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3.octobre.20243.10.2024 // Les Crises

Les attaques d’Israël à l’encontre des travailleurs humanitaires sont-elles intentionnelles ?

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Voici 14 incidents au cours desquels des humanitaires ont été attaqués alors qu’ils avaient donné leurs coordonnées aux Forces de défense israéliennes (FDI) et qu’ils étaient clairement identifiés comme des civils.

Source : Responsible Statecraft, Stephen Semler
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Même si un dispositif rigoureux a été mis en place pour assurer la sécurité des travailleurs humanitaires à Gaza, les frappes aériennes israéliennes ont été la principale cause de décès dans ce secteur au cours des onze derniers mois.

Sur les 378 travailleurs humanitaires tués dans le monde depuis le 7 octobre, plus de 75 % l’ont été à Gaza ou en Cisjordanie, selon la base de données sur la sécurité des travailleurs humanitaires. Le nombre d’humanitaires tués en territoire palestinien au cours des trois derniers mois de 2023 est supérieur à celui de l’année complète la plus meurtrière jamais enregistrée pour les travailleurs humanitaires.

C’est le cas notamment de la frappe aérienne israélienne du mercredi 11 septembre sur une école utilisée comme abri à Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Selon les rapports, 18 personnes ont été tuées, dont des enfants et six travailleurs humanitaires de l’UNRWA, l’événement le plus meurtrier pour cette organisation depuis le début de la guerre.

Les attaques israéliennes contre les ONG sont devenues monnaie courante, malgré les systèmes mis en place pour éviter les morts de militants humanitaires. Grâce à un processus appelé « déconfliction » [Coordination militaire visant à minimiser les risques de conflits accidentels entre différentes chaînes de commandement par une gestion efficace de leurs actions respectives, NdT], ces groupes travaillent avec les parties belligérantes afin d’éviter d’être attaqués. Parmi les mécanismes de déconfliction habituellement utilisés par les groupes d’aide à Gaza, on peut citer le marquage clair de leurs équipements, l’organisation des déplacements en accord avec les autorités israéliennes et la communication des positions à l’armée israélienne.

Cependant, une tendance inquiétante est apparue : En effet, les ONG partagent leurs coordonnées avec les autorités israéliennes et se font ensuite attaquer par Tsahal sur ces mêmes lieux..

Christopher Lockyear, secrétaire général de Médecins sans frontières (MSF), a déclaré au Conseil de sécurité des Nations unies en février que « cette série d’attaques est soit intentionnelle, soit révélatrice d’une incompétence flagrante. » Quarante-huit heures plus tôt, un obus de char israélien de 120 mm avait atteint une installation de MSF à Khan Younis, tuant deux personnes et en blessant gravement six autres. C’était la deuxième fois qu’un établissement de MSF était attaqué par les forces israéliennes.

La Maison Blanche est tout à fait au courant de cette tendance. En mai, un rapport de l’administration Biden au Congrès indiquait ce qui suit :

« Les opérations militaires d’Israël sont particulièrement préoccupantes en ce qui concerne l’impact sur les acteurs humanitaires. Les FDI se sont attaquées aux travailleurs et aux installations humanitaires et ce malgré les contacts réguliers et les interventions répétées du gouvernement américain auprès des responsables israéliens en matière de procédures de déconfliction/coordination. Bien qu’Israël se soit engagé à plusieurs reprises à améliorer la déconfliction et ait mis en œuvre certaines mesures complémentaires, celles-ci n’ont pas entièrement empêché les frappes ultérieures impliquant des travailleurs et des installations humanitaires ».

Le mot « préoccupant » est peut-être excessif pour traduire l’intérêt que porte la Maison Blanche à la prévention des morts d’humanitaires. Le jour même où des frappes répétées de drones israéliens ont tué sept travailleurs humanitaires, dont un citoyen américain, de World Central Kitchen – un groupe humanitaire créé par le célèbre cuisinier José Andrés – Biden a autorisé la livraison de plus de 2 000 bombes à Israël.

Il arrive que ces ONG aient leur siège dans un pays occidental (y compris un pays sur lequel Israël compte pour se procurer des armes), aient une ligne directe avec Tsahal, suivent à la lettre toutes les procédures de déconfliction, et soient malgré tout attaquées par les FDI. Et lorsque cela est arrivé, l’administration Biden s’est contentée d’exprimer son inquiétude par des paroles prononcées en tribune. Le personnel humanitaire a bien compris la leçon : après qu’une infirmière de Project Hope a été tuée par une frappe aérienne israélienne en mars, le directeur de l’organisation chargé des interventions d’urgence et du plan de préparation a demandé à son équipe si elle souhaitait désormais dormir dans une zone déconflictualisée par les autorités israéliennes. Tous les membres du personnel ont répondu par la négative..

Ce qui suit est une liste non exhaustive de 14 attaques israéliennes sur des sites connus de travailleurs humanitaires, compilée à partir d’articles de presse, de déclarations des organisations et d’enquêtes indépendantes. Les rapports du New York Times et de Human Rights Watch ont été particulièrement précieux. Dans chaque cas, les groupes humanitaires avaient informé les autorités israéliennes de leurs positions et de leurs mouvements, leurs véhicules ou leurs infrastructures étaient clairement signalés comme relevant de l’aide humanitaire, et ils opéraient souvent dans des « zones de sécurité » définies par Israël, mais ils ont tout de même été attaqués par les forces israéliennes.

L’administration Biden n’a tenu Israël pour responsable d’aucun de ces 14 incidents. À 14 reprises, des humanitaires ont été attaqués après avoir indiqué leur position aux FDI.

18 novembre 2023 : les forces israéliennes attaquent un convoi de cinq véhicules de MSF clairement signalé, tuant deux membres du personnel. MSF avait coordonné les mouvements du convoi avec les autorités israéliennes et suivi l’itinéraire désigné par l’armée israélienne. Les membres du personnel de MSF n’ont repéré aucune cible militaire dans la zone lorsqu’ils ont été attaqués. MSF a demandé des explications aux FDI mais n’a obtenu aucune réponse.

8 décembre 2023 : la Marine israélienne utilise des canons de 20 mm pour tirer sur des installations affiliées à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) à Rafah, endommageant le côté ouest des deux immeubles. Les responsables de l’UNRWA avaient à plusieurs reprises communiqué les coordonnées des bâtiments aux responsables israéliens, y compris le jour même de l’attaque. Le personnel de l’agence a déclaré à Human Rights Watch que selon eux, il n’y avait aucune cible militaire dans la région. Par la suite, l’armée israélienne a déclaré que l’attaque avait été exécutée par erreur.

16 décembre 2023 : un char des FDI tire plusieurs obus sur le couvent des Sœurs de Mère Teresa (Missionnaires de la Charité), qui fait partie de l’enceinte de la paroisse catholique de la Sainte-Famille à Gaza. L’attaque conduit au déplacement des 54 personnes handicapées qui y avaient trouvé refuge, certaines sont alors privées des respirateurs dont elles avaient besoin pour survivre, a déclaré le Patriarcat latin de Jérusalem dans un communiqué.

Un travailleur humanitaire aurait été blessé dans l’attaque. Plus tard dans la journée, un sniper israélien tue deux femmes qui s’étaient réfugiées dans l’église, abattant l’une d’elles alors qu’elle tentait de mettre l’autre à l’abri. Lorsque d’autres personnes présentes dans l’église courent pour secourir les femmes, des tireurs d’élite israéliens les prennent également pour cible, blessant plusieurs d’entre elles, dont deux enfants. Le pape François a condamné l’attaque, la qualifiant de « terrorisme. »

Des courriels entre Catholic Relief Services et les équipes du Sénat américain, obtenus par Politico, montrent que Catholic Relief Services (l’une des plus grandes organisations chrétiennes de secours opérant à Gaza) avait fourni les coordonnées des deux bâtiments aux membres du personnel du Sénat, qui ont ensuite transmis l’information aux FDI. Tsahal a confirmé l’emplacement des bâtiments pour lesquels Catholic Relief Services demandait une protection. Des photos aériennes des installations ont également été directement transmises aux autorités israéliennes. L’Église du Patriarcat latin de Jérusalem a déclaré avoir communiqué les coordonnées GPS à Tsahal à plusieurs reprises avant l’attaque.

28 décembre 2023 : les forces israéliennes tirent sur un convoi de véhicules d’aide de l’ONU dans le centre de la bande de Gaza, alors qu’il revenait d’une livraison dans le nord. Les véhicules portaient clairement le sigle de l’ONU et se déplaçaient sur un itinéraire défini auparavant par l’armée israélienne.

8 janvier 2024 : un char israélien tire sur un abri parfaitement signalé MSF à Khan Younis, celui-ci abritait plus de 100 membres du personnel et des membres de leurs familles, une fillette de cinq ans est tuée. MSF avait préalablement informé les FDI de l’emplacement de l’abri. Tsahal a nié avoir tiré sur l’abri, mais des restes d’un obus de char de fabrication israélienne ont été découverts juste devant le bâtiment.

18 janvier 2024 : une attaque aérienne israélienne frappe un complexe résidentiel abritant du personnel de l’International Rescue Committee (IRC) et de Medical Aid for Palestinians (MAP) à Al-Mawasi, une zone désignée comme sûre par Israël. L’explosion a blessé plusieurs employés et a gravement endommagé le bâtiment. En conséquence, six travailleurs médicaux d’urgence ont dû quitter leur poste et les chirurgiens de l’IRC et de la MAP ont suspendu leur travail à l’hôpital Nasser. Des preuves médico-légales indiquent que la munition utilisée pour l’attaque était une bombe MK-83 de 500 kg fabriquée par les États-Unis, et qu’elle aurait été larguée par un avion F-16 de fabrication américaine. Des fonctionnaires britanniques avaient utilisé des canaux diplomatiques de haut niveau pour obtenir que l’enceinte soit déconflictualisée par les Forces de défense israéliennes (FDI). Un mois avant l’attaque, l’armée israélienne avait expréssément rassuré le personnel humanitaire par SMS, lui garantissant qu’il était en sécurité. Un message d’un responsable des FDI indiquait : « Nous sommes informés de l’emplacement » de l’enceinte. L’employé de la MAP a ensuite vérifié si le bâtiment était toujours sûr. « Oui », a répondu le responsable des FDI.

Israël a fourni six explications différentes – et souvent contradictoires – de l’attaque. Il a déclaré qu’il n’opérait pas dans la zone, qu’il tentait d’atteindre une cible située à proximité du complexe MAP-IRC, qu’il ne s’agissait pas d’une bombe mais d’un morceau du fuselage de l’avion. Les FDI ont déclaré au New York Times qu’elles n’avaient pas du tout frappé à cet endroit.

31 janvier 2024 : les forces israéliennes bombardent les bureaux de l’agence de développement belge Enabel, détruisant complètement le bâtiment. Handicap International, une ONG, avait des bureaux dans la même structure. La ministre belge des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a déclaré que les autorités israéliennes « savaient très bien que les bureaux d’Enabel se trouvaient dans ce bâtiment ». Plus tôt dans la journée, le gouvernement belge avait annoncé qu’il ne suspendrait pas le financement de l’UNRWA, après que le gouvernement israélien eut affirmé, sans apporter la moindre preuve, que le personnel de l’UNRWA avait participé au massacre du 7 octobre.

À la mi-février, les forces israéliennes affirment qu’elles n’ont pas bombardé le bâtiment d’Enabel, mais qu’il a été détruit lorsqu’elles ont fait exploser le bâtiment voisin pour une raison militaire non précisée.

5 février 2024 : des navires israéliens bombardent un convoi de l’UNRWA clairement signalé, endommageant l’un des camions d’aide. Le convoi était arrêté à un point de contrôle désigné par Israël lorsqu’il a été bombardé. L’UNRWA avait coordonné le déplacement du convoi avec les autorités israéliennes. À la suite de cette attaque, l’UNRWA a dû interrompre ses opérations dans le nord de la bande de Gaza pendant près de trois semaines, ce qui a pénalisé 200 000 personnes. Les autorités israéliennes ont par la suite reconnu l’attaque et déclaré avoir mis en place des « mesures de prévention » afin d’éviter un nouvel incident. Le mois suivant, le gouvernement israélien a empêché l’UNRWA de fournir quelque aide alimentaire que ce soit dans la zone nord de Gaza.

20 février 2024 : deux membres de la famille d’un employé de MSF sont tués lorsqu’un char israélien tire un obus sur un abri de MSF. Sept autres personnes, principalement des femmes et des enfants sont blessées. Un grand drapeau de MSF était clairement visible sur le côté du bâtiment. Les forces israéliennes n’avaient absolument pas prévenu MSF avant l’attaque et n’ont fourni aucune explication par la suite.

9 mars 2024 : un employé d’Anera est tué à son domicile avec son fils de six ans et plusieurs voisins lors d’une frappe aérienne israélienne. Le bâtiment était signalé auprès de l’armée israélienne comme « site sensible ». Des courriels montrent qu’Anera avait partagé à plusieurs reprises les coordonnées et les photos de l’abri du personnel avec les FDI, y compris quelques jours avant la frappe. Une munition à guidage de précision a probablement été utilisée lors de l’attaque.

1er avril 2024 : de multiples frappes de précision de drones israéliens sur un convoi de la World Central Kitchen (WCK) tuent sept travailleurs humanitaires, dont un citoyen américain. Le groupe, qui a son siège à Washington, avait préalablement confirmé son itinéraire avec les FDI. Les véhicules ont été frappés dans une zone de déconfliction contrôlée par l’armée israélienne. Le fondateur du WCK, José Andrés, a déclaré que les forces israéliennes avaient pris ses collègues pour cible « systématiquement, voiture par voiture ». Les preuves médico-légales confirment les dires d’Andrés. Il ne s’agit nullement d’un cas de malchance, style « Oups, nous avons lâché la bombe au mauvais endroit », a déclaré José Andrés, soulignant le fait qu’il s’agissait d’un convoi humanitaire clairement identifié avec des logos WCK colorés sur les toits des véhicules, et qu’il y avait une distance de 1,8 kilomètre entre la première et la troisième voiture du convoi. « Notre identité et notre mission étaient très claires », a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l’IDF, Danial Hagari, a déclaré que le WCK avait « tout coordonné correctement avec l’IDF à l’avance » et a mis en cause des « défaillances internes ». Le président Joe Biden s’est dit « scandalisé et bouleversé » par ces morts et a demandé à Israël de conduire une enquête. Mais pour Andrès, fondateur du WCK, « Tsahal ne peut pas enquêter de manière crédible sur son propre échec », a-t-il déclaré.

9 avril 2024 : un camion humanitaire de l’UNICEF, clairement identifié, aurait été touché par des tirs israéliens au sud du point de contrôle de Salah Al-Din. Le véhicule se trouvait à un point de contrôle lorsqu’il a été touché par plusieurs balles tirées depuis la direction du point de contrôle israélien. Les FDI avaient approuvé le convoi au préalable. L’armée israélienne a nié que ses troupes aient tiré les coups de feu.

27 août 2024 : un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a essuyé des tirs près d’un point de contrôle israélien au pont de Wadi Gaza. Alors que les véhicules s’approchaient du point de contrôle après avoir reçu de multiples autorisations de circuler, les troupes israéliennes ont ouvert le feu, touchant un véhicule du PAM à au moins dix reprises. Plusieurs balles ont atteint les vitres du véhicule, juste au-dessus de l’insigne des Nations unies et du logo du PAM clairement visibles sur les portières latérales. Les autorités israéliennes ont imputé l’attaque à une « erreur de communication ».

29 août 2024 : une frappe aérienne israélienne dirigée contre un convoi d’aide Anera a tué quatre Palestiniens alors qu’il se rendait à l’hôpital du Croissant-Rouge émirati. L’itinéraire avait été étudié et approuvé par les autorités israéliennes. Les autorités israéliennes affirment que la voiture de tête visée par Tsahal transportait de nombreuses armes, mais rien n’indique qu’il y avait effectivement des armes. Les FDI n’ont absolument pas prévenu Anera avant de mener l’attaque.

*

Stephen Semler est cofondateur de l’Institut de réforme de la politique de sécurité, un groupe de réflexion qui élabore des politiques pour la classe ouvrière. Il collabore à la lettre d’information Polygraph sur Substack.

Source : Responsible Statecraft, Stephen Semler, 12-09-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Fox // 03.10.2024 à 08h42

Guillaume Meurice avait raison avant tout le monde…

4 réactions et commentaires

  • Fox // 03.10.2024 à 08h42

    Guillaume Meurice avait raison avant tout le monde…

    • RGT // 03.10.2024 à 11h02

      La principale question n’est pas la présence ou l’absence de particularité physique mais une question d’état d’esprit.

      Souvenez-vous bien du fait qu’en 1938 lors des « accords de Munich la France et le Royaume Uni ont apporté leur bénédiction au « petit moustachu » pour qu’il puisse asservir la Tchécoslovaque « en toute légalité ».

      Nous avons bien vu quel fût le résultat de cette action « bienveillante » pour la population de ce pays puis pour l’ensemble des populations européennes.

      Et si les « gouvernements démocratiques » l’ont fait, ce n’est absolument pas pour faire baisser la tension et préserver la « paix », c’est simplement parce que les « élites » voyaient d’un bon œil la montée d’un régime pour le moins autoritaire qui correspondait à leurs intérêts.

      N’oublions pas par ailleurs qu’à la fin du conflit de nombreux responsables compétents (surtout dans le respect de la diversité d’opinions, des la libertés de pensér et d’expression) ont été rapidement recrutés dans les services les plus nauséabonds des états qui avaient combattu cette idéologie criminelle.

      Ensuite, les « élites » et les médias viennent nous bassiner avec une propagande nauséabonde et nous chanter les « bienfaits de la démocrassie ».

      Les dirigeants de « pays amis » les plus criminels peuvent ainsi en toute liberté (et sans condamnation des pays les plus puissants (qui se revendiquent aussi comme « défenseurs de la Liberté ») continuer sans restriction les massacres sanglants en toute impunité.

      Au fait, qu’en est-il du mandat d’arrêt international émis par la CPI contre Benjamin Nethanyaou et Yoav Gallant ?

      • Catherine // 03.10.2024 à 17h50

        « c’est simplement parce que les « élites » voyaient d’un bon œil la montée d’un régime pour le moins autoritaire qui correspondait à leurs intérêts.
        Quels étaient leurs intérêts ?

  • Savonarole // 03.10.2024 à 12h21

    On se souviendra des journalistes ou des humanitaires étrangers qui se sont fait tirer comme des lapins ou qui sont passé sous les chenilles des bulldozers militaires sans que la « justice militaire » de l’autorité d’occupation n’y trouve quelque chose de condamnable au cours des dernières décénies.
    Tout ceci s’est agravé depuis octobre dernier et on peu avoir l’impression que le coin a été déclaré « zone de tir libre » , forcement après c’est la grosse teuf et ça tire sur tout ce qui bouge.
    Enfin l’impunité ça finit toujours par coûter très cher… c’est comme la liberté d’expression : ne s’use que si l’on s’en sert :).
    C’est facile de commencer un conflit, mais on sait jamais quand ou comment ça finit. Il aurait mieux vallu ne pas commencer mais il est maintenant trop tard pour pleurer sur le lait renversé.

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