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13.mai.201713.5.2017 // Les Crises

Les fausses nouvelles du New York Times au sujet des fausses nouvelles, par Robert Parry

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Source : Consortium News, le 22/02/2017

Le 22 février 2017

Exclusif: La propagande occidentale anti-russe fait le lien entre Moscou et le fléau des « fausses nouvelles », mais les preuves, elles, n’établissent pas de lien. Aussi, le New York Times base son argumentation avec ses propres « fausses nouvelles », rapporte Robert Parry.

Par Robert Parry

Un grave danger avec l’hystérie actuelle des grands médias occidentaux au sujet des « fausses nouvelles » est que la définition s’élargit en passant de quelques histoires montées qui sont à l’évidence fausses – souvent fabriquées par des gamins pour avoir plus de clics – jusqu’à des discussions rationnelles sur des faits s’inscrivant dans une polémique complexe.

Le siège du New York Times à New York. (Photo de Wikipedia)

Le danger s’est accru car le New York Times, le Washington Post et d’autres organismes d’information occidentaux majeurs se sont indignés de concert face aux « fausses nouvelles » avec la campagne de propagande occidentale contre la Russie, en affirmant sans preuve que le gouvernement russe diffuse en quelque sorte des informations erronées pour miner la démocratie occidentale.

Cependant, quand des organismes d’information traquent les médias de « fausses nouvelles », ceux-ci sont généralement dirigés par de jeunes entrepreneurs hors-Russie qui voient dans la fabrication d’histoires une méthode pour augmenter leurs revenus en appâtant plus de lecteurs avides « d’informations » qui confortent leurs préjugés.

Ainsi, un article en une du Times de ce jeudi, présentant les « fausses nouvelles » comme une menace pour l’Europe, contient ce que l’on peut sans doute appeler des « fausses nouvelles », affirmant que beaucoup des prétendues 2500 histoires « discréditées » par l’opération East Stratcom de l’Union européenne avaient des « liens avec la Russie » bien que le Times n’identifie aucun lien.

Puis l’article de Mark Scott et Melissa Eddy continue en rendant flous ces deux concepts différents : « Durant une année où les Français, les Allemands et les Hollandais vont élire leurs dirigeants, les autorités européennes s’efforcent de contrer une vague de fausses nouvelles et de propagande anti-Union européenne visant à déstabiliser la foi du peuple dans les institutions. »

Mais c’est cet amalgame entre « fausses nouvelles » et ce que le Times décrit comme « propagande anti-Union européenne » qui s’avère insidieux. Le premier se réfère à des histoires intentionnellement fabriquées ; le second concerne la critique d’une institution politique, l’UE, qui est vue par beaucoup d’européen comme élitiste, lointaine et dédaigneuse des besoins, intérêts et points de vue des citoyens moyens.

Que vous appeliez une telle critique « propagande » ou « contestation », il est absurde de jeter le blâme sur la Russie. Quand il s’agit de « déstabiliser la confiance du peuple dans les institutions », l’UE fait du très bon boulot sans l’aide de la Russie, tout particulièrement avec sa gestion inepte de la Grande récession et sa réponse maladroite à la crise des réfugiés syriens.

Pourtant, plutôt que de faire face aux inquiétudes légitimes des citoyens, les gouvernements de l’UE et des États-Unis ont trouvé un bouc émissaire pratique : la Russie. Insistons sur ce point – pour en faire une nouvelle pensée de groupe – les leaders de l’UE et des USA ont financé des spécialistes de la propagande pour dénigrer la critique politique en la reliant à la Russie.

Pire encore, aux États-Unis, le Times et d’autres publications grand public – qui reflètent l’opinion de l’establishment politique – ont poussé dans leurs éditoriaux les grands compagnies high-tech, comme Facebook ou Google, à marginaliser les sites d’information indépendants qui n’acceptent pas la domination des opinions communément admises.

Il y a un côté orwellien dans ces opérations – un plan pour établir une sorte de ministère de la Vérité renforcé par des algorithmes qui éliminent les idées déviantes – mais pratiquement personne qui soit autorisé à s’exprimer dans les médias de masse n’a fait cette observation. Encore maintenant, l’uniformité dans la dénonciation sans fin de la Russie comme étant la racine du mal est effrayante.

Bien que l’article du Times considère les membres du « East Stratcom » américain comme 11 employés au service du public, essayant d’endiguer le flot de désinformation russe pour protéger les citoyens, « Stratcom » est en réalité un euphémisme pour « opérations psychologiques », c’est à dire l’usage stratégique de communications pour influencer la pensée d’une population donnée.

Dans le cas présent, la population visée est le public européen et – dans une certaine mesure – le peuple américain qui reçoit la même propagande du New York Times. Le véritable objectif du Stratcom n’est pas de combattre quelques entrepreneurs miteux qui créent volontairement de fausses informations pour en tirer un profit, mais de réduire au silence ou de « discréditer » les sources d’informations qui remettent en cause les États-Unis et la propagande américaine.

Plus de Stratcom

L’OTAN dispose de son propre centre de commande Stratcom en Lettonie, dont le rôle est également d’écraser l’information qui ne se conforme pas à la ligne directrice de la propagande de l’Ouest. L’agence américaine pour le développement international et l’agence nationale pour la démocratie (qui reçoit des fonds américains) verse des dizaines de millions de dollars dans des opérations médiatiques dont les objectifs sont semblables à ceux des principales fondations de l’Ouest, comme la « Open Society » du spéculateur George Soros. En décembre dernier, le congrès américain approuvait et le président Obama signait un amendement pour la création d’une administration visant à combattre la « propagande Russe » avec une dotation de 160 millions de dollars.

Le siège de l’OTAN à Bruxelles, en Belgique.

En d’autres termes, le « Stratcom Ouest » et les « opérations psychologiques » croulent sous les billets bien que le Times ait montré que ces projets « anti-désinformation » soient injustement surpassés en puissance de feu par les forces sinistres qui osent mettre en doute ce que tous ceux-qui-savent savent être la vérité.

Si ces opérations « stratcom » avaient eu lieu vers 2002-2003, elles auraient accusé les quelques personnes remettant en doute le fait que « l’Irak possède des armes de destruction massive » de créer des « fausses nouvelles » au profit de Saddam Hussein. Désormais, les journalistes et les citoyens qui ne croient plus la diabolisation à tout crin de la Russie et de son président Vladimir Poutine sont placés dans la même catégorie.

Au lieu de croire dans la libre circulation des idées, la nouvelle posture du Times, du Post et des autres médias d’information de l’Ouest est de court-circuiter le procédé en diffamant toute personne qui remet en cause l’histoire officielle comme étant un « apologiste de Poutine » ou un « idiot utile » de Moscou.

Au-delà d’être anti-démocratique, cette démarche anti-intellectuelle a empêché l’examen sérieux des faits cachés derrière la guerre des mots de l’Ouest envers la Russie. Pour anéantir ce débat, tout ce que vous avez à faire est de dire que n’importe quel fait cité dans un média russe doit être faux ou doit être une « fausse nouvelle ». N’importe quelle personne du côté Ouest qui reprendrait ce fait serait nécessairement un « pantin de Poutine ».

Le « stratcom » occidental ne veut même pas permettre aux médias russes de critiquer les politiciens qui critiquent la Russie. L’article du Times qui se plaignait que « de nombreuses fausses affirmations visent des personnages politiques qui constituent un obstacle sur la route de Moscou pour ébranler l’Union européenne. » Le Times, cependant, n’offre aucun exemple de telles « fausses affirmations ».

Au lieu de cela, le Times écrit que les chaînes d’information russes ont « visé le candidat (français) à la présidentielle Emmanuel Macron, qui appartient au parti socialiste, et mène une campagne pro-Européenne. »

Mais qu’est-ce que cela signifie ? Que c’est désormais un acte d’agression lorsque les médias d’un pays critiquent un leader étranger ? Si tel est le cas, est-ce que les médias européens qui ont « ciblé » le président américain Donald Trump méritent des représailles ? L’Union européenne – et par extension le New York Times- n’accepte-t-elle pas l’idée du désaccord politique et du débat ?

L’étroitesse d’esprit est spécialement dangereuse – et existentiellement risquée – quand elle s’applique à la confrontation entre puissances nucléaires. Dans un tel cas, un maximum de débat devrait être encouragé, au lieu de black-lister les dissidents de l’Ouest qui n’adhèrent pas strictement à la propagande officielle.

Les censeurs des médias

De manière dérangeante, les forces les plus virulentes dans cette suppression du scepticisme sont les journaux les plus prestigieux aux États-Unis et en Europe. Même après la désastreuse expérience de la guerre en Irak et des armes de destruction massive inexistantes, les médias de l’Ouest qui avaient pris part à ce fiasco ont virtuellement exclu tout article, même bien documenté, qui remet en cause la version atlantiste de la nouvelle Guerre froide.

La Secrétaire d’État aux affaires européennes Victoria Nuland, qui a promu le coup d’État en Ukraine et a participé au choix des nouveaux leaders.

Par exemple, il n’y a eu pratiquement aucune présentation dans les médias grand public de l’Occident d’une version alternative – et j’ajouterais plus complète et précise – du récit des évènements du conflit ukrainien prenant en compte l’histoire complexe du pays, et ses profondes divisions ethniques.

Il est essentiellement interdit de se référer au violent renversement du président élu Viktor Yanukovych trois ans après comme un « coup d’État » ou un « putsch », ou de citer les preuves d’un « changement de régime » soutenu par les États-Unis, comme l’appel téléphonique intercepté entre la Secrétaire d’État aux affaires européennes Victoria Nuland et l’ambassadeur des États-Unis en Ukraine Geoffrey Pyatt durant lequel ils discutèrent de la manière de « déclencher » et « d’accoucher » un nouveau leadership à Kiev.

Dans l’Occident supposé « libre », vous ne pouvez mentionner les évènements post-coup d’État en Crimée, pendant lesquels la population principalement d’ethnie russe a voté largement pour faire sécession de l’Ukraine et rejoindre la Russie, que comme une « invasion russe ». Aucun scepticisme n’est autorisé, même s’il n’y avait aucune image de troupes russes abordant les côtes de la Crimée, ou aucun tank traversant la frontière. « L’invasion » supposée s’est produite alors qu’aucune invasion n’était nécessaire parce que les troupes russes étaient déjà en Crimée en vertu de l’accord lié à la base navale de Sébastopol.

Au milieu de l’hystérie occidentale sur la « propagande russe », les citoyens américains et européens n’ont même pas l’opportunité de voir des reportages de qualité sur les étapes clés de la nouvelle Guerre froide, y compris un reportage d’investigation révélateur dévoilant le mythe de propagande occidental construit autour de la mort du comptable russe Sergei Magnitsky ou un compte-rendu historique de qualité de la crise en Ukraine.

Les organes de publication occidentaux et les gouvernements sont même fiers d’empêcher de telles voix discordantes et d’informations contraires d’atteindre les publics américain et européen. Comme Stratcom-Est – les équipes de 11 membres de diplomates, bureaucrates et anciens journalistes basés à Bruxelles – les institutions de l’establishment se voient bataillant courageusement contre la « désinformation russe ». Ils se voient comme si leur devoir était de ne pas laisser les gens entendre cette autre version de l’histoire.

Si les institutions occidentales en sont arrivées là – rejeter la critique raisonnable et des désaccords réfléchis en les appelant « désinformation russe » – est-il surprenant qu’ils soient en train de perdre la confiance de leur peuple ?

Reporter d’investigation, Robert Parry a révélé plusieurs histoires sur l’Iran-Contra pour The Associated Press et Newsweek dans les années 80.

Source : Consortium News, le 22/02/2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Fritz // 13.05.2017 à 08h41

Vous avez vu comment le signe de l’OTAN se détache dans le ciel de Belgique ?

OTAN = Organisation Totalitaire de l’Atlantique Nord
OTAN = Organisation des Tartufes de l’Atlantique Nord

La réduction de la liberté de penser en Occident, justement décrite par Robert Parry, remonte aux années 1980 et 1990. Elle a pris des proportions effrayantes. Le monde libre, vous dites ? Comment disait Orwell, déjà ?

20 réactions et commentaires

  • Olivier // 13.05.2017 à 01h36

    Finalement, les américains ont appris de la diabolisation du FN: si ça fait pas leur affaire, vous faites le jeu de Poutine…

      +3

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  • communiqué // 13.05.2017 à 05h55

    “discréditées” par l’opération East Stratcom de l’Union européenne

    Il est peut-être intéressant de préciser :
    Stratcom est pour Strategic Communications

    le East Stratcom de l’Union européenne a été créé en mars 2015, par décision du Conseil européen. Comme son nom l’indique, il vise spécialement les voisins orientaux de l’Union européenne. Il combat, dit-il, la propagande russe mais il affirme hautement ne pas faire de contre-propagande.

    Il réunit à plein temps dix experts en communications, et il est aidé par un réseau de briseurs de mythes et de désinformation, comprenant plus de 400 experts, journalistes, fonctionnaires, organismes non gouvernementaux et boîte à idées répartis dans 30 pays [dont decodex ?]

    Il publie une revue hebdomadaire, a un compte Twitter et une page Facebook/

    = https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage_en/2116/%20Questions%20and%20Answers%20about%20the%20East%20StratCom%20Task%20Force =

    =================
    A part quoi, le terme « EU » [= European Union] dans le texte a plusieurs fois été faussement traduit par « américain », il convient donc de corriger

    considère les membres du “East Stratcom” américain comme 11 employés
    ==> du stratcom européen

    de “discréditer” les sources d’informations qui remettent en cause les États-Unis
    ==> qui remettent en cause l’Union européenne

      +24

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  • some // 13.05.2017 à 08h05

    est ce que le risque n’est pas que l’outil se retourne contre eux leurs faisant croire que tout va bien pendant qu’on crèvera sous les bombes ?
    poussons le bouchon jusqu’au maximum, ne se sont ils pas fait aussi manipulés?

    Quand tu vois qu’un type comme macron est élue, ces histoires de fausses nouvelles, tout est hors sol en ce moment.
    Il va bien falloir se l’expliquer, soit se sont tous des pourris, soit ils sont malade.
    Mais tout cela ne doit pas durer éternellement.

      +8

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  • Fritz // 13.05.2017 à 08h41

    Vous avez vu comment le signe de l’OTAN se détache dans le ciel de Belgique ?

    OTAN = Organisation Totalitaire de l’Atlantique Nord
    OTAN = Organisation des Tartufes de l’Atlantique Nord

    La réduction de la liberté de penser en Occident, justement décrite par Robert Parry, remonte aux années 1980 et 1990. Elle a pris des proportions effrayantes. Le monde libre, vous dites ? Comment disait Orwell, déjà ?

      +30

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  • Fred // 13.05.2017 à 08h50

    Rien que le nom « stratcom » devrait nous mettre la puce à l’oreille.

      +5

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  • marcvador // 13.05.2017 à 09h05

    Quand j’étais dans isoloir l’autre dimanche, il y avait des types habillés tout en noir avec des lunettes noires. Vous pensez que c’était des « men in black » ou des agents du FSB? Moi j’ai eu peur, du coup je ne savais plus si je devais voter Cheminade ou Le pen. Heureusement qu’Obama, Schauble etc, nous avaient dit pour qui voter ….ça m’a rassuré la Grande Europe nous protège….

      +10

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  • LBSSO // 13.05.2017 à 09h11

    Les « No News  » version Nietzsche
    « Ce sont les paroles les moins tapageuses qui apportent la tempête, et les pensées qui mènent le monde viennent sur des pattes de colombe » (Ainsi parlait Zarathoustra).

    -Les « fausses nouvelles » permettent de définir le Mal, de l’identifier. Elles sont le plus souvent de l’ordre du dénigrement. La psychologie humaine et, à présent, la connaissance de notre système neuronal nous apprennent que le Bien se définit par opposition au Mal qu’il est alors nécessaire de nommer.
    Ici,les mots sont-ils au moins posés. La violence peut être alors contenue .

    -Plus grave. Le Bien peut se montrer discret sur ses propres contradictions. Il fait alors silence. Ce sont : les « No News » chères à OB, les « angles morts » de l’information ou encore « les contrechamps » d’Arrêt sur Images. Les mots ne sont pas posés : la violence ne peut s’exprimer ,tôt ou tard, alors qu’en actes.Retour de bâton.

      +7

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  • m // 13.05.2017 à 09h21

    « Les fausses nouvelles du New York Times au sujet des fausses nouvelles » :
    Rien que le titre vos avez déjà compris que vous allez vous tordre les méninges en huit pour aborder l’article. Chaque jour qui passe fake news enchaîne new fake news… tant et si bien que votre esprit en mal de clarté (ça arrive même aux gens biens) se dit : je zap, y en a raz le bol !

    Trop de journalisme, un besoin de réel à outrance engendrent le contraire de cela qu’il désire. Autrement dit, le trop est l’ennemi du bien.

    Une conséquence qui est à ne pas ignorer: L’effet « fake news », induit une fuite de l’actualité chez certains. C’est en tout cas certain chez moi (à moins que disposant d’un temps certain, je file plus en avant la toile jusqu’à aborder le sujet sereinement – possible mais quel temps à passer devant l’écran lumineux !).
    Pour le meilleur, nous pouvons faire des choix de l’actualité que nous voulons suivre ou pas.

      +2

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  • un sans dent // 13.05.2017 à 09h46

    les fausses nouvelles ne sont que la continuation d’ actes des néocons dans l’ application de la pensée de karl rove
    ex: Croyez-vous que des solutions efficaces puissent émerger d’une analyse judicieuse de la réalité observable ? »
    La réponse est sans ambiguïté : « En vérité, le monde ne marche plus réellement de cette manière. Nous américains, nous sommes maintenant un Empire et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité. Et pendant que vous étudiez studieusement cette réalité, nous ne perdons pas de temps, nous agissons et nous créons de d’autres réalités nouvelles qu’il vous est loisible d’analyser…C’est ainsi que les choses se passent, pas autrement. Nous sommes les acteurs et les producteurs de l’Histoire. A vous, vous tous, il ne vous reste qu’à étudier ce que nous créons.

    karl rove(ideologue de bush junior)

      +7

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    • Xavier // 13.05.2017 à 13h28

      Il est surtout impossible de ne plus douter des informations.
      Quelle réalité est-elle observable dans ces conditions ?

      A mon sens, seules les analyses macroscopiques peuvent être cohérentes aujourd’hui.
      Et pour cela il faut avoir un peu de connaissances scientifiques dans sa musette de citoyen : fonctionnement d’un individu (unité du système vivant « population globalisée » et son fonctionnement : SNC), connaitre les règles interindividuelles (dominance pour BBB) et les produits à disposition pour permettre ces 3B (donc les lois de la thermodynamique).

      Sans ces grands principes on ne peut espérer comprendre quoi que ce soit, et tout est fait pour que l’on essaye pas (donc connaitre un peu de la théorie de l’info).

      Toute école prétendant former des citoyens devrait reprendre ces thèmes de manière transversale.
      Considérons notre génération perdue, dans les limbes du numérique organisé comme un piège cognitif pour accaparer notre attention et la détourner.

        +0

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  • Philvar // 13.05.2017 à 13h35

    La solution que j’utilise consiste dans un très important recul devant l’information. Il faut toujours commencer, comme dans toute enquête sérieuse par l’interrogation : à qui profite le crime. Mais ce n’est pas encore suffisant car nous avons bien souvent des tirs à 3 et 4 bandes qui s’enchevêtrent afin de nous désorienter. Alors il est urgent de se reculer comme pour ne pas se brûler. Je survole l’information pour ne pas être pris dedans ; car cela conduirait à une analyse qui conduirait tel le fil d’Ariane, vers le but que l’auteur veut nous faire atteindre. Si le sujet semble important rechercher immédiatement la contre explication afin de tenter d’équilibrer l’info. Par exemple en ce qui concerne les rapports actuels USA/RUSSIE à partir d’une info vérifier chez les deux l’explication qui en est donnée. Enfin tenter de ne pas trop se disperser et ne s’intéresser qu’aux informations pouvant avoir une influence sur notre propre situation. C’est extrêmement important pour tout ce qui concerne l’univers islamique qui nous touche de très près et qui va s’imposer à nous de plus en plus. Les source d’info viennent depuis le Maghreb (le roi du Maroc) jusqu’à la Turquie et tous les pays intermédiaires. Enfin ne jamais accepter comme vérité les conclusions de « spécialistes ».

      +3

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    • Philvar // 13.05.2017 à 16h17

      Je peux ajouter que l’élection du nouveau président français s’est déroulée au niveau zéro de l’information mais aidé d’un étalement quasiment sans faille dans tous les medias. Et les français, soi-disant pas dupes l’ont quand même élu par le même procédé pourtant usé jusqu’à la corde de lui opposer en finale MLP qui s’est revue diabolisée « tout mais pas ça ! ». Ceci en dit long sur la capacité du peuple français à être depuis longtemps moutonnier et même décervelé. L’analyse du montage total de l’opération étant étudiée de longue date avec ses niveaux d’élimination par les primaires et les hors primaires qui ont conduit au morcellement, pour finir Macron contre MLP. Avec un moment de terreur en craignant une finale Mélenchon/Marine. Car là nous trouvions deux souverainistes s’opposant et le vainqueur pas très facile à contrôler par la suite. L’opération « mondialiste » a finalement été un très grand succès à moindre risque ni frais. C’est nous qui payons la note ! Orwell a fait des émules.

        +7

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  • Duracuir // 13.05.2017 à 20h02

    Il y a pire.
    C’est qu’aucun, je dis bien AUCUN des accusateurs occidentaux, qu’ils soient médias, politiques, institution n’est capable de donner ne serait ce qu’un seul exemple sérieuse de fausse nouvelle.
    C’est bien ça le pire.
    Ces gens là s’insurgent contre des fausses nouvelles dont ils ne donnent pas un seul exemple sérieux.

      +2

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    • Olivier77 // 14.05.2017 à 11h51

      Peu importe les preuves, l’objectif c’est de maintenir un brouillage médiatique pour empêcher la réflexion.
      Même si ce blog est de qualité, il ne touche pas encore assez de monde pour faire ouvrir les yeux aux moutons béats que sont mes concitoyens de Corée de l’ouest.
      Le retour de bâton quand il aura lieu va être d’une violence inimaginable…

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  • liberte // 14.05.2017 à 13h44

    Le New York Times est, avec le Washington post le conduit le plus utilise par l »etat profond americain (CIA) pour faire passer le message. C’est l’operation Mockingbird, toujours en vigueur.
    Le journal Le Monde est sa contrepartie en France, sous meme controle. Ce n’est pas un secret.

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  • liberte // 14.05.2017 à 16h42

    http://journal-neo.org/2017/05/12/enter-emmanuel-macron-and-the-third-reich-redux/

    Quand vous connaissez l’histoire de Attali et les cartes a puce…. Attali travaille bien sur pour qui vous savez. Ce n’est meme pas un secret.

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  • LeBougre // 14.05.2017 à 21h28

    fake = faux ou fake = trompeur ? Ce n’est pas pareil du tout et je crains une mauvaise traduction …

      +0

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  • Betty // 14.05.2017 à 22h09

    Il faut les comprendre les « gars » du New York Times ils avaient de gros soucis il y a 1 an et prenaient un virage qui ternissait leur image ( pouf pouf):  » Cet été, le New York Times commencera à vendre des ingrédients destinés à cuisiner des recettes présentées sur son site dédiés à la cuisine – NYT Cooking -, alors que le journal est à la recherche de nouvelles sources de revenus, les ventes de journaux étant en plein déclin. Pour cela, le NYT a noué un partenariat avec la startup spécialisée dans la livraison de repas à domicile Chef’d. Elle sera chargée d’envoyer les ingrédients commandés par les lecteurs du quotidien, sous 48h. Le Times et Chef’d se partageraient alors les ventes ainsi réalisées. NYT Cooking revendique déjà 7 millions d’utilisateurs actifs chaque mois, et propose plus de 17 000 recettes différentes. » http://www.lsa-conso.fr/food-tech-le-new-york-times-se-lance-dans-la-livraison-de-repas-a-domicile,239475

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