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11.décembre.201911.12.2019 // Les Crises

Les boeufs-carottes enquêtent à l’étouffée

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Source : Le Canard Enchaîné, Christophe Labbé, 03-12-2019

Un week-end à deux en Bretagne pour tenter de surmonter le chagrin … Peu de temps après la mort de son épouse, Franck Lambin propose à Allan, son fils unique, de l’accompagner à Dinard pour un tournoi de billard. Allan a 19 ans. Ce samedi 9 février à 20 heures, au volant de la voiture, le voici qui verse dans le fossé. Quelques verres d’alcool en trop ont émoussé ses réflexes … Mais plus de peur que de mal.

Lorsque les pompiers arrivent, Allan, zéro égratignure, refuse de se faire examiner dans le camion. Alerté, le commissariat de Saint-Malo dépêche 3 flics. A l’éthylotest, le jeune homme affiche 0,89 gramme : 6 points de moins direct sur le permis de conduire. Le ton monte ; après une arrestation musclée, Allan est embarqué pour « outrages ».

Garde à vie

C’est la dernière que Franck voit son fils vivant. A 0h15, le médecin qui, deux heures plus tôt l’a déclaré apte à la garde à vue découvre le jeune homme agenouillé au sol dans sa cellule – mort.Entre temps, le père, qui attendait, près de la voiture accidentée, l’arrivée d’un ami censé le ramener à son camping, a été lui aussi embarqué, pour les même raisons que son fils, mais par une autre patrouille. Placé à son tour en garde à vue au commissariat de Saint-Malo, il n’apprendra le décès d’Allan que le lendemain, dans une cellule toute proche de la sienne.

Ronde pas carrée

Le 12 février le parquet local ouvre une information pour « homicide involontaire » et « non-assistance à personne en péril ». Franck Lambin se porte illico partie civile avec, en prime, une plainte pour « violences policières ». Las, dix mois plus tard, l’instruction judiciaire a pour seul contenu un rapport contesté de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Selon l’IGPN de Rennes, Allan, pris d’un malaise, serait tombé à genoux après s’être cogné la tête contre un lavabo. Puis, incapable de se relever, il se serait lentement asphyxié.

Pour expliquer l’enfoncement du plexus constaté par le médecin légiste, la police des polices invoque un massage cardiaque pratiqué pour tenter de réanimer Allan. Pure interprétation : le rapport d’autopsie ne fournit aucune explication sur l’origine de la blessure. Selon plusieurs témoins de l’interpellation, en revanche, un policier aurait violemment plaqué son genoux sur le sternum du jeune homme afin de l’immobiliser …

Qu’à cela ne tienne : la juge d’instruction ne est jamais intéressée aux conditions de l’arrestation, refusant même d’entendre les témoins en question. Un manque de curiosité dénoncé par l’avocate de Franck Lambin qui, le 2 octobre, a obtenu le dessaisissement de la magistrate.

Maître Laudic-Baron s’apprête désormais à déposer une plainte pour « faux » contre le commissariat de Saint-Malo. Motif ? Les policiers, supposés vérifier chaque quart d’heure que tout va bien dans les geôles, ont indiqué sur la feuille de ronde qu’Allan était tranquillement allongé sur son lit, alors qu’il agonisait – à même le sol – depuis 2 heures. Une enquête exemplaire de bout en bout …

Source : Le Canard Enchaîné, Christophe Labbé, 03-12-2019

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LA ROQUE // 11.12.2019 à 06h59

Les enquêtes systématiques à décharge des policiers de l’IGPN ,les propos envers les manifestants et les dénis de violences policières de Castaner et de Macron favorisent ce genre de faits divers car il y a un sentiment d’impunité . Même les journalistes sont victimes de ces violences policières maintenant. J’espère juste qu’un jour Macron et Castaner devront en répondre.

28 réactions et commentaires

  • Fritz // 11.12.2019 à 06h54

    Devant cette infamie, les raisins de la colère gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines.
    Aucune pitié pour les flics lorsque le jour de justice sera venu.

      +78

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    • Chef Joseph // 11.12.2019 à 10h56

      Bonjour Fritz,

      je suis peut-être un poil pessimiste mais, je ne pense pas que ce jour arrivera. Politique, police justice, médias, opinion publique (je ne sais pas trop ce qu’est ce truc mais, il est largement exposé dans les médias…), tous sont associés pour justifier toute cette violence.

      Au passage, concernant la réforme des retraites, encore une défaite pour « nous » et une victoire pour « eux ». Le néo-libéralisme tout puissant.

        +30

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      • plouf // 13.12.2019 à 12h51

        Je suis d’accord rien ne changera, lire ou relire « le capitaliste de la séduction » de M Clouscard…
        La majorité souffre mais joui également de ce système mortifère…
        Difficile de faire la révolution en souhaitant en même temps un nouvel Iphone (dédicace à l’extrême gauche bobo estudiantine ou le degrés zéro de la pensée politique !).
        d’ailleurs en gde majorité les GJ veulent seulement vivre avec un peu plus de moyen ds ce système sans le remettre en question (regarder hanouna en étant capable de payer une nintendo aux gosses).
        Les choses changent, lentement, trop lentement.
        Macron peu continuer à dilapider notre système sociale et nos bijoux de famille…

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    • RGT // 13.12.2019 à 22h26

      En 1945, les « vendanges » devaient survenir mais personne ne les a jamais vues.

      Tant au niveau des « forces de l’ordre » qu’au niveau des « serviteurs de l’état », hormis quelques politicards en vue et qui gênaient les autres qui ont été sacrifiés pour l’exemple.

      Pendant ce temps, les Papon et leurs serviteurs zélés n’ont pas été inquiétés et sont passés entre les gouttes…

      En dehors de ça, les rafles genre Vel’ d’Hiv’ ont bien sûr été faites par la Gestapo bien sûr…

      C’est bien la particularité de TOUS les états : Ils protègent leurs « serviteurs » et tous ceux qui pourraient être amenés à accéder aux plus hautes fonctions ne vont surtout pas créer de précédent car ils ne souhaitent pas que la justice se retourne contre eux lorsqu’ils abusent exercent leurs fonctions « régaliennes ».

        +1

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  • LA ROQUE // 11.12.2019 à 06h59

    Les enquêtes systématiques à décharge des policiers de l’IGPN ,les propos envers les manifestants et les dénis de violences policières de Castaner et de Macron favorisent ce genre de faits divers car il y a un sentiment d’impunité . Même les journalistes sont victimes de ces violences policières maintenant. J’espère juste qu’un jour Macron et Castaner devront en répondre.

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  • Owen // 11.12.2019 à 08h57

    Même si c’est un film, Midnight Express m’a appris à ne jamais avoir d’embrouille avec la police pendant les voyages.

    Il y a 3 ans,je me suis quand même retrouvé dans un commissariat en Inde: j’étais avec une connaissance locale qui conduisait en buvant sa bouteille de whisky.
    Nous n’avons jamais été touchés, la déposition s’est déroulée très courtoisement, sans aucun mot agressif. On est simplement sortis sans la voiture, réquisitionnée, récupérable par l’Indien après paiement de l’amende fixée.

    En France, quand on va en garde à vue, on ignore complètement ce qui va se passer. Les avertis savent simplement qu’il faut subir l’agressivité policière sans riposter.

    Cela ne date pas des GJ, même cela a été la révélation. Il y a 5 ans, une amie a fait 48 heures de GAV pour refus de prélèvement de salive après un acte de désobéissance civile (sans agression physique ni dégât matériel). Elle était en slip et soutient gorge tout le temps, un avec un trou sans eau pour ses besoins, réveillée la nuit pour vérifier si elle ne s’était pas suicidée.

    On s’en fout, dans le pays de la-démocratie-et-des-droits-de-l’homme, on fait de qu’on veut: on a le talisman.

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    • Rémi // 11.12.2019 à 09h55

      Il y a en France quelques exceptions qu’il va falloir raboter pour redevennir une démocratie:
      -La garde à vue, un régime policier qui viole les régles de l’habeas corpus. Il est tellement entré dans les moeurs qu’en desintoxiquer la police va être compliqué, mais c’est aboslument necessaire.Ou alors présence de l’avocat de bout en bout.
      -Le parquet dépendant du pouvoir politique. Là encore une exception francaise. Je verrais bien un parquet dirigé par un parquetier et un comité de suivit comprennant le sénateur, le président du conseil général et six Francais tirés au sort tous les ans. Le comité proposerais le responsable du parquet en cas de mouvement au ministére de la justice. En cas de désaccord la population concerné vote.
      Une pétition avec 10% du corps electoral concerné méne à un vote révocatoire possible.
      Là ce serait démocratique.

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      • Catalina // 11.12.2019 à 13h33

        Même la police agit illégalement, elle a l’obligation de porter un RIO mais le gouvernement macron reste dans l’illégalité, un flic peut donc tuer sans être identifié, et comme c’est le cas de 90% des flics, cela veut dire « un passe-droit » pour faire absolument tout ce qu’ils ont envie comme tabasser à une dizaine un pauvre type qui passait par là. Ou tabasser sans aucune raison une piétone, acte commis cette fois par un supérieur, rien, nada, pas de sanction, les flics s’en donnent à coeur joie et ne respectent plus rien ni personne. C’est là qu’on voit leur vraie nature, pas maintenir l’ordre mais tabasser juste pour le plaisir à plusieurs contre un seul. Peu de différence entre les racailles des gangs et la police française et depuis benalla, je me demande si effectivement, l’état n’a pas embauché des racailles tellement eux et les racailles des gangs des cités agissent de la même manière.

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      • gracques // 12.12.2019 à 06h59

        Non , un magistrat élu , c’est’la,pire des choses à envisager , cf les states.
        Politique de bas étage et démagogie a tous les étages.

        Mais l’idée de juges d’instructions indépendants avec un comité de surveillance ou techniciens ET citoyens siégeraient ‘es’t pas une mauvaise idée ….. si le comité tourne sur d’eux ou trois ans .

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  • Patrick // 11.12.2019 à 10h18

    Les boeufs-carotte sont définitivement grillés aux yeux de la population. Il aura fallu des éborgnés et des mutilés pour s’en rendre compte.

    Pour l’instant seulement des vitrines et des poubelles mais l’escalade est possible. Parce que les « responsables politiques » refusent d’assumer leurs décisions et in fine leurs propres responsabilités, ils s’en remettent à des instances foireuses telles que l’IGPN et une « justice » aux ordres.

    La justice couvre, le sentiment d’injustice croît. Tôt ou tard des victimes risquent d’avoir la mauvaise idée de vouloir se faire justice elles-mêmes. Et en guise de réponse, avec les racailles qu’on a au gouvernement, il n’est pas impossible que la prochaine étape soit l’envoi de l’armée.

    Dans un contexte de guerre civile, on s’emmerdera plus avec les faux semblants comme l’IGPN.

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  • Louis Robert // 11.12.2019 à 10h43

    La justice ne résulte jamais de l’exercice incestueux du Pouvoir.

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  • Jeremia // 11.12.2019 à 11h04

    Hélas on est nombreux à connaître l’histoire d’une personne plus ou moins proche décédée mystérieusement dans un commissariat après une arrestation pour un délit mineur. Et sans que jamais l’enquête (pour ceux qui ont les moyens de se payer un avocat) ne trouve la cause du décès.

    A quand des statistiques sur l’espérance de vie aux mains de la police?

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  • rama // 11.12.2019 à 11h16

    Il faut voir ou revoir le film d’Elio Petri : « enquête sur un citoyen au dessus de tout soupçon », qui démonte bien le mécanisme d’impunité qui se met naturellement en branle dès qu’un policier commet un crime ou un délit. Un chef d’oeuvre sur la forme et sur le fond !

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  • Fritz // 11.12.2019 à 14h41

    Si nous étions en république, les flics de Saint-Malo auraient été mis en état d’arrestation et incarcérés dès l’annonce de la mort d’Allan Lambin.
    Nous ne sommes ni en république, ni en démocratie, ni dans un État de droit. Mais nous pouvons et devons faire le désert autour des flics. Aucune relation humaine, aucune sympathie, aucune compassion pour ces types. En attendant de les traiter comme ils le méritent, quand le rapport de force nous sera favorable.

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    • RGT // 13.12.2019 à 22h51

      « Si nous étions en république, … »

      Mais nous sommes dans une république et ces pratiques en sont la plus belle expression.

      La majorité de nos cons-temporains confondent une république, qui est une structure de gouvernance pyramidale avec une démocratie…

      Une république n’a JAMAIS rien eu de démocratique et n’a jamais eu pour objectif de servir la population.
      Une république ne sert QUE les intérêts de ceux qui en détiennent les rennes, pour leur propre intérêt, et la population n’a qu’une seule chose à faire : Fermer sa gueule et courber l’échine devant ses maîtres.

      Le pays européen le plus démocratique n’est d’ailleurs pas une république : C’est la suisse.
      Et les pouvoirs locaux sont largement plus puissants que le « pouvoir central confédéral ».
      Au XIXè siècle, la France avait tenté d’imposer à la Suisse une république, qui fut très rapidement abandonnée par la population car elle ne supportait pas de devoir se soumettre à une autorité centrale qui lui imposait tout.

      Si la France devenait une confédération basée sur le modèle suisse la population s’en porterait bien mieux, avec bien plus de démocratie réelle et une véritable indépendance des « cantons » et des communes qui pourraient enfin décider de leur destin en fonction de leurs aspirations, de leurs traditions et de leurs souhaits.
      Par contre, les jacobins bien planqués dans leurs ministères se retrouveraient en PLS pour justifier leurs rémunérations indécentes.
      Et au moins la majorité des impôts seraient redistribués en local et non pas dans des « CICE » et autres « cadeaux » faits aux « mécènes » de la « ripoublique ».

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  • Josy // 11.12.2019 à 15h00

    Plus que la colère envers ces dénis de droit et de justice de la part de ceux qui en ont la charge et qui devraient les garantir , c’est le mépris que l’on ressent de plus en plus envers ces individus irresponsables , dangereux , barbares ne sachant pas maitriser leurs instincts asociaux , jouant les bandits de westerns er les juges corrompus . Nous avons un système politique qui n’a rien à voir avec un Etat digne de son peuple

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  • petitjean // 11.12.2019 à 18h13

    Sachons raison garder svp
    dans toutes les corporations il y a des brebis galeuses. Il y a aussi les exceptions et la règle.
    Si les conditions de la « garde à vue » ne sont pas satisfaisantes en France , il suffit de réformer.Comparons avec ce que font les autres états européens.
    Alors, au delà de ce drame, posons nous la question suivante : si demain il n’y a plus de police , à quoi ressemblera notre société. Comment se protéger des prédateurs ? Retour à la loi de la jungle ?
    Est-ce ce que nous voulons ?……………..

      +3

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    • Philippe, le belge // 11.12.2019 à 18h38

      personne ne parle ici de ne plus avoir de police…

        +14

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      • petitjean // 12.12.2019 à 13h15

        @Philippe, le belge
        la police est aux ordres du pouvoir en place
        c’est donc ce pouvoir qu’il faut incriminer

          +2

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    • Casimir Ioulianov // 11.12.2019 à 19h13

      Heu … la police qui balance les arabes dans la Seine , assassine à Charonne , éborgne sur les champs , grenade dans les ZAD c’est basta … on en veut plus.
      Quand un flic se prend une canette en alu vide c’est une agression pénalement répréhensible , quand un quidam se fait tuer par un bleu c’est la faute à personne … Le deux poids deux mesures ça finit par se voir.
      Il faut bien voir que la loi est un consensus et que les gens la respectent car elle est censé les préserver des abus. Le consensus est proche de la rupture, il y a déjà de plus en plus d’agression de flics.
      Arrêtons les conneries avant qu’il y ait plus de morts.
      Mesdames , Messieurs les politiques , soyez raisonnables … pour une fois.

        +29

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    • Sdd // 11.12.2019 à 22h31

      Je sais pas trop a quoi elle sert la police. Elle enregistré ce qui s’est passé après, elle punie après, etc. Y a plus trop de prévention des crimes. Sauf peut être au niveau de la drogue. Comme si les mecs faisaient de la police sur leur temps libre, et le reste du temps c’est contrôle routiers, intimidation, décorum et apéro. Il manque clairement un contrôle qualité a la police. Ils sont encore au stade du pourri et pas cher. Suffit de lire les objectifs locaux!

        +4

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      • porcinet // 12.12.2019 à 06h10

        La drogue est en vente libre en France, le seul qui risque une sanction c’est le consommateur ou le petit dealer de 12 ans.
        Le reste, la police laisse faire, elle a : peur, des ordres, et touche un joli pourcentage.

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        • lateo // 12.12.2019 à 19h38

          Vente libre *du moment* que les quotas sont atteints et/ou qu’une « compensation » soit « offerte », oui.
          C’est d’ailleurs pareil pour les commerces légaux (t’as un bar? dans certaines villes ne discute pas et paie ta dîme ou ta petite affaire va morfler sévère).

          Près de chez moi, les « petits commerçants dont tout le monde connaît les points de vente » ont subitement dû fermer leur échoppe pour cause de descentes impromptues et répétées avant la fin de l’année… foutus quotas.

          Il semble y avoir une relation directe : plus les pays sont moralisateurs et plus ils sont hypocrites et pourris.

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    • macronvendslafrance // 13.12.2019 à 18h46

      « Comment se protéger des prédateurs ? Retour à la loi de la jungle ? »
      Allez dire ça aux, nombreux, habitants des, nombreuses, zones de non-droits, celles où les fournisseurs des politicards(fournisseurs de vote, de dope, de pute, et d’hommes de main) font leur loi.
      La loi de la jungle c’est déja la réalité de beaucoup.
      Seuls les barons du régime ont des droits.

        +0

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  • Irae // 11.12.2019 à 20h28

    En clair attention police danger.

    Etrange cette aptitude répressive policiere contre les lambda (gilets jaunes, manifestants) pendant ce temps traficants et mafieux vaquent tranquillement à leurs illégales occupations.

      +12

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  • Serge F. // 11.12.2019 à 20h40

    Le Syndicat de la magistrature a publié, le 10 decembre, un communiqué de presse à la suite des attaques violentes et outrancières de certains syndicats de policiers contre leur secrétaire nationale :

    https://twitter.com/SMagistrature/status/1204320475331145728

    A noter, cette excellente enquête du Monde au sujet de la grenade lacrymogène qui a touché Manuel Coisne au visage le 16 novembre dernier :

    https://www.lemonde.fr/police-justice/video/2019/12/11/notre-enquete-video-comment-la-police-a-grievement-blesse-un-gilet-jaune-le-16-novembre-sur-la-place-d-italie-a-paris_6022448_1653578.html

    Et ce récit édifiant d’une GAV injustifiée dans la Macronie autoritaire :

    https://lundi.am/Comment-j-ai-echappe-a-la-greve-des-transports-en-passant-trente-et-une-heure

      +11

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  • clauzip12 // 12.12.2019 à 01h18

    A mon sens il faudrait une police judiciaire,hors de la hiérarchie police-nationale. ou gendarmerie.
    Le juge d’instruction a normalement autorité sur la police ou gendarmerie dans le cadre d’une enquête.
    Mais il restent soumis à leur hiérarchie à laquelle ils rendent compte en permanence et si « nécessaire » des informations remontent au ministère de l’intérieur.
    En fait le juge est tres dépendant de la police gendarmerie bien qu’ils soient à sa disposition dans le cadre des enquetes ou autres actions légales du juge d’instruction.
    Ce problème est connu,les policiers ne veulent pas d’un corps de police dans la hiérarchie judiciaire.
    La justice en serait rendue plus « indépendante » et mieux rendue parceque plus neutre et plus efficace et transparente.
    Nèamoins il faut se rappeler que le procureur de la république est nommé par le ministre de la justice dont il dépend hiérarchiquement.Cette situation a été mentionné et déclarée comme incompatible pour l’indépendance de la justice par une instance européenne.Cette structuration politique est tres profitable au pouvoir qui est informé des affaires et…
    Le proc décide des suites à donner à tous les actes portés à sa connaissance.

      +5

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    • lateo // 12.12.2019 à 22h20

      Euh… il manque le paramètre humain à cette analyse/proposition.

      La justice (les juges) est loin, très très loin d’avoir toujours été franchement propre, c’est peu de le dire.
      Mettre aveuglément sa confiance dans un corps, une catégorie, est une grave erreur.

      L’indépendance peut en outre aussi devenir un outil de pourvoir capable de détruire tout pouvoir « légitime ». Aucun humain n’est neutre. Même une hypothétique « vraie » IA ne le serait pas.

      Les humains sont des animaux sociaux qui ont besoin de se positionner (« hiérarchiquement ») dans leur société. Ça veut dire qu’il y aura nécessairement de la condescendance, du dédain et du mépris pour les plus petits.
      Dans ces conditions, comment attendre un jugement juste et sain quand au moins une des parties n’appartient pas à la « bonne » classe sociale (égale ou supérieure à celle du juge) ?

      Et puisqu’il s’agit d’un corps, il y a esprit de corps.
      Autant accepter immédiatement qu’aucun juge ne sera jamais inquiété pour ses écarts à moins de vraiment y aller trop fort, ou qu’on ait besoin de calmer le peuple pour une raison ou pour une autre.

      La division des pouvoirs a du bon.

        +2

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