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3.février.20183.2.2018 // Les Crises

L’effondrement des médias et ce que vous pouvez y faire, par Andrew Markell

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Source : Counterpunch, Nafeez Ahmed & Andrew Markell, 01-12-2017

Photo par Poster Boy | CC BY 2.0

Lorsqu’un système entre dans la phase finale de sa dégradation – qu’il s’agisse d’un système institutionnel, d’un État, d’un empire ou du corps humain – tous les grands flux d’information, supports d’une communication cohérente, commencent à défaillir. Dans cette dernière étape, si cette situation n’est pas corrigée, le système va s’effondrer et mourir.

Il est devenu évident pour presque tout le monde que nous avons atteint ce stade sur la planète et dans nos institutions démocratiques. Nous voyons comment le dysfonctionnement absolu de l’architecture mondiale de l’information – représentée à l’intersection des médias grand public, des plateformes de technologie sociale et des géants du numérique – génère l’apathie généralisée, le désespoir et la folie à une échelle terrifiante.

Et nous avons raison d’être terrifiés, parce que cette situation nous paralyse en nous empêchant de prendre les mesures nécessaires pour résoudre les défis locaux et mondiaux. Tandis que les libéraux combattent les conservateurs et les conservateurs combattent les libéraux, nous perdons un temps précieux.

Alors que les progressistes luttent contre le gouvernement, les entreprises et les super-riches, nous sombrons dans le désespoir. Alors que les philanthropes, animés par leur propre certitude et leur propre richesse, luttent pour la justice ou l’égalité ou pour un hameau pauvre en Afrique, nous devenons apathiques et distraits de la source réelle du problème. Et pendant que le président se bat contre tout le monde, la collectivité devient folle.

En arrière-plan, cependant, le jeu de l’accumulation des ressources et de leur non-redistribution s’accélère, absorbant la somme totale de nos actions et engagements collectifs dans un futur singulier et inacceptable. Il n’y a qu’une seule façon d’éviter ce destin : découvrir la source de la maladie et la guérir en mobilisant des solutions.

Nous allons décortiquer, pour vous, la source de cette maladie de l’information qui nous mène droit à l’effondrement écologique et institutionnel, parce qu’une fois que vous l’aurez identifiée, vous serez libre d’agir et de construire autre chose.

L’effondrement des institutions démocratiques

La civilisation industrielle est en proie à un grand bouleversement, à une transition systémique qui pourrait conduire soit à la régression, à la crise et à l’effondrement, soit à une nouvelle façon de travailler et de vivre, à un nouveau modèle de prospérité, à une redéfinition même de la notion de réussite.

Le complexe mondial des médias n’est pas équipé pour faire face à ce grand bouleversement de la civilisation telle que nous la connaissons. Au contraire, il est littéralement incapable de traiter l’information de manière pertinente, de façon à produire, pour une part importante de la population humaine, des connaissances concrètes et exploitables qui pourraient rendre l’humanité capable de réussir sa transition vers une nouvelle ère.

Le complexe mondial des médias aggrave aujourd’hui les problèmes auxquels nous sommes confrontés.

Il le fait en ne fournissant, malgré les apparences, absolument aucune information. Le modèle prédominant des médias est de monopoliser et de manipuler les flux d’information pour produire des croyances et des émotions qui permettront aux agrégateurs géants de maximiser les « clics », de maximiser les revenus publicitaires, de maximiser les profits – pour quelques uns.

Ainsi plutôt que de créer de l’information, le complexe mondial des médias est conçu pour générer des récits en opposition, polarisés autour desquels différents publics s’agrègent au sein de communautés irréconciliables ; il renforce les croyances sans enseigner la pensée critique ; il atténue une attitude d’ouverture tout en promouvant une dichotomie gauche-droite banale qui alimente une culture globale de consumérisme irréfléchi.

Cette structure des médias dominants restreint la capacité du public à prendre des décisions intelligentes. Et cela permet aux défis écologiques, énergétiques, économiques et sociaux globaux de s’accélérer pendant que nous débattons d’idéologie entre nous.

La conséquence est que les flux d’information sont inexorablement liés aux processus dominants de maximisation des profits pour une toute petite minorité, à tel point que la relation des gens à l’information est gérée comme un mécanisme de contrôle de l’attention et de persuasion idéologique.

La monopolisation des médias et du journalisme

Au cœur de nos institutions démocratiques en cours d’effondrement se trouve le complexe industriel mondial des médias. Si vous êtes assez courageux pour regarder de plus près, vous verrez que les médias dits « presse libre » et « fake news » fonctionnent tous deux comme une extension structurelle d’une forme extrême de capitalisme prédateur, utilisant l’information pour s’emparer des richesses pour une minorité au détriment de la majorité en accaparant nos esprits. Ce sont les deux faces d’une même pièce qui offrent aux mêmes personnes des sommes d’argent indécentes.

Nous avons seulement à soulever le voile pour voir ce fait nous faire face.

Aux États-Unis, six grands conglomérats multinationaux possèdent l’intégralité des médias : journaux, magazines, éditeurs, chaînes de télévision, chaînes câblées, studios hollywoodiens, labels musicaux et sites web populaires : Time Warner, Walt Disney, Viacom, News Corp, CBS Corporation et NBC Universal.

Au Royaume-Uni, 71 % des journaux nationaux appartiennent à trois sociétés géantes, tandis que 80% des journaux locaux appartiennent à cinq sociétés.

Aujourd’hui, le plus grand propriétaire de médias au monde est Google, suivi de près par Walt Disney, Comcast, 21st Century Fox et Facebook. Ensemble, Google et Facebook monopolisent un cinquième des recettes publicitaires mondiales. Et toutes ces sociétés contrôlent la majeure partie de ce que nous lisons, regardons et entendons, y compris en ligne. Ils définissent notre compréhension du monde et de nous-mêmes.

Pourtant, ils représentent un petit nombre de personnes qui ont une vision très étroite du monde.

En effet, ces structures de pouvoir font partie de ce que décrit une étude de la revue PLoS One comme un « réseau de contrôle global des entreprises ». Les auteurs de l’étude, une équipe de théoriciens des systèmes à l’Institut fédéral suisse de technologie, ont découvert que 43 000 sociétés transnationales sont dominées par 1 318 entreprises principales, dominées par une « super-entité » de seulement 147 entreprises.

Ainsi, la plus grande partie de ce que nous lisons, regardons et écoutons à travers les médias est conditionné structurellement par un réseau d’intérêts particuliers qui sont autosuffisants et autonomes. C’est pourquoi la distinction entre les fausses nouvelles et les vraies nouvelles est à la fois illusoire et malhonnête. Grâce à cette structure, pratiquement tout ce que vous rencontrez en tant que « nouvelles » fonctionne comme une propagande subtile ou manifeste qui vous distrait de l’activité réelle qui conduit la machinerie. Peu importe que cela vienne de Mother Jones, du New York Times, de Breitbart ou de Fox News – tout ce qui vient à vous dans cette structure produit l’effet débilitant d’embrouiller votre esprit et de stimuler vos émotions en un mélange complexe de colère, d’apathie résignée et de paresse.

A travers le Google Glass

Pour comprendre le pouvoir de ces intérêts particuliers de monopoliser l’information au service de leurs propres fins, nous n’avons qu’à regarder l’histoire du plus grand propriétaire de tous les médias du monde.

En janvier 2015, INSURGE a dévoilé l’histoire exclusive de la création et de l’évolution de Google sous l’aile de la communauté américaine du renseignement.

Le rapport a révélé que Sergey Brin a reçu des fonds de démarrage d’un programme de recherche géré par la CIA et la NSA, le Massive Digital Data Systems (MDDS), lors du développement du code de base du moteur de recherche Google en tant qu’étudiant de troisième cycle à l’Université de Stanford. La confirmation est venue d’un ancien directeur du MDDS, le Dr Bhavani Thuraisingham, qui est maintenant le professeur distingué Louis A. Beecherl et directeur exécutif du Cyber Security Research Institute à l’Université du Texas, Dallas.

Ce n’était pas forcément inhabituel –  la communauté du renseignement a longtemps été impliquée dans la Silicon Valley pour toutes sortes de raisons évidentes. Ce qui est intéressant, c’est que vous n’avez probablement jamais su comment cela fonctionnait par rapport à Google. Et cela en dit long sur le fonctionnement du complexe industriel mondial des médias. Ses affirmations sont corroborées par une référence au programme MDDS dans un article coécrit par Brin et Larry Page, cofondateur de Google, alors à Stanford.

Comment les médias – tous les médias – gèrent la vérité

Cette histoire a été totalement occultée dans les médias anglophones, à l’exception du site américain sur les nouvelles techniques Gigaom, qui recommandait notre enquête comme suit :

« Un compte-rendu intéressant, bien qu’extrêmement dense, des interactions de longue date de Google avec l’armée et les services de renseignement américains a été publié sur Medium la semaine dernière. »

Cela a des implications très importantes qui méritent un examen minutieux : bref, l’histoire interne du financement initial de Google et de son partenariat avec la CIA et la NSA s’ouvre au grand jour –  mais aucun journal anglophone ne veut couvrir ou même reconnaître l’histoire. Pourtant quelle information pourrait être plus importante que celle rapportant qu’un des plus grands « facilitateurs de l’information » au monde est si étroitement aligné avec la communauté du renseignement américain depuis ses débuts ?

Le manque d’intérêt n’est pas le résultat d’une conspiration. C’est le résultat prévisible du fait que le complexe industriel mondial des médias représente une structure institutionnelle hautement centralisée qui perpétue une culture d’obéissance servile au pouvoir.

Le complexe industriel mondial des médias occulte en grande partie les connaissances importantes sur la structure et la nature même du pouvoir. C’est pourquoi c’est probablement la première fois que vous voyez des preuves directes que le propriétaire de médias le plus puissant au monde, Google, a été conçu avec le soutien de la communauté américaine du renseignement.

Pouvoir et contrôle sur votre esprit et vos ressources

Il ne s’agit pas de savoir si Google est seulement « mauvais ». Il s’agit d’un modèle plus large de schémas de propriété et des réseaux sociaux inacceptables dans le paysage médiatique.

Prenons William Kennard. Il a siégé au conseil d’administration du New York Times, puis est devenu président de la US Federal Communications Commission. Il rejoint ensuite le Groupe Carlyle en tant que Directeur Général. Carlyle Booz détient majoritairement Allen Hamilton, contractuel de la défense qui gère la surveillance de la NSA. Après avoir rejoint l’administration Obama en tant qu’ambassadeur des États-Unis auprès de l’UE, Kennard a fait pression en faveur du Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), un partenariat secret favorable aux entreprises.

Prenons l’exemple de John Bryson, secrétaire au Commerce d’Obama jusqu’en 2012. Au cours de la décennie précédente, il a siégé au conseil d’administration de la Walt Disney Company, qui est propriétaire de l’American Broadcasting Corporation (ABC). Il a été simultanément dans le conseil d’administration du contractuel de la défense américaine Boeing. Bien qu’il ait démissionné de ces postes après avoir rejoint le gouvernement, il détenait des actions lucratives, des actifs d’options et des plans de rémunération différée chez Disney et Boeing.

Prenons l’exemple d’Aylwin Lewis, un autre administrateur de Walt Disney Company et simultanément directeur de longue date de Halliburton, l’une des plus grandes sociétés transnationales de services pétroliers, auparavant dirigée par Dick Cheney. Une filiale de Halliburton, KBR Inc. basée à Houston, a reçu 39,5 milliards de dollars en contrats liés à l’Irak au cours de la dernière décennie, dont bon nombre étaient des contrats sans appel d’offres.

Prenons l’exemple de Douglas McCorkindale, directeur du conglomérat géant de médias Gannett depuis des décennies, et patron de diverses filiales de sociétés dérivées de Gannet. Gannett est le plus grand éditeur de journaux américain mesuré en termes de tirage quotidien et possède d’importantes stations de télévision américaines, des réseaux régionaux d’information par câble et des stations de radio. Pourtant, pendant une dizaine d’années, McCorkindale a également été administrateur du géant américain de la défense, Lockhead Martin, démissionnaire en avril 2014.

Considérez que ces individus, à travers leurs intérêts dans les médias et l’industrie de la défense, ont directement profité des guerres dévastatrices rendues possibles par leur propre propagande.

Et noter que c’est un jeu bipartite, bénéficiant abondamment aussi bien aux libéraux qu’aux conservateurs.

Donc la crise globale de l’information et la crise de civilisation mondiale –  où nous voyons une convergence croissante d’extrémismes politiques, de destruction écologique, et de volatilité économique, saper nos sociétés et nos familles, décapiter les espérances des jeunes –  sont clairement une et même réalité.

La marchandisation de l’information est une partie, un morceau de la marchandisation de la planète. C’est un jeu où votre esprit, votre attention et votre avenir sont réduits à presque rien, commercialisés sur les marchés jusqu’à ce qu’il n’en reste rien. Mais on n’a pas à accepter ce destin. Tout ce qu’il faut, c’est que vous le voyiez comme il est.

Une fois que vous l’avez vu, la nouvelle information et les idées peuvent circuler dans votre esprit, des émotions nouvelles peuvent envahir votre corps, et vous redeviendrez capable d’agir. Si vous voyez, vous pouvez agir. Il devient évident que la seule solution est de redéfinir le format journalistique, de façon à mener une action constructive. Il devient évident que pour réanimer la sphère publique et restaurer nos institutions démocratiques, nous devrons faciliter le flux d’argent des médias là où il devrait aller : dans les mains des journalistes et des lecteurs participants engagés dans une création d’un avenir juste et sain.

Nafeez Ahmed et Andrew Markell sont deux des cofondateurs de PressCoin et Insurge. PressCoin et Insurge sont la future génération de plateformes de médias et de journalisme basé sur des blockchains, des innovations de la crypto monnaie et du format Open Inquiry Investigative pour remplacer l’écosystème d’information mal adapté et destructif qui conduit toutes choses au chaos et à la confusion sur la planète, par un système de renseignement public cohérent.

Source : Counterpunch, Nafeez Ahmed & Andrew Markell, 01-12-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

numaroumestan // 03.02.2018 à 07h05

Il faudrait creuser un peu plus mais il apparaît que la structure monothéiste de « la tyrannie des purs » a été réinstallée. La destruction des écoles philosophiques par les groupes de cagots appuyés sur le pouvoir, phénomène totalitaire de la fin de l’Empire romain, est tout à fait comparable à la situation actuelle. L’Etat profond, avec ses professionnels de la haine et du meurtre se charge d’imposer l’inquisition et la terreur qui l’accompagne.
Tout cela est rendu possible par la création monétaire ex nihilo que les criminels en col blanc ont accaparé. En créant de l’argent à partir de rien, ils achètent les médias, les magistrats, les pseudo-intellectuels châtrés réunis et contrôlés au sein des think tank.
Une époque de tyrannie monothéiste caractérise l’occident et elle terminera grâce à la montée en puissance de l’Asie qui se moque des bouffons s’auto-proclamant chargés de mission du bien en soi.

33 réactions et commentaires

  • basile // 03.02.2018 à 06h59

    les mots « presse libre » me rappellent l’engouement pour les « radios libres ».

    Me rappellent le temps où l’ont écoutait « Lorraine Cœur d’acier », l’oreille collée au poste à transistors, car la réception parfois s’évanouissait dans un fading rappelant les temps héroïques où l’on écoutait radio Pékin ou Radio Moscou en ondes courtes sur un poste à lampes.

    Et un petit coup de « Chiffon rouge » de Michel Fugain pour annoncer l’émission, comme autrefois les premières notes au piano de « Soirs de Moscou » (de Léningrad en fait) pour annoncer l’émission de Radio Moscou.

    Que sont devenues ces radios dites libres ? Vite récupérées par le système

    La voix belle et chaude de nos années d’enfance de Vladimir Trochin, quand la Russie n’était pas mise au banc par les média
    https://www.youtube.com/watch?v=uBpVUQmzdgc

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    • basile // 05.02.2018 à 07h53

      pour ceux qui n’ont pas connu ce petit bonheur simple, ces 10 petites notes venues de loin, appelées intervalle ou indicatif, de radio Moscou. 10 petites notes qu’on écoutait patiemment en attendant le début de l’émission, le soir

      Epoque bénie où l’on ne s’informait (sic) pas maladivement du matin au soir, sur des radios qui répètent en boucle les mêmes infos sélectionnées, au détriment des no news.

      Epoque où dans les familles, la télé ne s’allumait que le soir. La journée, il n’y avait rien.
      Epoque où l’on pouvait faire autre chose dans la journée, que chercher fébrilement à s’informer (sic) compulsivement

      https://www.youtube.com/watch?v=cxAnE7_27IU

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  • numaroumestan // 03.02.2018 à 07h05

    Il faudrait creuser un peu plus mais il apparaît que la structure monothéiste de « la tyrannie des purs » a été réinstallée. La destruction des écoles philosophiques par les groupes de cagots appuyés sur le pouvoir, phénomène totalitaire de la fin de l’Empire romain, est tout à fait comparable à la situation actuelle. L’Etat profond, avec ses professionnels de la haine et du meurtre se charge d’imposer l’inquisition et la terreur qui l’accompagne.
    Tout cela est rendu possible par la création monétaire ex nihilo que les criminels en col blanc ont accaparé. En créant de l’argent à partir de rien, ils achètent les médias, les magistrats, les pseudo-intellectuels châtrés réunis et contrôlés au sein des think tank.
    Une époque de tyrannie monothéiste caractérise l’occident et elle terminera grâce à la montée en puissance de l’Asie qui se moque des bouffons s’auto-proclamant chargés de mission du bien en soi.

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    • Brian64 // 03.02.2018 à 08h25

      Faut dire que des tentatives de « civilisation » les asiatiques s’en sont bouffés, et beaucoup de pays ont su trouver la parade, grâce à un caractère bien trempé de leurs populations.

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      • Chris // 03.02.2018 à 11h55

        Grâce à la philosophie confucianiste encore prégnante dans les populations.

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    • perso // 03.02.2018 à 08h32

      Voila qui est bien resumé!
      – La tyrannie des purs (le nouveau clergé)
      – Les intellectuels châtrés (c’est si vrai!)
      – La montee de l’Asie (dont le socle civilisationnel resiste (et se renforce) au contact de nos civilisations decadentes).

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    • Kiwixar // 03.02.2018 à 08h48

      A propos de l’émergence de l’Asie, il faut se méfier des bouffons qui ont (1) un lourd passé colonial en Asie (2) des habitudes pas partageuses (3) un way-of-life qui n’est pas négociable (4) un prétexte « humanitaire » en Corée du Nord (5) des créanciers en Asie.

      Il suffit d’une étincelle en Corée pour que 4 gros consommateurs de pétrole (Corée, Japon, Chine de l’est, Taiwan) soient ramenés à l’âge de pierre, réouvrant un nouvel âge d’Or pour l’Otanie (énergie dispo, emplois, effacement de la dette). J’dis ça j’dis rien.

        +8

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      • Kiwixar // 03.02.2018 à 09h38

        J’ajoute que la Chine va bientôt lancer le contrat à terme sur le pétrole en yuans, et que les 2 précédents à s’être attaqués au petro-dollar (Saddam Hussein et Khadafi) ont eu rapidement l’Otanie sur le dos. Si elle ne peut plus payer l’énergie avec du papier, elle est très mal.

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        • Chris // 03.02.2018 à 12h47

          Les Occidentaux n’y arriveront pas, malgré leur tombereaux de PK imprimés, parce que ces dernières années, les BRICS, conscients des menaces, ont pris leur disposition.
          a Russie et la Chine commercent dans leurs propres monnaies depuis les sanctions imposées par les USA en 2014.
          Pékin a inauguré en octobre 2015 le Cross-Border Interbank Payment System (CIPS). Le CIPS a un accord de coopération avec le système Swift, privé et basé à Bruxelles, par lequel virtuellement toutes les transactions mondiales doivent transiter.
          Au cas où les USA décideraient de sanctionner la Chine, les règlements internationaux à travers le CIPS fonctionnent comme un mécanisme de contournement de sanctions…
          Les pays sous sanctions des USA tels que la Russie, l’Iran et le Vénézuela, seront parmi les premiers à commercer en pétro-yuans. Des producteurs moins importants, comme l’Angola et le Nigéria vendent déjà du pétrole et du gaz en yuans à la Chine.
          Les chiens aboient… mais la caravane passe.

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          • Catalina // 03.02.2018 à 15h57

            sans parler de l’Arabie Saoudite qui semble t-il se rapproche doucement du commerce du pétrole en yuans….donc fin de l’hégémonie du pétro dollar, donc, guerre du complexe militaro industriel américians contre tous… sauf leurs zalliés, bon dindons de la farce, comme toujours ! Je dis ça….

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          • step // 05.02.2018 à 14h56

            hum… il est probable que si les US veulent bloquer le CIPS, ils y arriveront. Je rappelle que Bruxelles est en otanie.

              +0

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        • patrick // 03.02.2018 à 14h31

          oui , enfin .. la Russie et la Chine sont des adversaires autrement plus coriaces que l’Irak et la Libye, mais vu le nombre de dingues qui se baladent à Washington on n’est pas à l’abri d’une ânerie.

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  • Duracuir // 03.02.2018 à 09h05

    Ceci a toujours été.
    Le clergé a contrôlé l’intégralité de l’information et de la pensée autorisée, sous peine de mort, jusqu’à l’invention de l’imprimerie. Il a réussi à faire croire à la totalité des gens que la terre était plate, que l’univers tournait autour d’elle, qu’une entité appelée Dieu avait tout créé en sept jours, puis l’homme et la femme, puis qu’il s’était incarné en un homme dont tout un chacun devait vénérer l’effigie à genoux. Tout contrevenant était brulé vif ou au moins torturé. Le pouvoir se protégeait avec un crime de « lèse-majesté » qui permettait d’emprisonner, de torturer et de tuer tous ceux qui attentaient à la « majesté » du Prince. Grâce à ce point de « droit », il était l’égal d’une icône sainte.

      +21

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    • Fritz // 03.02.2018 à 22h50

      Comme ramassis de lieux communs, de caricatures, de demi-vérités et d’absurdités, c’est assez réussi… presque une anthologie. Juste une remarque : le géocentrisme n’est pas un dogme inculqué par « le clergé » (catholique ? druidique ? hindou ?) à ces idiots de « gens », mais une hypothèse scientifique formulée par Ptolémée.

        +2

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    • ledufakademy // 04.02.2018 à 00h14

      Rires, tu préférerais que l’on parle du Noachisme ? … vu que je vois que l’on ne se gêne pas pour mettre tout sur le dos du clergé !
      De la vaste fumisterie que fut la Révolution Française ?
      … et surtout du coup de maître, fait en sous-main, que fut Vatican 2 ?

      Tout le monde n’est pas ignorant.

      La lecture de l’Atlas du Mondialisme est une bonne base …

        +4

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  • max // 03.02.2018 à 09h23

    Nous ne dépendons pas de Facebook et des autres médias, sauf si nous abandonnons notre esprit à ces réseaux.
    Nous sommes des créatures matérielles et vivons dans un monde réel.
    Ceux qui conditionnent nos existences sont ceux qui contrôlent notre accès a l’eau, a la nourriture et l’énergie, sans eux pas de facebook.
    Sachons raisons gardé

      +15

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    • Chris // 03.02.2018 à 13h04

      Voeux pieux !
      Qui s’élève contre l’accaparement de l’eau, qui je le rappelle fut l’objet d’une ICE Right2water en 2012 signée par 2 millions de citoyens européens, laquelle fut balayée d’un revers de main par la Commission toute puissante lobbysée, contre les errements mafieux de l’agro-alimentaire (scandale Lactalys, mais aussi la malbouffe et ses faux-aliments : https://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20171227.OBS9840/les-faux-aliments-ont-colonise-jusqu-a-50-de-nos-supermarches.html
      Quant à l’énergie, qui demande des comptes à EDF, Total, et au Gvt qui entend privatiser nos barrages ? Citez-moi un seul groupe de pression venant de la société civile ou parlementaire ?
      C’est quoi « raison garder » ? Regarder les trains qui passent en pensant que « Big Brother nous aime » ?
      Les médias nous lobotomisent bel et bien !

        +14

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  • Pierre Tavernier // 03.02.2018 à 09h46

    « le Dr Bhavani Thuraisingham, qui est maintenant le professeur distingué Louis A. Beecherl et directeur exécutif du Cyber Security Research Institute à l’Université du Texas, Dallas »
    Le Dr Bhavani Thuraisingham, qui est une femme, et qui n’a à priori changé de sexe, n’est pas devenu Louis A. Beerchel , mais est un professeur distingué (du prix ? de l’institut ?) Louis A. Beecherl, Jr et est directrice éxécutive du CSI de l’université de Dallas :
    https://books.google.fr/books?id=94bNBQAAQBAJ&pg=PR27&lpg=PR27&dq=Louis+A.+Beecherl+institute&source=bl&ots=N8GyPit2Mz&sig=-qfZO5t8ZbhQYdIVtjVqFvDkZqI&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjYu9vsqonZAhVExxQKHdiEAhQQ6AEIPTAC#v=onepage&q=Louis%20A.%20Beecherl%20institute&f=false

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  • Albert // 03.02.2018 à 09h55

    Que de généralisation dans cet article! « On »…
    Il y a des gens qui vont chercher l’information (et la connaissance) souvent en multipliant les sources et les supports. A l’opposé, il y a des gens qui consomment l’info, comme un divertissement. Cette attitude face à l’information et à la connaissance n’est pas nouvelle, la responsabilité individuelle a une part importante. Tout le monde peut aller visiter les-crises.fr! Je me demande si lire des medias alternatifs, ou multiplier les sources, fait amène un changement d’idéologie.
    Aussi, j’imagine qu’on peut utiliser facebook et Twitter, et par ailleurs, réfléchir et développer ses connaissances.
    Pour moi la situation est plus nuancée que les jugements définitif proposés par cette grossière analyse.

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    • lecrabe // 03.02.2018 à 10h33

      « Tout le monde peut aller visiter les-crises.fr! » .
      Bien sûr, et tout le monde peut éteindre sa télévision, et tout le monde peut ne pas voter Macron, tout le monde peut consommer moins d’énergie, tout le monde peut ne pas exercer un métier d’esclave moderne, etc etc.
      Dans les faits, seule une poignée le font, que ce soit volontairement ou non, par résignation, opportunité ou conviction. Dans les faits, Macron est président, les mass médias mènent la danse, on continue allègrement à brûler du pétrole et signer des contrats de subordination…
      La situation est certes nuancée, mais faut quand même pas perdre de vue que la dominante est toujours bel et bien là, et qu’elle n’est pas prête de changer de teinte.

        +25

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      • Albert // 03.02.2018 à 17h41

        Bah, vous semblez en avoir gros sur la patate. Et si votre constat est exact, n’est-ce pas le resultat de nos choix? Pas de votre choix, mais visiblement votre opinion est minoritaire dans ce pays.
        Ce que j’essaie maladroitement d’expliquer, c’est qu’il faut trouver des compromis pour faire avancer les choses.

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        • Pinouille // 05.02.2018 à 17h19

          Bravo Albert
          Je pense que vous avez parfaitement résumé les limites de la contestation d’extrême gauche actuelle.
          Cette idéologie a le défaut de sa qualité: la pureté. Elle ne peut s’accoutumer d’une réalité sur la nature humaine qui n’est pas aussi resplendissante qu’espérée.
          Oui, la majorité préfère s’abrutir devant la télé, s’agglutiner le samedi dans les supermarchés, aller au fast food, s’accrocher à l’espoir d’une augmentation, pester contre l’élite tout en rêvant de devenir milliardaire, voter Macron, adhérer aux idées simples, etc, etc…
          Et je ne serais pas surpris que l’élite, riche, éduquée, considère dans sa grande majorité le peuple avec le mépris que ce tableau suscite.

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  • BA // 03.02.2018 à 11h38

    Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2017 :

    La journaliste Ruth Elkrief fait un check avec Emmanuel Macron sur BFM TV.

    Une « rapide poignée de main » : le soir qui suit son intervention à l’usine de Whirlpool d’Arras, le mercredi 26 avril 2017, Emmanuel Macron tenait un meeting dans la ville même.

    Surpris par le direct, Emmanuel Macron prend discrètement mais affectivement la main de Ruth Elkrief alors qu’il passe près des caméras.

    https://www.youtube.com/watch?v=jRimZz82Kqw

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  • fox 23 // 03.02.2018 à 12h04

    Je ne saisis pas, de multiples sources nous avertissent des dangers liés à cette information concentrée entre des mains sales, mais jamais de nous appellent prendre notre destin en main.

    Une réponse je crois y fait une brève allusion, mais nul n’est contraint (à ce jour) d’acheter des titres dont on connait la nocivité ou de gober les JT mensongers.

    Comme ces entités ne vivent qu’avec la pub, imaginez le résultat financier si un grand nombre de personnes cessaient d’acheter le journal, l’hebdomadaire ou de s’asseoir devant le fameux JT ! Ça n’empêche pas de regarder, pour ceux gardant encore un espoir en ce système, des émissions intéressantes, mais leur audimat allumerait bien des voyants rouges.

    Nous avons la chance de posséder Les Crises et quelques autres sites capables de nous donner des informations plus fiable, donc l’excuse de vouloir s’informer ne tient pas.
    Alors, chiche ?

      +4

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    • Chris // 03.02.2018 à 14h07

      Et surtout cessaient d’acheter les marchandises que les médias promeuvent !

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    • Albert // 03.02.2018 à 17h33

      Fox23, je suis d’accord avec vous. Mais d’autres estiment qu’il faudrait décider à la place des individus puisque les individus ne sont pas raisonables!
      Et si on ne pense pas comme eux, c’est parce qu’on est mal informés ou mal honnete ou un crétin.

        +4

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  • Louis Robert // 03.02.2018 à 18h21

    Vision TRÈS, en fait exclusivement occidentalocentrique…

    Mais alors on doit le voir, et surtout le dire!

      +1

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  • nolimit13 // 03.02.2018 à 19h35

    La puissance de l’oligarchie financière mondialisée ne repose que sur la brutalité, le pillage, le chaos, la guerre permanente et la surveillance généralisée. Le rôle des médias consiste donc à maquiller cette horrible réalité ainsi qu’à désigner des ennemis.
    La bonne nouvelle n’est pas l’effondrement des médias en soi mais le fait que cela reflète l’affaiblissement de leurs donneurs d’ordre.
    Tout d’abord, la moitié de l’humanité a décidé de rejoindre le projet de la Route de la Soie initié par la Chine, lequel est basé sur la coopération et le développement des nations. Sérieux coup dur s’il en est.
    Et ensuite, les réseaux sociaux et internet qui ne devaient être que des instruments de contrôle sont devenus l’arme privilégiée de la contestation et de la résistance.
    Et le coup de grâce pourrait bien venir des Etats-Unis où Hillary Clinton, Obama etc… vont au devant de sérieux ennuis judiciaires.
    Enfin, autant de choses dont vous n’entendrez jamais parler dans les médias français. Mais qu’importe.
    Je suis plus que jamais certaine que l’heure est à l’optimisme.

      +6

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    • ledufakademy // 04.02.2018 à 00h22

      Le dr Pierre Hillard dit que les temps sont mures ….

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  • Julien Mary // 06.02.2018 à 08h08

    « Ses affirmations sont corroborées par une référence au programme MDDS dans un article coécrit par Brin et Larry Page, cofondateur de Google, alors à Stanford. » Qulequ’un a-t-il trouvé l’article en question ?

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    • Julien Mary // 07.02.2018 à 07h56

      Merci d’avoir posté ce lien. Dans l’article il y a un lien vers le très dense article https://medium.com/insurge-intelligence/how-the-cia-made-google-e836451a959e qui est en deux parties.

      Intuitivement, je me doutais bien qu’il n’y avait pas de miracle … quiconque lance un business va avoir besoin de soutien, et la normalité veut qu’il faille acquérir des expériences, se faire un carnet d’adresse, pouvoir montrer patte blanche aux investisseurs, bref acquérir de la crédibilité.

      Avec Google et Facebook, on voit des types qui de zéro deviennent milliardaires en un rien de temps, parce que ces deux entités sont en fait stratégiques pour la guerre de l’information. Elle ne se fait pas à coups de bombes, mais c’est une guerre.

      Pourquoi en Europe nous n’avons pas notre Google ou notre Facebook ? Il faudrait faire une enquête là-dessus, mais l’intuition me dit que c’est tout simplement parce que c’est interdit. Il n’y a pas de loi qui l’empêche pourtant, mais c’est interdit parce qu’en temps que Vassal des USA, l’Europe n’a pas droit à se doter de ce genre d’outils.

      C’est à cela que sert aujourd’hui la surveillance de masse … à calmer les dissidents avant qu’ils ne puissent s’exprimer trop fort. Seul le suzerain y a droit.

        +1

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