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5.septembre.20195.9.2019 // Les Crises

Les élites américaines laisseront-elles une chance à la détente avec la Russie ? Par Stephen F. Cohen

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Source : The Nation, Stephen F. Cohen,

La réunion Trump-Poutine au Japon est cruciale à la fois pour les dirigeants – et pour le monde entier.

Donald Trump et Vladimir Poutine au Sommet de l’APEC [Coopération économique pour l’Asie-Pacifique, NdT] à Da nang, Vietnam, le 11 novembre 2017. (Pool Photo via AP / Jorge Silva)

Malgré des efforts acharnés à Washington pour saboter un tel « sommet », comme je l’ai déjà signalé, le président Trump et le président russe Poutine doivent toujours se rencontrer lors du G-20 au Japon cette semaine. L’Iran sera en tête de leurs priorités. L’administration Trump semble déterminée à mener une guerre froide, voire chaude, contre la République islamique, tandis que pour Moscou, comme l’a souligné le conseiller à la sécurité nationale du Kremlin, Nikolai Patrushev, le 25 juin, « l’Iran a été et sera notre allié et partenaire ».

En effet, on ne saurait trop insister sur l’importance de l’Iran (et de la Chine) pour la Russie. Entre autres raisons, alors que l’alliance militaire de l’Occident empiète de plus en plus sur les frontières occidentales de la Russie, l’Iran est un grand voisin non OTAN vital. De plus, Téhéran n’a rien fait pour inciter les millions de citoyens musulmans russes à s’opposer à Moscou. Bien avant Trump, les puissantes forces de Washington ont longtemps cherché à présenter l’Iran comme le principal ennemi de l’Amérique au Moyen-Orient, mais pour Moscou, c’est un « allié et partenaire » nécessaire.

Dans des circonstances politiques normales, Trump et Poutine pourraient probablement atténuer tout conflit potentiel entre les États-Unis et la Russie au sujet de l’Iran – tout comme celui qui se prépare en Syrie. Mais les deux dirigeants viennent au sommet avec des problèmes de politique intérieure qui y sont liés. Pour Trump, ce sont les allégations non prouvées mais persistantes du « Russiagate ». Pour Poutine, ils sont économiques.

Comme je l’ai déjà expliqué, s’il y a eu « ingérence » assez traditionnelle, il n’y a pas eu d’« attaque russe » sur l’élection présidentielle américaine de 2016. Mais pour de nombreux commentateurs américains, y compris le rédacteur en chef de la page éditoriale du Washington Post, c’est une « vérité évidente » et cela risque de se reproduire en 2020, ajoutant de façon inquiétante que Trump est toujours « accommodant avec le principal auteur [de l’ingérence NdT], le président russe Vladimir Poutine ». Un chroniqueur du New York Times va plus loin en insistant sur le fait que la Russie « a aidé à tordre les élections » en faveur de Trump. Encore une fois, il n’y a aucune preuve à l’appui de ces allégations. Il faut également considérer la charge en cours contre le procureur général William Barr, dont l’enquête actuelle sur les origines du « Russiagate » menace de conclure que le scandale ne provient pas de la Russie mais des agences de renseignement américaines sous la présidence d’Obama, en particulier de la CIA sous John Brennan.

Il ne faut donc pas s’étonner, malgré d’éventuels résultats positifs en matière de sécurité nationale lors du sommet Trump-Poutine au Japon, que le président américain soit à nouveau largement accusé de « trahison », comme il l’a si honteusement été après sa rencontre avec Poutine à Helsinki en juillet 2018, et ce contre quoi j’avais protesté à l’époque. Même les pages des éditorialistes du Times, autrefois dignes, tonnaient, « Trump, Traître traître » et « Le laquais de Poutine », tandis que les sénateurs américains de haut rang, démocrates et républicains, faisaient à peu près la même chose.

Le problème intérieur de Poutine, d’autre part, est économique et social. Le taux de croissance annuel de la Russie est d’à peine 2 %, les salaires réels sont en baisse, les protestations populaires contre la corruption historiquement endémique de la fonction publique sont à la hausse et le taux d’approbation de Poutine, tout en restant élevé, est en baisse. Un désaccord public entre deux conseillers de Poutine a éclaté au sujet de ce qu’il fallait faire. D’un côté, Alexeï Koudrine, le principal monétariste qui a longtemps mis en garde contre l’utilisation de milliards de dollars puisés dans les fonds de réserve « pour les mauvais jours » de la Russie pour stimuler les investissements et la croissance économique. D’autre part, Sergei Glaziev, une sorte de Keynesien, partisan de la doctrine du New Deal de Franklin D. Roosevelt, qui n’a pas moins constamment encouragé l’investissement de ces fonds dans de nouvelles infrastructures nationales qui, selon lui, devraient entraîner une croissance économique rapide.

Au cours de ses près de 20 ans à la tête du Kremlin, Poutine s’est généralement rangé du côté des monétaristes du « fonds de réserve ». Mais le 20 juin, lors de sa prestation télévisée annuelle, il a soudainement et elliptiquement fait remarquer que même Koudrine « s’était rapproché » de Glaziev. Il n’est pas surprenant que de nombreux commentateurs russes pensent que cela signifie que Poutine lui-même maintenant « penche vers Glaziev ». Si c’est le cas, c’est une autre raison pour laquelle Poutine n’a aucun intérêt à une guerre froide avec les États-Unis – et pourquoi il veut plutôt, et même a besoin, d’une détente historique et à long terme.

Il semble peu probable que le président Trump ou l’un des conseillers qui l’entourent actuellement comprennent cette lutte importante – et c’est une lutte – en cours dans l’élite politique russe. Mais si Trump veut une détente majeure (ou « coopération », comme il l’a appelée) avec la Russie, quiconque se soucie de la sécurité internationale et du bien-être du peuple russe devrait le soutenir dans cette quête. Surtout en ce moment où le directeur de l’Institut des Nations Unies pour la Recherche sur le Désarmement nous dit que « les risques liés à l’utilisation des armes nucléaires… sont plus élevés aujourd’hui qu’à aucun autre moment depuis la Seconde Guerre mondiale ».

Ce commentaire est basé sur la plus récente discussion hebdomadaire de Stephen F. Cohen avec l’animateur de The John Batchelor Show. Maintenant dans leur sixième année, les épisodes précédents sont disponibles sur TheNation.com.

Stephen F. Cohen est professeur émérite d’études russes et de politique à l’Université de New York et à l’Université de Princeton. Collaborateur à la rédaction de Nation, son nouveau livre War With Russia ? From Putin & Ukraine to Trump & Russiagate [Une Guerre avec la Russie ? De Poutine et l’Ukraine à Trump et au Russiagate, NdT] est disponible en livre de poche et en ebook.

https://www.thenation.com/article/will-us-elites-give-detente-with-russia-a-chance/

Source : The Nation, Stephen F. Cohen, 26-06-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Le Belge // 05.09.2019 à 09h33

Hmmm, méfiance, méfiance. Connaissant ces mêmes Zuniens je ne serais pas sûr que l’isolement dans lequel ils commencent à s’enfermer puisse leur apprendre quoi que ce soit. De plus, n’oublions pas que Trump est versatile.
Quant à l’influence russe, oui, elle grandit (y compris en Europe de l’Ouest). Mais elle grandit dans les classes populaires. Les élites étant, comme par hasard, formatées à idolâtrer les Etats-Unis comme une terre promise.

24 réactions et commentaires

  • catherine // 05.09.2019 à 08h27

    La question pourrait être :
    Lesquels, des républicains ou des démocrates, s’opposeront le plus à la détente entre les deux superpuissances nucléaires ?
    Pou faire court, pour les premiers il s’agirait de défendre un pré-carré géopolitique et pour les seconds de lutter contre une vision civilisationnelle différente.

    Il y a donc un fort potentiel d’opposition des deux côtés.
    En même temps il peut y avoir un sursaut de réalisme car les Zuniens doivent se sentir de plus en plus isolés et c’est une tendance qui s’affirme alors que l’influence Russe, fondée sur la confiance grandit pas à pas.

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    • Le Belge // 05.09.2019 à 09h33

      Hmmm, méfiance, méfiance. Connaissant ces mêmes Zuniens je ne serais pas sûr que l’isolement dans lequel ils commencent à s’enfermer puisse leur apprendre quoi que ce soit. De plus, n’oublions pas que Trump est versatile.
      Quant à l’influence russe, oui, elle grandit (y compris en Europe de l’Ouest). Mais elle grandit dans les classes populaires. Les élites étant, comme par hasard, formatées à idolâtrer les Etats-Unis comme une terre promise.

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  • observateur // 05.09.2019 à 09h47

    Écrire que l’administration Trump ne comprend rien aux conflits à l’intérieur de l’administration de Poutine est une affirmation hasardeuse au moins. Les problèmes économiques de la Russie sont sérieux, la corruption est fréquente, la baisse drastique des pensions de retraites des plus pauvres a aliéné une partie de l’opinion publique, la natalité en berne,
    etc..la Russie est et reste un pays pétrolier avant tout et a besoin d’un cours du baril a 80 $ et ne peut faire seule les investissements en Sibérie par exemple (sanctions américaines).
    Reste l’Iran, la Russie a voté les sanctions en 2010 et le fait que ce pays ne puisse vendre du pétrole ne chagrine pas la Russie qui est un concurrent de ce pays…

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    • Patrick // 05.09.2019 à 14h33

      La Russie a certes des problèmes économiques mais s’en sort plutôt bien face aux sanctions des USA et de l’Union européenne. Et surtout elle revient de loin, même de très très loin, si l’on compare sa situation actuelle avec celle qu’elle a connue dans les années 1990. Dernièrement, j’étais à Moscou et cette ville n’a rien à envier aux plus grandes capitales mondiales.

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      • Loyd // 06.09.2019 à 20h10

        Malheureusement, Moscou n’est pas la Russie, même si c’est presque la seule ville qu’en connaissent les touristes ; et, comme l’article le mentionne, les conditions de vie (pouvoir d’achat, santé, éducation) se dégradent fortement ces dernières années, au point que si le gouvernement russe n’y remédie pas bientôt, cela finira par lui couter cher.

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        • Ando // 06.09.2019 à 22h02

          Moscou est très loin d’être une exception. Beaucoup de grandes capitales régionales connaissent des transformations étonnantes. Il faut cesser de voir la Russie de 2019 comme si on était encore en 2000.

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    • Chris // 05.09.2019 à 17h19

      Je ne serais pas aussi pessimiste que vous, même si les chiffres datent de 2016 :
      https://www.awaragroup.com/blog/russian-economy-2014-2016-the-years-of-sanctions-warfare/
      Un rapport qui décoiffe dont voici les principales conclusions :
      L’économie russe s’est ajustée avec succès au double choc des sanctions et à la chute du prix du pétrole
      Une perte mineure de -2,3% du PIB pour 3 ans de sanctions sera complètement rétablie en 2017 avec une croissance attendue de 2 à 3%
      La part du PIB consacrée au pétrole et au gaz passe sous la barre des 10%
      La production industrielle est stable en 2014-2016, en hausse de 5,3% en mai
      L’économie de la Russie est maintenant la plus diversifiée du monde. Les exportations restent relativement peu diversifiées, mais la production nationale est très diversifiée et autosuffisante
      La crise de la dette annoncée par les experts occidentaux ne s’est pas matérialisée
      Réserves CB intactes et fonds souverains solides
      Le déficit budgétaire n’a jamais été inférieur à -3,9%. La collecte des impôts monte en flèche en 2017, le budget maintenant équilibré
      Pétrole et gaz: seulement 17% des recettes budgétaires (2016)
      L’inflation tombe à près de 4%
      Le taux de chômage reste faible à 5%
      Les indicateurs démographiques atteignent leur meilleur niveau
      Population de 146,8 millions d’habitants – record absolu
      Seules des données clairement négatives: salaires, revenus disponibles et consommation. Les ventes au détail en baisse de plus de 10%
      Quant à la dette…
      https://fr.tradingeconomics.com/russia/government-debt-to-gdp

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  • Kokoba // 05.09.2019 à 10h17

    J’aurai bien aimé que l’article explique un peu plus l’etat de la politique intérieure Russe (Glaziev/Koudrine, etc…)
    Il est très difficile d’obtenir des informations là-dessus.
    Le seul personnage Russe cité par les médias Occidentaux est Poutine (et Lavrov dans de très rare cas).
    Du coup, on a vraiment du mal à se faire une idée de ce qui se passe à Moscou, des différents courants et idées…

    J’aimerai bien que quelqu’un comme Sapir fasse un article là-dessus.

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    • loic // 05.09.2019 à 12h24

      Je suis russophone et familier de la politique russe et je peux en 2 mots vous dire ceci :
      Glaziev est un analyste politique qui promeut une vision patriote de l’état à la façon de De Gaulle… mais je n’en n’ai pas vu l’application en politique intérieure..
      Koudrine est un pur économiste libéral pro atlantiste.
      Poutine est entre les 2 ! plutôt pour la défense des intérêts nationaux en géopolitique mais très frileux en politique intérieure, sans doute échaudé par l’ inefficacité catastrophique du système soviétique, il fait confiance aux économistes/banque centrale pro économie de marche capitaliste sans entrave.

      Il doit aussi en fait composer avec les différents groupes de pressions politiques principalement le clan Medvedev+oligarques très libéraux.

      De plus la population a beaucoup souffert économiquement sous le communisme et durant la période Eltsinienne et donc elle n’est pas prête a des sacrifices au nom de la grandeur de l’état/du pays… le rêve américain de l’opulence facile reste un objectif pour la majorité des gens…malheureusement

      Enfin la corruption dans l’administration reste un fléau important qui décrédibilise les beaux discours et les intentions louables de certains décideurs

      bref la situation intérieure n’est pas simple surtout si on pense à l’après Poutine
      c’est dommage car il a apporté beaucoup au multilatéralisme et à la Russie, mais peu de gens s’en préoccupent …

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    • Mr K. // 05.09.2019 à 13h21

      Vous trouverez peut-être votre bonheur sur ce blog en Français dédié à la politique russe :

      http://russiepolitics.blogspot.com/

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  • RGT // 05.09.2019 à 10h43

    C’est mon opinion personnelle (et elle ne regarde que moi) : J’ai une très bonne opinion de Sergeï Glazyev et j’ai écouté avec attention de nombreuses interventions de sa part (je ne connais pas le niveau de fiabilité de traduction – je ne parle pas un seul mot de russe).

    En tout cas, il semble doué d’une capacité d’analyse et de prévision très affûtées.

    Dans de nombreuses interventions de sa part il décrivait avec précision les futurs développements des relations internationales et parvenait à faire une description précise de l’évolution future, particulièrement concernant les relations USA-Russie.
    Et il ne s’est que très rarement trompé, et uniquement sur des points secondaires qui au final n’ont que peu d’importance en regard de ce qui s’est réellement passé.

    C’est sans doute cette faculté d’analyse et de prévision qui fait de lui l’un des meilleurs conseillers de Poutine (qui n’hésite sans doute pas à l’informer quand il pourrait faire une erreur).
    Et toutes ses interventions ne sont pas destinées à promouvoir sa carrière personnelle ou ses propres intérêts : Il semble réellement être n’être préoccupé QUE par l’amélioration de son pays et celle de ses habitants.

    Il faut avouer que ça change beaucoup des « grands penseurs » qui gravitent dans les sphères de pouvoir occidentales dont le seul objectif consiste à favoriser leur propre carrière.

    Je suis certain que des hommes (au sens noble du terme) existent aussi dans les « démocraties occidentales » mais malheureusement le carriérisme et la cupidité des « élites » les écartent systématiquement de toute influence qui pourrait être bénéfique pour la population.

    A moins que je me trompe totalement et qu’il ne soit qu’un prédateur habile qui use de ses capacités exceptionnelles pour mieux dépouiller les « gueux » comme le font toutes « nos » élites.

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    • observateur // 05.09.2019 à 11h37

      Votre homme a été un ministre de Yelstin…et candidat contre Poutine…entre autre. Les conseillers, ministres, etc se préoccupent à ce niveau en permanence de leur carrière.. peut importe le pays ou l’déologie d’ailleurs.
      Facile a trouver avec wikipedia pour votre héros.
      C’est quoi l’élite occidentale ? Il y a plein d’énarques qui restent au service de l’état toute leur vie…[modéré]

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  • max // 05.09.2019 à 11h36

    Si, on en croit l’article de petrolum-economist un accord a été signé avec la Chine : https://www.petroleum-economist.com/articles/politics-economics/middle-east/2019/china-and-iran-flesh-out-strategic-partnership
    La nouveauté sera la présence de forces de sécurités de la chine afin de protéger leurs investissements tant au sol que dans le détroit d’Ormuz violant massivement dans tous les sens du terme l’interdit de D Trump.
    Les négociations commerciales entre la Chine et les USA reprenant en Octobre, on peut donc penser que l’accord Iran-Chine sera intégré par les USA, c’est TOTAL qui doit fulminer.

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  • max // 05.09.2019 à 13h16

    En Russie en ce qui concerne les retraites l’Age de départ, 60 ans pour les femmes et de 65 pour les hommes, le montant des pensions je n’ai point lu qu’il devrait être en baisse. https://countrymeters.info/fr/Russian_Federation
    La natalité
    https://countrymeters.info/fr/Russian_Federation
    Elle se maintien même si ce n’est pas l’explosion.
    Sur la situation économique de la Russie, les chiffres datent mais sur le fond se maintiennent : http://www.economiematin.fr/news-russie-situation-economique-chiffres-dettes-sannat

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    • observateur // 05.09.2019 à 16h26

      La Russie fait face a une baisse de la population de 700 personnes par jour.
      Ramilya Khasanova de L’académie russe des politiques publiques (RANEPA) a précisé que la fertilité allait continuer a décliner pour les 15 prochaines années.
      Les mesures de Poutine ne changent rien à la situation car le nombre de femmes en état de procréer, à cause de la baisse de population dans les années 90, est a son plus bas.
      Il y a de nombreuses références sur le web et elles pointent toutes dans la même direction.

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  • moshedayan // 05.09.2019 à 13h21

    « La Russie reste un pays pétrolierr »… n’est-ce pas un poncif récurrent ?
    Evidemment les chiffres sont éloquents pour le Gaz et le pétrole (mais d’abord moins pour le pétrole).
    Mais en coopération avec d’autres, la Russie fabrique des camions, tracteurs, moissonneuses, des élévateurs, des motrices électriques pour ses chemins de fer, des autobus… des tramways – évidemment tout ce matériel n’a pas toujours l’air aussi moderne ou clinquant qu’en Occident … mais ça marche… Sans parler des voitures occidentales fabriquées/montées en Russie surtout sud- coréennes en fait… dans la Pharmaceutique – c’est pareil = la Russie parvient à produire les bases essentielles des médicaments… etc…
    Donc, sortir que la Russie n’a que son pétrole à vendre… Si c’était le cas, les sanctions auraient provoqué un effondrement soudain…
    C’est d’ailleurs pourquoi je suis pour le maintien des sanctions, parce que cela oblige la Russie à s’en sortir toute seule (l’aide occidentale ? qu’est-ce qu’elle vaut ?)

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    • observateur // 05.09.2019 à 16h07

      Sans engager une polémique il suffit de regarder ce que la Russie exporte et son absence totale de tous les produits industriels a fortes valeurs ajoutés. La Russie reste avant tout un pays pétrolier et gazier et la division du cours du double par 10 depuis 2008 n’est pas du aux sanctions mais surtout à la baisse du cours du baril…et rien n’indique une remontée de celui-ci.
      On ne peut oublier que le PIB de la Russie est le PIB de la Californie (pour mettre les choses en perspectives).

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      • moshedayan // 05.09.2019 à 17h23

        Votre façon de penser a le trait d’un pur occidental; économiste bien informé par les statistiques.
        Evidemment !!! la Russie n’exporte aucun robot industriel ou de machines-outils comme le Japon, l’Allemagne ou la Corée du Sud. C’est évident ! Mais, outre son retard dans nombre de domaines, que je ne nie nullement ! Elle s’efforce de satisfaire son propre marché intérieur : la robotique, les machines-outils, la pharmaceutique russe existe… mais cela n’apparaîtra pas dans les exportations, puisqu’elle doit satisfaire d’abord son propre espace et en plus cela n’est pas encore assez compétitif (outre le fait des normes sanctions…) Je ne dis même pas que la Russie est une « petite Allemagne ou un « petit Japon » , même pas! mais comparer la Russie à un pays « pétrolier » donc dans l’image à l’Arabie saoudite par exemple, est ridicule. La Russie a relevé ses instituts et sort de nouveau de bons ingénieurs (je ne dis pas excellents mais bons…)…Comparaison n’est pas… exemple Slovaquie versus Egypte ou Maroc , les problématiques sont monstrueusement différentes. La Slovaquie est pauvre, même très pauvre par rapport à la France. Et pourtant…elle arrive à avoir de bons ingénieurs et techniciens… mais effectivement au niveau des exportations elle est nulle par rapport à la France (mais avec une balance commerciale meilleure… les statistiques n’expliquent jamais tout…) Donc par dépit, je serai presque même pour que l’Occident se passe du gaz russe pour l’américain.

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      • Fredp // 05.09.2019 à 20h25

        La Russie exporte des moteurs de fusées, des transports de cosmonautes (excusez du peu) dans l’espace, des armements de tout premier ordre qui font enrager ou trembler certains, des centrales nucléaires, des alternatives à Google et Facebook…

        Qui fait mieux ?

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        • moshedayan // 06.09.2019 à 07h41

          Vous avez raison, mais même quand on essaie d’ouvrir les oeillères de certains sur l’état de la Russie on n’y arrive pas. Je connais bien la Russie et je sais ce qui s’y passe… mais même quand on veut parler de certaines réalités, dans vos médias occidentaux et chez beaucoup de Français diplômés on entent cette musique : la Russie est un pays attardé simple exportateur de gaz et de pétrole et qui se dépeuple. ..Pour la Slovaquie, c’est à peine mieux – ancien pays communiste dominé par le populisme etc… Donc même en étant modeste, , je crois que beaucoup d’Occidentaux aiment voir cette Russie rêvée… pauvre, corrompue, et « à soumettre par la force »… Face à cet entêtement… je me dis que la Russie n’a rien à gagner à s’entendre avec les Occidentaux… (et pour la Slovaquie le résultat est déjà mitigé, voire médiocre puisque devenue quasiment une « colonie » allemande…)

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  • pie vert // 05.09.2019 à 13h48

    Depuis le début de son mandat D.Trump et ses conseillers ont essayé de réchauffer les relations avec la Russie, il ne fait aucun doute qu’ils sont sincères. Le problème c’est que l’opposition Démocrate, les Républicains anti-Trump, les médias et une partie du deep state états-uniens ne le veulent pas. Ils instrumentalisent le pseudo-Russia gate pour affaiblir l’administration Trump, la disqualifier. Donc en période pré-electorale il n’y a pas grand chose à attendre sur ce front là, il restera gelé (peut-être une timide éclaircie).
    Trump (avec raison) cible la Chine, les USA ne peuvent pas se permettre de s’opposer vigoureusement à la Chine et à la Russie, il leur faudra choisir et logiquement la puissance la plus menaçante à terme est la Chine, aussi plutôt que de sanctionner la Russie, les USA gagneraient à s’en rapprocher pour la découpler de Pékin car à terme aussi il pourrait y avoir des fictions entre la Russie et la Chine en Sibérie.
    Une coopération USA-Russie c’est win-win, mais après 2020, et Trump ou pas Trump (Biden, Saunders ou Warren ne sont pas franchement hostiles aux Russes, c’était la team Clinton et ses satellites..).

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    • Chris // 05.09.2019 à 22h17

      Les larbins européens ont reconduit les sanctions contre la Russie pour 6 mois…

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  • Chris // 05.09.2019 à 22h16

    Et le G20 a passé…
    https://www.zerohedge.com/news/2019-09-05/putin-reveals-he-offered-sell-trump-russias-hypersonic-weapons
    Ce jeudi, Poutine a révélé qu’au cours du fameux G20, il avait offert à Trump de vendre aux Etats-Unis certaines des armes les plus récentes et les plus avancées de la Russie, y compris des systèmes de missiles hypersoniques, si Trump était disposé à reprendre de sérieuses discussions sur les armes stratégiques après que les Etats-Unis se soient retirés du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF).
    Sacré Vlad !

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  • jack_sosey // 12.09.2019 à 01h28

    Quoi qu’il arrive l’Amérique reste l’Amérique.
    Trump fait ce qui a toujours été fait.
    Quand La Russie devient trop imposant il joue La Chine contre La Russie et réciproquement.
    En ce moment L’adversaire de Trump c’est la Chine. D’où toute l’histoire avec la Corée du Nord, ça permet de justifié l’ingérence américaine pour raison humanitaire même s’il y-a de vrai problèmes.
    La Russie ait entouré de base américaine mais la Chine est comparativement libre de ses mouvements.
    Faut remédier à ça (pensez aux enfants).

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