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14.juin.201914.6.2019 // Les Crises

Les éclats du Miroir. Par Alastair Crooke

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Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 08-04-2019

Alastair Crooke

Les éclats du Miroir

Où que l’on regarde, il est évident que les élites de l’Establishment post-seconde guerre mondiale sont sur la défensive. Elles maintiennent une hauteur panglossienne étudiée. Que l’on soit en Grande-Bretagne, où une Première Ministre semble prête à sacrifier le futur de son propre parti sur l’autel du maintien d’un lien confortable entre les affaires et les ambitions arrogantes de Bruxelles d’être un acteur économique global, rivalisant avec les USA ou la Chine. Que Trump soit prêt à mettre le système financier de l’Amérique en péril sur le plan fiscal et sur celui de la dette, dans le but de permettre aux rouages du Complexe Militaro-Industriel de continuer à ronronner et tourner confortablement – à un moment où l’excès de dépenses du gouvernement des États-Unis menace déjà de briser la « confiance » dans le dollar.

Que ce soit en Europe, où le retournement brutal de la BCE marque un échec conceptuel colossal… [i.e. la destruction et le transfert de la richesse d’épargnants de l’Eurozone pour venir au secours des débiteurs ; et du grand public vers les banques, les gouvernements et les grands groupes afin de venir au secours de leurs bilans]. Ceci a concrètement contribué à voir l’Eurozone devenir un zombie économique, et à voir se radicaliser un électorat devenu important et hostile.

Qu’elle soit manifeste encore avec la confusion évidente de l’UE provoquée par l’« atterrissage » tectonique de la Chine à Rome le mois dernier, annonciateur du déplacement des « plaques » du commerce mondial. Peut-être les dirigeants de l’UE l’ont-ils bien « capté » – que l’UE est déjà engagée dans un tobbogan glissant vers de ‘nouvelles eaux’, dérapant vers une séparation de la fratrie depuis l’ex-« maison parentale » de la relation transatlantique, vers une nouvelle vie dans laquelle figure un partenaire chinois. Mais si c’est le cas, la réflexion stratégique n’est pas évidente.

Ou, que cela concerne la surprise de l’Establishment de la politique étrangère de Washington face à l’entrée en force de la Chine et de la Russie dans le « jeu » de changement de régime qui se joue au Venezuela; ou celle causée par la Turquie, membre de l’OTAN insistant pour acquérir des S400 russes, en dépit des menaces de Washington ; ou (inimaginable), celle causée par les minuscules Jordanie et Liban disant en réalité « non » aux États-Unis (au plan de Kushner de déposséder le roi Abdallah de sa garde d’Al Quds -Jérusalem-, ou dans le cas du Liban, en refusant de mener une guerre de sanctions contre ses concitoyens.)

La « façade » étudiée persiste, mais des fissures apparaissent. Ce qui est significatif, et très intéressant, c’est que la résistance s’inflitre dorénavant dans les rangs de l’« Establishment » lui-même. (L’Establishment n’a jamais été homogène, mais la révolte interne dans ses rangs s’est toujours facilement cautérisée, et la blessure guérissait rapidement.) Plus maintenant – du moins, plus aussi facilement.

Dans l’ensemble, les élites post-guerre sont ébranlées. La réaction à l’issue de l’enquête Mueller (par le trublion de l’Establishment qu’est Trump), et la violente sortie de Michel Barnier (UE) disant qu’il y a des malfaiteurs (Nigel Farage en particulier) , qui en réalité « veulent détruire l’UE de l’intérieur; et d’autres de l’extérieur » – ne sont que deux symptômes d’une fracture psychique dans une riposte mentale autrefois cartésienne et verrouillée. Des concepts fondamentaux sont remis en question sur de nombreux fronts.

Une antique guerre Européenne faite de deux « visions » – celle des conservateurs (avec un petit ‘c’) vielle école qui sont instinctivement méfiants vis à vis des grands projets utopiques, et celle de ceux qui chérissent l’autonomie et des institutions autochtones – se rebellent contre l’étreinte contemporaine du millénarisme.

C’est ce qui est très furieusement ressorti avec le Brexit, avec la vanité à la Jupiter de Macron ; avec le mépris et le non-conformisme en provenance d’Italie ; avec le dédain non dissimulé pour les « valeurs » de l’UE émanant de Varsovie, Budapest, et d’autres capitales du groupe de Visegrád. Est-il vraiment possible que l’UE maintienne sa position intransigeante face à la multiplication des défis ?

Pourtant, en dépit de ce catalogue ; en dépit de toutes les preuves autour de nous que nous sommes au bord d’un de ces points d’inflexion majeurs, nous ne faisons que flâner, continuant de faire comme d’habitude – sûrs que nous nous débrouillerons, que ce sera d’une façon ou d’une autre, « okay ».

Mais le voulons-nous ? Pourquoi cet optimisme béat ? Nous sommes peut-être en train d’entrer en récession mondiale. Cependant, ni la Fed, ni la BCE, n’ont les armes pour la traiter (comme ils l’admettent volontiers), sans avoir davantage recours à la planche à billet, à la suppression des taux d’intérêt et aux acquisitions d’actifs. Quel sera alors le résultat, cette fois-ci ? Les Banques Centrales auront recours à la planche à billet (collectivement, déjà 1 000 milliards de dollars US pour ce premier trimestre). Dans les cas précédents d’inflation monétaire, des importations de produits chinois bon marché ont réellement permis de contenir l’inflation en occident. Nous avons pu « imprimer » des billets, apparemment sans retour de flamme. Et la Chine nous a effectivement « prêté » le stimulus de sa croissance.

Mais le retour de flamme finit toujours par survenir, seulement de façon moins visible. L’« impression » (ndt : de billets) représente un transfert de richesse gigantesque d’une composante de la population vers une autre. Le tissu de notre politique peut-il vraiment assimiler des inégalités encore plus grandes, sans s’écarteler, sans exploser ? Les Gilets Jaunes ne tirent-ils pas la sonnette d’alarme ? Apparemment, non. Les marchés continuent d’embellir. Certainement, les conséquences, face à la réponse inévitable (dorénavant complètement verrouillée) des autorités monétaires face à la stagnation, sera cette fois que 60% s’enfonceront tout près du bord de la « falaise économique », (tandis que 40% s’envoleront) – et les jeunes deviendront les nouveaux chômeurs de longue durée.

Plus fondamentalement, la question rarement posée est : l’Amérique peut-elle vraiment Être De Nouveau Grande (selon le slogan « Make America Great Again », NdT), son armée totalement renouvelée, et son infrastructure civile réhabilitée, alors qu’elle part aujourd’hui d’une position où le manque à gagner (depuis le début de l’année) des ressources fédérales est de 30% ; où sa dette est si importante que les USA peuvent seulement survivre en maintenant les taux d’intérêt à un niveau (de zombification) proche de zéro ?

Et à nouveau, est-ce vraiment faisable de forcer des emplois manufacturiers à retourner depuis leur délocalisation à bas coût en Asie, dans une Amérique où le coût de base est élevé – sur la toile de fond d’une Amérique devenue de plus en plus « coûteuse », au travers de ses politiques d’inflation monétaire figées – si ce n’est en faisant chuter la valeur du dollar pour rendre cette plateforme à coût élevé à nouveau compétitive ? Est ce que « Rendre sa grandeur à l’Amérique » est réaliste ? Ou bien la réintroduction d’emplois aux USA depuis le monde à bas coût finira-t-elle par initier cette récession même que les Banques Centrales craignent tant ?

Et alors que les élites d’après guerre en Amérique et en Europe essaient de plus en plus désespérément de maintenir l’illusion d’être l’avant-garde d’une civilisation globale, comment géreront-ils la réapparition d’un « état-civilisation » à part entière, c’est à dire de la Chine ? Comment l’UE répondra-t-elle à un Pentagone obsédé par la Chine, la Chine, la Chine, quand cette Chine est en train de construire sa Route de la Soie directement en Europe ? L’UE optera-t-elle – comme l’Amérique – pour le protectionnisme, et pour la promotion de fusions et de méga-groupes afin de concurrencer les grandes entreprises américaines et chinoises ? L’Europe est-elle même capable de freiner les USA, alors que ce dernier construit son endiguement militaire de la Chine, et attend d’elle qu’elle prenne sa part ?

En Europe, la poussée contre un « système » français d’élites retranchées, profitant à quelques-uns et échouant auprès du plus grand nombre, menace de mettre à bas l’équilibre politique de la France. Au Royaume-Uni, le Brexit menace de faire éclater le système des partis politiques britanniques. Les différences de points de vue sur la relation du Royaume-Uni avec l’UE n’ont jamais été plus profonds, plus saillants, et plus enracinés que maintenant. Les différences entre les élites urbaines cosmopolites de Londres et le reste du pays n’ont jamais été si marquées. La question maintenant est de savoir si, et à quel niveau, le Royaume-Uni doit appartenir à l’Europe, qui est selon Der Spiegel « un empire … un pouvoir central exerçant un contrôle sur de nombreux peuples différents… à la manière d’un Reich Allemand dans le milieu économique » – cette question est devenue un clivage fondamental.

Le Brexit est en train de devenir plus grand que le « Brexit ». Les vieilles allégeances partisanes n’opèrent plus, et sont en train d’être dépassées. Les deux partis principaux sont fracturés. Des militants jusqu’ici loyaux qualifient les dirigeants de leur parti de traîtres – ou pire. Le marqueur en matière de parti n’est plus la classe, ou l’adhésion familiale historique : c’est « Quitter » ou « Rester ».

Les changements tectoniques comme celui-ci sont rares. Mais quand ils surviennent, ils offrent la possibilité d’un changement profond et d’un réalignement. De nombreux britanniques sortent des loyautés et préférences dans lesquelles ils ont autrefois vécu. De nouveaux partis et de nouveaux acteurs émergent. Les partis existants se fracturent – ou essaient de se réinventer – alors que le dédain pour les partis et leurs dirigeants atteint des proportions épidémiques. Tout ce qui semblait solide par en fumée, avec des conséquences profondes pour le futur politique et même pour le système de gouvernance – alors que le parlement britannique s’est « dévoyé », alors que le parlement s’est affairé à usurper la prérogative de gouverner.

Les membres de partis britanniques d’habitude fort courtois disent, à la lumière de ce qu’il s’est passé au parlement la semaine dernière, que seule une « révolution politique » peut restaurer une gouvernance légitime au Royaume Uni. Incroyable. Prenons ceci comme exemple :

« Nous sommes estomaqués devant les machinations politiques survenant tous les jours, en fait toutes les heures, de la Première Ministre, du Parlement et de l’establishment. Nous avons été témoins de la réécriture de tradition constitutionnelle, ce qui est un mépris flagrant des engagements pris, la déformation des règles et des mensonges à une échelle industrielle.

Tout ceci pour garder le Royaume Uni prisonnier du système de l’UE et une vache à lait pour la bureaucratie d’Allemagne et de Bruxelles. Aucune hérésie n’est permise dans la nouvelle inquisition. Ce qui est étonnant est la croyance apparemment perpétuelle au sein de nos classes supérieures que les « gens ordinaires » ne regardent pas et ne comprennent pas ce qu’il se passe. »

Une opinion émise par quelque radical, peut-être ? Non, il s’agit d’une citation de l’ancien Directeur Général de la Chambre du Commerce britannique, ayant 30 ans d’expérience de gouvernement britannique et de l’UE. L’Establishment personnifié. Quand la résistance part des élites, historiquement, cela suggère que nous devons nous attendre à un long conflit à venir.

Il peut être satisfaisant de penser que c’est une réaction britannique insulaire au Brexit, peu généralisable. Mais ce serait une erreur. Nous sommes à l’aube d’une inflexion. N’est-ce pas semblable à ce qui se passe aux USA, avec les « déplorables » (comme des « Confédérés » d’aujourd’hui) faisant face aux libéraux urbains du nord, tout comme lors de la Guerre Civile américaine ?

L’impasse qui se met en place en Europe n’est-elle pas quelque part une répétition des combats menés par des nations (principalement protestantes), qui étaient précisément opposées à la notion d’un Empire Européen imposant sa « Lex Europa » rigide sur des peuples divers, par une autorité centralisée et lointaine ?

Cela survient à un moment où les USA et les économies européennes sont fragiles. Pourquoi le risque inhérent à tout cela est-il si difficile à percevoir ou à reconnaître ?

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 08-04-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

 

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Fritz // 14.06.2019 à 07h00

Oui, les élites européistes et mondialistes sont sur la défensive. Voyez leur acharnement à réprimer la liberté d’expression et d’information, sans oublier la liberté de manifester, leur dénonciation sophistique du « complotisme » alors qu’elles ont échafaudé une invraisemblable théorie du complot après la défaite de leur championne Hillary Clinton, leur empressement à célébrer la religion transatlantique à travers le 75e anniversaire du débarquement de Normandie, dont elles ont exclu Vladimir le schismatique…

La réticence envers l’Europe supranationale est enracinée dans plusieurs pays de tradition protestante (Angleterre, Danemark, Norvège, Islande), ce qui étaye le parallèle esquissé par M. Crooke dans l’avant-dernier paragraphe. Ce qui est nouveau, c’est que la révolte contre l’UE et son drapeau genre « immaculée conception » couve maintenant dans d’autres pays, comme l’Italie.

10 réactions et commentaires

  • Barbe // 14.06.2019 à 06h33

    Ok « Une antique guerre Européenne faite de deux « visions » – celle des conservateurs (avec un petit ‘c’) vielle école qui sont instinctivement méfiants vis à vis des grands projets utopiques, et celle de ceux qui chérissent l’autonomie et des institutions autochtones – se rebellent contre l’étreinte contemporaine du millénarisme ».
    Comme si les conservateurs ne cherissaient pas, eux, l autonomie…
    La suite est floue. Le manque de clarté en politique me gêne.

      +4

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  • Fritz // 14.06.2019 à 07h00

    Oui, les élites européistes et mondialistes sont sur la défensive. Voyez leur acharnement à réprimer la liberté d’expression et d’information, sans oublier la liberté de manifester, leur dénonciation sophistique du « complotisme » alors qu’elles ont échafaudé une invraisemblable théorie du complot après la défaite de leur championne Hillary Clinton, leur empressement à célébrer la religion transatlantique à travers le 75e anniversaire du débarquement de Normandie, dont elles ont exclu Vladimir le schismatique…

    La réticence envers l’Europe supranationale est enracinée dans plusieurs pays de tradition protestante (Angleterre, Danemark, Norvège, Islande), ce qui étaye le parallèle esquissé par M. Crooke dans l’avant-dernier paragraphe. Ce qui est nouveau, c’est que la révolte contre l’UE et son drapeau genre « immaculée conception » couve maintenant dans d’autres pays, comme l’Italie.

      +23

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  • Kokoba // 14.06.2019 à 08h42

    Sur la défensive peut-être.
    Mais cela ne les empeche pas d’avancer.

    Regardez Macron.
    Malgré les gilets jaunes, les réformes continuent leur petit bonhomme de chemin :
    – retraite repoussée de 2 ans
    – réforme de l’assurance chomage ce qui veut dire baisse des indemnités et/ou de la durée
    – réforme des retraites vers une retraite à point (donc privatisation)
    – privatisations diverses (aeroports, barrages)
    – lois « sécuritaires » qui sont en fait des lois anti-opposition
    – interdictions et restrictions diverses sous pretexte écologique

    L’oligarchie sait qu’elle est dans une situation exceptionnelle et elle va essayer d’en profiter au maximum

      +9

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    • septique // 14.06.2019 à 15h21

      Tout a fait le programme de Salvini en Italie…

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  • martin // 14.06.2019 à 11h46

    Si l’on refuse la thèse maximaliste selon laquelle le basculement actuel est un effet de la stratégie globale des milieux financiers occidentaux, ce qui semble raisonnable au vu des contradictions internes d’une telle thèse, il ne reste plus qu’une seule possibilité. La dynamique eurasiatique n’ayant pu être brisée ni par les opérations de changement de régime, ni (surtout) par une menace militaire devenue ridicule, les milieux d’affaire occidentaux et leurs auxiliaires gouvernementaux doivent faire plier la Chine et la Russie sur le plan économique et monétaire. Il y a bien conflit, et il semble en effet que le basculement stratégique s’oriente en faveur de l’axe Moscou-Beijin. Oui, les puissances moyennes aspirent à une protection aérospatiale efficace (S 400 indien et turc), oui le Yuan-Or devient de plus en plus menaçant pour la devise américaine, oui l’ Union Européenne craque de toutes parts, oui enfin, les Routes de la Soie progressent continument vers l’ouest. L’inversion de la polarité géopolitique mondiale se développe inexorablement. Quant à l’Iran, cette croix du sud, il semble décidément intouchable.

      +7

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    • Calal // 14.06.2019 à 15h00

      Qu’espererait la société occidentale de jouissance des baby boomers ? Que les asiatiques bossent et ne présentent jamais la facture?
      Kick the can tant que cette génération était aux manettes puis partir en laissant les générations suivantes payer la note? On y est presque,encore 10 ans a peu pres.quelque part c’est une forme de respect d’un contrat moral. Aux générations suivantes de prendre le monde comme on va le lui refiler et d’essayer de tirer son épingle du jeu.

        +3

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  • RGT // 14.06.2019 à 21h06

    Quand on tire trop fort et trop longtemps sur une corde elle finit systématiquement par lâcher.

    Actuellement, tout le système politico-économique occidental est tendu au delà du raisonnable et la corde commence déjà à se rompre.

    Mais les « élites » qui profitent de la « manne céleste » refusent de le voir car elles espèrent que leur « foi » dans ce système de « ruissellement inversé » qui leur permet de profiter du fruit du travail des « moins que rien » permettra d’éviter une rupture violente qui les enverra dans les oubliettes de l’histoire.

    Les gilets jaunes (ces cons selon ces mêmes élites auto-proclamées) ne sont que les prémices d’une prise de conscience de ces injustices institutionnalisées de nos « ripoux-bliques exemplaires ».

    Vous devriez aller de temps en temps sur les ronds-points pour vous enquérir des motivations de ces « gueux sapés dans des sacs à patates fluo » afin de comprendre leurs motivations réelles.

    Et pour les rares personnes qui reconnaissent leur mal-être devant un système si inique, combien de français ruminent leurs pensées sans oser ôter les œillères qui les empêchent de regarder les causes réelles de leur désarroi ?

    Pour l’instant seuls les plus pacifiques font des barbecues festifs dans des zones désertes mais quand les « silencieux » comprendront enfin qu’ils ont été bernés ça risque de ne plus être la même musique.
    Mais il sera trop tard.

    Il suffit de comparer les « retraites » des « élites » (qui ne se sont jamais faites ch*** au boulot) à celles de ceux qui ont eu une vie d’esclaves de m*** pour comprendre que ça ne peut plus durer.

      +9

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  • Marc Michel Bouchard // 15.06.2019 à 05h10

    (…) L’impasse qui se met en place en Europe n’est-elle pas quelque part une répétition des combats menés par des nations (principalement protestantes), qui étaient précisément opposées à la notion d’un Empire Européen…(…) Ce passage de l’article indique bien comment il se rapprocherait de l’intuition d’Emmanuel Todd sur la capacité des nations protestantes surtout anglophones à l’exception du Canada figé de Trudeau de pouvoir sortir du complexe de la gouvernance monde où le marché fait totalement plier les États. On se doute par les européennes que la chute de l’U.E risque d’être longue si les banquiers réussissent un temps à contenir les contradictions qui s’accumulent de cette économie pure en prétentions théoriques malgré des doutes d’ A.Crooke. L’auteur a le mérite de dire, d’insinuer aussi que l’U.E certainement par ses traités dogmatiques, son pouvoir central a tout d’un empire en fait d’un balbutiement d’empire mais technocratique et tenant par un dogme de l’économie révélée au lieu d’une vérité révélée divine. L’U.E par sa dogmatique politique néolibérale emprunte au millénarisme autocratique de l’église catholique. Ce qui n’est pas dit en clair dans l’article.

      +1

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  • tchoo // 15.06.2019 à 20h02

    L’effondrement est proche et voulu. TRUMP sera un excellent bouc émissaire qui fera oublier les véritables responsable et bénéficiaire.
    L’UE enfermé dans son monde ne voit absolument rien venir.
    Macron sera laché par ce qui l’on fait toi quand il aura rempli son rôle, la totalité de si rôle.
    Il nous restera les yeux pour pleurer

      +0

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