Source : Responsible Statecraft
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
Les dirigeants de la Chine et des États-Unis ne cherchent certainement pas à se faire la guerre. Tant l’administration Biden que le régime du président chinois Xi Jinping considèrent le renouveau économique et la croissance comme leurs principaux objectifs. Tous deux sont bien conscients du fait que tout conflit entre eux, même limité à l’Asie et mené avec des armes non nucléaires – ce qui n’est pas gagné d’avance – entraînerait des dommages régionaux catastrophiques et pourrait mettre l’économie mondiale à genoux.
Aucun des deux camps n’a donc l’intention de déclencher délibérément une guerre. Cependant, chacun d’entre eux est pleinement déterminé à prouver sa capacité à entrer en guerre en cas de provocation et est donc prêt à jouer au plus fort dans les eaux (et l’espace aérien) au large des côtes chinoises. Ce faisant, chacun rend le déclenchement d’une guerre, même involontaire, de plus en plus probable.
L’histoire nous apprend que les conflits ne commencent pas toujours grâce à une planification et une intention. Certains, bien sûr, commencent ainsi, comme ce fut le cas, par exemple, de l’invasion de l’Union soviétique par Hitler en juin 1941 et des attaques du Japon contre les Indes orientales néerlandaises et Pearl Harbor en décembre 1941. Plus souvent, cependant, des pays se sont retrouvés mêlés à des guerres qu’ils avaient bien espéré pouvoir éviter.
C’est ce qui s’est passé en juin 1914, lorsque les principales puissances européennes – la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Russie et l’Empire austro-hongrois – se sont retrouvées embarquées dans la Première Guerre mondiale. Suite à un acte de terreur extrémiste (l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche et de son épouse Sophie par des nationalistes serbes à Sarajevo), elles ont mobilisé leurs forces et lancé des ultimatums dans l’espoir que leurs rivaux feraient marche arrière. Aucun ne l’a fait. Au lieu de cela, un conflit à l’échelle du continent a éclaté, avec des conséquences catastrophiques.
Malheureusement, nous risquons fort d’être confrontés à une situation très similaire dans les années à venir. Les trois grandes puissances militaires de l’ère actuelle – la Chine, les États-Unis et la Russie – se comportent sinistrement comme leurs homologues de cette période du passé.
Toutes trois déploient des forces aux frontières de leurs adversaires, ou des principaux alliés de ceux-ci, et montrent leurs muscles dans des « démonstrations de force » destinées à intimider leur(s) adversaire(s), tout en affichant leur volonté d’engager le combat si leurs intérêts étaient menacés. Comme dans la période ayant précédé 1914, ces manœuvres agressives présentent un degré élevé de risque en ce qui concerne la possibilité de provoquer un affrontement accidentel ou involontaire qui pourrait déboucher sur un combat à grande échelle ou même, au pire, sur une guerre mondiale.
Des manœuvres, réelles provocations militaires se produisent maintenant presque tous les jours le long de la frontière entre la Russie et les puissances de l’OTAN en Europe et dans les eaux au large de la côte orientale de la Chine. Il y aurait beaucoup à dire sur les dangers d’escalade que ces manœuvres entraînent en Europe, mais concentrons-nous plutôt sur la situation autour de la Chine, où le risque d’un affrontement accidentel ou involontaire ne cesse de croître.
N’oublions pas que, contrairement à l’Europe, où les frontières entre la Russie et les pays de l’OTAN sont raisonnablement bien marquées et où toutes les parties prennent bien soin d’éviter les intrusions, les frontières entre les territoires chinois et les territoires américains ou alliés des États Unis en Asie sont souvent très contestées.
La Chine affirme que sa frontière orientale s’étend loin dans le Pacifique – suffisamment loin pour englober l’île indépendante de Taïwan (qu’elle considère comme une province rebelle), les îles Spratleys et Paracels situées dans la mer de Chine méridionale (toutes revendiquées par la Chine, mais certaines également par la Malaisie, le Vietnam et les Philippines), et les îles Diaoyutai (revendiquées à la fois par la Chine et le Japon, qui les nomme les îles Senkaku).
Les États-Unis sont liées par des traités avec le Japon et les Philippines, et ils ont aussi une obligation législative de contribuer à la défense de Taïwan (grâce à la loi sur les relations avec Taïwan adoptée par le Congrès en 1979), d’autre part les administrations successives ont toujours affirmé que les revendications de la Chine concernant l’extension de ses frontières étaient illégitimes. Il existe donc une vaste zone de territoires contestés, qui couvrent les mers de Chine orientale et méridionale – des endroits où les navires et les avions de guerre américains et chinois se croisent de plus en plus de manière inquiétante et complexe, tout en se tenant prêts au combat.
Repousser les limites (et les défier)
Les dirigeants des États-Unis et de la Chine sont chacun déterminés à ce que leur propre pays défende ce qu’il définit comme ses intérêts stratégiques dans ces zones contestées. Pour Pékin, cela signifie affirmer sa souveraineté sur Taïwan, les îles Diaoyutai et les îles de la mer de Chine méridionale, ainsi que démontrer sa capacité à conquérir et à défendre ces territoires face à d’éventuelles contre-attaques japonaises, taïwanaises ou américaines.
Pour Washington, cela signifie dénier toute légitimité aux revendications de la Chine et s’assurer que les dirigeants de celle-ci ne peuvent les concrétiser par des moyens militaires. Les deux parties reconnaissent que des aspirations aussi contradictoires ne peuvent se résoudre que dans un conflit armé. Toutefois, à défaut d’une guerre, chacun des deux semble vouloir voir jusqu’où peut aller la provocation, tant diplomatiquement que militairement, sans qu’il y ait déclenchement de la réaction en chaîne aboutissant à un désastre.
Sur le front diplomatique, les représentants des deux parties se sont livrés à des attaques verbales de plus en plus virulentes. Celles-ci ont commencé à s’intensifier dans les dernières années de l’administration Trump, lorsque le président a abandonné son affection supposée pour Xi Jinping et a commencé à bloquer l’accès de grandes entreprises de télécommunications chinoises, comme Huawei, aux technologies américaines, cela venant s’ajouter aux droits de douane dissuasifs qu’il avait déjà imposés sur la plupart des exportations de ce pays vers les États-Unis. Sa grande offensive finale contre la Chine sera menée par le secrétaire d’État Mike Pompeo, qui a dénoncé le leadership de ce pays en des termes cinglants, tout en remettant en cause ses intérêts stratégiques dans des zones contestées.
Dans une déclaration de juillet 2020 au sujet de la mer de Chine méridionale, par exemple, Pompeo a vertement tancé la Chine pour son comportement agressif dans la région, soulignant les » intimidations » répétées de Pékin envers les autres parties revendiquant des îles de cette mer. Pompeo est toutefois allé au-delà de la simple insulte. Il a considérablement renforcé la menace de conflit, affirmant que « l’Amérique se tient aux côtés de ses alliés et partenaires d’Asie du Sud-Est pour protéger leurs droits souverains en matière de ressources offshore, conformément à ses droits et obligations en vertu du droit international » – un langage clairement destiné à justifier le recours futur à la force par des navires et des avions américains pour aider des États amis « harcelés » par la Chine.
Pompeo a également voulu provoquer la Chine sur la question de Taïwan. Dans l’un des derniers actes de son mandat, le 9 janvier, il a officiellement levé les restrictions en place depuis plus de 40 ans concernant l’engagement diplomatique des États-Unis avec le gouvernement de Taïwan. En 1979, lorsque l’administration Carter a rompu toute relation avec Taipei et établi des liens avec le régime de la Chine continentale, elle a interdit aux responsables gouvernementaux d’avoir des rencontres avec leurs homologues de Taïwan, une pratique qui s’est poursuivie au cours de toutes les administrations depuis lors.
Cette mesure était considérée comme faisant partie de l’engagement de Washington en faveur d’une politique pour une « Chine unique », selon laquelle Taïwan était considérée comme une partie inséparable de la Chine (même si la nature de sa future gouvernance devait rester négociable). En autorisant à nouveau les contacts de haut niveau entre Washington et Taipei plus de quatre décennies plus tard, Pompeo a de fait rompu cet engagement. De cette façon il a fait savoir à Pékin que Washington était prêt à approuver une démarche officielle de Taïwan vers l’indépendance – un geste qui provoquerait à coup sûr une tentative d’invasion chinoise (ce qui, à son tour, augmenterait la probabilité que Washington et Pékin se retrouvent dans une situation de guerre).
L’administration Trump a également pris des mesures concrètes sur le front militaire, notamment en multipliant les manœuvres navales en mer de Chine méridionale et dans les eaux autour de Taïwan. Les Chinois y ont répondu par un discours ferme et des activités militaires accrues. En réponse, par exemple, à un voyage à Taipei en septembre dernier du sous-secrétaire d’État aux affaires économiques Keith Krach, le plus haut responsable du département d’État à s’être rendu en visite officielle sur l’île depuis 40 ans, la Chine a lancé plusieurs jours de manœuvres aériennes et maritimes agressives dans le détroit de Taïwan.
Selon le porte-parole du ministère chinois de la défense, Ren Guoqiang, ces manœuvres étaient « une action logique et nécessaire visant à protéger la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale dans la situation actuelle du détroit de Taïwan ». Parlant des contacts diplomatiques croissants de l’île avec les États-Unis, il a ajouté : « À trop jouer avec le feu on se brûle ! »
Aujourd’hui, alors que Trump et Pompeo ne sont plus en fonction, la question se pose : comment l’équipe Biden va-t-elle aborder ces questions ? À ce jour, la réponse est : à peu près comme l’administration Trump.
Lors de la première rencontre de haut niveau de l’ère Biden entre les responsables américains et chinois, lors d’une une réunion à Anchorage, en Alaska, les 18 et 19 mars, le nouveau secrétaire d’État Antony Blinken a profité de son discours d’ouverture pour fustiger les Chinois, exprimant de « profondes inquiétudes » quant au comportement de la Chine concernant les mauvais traitements qu’elle inflige à la minorité ouïgoure dans la province du Xinjiang, à Hong Kong et son approche de plus en plus agressive vis à vis de Taïwan.
De telles actions, a-t-il dit, « menacent l’ordre fondé sur des règles qui maintient la stabilité mondiale ». Blinken a proféré des griefs similaires dans d’autres contextes, tout comme l’ont fait les hauts responsables nommés par Biden à la CIA et au ministère de la Défense. De manière révélatrice, au cours des premiers mois de son mandat, c’est au même rythme que l’administration Trump au cours de ses derniers mois, que l’administration Biden a donné son feu vert à des manœuvres, réelles provocations militaires, dans les eaux asiatiques contestées.
La « diplomatie de la canonnière » d’aujourd’hui
Dans les années qui ont précédé la Première Guerre mondiale, il était courant que les grandes puissances déploient leurs forces navales dans les eaux proches de leurs adversaires ou d’États clients rebelles à l’époque du colonialisme, afin de faire savoir la probabilité d’une action militaire punitive si certaines exigences n’étaient pas satisfaites. Les États-Unis ont eu recours à cette « politique de la canonnière », comme on l’appelait à l’époque, pour contrôler la région des Caraïbes, en forçant la Colombie, par exemple, à céder le territoire sur lequel Washington voulait construire un canal reliant les océans Atlantique et Pacifique. Aujourd’hui, la diplomatie de la canonnière est à nouveau bien vivante dans le Pacifique, la Chine et les États-Unis adoptant toutes deux ce même comportement.
La Chine utilise désormais régulièrement sa marine et ses garde-côtes de plus en plus puissants pour intimider les autres parties réclamant des îles qui, selon elle, lui appartiennent dans les mers de Chine orientale et méridionale – le Japon dans le cas des Senkakus, et la Malaisie, le Vietnam et les Philippines dans le cas des Spratleys et des Paracels. Dans la plupart des cas, cela signifie qu’elle envoie sa marine et ses garde-côtes chasser les bateaux de pêche de ces pays des eaux entourant les îles revendiquées par la Chine. Dans le cas de Taïwan, la Chine a utilisé ses navires et ses avions de manière menaçante pour faire savoir que toute tentative de déclaration d’indépendance entraînerait une réponse militaire sévère.
Pour Washington, à l’ère de Biden, les manœuvres militaires audacieuses dans les mers de Chine orientale et méridionale sont une façon de dire que, quelle que soit la distance qui sépare ces eaux des États-Unis, Washington et le Pentagone ne sont toujours pas prêts à en céder le contrôle à la Chine. Cela est particulièrement manifeste en mer de Chine méridionale, où la marine et l’armée de l’air américaines mènent régulièrement des exercices à caractère provocateur et des démonstrations de force visant à montrer que les États-Unis sont toujours en capacité de dominer la région – c’est ce qu’il s’est passé en février, lorsque deux escadres mixtes ont été envoyées dans la région.
Pendant plusieurs jours, les porte avions USS Nimitz et USS Theodore Roosevelt, accompagnés de leurs flottes de croiseurs et de destroyers, ont mené des opérations de combat fictives à proximité d’îles revendiquées par la Chine. « Grâce à des opérations de ce type, nous nous assurons d’être tactiquement performants pour relever le défi du maintien de la paix et nous pouvons continuer de montrer à nos partenaires et alliés de la région que nous sommes déterminés à défendre un espace Indo-Pacifique libre et ouvert », a expliqué, à propos de ces actions nettement belliqueuses, le contre-amiral Doug Verissimo, commandant du Roosevelt Carrier Strike Group [Un Carrier strike group (CSG) est une formation opérationnelle de la marine des États-Unis. Le groupe est composé d’environ 7 500 marins, un porte-avions, au moins un croiseur, une escadre de destroyers DESRON composée d’au moins deux destroyers, d’un Carrier Air Wing de 65 à 70 avions. Un Carrier strike group peut comprendre également, un à deux sous-marins, des navires attachés à la logistique et un navire de ravitaillement,Ndt].
La marine a également intensifié ses patrouilles de destroyers dans le détroit de Taïwan afin de montrer que toute éventuelle tentative d’invasion de Taïwan par la Chine entraînerait une réponse militaire de grande ampleur. Depuis l’investiture du président Biden, la marine a déjà effectué trois patrouilles de ce type : menées par l’USS John S. McCain le 4 février, par l’USS Curtis Wilbur le 24 février et par l’USS John Finn le 10 mars. À chaque fois, la marine a insisté sur le fait que ces missions visaient à démontrer que l’armée américaine « continuerait de voler, naviguer et opérer partout où le droit international l’autorise ».
Généralement, lorsque la marine américaine se montre provocatrice par des manœuvres de ce type, l’armée chinoise – l’Armée populaire de libération, ou APL – répond en envoyant ses propres navires et avions pour défier les navires américains. Cela se produit régulièrement en mer de Chine méridionale, toutes les fois que la marine mène ce qu’elle appelle des « opérations de défense de la liberté de navigation », ou FONOP, dans les eaux proches d’îles revendiquées (et parfois construites) par la Chine, dont certaines ont été transformées en petites installations militaires par l’APL. En réponse, les Chinois envoient souvent un ou plusieurs de leurs propres navires pour escorter – pour exprimer cela en termes aussi polis que possible – le navire américain hors de la zone. Ces rencontres se sont parfois révélées excessivement dangereuses, notamment lorsque les navires se rapprochent suffisamment pour qu’il y ait un risque de collision.
En septembre 2018, par exemple, un destroyer chinois s’est approché à moins de 40 mètres du destroyer à missiles guidés USS Decatur lors d’une mission FONOP de ce type, près de Gavin Reef, dans les îles Spratleys, obligeant le Decatur à changer brusquement de cap. S’il ne l’avait pas fait, une collision aurait pu se produire, des vies auraient pu être perdues et un incident aux conséquences imprévisibles aurait été provoqué. « Vous êtes sur [une] trajectoire dangereuse », aurait communiqué par radio le navire chinois au navire américain peu avant la rencontre. « Si vous ne changez pas de cap, [vous] en subirez les conséquences. »
Que se serait-il passé si le capitaine du Decatur n’avait pas changé de cap ? Lors de cette particulière occasion, le monde a eu de la chance : le capitaine a agi rapidement et a évité le danger. Mais qu’en sera-t-il la prochaine fois, avec des tensions en mer de Chine méridionale et autour de Taïwan à un niveau bien plus élevé qu’en 2018 ? Cette chance pourrait ne pas se reproduire et une collision, ou l’utilisation d’armes pour l’éviter, pourrait déclencher une action militaire immédiate de part et d’autre, suivie d’un cycle d’escalade potentiellement imprévisible de contre-mouvements menant on ne sait où.
Dans de telles circonstances, une guerre que personne ne souhaite entre les États-Unis et la Chine pourrait soudainement éclater, par pur hasard – une guerre que cette planète ne peut tout simplement pas se permettre. Il est infiniment triste de constater que la combinaison d’une rhétorique enflammée au niveau diplomatique et d’une propension à soutenir un tel discours par des actions militaires agressives dans des zones hautement contestées semble toujours figurer en tête de l’agenda sino-américain.
Les dirigeants chinois et américains se livrent actuellement à un combat de coqs qui ne pourrait être plus dangereux pour les deux pays et la planète. N’est-il pas temps que la nouvelle administration Biden et son homologue chinoise comprennent plus clairement et plus sérieusement que leurs comportements et décisions hostiles pourraient avoir des conséquences imprévisibles et catastrophiques ? Un langage acerbe et des manœuvres militaires de provocation – même s’il s’agit uniquement d’envoyer un message politique – pourraient précipiter une issue désastreuse, tout comme un comportement identique en 1914 a mené à la gigantesque tragédie de la Première Guerre mondiale.
Source : Responsible Statecraft, Michael T. Klare, 04-04-2021
Traduit par les lecteurs du site Les Crises
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Commentaire recommandé
Les chiffres étant parfois plus révélateurs que les circonvolutions journalistiques, faisons les comptes :
En 2017, près de 200 000 hommes, soit 10 % du personnel militaire américain, sont déployés à l’étranger dans 800 bases militaires déclarées et 177 pays .
La Russie compte actuellement 11 bases militaires à l’étranger
La Chine possède officiellement une seule base militaire à l’étranger, à Djibouti,
Si on en croit ces chiffres un certain déséquilibre apparait en faveur du phare de la démocratie : les USA, qui autre caractéristique notoire auront été en guerre 218 ans sur les 239 années depuis leurs créations.
https://www.dhnet.be/actu/monde/depuis-la-creation-des-etats-unis-le-pays-a-ete-en-guerre-218-ans-54ec591635700d7522c35fa1
Avec un tel palmarès et sans vouloir faire des deux autres protagonistes des parangons de la paix j’aurai tendance à plus me méfier du pays de Joe.
32 réactions et commentaires
On imagine bien les éditorialistes de l’Otanie si un porte-avions Russe avec son escadre et ses missiles démontrait la « Liberté de Navigation » entre Cuba et la Floride ou si les Chinois occupaient l’agonisant Porto-Rico au nom du « Droit à Protéger » 😀
Par contre des missiles à Cuba comparables à ceux que les USA vont installer en Pologne sous couvert d’anti-missiles (sic) et veulent convaincre les Japonais d’installer, on a déjà vu et nous étions bien proches de la 3e et dernière Guerre Mondiale.
+43
AlerterLa phrase ne se finit pas comme ça. Il y a une virgule et elle continue… vous répondez donc à autre chose que ce qui est effectivement dit ^^
+2
AlerterVous avez tout à fait raison, raz le bol de cet anglo-saxonnisation du blog.
Olivier svp, arrête avec ça, tu nous avais promis que ceci était temporaire…. Il y a plus d’un an. A l’époque, tu étais sûr l’affaire Ukraine-Biden et disais que ça prenait tout le temps de l’équipe mais que celui ci bouclé, on reviendrait à la ligne éditoriale originelle, variée et enrichissante.
Rien du tout, anglo-centrisme s’est encore accentué.
Ces gens là, ON S’EN FOUT.
Rendez nous Olivier.
+8
AlerterLes chiffres étant parfois plus révélateurs que les circonvolutions journalistiques, faisons les comptes :
En 2017, près de 200 000 hommes, soit 10 % du personnel militaire américain, sont déployés à l’étranger dans 800 bases militaires déclarées et 177 pays .
La Russie compte actuellement 11 bases militaires à l’étranger
La Chine possède officiellement une seule base militaire à l’étranger, à Djibouti,
Si on en croit ces chiffres un certain déséquilibre apparait en faveur du phare de la démocratie : les USA, qui autre caractéristique notoire auront été en guerre 218 ans sur les 239 années depuis leurs créations.
https://www.dhnet.be/actu/monde/depuis-la-creation-des-etats-unis-le-pays-a-ete-en-guerre-218-ans-54ec591635700d7522c35fa1
Avec un tel palmarès et sans vouloir faire des deux autres protagonistes des parangons de la paix j’aurai tendance à plus me méfier du pays de Joe.
+55
AlerterCe qui semble une évidence ne l’est pas par exemple pour un certain Y. JADOT qui dans une récente tribune sur le site du monde désignait comme principaux fauteurs de troubles de l’ordre mondial actuel la Chine, la Russie, la Turquie. On savait déjà cet écologiste partisan de l’économie de marché, on le découvre maintenant néoconservateur.
Bref, il a tout pour être choisi par la caste et élu l’année prochaine.
+42
AlerterNe jamais oublier qu’EELV, création de Cohn Bendit est encore plus eurolêtre et otanophile que les ectoplasmes de la LREM. Sans parler bien entendu de leur propension à éclipser les luttes sociales au seul profit des questions sociétales. Tout pour les LGBT rien pour les GJ.
+31
AlerterD’accord avec Brigitte ! D’autant plus que des articles en français de la presse chinoise et russe existent et se trouvent
facilement sur Spoutnik, Xintua ou Russia Today !
+1
AlerterC’est quand même la Russie qui, la première, procéde à la mobilisation générale. Les Autrichiens pouvaient difficilement rester sans rien faire.
Les Français, effectivement, contrairement à la légende débile de la fleur au fusil a essayé jusqu’au bout d’éviter la guerre, reculant même ses troupes de 10 km en signe de bonne volonté malgré une presse appartenant aux marchands de canon qui hurle à la guerre.
Il est vrai que les Allemands sont archi fautifs. Mais pas plus que les Anglais qui comme d’habitude depuis 4 siècles, voulait abattre un adversaire avec le sang des autres.
Palmares Anglais:
Ils abattent l’Espagne avec les sangs hollandais et français.
Puis ils abattent la France d’abord avec les sangs hollandais et prussien sous les Louis puis l’Autrichien, l’espagnol et le russe contre Napoléon. Russes qu’ils leserons contre les Turcs et Espagnols qu’ils depouillerons de leur empire américain au moment même où Wellington est en Espagne.
Puis le sang français contre les Russes en Crimée, et enfin dans deux guerres mondiales contre les Allemands.
Nul pays n’a d’Histoire plus scélérate.
+27
Alerter« Nul pays n’a d’Histoire plus scélérate. »
Très bien vu!
Il faut voir comment ils se sont comportés en Australie, Tasmanie et NZ.
+9
AlerterSans parler de l’arbitrage dans le tournoi des 6 nations
+16
Alerter> C’est quand même la Russie qui, la première, procéde à la mobilisation générale. Les Autrichiens pouvaient difficilement rester sans rien faire.
—
l’Allemagne avait encouragé l’Autriche à une politique dure contre la Serbie, et l’Autriche soumit un ultimatum aux clauses inacceptables, qui refusé, enclenche la déclaration de guerre et le bombardement de Belgrade. La Russie opère une mobilisation partielle en vue d’attaquer l’Autriche, l’Allemagne envoit un ultimatum à la Russie exigeant la démobilisation. Suite à moults cogitations l’équipe de Nicolas II décide que l’Allemagne veut la guerre et transforme la mobilisation partielle destinée contre l’Autriche pour libérer la Serbie, en mobilisation générale. Peu après l’Allemagne déclare la guerre à la Russie.
Sont heureusement conservé les télégrammes entre empereurs allemands et russes, qui dénotent la spirale mise en place par l’Allemagne.
+5
AlerterPour l’enchaînement des faits vous avez en grande partie raison. La Serbie avait accepté la venue d’une Commission d’enquête autrichienne pour avec les Serbes faire toute la lumière sur la « soi-disante implication directe » de la Serbie dans l’assassinat de l’archiduc François6Joseph à Sarajevo. Les Autrichiens refusèrent cette proposition… La Russie procéda à une mobilisation partielle, parce qu’elle pensait en simple avertissement vis-à-vis de l’Autriche, après on connait la suite… Effectivement, il y avait quelques dirigeants qui ne voulaient pas la guerre en 1914… donc cet article ne vaut pas grand chose…. Pour les Russes moyens que je connais, les Américains ont un plan stratégique – S’en prendre à la Russie d’abord (quel que soit le moyen – plutôt une guerre hybride mais au pire pourquoi vitrifier quelques grandes villes – faire plier… pour Ensuite s’en prendre à la Chine. Barbarossa 2 – Hitler vainqueur à l’Est aurait forcément imposer ses vues au monde anglo-saxon… et ils avaient des partisans aux Etats-Unis, souvent d’origine allemande…
+2
AlerterFamine de la pomme de terre en Irlande.
Famine au Bengale sciemment provoquée par Churchill en 1943, 3 millions de morts.
+6
AlerterC’est fou ce que l’anglophobie peut encore imprégner des discours de nos jours. Elle amène Darras (et 20 personnes qui le soutiennent) à considérer les Anglais ont poussé les Français dans les deux dernières guerres mondiales afin de verser leur sang contre les Allemands. Ce qui est tout à fait faux dans les deux cas.
+0
AlerterEn clair, guerre franco-prussienne de 1870, faute de la France. La dépêche d’Ems sert à créer la légende de Bismarck, mais c’est la France et donc le gouvernement impérial sauf l’empereur lui-même qui voulait cette guerre.
Première Guerre Mondiale, l’Allemagne a une responsabilité écrasante (la IIe on n’en parle même pas bien sûr). On essaie de noyer cela dans la guerre pour l’économie ou le mécanisme des alliances, mais l’Allemagne a donné un blanc-seing à l’Autriche pour lancer cette guerre. En plus, même des historiens Berstein et Milza qui minimisaient (à tort) la responsabilité allemande lâchaient dans les manuels pour lycéens des pépites révélatrices telles que le plan de septembre 1914 pour la paix après la guerre, création d’une MittleEuropa et d’une MittleAfrika, annexion d’une partie de la France mais aussi de pays pas encore en guerre en septembre 14 ou qui ne le seront même pas de tout le conflit avec des sorts de fou réservés à la Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg. Il faut aussi évaluer ce que les allemands ont fait que les autres pays n’ont pas faits : traitement des prisonniers d’Europe de l’est, premiers à employer des armes chimiques, civils abattus en Belgique et attaques contre les navires civils de pays non belligérants.
Quant à l’arrêt de la guerre pour la France, il était rendu plus difficile dans la mesure où l’Allemagne avait envahi une partie de son territoire. Du coup, Kubrick, son nationalisme allemand dans Les Sentiers de la gloire, j’en suis pas dupe et je le regarde bien en face, parce que ça se voit un peu beaucoup sa complaisance.
+8
AlerterC’est faux, ce sont les Anglais les premiers à avoir utilisé les gaz.
Ensuite, voyez comment les Anglais ont traité les prisonniers français sous Napoléon et surtout Irlandais puis Boer.
+6
AlerterJ’aime bien le « C’est faux » péremptoire, vous ne contestez qu’un seul point ensuite, point qu’il faudra vérifier. Puis, vous passez à d’autres sujets, même si le lien c’est le traitement des prisonniers.
L’Allemagne, que ça vous plaise ou non, est la principale responsable de la Première Guerre Mondiale. Qu’on puisse montrer du Mal dans le jeu anglais lors de la Première Guerre Mondiale, je ne vais pas le contester, mais la responsabilité allemande est bien écrasante.
Et, lors de la Première Guerre Mondiale, je précise encore que l’armée anglaise n’était pas au top. Les américains et les anglais sont parmi les vainqueurs de la Première Guerre Mondiale, mais dans cette victoire les anglais n’ont pas été les plus déterminants, les américains encore moins. Il y avait les belges, d’autres armées, mais l’essentiel de l’effort de guerre était sur les épaules françaises. Vous m’excuserez, mais comment vous faites pour porter la responsabilité de la guerre sur les anglais, quand ce sont bien les allemands qui la précipitent et qui la font à fond ? Vous donnez un bien grand rôle aux anglais. Il n’y a pas que les anglais qui savent briller en mal ou en bien dans le monde, je vous rassure.
+11
AlerterUn facteur déterminant et souvent négligé distribuant les rôles et les responsabilités de chaque pays est le pétrole.
L’Angleterre qui régnait sur un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais voyait d’un très mauvais oeil une entente possible de l’Allemagne avec l’empire Ottoman.
Cette dernière aurait eu accès aux puits de pétrole et ainsi pu menacer l’ hégémonie sur les mers de l’Angleterre. Il ne faut pas oublier que la marine, qui joue un rôle essentiel à cette époque, était encore à vapeur et les stratèges avaient bien compris qu’il fallait moderniser leur flotte et passer aux machines Diesel, plus puissantes et plus rapides.
Il fallait donc empêcher les Allemands, qui de plus avaient une supériorité technique et industrielle d’avoir accès au pétrole …
Alors certes, les Allemands sont responsables … d’avoir défendus leurs intérêts !
N’y voyez là aucun angélisme ou germanophilie, c’est seulement l’ Histoire qui parle.
+4
Alerter« l’Allemagne a une responsabilité écrasante (la IIe on n’en parle même pas bien sûr). »
Taratata, responsabilité partagée avec des yankees sans qui l’Allemagne n’aurait même pas pu agresser la Pologne, Albert Speer dixit.
+3
AlerterPas compris. Le rôle déclencheur des Yankees dans la première guerre mondiale ???
+0
AlerterDans la seconde, pas la première. Cf. Speer.
+0
AlerterMerci pour votre message David .D.
Le traitement des prisonniers de l’Est pendant la première guerre mondiale? Pourriez-vous développer un peu ?
Pour être plus précis au sujet des responsabilités de cette guerre, il conviendrait cependant de ne pas essentialiser les pays que vous citez comme des « blocs unifiés » mais de rappeler les rapports de force au sein de chaque Etat. Ainsi en Allemagne, c’est certains groupes qui ont poussé à la guerre. On pointe souvent du doigt les cercles militaires particulièrement belliqueux ( et influents dans une société très fortement marquée par l’idéologie militariste héritée du XIXe siècle). L’Allemagne ivre de sa puissance industrielle etait en mal de puissance politique en Europe mais sans la pression des militaires, elle aurait peut-être reculé.
+1
Alerter> Le traitement des prisonniers de l’Est pendant la première guerre mondiale? Pourriez-vous développer un peu ?
—
il y eu des commissions mises en place à la fin de la guerre.
Une notice Wikipedia offre un sommaire appuyé sur les sources mentionnées en bas de page.
Pour les prisonniers russes il existe un site dédié:
http://www.grwar.ru/library/German-Cryme/index.html
pour résumer: les prisonniers les mieux traités étaient les français, bénéficiant notamment de visites de la croix-rouge et de la possibilité de recevoir des colis pour compléter l’ordinaire. Les russes étaient les plus mal loties, pas de colis, plus souvent mal nourris, plus battus et torturés. Ils ont aussi continué à être utilisé comme main d’oeuvre bien après l’armistice de 1917 due à la révolution russe, qui aurait du les libérer.
Les prisonniers autro-hongrois et allemands en Russie étaient mal loties, mal nourris essentiellement en raison de l’effondrement de la production agricole et la désorganisation logistique causées en Russie par la guerre.
+2
Alerter« Les dirigeants de la Chine et des États-Unis ne cherchent certainement pas à se faire la guerre»?
*
L’affirmer, c’est ignorer l’histoire du colonialisme et de l’impérialisme, surtout celle de L’Empire d’Occident. Cette histoire regorge de créatures qui ont fait et font perpétuellement la guerre « en ne cherchant certainement pas à la faire », dit-on…
La guerre est de l’essence même du colonialisme et de l’impérialisme agonisants que grassement elle continue de nourrir.
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AlerterComment les Us pourraient faire la guerre à la chine ? Actuellement la marine chinoise possède déjà plus de bateaux que la marine Us ( qui sont répartis partout sur le globe ) , et elle inaugure chaque année plus que l’équivalent de la marine française . Les chinois ont le temps avec eux, temps qu’ils mettent à profit pour s’équiper en matériels de pointe et développer leur arsenal nucléaire . Les Us ne peuvent plus faire la guerre sans la perdre , sauf envers de petits pays sans défenses . Les chiens aboient , la caravane passe …..
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AlerterObermeyer, vaincre la Chine par la guerre est une chose. Faire la guerre à la Chine en est une autre.
Il se trouve et se trouvera toujours des fous pour se croire en mesure de vaincre un adversaire qu’ils ne sauraient vaincre. Ces fous peuvent lui causer des torts irréparables dont il mettra très, très longtemps à se remettre. C’est pourquoi on ne doit jamais badiner avec ces types de fous. Bien plutôt, on doit apprendre à les mettre magistralement et impitoyablement hors d’état de nuire.
La Chine n’a aucunement besoin de la guerre pour occuper sa juste place en ce monde. D’une patience millénaire, elle entend tout faire pour le prouver.
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AlerterC’est quoi « la juste place de la Chine dans le monde » ?
Concentrer toute la production industrielle mondiale dans ses mains ?
Il me semble que ça pose un certain nombre de problèmes dans les autres pays dépossédés .
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AlerterEn bref, la juste place d’une nation ou d’une civilisation dans le monde est celle qui correspond à son poids (démographique, économique, politique, financier, militaire et civilisationnel). Aujourd’hui, 85% de l’humanité est encore dépossédé de sa juste place par le 15% impérial restant, dit à tort « exceptionnel » et «irremplaçable». L’enjeu du 21ième siècle est de remettre ce 15% à sa juste et modeste place grâce au développement et à la montée fulgurante du 85% si longtemps dépossédé, marchant désormais dans les pas… de cette Chine exemplaire, bien déterminée à occuper toute la place qui lui revient. Un ordre mondial véritable et réaliste est enfin né, qui bouleverse le monde impérial occidental.
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AlerterIl n’y a aucune raison morale, humaine, ou logique à ce que la puissance soit en proportion de la population. Ca c’est une fausse évidence, un dévoiement d’une idée communiste (« tout le monde il est égal ») qui n’a dans le fond rien de généreux et tout de totalitaire (prouvé par l’histoire, dont l’histoire chinoise en premier chef)
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AlerterIl n’est pas étonnant que nombre de commentaires ici se focalisent sur les responsabilités du déclenchement de la 1ère guerre mondiale , quand l’auteur de ce billet écrit des inepties comme des nations entrainées malgré elles dans un conflit suite à » un acte de terreur extrême » …
Reste à savoir si il y a réelle volonté de guerre « au cas où » entre la Chine et les US , ou si on assiste aux gesticulations habituelles du spectacle géopolitique
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AlerterDans l’enchainement des évènements, ce n’est pas « qui a commencé le premier » qui est déterminant, mais les alliances qui dynamisent les réponses aux évènements, qui multiplient les échos et les prolongements d’une situation malheureuse au départ mais a priori contrôlable. C’est instruit de cette expérience que Poutine a toujours constamment déclaré que le danger dans les relations internationales, ce sont les alliances et les blocs. Ce sont eux qui entrainent des pays « non concernés » au départ. A cet effet il ne veut même pas faire d’alliance de principe avec le Donbass; donner des passeports à tout le monde oui, s’engager sur des défenses réciproques non. Même le cas de la Syrie montre une alliance ponctuelle, de circonstance, sans lien définitif
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AlerterLe principal facteur de risque et l’article ne le mentionne pas, est la structure du pouvoir chinois à travers le Pcc et la personnalité de Xi. Jusqu’à son arrivée au pouvoir et l’élimination de ses rivaux, la structure collégiale du bureau politique garantissait une certaine modération, mais le caractère despotique du dirigeant actuel, ne présage rien de bon. Pour se maintenir au pouvoir, il n’a d’autre choix que la fuite en avant, vers plus de croissance économique, de répression et de nationalisme. Il se pourrait aussi que, devant le réchauffement climatique, les Chinois lorgnent sérieusement vers les terres sibériennes, devenues cultivables et pleines de ressources minières. Poutine est un animal à sang froid , il en aura besoin.
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