Source : Pragmatisma, Mário Messagi Júnior
Les groupes corrompus du système judiciaire et certains éléments des médias traditionnels et de la classe politique vont se liguer contre Glenn Greenwald, mais ils ont peu de chance de gagner cette bataille. Voici pourquoi :
Après les premiers articles mis en ligne par The Intercept, le dimanche 9 juin, sur les coulisses du « Lavage express » (lutte contre la corruption), les prochaines péripéties sont assez prévisibles. Considérons d’abord les facteurs suivants:
1) Confondre The Intercept avec un site qui critique de manière orientée, et qui s’appuie sur une vision du monde de gauche, serait une grave erreur (que probablement la droite va commettre). Glenn Greenwald n’est pas seulement le compagnon de David Miranda (député du Parti Socialisme et Liberté). Il est un journaliste primé, qui a acquis une notoriété avec la série de dénonciations concernant le méga-système de surveillance de la NSA (l’agence de sécurité des USA), basées sur les documents du plus célèbre lanceur d’alerte de l’histoire, Edward Snowden (Greenwald raconte toute l’histoire dans son livre « Nulle part où se cacher »). Il dispose des connaissances, de l’engagement et des ressources nécessaires pour faire du journalisme de haut niveau. Et il a déjà fait face au puissant gouvernement américain. Quiconque déconsidère la force journalistique de The Intercept commet une erreur.
2) Bien sûr le site Web tient une position, mais il la défendra en faisant du journalisme. Les journaux peuvent avoir une position politique et il n’y a en cela rien d’anormal. Ce qui est anormal, c’est de faire partie intégrante de la presse « mainstream » et de piétiner le journalisme pour faire valoir sa vision du monde ou ses intérêts. The Intercept va gagner cette bataille en utilisant le journalisme, et seulement le journalisme, comme une arme.
3) Dans un monde technologique, The Intercept a déjà annoncé qu’il avait pris toutes les précautions nécessaires pour protéger la source de la fuite (confidentialité de la source) et les informations. Les données doivent être conservées sur des serveurs cryptés dans différents pays. Maintenant que la fuite a eu lieu, il est impossible de la restreindre.
4) Plusieurs acteurs entreront dans la dispute: les milices numériques de Bolsonaro, les sites de droite et de gauche (Antagonist et Brazil247, par exemple), le ministère public, les chroniqueurs, les blogueurs et les youtubeurs. Les grands médias commerciaux vont probablement se diviser: certains entreront dans la critique; d’autres feront du journalisme.
Face à cette situation, il reste à répondre à quelques questions:
1) Est-il possible d’arrêter The Intercept? Non, car Internet est incontrôlable. Les données sont déjà protégées et toute action qui pourrait détruire The Intercept (sur les plans numérique, juridique ou politique) fera que les fichiers changeront simplement de mains. Bien que les médias « mainstream » puissent vouloir l’ignorer, l’écosystème journalistique est très différencié et, aujourd’hui, internationalisé. Je suis prêt à parier que UOL, Poder360, El Pais, BBC et beaucoup d’autres aimeraient posséder ces fichiers.
2) S’il n’y a pas de moyen pour contrecarrer The Intercept, comment le journal va t-il vraisemblablement agir? Les premières révélations d’hier furent juste apéritives. Le site n’a pas sorti les articles les plus explosifs. Il va dévoiler le contenu petit à petit, pour certaines raisons: a) la quantité de données nécessite un énorme travail et un traitement. Beaucoup doivent être analysées et organisées, mais probablement pas toutes; b) distiller l’information est également une stratégie commerciale, qui doit faire de The Intercept le principal vecteur du journalisme indépendant au Brésil (pour moi, c’est évident, mais cela le deviendra de plus en plus). Le site grandira, commencera à s’étoffer et aura plus de lecteurs; c) contrôler la divulgation de l’information sert également à démanteler les versions que les accusés essaieront de construire. En somme, The Intercept va imposer son rythme et dictera l’ordre du jour des prochains mois.
3) Comment vont se comporter les autres journalistes? Là je fais un pari: SBT et Record vont définir la ligne de défense du « Lavage Express »; O Globo et Estadão vont hésiter; UOL va amplifier les révélations et tentera également d’obtenir sa part de lauriers journalistiques. La ligne de démarcation se situera sur la part accordée aux fuites. Si l’un ou les plus grands se lancent dans une critique criminalisant la fuite (et je pense que certains vont s’y embarquer), c’est le signe qu’ils ne s’engagent plus dans un vrai travail de journalisme. Car le respect de la confidentialité de la source d’information est l’un des outils les plus puissants du journalisme d’investigation dans le monde. Elle est au cœur de l’affaire du Watergate, par exemple. Elle est si importante qu’elle est inscrite dans pratiquement tous les codes d’éthique journalistique du monde et protégée par les lois de nombreux pays, y compris au Brésil, où c’est un principe constitutionnel. Défendre cela est la base du journalisme. Certains essaieront de minimiser, lanceront le débat sur d’autres points, mais s’attaquer à la fuite elle-même ou approuver les tentatives contraignant The Intercept à la révéler est mépriser totalement le journalisme.
4) Comment Moro, Deltan Dallagnol et le MPF-PR (le Parquet) vont-ils agir? La messagerie Telegram continue de fonctionner. Ils essaieront de monter le système judiciaire contre The Intercept et de convaincre la population que la fuite elle-même est plus importante que le contenu. Ils assimileront « hackers » et « bandits ». Ils pourront rencontrer le succès dans le milieu qui soutient Bolsonaro et parmi les partisans du « Lavage Express », mais ils ne pourront anticiper ce qui les attend. Ils ne feront que réagir à chaque nouvelle révélation. Quand ils nieront quelque chose, The Intercept prouvera le contraire. Et ils vont se mettre à dos la communauté des hackers.
5) Comment le reste du système judiciaire va-t-il réagir? Même très monolithique, le pouvoir judiciaire n’est pas un bloc. Certains s’aligneront sur Moro et ses soutiens, mais d’autres, dont certains très puissants, exigeront la peau de l’ex-juge et du groupe qui l’entoure à Curitiba.
6) Et le système politique? Bolsonaro doit protéger Moro, car il est à la base de son élection, dont toute la structure fait de lui le principal bénéficiaire. Mais il est imprévisible, instable, illogique. Même dans ce cas, je parie qu’il défendra le « Lavage Express » jusqu’aux ultimes conséquences, et même vouloir se débarrasser de Moro, qui deviendra un fardeau pour son gouvernement. Le PSL et certains zélateurs du « lavage Express » vont tenter d’attaquer The Intercept. Premièrement, ils essaieront de qualifier le site de gauchiste. Mais cela n’ira pas très loin. Ils peuvent également reprendre la discussion sur les vecteurs étrangers au Brésil (seuls les Brésiliens nés ou naturalisés depuis au moins 10 ans peuvent posséder des médias au Brésil), que ce soit avec un projet de loi ou avec des actions en justice. Les actions politiques ont tendance à échouer ou à produire des effets tardifs. Le PSL, seul, ne peut rien obtenir au Congrès, étant d’une incompétence politique abyssale. Mais en passant par le ministère de la justice, on peut obtenir rapidement des décisions, ce qui mettra encore plus en évidence le caractère partisan et censeur du pouvoir judiciaire. Le reste du Congrès devrait déjà se demander, en ce moment, comment donner le change et en finir avec le Lavage Express.
Pour conclure, si dans cette lutte, The Intercept parvient à faire toute la lumière sur les coulisses du Lavage Express, nous pourrons dire que nous vivons toujours en démocratie. Si, malgré autant d’atouts en mains, The Intercept est abattu en plein vol, ce sera le signe que nous avons franchi un seuil et que nous vivons déjà, dans les faits, dans un régime d’exception, dans un régime où la loi ne règne plus mais que nous sommes dans un état de non-droit.
Un pays où le journalisme est sévèrement bâillonné.
Source : Pragmatisma, Mário Messagi Júnior, 12-06-2019
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Commentaire recommandé
Peut-être quelques explications complémentaires seront-elles appréciées :
Glenn Greenwald a fondé, en 2016, The Intercept Brasil
En juin 2019, The Intercept Brasil a publié une série d’articles, basés sur une masse d’archives comprenant conversations privées, enregistrement audio, vidéo, photo, comptes rendus d’audience et autres, fournie par une source anonyme, montrant notamment comment le juge Moro [aujourd’hui ministre de la justice] et les procureurs ont travaillé ensemble pour faire condamner Lula.
Les articles sont là (version en anglais) :
1) 9 juin 2019
https://theintercept.com/2019/06/09/brazil-archive-operation-car-wash/
2) 9 juin 2019
https://theintercept.com/2019/06/09/brazil-car-wash-prosecutors-workers-party-lula/
3) 9 juin 2019
https://theintercept.com/2019/06/09/brazil-lula-operation-car-wash-sergio-moro/
4) 17 juin 2019
https://theintercept.com/2019/06/17/brazil-sergio-moro-lula-operation-car-wash/
5) 9 juin 2019
https://theintercept.com/2019/07/09/brazil-car-wash-sergio-moro-venezuela-maduro/
6) 21 juin 2019
https://theintercept.com/2019/07/21/in-secret-chats-brazils-chief-corruption-prosecutor-worried-that-bolsonaros-justice-minister-would-protect-bolsonaros-senator-son-flavio-from-scandals/
7) 26 juin 2019
https://theintercept.com/2019/07/26/brazil-car-wash-deltan-dallagnol-paid-speaking/
16 réactions et commentaires
Qoui en penser ? après quelques recherches : « il semble particulièrement calculé et carrément malveillant que The Intercept publie un hit tabloïd destiné à Assange le lendemain de la décision d’Arbuthnot. Le moment choisi pour la publication de The Intercept a révélé que cette publication n’était guère plus qu’un porte-parole de la communauté du renseignement des États-Unis, dans la même classe que le Washington Post et d’autres organes de presse traditionnels. »
« Le journaliste Craig Murray, journaliste de renom, a également noté les liens du magistrat avec les agences de renseignement du Royaume-Uni :
« Security Intelligence Consultancy » SC Strategy Ltd n’a que trois directeurs. L’un d’eux est le mari du juge dans l’arrêt Assange d’hier. L’un d’eux est l’ancien chef du MI6, Sir John Scarlett, qui est synonyme d’opérations de sécurité malhonnêtes et a personnellement rédigé le dossier notoire des mensonges sur les ADM irakiennes, causant ainsi la mort subséquente de millions de personnes. L’un est Lord Carlile, qui était notamment proche des pédophiles protégés de l’Establishment, Greville Janner et Cyril Smith. »
Dans cette version, les « groupes corrompus » qui veulent la peau de the intercept seraient donc ceux qui s’opposent à l »état profond dont the intercept semble le porte parole.
à chacun de se faire son idée.
Ensuite, ce site (les crises) est pro-américain, on dirait, la majorité des articles concerne les USA; ( ceci est de l’ironie…)
https://disobedientmedia.com/2018/02/op-ed-et-tu-the-intercept-smear-of-assange-murderously-timed/
+12
AlerterLa majorité des articles concerne les États-Unis… En effet : des articles pour rendre hommage à Robert Parry, ce qui est normal, mais aucun pour saluer la mémoire de Pierre Péan, ce qui m’étonne.
Acculturation ? Fascination pour le monde « anglo-saxon » ?
+10
AlerterQuand on fait entrer des gens de science-po dans la bergerie…Encore un peu et on aura le droit à des papiers sur « l’inacceptable sort des gays » en Russie ou sur les « inadmissibles » arrestations d’opposants dans le même pays. Les Crises en voie de jorionisation?à suivre.
+16
AlerterPour rendre hommage a Pierre Pean quoi de plus simple que de créer un site web qui lui serait dédié ? Ou bien une association (avec le site) web…
http://www.lesamisdepierrepean.net (disponible).
Voilà un beau projet pour ses admirateurs passés et futurs.
On peut aussi plus modestement et ceci aidera les-crises préparer un article sur ce journaliste et le soumettre, une suggestion.
+5
AlerterPeut-être quelques explications complémentaires seront-elles appréciées :
Glenn Greenwald a fondé, en 2016, The Intercept Brasil
En juin 2019, The Intercept Brasil a publié une série d’articles, basés sur une masse d’archives comprenant conversations privées, enregistrement audio, vidéo, photo, comptes rendus d’audience et autres, fournie par une source anonyme, montrant notamment comment le juge Moro [aujourd’hui ministre de la justice] et les procureurs ont travaillé ensemble pour faire condamner Lula.
Les articles sont là (version en anglais) :
1) 9 juin 2019
https://theintercept.com/2019/06/09/brazil-archive-operation-car-wash/
2) 9 juin 2019
https://theintercept.com/2019/06/09/brazil-car-wash-prosecutors-workers-party-lula/
3) 9 juin 2019
https://theintercept.com/2019/06/09/brazil-lula-operation-car-wash-sergio-moro/
4) 17 juin 2019
https://theintercept.com/2019/06/17/brazil-sergio-moro-lula-operation-car-wash/
5) 9 juin 2019
https://theintercept.com/2019/07/09/brazil-car-wash-sergio-moro-venezuela-maduro/
6) 21 juin 2019
https://theintercept.com/2019/07/21/in-secret-chats-brazils-chief-corruption-prosecutor-worried-that-bolsonaros-justice-minister-would-protect-bolsonaros-senator-son-flavio-from-scandals/
7) 26 juin 2019
https://theintercept.com/2019/07/26/brazil-car-wash-deltan-dallagnol-paid-speaking/
+24
AlerterC’est exact! Les leaks de The Intercept ont exposé le complot contre Lula (qui était certain d’être réélu) par l’intermédiaire de l’opération Lava Jato (Kärcher) et de son « justicier » le juge Moro, nommé comme par hasard ministre de la Justice au lendemain de l’élection de l’extrême-droitiste Bolsonaro. Les médias français (Le Monde, Mediapart, chaines télé) se sont bien délectés des accusations non fondées qui ont fait de Lula un prisonnier politique. Ils ont pu laisser libre cours à leur haine des progressistes sud-américains (Chavez, Correa, Lula, Bachelet, Morales) et de leur soutien en France Mélenchon. Rousseff avait été écartée du pouvoir plus ou moins de la même manière (également martelé par Greenwald à l’époque) sans que nos champions de l’égalité ne pipent mot.
A noter que The Intercept, pourtant bien opposé à Trump, a également exposé (https://www.youtube.com/watch?v=6yLx_wDq1Wo&t=1001s) que le rapport Mueller n’a abouti a rien (de manière prévisible) malgré tous les moyens mis en place et que cette mascarade du Parti Démocrate, des services de renseignement et des médias « liberal » (NYT, WaPo, CNN, MSNBC etc.) ne fait que renforcer Trump. Jimmy Dore (https://www.youtube.com/watch?v=WOQXOV0PHL4&t=109s), qui est une source indispensable (en anglais) pour ceux qui veulent des faits et de l’intégrité, confirme avec le grand journaliste Aaron Maté que le Russiagate est en fait un complot du DNC (Parti Démocrate) et qu’il risque d’y avoir un retour de bâton…
Ce contexte est donc important pour comprendre cet article et la situation dans laquelle se trouve GG. Ça aurait fait les Unes s’il se trouvait en Russie…
+6
AlerterJimmy Dore est ce que l’on nomme aux USA un « stand-up comedian » que l’on peut traduire par comedien de cabaret ou auteur de monologue…Il y a quand même des commentateurs crédibles ailleurs et particulièrement sur le site counterpunch.
Dire que ce monsieur est indispensable pour ceux qui veulent des faits et de l’intégrité me laisse songeur.
+2
AlerterVous écrivez donc que l’habit fait le moine. En attendant, vous venez commenter sur le site (indispensable lui aussi) d’Olivier Berruyer, qui n’est pas officiellement journaliste ou commentateur. Il ne serait donc pas crédible? Avez-vous au moins regardé les émissions de JD? Elles sont toujours documentées et même renforcées maintenant par la présence d’Aaron Maté, un excellent journaliste et analyste (et qui a d’ailleurs écrit dans Le Monde Diplo). Elle se focalisent exclusivement sur la politique américaine il faut le préciser. La compétence, la clairvoyance et la motivation aboutissent à de la qualité.
Le mot « stand-up comedian » correspond à ce qu’on appelle en général un humoriste, donc des monologues mais pas comédien (faux-ami). C’est son style, mais c’est le fond qui compte. Coluche était lui aussi humoriste. Est-ce à dire que sa capacité à faire des analyses politiques vous laissait songeur?
D’accord pour dire que Counterpunch est un bon site aussi mais il faut beaucoup trier, car il y a de nombreux sujets, très divers, publiés tous les jours.
+2
AlerterPuis-je me permettre une petite remarque sur votre phrase « …des progressistes sud-américains (Chavez, Correa, Lula, Bachelet, Morales) »? J’avoue avoir du mal à inclure Madame dans la catégorie des progressistes sud-américains.
+1
AlerterCoup d’épée dans une eau bien saumâtre. Pourquoi gloser sur ce qui coule dans le caniveau ? Le propos nous aide-t-il en quelque façon à discerner les rouages obscures à la manœuvre ?
En quoi ce texte révèle-t-il ou éclaire-t-il une crise et à qui s’adresse-t-il ? Ce n’est qu’un des soubresauts, sinistre, certes, mais néanmoins minuscule d’une crise permanente, qui aurait pu et du rester noyé dans le bruit de fond. Et une crise permanente n’en est plus une mais un mode de fonctionnement bien maîtrisé.
A quand les articles essentiels sur l’état de notre monde, ses moteurs, sa ou ses trajectoires ?
Le choix des articles soumis à notre « sagacité » m’étonne de plus en plus … et depuis un certain temps.
Tenez bon quand même !
+15
AlerterPlus étonnant, The Intercept vient d’être attaqué par certains sites anti-systeme sérieux comme Moon of Alabama . Il lui est reproché que ça fait plusieurs fois que des sources auraient été balancées. Vrai ou simple méga surveillance du site par les agences? On connaît la parano habituelle des activistes aux extrêmes (souvent fondée hélas), mais généralement les sites et blogs ne s’attaquent pas les uns aux autres. Intercept, le Mediapart ou le Canard US? Ou la victime des services et de la jalousie des nti-systeme ? Voire.
+9
AlerterArticle qui met en lumière les menaces qui pèsent sur le journalisme d’investigation dans des contrées où l’on met en prison un ancien président qui est en passe de le redevenir en fabriquant une accusation… .
Super boulot de la source et the intercept !
Quand à la stratégie en feuilleton pour publier les documents, c’est un business plan mais il faut bien financer son équipe de journalistes et « son réseau ».
+3
Alerterjuan Branco est convoqué à la police:
https://www.youtube.com/watch?time_continue=132&v=BvOYbMSLZI0
un commentateur qui ne manque pas d’humour commente:
mandela a fait 30 ans de prison …maintenant,c’est un héros….
qu’est-ce qu’on fait ?????
+5
Alerterhttps://www.youtube.com/watch?time_continue=132&v=BvOYbMSLZI0
+1
AlerterMerci Lole, merci Lole, parce que mon commentaire est trop court pour étayer ma pensée
+0
AlerterPoser la question du financement est en définitive y répondre. Le simple fait que quelqu’un, et encore plus sur ce site supposément plus informé, donne du crédit à The Intercept sachant à qui appartient ce média me laissera toujours dubitatif voire même catastrophé par la naïveté et la crédulité des gens..
+4
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