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4.novembre.20244.11.2024 // Les Crises

Les politiques néolibérales associées aux Reaganomics ont commencé sous Jimmy Carter

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L’historien David N. Gibbs, auteur de « La révolte des riches », estime qu’il ne faut pas blanchir le bilan du président Carter.

Source : Truthout, C.J. Polychroniou
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Jimmy Carter signe la loi sur la déréglementation des compagnies aériennes de 1978 le 24 octobre 1978.
HUM Images / Universal Images Group via Getty Images

La recherche a depuis longtemps établi des liens étroits entre les politiques néolibérales et l’augmentation des inégalités. Susan George, par exemple, a soutenu de manière très convaincante que l’augmentation des inégalités découle des pratiques néolibérales consistant à placer la richesse publique dans des mains privées, à appliquer d’énormes réductions d’impôts pour les riches et à restreindre les salaires pour les travailleurs moyens. Une étude récente menée par des chercheurs en psychologie montre que le néolibéralisme s’est traduit par des préférences et un soutien en faveur d’une plus grande inégalité des revenus. En outre, l’étude en question affirme que le coupable de l’impact sur les attitudes est le « Thatchérisme ». En effet, la plupart des chercheurs situent les origines de la contre-révolution néolibérale dans l’après-guerre, avec les politiques initiées par Margaret Thatcher et Ronald Reagan, respectivement au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Cependant, un nouveau livre de l’historien David N. Gibbs, intitulé The Revolt of the Rich : How the Politics of the 1970s Widened America’s Class Divide (La révolte des riches : comment la politique des années 1970 a creusé le fossé des classes sociales en Amérique), soutient que nous devrions nous tourner vers les administrations de Richard Nixon et de Jimmy Carter en particulier pour jeter les bases du lancement de la contre-révolution néolibérale aux États-Unis. Ainsi, comme le souligne l’auteur dans cette interview exclusive pour Truthout, on a trop attribué au duo Thatcher-Reagan la fin de l’approche sociale-démocrate keynésienne du gouvernement et de l’économie. Comme le dit Gibbs, « nous ne devrions pas blanchir le bilan de Carter », qui n’était « certainement pas un ami de la classe ouvrière ». Gibbs est professeur d’histoire à l’université de l’Arizona.

C. J. Polychroniou : Les trois premières décennies de l’après-guerre ont été marquées par une croissance économique substantielle et une prospérité partagée. En effet, les gains de revenus ont été uniformément répartis et l’écart entre les personnes situées en haut de l’échelle des revenus et celles situées au milieu et en bas de l’échelle n’a pas beaucoup changé. Toutefois, la croissance économique s’est ralentie au cours de la seconde moitié des années 1970 et l’écart entre les revenus s’est creusé, les plus hauts revenus prenant beaucoup plus d’avance depuis, au point que les niveaux d’inégalité actuels sont proches de ceux observés pendant l’âge d’or. [Période de prospérité qui a duré de la fin de la guerre de Sécession jusqu’au début du XXe, NdT] Le consensus général est que les politiques néolibérales sont à l’origine de l’extrême inégalité, et que les principaux bénéficiaires de ces politiques sont effectivement les classes dominantes. En outre, l’opinion conventionnelle veut que la première vague de néolibéralisme commence dans les années 1980 avec la reaganomie et le thatcherisme, mais dans votre livre récemment publié, « The Revolt of the Rich », vous affirmez que c’est en fait l’administration Nixon qui a jeté les bases du passage à une plate-forme économique conservatrice, et que c’est l’administration Carter qui, à son tour, a inauguré la première vague de néolibéralisme.

Pouvez-vous décrire brièvement certaines des actions entreprises par l’administration Nixon pour créer une dynamique politique en faveur de la progression de l’économie de droite et quelles forces ont été impliquées dans la transformation à droite de la politique américaine ? Comment le mouvement ouvrier et les forces progressistes de l’époque ont-ils réagi à la montée du conservatisme économique et à la révolte des riches ?

David N. Gibbs : Richard Nixon aspirait à être un président transformateur, un président qui renverserait le capitalisme réglementé hérité du New Deal, en faveur d’une révolution du marché libre. Il a été influencé par la vision du monde du laissez-faire de l’économiste Milton Friedman, de l’université de Chicago, que Nixon admirait. Bien que Friedman n’ait jamais occupé de poste officiel, il a agi en tant que conseiller informel de l’administration. Des collaborateurs de Friedman ont été nommés à des postes clés dans les départements du Trésor, de l’Agriculture et de la Justice, ainsi qu’au sein du Conseil des conseillers économiques, souvent sur recommandation de Friedman lui-même. Leur association avec la présidence a contribué à rehausser le prestige de l’économie friedmanienne, prestige qui a perduré longtemps après le départ de Nixon.

Pour amplifier le message de Friedman, Nixon s’est appuyé sur un réseau intellectuel de droite, centré sur l’American Enterprise Institute (AEI), un bastion du libre-marché. Le président a incité les dirigeants d’entreprise à augmenter leur financement de l’AEI, pour en faire un centre de pouvoir à Washington. Dans le même temps, le président a encouragé les dirigeants à supprimer le financement de la Brookings Institution centriste et d’autres rivaux de l’AEI naissante.

Simultanément, Nixon a mobilisé les conservateurs sociaux et les chrétiens évangéliques contre les changements culturels de cette période, notamment les évolutions « immorales » telles que l’homosexualité, le droit à l’avortement et la laïcité dans la vie publique. Nixon a fait preuve d’une grande habileté en réunissant les conservateurs sociaux et les hommes d’affaires pour donner au conservatisme une base d’électeurs de masse, forgeant ainsi ce qui allait bientôt devenir une coalition imbattable.

Après avoir jeté les bases politiques, Nixon n’a jamais été en mesure de mettre pleinement en œuvre sa vision radicale de l’avenir. Sa carrière a été écourtée par le Watergate, suivi de sa démission en 1974. Cependant, les forces commerciales que le président avait libérées ont développé une dynamique propre, qui a perduré et s’est accélérée même après son départ du pouvoir.

Après le Watergate, les entreprises américaines se sont engagées dans une campagne d’influence massive tout au long des années 1970, utilisant un réseau dense de groupes de réflexion, de groupes de pression et d’agences de publicité pour diffuser leur message, tandis que Friedman et ses collègues universitaires en fournissaient les principes directeurs. La campagne lancée par Nixon allait finalement transformer la politique publique américaine, principalement vers la fin de la décennie.

Ce qui est surprenant, c’est le peu d’opposition à la campagne de droite. Le mouvement syndical avait perdu ses dirigeants les plus dynamiques au cours de la « peur rouge » des années 1940 et 1950. La plupart des dirigeants syndicaux restants, en particulier George Meany de l’AFL-CIO, étaient inefficaces. Le mouvement syndical semblait bien plus intéressé par la promotion des syndicats anticommunistes à l’étranger, souvent en coopération avec la CIA, que par la défense des droits des travailleurs aux États-Unis.

De nombreux nouveaux groupes progressistes sont apparus au cours des années 70, mais ils se sont concentrés sur des questions non économiques pour la plupart, concernant la race, le genre et la sexualité, ainsi que l’environnement. Les divers groupes progressistes n’ont pas été en mesure de travailler ensemble au sein d’une large coalition, ce qui a limité leur influence. En conséquence, il n’y a pas eu d’effort sérieux pour s’opposer à l’assaut mené par les entreprises contre le New Deal.

L’une des conclusions que j’ai tirées est que la droite était bien meilleure que la gauche en matière de stratégie politique. Lorsque la droite joue le jeu de la politique, elle joue pour gagner, et elle y parvient généralement.

Les années 1970 ont été marquées par une période de détente entre les États-Unis et l’Union soviétique. Mais dans votre livre, vous soulignez également que des forces puissantes (telles que le complexe militaro-industriel, les intérêts des entreprises et le lobby israélien) se sont opposées à la détente et ont favorisé le militarisme. Voyez-vous un lien entre le militarisme et le virage général vers l’économie de droite ?

Les années 1970 ont donné lieu à une campagne d’élite visant à augmenter les dépenses militaires et à revigorer le militarisme américain après ses échecs au Viêt Nam, ainsi qu’à mettre fin à la détente avec l’Union soviétique. Le chef de file de cette campagne était le Comité sur le danger actuel (CPD), soutenu par un large éventail d’entreprises, en particulier les fabricants d’armes, ainsi que par le lobby israélien. La campagne du CPD a connu un tel succès qu’elle a entraîné une augmentation importante des dépenses militaires, qui a commencé vers la fin de la présidence Carter et s’est poursuivie sous la présidence Reagan, produisant le plus grand renforcement militaire en temps de paix de l’histoire des États-Unis. L’augmentation des dépenses militaires a eu des effets importants sur l’économie nationale en détournant des fonds des programmes sociaux destinés à aider les indigents

Les crises économiques de cette période ont entraîné des coupes sévères dans les dépenses fédérales dans pratiquement tous les domaines, conformément aux doctrines néolibérales d’austérité budgétaire, mais l’armée a été exemptée. Le complexe militaro-industriel a bénéficié de cette générosité budgétaire. Le gouvernement a donc poursuivi une politique de militarisme, au profit des entreprises américaines et aux dépens des groupes aux revenus les plus faibles.

Le chapitre 5 de votre livre s’intitule « The Rich Go Global ». Quel est le lien entre le néolibéralisme et la mondialisation ? Y a-t-il un lien de cause à effet ou même une corrélation ?

L’objectif principal de la campagne des entreprises était de renverser le capitalisme réglementé hérité du New Deal et de le remplacer par un capitalisme du laissez-faire. [En français dans le texte, NdT] Le système du New Deal avait été étendu au niveau international par les accords de Bretton Woods de 1944, qui définissaient l’architecture économique de l’après-guerre. L’élément central de Bretton Woods était que les taux de change seraient régulés par le Fonds monétaire international, une institution publique nouvellement créée, réduisant ainsi le rôle des spéculateurs financiers. L’objectif était de permettre le plein emploi et la mise en œuvre de politiques de redistribution au niveau mondial, sans être entravé par une spéculation financière déstabilisante.

Le système de Bretton Woods a été démantelé au début des années 1970, déréglementant ainsi la finance internationale. On peut attribuer ce changement à des années de lobbying des banquiers et des économistes conservateurs, emmenés par l’omniprésent Friedman. Le FMI a perdu sa fonction régulatrice, tandis que les banquiers privés ont retrouvé leur influence. La spéculation sur les devises a explosé, ce qui a permis aux banquiers d’engranger des bénéfices.

La déréglementation de la finance internationale a conduit à ce que l’on a appelé la « financiarisation » de l’économie nationale américaine. Grâce à la financiarisation, les investisseurs ont pu réaliser des profits rapides en s’engageant dans la spéculation (généralement en vendant des dollars et en achetant des devises plus fortes), plutôt qu’en investissant à long terme dans l’industrie manufacturière. En outre, les banques étaient généralement renflouées par l’État lorsque les projets spéculatifs se terminaient mal.

Le nouveau système déréglementé a eu un impact négatif sur l’industrie, éliminant de nombreux emplois industriels bien rémunérés qui ont été délocalisés dans des pays à bas salaires. Ce processus a été facilité par la libre circulation des capitaux à travers les frontières, rendue possible par la déréglementation. Le système du New Deal a donc été remplacé par une forme très conservatrice de mondialisation, qui a joué contre la classe ouvrière américaine.

Je pense qu’il est largement admis que Jimmy Carter était, dès le départ, un démocrate conservateur, mais il n’est pas généralement reconnu qu’il a inauguré l’ère du néolibéralisme. Pouvez-vous nous parler du type de politiques économiques néolibérales que Carter a mises en œuvre et des raisons pour lesquelles vous pensez qu’il a subordonné la société américaine à la logique et au pouvoir du « marché libre » ?

L’évolution vers l’économie de marché a finalement été mise en œuvre sous la présidence de Jimmy Carter. Alors que Nixon avait jeté les bases d’une transformation conservatrice ultérieure, c’est le président Carter qui a été le premier à mettre en œuvre ces politiques à grande échelle. Il s’est attaché à supprimer les réglementations industrielles héritées du New Deal.

Le conseiller de Carter en matière de déréglementation, Alfred Kahn, professeur à l’université de Cornell, en était une figure centrale. J’ai examiné les documents privés de Kahn et j’ai été stupéfait par l’intensité de son idéologie anti-ouvrière. Sous l’influence de Kahn, Carter a déréglementé de nombreux secteurs industriels, à commencer par les compagnies aériennes, ce qui a eu pour effet de réduire les salaires de manière permanente. Carter a également déréglementé les finances nationales, intensifiant le processus de financiarisation entamé sous la présidence de Nixon, avec des effets négatifs supplémentaires sur les salariés.

Le conservatisme économique de Carter s’est exprimé dans de multiples domaines, notamment par des « réformes » fiscales régressives, qui ont alourdi la charge fiscale des salariés tout en réduisant l’imposition des investisseurs. De plus, Carter a commencé à utiliser la politique monétaire comme moyen de lutte contre l’inflation en réduisant les salaires et en augmentant le chômage. Il n’était certainement pas un ami de la classe ouvrière.

Votre livre montre clairement que les politiques néolibérales associées à la reaganomie et au thatcherisme ont en fait commencé avec Carter. Comment se fait-il alors que le néolibéralisme américain ait été mis sur le dos de Ronald Reagan ?

Selon la mythologie populaire, Carter était une figure relativement centriste, tandis que Reagan était un idéologue de droite ; c’est Reagan qui a inauguré l’ère néolibérale en matière de politique économique, selon ce point de vue. En réalité, Reagan n’a fait qu’intensifier un virage à droite qui battait déjà son plein sous Carter.

Pourquoi ce mythe persiste-t-il, selon lequel Carter était un modéré politique ?

Je pense que la raison en est que Reagan a utilisé un langage conservateur et idéologique pour justifier ses politiques, soulignant fièrement son orientation vers le marché libre, de sorte qu’il a reçu tout le crédit pour le virage à droite de la politique économique américaine, tandis que Carter a préféré un langage non idéologique, qui a masqué le caractère essentiellement friedmanien de son programme économique.

Un autre facteur influençant la perception du public a été la post-présidence de Carter, qui est très impressionnante. Mais Carter doit également être jugé sur la base de sa présidence, qui a transformé le pays dans une direction beaucoup plus inégalitaire qu’auparavant. Nous ne devons pas blanchir le bilan de Carter.

Comment expliquer l’impact durable de la révolte des riches ?

L’impact à long terme de la révolte des riches a été d’accroître l’influence de l’argent dans la politique américaine. J’insiste sur l’importance de ce que l’on appelle le « lobbying profond », qui vise à influencer l’opinion publique. Le lobbying profond va bien au-delà de la conception traditionnelle du lobbying qui se concentre sur des objectifs à court terme, tels que l’avancement de textes législatifs spécifiques. L’objectif du lobbying profond est de transformer la politique à long terme en modifiant le climat de discussion. L’essor du lobbying profond dans les années 1970 a définitivement modifié l’équilibre du pouvoir en faveur de l’élite économique ; il s’agissait d’une prise de contrôle par l’élite.

Le rôle contemporain de Charles Koch, de Koch Industries, et d’une série de milliardaires liés à Koch, qui ont utilisé leur immense richesse pour créer des groupes de réflexion sur le marché libre dans des centaines de collèges et d’universités à travers les États-Unis, y compris dans mon propre établissement, l’université de l’Arizona, qui est un exemple remarquable de lobbying profond. L’objectif de Koch est d’utiliser les établissements d’enseignement pour diffuser les idées du marché libre et d’approfondir encore la révolution du laissez-faire entamée dans les années 1970.

Alors que tout le monde se concentre sur les guerres culturelles superficielles, Koch promeut l’économie du laissez-faire, la déréglementation et l’inégalité des revenus. La beauté du lobbying profond réside dans le fait qu’il est effectué de manière furtive, de sorte qu’il n’en a même pas l’air.

Le principal impact de la révolte des riches a été de faire des États-Unis un pays beaucoup moins démocratique.

*

C. J. Polychroniou est politologue/économiste politique, auteur et journaliste. Il a enseigné et travaillé dans de nombreuses universités et centres de recherche en Europe et aux États-Unis. Actuellement, ses recherches portent principalement sur l’intégration économique européenne, la mondialisation, le changement climatique, l’économie politique ainsi que la politique des États-Unis ainsi que sur la déconstruction du projet politico-économique du néolibéralisme. Il contribue régulièrement à Truthout et est membre du Public Intellectual Project de Truthout. Il a publié de nombreux livres et plus de 1000 articles qui sont parus dans nombre de revues, de magazines, de journaux et de sites d’information populaires. Plusieurs de ses publications ont été traduites en plusieurs langues étrangères, notamment en allemand, arabe, chinois, croate, espagnol, français, grec, italien, néerlandais, portugais, russe et turc. Ses derniers livres sont Optimism Over Despair : Noam Chomsky On Capitalism, Empire, and Social Change (2017) ; Climate Crisis and the Global Green New Deal : The Political Economy of Saving the Planet (avec Noam Chomsky et Robert Pollin comme principaux auteurs) ; The Precipice : Neoliberalism, the Pandemic, and the Urgent Need for Radical Change, une anthologie d’entretiens avec Chomsky publiée à l’origine sur Truthout et rassemblée par Haymarket Books ( 2021) ; et Economics and the Left: Interviews with Progressive Economist (2021).

Source : Truthout, C.J. Polychroniou, 02-09-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

DVA // 04.11.2024 à 11h30

 » Le principal impact de la révolte des riches a été de faire des États-Unis un pays beaucoup moins démocratique… »
Question à l’IA de Bing…De combien est le montant cumulé de la fortune des milliardaires américains ?
Copilot
En 2023, le patrimoine cumulé des milliardaires américains atteignait environ 12 200 milliards de dollars. Cela représente une moyenne de 4,6 milliards de dollars par milliardaire parmi les 2 640 milliardaires recensés…Ceci expliquant cela…

6 réactions et commentaires

  • SameVeryOldBlues // 04.11.2024 à 10h13

    Mais c’est l’histoire de notre UE bien de chez nous qui nous est rappelée là. Nos Carter , Reagan Papa Bush……Obama jusqu’à Biden ( et après pour le siècle d’après le « siècle américain »sans doute. ) Un peu de retard par nos caniches « nationaux » : hReagan/Thatcher ou Camdessu/Delors/Fabius/Juppé nos magnificent American Leaders bien français ! Ici aussi on distingue bien droite et gauche alors que leurs politiques néo libérales et néo conservatrices et mondialistes sont exactement les mêmes. Mais la boussole détraquée drte/gche ou Democrat/Republican semble un leurre immuable pour les électeurs aveuglés et finalement abstentionnistes. Immigration massive pour casser les salaires, puis délocalisations non moins massives, grâce à la libération des banques pour des capitaux globe trotters donc financiarisation des faillites européennes…What else ? On aime çà ! En UE on dit « nos valeurs » La politique des petits pas ( à cliquet on ne revient pas en arrière, jamais ) l’amour des usa et des chaines de la dette çà ne s’explique pas à moins d’être complotistes ! Mais çà va pas mal pour les globalistes sans frontières ni limites. On aime çà ! What else ?

      +5

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  • DVA // 04.11.2024 à 11h30

     » Le principal impact de la révolte des riches a été de faire des États-Unis un pays beaucoup moins démocratique… »
    Question à l’IA de Bing…De combien est le montant cumulé de la fortune des milliardaires américains ?
    Copilot
    En 2023, le patrimoine cumulé des milliardaires américains atteignait environ 12 200 milliards de dollars. Cela représente une moyenne de 4,6 milliards de dollars par milliardaire parmi les 2 640 milliardaires recensés…Ceci expliquant cela…

      +9

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  • Savonarole // 04.11.2024 à 14h07

    Les ricains ont ce dicton : « who got the gold makes the rules » ce qui m’étonne de leur part , moi je pensait que le monde pour eux se divisait en deux catégorie : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent.

      +2

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  • La Mola // 04.11.2024 à 14h11

    « les banques étaient généralement renflouées par l’État lorsque les projets spéculatifs se terminaient mal. » : hum…des ASSISTES en somme !

    n’oublions pas le « 11 septembre » (1973) qui a permis à Friedman (avec Kissinger et la CIA) de mettre en place au Chili une expérimentation grandeur nature de l’alliance du complexe militaro-industriel avec la dérégulation tous azimuts… laquelle s’est progressivement étendue à l’Amérique latine puis… avec l’aide des « Européistes », bien sûr.

    pfff

      +1

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  • La Mola // 04.11.2024 à 19h05

    40 ans de cathéchisme en France, avec ACRIMED

    https://www.acrimed.org/Journalisme-economique-40-ans-de-catechisme

      +1

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  • Myrkur34 // 05.11.2024 à 07h52

    Jimmy Carter passait dans la presse française de l’époque pour un gros mou indécis (surtout après le fiasco de l’opération militaire de libération des otages américains de l’ambassade Us à Téhéran).
    Merci pour l’éclairage économique de cette époque.

      +2

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