à 09h14

      Vous oubliez Puigdemont, le Tsipras catalan.

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  • R.C. // 10.10.2017 à 11h52

    C’est, à mon avis, perdre l’essentiel de cet article que de se focaliser (dans les commentaires) sur le Monde et sa nuisibilité malfaisante devenue un truisme et une tautologie .

    Non, Lordon met en évidence – et avec une simplicité toute pédagogique – les mécanismes pervers du Monopoly boursier. Il dévoile également l’imposture des macronophiles qui roulent d’autant plus facilement le public dans la farine que la science économique est obscure, contradictoire et, somme toute, assez peu scientifique (au sens dur et strict du terme).

    Ce qui est dramatique et pitoyable, c’est que la gent journalistique ne joue pas son rôle de décodage et de critique mais n’est (à de rarissimes exceptions près) qu’une chambre d’écho servile de la pensée unique et des intérêts dominants.

    Dans ce contexte, un Lordon est précieux et son article une nouvelle pépite (qui vient s’ajouter aux précédentes).

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  • Or4nG3 // 10.10.2017 à 12h33

    Sur l’absence d’effet(s) positif(s) de la défiscalisation à cause du faible volume d’émissions d’actions, M. Lordon considère-t-il seulement les actions émises par les entreprises cotées ou en devenir de cotation ? Quid des besoins en investissements des entreprises non-cotées (incl. start-ups) ?

    Car on entend tous les jours la difficulté à trouver des investissements pour ce type d’entreprises, que les banques ne jouent pas le jeu dans le soutien de l’activité éco, ..etc

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    • RV // 13.10.2017 à 22h10

      C’est aux banques de faire circuler l’argent et donc de prêter aux entreprises (je vais me faire lyncher par notre hôte !)
      Et si les banques privées actuelles s’y refuse alors il faut d’une part créer une banque d’Etat d’investissement et d’autre part tarir les sources de revenus spéculatifs qui incitent les dites banques à s’y refuser.
      Ce qui se traduit notamment par l’interdiction de la spéculation et du prêt à intérêt . . .

        +0

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  • TuYolPol // 10.10.2017 à 13h17

    La verve, le tranchant, les baffes. Ça défoule un peu. Mais c’est d’autant plus frustrant.

    J’ai une question, comment se fait-il que les compagnies d’assurance n’aient pas engendré des signaux suffisants, une force de rappel dans ce système de dingues ? Leur fonction est pourtant d’être un capteur anticipé de « douleur ». Manifestement ça ne marche pas.

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    • outis // 10.10.2017 à 16h36

      Oui, ça ne marche pas. Les assureurs ne font plus leur métier. L’assurance
      est un métier qui repose sur une idée de mutualité, mais …

      Des méga -industries (chimiques, nucléaires) travaillent sans filet: sans garantie aucune de leur responsabilité quant aux suites possibles de leur activité).

      Mais aucune association de couturières ne peut organiser sa fëte annuelle sans produire un certificat d’assurance.
      Autre signe de l’impéritie banco-assécurantielle: l’abandon des formes traditionnelles d’assurance-vie (avec un tax de rendement de 3.5% soit
      5.0% – 30% :). La Generali arrête tout (il y a quelques jours).

      «Leur fonction est pourtant d’être un capteur anticipé de “douleur”.».
      La formule est jolie, mais les actuaires savent qu’il n’y plus de loi à extraire d’un grand nombre de données. Mais que le nombre (le coût du sinistre) sera énorme. Donc il n’y a de l’actuariat que pour les fêtes de couturières ou les congrès de fleuristes.

      Le taux zéro de rémunération de l’épargne a été anticipé depuis longtemps:
      exactement quand il ne fut plus possible de souscrire des «vie entière à primes/cotisations limitées» (donc depuis la fin du siècle dernier).

      Je m’arrête là, car expliquer la cause d’un marasme n’est pas drôle.

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      • Pinouille // 10.10.2017 à 17h25

        « Je m’arrête là, car expliquer la cause d’un marasme n’est pas drôle. »
        C’est bien dommage car votre commentaire est très éclairant.
        Pourriez-vous expliquer pourquoi, selon vous, ce marasme n’a pas pu être évité alors qu’on le voyait poindre de longue date?
        Je préjuge que votre réponse sera sensiblement éloignée de la rengaine des sales riches qui dominent des politiques incompétents.

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        • outis // 11.10.2017 à 10h18

          Le marasme aurait pu être évité – et facilement ? j’ai envie de dire oui. Mais il aurait fallu à la fois de la générosité, de la ruse à la Ulysse et du courage. Mitterand en a manqué au milieu des années 1980. Et ce grand dadais de Chirac, élu avec 80% des voix, aurait pu rétablir l’esprit du Conseil National de la Résistance: prendre soin du peuple, dire «je vous ai compris» aux banquiers, faire des lois de fiscalité de telle façon que ce ne soit pas l’argent encaissé qui soit imposé, mais l’argent non dépensé. Mais, pour plaire, il a aboli le service militaire/national (une bonne occasion pour que les jeunes se rencontrent est mise au rebut). Mais il a maintenu la TVA (l’impôt le plus injuste qui soit) au lieu de dire aux riches: « Chers amis, il faut faire un effort pour la France … »; il n’a rien fait pour l’épargne populaire, il n’a dressé aucun rempart filtrant quant aux décisions (éventuellement) illégitimes de l’Europe.
          Pourquoi ne pas transformer au moins 50% du capital des entreprises d’importance nationale en parts sociales ?

          Pour ne rien faire, il y a toujours de « bonnes raisons » … Sarko et Hollande le savent.

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      • TuYolPol // 10.10.2017 à 21h42

        Si les assurances ne font-elles plus leur métier qui les en a dispensées et pourquoi ?
        Le « système » est sciemment désensibilisé, n’est-ce pas ?
        Les génies du miracle du marché ne sont pas en contradiction ?

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  • calal // 10.10.2017 à 13h20

    16 millions de retraites +5.5 millions de fonks+ les cadres du prives et les professions liberales: faut pas s’etonner si une reforme du droit du travail, la plupart des electeurs s’en footent…

    macron sera juge sur son bilan amha… et dans la periode actuelle,bien des choses peuvent arriver en 5 ans…(guerre en coree ,crash des banks,federalisme europeen ou crise institutionnelle,crise migratoire ou changement geopolitique …)

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    • Micmac // 10.10.2017 à 15h54

      Les cadres du privé…

      Justement, je me demande si la « réforme » du code du travail et des indemnités prudhommales ne sont pas dirigés spécialement contre eux…

      Etape 1 : Le patron pète les conventions collectives.

      Etape 2 : Il vire les « vieux » cadres qui bénéficiaient de ces bonnes conditions. Indemnités prudhommales minimalistes et parfaitement calculables après plusieurs décennies de boîtes des cadres susmentionnés… Et là, par rapport et ce que la même opération aurait coûté en indemnités avant, c’est le jackpot pour les grosses boîtes.

      Etape 3 : Remplacer les « vieux » par des jeunes déjà bien habitués à galérer et accepter n’importe quoi.

      On le dit peu, mais le syndicat des cadres, la CGC, peut soupçonnable de gauchisme échevelé, et très opposé aux ordonnances Macron, et on ne se demande pas pourquoi.

      Y en a qui vont se la mordre d’avoir voter Macron…

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      • Opps’ // 10.10.2017 à 17h20

        Bon , je polémique un poil de plus …

        Difficile de ne pas voter Macron au second tour , quand même.
        Ou alors il aurait fallu un vrai choix , mais le ‘système’ avait choisi , en éliminant médiatiquement Fillon (qui est arrivé quand même à 20% avec du caca à la culotte) , de nous enfermer dans un non-choix.

        Et puis rien de bien nouveau face aux gaulois qui se la sont mordue d’avoir voté Hollande ou bien même Sarko !

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        • Toff de Aix // 11.10.2017 à 08h33

          Difficile pour vous, peut-être. Mais pour moi comme pour des millions d’autres, ce fut une évidence. Je ne choisis pas entre la peste et le choléra. TOUT fut fait pour amener ce second tour, tout absolument tout : servilité des médias, qui ont largement contribué non seulement à l’élection de macron en le portant aux nues continuellement mais aussi vis à vis de Marine, mise en avant comme jamais via des thématiques récurrentes(l’immigration et l’insécurité à chaque JT et j’en passe).

          L’affaire Fillon : au fait, où ça en est aujourd’hui ? Je ne le portais pas dans mon cœur celui là, mais reconnaissez que c’est bizarre : avant le premier tour, tous les jours pendant des mois c’était une déferlante, à chaque jour son scandale, sa nouvelle révélation. Bel exemple de rupture narrative : plus un mot depuis des mois après le premier tour ! Il a dû disparaître…

          Vu la collusion médiatique évidente, j’ai laissé aux gogos le soin de voter « en conscience » pour le banquier qui n’hésiterait pas à envoyer l’armée vers « ceux qui ne sont rien », tous ces « illettrés, alcooliques et fénéants » , si jamais d’aventure ces gueux osaient remettre un peu trop en cause sa « pensée complexe » et décidaient de le jeter à bas de son piédestal de façon prématurée.

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        • Alfred // 11.10.2017 à 18h51

          En quoi cela aurait été douloureux d’avoir une présidente désarmée et impuissante face à un premier ministre de cohabitation mal élu issu d’un parlement éclaté façon puzzle ? Sans parler des médias hostiles et perdus. Nous aurions au moins organisé la désorganisation
          des nocifs. Ça nous aurait sauvé les miches à tous plutôt que de nous les faire tailler en rondelles par ordonnances. Mais encore eu t il fallu en avoir. Des miches ( et un cerveau).
          Mais non des millions on fait exactement là où leurs maîtres leur ont dit de faire. Maintenant on recouvre de sable en disant qu’on avait pas le choix? Que micron n’avait pas prévenu? Tout était écrit et annoncé.

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  • Opps’ // 10.10.2017 à 14h12

    Merveilleux Lordon dont le talent et l’humour arrive à masquer la faiblesse de son point de vue mécanique.

    Dans un de ces paragraphes, une apologie est donc faite au réchauffement climatique anthropique « patent » nous raporte-t-il, dont la croyance « crève les yeux à tous . Et Lordon de s’indigner de ce que certains , des « demi-fous » écrit-il, continuent de pointer un certain nombre de faiblesses de raisonnement de la thèse officielle.
    C’est que les croyance continuent à courir comme des canards sans tête.

    Mais en fait l’argument est une destruction de sa propre position : car la réalité est qu’à une majorité écrasante, personne ne défend le fond des thèses de Lordon, et qu’il est lui-même dans la position des climato-sceptiques. Certaines de ses critiques ponctuelles ne sont pas sans fondement -encore que la taxation de la fortune n’ait jamais non plus apporté quoique ce soit de solution- , mais quant à l’arrière fond de sa pensée , peu nombreux sont ceux qui valident les expériences historiques d’étatisation de la création monétaire et de la richesse , qui en sont des tentatives de réalisation.

    Bref , dans le cas présent ce serait plutôt lui le le canard sans tête qui court , vent debout contre un courant dominant.

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    • Micmac // 10.10.2017 à 16h13

      Euh, la création étatique de la monnaie, c’était pas pendant les trente glorieuses? Quand il n’y avait pas de chômage et la croissance la plus forte de toute l’histoire de notre pays?

      Personne ne soutient les thèses de Lordon chez les économistes, donc il a tord, c’est votre argument? Sauf que :

      1) Les économistes sont nombreux à soutenir des thèses assez proches de celles de Lordon. Mais ils ont peu accès aux médias. TOUS les « économistes » régulièrement invités à s’exprimer ont un pied dans la banque ou dans la finance, et l’autre à l’université (ce qui devrait être formellement interdit). Aucune exception.

      2) L’économie est une science politique, pas une science exacte. L’économie est affaire d’opinion. Vous ne pouvez pas comparer des branquignols libéraux qui vont à la gamelle en bossant pour les banques à des physiciens qui bossent sur le climat.

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      • Micmac // 10.10.2017 à 16h24

        3) Depuis 40 ans que l’ont suit l’avis des « experts » économiste libéraux, on peut constater empiriquement que le désastre est total. Le constat empirique est le critère de base d’échec ou de succès d’une théorie en épistémologie : si ça marche pas, on jette la théorie, on cherche autre chose.

        Enfin, on fait comme ça en sciences physiques ou en biologie, mais il semble qu’on continue quand même à raconter des co..eries en économie. Comme un canard sans tête qui continue à courir…

        La conclusion est ce que j’écrivais plus haut : on ne peut pas attendre d’économistes qui bossent dans le business (banques, assurances, etc.) de mordre la main qui les nourris. Et pour les très riches, l’échec des politiques libérales est une réussite. L’économie, c’est de la politique, une affaire d’opinion. Si les économistes veulent qu’ont les respecte comme des scientifiques, qu’ils se soumettent aux critères scientifiques et cessent de soutenir ce qui a toujours échoué (et ça, ça dépend pour qui…).

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        • Opps’ // 10.10.2017 à 17h11

          Désastre ? par certains côtés , mais enfin total est un poil excessif , surtout quand on se rappelle des boucheries de 14/18 et 39/45 et de la mainmise de l’occident sur le monde.

          D’un autre côté les politiques régulatrices qui sont réelles n’ont pas non plus produit beaucoup de résultat . Et les expériences alternatives d’autres économies … n’arrivent à quelques résultats que lorsqu’elles adoptent une certaine souplesse libérale voire capitalistique ! On ne sait plus que ce qu’il faut vraiment jeter et où le bébé dans l’eau du bain.

          Quant à la démarche ‘scientifique’ que vous prônez, je me contenterais du mot ‘pragmatisme’ , car comme vous l’écriviez plus haut  » L’économie est une science politique, pas une science exacte »
          Cordialement

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      • Opps’ // 10.10.2017 à 16h50

        Micmac, les économistes sont encore plus nombreux , même lorsqu’ils veulent ‘réformer’ le système économique, à ne pas être d’accord avec ce que propose , en fin de compte, Lordon.

        Mais je n’ai pas dit qu’il avait tort , car le nombre ne fait vérité, j’ai simplement souligné que son argument comparatif avec les demi-fous qui posent quelques questions sur les thèses du Giec et sur toutes ses nébuleuses largement subventionnées pour ne démontrer qu’un seul point de vue (c’est écrit dans leur statut) , peut se retourner contre lui, dont le point de vue propositionnel n’est pas du tout dominant , même chez les économistes critiques de la gauche classique.

        Bien sûr l’économie est aussi affaire d’opinion et n’étant pas un spécialiste je suis comme vous obliger d’utiliser un mélange de bon sens , de quelques notions basiques dont je suis sûr et du point de vue d’intellectuels que je respecte, pour me bricoler une opinion.

        Mais de même que vous semblez accorder votre confiance à des physiciens qui ont quand même les mains dans le cambouis , c’est vrai, même s’ils n’ont des subsides que pour aller dans le sens général, je ne vois pas pourquoi il faudrait accorder sa confiance spécialement à des universitaires en vase clôt sans aucune expérience de l’entreprise ni de la finance

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        • PierreH // 12.10.2017 à 10h05

          On mange quand même quelques clichés dans votre réponse… En l’occurence il existe des universitaires qui collaborent (parfois étroitement) avec des entreprises, ça arrive tous les jours dans certains domaines de type ingéniérie, informatique, maths appliquées, micro-électronique, économie et gestion et j’en passe. Nombre de leurs étudiants intègrent des entreprises et gardent un certain contact avec leurs anciens enseignants.
          Mais passons… On se remange ensuite le poncif des universitaires qui ne seraient pas fiables parce que payés par les états: mis à part qu’en pratique on voit très peu de scandales de ce type dans le milieu académique, les travaux sur le réchauffement climatique obéissent quand même aux critères scientifiques de reproductibilité et de transparence. Si les conclusions du GIEC sont délirantes vous aurez grand intérêt pour votre carrière à l’expliciter et à le publier. En fait vous faîtes juste un procès d’intention…

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      • Opps’ // 10.10.2017 à 17h00

        Petit rajout
        pendant les 30 glorieuses la monnaie n’était pas étatique et c’était toujours les banques privées qui la créaient. Bien sûr c’était plus régulé qu’aujourd’hui.
        Mais le frein fondamental c’était l’arrimage à l’étalon-or.

        Certains pensent que le plein-emploi et la croissance des 30 glorieuses provient avant tout de la reconstruction d’après guerre en elle-même.

        Enfin , les expériences de véritables étatisation de la monnaie amènent souvent à sa destruction car la ‘valeur’ des choses ne peut éternellement provenir de décrets venant d’en haut. (sans parler qu’une monnaie étatisée suppose une absence de liberté assez forte)

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        • PierreH // 12.10.2017 à 10h08

          J’ai toujours trouvé cet argument de la reconstruction particulièrement faible: nombre de pays ont souffert de destruction à travers l’histoire (y compris récente) et n’ont pas connu un développement florissant les 30 années suivantes !! A ce compte-là on devrait se réjouir de chaque catastrophe naturelle. Pour reconstruire il faut avoir le capital, déjà, avec la volonté de l’employer à la reconstruction…

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          • JNX75 // 13.10.2017 à 09h27

            Re-post d’un commentaire d’hier modéré car illisible ? : Pour l’explication de la croissance des 30 Glorieuses, je vous conseille le livre « La Grande Dévalorisation » de Lohoff & Trenkle. Une analyse Marxiste (et non pas gauchiste) du Capitalisme, magistrale. Et en effet les guerres/catastrophes sont toujours des appauvrissements à terme, sauf quand elles permettent à un pays de sortir d’un mode productif pour rentrer dans un autre.

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    • Koui // 10.10.2017 à 16h27

      Si le but était de favoriser l’investissement, Macron aurait pu se contenter de sortir de l’ISF les actions nouvellement émises. Manifestement, cette histoire d’investissement n’est qu’un prétexte que Lordon a bien raison de démonter.

      C’est comme un gars qui prétendrait lutter contre le réchauffement climatique avec une usine à gaz nommée taxe carbone ou bien droit d’émission de CO2. Pour inciter les acteurs économiques à produire moins de CO2, il est beaucoup plus simple et efficace de taxer de façon uniforme le charbon et le pétrole, mais cela ne générerait aucun produit financier, aucune fraude, aucun travail pour les énarques, juste un avantage comparatif pour les activités qui produisent le moins de CO2.

      Pas besoin d’être « etatiste », pour comprendre que nous sommes gouvernés par des affabulateurs. Ils inventent des histoires pour justifier leurs cadeaux aux patrons et finissent par les croire eux mêmes. Comme ils sont payés par les patrons, avant et après leur vie politique, le biais d’intéressement joue à plein et rapporte beaucoup, tandis que la fable permet de se regarder dans le miroir.

      Le problème vient des mal-comprenant qui croient les fables des « demi-fous » alors que ce n’est pas leur intérêt. Je pense qu’il n’existe aucune étude sérieuse prouvant l’efficacité des neuroleptiques dans le traitement de la macronite tchatchéromorphe : Docteur Lordon, nous sommes désarmés face à cette maladie. Est ce que quelqu’un sait où trouver un peu d’UBIK pour dissiper l’illusion?

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      • JNX75 // 11.10.2017 à 09h18

        « Si le but était de favoriser l’investissement, Macron aurait pu se contenter de sortir de l’ISF les actions nouvellement émises » => ce n’est pas si simple, car les gens n’achètent pas d’action si ils ne sont pas sûr d’avoir un marché secondaire fluide et profond le jour où ils voudront les vendre.

        En règle générale il s’agit de ramener les gens vers l’investissement dans les entreprises, notamment hors bourse (Private Equity et etc). Les chiffres de Lordon ne concernent que la bourse (https://www.insee.fr/fr/statistiques/2569412?sommaire=2587886) ce qui est trés limité car les emissions les plus dimmensionnantes sont normalement effectuées hors bourse en Private Equity. Enfin bon.

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        • Alfred // 11.10.2017 à 18h57

          Il s’agit de ramener les benets vers la pyramide de ponzi afin de pouvoir s’extraire avant le grand patatras. Soit vous êtes très très naïf soit vous nous prenez pour des lapins. Allez y les gars achetez des actions après tout c’est la sélection naturelle.
          (Et surtout ne croyez pas que quand on a de la monnaie de singe on a pas envie de l’échanger contre une part (émission d’action) d’une entreprise utile et productive.. non non on a peur de ne pas pouvoir s’en débarrasser sans un second marché « pas assez fluide » bien sur..).

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          • JNX75 // 12.10.2017 à 09h08

            D’un côté les actionnaires rapaces s’enrichissent ; d’un autre côté la bourse c’est pour les bennets. Faudrait savoir ^^ Ce qui est sur c’est que pour placer en actions il faut avoir suffisamment de capital disponible pour avoir payé son appartement et de l’argent liquide dispo pour quelque mois.
            Mais après, si vous diversifiez votre placement, c’est pas plus ou moins risqué sur le long terme qu’un autre type de placement, pour la simple et bonne raison que si tout s’effondre nos euros et nos maisons ne vaudront pas grand chose nan plus 🙂

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            • PierreH // 12.10.2017 à 10h14

              Une maison est un bien inestimable qui fournit ses services quel que soit l’état des bourses et le cours des monnaies. Ca n’a pas grand sens de dire que la maison qui vous protège et vous permet de dormir au chaud n’a plus de valeur en cas de krach boursier… Même en termes purement monétaires, une maison voudra toujours bien plus que le prix d’un repas ou même d’une voiture, à part si on multiplie le parc par 4 ou 5 en peu de temps (bonne chance…).
              Ceci dit, merci pour vos commentaires qui vont un peu à contre courant et que je trouve intéressants. 🙂

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            • JNX75 // 12.10.2017 à 16h43

              Comme dit plus haut, investir en bourse sans avoir payé sa résidence principale, c’est être joueur. Mais entre la bourse et un appart que vous louez : si la bourse se crache durablement, il y a de forte chance que votre locataire perde son boulot, arrête de payer, et que le tribunal ait autre chose à faire que traiter vos petits problèmes. Quand à quelqu’un pour racheter votre maison, ca sera à vil prix.

              Je caricature un peu j’en conviens, mais voila ce que je voulais dire.

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            • Alfred // 12.10.2017 à 16h53

              Vous faites semblant de ne pas distinguer le marché primaire du marché secondaire. Ce n’est pas la même chose de souscrire au capital d’une entreprise que de faire joujou avec le capital d’entreprises existantes.. Ces deux activités peuvent d’ailleurs chacune prendre des formes et des motifs très différents qui peuvent aller de parasitage et pillage complet à « angel ».

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            • Alfred // 12.10.2017 à 16h53

              On notera en passant que celui qui investira dans le financement d’une minoterie à energie solaire dans un bassin de production en train de se convertir au bio ne sera que trés modérément un « très nécessaire » « bussines angel » ou « investisseur ». Ce sera surtout quelqu’un qui cherche à sauver ses billes… Ce n’est pas tout à fait le même que celui qui lachera l’immobilier opportunément surtaxé pour le mobilier soustaxé. (On a l’impression que le gouvernement manie le rateau à jetons au casino). Et encore on ne parles là que des petites gens. Pas des « gros » dont les moyens disproportionnés suffisent à qualifier les activités comme prédatrices, soit explicitement (trading haute fréquence), soit implicitement (accaparement de ressources communes via la corruption ou instauration de péages).
              Bref rapaces et benets partagent une dénomination (actionnaires) mais on ne parle pas pour l’essentiel des mêmes publics. Je vous concède cependant qu’une partie d’aliénés zélés (ceux qui voudraient en être, les victimes par essence des madoff-like) partage les deux caractéristiques. Ceux là tant pis pour eux.

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  • Opps’ // 10.10.2017 à 14h13

    (Suite …)
    Mais en fait l’argument du canard est une destruction de sa propre position : car la réalité est qu’à une majorité écrasante, personne ne défend le fond des thèses de Lordon, et qu’il est lui-même dans la position des climato-sceptiques. Certaines de ses critiques ponctuelles ne sont pas sans fondement -encore que la taxation de la fortune n’ait jamais non plus apporté quoique ce soit de solution- , mais quant à l’arrière fond de sa pensée , peu nombreux sont ceux qui valident les expériences historiques d’étatisation de la création monétaire et de la richesse , qui en sont des tentatives de réalisation.

    Bref , dans le cas présent ce serait plutôt lui le le canard sans tête qui court , vent debout contre un courant dominant.

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  • Renard // 10.10.2017 à 14h37

    Lordon produit des arguments décisifs pour montrer la connerie intrinsèque des arguments libérales. Il est précieux lorsqu’il garde tous ses coups pour taper sur le système.

    Mais pour avoir visionner pas mal de ses conférences, je dois dire qu’il est largement critiquable pour son positionnement « gauchiste » en ce qui concerne les questions de société. Il n’a manifestement pas compris, ou ne reconnaît pas, que libéralisme culturelle et libéralisme économique forment les deux faces de la même pièce : celle de l’atomisation de la société.

    Je rêverais d’un débat michea-lordon ! Sa serait du haut niveau intellectuel assurément.

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    • Opps’ // 10.10.2017 à 16h31

      La différence entre Lordon et Michéa est que le premier a de la brillance , de la virtuosité et une preste agilité : il a une croyance qu’il défend avec une dialectique militante sans se poser de question. A la limite , il est une victime de son intelligence.

      Le second est plus laborieux , il affronte et travaille les faits en essayant de ne pas les déformer , cherche le bon concept pour bien cerner les choses et essayer d’en rendre compte. Et ceci même si cela va à l’encontre de ce qui pourrait être, soit la pente de la facilité avec sa batterie d’arguments tout faits , soit la pente confortable de ses « à-priori » naturels.
      D’ou des positions parfois baroques et surprenantes, contradictoires et provocatrices , mais sans en faire une systématisation perpétuelle comme le pratique Todd , ni un moyen de régler ses comptes ou d’attaquer subrepticement les clans (assez détestables c’est vrai) de intelligentsia germanopratine (comme on aime les qualifier), comme Onfray

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      • PierreH // 12.10.2017 à 10h18

        Je n’ai pas assez lu Michéa pour vraiment juger mais j’avais trouvé la critique de Lordon du concept orwélien de la « descence du peuple commun » qu’avait repris à son compte Michéa assez bien vue… Après pour Michéa c’est peut-être un concept plus « opérationnel » que vraiment rigoureux, pourquoi pas.

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    • Owen // 10.10.2017 à 19h08

      Opps’ et Renard, merci pour votre échange.

      Je ne connaissais Michéa que de nom sans jamais l’avoir écouté ni lu.
      j’ai visionné cela: https://www.youtube.com/watch?v=5r-tlZfGPW0

      En première impression, j’aime sa solidité explicative. Je ne lui trouve aucune posture, qui me dérange aussi bien avec Onfray (sa manière de justifier ses idées) qu’avec Lordon (cette plume si facile pour lui lui permettant de raconter les histoires comme il veut). Michéa, lui se contente de poser les choses et d’expliquer les phénomènes tels qu’ils sont.

      Et j’aime la personnalité qu’il dégage et à laquelle on n’est pas habituée avec intellectuels: il a gardé cette franchise de quelqu’un qui vient du peuple. Onfray revendique venir du peuple (et il le peut), mais Michéa n’en aurait même pas besoin: il respire comme ça.
      Il sait rendre simple bien plus facilement que Lordon et Onfray.

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      • Owen // 10.10.2017 à 19h17

        Au lieu de « Il sait rendre simple… »;
        j’aurais mieux dû écrire « Il sait rendre concret… »

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  • Opps’ // 10.10.2017 à 17h32

    Encore un docu qui nous fait découvrir que la monnaie est une méchante création ex-nihilo et voudrait nous faire croire que ce serait là la solution à tout nos problème.

    Ce docu est aussi un conglomérat de points de vue contradictoires dont certains pourraient être aisément repris par les néo-libéraux style Bastiat (et même par des ultra-libéraux)

    Enfin c’est d’une inspiration très américaine avec , sous-jacentes, des valeurs au fond très … américaines.

    Et pour finir, cette vision du reste du monde très occidentale et paternalo-culpabilisée est en contradiction totale avec ces pays qui se démènent justement pour entrer , à leur manière, à tort ou à raison, dans le camp de la société de production-consommation-information-informatisation …
    (… et dans celui du suffrage universel sur lequel nos beaux esprits ont pris mode de cracher ces temps-ci . En même temps que ils l’acclimatent si mal qu’on ne peut pas leur reprocher d’en être vraiment dupe !)

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  • wuwei // 10.10.2017 à 18h46

    Alain Deneault la « médiocratie, avec Macron président de l’extrême centre . Savoureux comme son accent québécois :

    https://www.youtube.com/watch?v=ERecd1x6qzI

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    • TuYolPol // 10.10.2017 à 21h49

      Oui, ses concepts sont pleins comme le tourteau de mai. Extrême centre. Totalitarisme pervers.
      Il fouette, il pique. J’adore.

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      • Catalina // 10.10.2017 à 23h18

        wuwei,
        Merci infiniment, je découvre ce monsieur, très très intéressant et très clair.

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  • Ribouldingue // 10.10.2017 à 22h38

    Je l’avais lu sur la pompe à phynance et en le relisant je me dis que cet article est vraiment bon, je l’ai fait lire, et parfois il y a des réactions sur le style de Lordon qui ne clarifie pas toujours son propos mais sur le fond les arguments sur l’escroquerie Macron portent vraiment. Ils sont a retenir. J’aime bien pour ma part ce style, chacun ses gouts. Bonne idée en tous cas de le diffuser.

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  • theuric // 10.10.2017 à 23h28

    Un point de désaccord d’avec Monsieur Lordon, un tout petit point.
    Certes, ce sont les opérations spéculatives boursières qui empêchent les entreprises de trouver le capital nécessaire pour se créer, se moderniser et se développer.
    Mais ce sont les béances frontalières, par la concurrence des émoluments auxquelles elles mènent, qui, il y a quarante ans ont commencé à se faire, ont généré autant l’expatriation des entreprises, les baisses salariales et la monté du chômage.
    L’Union-Européenne, par sa création et son élargissement, n’ayant fait qu’en accélérer le processus.
    Hors, la doctrine néolibérale est un tout, d’ailleurs n’ayant fait que de donner du sens à un ensemble de décisions et d’action ayant débuté, comme je l’ai dit, bien auparavant.
    Sinon, pour le reste, que ça fait donc du bien, pour une fois, de lire des choses sensées.

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    • theuric // 10.10.2017 à 23h40

      Mais dites-vous bien une chose, ce processus n’est pas seulement réservé aux seules tribulations françaises, ne soyons pas chauvins, que diable, les sots ne se cueillent pas seulement aux quatre coins de l’hexagone (hi, hi, hi).
      C’est bien partout dans le monde que la même idéologie sévit et génère les mêmes effets.
      D’ailleurs, la Chine se désindustrialise à son tour et ces entreprises baladeuses s’installent là où les salaires sont encore moins haut: dans les pays africains, proches des bords de mer, le transport maritime l’exige.
      C’est le dernier endroit où elles peuvent s’installer, ensuite il n’y a plus de gain de productivité salariale à espérer pour l’oligarchie.
      Donc, cela signe la fin du système et, croyez moi, sa disparition ne sera pas une sinécure, pour personne, même pour les plus riches.
      Demandez-vous juste ce qui est entièrement fabriqué en France, médicament, essence, etc…,ainsi ce que les effets d’un effondrement des monnaies produira, sur le commerce international, entre-autre.

        +2

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      • theuric // 10.10.2017 à 23h55

        Alors, faites vos réserves en comptant au minimum, tout dépendant de la réactivité gouvernementale ou de son remplacement:
        -Quelques semaines de menues monnaies, pour le pain et le lait pour les enfants;
        -Trois mois de nourriture, bien que la saison où cela se produira sera d’importance, le pire étant la fin de Printemps;
        -un an de produit d’entretien pour la maison et soin pour le corps, le temps que des entreprises se reconstituent ad minima;
        -Trois ans de quoi faire du troc, et là, tout peut faire l’affaire.
        C’est un minimum, personne ne peut dire combien de temps le système sera à l’arrêt, l’U.E. ne sera plus, les élites économiques et politiques auront pour une bonne part disparu, il faudra refaire une monnaie, un tissu industriel depuis pas grand chose, sans compter l’agriculture….
        Nous nous retrouverons dans une situation semblable à un après guerre.
        Peut-être même verrons-nous réapparaître des tickets de rationnement….
        Et ce sera le moment où les véritables problèmes commenceront.

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      • JNX75 // 11.10.2017 à 09h31

        La Chine ne se désindustrialise pas, elle monte en gamme. ZTE, Huawei, Oppo, Didi, BYD, CATL, DJI et j’en passe ne fabriquent pas des chaussettes, n’ayez pas peur.

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        • theuric // 11.10.2017 à 12h00

          Aurais-je peur de quoi?
          De plus, je ne sais pas à quoi se rapporte les sigles que vous citez.
          Pourriez-vous me préciser à quoi cela se relie, je vous prie?
          Quand à sa monté en gamme, ce qui est parfaitement possible, cela n’empêche en rien ses difficultés d’adaptation à la perte de ses clients, les occidentaux, d’autant plus que c’est lié aux gigantesques bulles spéculatives qui s’égrainent partout dans l’empire du milieu.
          En fait, comme dans tous les pays, hors Russie, le gouvernement chinois s’y est pris trop tardivement pour que son commerce se fasse au sein de ses frontières.
          A votre avis, pourquoi les catalans reculent de leur indépendance?
          Si, si, c’est lié, mais encore faut-il le comprendre.

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          • JNX75 // 11.10.2017 à 14h17

            Vous ne savez pas ce que sont ces sigles parcque les entreprises derrière ces sigles sortent lentement du marché Chinois, où font du business-to-business (sauf Huawei et DJI qui ont une branche tout public). J’aurai pu aussi citer AliBaba ou Tencent.

            Ce que je veux vous dire c’est que l’économie chinoise est extrêmement dynamique , et bien plus que les français ne l’imagine, et que la Chine est en train de créer des champions technologique qui bientôt pourront faire jeux égal avec les sigles que vous connaissez (Apple, Amazon, Google, General Motors).

            Pendant ce temps en Europe on ne créée aucune entreprise puissante, on se contente d’être heureux de voir nos champions existants subsister.

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            • theuric // 11.10.2017 à 19h17

              En-dessous des 10 à 12 % réels du point de P.I.B., et encore, la dynamique chinoise ne peut permettre à ce pays de gérer ses tensions intérieures.
              De plus, expliquez moi pourquoi certains pays africains s’industrialisent?

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            • JNX75 // 12.10.2017 à 08h40

              Et bien L’Afrique subsaharienne s’industrialise beaucoup trop lentement à mon goût, son industrialisation est indispensable pour absorber tous les jeunes qui entrent sur le marché du travail tous les ans, et qui seront sinon relégués au secteur informel à faible productivité. Sauf un pays comme l’Ethiopie (textile, fleur) l’Afrique exporte tres peu de bien industriels, ses rares usines sont des paris des boites occidentales ou asiatiques pour desservir le marché intérieur.

              Quant au Maghreb, le Maroc joue une stratégie de sous-traitance/délocalisation des boites européennes, la Tunisie fait ce qu’elle peut et l’Algérie continue de s’empêtrer dans ses contradictions, en pensant que l’économie dirigée lui permettra d’attirer des industriels chez elle – echec patent (cf l’auto) sauf quelque boites comme Cevital.

              (Pour la Chine, je partage votre avis, la Chine joue une course contre la montre entre la montée de ses prix intérieurs et un basculage d’industrie de volumes vers des secteurs à plus haute VA. Bien malin qui peut savoir si ca finira bien ou mal économiquement parlant, mais la Chine a de belle cartes à jouer – toute ses entreprises innovantes – qui sont trop méconnues en Europe).

              Bemol à tout ca bien sur, grosse question irrésolue , l’environnement 🙁

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  • patrickluder // 11.10.2017 à 03h14

    Bon ben tout cela on le savait bien avant l’élection,

    mais ce qui a joué pour la macronite, c’est la beauté et la jeunesse du candidat,
    on lui donnait un blanc seign rien qu’à sa bouille,

    même sans jeter un coup d’oeil sur son « programme » …
    programme d’ailleurs que personne (ou presque ;o) ne cherche à comprendre.

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    • Ellilou // 11.10.2017 à 14h24

      Beauté et jeunesse du candidat? Non, et triple non, le bellâtre n’en est pas un mais juste un petit inspecteur des finances qui se prend pour le Brad Pitt de l’Elysée

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  • captoine // 11.10.2017 à 16h04

    Supposer que la solution micro de la flexibilité pose des problèmes macro de débouchés pour les entreprises auprès de travailleurs appauvris, c’est supposer qu’on compte sur les travailleurs pauvres pour constituer la demande… or pour ça, les économies générées sur le dos des travailleurs pauvres peuvent tout à fait être converties en une demande de biens et services de luxe qui compenseront une baisse de la demande « grand public »… pas de problème donc.

    Ce qu’il ne faudrait pas c’est que ces économies liées la flexibilisation aillent se perdre dans une hausse des cotisations à l’assurance chomage dont le budget risque d’augmenter mathématiquement.

    C’est là que l’efficacité doit être envisagée sur tous les fronts … le plus efficace d’entre eux pour réduire le chômage étant de diminuer fortement l’indemnisation chômage.
    Ca fait des sociétés malades (http://www.les-crises.fr/les-maladies-du-desespoir-par-chris-hedges/) mais économiquement c’est imparable

    Monsieur Lordon nous dira qu’une société malade c’est une société qui n’est plus efficace et que la maladie gagnera tôt ou tard les sinistres promoteurs de cette efficacité.
    Je sens d’ici l’inquiétude monter dans le haut du classement Forbes!!!

    PS: chers modérateurs, si les commentaires trop longs nuisent à la lecture, les commentaires trop courts nuisent à la réflexion. A vous de choisir

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    • Mr K. // 11.10.2017 à 17h34

      Votre raisonnement concernant le remplacement de la demande « travailleurs pauvres » par celle de biens et de services de luxe pose plusieurs problèmes :

      1- ce ne sont pas les mêmes entreprises qui produisent ces biens, donc il ne peut pas y avoir remplacement pour elles.

      2- les biens vraiment de luxe font appel à des modes de production différents. Des productions à petits nombres d’exemplaires, voire unitaires, qui mobilisent des ressources très importantes pour finalement des produits de sur-confort, employant beaucoup moins de monde.

      Ces ressources très importantes pourraient servir à satisfaire les besoins élémentaires pour un nombre très important de personnes.

      Et comme il n’y a pas de limite au luxe, on se dirige bien vers une impasse comme le décrit Frédéric Lordon.

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      • Captoine // 12.10.2017 à 02h49

        L’impasse dénoncée par M. Lordon, c’est « si vous ne payez pas correctement vos salariés, les entreprises n’auront personnes pour acheter leurs biens ».

        Non, les entreprises produiront d’autres biens pour ceux qui ont les moyens de se les offrir. Ce ne sont pas les mêmes entreprises certes, mais rien n’interdit d’assister à une mutation progressive de l’économie et au développement d’entreprises dédiées aux plus aisés. Il n’y a pas d’impasse au niveau macro dans le sens où le travailleur pauvre n’implique pas la fin des débouchés pour les entreprises. On aura de nouveau débouchés pour de nouveaux consommateurs et de nouvelles entreprises (ou des entreprises qui feront évoluer leur offre vers le haut de gamme).

        Quant à la consommation de main d’œuvre de cette industrie du luxe, la encore, si des travailleurs restent sur la touche ce n’est pas un problème puisqu’on ne compte pas sur eux pour constituer un débouché.

        Ceci dit à 1M€ le mètre, la construction et l’entretien d’un yacht de luxe emploient autant de personne que pour réaliser une centaine de HLM. Ajouter à cela les service à la personne très consommateur de main d’œuvre… pas sûr que cette mutation emploie moins de monde.

        Que ce soit une regrettable utilisation des ressources, je ne le conteste pas. Mais le fait qu’il n’y ait plus de demande de la part des travailleurs pauvres ne bloque pas l’économie dans son ensemble, cela fait muter progressivement l’offre vers de nouveaux destinataires. Le fait que luxe n’ait pas de limite confirme qu’il n’y a pas d’impasse.

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  • Claude // 12.10.2017 à 02h09

    Ce qui est logique c’est que,

    comme rien ne se crée, rien ne se perd,

    plus les riches s’enrichissent, comme le libéralisme le prône,
    plus ils retirent de la richesse aux autres qui donc s’appauvrissent.

    C’est donc l’inverse de la théorie charlatanesque du ruissellement qui est établie.

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    • JBB // 12.10.2017 à 08h28

      Rien ne se crée ?!? Regardez autour de vous tout ce qui a été créé….

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      • Mr K. // 12.10.2017 à 08h37

        Je crois que Claude faisait allusion à la maxime de Lavoisier :

        « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. ».

        https://fr.wikiquote.org/wiki/Antoine_Lavoisier

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        • JBB // 12.10.2017 à 10h02

          Par contre la richesse se crée. Si vous ramassez un bout de bois qui ne vaut rien et que vous en faite une jolie statuette que vous pouvez vendre alors vous avez créé de la richesse, pourtant personne ne s’est appauvri pour autant. Pareil quand vous transformez une tonne de ferraille en une voiture.

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          • Toff de Aix // 12.10.2017 à 10h07

            En cas de « création de richesse » je fais encore le rabat-joie, désolé mais j’ai envie de poser une question toute simple : et l’écosystème ?

            Lui, il s’est « appauvri ». Le bout de bois, ou le tas de ferraille peut être remplacé, dans une certaine mesure, par la nature. Mais pas éternellement : l’épuisement des ressources est là, ils nous reste maximum 20 ans de réserves de cuivre par exemple.

            Lire Pablo Servigne pour se rendre compte de l’ampleur de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons. Il faut changer de paradigme, sortir de cette prédation consommatrice avant qu’il ne soit trop tard.

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            • JBB // 12.10.2017 à 10h56

              Et alors, quand il y aura moins de cuivre il va devenir plus cher et du coup on en utilisera moins, on le remplacera là ou on pourra et il sera bien plus rentable de le recycler. Au pire on fabriquera moins de trucs qui servent à rien.

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          • SanKuKai // 12.10.2017 à 19h06

            En dehors de la matière première, Votre statuette n’est pas apparue á partir de rien.
            Et le temps que vous avez passé á sculpter votre statuette? Ces heures de votre vie ne valent-elle rien?
            Lavoisier est encore juste.

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            • JBB // 13.10.2017 à 07h07

              Vous pouvez faire un arc et des fleches si vous préférez.

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  • JBB // 12.10.2017 à 08h26

    La démonstration du salaire à 0 ne marche pas car qui irait bosser pour rien? De plus elle est démentie en pratique par le Danemark, l’Italie, l’Autriche, la Finlande et la Suède sui n’ont pas de salaire minimum.

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    • andan // 12.10.2017 à 20h41

      N’avez rien compris! C’était une démonstration par l’absurde!

      On a fait la démonstration pour souligner la différence entre micro et macroéconomie, différence qui échappe totalement aux investisseurs, banksters, et leurs larbins : politiciens, économistes, journalistes, policiers, juristes, etc., tous bien-vus et de renom.

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  • Sjoberg // 12.10.2017 à 08h27

    Merci à vous tous! Merci pour vos commentaires qui prolongent tout a fait utilement l’article de Lordon et mettent en mouvement les arguments…que je ne comprends pas toujours. Néophyte en matière économique je cherche à en comprendre les rouages, les concepts, les liens de causes à effets qui sont en jeu car j’ai, non pas la conviction, mais l’intuition profonde que se joue ici notre avenir en commun (sans référence à qui vous savez), notre avenir à tous, ou du moins celui des plus nombreux! Ce que j’apprécie tout particulièrement sue ce site c’est la qualité des commentaires, où la contradiction apparaît, argumentée et respectueuse, délivrée par des personnes qui me semblent expérimentées et mêmes souvent expertes en la matière. Causez toujours! vous m’intéressez! Je vous embrasse!

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  • christian gedeon // 12.10.2017 à 11h45

    Quoi! Il ne peut pas y avoir un avis divergent dès qu’il s’agit de Lordon?C’est beni oui oui ou rien? On n’ pas le droit de dire que les critiques de Lordon sont exclusivement dirigée vers le système privé? Et qu’il occulte complètement l’énorme problème posé par l’incurie de plus en plus évidente d’une large partie du système public? On n’ a pas le droit d’être terre à terre et de pointer du doigt l’extraordinaire gabegie qui empêche qu’on ait plus d’infirmières,de médecins,de fonctionnaires « sociaux « , et de soldats? On n’ pas le droit de pointer les extraordinaires vulgarités de langage de la sphère neo gauchiste représentée par M. Mélenchon et sa nouvelle troïka Corbière,Garrido et Obono? je suis un anti libéral viscéral…mais ,tout ce qu’écrit Lordon apporte des fleuves au moulin de ceux qui disent,vous voyez bien,on ne peut pas avancer avec eux,donnez nous encore pus de dérégulation.Quand est ce que les Crises s’attaqueront elles,par exemple,au scandale colossal des HLM…ou plus de la moitié des occupants actuels ne devraient pas y être? Par exemple,hein? Lordon vogue dans les nuages…je reste au ras du sol.

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    • RD // 12.10.2017 à 20h29

      Effectivement capitalisme publique et privé même combat !

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  • Nanker // 12.10.2017 à 14h12

    Du Lordon comme on l’aime : coriace, acide, argumenté… et depuis peu LISIBLE!

    En fait l’homme a grandement allégé son style et c’est tant mieux, ses thèses sont d’autant plus facilement assimilables par nous les gueux!

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    • Koui // 13.10.2017 à 12h28

      Je suis plutôt d’accord, son style était inutilement verbeux et me rendait somnolent. Il a fait de net progrès. Mais n’est il pas le compagnon d’Aude Lancelin? Peut être est il bien conseillé.

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  • Christian Gedeon // 12.10.2017 à 18h53

    Et après cette avalanche de commentaires anti s ysteme( mais quel système) je voudrais juste rappeler à M. L’ordonnance et à ses nombreux thuriféraires, que jusqu’à preuve du contraire,le premier acteur économisons financier de France n’est ni Loreal,ni Total,ni et ni…pas plusieurs que la bourse ou les banques…le premier acteur économisons financier est l’état avec des prélèvements obligatoires qui frisent 60 pour cent du pib….et que fait il de cet argent? Gloups,en fait on ne sait pas trop….et c’est un vrai problème…on connaît théoriquement en compta publique le montant des dotations….mais on ne sait plus rien ou presque de leur utilisation. Et on n’entend pas hurler quand en trois invéstissements elitistes en diable la philharmonie de Paris,le musée de je ne sais quoi de Lyon et l’énorme bâtiment vide à côté’ du mucem de Marseille ,les budgets sont dépassés de trois cent pour cent…juste un milliard d’euros…par exemple…avec le pignon du cochon de payant,et au profit d’une élite auto satisfaite et auto reproductrice….merde alors,quand allons nous regarder les choses en face,et retrousser nos manches pour nettoyer les écuries d’Augias des finances si peu publiques.

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    • RD // 12.10.2017 à 20h26

      Toutes ses dépenses sont les gains/recettes de quelqu’un souvent appartenant à la sphère privée…

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      • christian gedeon // 13.10.2017 à 09h43

        Mais bien sûr que oui,et bien sûr que non.le décisionnaire est et reste « l’état « . Les donneurs d’ordres,les « serviteurs de l’état ».Qui s’engage dans des dépenses non contrôlées pour lesquelles n’importe quel chef d’entreprise irait directement en taule pour abus de biens sociaux,faux,faute de gestion grave,et j’en passe.Et j’insiste sur le point essentiel qui est,nolens volens que l’état est et de loin le principal acteur économique ET financier. alors ,taper sur le « privé  » comme le fait Lordon,sans même évoquer une seconde la folie dépensière du « public »,et ces dizaines de milliards dépensés sur l »impulsion de quelques uns au profit d’une minuscule minorité de français,alors qu’attendent tant de financement plus urgents dans la santé,le logement,et le financement des PME qui vient un calvaire bancaire au quotidien.

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  • Sathéja // 12.10.2017 à 21h05

    En l’absence de toute régulation, la folie spéculative a conduit en 2008 à une tragique débâcle financière. Les banques ont alors exigé des gouvernements (et donc des contribuables) d’être renflouées au motif que leur faillite entrainerait inéluctablement celle des déposants et de nos économies tout entières. La menace était en effet bien réelle et nos dirigeants n’ont eu d’autre choix que de céder à ce chantage.
    Le problème est donc que nous vivons sous le régime des banques universelles qui concentrent sous le même toit, d’une part les activités de dépôt et de prêt aux particuliers et aux entreprises, et d’autre part les activités spéculatives par définition risquées.
    L’unique solution à mon sens est donc de mettre fin à cette promiscuité en instaurant une loi de séparation bancaire drastique de type Glass Steagall Act.
    De cette manière, les banques ne pourraient plus utiliser l’argent des déposants pour spéculer mais uniquement leurs fonds propres et seraient donc les seules à assumer les pertes en cas d’investissement malheureux. On peut parier que les traders redeviendraient prudents et raisonnables.
    Vous comprenez pourquoi cette idée est le cauchemar des banquiers et très peu discutée par nos économistes, y compris M Lordon dont l’idée de fermer « la » bourse ne doit pas beaucoup les inquiéter.

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  • Koui // 13.10.2017 à 13h03

    Fermer la bourse me semble être un acte révolutionnaire assez dangereux car les propriétaires d’actions ont plus de moyens de se défendre que Kim, malgré sa bombinette. Le Vénézuela en fait la triste expérience. Il faut chercher des solutions progressives pour inverser la tendance (financiarisation de l’économie, augmentation des inégalités, tribunaux d’arbitrage, ouverture des frontières aux hommes et aux capitaux, consommation des ressources et empoisonnement par les déchets). De toutes façon, les français ont bien trop à perdre et sont trop vieux pour se lancer dans un Grand Soir cataclysmique (sortons immédiatement de l’Europe et de l’Euro tout en accueillant tous les migrants et en fermant la bourse, en augmentant le SMIC et l’ISF de 50%, en fermant les centrales nucléaires…).

    Aujourd’hui, réforme veut dire petite modification du rapport de force en faveur du capital. Les réformistes sont donc les modérés du parti de l’argent, les sociaux démocrates et sociaux libéraux. Face à eux, les révolutionnaires veulent euthanasier brusquement les fonctionnaires, retraités, assistés et salariés à faible valeur ajouté tout en ouvrant grand les frontières.

    Il nous faut aller dans l’autre sens progressivement. Rétablir des barrières douanières et des taxes sur les flux de capitaux, surtaxer l’Énergie, protéger les salariés : Soyons conservateurs, et même parfois réactionnaires, avec modération.

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