Source : ACRIMED, Sarah Bourdaire, 08-09-2016
Pour prendre en compte les réactions de leurs lecteurs, spectateurs et auditeurs, nombre de médias mettent en place divers canaux d’expression, parmi lesquels « le médiateur ». Comme son nom l’indique, celui-ci est censé recueillir en toute impartialité les réactions et critiques du public, solliciter les explications des journalistes et in fine instaurer un (semblant de) dialogue avec les rédactions.
Sur les antennes de Radio France, on compte ainsi pas moins de trois « Rendez-vous » avec le médiateur, Bruno Denaes, qui intervient chaque semaine sur France Info, tous les 15 jours sur France Culture, et une fois par mois sur France Inter. Un médiateur qui semble donc particulièrement sollicité – ce qui se conçoit aisément sur le service public –, mais qui semble parfois avoir une curieuse conception de sa mission.
À de multiples reprises ces derniers mois, et sur les sujets les plus divers (compteurs électriques Linky, mobilisations contre la loi travail, terrorisme, Brexit), Bruno Denaes s’est livré à une critique en règle des auditeurs eux-mêmes, évacuant de ce fait toute critique à l’égard du travail des journalistes [1].
1. Haro sur les auditeurs « irrationnels » et « complotistes »
Sur le site de Radio France, c’est en ces termes que le rôle du médiateur est résumé : « Le poste de médiateur a été créé pour offrir aux auditeurs/internautes de Radio France la possibilité de se référer à une instance impartiale ».
Une impartialité que les auditeurs de France Inter ont pu apprécier dans le « rendez-vous » du 22 avril, finement intitulée « Linky le compteur qui rend fou »… La présentation de l’émission sur le site de France interrésume bien l’état d’esprit du médiateur et des journalistes présents :
Une présentation dont l’impartialité saute aux yeux et que Bruno Denaes reprendra mot pour mot à l’antenne :
– Sonia Devillers (s’adressant au médiateur) : « Vous vouliez pour commencer interroger Bruno Duvic avec les questions de Mélanie. »
– Bruno Denaes : « Exactement, Mélanie et puis quelques autres militants qu’on peut considérer peut-être un peu aveuglés par leur combat, qui demandent : “Comment… combien avez-vous été payé par ERDF pour faire votre émission et la promo de ce compteur ?” »
Après avoir sélectionné et mis en exergue les critiques outrancières de quelques auditeurs, les journalistes, encouragées sur cette voie par le médiateur, ramènent celles des autres à des peurs irrationnelles ou à du complotisme. Ce sont d’abord les réseaux sociaux, et singulièrement Youtube, qui sont mis en cause :
– Sonia Devillers : « Alors pour que tout le monde comprenne bien, il faut aussi savoir que derrière il y a les réseaux sociaux, qu’il y a le web, que ce sujet est devenu extrêmement épineux et qu’il y a d’autres relais d’influence que les journalistes, que les médias traditionnels, je vous propose d’écouter une youtubeuse très, très regardée. »
– Extrait sonore de la vidéo (voix de femme en pleurs) : « L’obligation a été votée d’installer pour tout le monde des compteurs Linky et il y a des gens qui essayent de prévenir que c’est hyper dangereux, ils le savent depuis le début ceux qui ont déployé tout ça. On est face à un crime contre l’humanité ».
– Sonia Devillers : « Alors, il faut bien qu’on vous précise que ceci n’est pas un sketch, ce n’est pas un numéro d’humoriste sur Youtube. Bruno Denaes, vous vouliez interroger à ce sujet Anne Brunel. »
– Bruno Denaes : « Exactement, c’est d’ailleurs Anne Brunel qui l’a découverte en quelque sorte sur Youtube. Qui est cette personne, c’est une spécialiste de Linky ? »
À ce moment de l’émission, on ne sait trop pourquoi la journaliste choisit de présenter une vidéo (outrancière) vue moins de 40 000 fois, comme l’inspiratrice des auditeurs ayant interpellé la rédaction de France inter… Puis Anne Brunel explique peu ou prou qu’elle a débusqué un complot d’auditeurs complotistes :
– Sonia Devillers : « Et des complotistes il y en a derrière ces réactions sur Linky ? »
– Anne Brunel : « […] Il y a des gens qui sont, je dirais, imprégnés d’un discours complotiste, c’est-à-dire convaincus qu’il y a quelque part, dans la société, au-dessus de ce qu’on appelle « le peuple », donc le grand public, un certain nombre de forces maléfiques, dont les médias, disent-ils, « mainstream » je dirais, les grands médias grand public, mais aussi les grandes institutions mais aussi l’élite dirigeante des pays sont donc l’incarnation de ces pouvoirs maléfiques. Et les personnes qui sont en butte à l’institution, les personnes qui craignent les grands forces commerciales par exemple, « Big Pharma », les grands labos pharmaceutiques, donc tous les gens qui vont être très craintifs vis à vis des médicaments, vis-à-vis de l’obligation vaccinale, vis-à-vis de la médecine classique, chimique, vont avoir cette tendance à s’imprégner d’un discours de nature complotiste parce que ça va recouper leurs propres inquiétudes. »
Après une telle série d’amalgames et de généralités, on reste coi, mais pas Bruno Denaes qui estime visiblement sa mission de médiation accomplie et préfère analyser, sans doute en sa qualité d’expert ès « gens », cette tendance généralisée au complotisme : « Se faire peur, on a l’impression que les gens adorent ça ». Oui, car « les gens », renchérit Anne Brunel, « adorent trouver des réponses qui correspondent à ce qui les convainc déjà ».
Quoi que l’on pense de la cause et des arguments des opposants au compteur Linky et des protestations qu’ils ont émises à la suite des émissions de France Inter, on peut se demander si c’est bien le rôle d’un médiateur, qui devrait être un facilitateur de dialogue, d’exposer de la sorte ses parti-pris en faveur du travail de ses collègues, et surtout de disqualifier en bloc et par tous les moyens, voire de tourner en ridicule les auditeurs qui s’adressent à lui.
Une manière de procéder d’autant plus contestable que Bruno Denaes semble coutumier du fait, puisqu’il récidive dès lors que les interpellations se font un peu trop critiques à son goût.
2. Les « oreilles militantes » des auditeurs, le travail irréprochable des journalistes
Voici comment il introduit l’émission de France Info du 7 mai sur France Info : « Alors beaucoup de réactions en effet, et de questions liées à l’actualité sociale, des réactions, il faut quand même le préciser, souvent partisanes. Je le constate d’ailleurs régulièrement, beaucoup d’auditeurs ont tendance parfois à écouter avec des oreilles un peu militantes. »
Puis un peu plus loin dans l’émission, alors que Grégory Philipps, directeur adjoint de la rédaction de France Info, met en cause la bonne foi des auditeurs, comme cela semble être une habitude dans les émissions du médiateur, Bruno Denaes le coupe pour surenchérir :
– Grégory Phillips : « Je pense que ce qui est intéressant dans cette période c’est qu’on est dans une période de crispation, on le voit bien, de la société française, et j’ai envie de dire que les auditeurs entendent un petit peu ce qu’ils ont envie d’entendre, et que comme vous le disiez tout à l’heure, Bruno, selon… [il est interrompu] »
– Bruno Denaes : « Oui moi je le constate aussi en effet en tant que médiateur. »
Cette critique de la partialité des auditeurs semble même être un élément récurrent des émissions du médiateur. Elle s’accompagne logiquement d’une disqualification systématique des critiques émises, de rappels laudateurs de l’exemplarité du travail des journalistes de Radio France, ainsi que de la nécessité du médiateur… Sur bien des sujets, le procédé est similaire.
Ainsi, le 18 juin, sur France Info, le « Rendez-vous du médiateur » est censé porter sur les réactions des auditeurs au traitement des récents attentats. Ce jour là, Grégory Philipps aura moins de 3 min pour s’expliquer sur les remarques envoyées par les auditeurs avant que Bruno Denaes n’intervienne pour relativiser aussitôt leur portée critique, et surtout réorienter la discussion vers un tout autre terrain : l’excellence de France Info !
Bruno Denaes : « Alors, précisons que bien souvent dans les réactions, bien souvent ce sont des gens qui sont très, très sensibilisés ou militants à certaines causes. Parlons aussi maintenant de l’organisation à France Info. Alors, les auditeurs se sont félicités de la réactivité de votre antenne. Alors, vous avez commencé déjà à en parler un petit peu, comment ça s’est passé dimanche et comment vous avez réagi ? »
S’ensuit une explication de l’organisation de France Info qui ne répond en rien aux remarques des auditeurs, mais qui occupera tout le reste de l’émission, permettant à Bruno Denaes et Gregory Philipps, qui ne veut pourtant pas « lancer des fleurs [aux] équipes » de la chaîne, d’insister sur la « prudence », la « responsabilité » et la « réactivité » dont elles auraient fait preuve.
Une médiation exemplaire que Bruno Denaes réitérera le 2 juillet lors d’un autre « Rendez-vous », consacré cette fois au traitement du « Brexit » par France Info. Là encore, le médiateur introduit les critiques des auditeurs avec un sens de la contextualisation qui n’appartient qu’à lui :
Bruno Denaes : « Alors, soyons précis pour commencer, ce sont des auditeurs parmi les plus anti-européens qui nous ont principalement écrit. À les lire, France Info n’aurait diffusé que des opposants au retrait du Royaume-Uni. Alors que répondez-vous Isabelle [Labeyrie], vous qui étiez d’ailleurs à Londres au moment du vote ? »
Une impartialité manifeste que confirmera la suite de l’émission, Bruno Denaes appuyant sans retenue les proclamations de vertu des deux journalistes, quand il ne donne pas, simplement, son avis sur la question :
– Edwige Coupez : « Et tout cela sans parti pris de votre part ou des journalistes qui étaient sur le terrain ? »
– Isabelle Labeyrie : « C’est le travail d’un journal que de ne pas prendre parti, mais de refléter ce qu’il entend et ce qu’il voit sur le terrain. »
– Bruno Denaes : « Et je confirme parce qu’en effet j’ai entendu tous ces reportages ; alors, on reproche aussi, concernant les invités français sur l’antenne : « Vous n’avez choisi que des politiques ou des spécialistes pro-européens », nous dit Gaël. Alors je pense qu’hormis le Front National, la plupart d’ailleurs des hommes politiques français sont plutôt pro-européens [sic]. »
[…]
– Bruno Denaes : « Alors plusieurs auditeurs s’attaquent également à la présentation des conséquences du Brexit. « Vous n’avez présenté que les aspects négatifs et non les bienfaits », écrit Jean. Alors, en étant peut-être un peu provocateur, il y a des bienfaits ? [re-sic] »
Sans doute cette dernière remarque rassurera-t-elle les auditeurs à l’origine de ces accusations de parti-pris…
Dans ces émissions, la mise de côté et le dénigrement de la critique des auditeurs est toujours solidaire d’une idéalisation du travail journalistique qui fait de toute critique, fut-elle constructive, une attaque contre la profession elle-même. Une idéalisation qui veut que les journalistes, parce qu’ils ne font que « relate[r] des faits ou les explique[r] », fassent preuve d’une relative objectivité ou impartialité. Pointer des biais dans le traitement de l’information est dès lors insupportable ou inaudible en ce que cela risque de mettre au jour l’écart (souvent béant) entre cette mythologie qui est aussi une idéologie professionnelle et la réalité du travail de journaliste, mais aussi et surtout, les véritables causes de cet écart.
Sarah Bourdaire
Source : ACRIMED, Sarah Bourdaire, 08-09-2016
Le médiateur de Radio France répond à Acrimed : mépris, condescendance et autosatisfaction
Source : ACRIMED, Blaise Magnin, 26-09-2016
l y a quelques semaines, nous publiions un article intitulé « Les drôles de “médiations” du médiateur de Radio France », dans lequel nous pointions le manque d’impartialité récurrent de Bruno Denaes qui, à au moins quatre reprises au cours des derniers mois, s’est appliqué à éluder voire à discréditer les remarques des auditeurs, préférant prendre le parti des journalistes mis en cause ou leur opposer ses propres opinions.
Notre article n’a pas échappé et a visiblement déplu à Bruno Denaes qui a entrepris de nous répondre dans un long billet mis en ligne sur le site de Radio France. Une réponse exemplaire des procédés mis en œuvre par Bruno Denaes dans ses « médiations » lorsque les critiques des auditeurs heurtent trop frontalement ses convictions.
Mépris et condescendance
Avec pour commencer une bonne dose de mépris et de condescendance à l’endroit d’Acrimed et de l’auteure de l’article. Ainsi, Bruno Denaes, qui se dit « attaqué par un site qui se veut “observatoire des médias” », ne daigne pas même citer Acrimed, ni renvoyer vers notre site – craignant peut-être que les internautes trop curieux préfèrent notre critique des médias à sa pédagogie molle et autosatisfaite. Le médiateur de Radio France croit bon d’ajouter que notre « attaque » aurait été, perfidie suprême, « relayé[e] par le réseau Twitter » – réseau sur lequel, effectivement, Acrimed est activement suivi par un nombre notoirement plus conséquent d’internautes que… le médiateur de Radio France, par exemple !
Il se contente ensuite de mentionner « un article publié sur internet », tout en omettant soigneusement – deux précautions valent mieux qu’une – d’insérer le lien qui renverrait à l’article en question, évitant que le lecteur qui aurait souhaité se faire une idée de son contenu par lui-même puisse le consulter trop aisément [1]. Des procédés plus que douteux et un brin mesquins pour un journaliste qui, deux lignes plus loin, se targue de s’appuyer « sur son expérience, sur les principes d’éthique et de déontologie ». Mais ce n’est pas tout.
Bruno Denaes évoque succinctement le contenu de ce mystérieux article : « Un article totalement à charge se fondant sur trois exemples précis ». On s’attendrait donc à ce que le médiateur de Radio France revienne en détail sur chacun de ces trois exemples et démontre en quoi nos critiques sont « totalement à charge ». Pourtant, de ces trois exemples il ne sera quasiment jamais question dans la suite de l’article.
Autosatisfaction
On appréciera d’abord la morgue avec laquelle Bruno Denaes introduit son premier point : « Revenons tout d’abord sur le rôle du médiateur que j’aurais été heureux d’expliquer à l’auteure de l’article me mettant en cause. » On ne voit pas bien en quoi ces explications seraient nécessaires, puisque notre critique ne portait en aucun cas sur le « rôle » du médiateur, difficilement contestable en lui-même, mais bien sur la façon dont Bruno Denaes l’incarne. Un contresens entrainant un hors sujet, voilà qui pourrait prêter à sourire sous la plume d’un journaliste qui affiche volontiers des postures professorales…
Après une fastidieuse typologie des remarques qu’il reçoit et des réponses qu’il y apporte, Bruno Denaes se lance dans un nouvel exercice de pédagogie qu’il intitule : « Expliquer nos fonctionnements ». En guise d’explications, deux paragraphes de mise en cause des auditeurs et de leurs critiques « infondées ou militantes ou liées à une méconnaissance de nos fonctionnements ». S’il revient bien sur l’émission consacrée aux compteurs Linky, que nous critiquions dans notre article, c’est pour ne pas en démordre : ces compteurs sont inoffensifs, les remarques des auditeurs nulles et non avenues. Ce faisant, il ne répond en rien à notre critique qui ne consistait évidemment pas à prendre position dans cette controverse scientifico-technique, mais à regretter que le médiateur ait presque constamment cherché à tourner en ridicule les auditeurs qui l’avaient contacté [2].
Pour le reste, Bruno Denaes persiste et signe, se contentant d’une position de principe, sans revenir sur les émissions auxquelles nous nous référions précisément (sur le terrorisme, le mouvement social ou le Brexit) : selon lui, les auditeurs ont des « oreilles militantes », « nous écoutons la plupart du temps avec le prisme de nos opinions, en manquant singulièrement d’objectivité et de recul. Et c’est aussi le rôle du médiateur de le rappeler », comme de rappeler que « les antennes recherchent en permanence un équilibre ». En résumé, les auditeurs seraient consubstantiellement aveuglés par leur partialité, les journalistes et les rédactions seraient par essence impartiaux et objectifs, et le rôle du médiateur serait de rappeler ces vérités simples et incontestables aux premiers. Une bien étrange conception du public, du journalisme et de la « médiation ». Et Bruno Denaes de conclure en célébrant, en toute modestie, « le travail méticuleux et acharné du médiateur ».
Blaise Magnin
Source : ACRIMED, Blaise Magnin, 26-09-2016
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Commentaire recommandé
Soucieux de tester quotidiennement mon élasticité intellectuelle, j’avoue écouter quelques radios de vendeurs de canons durant mes heures perdues à tenir le volant de mon véhicule diesel résolument écologique (dixit les pouvoirs occultes qui veulent du bien aux ingrats complotistes que nous sommes).
Et quelle ne fût pas ma stupeur d’entendre cet éminent médiateur se saisir de quelques emails d’incongrus égarés osant évoquer une improbable différence de traitement entre une meuf trop canon nommée Hillary et un bon gros beauf affublé du blaze de Trump.
Car non, définitivement non, il n’y a jamais eu aucun parti pris.
L’invité à répondre n’étant rien d’autre que le Directeur de la programmation en personne, l’entre-soi étant le premier gage de neutralité comme chacun sait.
Et ce dernier de s’indigner d’un tel reproche, citant qu’à au moins une occasion la polémique relative à l’état de santé d’Hillary avait été évoqué.
Fin de la scène d’anthologie journalistique.
A force d’ajouter de la mauvaise foi au mensonge, ces gens se tirent une balle dans le pied, sans même en prendre conscience.
Laissons-les faire !
40 réactions et commentaires
Le spectre – fantôme d’Alain Peyrfitte hante toujours les couloirs de l’ORTF radio télévision d’état…
Et à propos, grand merci pour lr film sur les Rantanplan de garde…
+21
AlerterSoucieux de tester quotidiennement mon élasticité intellectuelle, j’avoue écouter quelques radios de vendeurs de canons durant mes heures perdues à tenir le volant de mon véhicule diesel résolument écologique (dixit les pouvoirs occultes qui veulent du bien aux ingrats complotistes que nous sommes).
Et quelle ne fût pas ma stupeur d’entendre cet éminent médiateur se saisir de quelques emails d’incongrus égarés osant évoquer une improbable différence de traitement entre une meuf trop canon nommée Hillary et un bon gros beauf affublé du blaze de Trump.
Car non, définitivement non, il n’y a jamais eu aucun parti pris.
L’invité à répondre n’étant rien d’autre que le Directeur de la programmation en personne, l’entre-soi étant le premier gage de neutralité comme chacun sait.
Et ce dernier de s’indigner d’un tel reproche, citant qu’à au moins une occasion la polémique relative à l’état de santé d’Hillary avait été évoqué.
Fin de la scène d’anthologie journalistique.
A force d’ajouter de la mauvaise foi au mensonge, ces gens se tirent une balle dans le pied, sans même en prendre conscience.
Laissons-les faire !
+80
AlerterPar rapport au parti pris des médias, il y a aussi la novlangue utilisée quasi systématiquement qui interdit/mine tout débat. Quand on remplace UE par Europe, Européiste/fédéraliste par européen, comment ensuite être contre l’Europe ou les européens?
Et on en arrive à avoir cette magnifique expression creuse : « européen convaincu »
+47
AlerterIl y a aussi l’emploi de plus en plus répandu de l’anglicisme » activiste « , qui a une connotation péjorative en français, pour désigner un militant.
+15
AlerterDans le même registre, le terme anglais « globalisation » a tendance à remplacer « mondialisation ».
+3
AlerterDominique, là, je saisis votre balle au bond. Car nous devrions pouvoir, en français, justement utiliser les deux termes, c’est une chance qu’offre notre langue :
– « mondialisation » : phénomène neutre des échanges entre nations, entre peuples, à tout prendre souhaitable, notamment sur le plan de la circulation des personnes et les échanges culturels. Il n’interdit pas le souverainisme, le protectionnisme raisonné, « l’Europe des Nations » chère à de Gaulle, l’internationalisme social, médical, culturel, écologique, les échanges équitables ou même éthiquables (cf. le quasi-défunt « altermondialisme »)…
– « globalisation » : mise en concurrence de tous contre tous selon l’ordre (désordre) néolibéral, fin de l’Histoire, des nations et des Etats, au profit de l’extase capitaliste, de l’homme nouveau globalisé, devenu le grumeau indifférencié de la soupe « globish », ce meilleur des mondes…
Certains (Mélenchon me semble-t-il) font bien la différence entre ces deux termes.
+7
AlerterLes « sachants » initiés contre les béotiens en voie de « populisation »…
C’est la farce qui se joue depuis un moment, et dont ils nous veulent être les dindons.
Des « scientifiques »… il faudrait peut-être qu’ils retombent sur terre et nous expliquent quelle science progresse (ce mot les fait se pâmer) sans critique et comment un monopole peut générer du débat…
Ils ne sont pas à ça près dans leur déni pour se raconter leur histoire de résistants et ainsi éviter de réaliser qu’ils sont co-producteurs du pillage des ressources de l’Afrique ou co-organisateurs de l’esclavage moderne en Asie…
Des bouffons.
+19
AlerterUn commentaire à contre courant, pour la discussion.
J’en ai marre de ce « haros sur les experts ». L’idée selon laquelle toutes les opinions se valent n’a aucun sens.
On ne peut pas juger de la pertinence d’une idée ou d’une argumentation sur sa capacité à générer des clics sur Youtube. Les seules choses que favorisent ces procédés, ce sont le sensasionalisme, l’alarmisme, et plus généralement tout ce qui peut générer de l’inquiétude.
Malheureusement, les « vrais » journalistes raisonnent de plus en plus comme cela, mais ici (au moins sur le compteur Linky), il s’agit d’une critique de journalistes, qui ont potentiellement honnêtement fait leur travail, pour ne pas avoir suffisamment relayé des propos alarmiste sans fondement scientifique.
A critiquer comme ça les journalistes, on va se retrouver avec uniquement des reportages qui n’informent pas du tout, mais qui font bien pleurer dans les chaumières (du genre « Cash investigation – Produits chimiques : nos enfants en danger…)
Je conseille la lecture des livres de Gérald Bronner sur ces questions sociologiques…
+1
Alerter« J’en ai marre de ce “haros sur les experts”. »
Que savent-ils de plus que nous ces « experts »? Pas grand chose. Ils sont surtout là pour défendre une idéologie ou leurs intérêts ou les deux à la fois. Que ce soit sur les médicaments, sur les OGM, sur les guerres, sur la politique, ils ne disposent à l’heure d’internet de guère plus d’informations que nous. Et ils vont bien se garder de dévoiler des secrets, s’ils en détenaient. Les émissions de « débats » sont sans intérêt quand les invités et les questions des auditeurs sont triés sur le volet. On pourrait s’amuser à comptabiliser le temps dévolu aux thuriféraires de la pensée dominante avec le temps dévolu aux personnes qui font de la ré-information. Car attention: désinformation = complot, et par conséquent « complotiste ». Les chiens de garde veillent toujours.
+7
AlerterOn a tous des domaines d’expertises soit dans son métier ,soit dans ses hobbies .Mais la plupart du temps quand un journaliste s’exprime sur un sujet spécialisé il se vautre.
Pour les experts invités ce sont parfois des experts coachés pour soutenir la bonne parole .Ils ne mentent pas ils éludent ,tronquent .Ils sont payés pour cela.
En ce qui concernent les compteurs linky s’ils vous font peur un filtre passe bas à la sortie du disjoncteur suffira à supprimer les fréquences au-dessus du 50 hz mais plus de prise CPL dans la maison !
+1
AlerterPour avoir été « expert » dans 2 domaines, je peux vous dire que vu notre degré d’évolution et de technicité, l’on ne l’est jamais que dans un champs très restreint qui de fait ne vous donne aucune légitimité globale.
Pour Linky, la position de monopole d’EDF rend impossible tout dialogue, comme dans l’énergie en France, les personnes se retranchant derrière des arguments d’autorité sans jamais accepter le débat et sans JAMAIS en avoir besoin au vu des réseaux (pas qu’électriques 😉 ) qui produisent les lois et les réglementations…
EDF a 20 lobbyistes das mon ex-région (2 fois plus dans la nouvelle), qui grenouillent dans toutes les réunions, même celles où ils n’ont aucune légitimité (dixit un élu régional depuis sénateur, le directeur de l’ADEME, etc.).
Alors si je ne réfute pas l’expertise, je dénonce la main mise de ces réseaux (grandes écoles, multinationales, etc…) qui se paient le luxe de financer les médias (sport : EDF, ENGIE, TOTAL, AREVA) et qui formatent (forment ce serait bien) les pseudo-élites à l’X ou aux Mines. J’en ai rencontré, ai négocié avec eux,et je peux vous garantir qu’ils n’avaient aucune expertise, et vantaient simplement l’organisme qui les nourrit (très largement)…
+2
AlerterBeaucoup de changements « curieux » à radiofrance semblent concomitants à l’arrivée de Mathieu Gallet (ex-président de l’INA, ex-membre du cabinet de Frédéric Mitterrand sous Sarkozy/Fillon) : outre le médiateur, départ d’Olivier Poivre D’Arvor de France Culture, diminution des intervenants extérieurs sur cette antenne (création d’affidés plus faciles à contrôler ?) et changement de ton (vers pro-néolib & anti-Russie)… Crise complotiste sans doute selon Denaes..!
+12
Alerter« un système de pensée basé sur le doute systématique qui emprunte à l’idéologie des régimes totalitaires »
Très étrange, j’aurais pensé que c’est exactement le contraire. N’est-ce pas au nom de certitudes absolues qu’on agresse et qu’on tue le plus? La certitude de défendre le bien contre le mal? La certitude de défendre la liberté et la démocratie? La certitude d’apporter la liberté et la démocratie par des bombardements y compris de populations civiles? La certitude ne remplir une mission divine, impériale? Pour le bien de l’humanité toute entière bien évidemment.
Tout aussi curieusement le mot de justice n’est jamais prononcé. Un dernier sentiment de décence peut-être?
Avec de telles personnes, forcément un jour ou l’autre il y aura un retour de manivelle.
+7
Alerterhttps://www.youtube.com/watch?v=DCTUkXv11CQ
Pierre DESPROGES : Les programmes de TF1
+3
AlerterPouf pouf. Déjà qu’on n’a plus la télé. Plus de journaux pour emballer un verre cassé. La radio comme bruit de fond cinq minutes au moment des repas pour connaître les sujets en cours de la propagande officielle. Même ça c’est déjà pénible. Dommage qu’on ait pas Radio-les-crises ou radio Saker sur le petit poste à transistor de la table de cuisine.
+34
AlerterOh mais quelle bonne idée… Radio-les-crises, quand est-ce qu’on la fait?
+11
AlerterMoi je dis c’est parfait, qu’ils continuent ainsi : ils creusent leur tombe à vitesse grand v.
+13
AlerterIls pourraient creuser leur tombe à la vitesse de la lumière ils ne seraient toujours pas hélas près de creuver: cette tombe n’a pas de fond (c est un puit sans fin). Leurs revenu sont pris dans votre poche à travers vos impôts que vous le vouliez ou non.
Rien ne bouge et rien ne bougera.
Sinon que journaliste est en train de devenir un gros mot. Bientot une insulte.
+4
AlerterMédiateur : personne neutre chargée d’intervenir entre deux parties en conflit.
Médiateur de Radio France : policier chargé de dénoncer les penchants détestables des auditeurs, les rumeurs, le complotisme, le populisme, etc., et d’exalter la pureté déontologique des journalistes de la maison.
Comme Bernadette Chamonaz, ce matin sur France Inter (titres du journal de 9 h) : « A Alep comme à Grozny, la stratégie de Poutine : buter les rebelles jusque dans les chiottes. Analyse. »
Quant au mot « rumeur », ces média(teur)s l’emploient toujours dans le sens négatif de « ragot mensonger », alors qu’il s’agit d’une information qui circule sans être validée par les autorités : une rumeur peut être vraie, comme celle qui circulait en novembre 1981 sur la maladie de Mitterrand, et qui ne fut validée qu’en 1996.
+20
Alerterje me suis dit la même chose en l’écoutant en voiture entre deux clients.
Leurs allusions sont écoeurantes.
Pire, j’ai regardé 15mn des infos ce soir (je ne sais plus quelle chaine c’était)
interview de Kerry où il dit qu’il n’y a pas de guerre froide, Que sous le mandat d’obama ils n’ont engagé aucune guerre, juste de la défense. que la russie a envahi l’ukraine et la crimée et qu’une base s’implante en mer ?
Et lui et les américains, ils sont juste en week end prolongé à la plage au moyen orient ?
pourritures
+6
AlerterDonbass : un article d’hier d’une putasserie totale dans « Le Point ».
http://www.lepoint.fr/monde/aller-a-l-ecole-malgre-les-tirs-dans-l-est-de-l-ukraine-11-12-2016-2089623_24.php
Le journaloppe utilise ici la même technique que pour Alep/Alep-ouest.
Pour Alep, nous faire pleurer le martyr de la ville victime du méchant Assad (heureusement que les égorgeurs modérés sont là). En dépit du fait que 90% de la population est à l’Est, et que nos démocrates non-élus empêchent de fuir les 10% qu’ils ont capturé sous peine de mort humaniste.
Pour Donetsk, la même chose mais en dépit de toute excuse, en total aveuglement car les forces ukrainiennes ne tiennent aucune partie de la ville, même pas de sa banlieue (Mariinka à 25 km, est entourée de champs).
Mais quand on est journaliste du camp du bien la plume ne tremble pas.
+3
AlerterA propos de ces compteurs Linky, ca ne vous dirais pas de faire un article sur les-crises ? J’ai pas trop suivi la chose mais c’est vrai que j’ai l’impression qu’il y à une minorité d’hystérique à propos de ce sujet ?!
+4
Alerterbonne idée de sujet
le compteur, c’est comme tout, rien de « grave » à la base, mais comme toute cummulation de données, c’est son utilisation qui pose question.
la Cnil ne s’en sortira plus, il ne reste plus aucun recoin de vie privée. Même les abrutis qui ont scanné leur appartement jusque dans les chiottes avec des applis google , ou pire, en image avec les pokemons
+0
AlerterRadio France devrait faire plus souvent ce genre d’émission où le « médiateur » passe son temps à cracher sur l’intelligence de ses auditeurs. Ainsi beaucoup comprendraient enfin qu’il est temps de s’informer autrement et quitteraient leur télévision, leur radio et leurs journaux pour chercher leur information sur les blogs ou les vidéos en ligne.
Radios, télés et journaux vont se vider comme les églises : petit à petit leurs fidèles vont les quitter sans heurt ni drame avec ce mélange de lassitude et de dégoût et une sacrée envie de tellement plus et tellement mieux.
+13
AlerterSuper ! Parceque les canaux youtube et les blogs fournissent tous de supers infos !
Et tout le monde commencera à arrêter de se vacciner, à avoir peur du gluten, et je sais pas quoi encore ! Vous ne trouvez pas qu’on est suffisamment dans un monde d’hystériques ?
Non, il faut se battre pour avoir des vrais médias sérieux, et réellement indépendants. Quelques idées par ex :
– interdire à des groupes dépendant de la commande publique de posséder des médias,
– créer un conseil de l’ordre des journalistes, avec possibilité de radiation en cas de manquement à la déontologie (charte de Munich), etc.
+2
AlerterJe dois dire que chaque fois que j’ai pris la peine d’écrire au médiateur pour et des propos excessifs en particulier pour ceux de Monsieur Brice Couturier,lorsqu’il sévissait Quotidiennement aux matins de France Culture Il semble s’être un peu calmé depuis , je n’ai la plupart du temps reçu aucune réponse sauf exceptionnellement là phrase laconique votre avis à été pris en compte et transmise à….?
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AlerterConcernant l’innénarable compteur électrique Linky des technicologues* du journal « Canard PC Hardware » ont fait un article parfaitement documenté et d’une valeur technique absolument parfaite.
Personne ne semble connaitre cet article… Sans doute parce qu’il a été écrit par des personnes ayant toutes les compétences techniques necessaires pour écrire sur le sujet.
* il faut dire technicologue et non pas technicien de même que l’on dit proctologue et non pas procticien
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Alerter« Personne ne semble connaitre cet article… Sans doute parce qu’il a été écrit par des personnes ayant toutes les compétences techniques… »
Tu peux bien sûr supputer sur l’origine de cette ignorance, mais nous donner un lien serait nettement plus constructif.
Bon allez, je l’ai trouvé : http://www.canardpc.com/?s=linky
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AlerterJ’avoue que pour moi le lien est « visuel »… le magazine en question est posé au coin de mon bureau.
Tres dur à passer sur un forum 🙂
J’ai téléchargé le PDF immédiatement apres lecture de votre réponse, j’ai un large panel d’amis et connaissances qui vont lire ça avec plaisir, du moins avec interet.
Cordialement.
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AlerterJ’ai parcouru l’article, et il n’élève pas très haut le débat. Sans entrer trop dans les détails, je vais énoncer quelques reproches qui devraient suffire à expliquer pourquoi je ne prends pas cet article au sérieux :
– Quid de la démarche scientifique, du protocole de test ? Vous savez, le genre de choses qu’il y a au début des cahiers techniques de la FNAC quand ils expliquent comment ils comparent les appareil ? C’est bien beau de nous faire des captures d’écran photoshopées pour rendre mieux, mais ça ne suffit pas.
– l’exemple de l’ADSL : est-ce que les auteurs se souviennent de la façon dont l’ADSL a été mis en place en France en 99 ? Moi je m’en souviens, et ça n’a pas été un lancement immédiat sur toute la France, car… il fallait adapter le réseau. De plus, ils n’ont visiblement jamais démonté un câble téléphonique pour dire qu’ils ne sont pas blindés.
– les basses fréquences moins dangereuses que les hautes fréquences inoffensives ? Ça reste à prouver, mais ont-ils seulement un jour entendu parler de résonance ?
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AlerterDans la série « les journalistes nous prennent pour des imbéciles » il y a le nouveau site et la nouvelle app de France Info…
Ouverture de l’App sur le streaming (tweets, questions) c’est dire si on est dans l’analyse et pas dans la réaction (…)
Et ensuite c’est une démarche paternaliste de pseudo-vulgarisation, comprenez les journalistes qui ont accès à des vérités complexes daignent faire œuvre de charité en nous expliquant les choses pour être certain qu’on ne comprenne pas de travers le message à passer.
Autrement dit :
1) choix des sujets à mettre en valeur
2) choix des réactions intéressantes à exploiter (pour rassurer ou contrer)
3) disparition de l’information d’origine au profit de blablatage éducatif, comprendre formatage.
Nicolas Poincaré avait inauguré il y a qq années « l’Histoire du jour » sur France Info, là on franchit encore un pas dans le dégoulinant pour habiller le roman progressiste occidental.
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AlerterUn peu d’analyse institutionnelle qui montre je le crois que ce mediateur #nimportequoi n’est qu’un épiphénomène d’un système devenu dysfonctionnel, la « République »
1. Le mediateur des antennes (Denaes) est nommé par le PDG de Radio France (Gallet).
2. Le PDG de Radio France (Gallet) est nommé par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA).
3. Les membres éminents du CSA sont nommés pour 3 par le président de l’Assemblée Nationale, pour 3 par celui du Sénat, et pour 1 par le Président de la République.
4. Le ministre de la Culture (et de l’Audiovisuel) a son mot à dire (officieux) dans la nomination du PDG de Radio France entre autre (Filippetti à l’époque pour la nomination de Gallet).
5. Le ministre de la Culture est sous les ordres du premier ministre (à l’époque Ayrault), lui même sous les ordres du Président (à l’époque Hollande).
Comment voulez vous dans ces conditions que ce mediateur soit autre chose que l’illustration parfaite de la non séparation des pouvoirs, et soit autre chose que la voix de ses maitres politiciens?
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AlerterEn résumé, vous dites que les médias publics dépendent de l’Etat.
Personnellement, ça ne me choque pas plus que ça.
Ce pourquoi il faudrait se battre ce serait plutôt pour que les médias privés, eux, soient réellement indépendants.
Aujourd’hui, c’est assez paradoxal, mais les journalistes à qui on peut parler en privé disent qu’il y a beaucoup plus de liberté sur le service public que dans le privé. C’est ça qui est réellement choquant ! L’absence de diversité chez les journalistes professionnels.
Et il vaut mieux se battre pour de la diversité dans le journalisme que pour l’élimination du journalisme… Je crains qu’une information « post-journalisme » n’aille encore plus dans le n’importe quoi qu’aujourd’hui…
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AlerterJe réagis à une partie de votre propos, le reste de ceux ci étant suffisamment démentis il me semble par internet où en effet, de facto, et les lecteurs des crises en savent quelquechose, l’information et l’analyse de l’information sont bien mieux défendus par les non journalistes encartés, des experts, des hackers, des bloggeurs, des acteurs sur réseaux sociaux, etc, et ceci de manière suffisamment générale pour qu’une règle puisse en être tirée.
Mais c’est votre
« En résumé, vous dites que les médias publics dépendent de l’Etat.
Personnellement, ça ne me choque pas plus que ça. »
qui me pose un réel problème, doublé de cette manie récurrente à gauche de vouloir à tout prix imposer au privé des règles surexagérés et dont la légitimité est questionnable…
Pour moi, un service public doit idéalement appartenir aux citoyens, et non à l’Etat. Ce changement de conception à opérer est central pour une modernisation de fond de nos démocraties, et un changement de fond dans cette République vérolée où la séparation des pouvoirs est en réalité inexistante, ce que mes 4 points ci dessus démontre pour ceux qui veulent bien comprendre.
Il serait bien long de développer ici cette position dans le détail, les avantages qu’elle comporte, les justifications qui la sous tendent, et les façons concrètes procédurales et institutionnelles afin de résoudre ce problème.
Merci modérateur, post un peu long mais bon, il fallait clarifier.
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Alerter« ça ne me choque pas plus que ça. »
un journaliste, quel qu’il soit est d’abord sensé être honnête.
le problème est que parfois (souvent), ils en deviennent ridicules
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AlerterSur ce même sujet (le traitement du Brexit par France Info avait été particulièrement scandaleux)
https://www.upr.fr/actualite/europe/devant-tolle-provoque-parti-pris-anti-brexit-france-info-essaie-de-se-justifier-rajoute-couche
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AlerterLes médias mainstream distillent une pensée monolithique et hors-sol.
Par ailleurs, il existe sur la toile une légion de sites ou chaînes youtube prétendant dévoiler des vérités secrètes et qui s’avèrent être de la vulgaire propagande d’idées nauséabondes/complotistes ou plus simplement des clickbaits: beaucoup tombent dans le piège.
Au final, les sources d’informations ou d’analyses rigoureuses objectives et de qualité sont devenues rares et noyées dans la masse. Et force est de constater que ces sites ne sont pas grand public (à commencer par celui-ci):
– Les trouver et les consulter demande du temps, de la volonté et de l’énergie que peu de gens ont.
– La complexité et la finesse des propos tenus ne sont peut-être (et malheureusement) pas à la portée de tous
Le tableau est sombre.
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Alerteraujourd’hui, beaucoup ne veulent surtout pas savoir.
(pour se protéger du désastre ambiant ? )
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AlerterJ’aime bien Acrimed, mais je trouve que leur article présente un biais extrêmement dangereux : la mise en parallèle de l’exemple du Linky et des prises de position sur l’UE. Le fond de l’article disant, grosso modo, les journalistes sont persuadés d’avoir raison contre le bon peuple, peut être pertinent, mais…
Sur la question du Linky, oui, il y a de la paranoïa, du complotisme, et des assertions totalement grotesques et sans le début du commencement d’une preuve scientifique (physique, pharmacologique, physiologique, épidémiologique) sérieuse. Le clin d’œil à la question vaccinale est également pertinent dans ce contexte. La science, ce n’est pas démocratique, ce blog insiste bien assez sur la question du changement climatique et les manipulations qu’on peut faire autour. Il y a aussi bien assez de preuves rationnelles sur l’inocuité du Linky ou le rapport bénéfice/risques des vaccins. Si des gens se font une opinion qui va à l’encontre de ça, qu’on leur propose les preuves, et s’ils y sont toujours hermétiques, qu’on les traite de cette façon ne me choque pas.
Cela dit, sur l’UE, la politique, ou l’économie, c’est une toute autre histoire. S’agissant de connaissances non-scientifiques (n’en déplaise à ceux qui éditent des bouquins visant à normaliser par discrédit de la voix contraire), qui essaient d’utiliser la méthode scientifique sur une axiomatique dont il a été depuis longtemps établi qu’elle était foireuse, on peut raisonnablement les assimiler à de l’opinion pure. Et donc, un médiateur qui se jouerait le gendarme de l’opinion, c’est limite criminel.
Il faut cependant prendre bien garde à ne pas mélanger ce qui procède de l’opinion de ce qui procède de la science, sans quoi on s’expose au relativisme absolu, et on finit comme aux États-Unis Trumpisés : tout est opinion, y compris les choses établies scientifiquement et la véracité des faits. Sur ce point, l’article d’Acrimed est extrêmement discutable.
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Alerterpas la peine de s’énerver… Radio France devrait juste se voir retirer son label…c’est Radio Bobo Socialo Communautaire…de Paris.Pour Radio France la France s’arrête au périph,au Monde et à Libé…ils gardent Seu et Finkielkraut comme alibi sur inter et q,pour dire qu’ils sont « ouverts « …le reste est un microcosme façon couronne…
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