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L’effet Khashoggi : Erdogan inverse le paradigme, tandis que le Golfe et ses alliés s’embourbent

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Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 26-11-2018

ALASTAIR CROOKE | 26.11.2018

L’effet Khashoggi : Erdogan inverse le paradigme, tandis que le Golfe et ses alliés s’embourbent

Il semble que le quatuor (États-Unis, Israël, Émirats arabes unis et MbS lui-même, bien sûr), agissant pour « disculper MbS », pense avoir réussi son « putsh » avec la disculpation de Trump disant en résumé « Il l’a peut-être fait, mais il est possible qu’il ne l’ai pas fait ». Ils sont probablement très satisfaits d’eux-mêmes. MbS pourrait rester pour l’instant, et embarrasser tout le monde au G20, en essayant ostensiblement, devant les photographes, de serrer la main des dirigeants qui essaieraient d’éviter sa main souillée. Mais si MbS résiste à la crise, ce qu’elle montre plus que tout, c’est à quel point MbS a réussi à détruire la famille al-Saoud en tant qu’« entreprise » de direction conjointe, et à mettre à mal les références islamiques de l’Arabie saoudite. Le président Trump et Jared Kushner – assez inconscients – se sont entendus sur cet épilogue.

Et le résultat : oui, comme le disait récemment Pepe Escobar à Istanbul : « La machine Erdogan a senti une occasion unique [l’affaire Khashoggi] d’enterrer simultanément la crédibilité islamique fragile de la Maison des Saoud, tout en renforçant le néo-ottomanisme turc, mais avec un cadre Ikhwan [c’est-à-dire avec le style des Frères musulmans] ». C’est du lourd – peut-être que le monde arabe n’est pas si impatient que cela d’accueillir à bras ouverts les Ottomans ou les Frères musulmans. Mais néanmoins, le Golfe étant si discrédité en termes de légitimité, Erdogan a probablement raison de penser qu’il enfonce une « porte ouverte ».

Et les intérêts stratégiques donnent à Erdogan une forte impulsion à son offre. Erdogan a obtenu – dans le cadre de cette tentative de « mise sur la touche » de l’Arabie saoudite adoptée par la Turquie avec ses révélations au goutte à goutte sur l’affaire Khashoggi – la fin du siège saoudien sur le Qatar. Il est également possible, dans le cadre de l’accord, que l’émir qatari (nous a-t-on dit) se rende à Riyad dans un proche avenir, et qu’une sorte de réconciliation froide – très glaciale – soit menée avec MbS. Le fait est que le Qatar est très redevable à Erdogan d’avoir mis fin au siège (et d’avoir envoyé plus tôt des troupes turques dans l’Émirat pour le protéger contre toute attaque saoudienne), et comme la Turquie, l’Émir [Qatari] est un généreux mécène des Frères musulmans.

La Turquie entretient également des relations stratégiques étroites avec l’Iran (bien qu’ils aient des différends au sujet de la Syrie). Les deux États ont tout intérêt à ce qu’il soit mis fin à l’occupation par les forces américaines de certaines parties de la Syrie et qu’il soit mis un terme au « projet » kurde parrainé par Israël dans la région. Et encore une fois, les Frères musulmans entrent dans cette équation – le flirt de ces derniers avec l’Arabie saoudite est terminé, et certaines parties du mouvement (il est toujours fracturé par la guerre des pays du Golfe menée contre lui) rejoignent les vieux camarades : le Hezbollah et l’Iran (les Frères musulmans n’ont jamais quitté la Turquie). Bref, les Frères musulmans semblent destinés à devenir les fantassins arabes de la Turquie dans la bataille pour arracher le manteau du leadership islamique à l’Arabie saoudite.

Mais au-delà de la convergence des intérêts politiques, il y a aussi le pétrole et le gaz. La Russie en est le cerveau, la Turquie jouant le rôle de pivot supposé. Moscou est en train de tricoter tranquillement un nouvel axe énergétique : le Qatar avait déjà injecté des fonds nécessaires dans le géant pétrolier russe Rosneft, se dotant ainsi d’une participation substantielle dans ce dernier, tout en lui donnant les moyens d’acheter l’énorme gisement de gaz de Zohr en Égypte. Le Qatar coopère étroitement avec l’Iran pour l’exploitation de leur champ gazier commun North Dome/South Pars (le plus grand du monde) dans le golfe Persique, le Qatar ayant récemment agrandi considérablement ses installations de GNL [Gaz Naturel Liquéfié, NdT]. L’Irak vient lui aussi d’accepter de coordonner ses opérations pétrolières et gazières avec la Russie.

Il n’est pas difficile de voir ce qui se passe ici : cette semaine, la Russie a achevé la liaison avec le « pivot » (la Turquie) – le gazoduc sous-marin TurkStream, qui relie la Russie à la Turquie. Comme le note Pepe Escobar, « TurkStream se divise en deux segments, chacun capable de livrer 15,75 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le premier approvisionnera le marché turc. Le second s’étendra sur 180 km jusqu’aux frontières occidentales de la Turquie et approvisionnera le sud et le sud-est de l’Europe, les premières livraisons étant prévues pour la fin de l’année prochaine. Parmi les clients potentiels figurent la Grèce, l’Italie, la Bulgarie, la Serbie et la Hongrie ».

Et la phase 2 ? Eh bien, l’ancien plan d’un gazoduc régional allant du golfe Persique à l’Europe en passant par l’Iran et la Syrie (peut-être via la Turquie) pourrait bientôt redevenir politiquement viable (c’est-à-dire dans l’intérêt de toutes les parties au nouveau rééquilibrage régional.) Que signifie-t-il ? Il suggère que l’axe Qatar-Turquie-Iran-Russie pourrait dominer la production d’énergie au Moyen-Orient, poussant l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à la place de « second violon ». Et n’ignorons pas l’Irak. Outre son accord de coopération énergétique avec la Russie, l’Irak vient également de signer un accord de libre-échange avec l’Iran – malgré les menaces des responsables américains. (Les efforts visant à maintenir l’Irak dans la sphère d’intérêt des États-Unis ne semblent pas donner de bons résultats.)

L’opportunité historique unique donnée à la Turquie « d’enterrer la crédibilité islamique de la Maison des Saoud et de ressusciter l’ancienne revendication d’Istanbul sur le leadership du monde islamique », a naturellement suscité l’inquiétude et un profond sentiment de vulnérabilité dans le Golfe.

MbZ [Mohammed ben Zayed, prince héritier et ministre de la Défense d’Abu Dhabi, NdT] est à la tête d’une campagne menée par les Émirats arabes unis, le Koweït et Bahreïn visant à rétablir la « prérogative arabe » en Syrie – afin de « se joindre » au président Assad pour repousser l’influence non arabe (c’est-à-dire turque et iranienne) au Levant. (Il ne fait aucun doute qu’une partie de cette initiative de MbZ consiste à prendre de la distance par rapport à MbS et à se différencier de lui maintenant que son image est entachée).

Et l’atmosphère à travers le Levant sunnite est aujourd’hui extrêmement hostile à MbS, nous rapportent de récents visiteurs dans la région. Elle remet en question le statut de Gardien des deux Saints Sanctuaires (La Mecque et Médine) : la barbarie de l’affaire Khashoggi a forcé l’attention sur les questions de sécurité personnelle, ainsi que sur celle de l’exploitation financière des pèlerins à La Mecque. Les musulmans pieux ordinaires se demandent s’il vaut la peine d’entreprendre un pèlerinage – il existe un mouvement en faveur du boycott. Cet aspect de l’indignation populaire ne doit pas être sous-estimé : les Sanctuaires sont une composante identitaire importante (avec Jérusalem).

L’initiative de MbZ de tenter de « sauver » le Levant de l’influence non arabe pourrait avoir pour effet secondaire de ramener Damas au « bercail » arabe (c’est-à-dire à son siège à la Ligue arabe), et sera bienvenue à Damas pour cette seule raison. De plus, l’initiative représente plus largement une reconnaissance politique des réalités stratégiques de la région par le Golfe. Cela aussi ne peut que contribuer à une réconciliation interne plus large au niveau national et à la marginalisation totale des djihadistes en Syrie.

Mais chercher plus que cela serait un vœu pieux de la part de MbZ et de ses défenseurs occidentaux – suggérons-nous. Les Syriens ne sont généralement pas aussi ouverts aux revendications du panarabisme qu’ils l’étaient dans le passé. Après tout, ils ont été trahis plusieurs fois par cet idéal arabe. La revendication d’une « grande Syrie » s’est estompée, et un courant de nationalisme arabo-syrien inflexible est plus évident. Ce sera une Syrie plus dure et plus affirmée qui sortira de cette « guerre ». Damas est peut-être ouverte au rapprochement du Golfe, mais elle n’acceptera aucune leçon sur les idéaux du nationalisme pan-arabe de la part de ceux qui ont fait la guerre à cette nation arabe ancestrale et contre ceux qui ont soutenu la Syrie dans ses « nuits sombres ».

Ceux qui sont maintenant dans le « bourbier » ne sont ni la Russie (comme Obama l’avait prédit avec confiance), ni la Syrie, ni ses alliés. La roue a tourné. Ce sont maintenant les États du Golfe, craignant pour leur propre avenir si la famille al-Saoud implosait, qui sont embourbés dans une crédibilité et une légitimité en décomposition – et Israël, aussi, est dans son propre bourbier, bien que pour des raisons différentes. Israël a délibérément opté pour une voie qui l’a opposé agressivement à l’Iran, à la Syrie, à l’Irak, à la Turquie (via des mandataires kurdes) et au Hezbollah. Netanyahou espérait sans doute tirer parti du manque de discernement de Trump concernant la région et de la manipulation de l’ambition manifeste de MbS. Israël a intensifié cette hostilité manifeste (par des centaines d’incursions aériennes en Syrie), au point de s’opposer aux intérêts militaires russes et de les mettre en danger – en insistant sur le fait qu’Israël doit bombarder librement et régulièrement la Syrie.

Eh bien, le commandement militaire russe en a assez des incursions aériennes israéliennes. Il veut la stabilité en Syrie. Netanyahou a parié sur l’influence de Trump, Kushner et MbS – une strate mince, non représentative –, pour réaliser un remake de la région – et a perdu : Netanyahou a fait perdre à Israël la marge de manœuvre qu’il avait sur la partie nord du Moyen-Orient. Poutine décline maintenant une rencontre avec Netanyahou. Bibi [Netanyahou, NdT] a relégué Israël dans un coin où il doit maintenant décider s’il doit prendre le risque d’une « fuite en avant » contre une grande partie de la région et ses « sujets » palestiniens ; ou, comme le font actuellement les dirigeants du Golfe à Damas, reconnaître les réalités inconfortables, et essayer de faire avec.

L’autre question est pourquoi Erdogan continue-t’il de distiller progressivement des preuves de l’affaire Khashoggi, alors que Trump et l’establishment européen voudraient bien qu’il arrête ? Pourquoi n’accepte-t-il pas ce qu’on lui offre et ne se tait-il pas ? Réponse : parce que lui aussi craignait d’être pris au piège dans son bourbier particulier de Turquie. Khashoggi a été l’occasion de renverser la vapeur – et Erdogan en profite.

Oui, la rhétorique turque a été quelque peu foisonnante, mais derrière elle se cachent d’importantes préoccupations turques : Erdogan peut voir que la Turquie subit des pressions délibérées à ses frontières maritimes et terrestres, et qu’elle a fait l’objet d’une attrition interne (maintenant stoppée – grâce à la fuite prudente des preuves de l’affaire Khashoggi par la Turquie) et de sanctions financières. A la frontière maritime, Erdogan peut voir clairement que le gazoduc EastMed d’Israël, via Chypre vers l’Europe, une fois achevé, laissera probablement la Chypre du nord turque privée de revenus du gazoduc. Il voit aussi les sondages des majors pétrolières occidentales (qui poursuivent les intérêts de l’UE et des États-Unis) qui s’aventurent dans les eaux (contestées) revendiquées par la Turquie et la partie nord de Chypre administrée par les Turcs.

Ensuite, il y a les Kurdes, soutenus par Israël et les États européens, qui tentent obstinément d’établir une « ceinture » kurde sur toute la longueur de la frontière sud de la Turquie. Et à l’est, le nouveau gouvernement issu de la révolution de couleur pro-occidental de Nikol Pashinyan en Arménie. La pression est tout autour. Toutes ces tensions exacerbées, ainsi que l’attrition financière antérieure, déterminées par une politique d’endiguement des États-Unis – et même un nouveau coup d’État éventuel contre la Turquie – selon l’analyse turque.

Pas étonnant que ce soit l’euphorie à Istanbul. Erdogan utilise habilement – et stratégiquement – les « fuites » de Khashoggi distillées au compte-goutte dans les médias. Il s’en sert pour échapper à la menace du projet mené par le Golfe de plonger la Turquie rivale dans le bourbier de l’encerclement, tout en regardant en même temps ceux qui ont facilité la tentative de coup d’État contre lui l’an dernier se contorsionner (la presse turque a identifié MbZ et MbS en particulier comme facilitateurs), tandis que le manque de crédibilité qui les affecte inverse le paradigme.

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 26-11-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Kokoba // 28.01.2019 à 10h21

Même s’il est un peu vieux, l’article est intéressant et de bonne facture.

La région est compliquée d’un point de vue géopolitique.
Tout se mélange :
– problèmes classiques de frontières avec le passif de la décolonisation
– problèmes religieux (chiites vs sunnites, place des chrétiens dans un monde musulman)
– Israel (problème à lui tout seul)
– problèmes énergétiques (approvisionnement des pays occidentaux/asiatiques)
– Kurdes

Pour ceux qui veulent en savoir plus, je conseille toujours :
http://www.chroniquesdugrandjeu.com/

Il est toujours fascinant de suivre le grand jeu autour de la Turquie.
Un pays qui a toujours été au centre de beaucoup d’intérets.

10 réactions et commentaires

  • Jeanne L. // 28.01.2019 à 09h55

    Je dois dire que je n’ai rien compris à cet article, peut-être un peu vieux et dépassé… peut-être un problème de traduction, trop littérale (?). Je me dis souvent que des « adaptations » des articles seraient bienvenues plutôt que des traductions, car les articulations des raisonnements me manquent. C’est vrai que je suis d’une génération où on faisait plus de latin (et de grec ancien) que d’anglais! Mais peut-être d’autres commentateurs m’éclaireront-ils …

      +1

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    • jp // 28.01.2019 à 11h36

      je n’ai pas compris non plus. Mais je n’ai pas encore trouvé d’articles qui m’éclairent vraiment sur la politique turque depuis Erdogan.

        +2

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      • Jaaz // 28.01.2019 à 12h01

        Une chose est certaine: ne pas lire les « analyses » de A. Crook.
        Je peux vous suggérer le site Ovipot, sur les problématiques internes et externes, avec les analyses d’un spécialiste du pays. Le Courrier des Balkans est pas mal aussi. Il y a les sites de journaux turcs publiés en anglais, si vous lisez l’anglais: dailysabah, par exemple (pro-Erdogan, mais cela permet de comprendre son discours et sa politique très souvent dévoyés notamment par des auteurs de type Crook).
        La journaliste Arianne Bozon propose aussi des analyses plutôt justes.

          +2

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        • Jean-Do // 28.01.2019 à 13h35

          Toutes ces sources sont profondément pro-occidentales voire pro-françaises et cela entrave sérieusement leur crédibilité. Quand Md Bozon parle des Casques Blancs comme des « héros de la Syrie », Ovipot est un institut français qui s’intéresse à la Turquie. Quand au Courrier des Balkans, outre que c’est sur abonnement, c’est à prendre en doses homéopathique tant leur biais otanien est flagrant (anti-russe, anti-serbe, etc…) et les amène à voir ses analyses régulièrement défaites par le temps.

          Comme un auteur précédent, pour les pays arabes j’aime « les Chroniques du Grand Jeu » qui présente l’avantage de pouvoir être relu des années après sans avoir l’air d’être à côté de la plaque au contraire des médias sous influence, de l’Est à l’Ouest. Elijah J Magnier ou Investigaction voire @Nidal ne sont pas plus à dédaigner que notre « Les Crises » pour lequel je cotise mensuellement.

            +3

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          • Jaaz // 28.01.2019 à 14h18

            Je suis d’accord avec vous sur l’origine et la vision des journalistes. Il n’en demeure pas moins que les analyses de ceux cités (s’agissant de la TR, non de la Syrie ou des pays arabes comme vous écrivez…) me paraissent plutôt justes et bien documentés (surtout Ovipot). Mme BOZON, contrairement à d’autres, a une vision un peu plus fine d’Erdogan et de son parti dans le contexte politique turc qu’elle connaît bien mieux que la moyenne des journalistes français (faut reconnaître que s’agissant de la TR, la moyenne est très médiocre en FR).
            Je serais heureux de donner les références de très bon analystes turcs, mais je doute que notre camarade soit turcophone (à confirmer? )
            Il y a des universitaires francophones, comme Ahmet Insel ou Hamit Bozarslan qui proposent des textes aussi très éclairants.

              +2

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        • egogo // 28.01.2019 à 13h46

          Proche et moyen orient comme site d’information n’est pas mal non plus !!

            +1

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  • Kokoba // 28.01.2019 à 10h21

    Même s’il est un peu vieux, l’article est intéressant et de bonne facture.

    La région est compliquée d’un point de vue géopolitique.
    Tout se mélange :
    – problèmes classiques de frontières avec le passif de la décolonisation
    – problèmes religieux (chiites vs sunnites, place des chrétiens dans un monde musulman)
    – Israel (problème à lui tout seul)
    – problèmes énergétiques (approvisionnement des pays occidentaux/asiatiques)
    – Kurdes

    Pour ceux qui veulent en savoir plus, je conseille toujours :
    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/

    Il est toujours fascinant de suivre le grand jeu autour de la Turquie.
    Un pays qui a toujours été au centre de beaucoup d’intérets.

      +5

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  • Babar // 28.01.2019 à 11h02

    Je trouve également plutôt confus cet article. Qui plus est certaines réalités paraissent éludées avec une déconcertante aisance: qu’une partie des frères musulmans (mouvement profondément sunnite) rejoigne sans état d’âme le Hezbollah et l’Iran tout aussi profondément chiites, parait assez fantaisiste… Une confirmation argumentée serait bienvenue.

      +2

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  • Jaaz // 28.01.2019 à 11h50

    Crook raconte des cracks…ce n’est plus possible…
    Il mélange tout et raconte, dans une trop forte proportion, n’importe quoi.
    Le pompon avec « le bourbier de l’encerclement de la Turquie » par les pays du Golfe, au niveau de « ses frontières maritimes et terrestres »… et je ne parle pas de son obsession de la question du « leadership du monde sunnite ». C’est vraiment ne pas comprendre cette région que d’affirmer de telles sornettes.

      +1

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  • Bouddha Vert // 28.01.2019 à 22h44

    Sans avoir également compris toutes les subtilités de l’article, il n’en demeure pas moins qu’il éclaire ce qui se passe au Vénézuela.
    Perdre les Saouds c’est perdre un accès aisé à l’or noir, le Venezuela est tellement plus proche et en plus il possède de l’or, cuivre diamant fer coltan fer etc…
    A moins que l’intervention américaine ne soit motivée par la volonté de s’entourer de « véritables » démocraties??

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