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11.août.201911.8.2019 // Les Crises

Les révolutions numériques seront écologiques ou ne seront pas !! Par Olivier Soria

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18-07-2019

Par Olivier Soria Enseignant-chercheur à Kedge

Le développement rapide du digital bouscule nos sociétés. Cette transformation numérique bouleverse chaque jour nos modèles de production et de consommation et la façon dont nous nous organisons pour nous nourrir, nous déplacer, nous chauffer, nous protéger, nous informer. Une révolution qui encourage de nouvelles pratiques et offre des solutions innovantes comme pouvant accélérer la transition écologique avec le développement des Smart grids. Le Smart grids est un réseau de distribution d’électricité qui favorise la circulation d’information entre les fournisseurs et les consommateurs afin d’ajuster le flux d’électricité en temps réel et permettre une gestion plus efficace du réseau électrique.

Outre les problèmes de l’eau disponible de très bonne qualité qu’il faut pour fabriquer des composantes électroniques et des GES que créent l’activité du numérique, se pose, de manière encore plus cruciale, la nécessité de recourir à des métaux rares que l’on retrouve en partie dans la problématique géopolitique des terres rares. Ces matériaux et métaux rares sont devenus essentiels dans la transition écologique et le numérique.

Les technologies qui permettent de propulser les véhicules utiliseront toutes des métaux rares. Il y a de plus en plus de technologies embarquées. Les voitures autonomes qui arrivent bientôt sur le marché sont bourrées de radars et produisent une multitude de données numériques. Demain, la voiture sera un cocktail de technologies vertes et numériques. Même si l’on change la propulsion, il y aura toujours des caméras à l’avant et à l’arrière, des ordinateurs de bord. Derrière, les infrastructures pour traiter les données vont se multiplier, nécessitant notamment des supercalculateurs et des data centers.

Lanthane, praséodyme, néodyme, samarium, dysprosium… ces noms d’éléments chimiques sont peu connus, et pourtant, ils sont omniprésents dans les nouvelles technologies. Ils sont plus connus sous le nom de terres rares et sont au nombre de 17. Ils sont si importants qu’ils font l’objet d’une attention particulière du Comité pour les Métaux Stratégiques (COMES) créé en 2011 afin de sécuriser leur approvisionnement.

Les propriétés de ces métaux sont nombreuses. Ils produisent l’étincelle des briquets, peuvent servir de simples colorants pour verres et céramiques, et, intégrés dans nos téléviseurs, ce sont eux qui permettent l’affichage des couleurs. Plusieurs sont recherchés pour leurs propriétés magnétiques dans la fabrication d’aimants, ainsi que pour leurs propriétés semi conductrices dans les technologies du numérique. Par rapport à des aimants classiques constitués de ferrite, les terres rares permettent de produire des aimants jusqu’à dix fois plus petits pour une puissance équivalente ! Ces aimants servent ensuite, entre autres, dans les moteurs des têtes de lecture/écriture des disques durs. Autant dire qu’ils sont partout.

L’utilisation des terres rare a permis de miniaturiser les composants de nos portables tout en augmentant leur puissance de calcul, ce qui a rendu possible la création de smartphones de la puissance d’un ordinateur.
La transition énergétique est également demandeuse de terres rares. Une éolienne à aimant permanent de 3,5MW peut contenir jusqu’à 600kg de terres rares, notamment du néodyme, terbium et dysprosium, qui font partie des terres rares les plus critiques (le nom dysprosium vient du grec δυσπρόσιτος « difficile à obtenir »). En réalité, la majorité des éoliennes sont fabriquées avec des électroaimants qui eux ne nécessitent pas de terres rares. Ce sont les éoliennes offshores qui pourraient alimenter une forte demande : une éolienne à aimant permanent fabriqué avec des terres rares demande peu de maintenance, ce qui est préférable pour l’offshore afin de limiter les coûts d’exploitation.
Ces métaux sont au cœur des process digitaux, des systèmes de connectivité, des robots, des outils d’intelligence artificielle et des systèmes de défense.

Ainsi, les terres rares sont omniprésentes dans notre monde moderne. Ce sont en grande partie elles qui ont permis la révolution numérique et le développement des énergies renouvelables. Les industries produisant ces technologies en sont donc logiquement très friandes, et l’accès à ces ressources est un enjeu stratégique clef.
Dans son livre « La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique », Guillaume Pitron présente les coulisses de la transition énergétique. Et selon lui, elle ne serait pas si durable que cela.
Pour la même production d’énergie, les technologies utilisées aujourd’hui consomment davantage de ressources que les technologies précédentes. Plus nous irons vers les technologies dites « vertes », plus nous aurons besoin de ressources. La transition énergétique veut prôner la sobriété, mais nécessite l’inverse pour être rendue possible. En clair : elle nécessite davantage de ressources et c’est un paradoxe, sauf évidemment quelques énergies renouvelable, comme la géothermie ou les fours solaire.
D’où la nécessité d’étudier dans un premier temps l’état de la production dans le monde et notre dépendance vis-à-vis de la Chine, pour voir dans un deuxième temps les alternatives possibles qui garantiraient la poursuite de cette révolution numérique.

I Etat des lieux de la production dans le monde

Si contrairement aux idées reçues les terres rares ne sont pas rares et existent ailleurs qu’en Chine, pourquoi alors tant de bruit ? La Chine ne possède en effet pas toutes les terres rares, mais elle concentre leur production, puisqu’elle produit à elle seule 85% des terres rares consommées actuellement. L’enjeu est donc à la fois géopolitique et environnemental. La Chine est aujourd’hui incontournable pour s’approvisionner en terres rares. Bien qu’il existe de nombreux gisements de terres rares dans le monde, ils ne sont pas (encore) exploités, ce qui explique la mainmise de la Chine sur ces ressources. Or, il faut environ 25 ans entre le début d’un projet de mine et le début de son exploitation. Nous sommes donc dépendants à court terme de la volonté chinoise de fournir le monde en terres rares puisque la mise en production d’autres gisements demande un temps long et incompatible avec les cycles industriels.

La Chine a aussi le quasi-monopole sur d’autres métaux rares. Elle impose des quotas et des embargos. Parce que leur extraction a un impact toxique sur l’environnement. Un peu comme les pétroles de schistes, mais en plus grave. Les terres rares rejettent au moment de leur exploitation et de leur raffinage, des métaux lourds (le mercure par exemple), de l’acide sulfurique et de l’uranium. Dans les zones d’exploitation, les mines dégagent de la radio activité, ce qui rend problématiques les systèmes industriels et les rapports avec les populations. Les Etats-Unis, par exemple, ont dû fermer la plupart de leurs mines à cause de la radioactivité. Ils essaient maintenant d’en rouvrir, mais c’est politiquement difficile.

Le résultat de cette situation est que la Chine est quasiment le seul fournisseur de terres rares, avec la Corée du Nord dont elle contrôle les mines et commercialise la production (d’où la proximité entre la Chine et la Corée du Nord). C’est aussi pourquoi l’administration Trump ménage la Corée du nord et que Trump vient de fouler pour la première fois son sol. Ils ont un challenger depuis peu, le Japon.
Il existera peut-être un jour un épuisement des réserves mondiales, mais l’enjeu à court terme est bien les relations que nous entretenons avec l’empire du milieu.

La Chine s’en est d’ailleurs servie comme levier de pression dans le cadre des tensions avec le Japon à propos des îles Senkaku/Diaoyu. Après un incident en 2010 entre un navire chinois et un navire japonais dans les eaux de ces îles, les japonais virent leur approvisionnement en terres rares coupé du jour au lendemain. Cela représenta une catastrophe pour l’industrie high tech nippone. De grands groupes français ne savaient pas ce qu’étaient les terres rares à l’époque, car ils achetaient des composants qui sont assemblés pour faire des produits finis. La chaîne logistique entre le minerai et l’industriel final comprend au moins une quinzaine d’intermédiaires. Celle-ci peut donner l’illusion d’une abondance. L’industriel est déresponsabilisé et le risque de manquer de métaux est transféré à ses fournisseurs. Mais il est tout le temps exposé en réalité.

La Chine est le premier – et quasi – seul fournisseur mondial et elle compte bien le rappeler à Donald Trump.

C’est ainsi qu’un déplacement du président chinois Xi Jinping, accompagné de son négociateur en chef Liu He, visitant ostensiblement le site de production de JL MAG Rare-Earth Co à Ganzhou (province du Jiangxi), spécialisé dans la recherche et le développement sur les matériaux magnétiques permanents des terres rares a été perçu comme un avertissement au monde, Vingt-quatre heures après que Google eut annoncé que le groupe chinois Huawei n’aurait plus accès à son système d’exploitation Android.

En mai 2019 les autorités chinoises se sont rappelées au monde occidental, notamment, vis à vis des états unis sur le fait qu’elle produisait la majeur des terres rares. La menace chinoise est à peine voilée mais elle n’a pas échappé aux industriels ni aux initiés.
1er temps, le gouvernement chinois publie l’état de ses exploitations minières et notamment des terres rares. Au passage, les autorités chinoises précisent que « mine de rien » – sans jeu de mots ! – elles assurent aujourd’hui l’essentiel de la production mondiale de ces précieux métaux. Avec le quasi contrôle de production de la Corée du Nord, les Chinois ont un monopole.

2e temps, conscients de leurs effets, ils s’étonnent que les prix mondiaux flambent (alors qu’ils en ont le maitrise). Mais, ils expliquent qu’il n’est pas dans l’intérêt de la Chine, ni de l’économie mondiale, qu’ils bloquent ce marché, compte tenu de l’explosion de la demande. En 24 heures, on a évidemment compris qu’ils en avaient les moyens.
Alors personne, absolument personne, ne prend cette menace à la légère. Même si la menace vise directement la politique de Trump de barrer la route aux produits chinois. Le dossier est explosif.

La menace est telle que la flambée des prix sur les marchés internationaux ne se calme pas et les grands clients cherchent à diversifier leurs approvisionnements. Tous les services de recherche sont mobilisés dans deux directions.
L’une de ces deux directions est entourée de la plus grande discrétion. Les industries minières et les organismes d’Etat multiplient les études de prospection et d’impact sur l’environnement En particulier dans les régions qui sont peu peuplées. Mais les risques politiques sont considérables, parce que si les populations ne supportent pas les gaz de schiste, si elles s’inquiètent du réchauffement climatique ou des dangers du nucléaire, elles rejettent en bloc tout risque d’exposition avéré à la radioactivité liée à l’exploitation des terres rares.
L’autre direction vise le recyclage. Le recyclage des produis digitaux usagés et surtout des batteries est évidemment une source d’approvisionnement mais qui ne peut pas répondre à la demande croissante de l’industrie.
La Chine a très bien compris que, sur ce dossier, elle tenait une position de force. Dès lors, quelles sont les pistes alternatives que la France et les Européens peuvent suivre ?

II Quelques pistes pour diminuer la dépendance envers la Chine et envers notre environnement

Nous sommes dans un système de gaspillage, il faut rationaliser les ressources. Nous savons recycler les métaux rares, mais cela coûte trop cher, car ils sont souvent sous forme d’alliages, des « composites », donc on ne le fait pas. On préfère les jeter lorsqu’ils sont usagés, plutôt que de payer un peu plus cher nos biens technologiques (point qui sera développer lors de la conférence, notamment la responsabilité élargie des producteurs). Aujourd’hui, nous ne recyclons que 1 % des terres rares, mais c’est bien 100 % de tous les métaux rares qu’il faut recycler. Toutefois, même si l’on recyclait l’ensemble des métaux utilisés aujourd’hui, il faudrait toujours aller en chercher plus, c’est inévitable. Nos besoins augmentent de 5 % par an, la production est multipliée par deux tous les 15 ans. Il faut également lutter contre l’obsolescence programmée, substituer les métaux énergivores et faire de l’éco-conception
Afin de pallier les problèmes d’approvisionnement et réduire sa dépendance envers la Chine, la France mise sur la recherche de substituts aux terres rares et sur le recyclage, en complément de la diversification de ses sources d’approvisionnement.

A) La mise en place de filières de recyclage

Certaines technologies arrivent à substituer les terres rares. Par exemple, le véhicule électrique : certains constructeurs comme Toyota utilisent du néodyme dans la construction de leurs modèles électriques, tandis qu’à l’inverse, Renault est parvenu à s’en affranchir pour la Zoé. C’est aussi le cas avec la création de circuit imprimé à base de molécule de champignon.
Dans le cas des technologies de l’information et de la communication (TIC) les substitutions sont difficiles voire impossibles : cela demanderait de revoir complètement les produits.

L’indépendance pour l’approvisionnement en terres rares passe donc en partie par le recyclage. C’est ainsi que très tôt, l’union européenne et la France se sont dotés d’un arsenal juridique conséquent pour obliger les industriels à recycler leur déchets électroniques mais aussi à développer toutes les formes de substitution aux métaux rare. Nous pouvons évidement citer la directives DEEE (2002/96/CE). Elle a pour objectif de favoriser le recyclage des équipements électroniques et électriques. Elle impose aux fabricants et aux importateurs d’équipements électroniques et électriques de prendre en charge les coûts de ramassage et de traitement des déchets d’équipement électriques et électroniques. Mais aussi la Directive ROHS du 27 janvier 2003 relative à la limitation de l’utilisation de certaines substances dangereuses. Mais dans la réalité seul 10% de ces déchets sont traités en France et en Europe, le reste finit dans les décharges africaines.

La difficulté dans le recyclage est donc d’isoler les terres rares des autres composants de ces appareils, cela revient à chercher une aiguille dans une botte de foin ! Il y a donc d’importants défis de R&D à relever pour permettre un recyclage économiquement rentable et respectueux de l’environnement. C’est par exemple le but du projet EXTRADE coordonné par le Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM) et financé par l’Agence Nationale de la Recherche, qui vise à améliorer les techniques de recyclages des terres rares contenues dans les disques durs, les hauts parleurs des enceintes, les petits moteurs électriques des TIC et les petits appareils électroménagers. Une autre piste explorée par l’Europe est la valorisation des déchets des mines européennes pour produire des terres rares sur son territoire. Ces déchets sont nommés « stériles » car leur concentration en terres rares est trop faible pour présenter un intérêt. Le projet Enviree, financé par la Commission Européenne, a justement pour objectif la recherche de technologies permettant de les exploiter.

B) Les impacts environnementaux

Si les défis environnementaux qui accompagnent la révolution numérique ne sont pas pris en compte ou mal traités, notre empreinte écologique risque encore de s’alourdir : boom de la consommation d’énergie, hausse des émissions de gaz à effet de serre, aggravation de la pollution des sols et de l’air, épuisement des ressources non renouvelables, érosion accrue de la biodiversité ou encore gestion de plus en plus difficile de l’extraction et de la fin de vie des équipements, etc
Cependant, premier paradoxe, là où la révolution numérique nous permettrait d’accélérer la transition énergétique, le numérique produit de plus en plus de GES et de pollution. En effet, l’énergie qu’il faut pour stoker les données est colossale et connait une augmentation exponentielle. Si nous prenons le simple exemple de nos boites de courrier électronique, chaque courriel envoyé ou reçu est stocké deux fois pour être disponible à tout moment par l’utilisateur. Ces données sont stockées dans des serveurs qui fonctionnent jour et nuit utilisant toujours plus d’énergie à fur et mesure du nombre de courriel stocké. Il en est de même avec YouTube qui stocke cinq millions de vidéos par jour. De plus, il existe un gaspillage gigantesque, quand nous savons qu’il existe plus de données appartenant à des personnes mortes qu’à des personnes vivantes. Autre gaspillage, entre 55 et 95 % du trafic total de courriel est constitué des spams (comme le papier des prospectus non désirés dans nos boites aux lettres). Envoyer ces spams consomme de l’électricité, les stocker encore plus.

A l’échelle mondiale, les usages numériques dans le monde représentent 2 fois l’empreinte environnementale de la France selon Frédéric Bordage, Expert Numérique Responsable, Fondateur de GreenIT.fr. Au total, le numérique consomme 10 à 15 % de l’électricité mondiale, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires. Bien qu’il existe un arsenal réglementaire et des certifications RSE pour limiter la consommation d’énergie du numérique, cette consommation double tous les 4 ans ! (les mesures visant à limiter la consommation d’énergie sera développer dans la conférence) Dans un futur proche, Internet deviendrait ainsi la première source mondiale de pollution.

De nombreux problèmes environnementaux se posent en Chine pour l’extraction des terres rares. Des problèmes similaires se posent d’ores et déjà en Amérique latine, en particulier du fait de l’extraction du lithium, dans les sous-sols des déserts de sel boliviens, chiliens et argentins. Le lithium n’est pas considéré comme rare, mais sa production mondiale, dopée par la forte croissance du marché des voitures électriques, va exploser dans les prochaines années. La pollution concerne tous les pays producteurs, à l’image, par exemple, de la République démocratique du Congo, qui satisfait plus de la moitié des besoins de la planète en cobalt. L’extraction de cette ressource, indispensable à la fabrication de nombreux types de batteries lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques, s’opère dans des conditions moyenâgeuses. Cent mille mineurs équipés de pelles et de pioches transpercent la terre toute l’année pour se procurer le minerai.

La part des GES produit par internet est de 2 %, soit autant que tout le transport aérien. 22 kg c’est la quantité de produit chimique nécessaire pour fabriquer un ordinateur et le plus souvent hautement toxique et non recyclable, ajouté à 240 kg de combustible et 1,5 t d’eau. Seul 10 à 20 % des déchets numériques sont recyclés dans le monde.
L’extraction de ces métaux implique des procédés chimiques nécessitant des quantités colossales d’eau et de produits chimiques et toxiques. Ces procédés rejettent des produits radioactifs ! L’exemple de la plus importante région minière spécialisée dans l’extraction des terres rares en Chine, aux environs de la ville de Baotou, est frappant. On y mesure une radioactivité plus de deux fois supérieure à celle de Tchernobyl. Les légumes ne poussent plus, le bétail meurt et les travailleurs respirent des vapeurs nocives et meurent massivement de cancer. Cet exemple est cependant à nuancer, la Chine n’étant pas réputée pour prêter la même attention au respect de l’environnement sur son sol que les pays européens. L’exploitation de mines dans des pays ayant des normes environnementales strictes permettrait donc d’atténuer fortement l’impact de l’exploitation des terres rares. C’est le défi à relever pour tendre vers une Green Tech.

Conclusion

Suite à notre démonstration, il apparait que les révolutions numériques que nous avons connues et qui continueront de se développer, reposent sur des assises fragiles qui à tout moment peuvent venir compromettre non seulement leur développement mais aussi leur existence même. Les révolutions numériques sont des colosses aux pieds d’argile et pour qu’elles perdurent, il faudra réaliser au préalable une révolution de nos modes de production qui soient protectrice de notre environnement. L’histoire nous a démontré qu’il n’y a pas de progrès technologique sans progrès social et désormais il n’y en aura pas sans progrès environnemental.

Olivier Soria

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Commentaire recommandé

Jean // 11.08.2019 à 08h02

La technologie ne résoudra pas les problèmes posés par la technologie. C’est la croyance en ce mythe qui a conduit notre espèce à la limite de l’extinction. La modération, l’adaptation à notre environnement plutôt que d’imaginer pouvoir s’en affranchir, voilà des pistes à explorer pour ceux qui savent que la nécessité de changer notre rapport au Monde va s’imposer. Les autres imagineront un monde meilleur avec toujours plus de confort et de satisfactions immédiates, un monde dans lequel leurs désirs seront des ordres, un monde de démiurges immatures et capricieux.
Quand la Nature nous rappellera que ce monde là est impossible, il ne faudra pas oublier qu’il n’est même pas souhaitable.

80 réactions et commentaires

  • Jean // 11.08.2019 à 08h02

    La technologie ne résoudra pas les problèmes posés par la technologie. C’est la croyance en ce mythe qui a conduit notre espèce à la limite de l’extinction. La modération, l’adaptation à notre environnement plutôt que d’imaginer pouvoir s’en affranchir, voilà des pistes à explorer pour ceux qui savent que la nécessité de changer notre rapport au Monde va s’imposer. Les autres imagineront un monde meilleur avec toujours plus de confort et de satisfactions immédiates, un monde dans lequel leurs désirs seront des ordres, un monde de démiurges immatures et capricieux.
    Quand la Nature nous rappellera que ce monde là est impossible, il ne faudra pas oublier qu’il n’est même pas souhaitable.

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    • Sandrine // 11.08.2019 à 13h14

      Oui. Mais à condition de bien définir ce qu’on entend par technologie.
      Car, c’est malheureusement la condition de l’homme que de vivre par et avec la technique. Pas de technique, pas d’humanité. Et comme disait Ellul, la technique n’est jamais neutre, elle nous façonne autant que nous la créons à notre image…

      Le tout est donc de bien choisir le type de technologie dans laquelle nous voulons nous “embarquer” car nous devons être toujours conscients que cette technologie modifiera le visage de l’humanité de demain.
      Le principe du low tech versus high tech est intéressant. A condition cependant de comprendre que bifurquer du high tech vers le low tech n’est envisageable que dans une société égalitaire et solidaire… sinon ce sera la porte ouverte à la société de caste et le soleil vert pointera vite son nez à l’horizon

        +15

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      • Pousse-fumier // 11.08.2019 à 16h29

        Bonjour,

        « A condition cependant de comprendre que bifurquer du high tech vers le low tech n’est envisageable que dans une société égalitaire et solidaire… »

        Tout en étant d’accord avec le reste de votre commentaire, je ne comprends pas bien ce point de vue.
        Vous pourriez m’expliquer pourquoi ce pré-requis ?
        Merci d’avance

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        • Sandrine // 11.08.2019 à 18h39

          Un exemple qui illustre selon moi le danger d’une philosophie “low tech” dans un monde inégalitaire et ultra-liberal est donné (malgré lui) par P. Bihouix dans cette émission qui avait été relayé sur les Crises il y a quelque temps
          https://www.les-crises.fr/interdit-dinterdire-bihouix-vs-ramaux-pour-eviter-leffondrement-que-faire/
          Il envisageait de faire en sorte que ne soit approvisionnée correctement en énergie que certaines zones urbaines comme l’Ile de France et que la province se débrouille pour trouver par elle-même ses sources d’’énergie (éolienne au fond du jardin, etc.).
          Selon moi ce genre de “bifurcation” aurait pour conséquences de réserver le high-tech à certaines poches de développement auxquelles n’auraient accès qu’une petite partie de la population tandis que l’autre partie serait sommee de mettre en œuvre le “low tech” pour le bien de tous et parce qu’elle n’aurait pas le choix. Une situation coloniale en quelque sorte (la colonisation consistait justement à extraire des ressources, notamment agricoles, à l’aide d’une main d’oeuvre abondante souvent mal outillées et peu qualifiée, ressources qui ensuite étaient transportés dans la métropole où se concentrait le savoir technologique -le tout orchestré par des banques)

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          • Pousse-fumier // 11.08.2019 à 19h00

            Merci pour votre réponse.
            Il faudrait donc un changement profond de paradigme…

              +3

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          • Sandrine // 11.08.2019 à 19h36

            C’est le cas généralement dans les métropoles des empires ; qui d’ailleurs investissent massivement, pour cette raison, dans l’armée.

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          • Bouddha Vert // 12.08.2019 à 21h46

            Mais où avez vous entendu le sieur Bihouix énoncer votre propos ???:
            « Il envisageait de faire en sorte que ne soit approvisionnée correctement en énergie que certaines zones urbaines comme l’Ile de France et que la province se débrouille pour trouver par elle-même ses sources d’’énergie »

            A moins que je n’ai pas compris le sens de votre écrit?

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            • Sandrine // 13.08.2019 à 10h22

              Vous m’avez fait douter… et du coup, j’ai réécouté l’émission que j’ai cité en référence dans mon commentaire plus haut… Et je confirme, c’est bien ce que suggère Philippe Bihouix ; il l’explique à partir de la minute 30. Je cite « Si on n’était capable de détendre un peu notre exigence de performance, ce qui n’est pas évident car on ne va pas le faire pour les transports en Ile de France »(…) on pourrait imaginer d’« Aller vers des effacements de demande locale avec un peu plus d’auto-production »
              Alors oui effectivement, il ne le dit pas aussi crument et brutalement que moi, mais l’idée est bien ce que j’ai exposé plus haut. Malgré son ton doux et posé, son emploi du conditionnel, etc., ce qu‘il dit est très radical du point de vue du renoncement au traitement égalitaire des citoyens sur le territoire.
              Il est d’ailleurs très instructif de visionner son entretien commun avec avec Jancovici sur Thinkerview : il ne montre clairement aucune empathie particulière avec les revendications des gilets jaunes (c’est tout à la fin de l’entretien, si vous voulez aller vérifier)

                +2

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      • Jean // 12.08.2019 à 08h43

        Vous ne comprenez pas… nous ne seront pas confronté à la nécessité de faire un choix, mais à celle de nous adapter ou de disparaître, possiblement en tant qu’espèce. Nous avons déjà fait le choix de ne rien faire et nous allons devoir en assumer les conséquences. Alors ce sera le chaos plutôt qu’une transition planifiée et les prédateurs qui sont aux commandes n’attendent que cette opportunité pour détruire ce qu’il reste de notre démocratie.

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        • Sandrine // 12.08.2019 à 10h29

          Je ne comprends pas, c’est l’espèce qui risque de disparaître ou notre démocratie?
          Si c’est l’espèce, honnêtement, je ne me fais pas trop de soucis (en tenant compte du fait, évidemment, que comme toutes les espèces, d’un point de vue biologique, nous allons nécessairement évoluer comme nous avons évolué par le passé)
          Pour la démocratie, la, effectivement, il y a potentiellement péril en la demeure. Mais c’est justement ce que je voulais dire quand je parlais de l’horizon du soleil vert.
          C’est bien pour cela que je pense que la priorité est la lutte contre les inégalité (économiques) et contre le néo-féodalisme de la minorité dominante – avant la nécessité de trouver un mode de vie moins polluant et moins énergivore (qui n’est possible que si tout le monde est logé à la même enseigne, les riches comme les pauvres, car sinon ne rêvons pas, les riches accapareront toutes les ressources pour essayer coûte que coûte de réaliser leurs rêves de vie éternelle sur la lune ou je ne sais où…). Ne mettons pas la charrue avant les bœufs.

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          • Zeika // 12.08.2019 à 15h26

            « Si c’est l’espèce, honnêtement, je ne me fais pas trop de soucis (en tenant compte du fait, évidemment, que comme toutes les espèces, d’un point de vue biologique, nous allons nécessairement évoluer comme nous avons évolué par le passé) »
            Malheureusement, l’évolution des espèces est un phénomène extrêmement lent (quelques milliers d’années pour des changements minimes) qui n’est pas compatible de la rapidité à laquelle nous faisons changer le climat mondial. C’est déjà le cas pour les espèces animales menacées ou disparues à cause de la destruction de leur habitat – par exemple, la destruction des récifs coralliens à cause de l’acidification des océans, elle-même provoquée par l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère et par sa dissolution dans les océans.

            De mon point de vue, il est utopique de penser que notre espèce évoluera assez rapidement pour s’adapter aux catastrophes climatiques chroniques et aux réchauffement global que nous créons. Il faudrait que toutes les espèces, sur lesquelles notre existence même repose, évoluent et forme une nouvelle chaîne alimentaire stable nous permettant de survivre en nous alimentant.

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            • Zeika // 12.08.2019 à 15h26

              Cela dit, je comprends parfaitement l’importance de réduire au minimum les inégalités afin d’éviter l’accaparement des ressources par une minorité, mais j’ai tendance à penser, et c’est purement subjectif, que face à la situation qui nous arrive dessus, il sera indispensable de faire preuve de solidarité pour que nous survivions.
              Dans le cas contraire, notre espèce ne mérite pas de survivre de mon point de vue (et je parle bien de l’espèce et pas des quelques individus conscients du désastre et se battant quotidiennement pour lutter contre). Cette « sanction » ne prendra pas en compte la bonne volonté des gens, seulement les conséquences de notre inaction globale.

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            • Sandrine // 12.08.2019 à 16h54

              Effectivement, vous avez raison de pointer du doigt la rapidité des changements, ce qui pourrait empêcher de trouver un nouvel équilibre… En tout cas cette argument est tout à fait en accord avec la logique cybernétique qui a présidé à la théorisation des écosystèmes.
              On peut toutefois objecter à cette logique ce qu’ont mis en évidence des chercheurs à propos du réchauffement intervenu à la fin de la dernière glaciation. Ce réchauffement a, lui aussi, apparemment, été extremeent brutal et rapide. Beaucoup d’espèces ont alors disparu, mais de nombreuses autres, dont l’espèce humaine, ont survécu.
              http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/06/23/01008-20080623ARTFIG00362-intense-rechauffement-terrestre-il-y-a-ans.php

              Quoiqu’il en soit je ne souscris pas du tout à votre deuxième commentaire et à la manière moralisante (façon « dieu le père ») dont il présente les extinctions d’espèces sur terre : certaines espèce (la notre en l’occurrence…) ne « mériteraient » pas de survivre parce qu’elle n’auraient pas su s’adapter à leur environnement.
              A mes oreilles, ça sonne trop proche du « Nerobefehl » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_N%C3%A9ron) d’un certain moustachu qui pensait que le peuple allemand ne méritait pas de survivre pour n’avoir pas, lui non plus, été à la hauteur…

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            • Zeika // 13.08.2019 à 16h13

              Merci pour l’article du figaro, c’est une source intéressante.

              Mon commentaire moralisateur (je l’admets), n’est absolument pas axé sur « on est pas foutu d’évoluer, donc on mérite de mourir » ni sur les idées d' »un moustachu » ..( joli point Goodwin au passage 😀 )
              Ce commentaire était basé sur la responsabilité que nous portons sur les changements climatiques auxquels toutes les espèces sont soumises… Responsabilités qui ne peuvent en aucuns cas être attribuées aux espèces que nous dirigeons vers l’extinction directement ou indirectement.

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            • Sandrine // 13.08.2019 à 23h18

              Je m’interroge sur cette idée de la “responsabilité” de l’homme dans le changement climatique, que vous reliez pour votre part clairement à une idée de responsabilité morale de l’homme vis à vis des autres espèces.
              Je vois bien que pour vous il ne s’agit pas de mettre en cause les “performances” de l’espèce humaine a la manière du Moutstachu dont je parlais plus haut. Mais par contre, cette idée de responsabilité humaine fait écho à la parole biblique qui voit de l’homme un gardien de la création, gardien indigne qui mériterait maintenant un châtiment pour avoir failli à son devoir.

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            • Sandrine // 14.08.2019 à 00h13

              Votre commentaire, cependant, se fait le relais de certaines thèses écologistes (que je classerais, faute de mieux, dans la catégorie “deep ecology”) mettant en avant le caractère nuisible de l’espèce humaine. Ces thèses se répandent de plus en plus dans l’espace social (les commentaires de ce blog dès que l’ont abordé le thème de l’écologie en témoignent) et diffusent une sorte d’injonction paradoxale : d’un côté elles accusent notre civilisation d’avoir sorti l’humanité de la nature, mais en même temps elles reprochent à l’homme sa nature.
              A les entendre, c’est comme si l’homme, par nature doué d’un potentiel de nuisance hors du commun des mortels du fait de ses grandes capacités techniques, était responsable d’avoir été affublé de cette nature perverse -alors que dans le même temps, les autres espèces, elles, quoique tout autant naturellement prédatrices et cruelles, jouiraient du privilège de l’innocence.
              C’est comme si on actait le fait que le Dieu (la déesse?) Nature avait raté son coup avec l’homme, et qu’il avait le droit, maintenant, d’effacer son erreur…
              Et alors, du coup, on retrouve un peu quand même l’imaginaire du petit moustachu… l’individu ne compte pas; culpabilité de groupe (car “tu n’est rien hors de ton peuple”, pardon, ton espèce); la vie seule compte; il y a une espèce nuisible-quasi démoniaque – par qui le mal est arrivé et qui doit être anéantie pour que les autres puissent vivre… le tout avec cet irrésistible parfum de nihilisme…

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          • Véronique // 12.08.2019 à 17h20

            Je suis entièrement d’accord. Et les manifestations pour le climat ne sont que des manières d’éviter d’autres types de manifestations, axées sur les inégalités sociales et économiques (manifestations bourgeoises vs manifestations prolétaires/gilets jaunes).
            Je pense que nous nous dirigeons vers le modèle que vous décrivez plus haut. Les gens n’auront d’autre choix que de rejoindre des banlieues dans lesquelles elles survivront comme elles pourront.

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    • gogogadget // 12.08.2019 à 13h18

      Que voilà un commentaire sensé @Jean. Une fois ceci posé, il faut en envisager les implications. La « décroissance » n’est pas un programme politique soutenable. Dans une économie de marché capitaliste reposant sur de l’argent dette, c’est un synonyme d’effondrement financier. Comme d’autres l’ont déjà dit, nous savons plus ou moins ce qu’il faudrait faire (ou cesser de faire !) mais les conséquences sont similaires à ne rien faire : dans les deux cas nous perdrons la « Big science », la nanotechnologie, la world food, les réseaux numériques, la médecine moderne, ses outils diagnostiques et ses molécules… J’arrête là, je vais profiter de ce qui existe pour quelques temps encore.

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  • Yab Léo // 11.08.2019 à 08h18

    Salutation.

    « et désormais il n’y en aura pas sans progrès environnemental. »

    Cette dernière phrase résume parfaitement une logique qui n’a plus lieu d’être…
    Un détachement complet de notre matrice première qu’est la nature.

    Qualifier notre nature « d’environnement » met en lumière notre culture hors sol poussé a l’extrême avec ces nouvelles technologies.
    Nous sommes devenu des gestionnaires. Nous gérons un sol, une foret, un océan, une population… et maintenant nous avons la prétention de gérer un climat.
    Voir le monde comme un film est devenu dangereux. Nous n’avons plus assez d’encre et de papier pour réécrire le scénario.
    Nous sommes cet « environnement, Nous sommes cette nature.

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    • Sandrine // 11.08.2019 à 09h46

      Pouvez-vous nous donner une définition (la vôtre) de la nature?

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      • gogogadget // 13.08.2019 à 14h09

        Sérieusement, il vous faut une définition de la nature ? La nature c’est vous, moi, les bactéries, les arbres, le sable de la rivière, l’eau de pluie, bref : Tout ce qui est minéral ou organique mais pas les produits de la technologie, même incluant (forcément) ces deux premières catégories…

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    • Almire // 12.08.2019 à 14h30

      Totalement de votre avis, et comme le souligne Laurent Testot,(Cataclysmes, une histoire environnementale de l’humanité), c’est bien l’apparition du concept de Nature, en opposition à l’Humanité, qui marque le moment où les humains ne se sont plus considérés comme partie intégrante de Gaîa, Magna mater, Pachamama etc..

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  • Shock // 11.08.2019 à 08h59

     » L’histoire nous a démontré qu’il n’y a pas de progrès technologique sans progrès social et désormais il n’y en aura pas sans progrès environnemental. »

    La prémisse étant fausse, la conclusion l’est aussi. Comment? Le progrès technologique, c’est-à-dire le développement et la révolution de l’information sous toutes ses formes, va permettre un contrôle bientôt total des individus souvent avec leur complicité: smartphones, paiements numériques, reconnaissance faciale, etc. Ce contrôle de plus en plus efficace, cette mise en soumission des citoyens va autoriser ceux qui tiennent les rennes à creuser de plus en plus les inégalités. Serait-ce ça, le « progrès social »?

    Quant au « progrès environnemental », il suffit de regarder autour de nous pour constater ce qu’il en est. L’êtte humain pollue à tour de bras, détruit les écosystèmes, envahit tous les milieux.

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  • Serge WASTERLAIN // 11.08.2019 à 09h14

     »Or, il faut environ 25 ans entre le début d’un projet de mine (de terres rares) et le début de son exploitation. »
    J’aurais aimé avoir des explications sur ce délai anormalement long.

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    • Dominique65 // 11.08.2019 à 17h32

      Oui, et sur d’autres points aussi. Par exemple lorsque l’auteur avance : « Pour la même production d’énergie, les technologies utilisées aujourd’hui consomment davantage de ressources que les technologies précédentes ». De quelles technologies d’aujourd’hui parle-t-il ? Du gaz de schiste ?

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      • acmro // 11.08.2019 à 19h40

        Panneaux solaires, voitures électriques, éoliennes, la gestion du cycle complet (de la construction à la destruction), la durée de vie est au maximum de 25 années. On ne peut installer d’éolienne sans hélicoptère, sans grue plus ou moins gigantesque, sans camion très lourd, etc.

        Terres rares à cause de la pollution, les voisins s’opposent à l’ouverture de mines (la majorité des terres rares sont des sous-produits de l’industrie métallurgique et nécessitent l’utilisation d’acides très corrosifs). Commissions d’approbation, procès, appels, etc, il n’y a pas de problèmes techniques.

        Les terres RARES ne sont pas RARES. Il y a des gisements partout mais jusqu’à présent c’était moins chers ailleurs.

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        • Dominique65 // 14.08.2019 à 17h25

          Les terres rares ne sont désormais utilisées que dans l’éolien offshore.

          Donc, il faut de l’énergie et des matériaux pour fabriquer l’éolien. Comme pour tout le reste. Il faut comparer l’énergie utilisée sur tout le cycle de fabrication/production/démontage-dépollution. Sion ça n’a pas de sens. Et là, le gaz de schiste est immensément plus utilisateur de ressources.

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  • yann // 11.08.2019 à 09h16

    L’obscurantisme moyen-âgeux aura au moins eu le mérite de retarder les révolutions scientifiques et industrielles de quelques siècles. Si ça se trouve, sans cela on aurait peut-être deja tout bouffé y’a 3 siècles et on serait même pas là pour en parler…

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  • RGT // 11.08.2019 à 09h22

    « Les révolutions numériques seront écologiques ou ne seront pas !! »

    En dehors des matériaux limités qui composent les constituants des appareils numériques il serait encore plus important de se pencher sur le côté énergétique de l’extraction de ces constituants, sur l’énergie nécessaire à la fabrication des appareils (un panneau solaire nécessite plus d’énergie pour être fabriqué qu’il n’en restituera pendant toute sa durée de vie), et surtout la consommation énergétique MONSTRUEUSE cumulée de tous ces dispositifs, le coquetier en or massif revenant bien sûr aux appareils connectés en réseau et au stockage sur le « cloud ».

    Pour l’instant, ça tient car l’énergie est réellement peu coûteuse et que les pollueurs (extraction, traitement, fabrication, transports, génération d’énergie) n’ont PAS à payer les désastres commis par leurs activités.

    Une fois les combustibles fossiles épuisés (les combustibles nucléaires faisant AUSSI partie de cette catégorie) comment les humains feront-ils pour alimenter tous ces « machins » qui ne sont pas STRICTEMENT NÉCESSAIRES à la survie de l’espèce (et des autres espèces aussi)..
    Ils finiront dans des décharges ou laissés sur place car il n’y aura plus assez d’énergie pour les démanteler ni pour les « recycler ».

    Quant aux optimistes qui pensent sincèrement que les humains parviendront à trouver de nouvelles sources d’énergie abordables et illimitées, il faudrait qu’ils se penchent un peu plus sérieusement sur les lois (malheureusement intangibles) de la physique, et entre autres sur le premier principe de thermodynamique.

    L’énergie ne se créé pas, on se contente de la transformer.
    Et toujours avec des pertes importantes (entropie) qui ne seront jamais récupérables.

    Quand on vide un verre d’eau, il ne faut pas espérer qu’il se remplisse tout seul.
    Il faut remettre de l’eau sinon il restera désespérément vide pour l’éternité.

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    • RGT // 11.08.2019 à 09h46

      Concernant la récupération illimitée d’énergie en utilisant une sphère de Dyson https://fr.wikipedia.org/wiki/Sph%C3%A8re_de_Dyson il ne faut pas rêver…
      La construction d’une telle structure nécessiterait une quantité d’énergie ET de matière (métaux) si importante qu’il ne s’agit que d’un concept purement théorique mais irréalisable.

      Une civilisation qui aurait les moyens matériels et énergétiques de fabriquer une telle structure ne s’embêterait pas à perdre son temps et son énergie dans un tel projet digne de nos plus grands énarques.

      Certains prétendent que l’on a observé une, puis une seconde étoile qui semblent être partiellement insérées dans une sphère de Dyson : https://www.sciencealert.com/researchers-just-found-a-second-dyson-sphere-star

      Mais il s’agit là de spéculations et la majorité des astronomes et des astrophysiciens pensent simplement que ces étoiles voient leur luminosité varier suite à la présence de poussières et de débris qui gravitent en orbite autour de ces étoiles, comme la ceinture de Kuiper et le nuage de Oort dans le cas de notre soleil.

      Et tous ceux qui sont à l’affût des derniers progrès de « l’énergie libre », ce terme désigne précisément l’énergie qui peut être récupérée lors de la conversion d’une forme d’énergie dans une autre, ce qui reste une fois l’énergie perdue dans l’entropie retirée.
      On en PEUT PAS « fabriquer » de l’énergie à partir de rien.
      Je dirais même que TOUTE l’énergie contenue dans l’univers a été crée lors du « big bang » et qu’elle ne fait que se diluer en fonction de l’inflation.
      Sa concentration diminue, donc elle est plus difficile à récupérer.

        +6

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      • Sandrine // 11.08.2019 à 09h58

        A long terme nous serons tous morts comme disait l’autre…
        Votre démo est très belle mais vous n’allez pas assez loin dans votre logique dont “l’application” morale directe est en réalité : “jouissez tant que vous pouvez sans vous préoccuper des conséquences car de toute façon ce monde court à sa perte (l’entropie…)”
        Du coup je me demande si ce n’est pas précisément ce genre de discours (sur l’energie qu’on consomme trop, l’entropie, tout ça) le problème….

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        • Véro // 11.08.2019 à 10h45

          Je ne pense pas que ce genre de discours soit un problème.
          Parce qu’il y a aussi une grande naïveté chez beaucoup de ceux qui sont très favorables aux énergies renouvelables au point de tout accepter d’emblée dès lors qu’on utilise le mot « renouvelable » (du genre, si on met des éoliennes partout on pourra supprimer toutes les centrales, et c’est super parce que les éoliennes c’est du renouvelable – et quand j’écris « tout accepter d’emblée », je pèse mes mots, ça se fait au niveau des conseils municipaux par exemple qui prennent des positions sans véritable débat et parfois avec des informations incomplètes).
          Je trouve que ce genre de discours est au contraire très utile, parce qu’il pousse à réfléchir, notamment en termes de gaspillages et de priorités.

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          • Sandrine // 11.08.2019 à 12h58

            Ah oui, dans cette optique là, je comprends.
            Ce que je voulais dire, c’est que je ne suis pas sure que ce type de vision du monde (l’entropie) puisse donner naissance à une “spiritualité” capable de remettre l’humanité dans le “droit chemin” de la frugalité…

            A vrai dire, nous en avions une de spiritualité qui enseignait la frugalité, l’abstinence, l’humilité et le partage, c’etait le christianisme…Et pourtant tout le monde aujourd’hui (les décroissants sectateurs de Gaia les premiers) crient haro sur lui au motif qu’il serait trop repressif et empêcherait l’être humain de s’épanouir en pleine harmonie avec ses instincts naturels…,
            On lui reproche aussi (au christianisme) d’etre “populationniste “ quand la terre ne peut pas nourrir tant de bouches humaines avides de jouissance… Mais moi je ne demande quelle genre de mentalité va créer une spiritualité “de-populationniste”. Même si on laisse de côté la problématique des genocide, de l’euthanasie des vieux, etc. Est-ce que cela n’augmentera pas le nombre de gens qui se diront “après moi le déluge”, à quoi bon transmettre quelque chose à mes enfants (qui auraient d’ailleurs mieux fait de ne pas voir le jour) et aux générations futures puisque tout ira de toute façon plus mal demain quoique je fasse…

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            • Freddi // 11.08.2019 à 14h57

              Bonjour,

              « A vrai dire, nous en avions une de spiritualité qui enseignait la frugalité, l’abstinence, l’humilité et le partage, c’etait le christianisme…Et pourtant tout le monde aujourd’hui (les décroissants sectateurs de Gaia les premiers) crient haro sur lui au motif qu’il serait trop repressif« 

              Je pense que vous devriez lire plus souvent le mensuel « La Décroissance » qui n’affirment absolument pas de manière péremptoire votre commentaire.

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            • Sandrine // 11.08.2019 à 15h07

              Et donc alors qu’est-ce qu’affirme le mensuel “La Décroissance “? Pourriez-vous préciser?

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        • RGT // 11.08.2019 à 20h07

          Je pense que je me suis très mal exprimé et je vous demande de m’en excuser.

          Je voulais simplement dire qu’il est strictement impossible de CRÉER de l’énergie. Tout ce que nous pouvons faire, et c’est une des lois intangible de l’univers qui nous héberge, c’est de récupérer et de transformer l’énergie pré-existante.

          Pour en revenir sur le sujet de la future « crise » de l’énergie, la Terre reçoit de l’énergie qui provient de deux sources distinctes :
          – Le soleil (énorme réacteur nucléaire à fusion – dont le VRAI moteur est d’ailleurs la gravité, on a tendance à l’oublier), présente sous forme de lumière (donc de chaleur)
          – Les atomes d’isotopes fissiles qui sont présents dans ses couches internes (pour simplifier), présente sous forme de tectonique des plaques, de volcanisme et de « catastrophes naturelles » (séismes, etc…). Et dont la partie « récupérable » représente vraiment peu en dehors des zones (Islande pare exemple) où elle peut LOCALEMENT être utilisée.

          En dehors de ces deux sources d’énergie il n’y a STRICTEMENT RIEN.

          Et les carburants fossiles alors ?
          C’est simplement de l’énergie solaire qui a été captée il y a des centaines de millions d’années, pendant des dizaines de millions d’années, qui a été convertie en énergie chimique, rien de plus.

          Énergie que les humains ont grandement consommée en quelques dizaines d’années. Un peu comme s’il fallait des siècles pour préparer un bon gâteau et que les morfales se goinfraient et le terminaient en 5 minutes.

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          • RGT // 11.08.2019 à 20h30

            L’énergie solaire (la seule qui soit vraiment utilisable et « propre » pour les humains) représente 1KW/M2 dans les conditions d’ensoleillement les plus favorables.

            Avec un rendement qui ne devrait pas dépasser 10%.. Allez, soyons généreux tablons sur 20%, pour alimenter une voiture de 40 KW (toute petite et poussive) il faudrait « juste » 200m2 de panneaux solaires pour la faire avancer, et encore à midi, en plein été et sans aucun nuage dans le ciel…

            Les humains ont fait une orgie énergétique et quand il n’y a plus rien à manger les invités font la gueule… Il faudra se contenter de manger du foin ou des racines…

            Le principal problème, c’est que nos con-génères n’ont pas encore compris que la fête était bientôt finie et qu’il va falloir aller cuver tout seul dans son coin.

            Et bien sûr, les organisateurs de la fête (les politiques) n’ont pas vu (ou n’ont SURTOUT PAS voulu voir) que l’énergie abondante et bon marché n’était qu’un phénomène passager et que le réveil allait être très douloureux.

            Quant à ceux qui profitent de cette manne financière « Divine » ils s’en foutent, tout ce qui compte pour eux est d’accumuler des fortunes et après moi le déluge.

            J’avoue qu’aujourd’hui, à mon avis, il faut être vraiment c** pour acheter un véhicule motorisé (même électrique) car il n’y aura sans doute plus assez d’énergie pour pouvoir le « nourrir » durant son « existence ».

            N’achetez PLUS de véhicules neufs, ce sera toujours un peu d’énergie gagnée pour d’autres applications plus importantes. Et surtout n’utilisez PAS de véhicules motorisés pour amener vos gosses à l’école, pour aller acheter votre pain ou l’Immonde.

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            • Sandrine // 11.08.2019 à 23h02

              Mais où mettez vous l’énergie nucléaire, celle du vent ou de l’eau qui tombe (moulins, barrages…) dans votre tableau?’
              Il y a aussi les animaux qui récupèrent l’énergie du soleil en mangeant les plantes qui, elles, synthétisent la lumière du soleil.
              Et puis tout simplement la biomasse: le pétrole, le charbon, ce ne sont jamais que des arbres qui ont jadis synthétisé la lumière du soleil… mais des arbres, il en pousse tous les jours…
              Bref, je vous trouve bien pessimiste.
              Ceci étant, il serait peut-être temps de réapprendre l’art de l’attelage à nos enfants (les miens n’ont jamais voulu malheureusement, ils ont une peur bleue des chevaux)

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            • RGT // 17.08.2019 à 09h21

              L’énergie nucléaire provient d’atomes très lourds qui NE PEUVENT pas être créés au cœur des étoiles, même les plus massives.
              Les dernières études scientifiques (à confirmer, mais c’est déjà fait en grande partie) semblent attribuer ces noyaux lords (et tous ceux plus lourds que le fer d’ailleurs) à la collision de deux étoiles à neutrons. Bref une énergie telle qu’il est illusoire pour les humains de rêver en profiter un jour.
              Sinon il est possible de créer des atomes lourds en laboratoire, mais avec des énergies telles que le bilan serait un désastre en terme d’avantages énergétiques.

              Concernant le reste (lumière, vent, pluie, même marées – il n’y a pas QUE la lune, le soleil participe aussi à ce phénomène) ces sources d’énergie proviennent de l’extérieur de la planète et il ne faut pas espérer en récupérer plus que la Terre n’en reçoit. et en comptant les pertes bien sûr.

              Après vous pouvez aussi rêver d’envoyer des panneaux solaires dans l’espace… La marmotte met bien le chocolat dans le papier d’alu…
              Par contre, pour récupérer l’énergie nécessaire aux besoins actuels humains il faudrait que leur surface soit de plusieurs ordres de grandeur supérieurs à la surface de la Terre, et sans compter les pertes de conversion ET les pertes liées au transport de cette énergie.

              La SEULE solution consiste tout simplement à « diminuer la voilure » et à PENSER un mode de vie différent qui permette de revenir à une consommation énergétique RAISONNABLE, c’est à dire 10% de l’ensemble de l’énergie apportée à la Terre.

              Pour parodier un blague de très mauvais goût (mais vraie dans ce cas) : « Les « élites » réfléchissent, comme les miroirs, mais ne pensent pas ».
              Et ils ne réfléchissent que la lumière des « pensées » de ceux qui profitent des décisions qu’il viendront imposer à l’ensemble de la population sansJAMAIS se préoccuper des conséquences.

              TOUT a un prix, et nous sommes aujourd’hui confrontés à la facture de l’orgie énergétique dont nous avons profité.
              Et il faudra OBLIGATOIREMENT payer l’addition car il n’y aura aucune possibilité d’étalement de la dette.

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          • acmro // 11.08.2019 à 23h51

            Le soleil (énorme réacteur nucléaire à fusion – dont le VRAI moteur est d’ailleurs la gravité ?

            La gravité est un moteur ?

            Le moteur du soleil c’est l’hydrogène pas la gravité et l’avenir du soleil dans 5 milliards d’années c’est de grossir pour absorber tous ses satellites la terre, Mars, Neptune, notre lune, etc (dans son champ gravitationnel) donc le système solaire et ensuite de s’écrouler pour devenir ce que l’on nomme une naine blanche..

            En dehors de ces deux sources d’énergie il n’y a STRICTEMENT RIEN.

            Le charbon ? Le deutérure d’hydrogène présent dans l’eau de mer ? La géothermie présente partout a diverses profondeur et pas seulement en Islande ?

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            • RGT // 12.08.2019 à 08h13

              S’il n’y avait PAS la gravité il n’y aurait AUCUNE réaction de fusion nucléaire.

              C’est bel et bien la gravitation qui comprime les gaz au centre des étoiles et, ce faisant (loi des gaz parfaits : PV=nRT) augmente leur température et leur pression pour que les réactions de fusion puissent s’amorcer ET perdurer.

              Et l’énergie gravitationnelle est nécessaire à la fusion car sans l’apport initial de cette énergie il n’y aurait aucune réaction de fusion nucléaire.
              L’étoile « meurt » quand, une fois la fusion des éléments légers (hydrogène,=> hélium puis => carbone, => oxygène etc. jusqu’au fer) tant que l’énergie gravitationnelle nécessaire à la compression est supérieure à l’énergie nécessaire à la fusion.

              Ce que les non physiciens ne comprennent pas, c’est qu’il est nécessaire d’apporter plus d’énergie à des atomes pour les faire fusionner que cette fusion n’en libère.

              Et si on supprime d’un coup la gravité les réactions de fusion s’arrêtent immédiatement car l’étoile s’évapore instantanément dans l’espace.

              Réfléchissez un peu, vous serez étonné.
              La fusion d’atomes CONSOMME de l’énergie (bien qu’elle en restitue aussi) car l’énergie de liaison des nucléons augmente (force nucléaire forte), et cette énergie est libérée quand les atomes lourds se « cassent », comme dans les centrales nucléaires ou les « bombinettes ».

              Une réaction de fusion nucléaire n’est rien d’autre qu’une CONVERSION d’énergie (gravitationnelle dans le cas des étoiles). Et la source d’énergie qui est à l’origine est 100% gravitationnelle. Et avec un rendement assez faible d’ailleurs.

              Réfléchissez et renseignez vous.

                +5

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            • Sandrine // 12.08.2019 à 10h41

              Oui mais RGT, ce n’est pas parce que qu’on peut faire remonter l’existence de l’énergie dans l’univers à une seule cause (en l’occurrence la gravitation) que ça vous autorise à dire que la circulation en voiture sur terre est condamnée à court terme (comme vous le dites plus haut)
              Je pense que vous savez comme moi qu’on n’a nécessairement besoin de mettre des panneaux solaires sur une voiture pour trouver un moyen de la faire avancer…

              Et puis, en plus, en disant ça vous vous basez sur la technologie telle qu’elle existe aujourd’hui. Rien n’interdit de penser qu’on trouvera bientôt un moyen facile, pas cher et non polluant de capter l’énergie du soleil plus directement que par les plantes ou les autres solutions artificielles inventées par l’homme à ce jour. Bien sur il n’y a aucune garantie que ce progrès des connaissance humaines adviendra un jour. Mais on ne peut pas non plus l’exclure totalement comme vous le faites.

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            • RGT // 12.08.2019 à 17h50

              @ Sandrine:

              Ce que je veux dire, c’est que les SEULE énergies réellement disponibles sur terre sont l’énergie géothermique (mais faible et très difficile à récupérer sur la majeure partie de la planète, sauf en Islande et encore), et l’énergie des rayonnements électromagnétiques (lumière) dont nous fait profiter le soleil.

              Plus quelques « résidus » limités d’énergie fossile disséminés sur la planète mais qui ont le GROS inconvénient de foutre le bordel dans l’équilibre énergétique (cf. réchauffement climatique).

              Il est STRICTEMENT impossible de CRÉER de l’énergie, on ne peut QUE la transformer. Et une fois consommée elle est perdue à tout jamais.

              Les combustibles fossiles (pétrole et autres produits carbonés) ne sont en fait que de l’énergie SOLAIRE en surplus qui a été stockée et convertie en énergie chimique pendant des centaines de millions d’années.
              Pour « renouveler les stocks » il faudrait remettre en place les conditions initiales (le carbonifère – les êtres vivants actuels ne vont pas apprécier) puis attendre que la « soupe » cuise bien à haute température et sous de très fortes pressions pendant très longtemps.

              De même, si on récupère TOUTE l’énergie consommée à partir du soleil pour maintenir notre « train de vie » nous ne tiendrions pas plus de quelques mois sans l’apport d’énergies fossiles.

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            • RGT // 12.08.2019 à 18h08

              La seule solution VIABLE sur le long terme consiste simplement à vivre plus frugalement (énergétiquement parlant) et surtout à améliorer le rendement des dispositifs de conversion d’énergie.

              Pour les moteurs électriques on est déjà « au taquet » (>90% pour les moteurs asynchrones), mais il reste ENCORE le problème de stockage d’énergie « portable », et là c’est pas gagné : Le rendement énergétique des batteries est lamentable (50% de pertes minimum sans compter l’autodécharge qui peut conduire à 100%), et la conversion photovoltaïque est encore plus lamentable : 10 à 15% dans le meilleur des cas.

              Il y a aussi les barrages qui ont un très bon rendement, mais on ne peut pas en mettre partout sinon il ne reste plus de zones habitables dans aucune vallée.

              Les usines marémotrices nécessitent aussi de très grosses installations et nécessitent de FORTES marées.

              Quant aux éoliennes, elles ne sont intéressantes que pour ceux qui en vivent.

              Les humains on eu leur orgie énergétique mais la fête est finie.

              Il faudra recommencer à vivre en dépensant très peu d’énergie, et ne comptez pas trop sur les solutions « miracles » car il faut toujours en payer le prix, nous sommes actuellement bien placés pour le savoir.

              Vous pouvez toujours rêver à de nouvelles découvertes, mais elle seront sûrement pires que les combustibles fossiles.

              Personnellement je ne pense pas être trop affecté par cette baisse générale de ressources (énergétiques ET de TOUTES les autres), mais mes enfants en souffriront sûrement. Quand à mes petits-enfants (pas encore nés), ce sera très dur.

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            • grumly // 12.08.2019 à 20h30

              Par rapport aux sources d’énergie qui proviennent indirectement du soleil, vous oubliez l’uranium qui ne provient pas du soleil, qui lui ne peut produire que des éléments jusqu’au fer. L’uranium vient de beaucoup plus loin que le système solaire.

              Quand on brûle du pétrole indirectement on libère une énergie qui a existé sur terre à un moment où à un autre puis a été stockée sous forme de pétrole. Mais concernant le nucléaire, quand on libère l’énergie de l’uranium ou autre, on libère une énergie qui n’a jamais été présente sur terre et que le soleil ne nous enverra pas. On augmente l’énergie totale du système, la terre, puisque sur une échelle de temps raisonnable cette énergie n’aurait jamais existé. Je pense que le nucléaire n’est pas mieux que les énergies fossiles en ce qui concerne le réchauffement climatique. Si on émet des gaz a effets de serre avec du pétrole, le soleil apporte plus d’énergie qu’avant, mais avec le nucléaire d’une certaine manière l’énergie n’existait pas et on l’apporte nous même.

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      • acmro // 11.08.2019 à 19h57

        La sphère de Dyson c’est de la science fiction (ou science friction) et l’idée lui est venue en 1945 après la lecture d’un roman de science-fiction d’Olaf Stapledon intitulée Star Maker (Créateur d’étoiles, 1937)

        Ce n’est pas l’énergie qui a été réalisé au moment intiial mais la masse c’est d’ailleurs la que se trouve la célèbre formule E=MC2. L’énergie ne se dilue pas, elle se consomme, comme le soleil, la matière ne se dilue pas mais un présence de champs magnétiques faibles peut s’étendre

        Nous vivons dans un univers matériel, et tout ce qui l’entoure à l’intérieur de cet univers matériel est une matière, et l’énergie n’est aussi rien de plus qu’une impression de l’existence de la matière.

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        • RGT // 11.08.2019 à 21h00

          E=MC²…
          1/ Déjà, la formule n’est pas d’Albert Einstein mais d’Henri Poincaré.

          2/ La formule est mathématiquement INEXACTE :

          La VRAIE formulation est : (delta)M=(delta)E/C²

          Et ça change pas mal de choses au niveau de la compréhension de cette formule car il faut comprendre : La DIFFÉRENCE de masse INERTIELLE est égale à la DIFFÉRENCE de l’état d’énergie de l’objet divisée par le carré de la vitesse de la lumière…
          Ce qui veut simplement dire que la masse inertielle VARIE avec l’énergie qui lui est communiquée…

          En AUCUN CAS cette formule indique que l’énergie est équivalente à de la masse !!!

          Si c’était le cas, il suffirait de convertir la masse en énergie et le tour serait joué.

          Dans le cas de réactions nucléaires, ce n’est PAS de la masse qui est convertie en énergie. C’est simplement l’énergie de liaison des particules d’un atome qui est libérée quand cet atome est « cassé ».
          La masse propre des constituants individuels du noyau ne change PAS, la masse du noyau est en fait égale à la masse de ses constituants élémentaire à laquelle on ajoute l’énergie de liaison divisée par le carré de la vitesse de la lumière.

          Ce n’est pas franchement la même chose… Un noyau est plus « lourd » que la somme des nucléons qui le composent car c’est l’énergie de liaison qui se « comporte » comme de la masse ajoutée.

          Mais pas un seul proton ou neutron ne voit sa propre masse changer.
          Et surtout durant une réaction nucléaire AUCUN nucléon n’est transformé en énergie.

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          • RGT // 11.08.2019 à 21h07

            Le seul moyen de transformer en énergie une particule consiste à la forcer à entrer en contact avec son anti-particule.

            Dans ce cas particulier (et seulement) les deux particules s’annihilent et se transforment en un photon dont l’énergie est égale à la somme de l’énergie équivalente de chaque particule(2*MC²)… Photon qui ensuite se re-transformera en deux particules « initiales » qui partiront dans des directions opposées à très haute vitesse…

            Un peu comme dans le rayonnement Hawking qui fait « s’évaporer » les trous noirs.

            C’est la raison pour laquelle on exprime les « masses » des particules élémentaires en eV… Mais normalement AUCUNE particule, en dehors d’une collision avec son anti particule, ne se transformera en énergie… et de plus elle le fait pour une durée très faible avant de se retransformer en « matière » pour retrouver son état « normal ».

            Je demande aux lecteurs de m’excuser pour cette vulgarisation approximative et j’espère ne pas vous avoir trop ennuyés.

            Cordialement,

              +7

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          • acmro // 11.08.2019 à 23h26

            L’équation E = mc2 (lire « E égale m c carré » voire « E égale m c deux ») est une formule d’équivalence entre la masse et l’énergie rendue célèbre par Albert Einstein avec sa publication en 1905 sur la relativité restreinte.

            pas par Poincaré et c’est bien une formule qui lie l’énergie et la masse.

            https://www.wikiwand.com/fr/E%3Dmc2

            La formule est fausse (!!!), la relativité restreinte aussi ? et Einstein était un charlatan…?..argument utilisée par ceux qui parlent des sciences du peuple élu et utilisent Poincaré.

            L’énergie ne se dilue pas, elle se consomme, comme le soleil, la matière ne se dilue pas contrairement a ce que avez écrit.

              +0

            Alerter
            • RGT // 12.08.2019 à 08h33

              Ce que dit Einstein est strictement : (delta)M=(delta)E/C². (désolé, je n’arrive pas à insérer la lettre [delta] dans la formule sur le blog).

              E=MC² est une simplification qui entraîne des erreurs d’interprétation.

              Relisez la théorie et vous verrez que j’ai raison.

              Ce « petit » delta entraîne une énorme différence :
              La masse d’une particule pré-existe dans un état d’énergie minimal (le plus stable, comme toujours en physique) quand cette particule est au repos dans un référentiel qui ne subit aucune force.

              Si on ajoute de l’énergie (cinétique ou autre) à cette particule, la masse de cette particule augmentera comme la DIFFÉRENCE de l’état d’énergie apporté à cette particule divisée par le carré de la vitesse de la lumière.

              C’est pour cette raison que lorsqu’une particule atteint des vitesses relativistes sa masse augmente et qu’il faut ensuite lui donner une énergie de plus en plus importante pour l’accélérer d’un pouillème.
              Et quand on est proche de la vitesse de la lumière, la masse de la particule tend vers l’infini, ce qui fait qu’il faut lui fournir une quantité d’énergie qui tend elle aussi vers l’infini pour l’accélérer un tout petit peu.

              C’est pour ça que les accélérateurs de particules sont si gourmands en énergie… Pour accélérer un simple proton à 95% de la vitesse de la lumière il faut lui communiquer une énergie équivalente à celle d’un TGV à pleine vitesse.

              Comme je l’ai expliqué, le seul moyen de convertir la masse d’une particule en énergie consiste à lui faire percuter son anti-particule.

              Mais là aussi c’est très gourmand en énergie et le photon n’aura qu’une seule hâte : se transformer en une paire particule/anti-particule au plus vite, ce qui fait qu’on se retrouve au point de départ.

              C’est pénible la physique car on ne peut pas faire ce qu’on veut.
              Ses lois ne sont PAS transgressibles, même pour les « divins élus ».

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    • Mifrl // 11.08.2019 à 14h52

      « un panneau solaire nécessite plus d’énergie pour être fabriqué qu’il n’en restituera pendant toute sa durée de vie »

      Quelles sont vos sources svp ?

        +2

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      • Vvr // 12.08.2019 à 00h41

        Cela doit être possible, dans des conditions mettant à mal sa durée de vie et avec un ensoleillement faible. C’est tout le problème des renouvelables, durée de vie et production dépendent beaucoup de l’endroit où on les mets. Le seul renouvelable qui est de rendement négatif dans tous les cas c’est l’éthanol.

        Cependant, avec un eroei de 7 dans le sud de l’Europe, le photovoltaïque est extrêmement couteux si l’on compare au 100 du nucléaire ou au 50 de l’hydro ou d’un bon gisement éolien.

          +1

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    • Dominique65 // 11.08.2019 à 17h37

      « L’énergie ne se créé pas, on se contente de la transformer »
      Certes, mais lorsque tu vois l’énergie colossale que contient un grain de sable, selon l’équation bien célèbre d’Einstein, tu te dis que la thermodynamique (puisque tu l’invoques) nous donne de la marge.
      Je ne suis pas naïf non plus : on est très loin de l’exploitation de la totalité de l’énergie théoriquement disponible.

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      • acmro // 11.08.2019 à 20h03

        Il y a zero énergie dans un grain de sable et e=mc2 ne s’applique pas (cette formule sert à expliquer l’échange entre énergie et matière).
        En mécanique quantique le grain de sable a aussi probablement une structure sub-atomique très simple (silice, calcaires).

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      • RGT // 11.08.2019 à 21h29

        Le seul moyen de pouvoir « récupérer » l’énergie contenue dans un grain de sable consiste à séparer TOUTES les particules élémentaires qui le composent puis a projeter CHAQUE particule contre son anti-particule…

        Comme nous ne possédons PAS d’anti-particules dans coin de l’univers, en fabriquer UNE SEULE nécessite une quantité d’énergie COLOSSALE largement supérieur à ce que l’on pourrait récupérer en projetant cette anti-particule contre une particule.

        De plus, il faudrait TRÈS RAPIDEMENT intercepter le photon pour récupérer son énergie car il se « désintégrera » très vite en une paire particule/anti-particule identiques à celles qui avaient servi à le « fabriquer ».

        Dans les réactions nucléaires (fission, pour la fusion c’est plus compliqué mais même principe), l’énergie libérée ne correspond pas du tout à une quelconque transformation d’un nucléon (proton, neutron) en énergie. En fait, quand on « casse » un atome c’est une partie INFIME de l’énergie de liaison du noyau (Interaction nucléaire forte) qui est libérée… Un pouillème de poil de cul de mouche pour résumer.

        Avant et après la fission, les nucléons indépendants ont strictement la même masse unitaire.
        Ce qui « ajoute » de la masse (inertielle ou inerte) au noyau, c’est simplement cette force de liaison entre les nucléons.

        Il ne faut pas rêver, prétendre que E=MC² nous donnera une source d’énergie illimitée est totalement contradictoire avec les lois les plus fondamentales de la physique.

        Ceux qui prétendent ça n’ont strictement rien compris à la physique ou ils sont des escrocs.

          +2

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  • xavier37 // 11.08.2019 à 09h25

    Nous somme dans une civilisation a-sensible (qui ne stimule pas les sens physiques). Ce qui n’est pas présent, touchable, visible, compréhensible ici et maintenant n’est pas considéré comme vraiment existant et donc n’est pas contraignant:
    – email / courrier lettre
    – énergie à disposition / poêle à recharger en buches
    – Eau à disposition / eau à puiser au puits
    – contact physique avec la nature / documentaire vidéo
    – bal du samedi soir / site de rencontre
    – viande en barquette / vivre en direct un abattage et un découpage d’un animal de boucherie,
    – guerre par drones-robot / guerre sur le terrain
    – rencontre élu électeur / sondages
    Chaque fois qu’une distance est mise avec une réalité, il y a gaspillage, indifférence, ignorance, tolérance à ce qui était intolérable….

      +29

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  • Vercoquin // 11.08.2019 à 10h07

    Sortir du capitalisme, mortel pour la terre.
    Donc sortir de la croissance de consommation et de gaspillage.
    Donc sortir de la croissance démographique.
    Mutualiser les ressources du sous-sol et sur-sol.

    Au moins, lancer les « grands débat » sur ces thèmes de fond.

      +10

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  • R. // 11.08.2019 à 12h05

    On ne résoudra pas la crise écologique par la technologie, les « énergies vertes » et tout ce fatras. Il faut limiter l’usage de la technologie aux secteurs indispensables où elle est indispensable comme la médecine par exemple.
    Le prix écologique de ces technologies vertes est exorbitant; le prix énergétique des terres rares va très vite dépasser leur seuil de rentabilité (rentabilité écologique et énergétique aussi bien que financière).
    Nous n’avons pas besoin de smartphones, le tout à l’ordinateur a diminué la qualité des services, la mécanisation extrême de l’agriculture est insoutenable et nous perdons de plus en plus le lien aux choses essentielles à cause de la technologie.

      +9

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    • Véro // 11.08.2019 à 13h19

      Mécanisation extrême de l’agriculture ?
      Comment envisagez-vous de moins mécaniser ?
      Si la médecine est indispensable, la nourriture l’est encore plus.

        +2

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      • Denis // 11.08.2019 à 17h29
        • Véronique // 11.08.2019 à 18h38

          Je connais très bien l’agriculture durable, mais elle est mécanisée. Difficile d’ailleurs de ne pas mécaniser le semis direct.

            +1

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      • Dominique65 // 11.08.2019 à 17h40

        « Comment envisagez-vous de moins mécaniser ? »
        Moins mécaniser implique de faire travailler beaucoup plus de monde dans l’agriculture. C’est un choix.

          +4

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        • Sandrine // 11.08.2019 à 18h01

          C’est un choix en effet. Mais il faut être conscient que si l’on remplace les machines par des hommes on obtiendra rapidement des hommes qui font le travail (et donc qui auront le statut) des animaux de trait. Avec la rémunération qui va avec…

            +4

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          • stephp // 11.08.2019 à 19h16

            Hélas, cela ne sera plus un choix à un certain moment. Pas de pétrole, ou beaucoup moins et en tout cas de moins en moins dès que les pétroles de schiste US vont décliner (ce qui ne saurait tarder à une échelle de 5-10 ans), implique forcément un recul de la mécanisation. Quand ? personne ne sait, mais au cours de ce siècle c’est sur. Alors autant anticiper l’inéluctable et y réfléchir sans attendre.

              +4

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            • Véronique // 11.08.2019 à 20h02

              A mon avis on se débrouillera d’abord pour que l’agriculture soit alimentée d’une manière ou d’une autre (par exemple avec des agro-carburants).

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              Alerter
            • acmro // 11.08.2019 à 23h33

              Du pétrole il y en a au moins pour une centaine d’années, sans le schiste, on peut faire des carburants synthétiques à partir du charbon.

              Vous manquez le principal problème c’est le phosphate.

              Pour les carburants ce n’est pas une question de disponibilté mais de prix du baril. Si le prix du baril augmente il devient rentable d’ouvrir ds puits si le prix de revient est de 80 $ le baril.

              A 50 $ comme maintenant cest impossible.

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          • Zeika // 12.08.2019 à 15h58

            Quand nous passerons à ce mode de production agricole avec plus d’humains et d’animaux dans la production à la place de machines), le modèle économique actuel n’aura plus aucun sens (parce qu’incompatible sur l’essence même d’une production non industrielle). Du coup, l’argument de la rémunération au sens qu’on lui donne aujourd’hui, ne tient pas.
            Dans cette version de l’agriculture, le « prix » serait fixé par une valeur d’échange pas une valeur de marché mondial comme actuellement. Production locale / production mondiale.
            Le système capitaliste est basé sur la possibilité d’accumuler des ressources à l’infini, ce qui n’est pas compatible avec l’aspect fini de notre monde; c’est justement le problème principal de ce système économique.

              +0

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          • Dominique65 // 18.08.2019 à 12h40

            « des hommes qui font le travail (et donc qui auront le statut) des animaux de trait. Avec la rémunération qui va avec… »
            Encore des choix :
            – adopter une agriculture avec ou sans labour
            – rester ou non dans le système capitaliste et esclavagiste.

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        • Patrick // 11.08.2019 à 18h31

          il ne faut pas rêver , si l’agriculture comme toutes les autres activités humaines s’est mécanisée et a utilisé les combustibles fossiles ce n’est pas pour faire du mal à la planète , c’est bien qu’il y avait un énorme intérêt pour tous.
          Et si les paysans ont préféré abandonner les fermes pour aller travailler à la ville , ce n’était pas pour être plus malheureux mais bien dans l’espoir d’une vie meilleure.

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          • Catalina // 11.08.2019 à 21h49

            lisez « les raisins de la colère », ou lisez les paysans sans terre de l’Amérique du Sud, la majorté des paysans a été dépossédée par des grands groupes et s’est retrouvée sans rien, c’est bien pour ça qu’elle est allée dans les vlles

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            • herve_02 // 13.08.2019 à 19h08

              Pareil en angleterre : la majorité des paysans a été dépossédée pour les pousser dans les usines.

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        • kiva // 11.08.2019 à 18h46

          Travaillez chez un maraîcher ou un agriculteur (ou allez voir tout simplement), ça vous donnera une idée réelle de la problématique et non balancer des affirmations péremptoires derrière un écran. Certains ne se rendent pas compte de ce que la mécanisation à apporter.

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        • Subotai // 13.08.2019 à 01h44

          Je n’arrive pas à comprendre qu’on continue de parler de voitures automobiles individuelles…

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      • Lili // 11.08.2019 à 22h37

        Quelques idées :
        * Sur un plan personnel : en changeant son mode de consommation alimentaire, en transformant sa pelouse en potager en permaculture …
        * Sur un plan politique : en favorisant l’agriculture bio qui nécessite une forte augmentation du nombre de travailleurs dans le secteur agricole.

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        • Véronique // 12.08.2019 à 08h08

          Cela n’explique pas comment on parvient à moins mécaniser.
          On augmente le nombre de jardins potagers familiaux, donc on a moins besoin de l’agriculture maraîchère, mais elle ne couvre qu’une petite partie de la surface agricole et elle emploie plus de main d’oeuvre que les grandes cultures.

          Sur un plan politique on peut favoriser l’agriculture bio, mais a priori ça ne favorise pas d’abord une augmentation de la main d’oeuvre, ça favorise plutôt une augmentation des interventions mécaniques (l’exploitant n’embauche pas, il augmente son propre temps de travail). Et que ce soit en conventionnel ou en bio, c’est déjà très difficile actuellement de retirer un revenu de l’activité agricole, s’il faut payer plus de travailleurs, il va vraiment falloir augmenter très sérieusement les subventions (il faut se rendre compte qu’elles sont très insuffisantes actuellement y compris en conventionnel).

          Mais ça ne répond pas vraiment à mon interrogation : comment on fait pour moins mécaniser ? Comment on voit l’agriculture avec moins de mécanisation ? Sachant que cette activité est une des plus essentielles pour les humains.

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  • Patrick // 11.08.2019 à 18h36

    Le gros problème avec tous ces articles , c’est qu’ils ne tiennent pas compte de l’ensemble de l’environnement économique et géopolitique.
    Je pense qu’il faudra attendre un peu et surtout la fin de la prochaine crise financière pour tirer des plans sur la comète.
    Un fois le système financier rincé et l’extraction des combustibles fossiles mis à un niveau compatible avec les moyens restant ( à priori plus grand chose ) on pourra vraiment savoir ce qu’il est possible de faire.
    Et à mon avis ça sera sans les terres rares et avec beaucoup moins de technologie.

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  • Kiwixar // 12.08.2019 à 01h47

    « Demain, la voiture sera un cocktail de technologies vertes et numérique »

    Si je comprend bien, la « révolution verte » sera de la high-tech bourrée de terres rares hyper polluantes à produire, nécessitant une quantité phénoménale d’énergie (qu’on n’aura pas) pour fabriquer toutes ces machines « vertes »…

    En clair : 1% des humains roulant en trucs « verts » hi-tech, et 99% des gueux à vélo roulant derrière, dans les gaz d’échappement « verts »… Et bien plus probable : les gueux bloquant les routes et accrochant les riches « écolos » aux arbres, aux lampadaires, ou les recyclant dans le compost. Ce sera ça, la révolution « verte » : des riches se décomposant dans le compost.

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    • Subotai // 13.08.2019 à 01h59

      T’inquiète Kiwi 🙂
      Je le vois dans le genre Clifford Simak (pour ceux qui auront maintenu de la technologie).
      Haute technologie de communication
      Haute technologie mécanique et robotique
      Peu d’échange commerciaux
      Économie agraire et pastorale, mode autarcique, à l’échelle de petites communautés.
      Population mondiale à 1- 2 Milliards 🙂
      Et tout ça à conditions que les Savants/Sachants n’ai pas tous crevés dans le chambardement post anthropocène. 😀

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  • Zeika // 12.08.2019 à 16h16

    « Aujourd’hui, nous ne recyclons que 1 % des terres rares, mais c’est bien 100 % de tous les métaux rares qu’il faut recycler. »

    Mettons de côté le point de vue utopique « la technologie va nous sauver et réparer nos erreurs », cela a été très bien traité par P. Bihouix dans « Le Bonheur était pour Demain » et je ne dirais pas mieux que lui.

    L’idée même que nous pourrions un jour recycler 100% des métaux rares (et donc que nous aurions l’énergie nécessaire pour) est dérisoire.
    Dans un portable, une vingtaine de métaux sont présents dans différents composants (au souvenir). Ces métaux sont présent sous forme d’alliages: 2% de ça; 5% de ceci; 0.05% de cela, etc… Pour recycler ça, il faudrait pouvoir séparer des différents composants presque atome par atome; ce que l’on ne sais pas faire et qui même avec une avancée technologie demanderait tellement d’énergie pour un rendement tellement faible, que cela n’est pas RENTABLE… Le ratio coût énergétique/g de matériau recyclé n’est pas raisonnable. Et ce n’est pas avec la crise énergétique que cela deviendra plus probable… Voir le livre l’Age des Low-Tech de Philippe Bihouix; tous les chiffres sont présents.

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    • Zeika // 12.08.2019 à 16h17

      De plus, l’idée d’un recyclage à 100% des métaux semble occulter les utilisations dispersives de certains métaux: Ex. le titane dans la peinture blanche; le cuivre dans les caténaires qui s’usent à l’usage; l’aluminium dans les vaccins; le chrome éjecté par les voitures (qui rend, paradoxalement, le bitume du périphérique parisien plus concentré en chrome que les mines exploitées actuellement), … Ces utilisations ne sont pas recyclables.

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