Les Crises Les Crises
3.février.20193.2.2019 // Les Crises

Les stupéfiantes confidences de Macron aux journalistes

Merci 8376
J'envoie

Emmanuel Macron a reçu quelques journalistes en fin de semaine, et leur a tenu des propos stupéfiants. Du coup, ça fait beaucoup de fluo…

Macron : « Éric Drouet est un produit médiatique ».

Source : Le Point, Emmanuel Berretta, 02-02-2019

Le président de la République appelle les médias à se ressaisir et décortique l’influence des activistes et des Russes sur la frange radicale des Gilets jaunes.

Par Emmanuel Berretta

Douze semaines après l’embrasement du mouvement des Gilets jaunes, le président de la République pointe la responsabilité des médias, leur « naïveté » face à ce qu’il considère comme une manipulation des extrêmes, avec le concours d’une puissance étrangère. La Russie de Poutine, à travers Russia Today ou Sputnik, affleure dans son discours. Bien entendu, le président de la République fait la part des choses entre les revendications légitimes de la France des ronds-points sur le pouvoir d’achat (et à laquelle il a consenti dix milliards d’euros) et les « 40 000 à 50 000 ultras violents qui veulent abattre les institutions ». Emmanuel Macron a refusé d’accréditer Russia Today à l’Élysée, considérant comme dangereux cet organe de propagande.

« Drouet, c’est un produit médiatique, un produit des réseaux sociaux, observe-t-il en dénonçant l’abdication des médias traditionnels à faire leur travail de hiérarchisation et d’analyse. « L’envers du décor de cette crise a été très peu montré », souligne-t-il. Or, à ses yeux, « les différentes strates de Gilets jaunes, la déconstruction de ce qu’est le mouvement, de ses influences, la déconstruction de ses influences extérieures, ça, on l’a très peu entendu. Il y a eu une forme aussi de légitimation accélérée de ce qu’a été ce mouvement qui est un problème. »

« Éditorialisation de la vie politique »

Pour lui, c’est à partir d’avril ou mai 2018 que « l’éditorialisation de la vie politique a changé ». « Les quotidiens, quels qu’ils soient, ne font plus l’actualité, constate-t-il. Ils suivent les chaînes d’information en continu qui, de plus en plus, suivent les réseaux sociaux. Or, vous pouvez manipuler les débats. Il y a quelqu’un qui est à la frontière technologique de cette transformation, c’est Trump. C’est une question que l’on doit se poser. Ça veut dire que le zapping est permanent, qu’il n’y a plus rien de fixe, mais cela veut dire que l’une des fonctions qu’ont les journalistes qui est justement de hiérarchiser ce qui, dans l’information, est accessoire et ce qui est important ou a du sens a été abandonnée. Ce qui est en train de fixer ça dans la vie politique du pays, c’est le nombre de vues [sur Internet, NDLR] et les manipulations qui vont avec le nombre de vues. On l’a bien vu sur Facebook : plus j’ai d’amis, plus j’ai de capacité de diffusion, plus je suis relayé. Or, dans l’affaire Benalla comme Gilets jaunes, la fachosphère, la gauchosphère, la russosphère représentent 90 % des mouvements sur Internet. De plus en plus, des chaînes d’information disent « ceci est important, ceci est légitime » parce qu’il y a du mouvement sur Internet. Ce mouvement est fabriqué par des groupes qui manipulent, et deux jours après, ça devient un sujet dans la presse quotidienne nationale et dans les hebdos. »

Selon lui, il est évident que les Gilets jaunes radicalisés ont été « conseillés » par l’étranger. « Les structures autoritaires nous regardent en se marrant, ajoute-t-il. Il ne faut pas se tromper. On est d’une naïveté extraordinaire. […] Le boxeur, la vidéo qu’il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d’extrême gauche. Ça se voit ! Le type, il n’a pas les mots d’un Gitan. Il n’a pas les mots d’un boxeur gitan.

Nous n’avons pas construit, comme beaucoup de nations autoritaires, les anticorps au système. Donc, nous, on est des pitres !

La communication officielle ou celle de tous les mouvements traditionnels, elle est très peu active, très peu relayée. Les gens qui sont surinvestis sur les réseaux sont les deux extrêmes. Et après, ce sont des gens qui achètent des comptes, qui trollent. C’est Russia Today, Spoutnik, etc. Regardez, à partir de décembre, les mouvements sur Internet, ce n’est plus BFM qui est en tête, c’est Russia Today. »

« Hiérarchie des paroles »

« Si on veut rebâtir les choses dans notre société, on doit accepter qu’il y ait une hiérarchie des paroles, reprend-il. Je ne crois pas du tout à l’horizontalité là-dessus. L’horizontalité d’un débat, c’est très bien. Mais il faut se poser la question « D’où tu parles ? Quelle est ta légitimité ? » Celui qui est maire, celui qui est député, celui qui est ministre a une légitimité ou une responsabilité. Le citoyen lambda n’a pas la même. Il ne représente que lui-même. Quand je parle avec les citoyens, je les mets tous à égalité. Mais je n’ai pas reçu ici [à l’Élysée, NDLR] le chef des Gilets jaunes. D’ailleurs, il n’y en a pas. Et quand il y a des Gilets jaunes dans les débats, je ne leur parle pas prioritairement. Je parle aux citoyens, Gilets jaunes ou pas. »

Le président réfléchit donc à un moyen de sécuriser la qualité de l’information face à l’afflux des fake news. Il souhaite rétablir ce qu’il appelle des « tiers de confiance » dans notre démocratie. De ce point de vue, le statut de l’information et le statut des décideurs politiques, très entamés l’un et l’autre, doivent être restaurés, ce qui ne se fera pas en un jour. « Quand vous écoutez les gens, qu’est-ce qu’ils disent ? Ils veulent couper la tête du président. Ils disent que les députés sont tous des salopards. Ils décident que n’importe qui qui décide est illégitime, énumère-t-il. Ils ne veulent même plus que quelqu’un décide en leur sein. Et ils disent que les journalistes mentent. Et ils croient leur boucle mail ou leurs copains sur Facebook dans une espèce de système où chacun représente lui-même. C’est la dissolution d’une démocratie si on les suit. Par des mécanismes que j’ai expliqués, ils arrivent à se diffuser partout. Pour des gens qui sont faibles, ou fragiles, ou en colère, cela a une espèce de résonance. Et donc la question, c’est comment on le déconstruit. Comment on rebâtit des tiers de confiance. Il y a un vrai travail sur ce qu’est la presse, sur ce qu’est la fonction politique, sur ce que sont les syndicats, les partis politiques. Il doit y avoir une capacité à rehiérarchiser les paroles. Ça, c’est fondamental. Parce que, sinon, le complotisme nourrit l’autoritarisme. »

Source : Le Point, Emmanuel Berretta, 02-02-2019

Il y a une autre synthèse ici, avec ce passage croquignolesque :

Comment recrédibiliser les médias et faire la part du vrai et du faux ? s’interroge-t-il. Emmanuel Macron y réfléchit et invite la presse à faire de même. « Le bien public, c’est l’information. Et peut-être que c’est ce que l’État doit financer », dit-il, dans une réflexion à voix haute. Le bien public, ce n’est pas le caméraman de France 3. Le bien public, c’est l’information sur BFM, sur LCI, sur TF1, et partout. Il faut s’assurer qu’elle est neutre, financer des structures qui assurent la neutralité. Que pour cette part-là, la vérification de l’information, il y ait une forme de subvention publique assumée, avec des garants qui soient des journalistes. Cette rémunération doit être dénuée de tout intérêt. Mais quelque part, cela doit aussi venir de la profession. »

Source : Le Point, Emmanuel Berretta, 31-01-2019


Passionnant sujet de « journalisme comparé : comment Paris Match, journal ami de Macron, a relayé la même réunion

Emmanuel Macron « n’exclut pas » un référendum

Source : Paris Match, Bruno Jeudy, 01/02/2019

En plein grand débat, le président de la République mise sur l’ordre et le «débat permanent» pour sortir de la crise des «gilets jaunes». Ce jeudi midi, il s’est confié à une poignée de journalistes dont Paris Match.

«J’ai beaucoup appris de ces vingt mois. Ça m’a scarifié.» Se redressant sur le canapé de son bureau à l’Elysée, Emmanuel Macron résume d’une phrase son sentiment quand on lui demande comment il vit la crise de confiance qui traverse le pays et vise singulièrement sa personne. En col roulé noir sous un costume gris, le président de la République reçoit cinq journalistes ce jeudi 31 janvier en fin de matinée -avant les nouvelles révélations de Mediapart dans l’affaire Benalla– pour une «discussion informelle» autour d’un café. Preuve au passage que «l’acte 2» de son mandat passe aussi par un changement de relations avec les journalistes que le chef de l’Etat ne recevait pas ou peu jusqu’à présent. Un changement de stratégie de communication. Pendant cent minutes, il a livré son analyse de la crise des gilets jaunes, avoué ses erreurs, ses espoirs sur le débat national, ses craintes sur la montée des violences. Convaincu que le débat va devenir «permanent», il mise sur cette «démocratie délibérative» pour sortir de la crise. Mais il prévient qu’il sera «sans états d’âme» quant au maintien de «l’ordre».

« 40 à 50 000 militants ultras »

Si en public, il ne prononce que rarement les mots «gilets jaunes», en privé il en donne cette définition : «C’est un mouvement social et politique sans revendication fixe, sans leader, hors de l’entreprise et qui a subi plusieurs mutations. Je fais bien la différence entre les ronds-points et ceux qui viennent manifester le samedi.» «Les gilets jaunes, c’est la France qui ne vit pas bien de son travail», résume-t-il en évoquant un «mouvement polymorphe». «Si être gilet jaune, ça veut dire qu’on est pour que le travail paie plus et que le Parlement fonctionne mieux alors je suis gilet jaune», sourit-il avouant ne pas croire aux sondages relayant que 50% soutiendraient cette colère. Pourtant, le président positive en jugeant que ce mouvement serait finalement une «bonne chose que ça sorte maintenant». Mais très vite, l’analyse sociologique de cette agrégation des colères laisse la place à une dénonciation plus politique. Car selon le président, les gilets jaunes ont été infiltrés par «40 à 50 000 militants ultras qui veulent la destruction des institutions». Face aux violences orchestrées par les extrêmes, il met en garde contre la «fachospère» et la «gauchosphère» qui ont surinvesti les réseaux sociaux. Car le mouvement a, dit-il, «muté» par les réseaux. Une évolution qui l’amène à faire ce constat : «Il y a une forme de dévitalisation quasi physiologique de la démocratie. On est dans la dissolution des esprits comme dirait Blum.»

La fin des petites phrases

Bon là je permets de souligner le comique de cette phrase avec les brouettes de petites phrases dans les propos de de Macron…

Aurait-il pu empêcher le mouvement de durer s’il avait renoncé plus tôt à la hausse de la taxe carbone pour 2019? Le président reconnaît qu’il a failli annoncer un moratoire le jour de son discours sur la transition écologique. «J’ai hésité. J’ai écouté le gouvernement et la majorité. Cela aurait été vécu comme une reculade. Je ne sais pas si cela aurait empêché le reste», confie-t-il sans émettre de véritables regrets. En revanche, il admet que ses «petites phrases» ont nourri un «procès en humiliation». Il trouve cela injuste car, dit-il, «c’est le système qui les isole». «J’ai toujours été sincère et je n’ai jamais voulu blesser», se défend-il. Y compris avec le collégien du Mont-Valérien qui l’avait appelé «Manu» et qu’il avait fermement remis à sa place. Emmanuel Macron révèle avoir pris de ses nouvelles. «On est resté en contact». «Dans le système où nous vivons, cette franchise n’est plus possible parce que je suis président de la République», se désole-t-il. Il promet de raréfier ces séquences et, peut être, de s’inspirer d’Angela Merkel qui ne va jamais au contact de gens en colère. En attendant, il fait très attention à ce qu’on ne puisse plus déformer sa parole. Il semble avoir compris que les critiques sur la déconnexion et même l’arrogance supposaient une «conversion personnelle» selon son mot.

Les ministres ne dirigent pas assez leurs administrations

En plein grand débat et alors qu’Emmanuel Macron remonte dans les sondages, il est convaincu d’avoir fait le bon choix. A l’entendre, cette grande «introspection nationale» ne va pas s’arrêter. C’est d’ailleurs son idée et confie qu’elle avait déclenché un grand scepticisme chez ses collaborateurs. Il en tire déjà une première leçon : «La vie des gens n’a pas suffisamment changé» malgré, s’exclame-t-il, le plus grand mouvement de réformes depuis cinquante ans. Le responsable? L’Etat qui n’aurait pas changé. «Il sait gérer les crises mais fonctionnerait trop lentement au quotidien.» Ses ministres ne dirigent pas assez leurs administrations respectives, estime-t-il. Il décerne des bons points, en revanche, à Jean-Michel Blanquer (Education) et Muriel Pénicaud (Travail). Résultat : «Cela ne délivre pas», déplore Emmanuel Macron qui refuse le procès des hauts fonctionnaires, nuance-t-il en se tournant vers son secrétaire général Alexis Kohler, assis à sa droite. «Le gouvernement ne met pas suffisamment de force et de pression sur le sujet». «Le pays doit savoir qu’il est commandé», prévient le président qui reconnaît que sa fonction a changé. Elle ne peut plus, ajoute-t-il, s’exercer «dans l’isolement ou dans le gaspillage de la parole».

« Commentaires permanents » vs « débat permanent »

En plein de débat national, Emmanuel Macron qui ira en banlieue lundi puis en fin de semaine prochaine dialoguer avec des jeunes, réfléchit à la sortie. Une sortie qui passe par la «redéfinition d’un projet national et européen». Dans son esprit, les réponses économiques et sociales ont été apportées le 10 décembre et se verront sur les fiches de paie d’ici mars. «Le travail va payer», martèle-t-il. Son interrogation, c’est comment traduire les aspirations des Français en un «nouveau souffle». Encore floues, ses solutions tournent autour du besoin de relais locaux comme les maires et les départements, grands gagnants de la séquence. Le président estime que les «intercommunalités forcées» passent mal et que les grandes régions (nées de la loi NOTre) ont fait naître une forme de «néoféodalité». «Il faudra rebâtir des formes locales de délibérations», confie-t-il sans plus de précision.

Dans ce monde qui bouscule les identités nationales, malmène les frontières, et inquiète les classes moyennes en priorité, Emmanuel Macron considère que les gilets jaunes veulent d’abord «reprendre le contrôle». «Il y a un besoin de commandement». Peut-être même d’une «nouvelle République», lâche-t-il sans en dire de plus. Mais on le sent prêt à bousculer bien des tabous.

Dans sa tête, l’organisation de la démocratie sera au cœur de la sortie du grand débat. Envisage-t-il un référendum? «Je ne l’exclus pas. Ça fait partie des sujets sur la table.» Il croit moins à un «Grenelle» (ou on ne décide rien), ni à un changement de gouvernement, encore moins à une dissolution. Sa décision n’est pas prise. Il est convaincu, en revanche, «qu’on est rentré dans une société du débat permanent». Grand consommateur de chaînes infos, il ironise : «Jojo avec un gilet jaune a le même statut qu’un ministre ou un député!» S’il en veut donc aux chaines infos, il juge paradoxalement que la réponse aux «commentaires permanents, c’est peut-être le débat permanent».

Le bilan européen « lamentable » de Le Pen

Dans cette sortie qui se prépare, il assure que tout va bien avec son Premier ministre Edouard Philippe. «Il fait la même lecture des institutions que moi», dit-il balayant le différend sur les 80 km/h mais reconnaissant un style et des approches différentes. Mais il se reprend et insiste : «Le Premier ministre n’a pas vocation à être un fusible».

Dans ce moment «d’introspection», il ne perd pas de vue l’échéance européenne. Il prépare un grand discours pour la mi-février. Il conseille à La République en marche «de ne pas faire trop de tactique». Mais la «liste centrale» comme il la baptise sera «la plus claire» sur ses convictions que celle du Rassemblement national dont on ne voit plus la position sur l’euro. Il met déjà la pression sur les sortants. Au niveau national, il cible la liste de Marine Le Pen dont il juge le bilan «lamentable». Au niveau européen, il pointe le PPE c’est-à-dire Les Républicains qui sont avec Merkel et… Orban. En campagne pour reconquérir les Français, Emmanuel Macron entend ne pas lâcher un centimètre sur ses convictions européennes. Une Europe que du reste les gilets jaunes ne brocardent pas dans leurs manifestations hebdomadaires préférant concentrer leurs tirs sur Emmanuel Macron.

Plutôt remonté sur son cheval, le chef de l’Etat assure qu’il n’a pas été choqué par la «brutalité» le visant depuis plus de deux mois et notamment en décembre. Il sait qu’il est sur la corde raide. Et a compris qu’il ne pourrait plus gouverner comme pendant les vingt premiers mois. Le changement le plus important c’est peut être celui-là. Les têtes vont changer autour de lui. L’acte 2 du quinquennat a vraiment commencé.

Source : Paris Match, Bruno Jeudy, 01/02/2019


Pour ceux qui ont le courage, le compte-rendu de Libération est ici et celui du Figaro est là et de BFM ici – il y étaient aussi.


Macron : Les autres c’est l’enfer

Source : Vu du droit, Mathieu Morel, 01-02-2019

Ce type est décidément merveilleux !

Deux comptes rendus, sur Paris-Match et Le Point, de l’audience que Son Auguste Jupitude a daigné concéder à une poignée de journalistes révèlent un paranoïaque complètement en roue libre, un complotiste sans filtre voyant des Russes cachés à peu près partout, incapable de s’interroger réellement sur quoi que ce soit, de relier causes et effets autrement que selon des postulats éculés, incapable de l’ombre d’une analyse de la situation, juste mû par sa seule obsession de mouler la réalité dans ses présupposés faillis et puérils.

« C’est de la faute des autres ».

Voilà peut-être l’élément essentiel, le fil conducteur, la colonne vertébrale. Les ennemis sont partout : intérieurs et extérieurs. La russosphère, la gauchosphère, la fachosphère, la complosphère, toutes les chososphères imaginables, emplies de gens aux passions tristes, aux pulsions factieuses et aux relents nauséabonds, complotent contre lui et instrumentalisent les esprits faibles de ces braves bons Français à qui il veut pourtant tant de bien. Et lorsque ça n’est pas « la faute de » l’une ou l’autre sphère, c’est alors la faute de la presse, veule, suiviste, démissionnaire, qui ne remplit plus sa mission d’éducation des masses trop rustiques pour distinguer par elles-mêmes le Bien (lui) du Mal (les autres). Une presse à la roue des réseaux sociaux – dont on ne dira jamais assez combien ils sont manipulés par les Russes et autres sphères – voire carrément des medias de propagande russes eux-mêmes. Bref, une presse devenue incapable de montrer aux gueux la voie juste, la bonne : la jovienne.

Peut-être repense-t-il avec nostalgie à ce temps béni où la presse, alors intègre et incorruptible, se répandait en couvertures et enquêtes dithyrambiques sur le nouveau petit prodige qu’il était, sur ses prouesses, sur son génie, sur ses amours rocambolesques et l’intimité sucrée de son couple féérique ?

Deux longs articles, donc, pour dérouler la pensée du Maître parsemée de quelques poncifs ronflants (on y apprend que « ce mouvement est polymorphe » : allons bon, mais où va-t-il chercher tout ça ?), d’aphorismes managériaux ou philosophico-cuculs (de la très impressionnante « dévitalisation quasi-physiologique de la démocratie » à la très approximative « dissolution des esprits comme dirait Blum », petite référence historique afin de cocher l’indispensable case « historien penseur », fût-ce au prix d’arrangements pour le moins audacieux avec le contexte historique), d’affirmations gratuites et de statistiques aussi magiques que branquignoles.

Ah mais, nous dit-on, il reconnaît aussi ses erreurs !

Ouf ! Un instant, on avait craint. Alors oui, il « regrette ». Il en est même, avoue-t-il, « scarifié ». Rien de moins ! Il regrette ces petites phrases qui ont fait du mal, à son insu. Il regrette et fera désormais « très attention ». Il regrette de n’avoir pas mesuré combien sa fonction le rendait vulnérable. Parce que si elles ont fait du mal, ces petites phrases, c’est qu’elles sont « mal interprétées ». Nous y revoilà : mal interprétées… par « les autres », bien entendu. Les « autres », ces indécrottables salauds ! Il regrette également sa spontanéité, cette sincérité excessive – c’est un classique : « quel est votre plus grand défaut ? La bonté, l’honnêteté et le courage » – qui lui fait prononcer ingénument des « vérités » qu’ensuite, des sphères malintentionnées sortent de leur contexte et mettent en exergue dans le seul but de lui nuire et, partant, nuire à la France entière. Allez, vous vous en doutez certainement : « célézautres ! ».

Il regrette, il est sincèrement contrit de la malveillance des « autres ».

Ces mêmes « autres » qui, n’en doutons pas, ne manqueront pas de le brocarder pour s’être, au cours de ce même entretien (où il promet, donc, de faire désormais très attention), sincèrement payé la tête de « Jojo avec son gilet jaune » ou encore de ce « boxeur gitan », forcément manipulé (par l’extrême gauche ou par les Russes, je ne sais plus, de toute façon ce sont les mêmes) puisqu’il « n’a pas les mots d’un Gitan ». Jupiter voudra-t-il nous éclaire : c’est censé parler quel sabir, au juste, un Gitan ? Et boxeur, de surcroît ?
Salauds d’« autres », vous dis-je !

Convenons tout de même que dans des conditions pareilles, ce doit être bien difficile, en effet, de présider un pays peuplé de hordes d’« autres » qui ne comprennent rien à nous.

Source : Vu du droit, Mathieu Morel, 01-02-2019



Macron – OSS117 от Information-libre на Rutube.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Frédérick // 03.02.2019 à 07h04

atterrant…! je n’imaginais pas qu’il était aussi abbyssalement dingo… tristesse…

239 réactions et commentaires - Page 2

  • Philvar // 03.02.2019 à 14h30

    Ce jeune crétin se croit toujours dans un jeu de rôles. Mais je pense toujours aux millions de cons qui l’ont élu et aux dizaines de millions qui ont laissé faire. Tout est en ordre et les pleureuses n’y changeront rien : juste un petit avertissement sans frais aux européennes et il sera réélu la prochaine fois ! Seuls les gilets jaunes ont raison mais ils devraient être des millions au lieu de dizaines de milliers courageux. L’avenir est triste mais juste !

      +10

    Alerter
  • Maud // 03.02.2019 à 15h21

    Macron est en train de consolider sa stratégie. Scinder la population en deux : les dangereux contre les vertueux. Il essaye de se rallier les classes moyennes qui finissent le mois en mangeant sans être riches pour autant mais qui pourraient être effrayés par le désordre. Il les flattent en les classant chez les vertueux bien qu’il les méprisent tout autant n’ayant d’attention que pour les très haut de cordées.
    Cela révèle au passage une sacrée décomplexion à user de propos racistes comme la stigmatisation des gitans qui rappelle l’heure noire de l’extrême droite des années 30 et de la politique vischystes. Un vischysme adapté aux problèmes de l’époque moderne mais un vischysme tout de même avec cette fascination pour certains pays étrangers sans vouloir en dire plus et un mépris du peuple qui doit être encadré et redressé.
    Une annonce également qui donne le frisson redresser la presse qui est encore trop libre. Quand on voit son état de délabrement s’il faut le faire davantage c’est l’Etat totalitaire dans toute sa splendeur.
    Toujours aucune demande de la justice pour se procurer le bandes sons de Benalla ni convocation pour violation du contrôle judiciaire. La justice aux ordres, c’est déjà fait.

      +8

    Alerter
  • Lo // 03.02.2019 à 15h37

    Si à mon petit niveau (la parole d’un citoyen n’a pas l’importance de celle d’un élu dixit Macron) je pouvais donner un petit conseil au président pour éradiquer le mouvement des gilets jaunes ce serait : démissionnez !

    Ces conseils ne seront sans doute jamais pris en compte car ils sont issus de sphères douteuses. Pratiques comme arguments pour justifier sa surdité.

      +5

    Alerter
  • ien // 03.02.2019 à 15h56

    C’est donc clair. M. Macron est un mal comprenant, et démontre une incapacité absolue à exercer son magistère. Les psychiatres doivent avoir un ou des termes pour définir cette attitude « autiste » absolue. Son monde est peuplé d’ennemis mal intentionnés, il est le Harry Potter de la fantasmagorie politique française. Que notre pays produise un tel drame infantile avec blessures et morts d’hommes et de femmes à la clé est une tragédie française. En pays développés, voilà le premier monstre politique en action depuis 1945. C’est déplorable.

      +6

    Alerter
    • Glbert Gracile // 03.02.2019 à 18h32

      @ien
      « En pays développés, voilà le premier monstre politique en action depuis 1945 » … je vous conseille quand même de relire vos livres d’Histoire…

        +0

      Alerter
  • Roger // 03.02.2019 à 15h59

    Les futurs « gilets jaunes » ne se sont pas déplacés pour aller voter en 2017, parce que ils ont compris depuis longtemps que ces votes n’ont aucun sens (surtout quand on est obligé de choisir entre Le Pon et Macren et que tous les beaux esprits te disent qu’il faut faire barrage).
    Je vois encore moins ce qui pourrait les motiver à aller voter pour les députés d’un pseudo parlement d’une pseudo Europe…
    Melenchon est en train de se planter avec cette formule d’avant le mouvement des GJ…Moi j’irai voter pour la liste FI par souci de renforcer le seul mouvement politique significatif pour moi…Mais je ne suis pas très représentatif, étant comme Bégaudeau matériellement un bourgeois qui ne pense pas comme un bourgeois…quelle importance concrètement?.
    Bref, je parie qu’il y aura une forte abstention, très signifiante d’un rejet de ce type de scrutin qui ne sert à rien dans un système qui fait le malheur de tous (UE).

      +6

    Alerter
    • Glbert Gracile // 03.02.2019 à 18h46

      @ roger
      moi ça me fait marrer cette attitude abstentionniste… l’attitude des anarchistes comme Chouard (ou Cohn-Bendit en son temps) « élections pièges à cons »… ouhais… et après ?
      Les élections c’est peut-être pas démocratique, mais 300 000 gilets-jaunes qui font la loi, c’est quoi ?
      A minima, les européennes peuvent être un moyen de faire un vrai sondage… d’autant plus que c’est une élection sans enjeux réels (vu que le parlement européen compte peu), donc pas de chantage au vote utile… on peut y aller et se lâcher… Ce n’est pas du temps perdu… c’est un moyen de donner enfin des vrais chiffres d’opinion au pays… et ça, les gilets-jaunes peuvent pas y couper… si Macron se prend une taule, et que les candidats pro-gilets-jaunes gagnent, ce sera au moins une base saine de discussion dans la société… Et, là on pourra commencer a articuler quelque chose de légitime… Que les Gilets-Jaunes soient même 1 ou 2 million, le corps électoral français est de 45 millions… il faut donc en passer au moins par ce sondage « à chaud » au mois de mai. C’est gratuit, et ça donnera des chiffres aux yeux de tous.

        +0

      Alerter
      • Barbe // 03.02.2019 à 21h32

        Où vous avez vu qu’ils font la loi?
        L’invitation à former un parti GJ c’est un piège,
        vous avez le droit de la soutenir
        mais pas de nous prendre pour des i…..iles

        Il n’a pas échappé, msieur jsais tout, à votre sagacité
        la distinction entre élire des gens
        et voter pour des textes…

          +5

        Alerter
        • Narm // 03.02.2019 à 23h46

          Gilbert est un ami du système

          l’election de mai sera un piège à con. 😉

          c’est maintenant que doit se profiler et soutenir les demandes

          http://lucky.blog.lemonde.fr/2007/10/08/appel-des-resistants-aux-jeunes-generations-du-8-mars-2004-texte-complet-et-notice-reactualisee-des-signataires/

          1944/2004 et c’est pas fini
          « Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ?  »
          Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande,le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. « 

            +1

          Alerter
      • Louis Robert // 04.02.2019 à 12h44

        « 300 000 gilets-jaunes qui font la loi, c’est quoi ? »

        ? Appuyés par plus de 70% des Français, c’est un peuple trahi, opprimé et massacré qui désormais massivement se lève et entreprend sa Longue Marche, unique Souverain… La loi, comme il se doit, c’est ce peuple seul qui enfin la fera.

          +1

        Alerter
  • Owen // 03.02.2019 à 16h56

    Mediapart a dévoilé le pot aux roses avec la Commission Nationale du Débat Public. L’embrouille avec Chantal Jouanno ne portait pas réellement sur son salaire. C’est l’Élysée qui voulait fausser l’indépendance et la méthodologie de la CNDP pour conduire le grand débat. Médiapart a récolté des courriers et de mails montrant que Jouanno avait mis en demeure Macron en décembre : s’il ne souhaitait pas respecter l’intégrité du CNDP dans son travail, elle ne pouvait pas engager l’instance dans le grand débat. L’Elysée n’a pas tenu compte des avertissement et ne voulait la CNDP que pour faciliter son plan de communication. Elle a pris prétexte de la polémique sur son salaire pour acter son retrait du débat qui était déjà signifié.

    https://drive.google.com/file/d/1pDRSS25sl203BPA0JIMNnlOtaAwMJCqb/view

    Quand à sa causerie, j’ai presque envie de dire qu’il faut qu’il en fasse d’autres, pour que le français comprennent qui ils ont élu.
    On peut aussi poser des questions marrantes, du genre: vaut-il mieux refiler le bouton nucléaire à Merkel ou pas ?

      +7

    Alerter
  • kushal // 03.02.2019 à 20h03

    Moi ce qui me fait peur c’est que King Joffrey Macron soit chef des armées et dispose du feu nucléaire… Kim Jongunesque en pire?

      +0

    Alerter
  • RV // 03.02.2019 à 21h25

    Et bien dites donc, ça fait causer !
    Rarement vu autant de commentaires.
    Pour ma part je passe la plupart de mon temps libre sur le site des Gilets Jaunes https://le-vrai-debat.fr/
    C’est passionnant, une photo haute résolution du mouvement.

      +2

    Alerter
  • lupo // 03.02.2019 à 21h28

    Je propose un nouveau mot pour le dictionnaire : enfantinisme ;o)

      +1

    Alerter
    • Lo // 03.02.2019 à 23h42

      Macron nous fait peut-être un ictère (jaunisse) du nourrisson.

        +0

      Alerter
  • Alice // 04.02.2019 à 00h28

    Quand Macron s ‘adresse aux Maires et aux responsables politiques en disant :  » C’ est pas comme ça qu’ ça marche les enfants! » On voit à quel point Macron ne parvient pas à sortir d’ une représentation traditionnellement paternaliste du pouvoir.Malgre sa promesse d’éviter les petites phrases qu’ il ne cesse de lancer en prétendant ne pas vouloir blesser c’est l’inconscient d un enfant roi qui parle et qui souffre en premier lieu d ‘un déficit de frustration. La conversion est difficile car il faudrait opérer avant tout une reconversion de l âme au sens où l ‘entendait Platon, ce qui supposerait qu ‘il sorte de la caverne et des fausses représentations.Mais on sait qu’ il est très difficile pour les prisonniers d ‘ abandonner leurs idoles et d »admettre qu ‘ils se sont trompés. Ils préfèrent mettre à mort ceux qui pourraient leur permettre de se libérer de leurs chaînes et cela n’ augure rien de bon pour les jours à venir.

      +2

    Alerter
  • Philippe30 // 04.02.2019 à 06h23

    De la paranoïa et de la schizophrénie dans une graine de dictateur en germination en cours.
    Jupiter est parti dans un autre système solaire et il ne redescendra pas pour les raisons indiquées à la ligne précédente.

    Avec Hollande on attendait la fin des 5 ans par pitié pour ce pauvre bougre qui faisait tout de travers sans rien comprendre.

    Par contre le Jupiter est dangereux , très dangereux et il va chercher à s’accrocher au pouvoir car il n’a aucun sens de la démocratie, cela se voit dans les propos évoqués dans l’article.

    Vivement qu’il dégage si ça tangue trop les rats quitteront le navire d’ici 1 an pour se refaire une virginité et ce mouvement sorti de la volonté des banquiers , tel un château de cartes s’effondrera.

      +1

    Alerter
  • Zevengeur // 04.02.2019 à 10h28

    Pas besoin d’un dessin,
    cela fait plusieurs mois qu’il en parle, il recherche un moyen de museler les médias qui ne vont pas dans son sens (Dans la plus pure tradition de l’UERSS !)

      +1

    Alerter
  • bob // 04.02.2019 à 10h37

    éric drouet est un produit médiatique, mais Macron n’est il pas lui même un pur produit médiatique qui nous a été sorti du chapeau fort opportunément pour remplacer juppé et ̶v̶a̶i̶n̶c̶r̶e̶ ̶s̶a̶n̶s̶ ̶p̶é̶r̶i̶l̶ faire barrage à l’extrêmedroate.

      +1

    Alerter
  • Julie // 04.02.2019 à 11h42

    Le plus drôle est qu’ils font semblant de s’apercevoir du danger des réseaux sociaux en tant que très bon hauts-parleurs lorsqu’on sait les utiliser et les orienter, alors que sur les printemps arabes, ils ont participé sciemment à la manipulation, en particulier avec la Syrie.
    Macron est là pour continuer la provocation et encaisser les coups, qu’il s’organise savamment à causer par son arrogance et ses violentes provocations. Hubris? Perdu la boule? Il en a l’air tout a fait conscient à vrai dire. Ensuite ses maîtres le remplaceront par un plus charismatique mais tout aussi flexible, E. Philippe.

      +1

    Alerter
  • Macarel // 04.02.2019 à 15h12

    Le macronisme est le fruit vénéneux du hollando-vallsisme !

    Mais ces deux derniers, après avoir bien contribué à faire du PS l’incubateur de « La Répression En Marche », ont pris la tangente.

    Laissant un PS explosé, et l’alien qui en est sorti se déchaîner contre tout ce qui lui résiste un tant soit peu.

    L’un signe ses mémoires dans les librairies (et aussi étonnant que ce soit, il en vend), l’autre a passé la frontière pour tenter sa chance (petite) dans sa terre d’origine.

    Mais il ne faut pas oublier la responsabilité de ces deux là, dans la genèse du chaos dans lequel est actuellement plongé ce pays.

      +1

    Alerter
  • pinaute // 04.02.2019 à 15h51

    J’ai bien apprécié le fil de cet aricle. Il est très révélateur du bâti mental de ce présedent. Son déficit intellectuel est incontestable.

      +1

    Alerter
  • Julie // 04.02.2019 à 16h49

    Très intéressant débat organisé par A. Lancelin du Média avec différents courants des Gilets Jaunes
    https://soundcloud.com/le-media/gilets-jaunes-comment-faire-plier-macron
    Le politologue formaté insiste sur leur incapacité à s’organiser en entité politique, et finit par leur balancer que le racisme en France étant structurel ils n’arriveront jamais à se mettre d’accord pour construire quelque chose alors même que l’on sait très bien qu’à part dans les familles Le Pen et Bompard, le vote FN en France a toujours été en grande majorité un vote contestataire, dont témoigne aussi le glissement des voix PC vers FN ces dernières années dans les régions désindustrialisées.

      +0

    Alerter
  • Idomar // 04.02.2019 à 17h57

    Le monde ne nous attend pas !
    Au fait Macron, qu’est ce que tu as créé et produit depuis que tu es né, si ce n’est un gloubi-boulga destiné à noyer la vacuité de ta pensée, et outre ta dose quotidienne d’excréments ?

      +0

    Alerter
  • Flo // 04.02.2019 à 18h59

    Mais comment se fait-il qu’en France il y ait des personnes faibles, fragiles ou en colère ? Comment se fait-il que les citoyens lambda n’aient pas le sens des responsabilités ? Je ne dis pas que vous avez l’exclusivité de la fabrique des exclus et d’une infantilisation croissante de la population française, mais je vous en veux de ne pas mettre en œuvre les bons moyens pour y remédier. Car là il en va du rôle d’un président de la République à mes yeux, et pour y parvenir il va falloir se faire aider des citoyens, avoir l’humilité de les écouter et de travailler avec eux, pas contre eux.

      +0

    Alerter
  • Résigné // 04.02.2019 à 19h24

    Quoi qu’il fasse, et quoi qu’il se passe dans la rue, il y a deux réalités (liées) qui le maintiendront au pouvoir, et c’est inéluctable :

    – il est dans le camp des interventionnistes (OTAN), qui ne s’attaquent qu’au camp d’en face (la longue série d’interventions, allant du Chili au Vénézuela, en passant par Lybie, Ukraine, ….), ou aux siens quand ils deviennent trop « indépendants »

    – Le camp adverse ne mange pas de ce pain-là (pas à ce point tout du moins). Ainsi, on ne verra jamais Lavrov distribuer des pains au chocolat aux GJ à la Bastille, la Chine envoyer des caisses d’aide humanitaire avec un peu d’armes (genre Syrie)

    Moralité, tant qu’il reste un vassal fidèle, il n’a aucun soucis à se faire.

      +0

    Alerter
  • Nanker // 05.02.2019 à 16h35

    « paranoïaque complètement en roue libre, un complotiste sans filtre »

    Tout cela me fait penser aux gens qui consomment de la cocaïne à forte dose (en plus d’une logorrhée verbale genre « je parle 7 heures en faisant mon numéro de bateleur »). Et si parmi les propositions faites au travers des cahiers de doléances on y ajoutait des tests anti-drogue réguliers pour tous les membres d’un gouvernement ainsi que les hauts fonctionnaires?

    Cela casserait peut-être quelques carrières (snif…) mais assurément cela assainirait le personnel politique…

      +3

    Alerter
  • Cédric // 07.02.2019 à 10h07

    les français ont élu un fou à la tête du pays.

      +0

    Alerter
  • JM BOURGET // 08.02.2019 à 11h28

    Le Président de la République s’est violemment attaqué à « RT France ». En tant que membres du Comité d’Ethique de cette chaine, nous sommes très surpris par cette charge. Elle a été déclenchée sans que nous en ayons été informés, ce qui est contraire à la règle. Pour en juger il existe un dispositif de référence voté en 1971 par les syndicats de la Communauté Economique Européenne. En 2011 il a été renforcé par la résolution 1003 du Conseil de l’Europe. Il est donc faux d’affirmer que le journalisme serait une manière de western permanent, sans foi ni loi.
    Notre Commission est une structure définie par le législateur et relayée par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). Si le Président de la République, le gouvernement ou le CSA ont des observations à formuler sur la pratique éditoriale de RT France, la voie la plus évidente serait de nous en saisir. Une société de presse dont le but aurait été de participer au déclenchement du mouvement des « Gilets Jaunes » ; tout en soufflant sur le feu du dossier Benalla, n’est pas une imputation anodine.
    Nous nous en excusons mais, à cette heure l’affirmation présidentielle ne nous semble pas crédible, puisque aucunement documentée. Au cours de l’été dernier une agence qui se présentait comme « scientifique » a prononcé un verdict comparable, sur le rôle de la « Russosphère ». Après enquête il s’est avéré que les méthodes de travail de cette officine étaient erronées, et qu’elle était financée par un outil d’influence des Etats-Unis d’Amérique.

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications