Source : Politis, Dostena Anguelova et Roland Gori, 04-02-2018
Roland Gori et Dostena Anguelova analysent comment des réseaux d’experts s’efforcent de neutraliser toute résistance au dogme néolibéral.
« La technique est désormais notre destin, au sens où Napoléon le disait, il y a cent cinquante ans, de la politique, et Marx, il y a un siècle, de l’économie [1]. »
L’installation d’un Conseil scientifique de l’Éducation nationale par le ministre Jean-Michel Blanquer a provoqué quelques légitimes inquiétudes dont la presse s’est fait l’écho. Voilà un ministre qui met parfaitement en œuvre les décrets d’application de l’expression présidentielle « en même temps [2] ».
Tout en chantant les louanges de l’humanisme, et en se référant à la méthode Montessori qui préconise l’« auto-éducation » de l’élève, « en même temps » le ministre Blanquer installe un conseil scientifique à la tête duquel il nomme Stanislas Dehaene, éminent professeur de psychologie cognitive et expérimentale au Collège de France, entouré d’une « brochette » de positivistes assumés.Ces « experts » piloteront et corrigeront au mieux par IRM et protocoles « randomisés » la pratique pédagogique du « million d’employés [3] », comme les nomme Stanislas Dehaene, chargés de les encadrer. Rien ne sera laissé au hasard, à la contingence et à l’imprévu. Ce sera le règne de « la mesure [4] » et de l’« efficacité » qui guideront les pas des « écoliers-machine », et des « employés » en charge de leurs « apprentissages ».
Les métiers de l’éducation enfin, après bien d’autres, seront efficaces et mesurés, leurs actes rationalisés, décomposés, organisés et prescrits par des décideurs, bref, taylorisés [5]. Les « experts » fourniront les guides pratiques nécessaires. Le sacre de l’élève, parfaite machinerie cognitive et neuronale prompte à épeler et à calculer, pourra advenir. Les tests internationaux et autres rankings pourront l’attester. Cela n’empêchera pas les rhétoriques de propagande humaniste et l’appel mystique à la Nation.
Une nation start up qui, là comme ailleurs [6], impose des pratiques sociales férocement aliénantes, enserrées aux deux extrêmes par l’économisme et le scientisme. Mais, ces nouveaux dispositifs d’encadrement de nos manières de vivre ne sont pas des phénomènes isolés. Ils constituent un fait de notre civilisation européenne normalisée toujours davantage par les standards américains.
C’est dans la niche écologique de cette culture qu’émergent les think tanks : centres d’expertise privés qui accueillent des universitaires d’élite et prétendent représenter la société civile face à l’État. Dans cette révolution symbolique (Pierre Bourdieu) les « experts », favorables au néolibéralisme, fournissent des recettes de bonne « gouvernance », apte à éclairer l’opinion publique des démocraties, libérales ou en voie de le devenir [7].
Au cours de cette « transition démocratique », ces thinks tank, « indépendants » et « objectifs », ont pour charge politique d’éviter aux peuples de ces démocraties libérales, ou en cours de « libéralisation », la nostalgie d’idées socialistes ou souverainistes. Il faut une fois pour toutes dire, et répéter ad nauseam, qu’il n’y a pas d’autre alternative que celle d’un néolibéralisme auquel même les « partis de gauche » de la social-démocratie se sont ralliés. La preuve par l’exemple !
Ces « clans » de « l’extrême centre », formés dans les réseaux du soft power américain, ont réussi à incarner leur rêve dans le parti du président Macron. Le programme présidentiel avait en effet pour « grand ordonnateur » Jean Pisani-Ferry – fondateur et ancien directeur du très influent think tank européen Bruegel. Claude Bébéar, le fondateur d’un think tank libéral de droite – l’institut Montaigne – rend public pour la première fois son choix de vote dans Les Échos : Emmanuel Macron est la solution pour la France ! Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne, travaille également sur le programme du futur président, notamment dans le domaine de l’éducation, d’où est issu le ministre Jean-Michel Blanquer, vieux compagnon de route de l’Institut Montaigne.
Au cœur de l’État, des dispositifs de contrôle et de normalisation
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[1] Günther Anders, Günther Anders, L’Obsolescence de l’homme. Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle [1956], Paris, Ivrea, 2001, p. 22.
[2] Roland Gori, « « En même temps », ou le grand écart du nouveau président », Libération, le 23 juillet 2017 ; « De quoi « « En même temps » est-il le symptôme », Le Media, 30 janvier, 2018.
[3] Stanislas Dehaene, L’invité-actu par Caroline Broué, France Culture, le 13 janvier 2018.
[4] Stanislas Dehaene, France Culture, ibid.
[5] Roland Gori, « Dans le monde du travail, le spectre de Taylor rôde encore », Libération, le 10 mai 2016.
[6] On se référera par exemple à la transformation du travail social et éducatif sous l’effet des impact social bond.
[7] Dostena Anguelova, Les Experts de la tradition, 2010, Iztok Zapad, Sofia ; Dostena Anguelova, Think tanks : imposteurs de la démocratie, CS éditions Paris, coll. Exote, 2018.
[8] Jean-Sébastien Alix, Michel Autès, Nathalie Coutinet et Gabrielle Garrigue, « Les contrats à impact social : une menace pour la solidarité ? », le 16 janvier 2018, La vie des idées.fr
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Commentaire recommandé
Je me contenterai de parler de Roland Gori.
Cet homme réfléchi et humaniste se bat contre les nouvelles « idées progressistes » qui veulent prôner la performance à tout prix…
Performance économique bien sûr, au détriment de l’objectif initial des services publics qui ont été conçus à l’origine pour permettre aux moins favorisés de pouvoir accéder à des fonctions de haute importance mais qui, hélas, mettraient en péril les privilèges de certaines castes bien incrustées dans notre système politique.
Lisez bien TOUS les ouvrages de Roland Gori, ou si vous êtes flemmard, contentez-vous simplement de regarder ses conférences sur Youtube.
En particulier « La fabrique des imposteurs », vous reconnaîtrez les portraits de nombreux « grand Hommes » adulés par nos dirigeants et les médias, Zupiter en tête…
79 réactions et commentaires
J’ai étudier « l’œuvre » de Stanislas Dehaene, esprit brillant et curieux.
Je me demande ce que diable cet homme entreprend actuellement…;
Je veux dire, il est toujours un danger qu’un homme de science, c’est à dire de dogme, s’intègre dans un appareil de pouvoir, c’est à dire de contrôle.
Gouverner c’est par essence contrôler, n’est ce pas, alors un chercheur/enseignant en biologie comportementale au service d’un clan politique, ça interpelle….
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Alerteril est toujours un danger qu’un homme de science, c’est à dire de dogme,…..
Ne pensez-vous pas que « science » et « dogme » sont deux termes parfaitement antinomiques ?
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AlerterLa science est un dogme par excellence, celui de l’expression de la réalité par le biais des statistiques, par celui des lois physiques et mathématiques, par son modèle idéalisé de la perception du monde….
Un scientifique, plus que tout autre, croit profondément en ses outils d’analyse.
Donc oui, je crois qu’une personne avec de tels talents, ne devrait pas être au service d’une corporation dont les tenants et aboutissants sont le pouvoir.
Comment croyez-vous que le jeune Macron soit arrivé au pouvoir? , précisément par l’aide de ce genre de talent scientifique, les conseil en com, …Nous sommes içi en plein dans le cadre de la manipulation.
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AlerterLes conseillers en com, tout comme les économistes mainstream ne sont en rien des scientifiques. Ce sont des imposteurs du même niveau que tous les religieux. Quant à prétendre que la science est un dogme, c’est totalement ignorer les problèmes épistémologiques. De plus, ni les mathématiques ni une grande partie de la physique ne sont une expression de la réalité par le biais des statistiques. Il ne faut pas confondre une véritable statistiques des phénomènes avec l’image déformée (volontairement) qu’en donnent les sondages. Les statistiques ne donnent jamais un résultat binaire (oui / non) mais, pour faire vite, la probabilité que l’hypothèse considérée soit vérifiée dans la population au vu de l’échantillon utilisé.
Il est vrai que malheureusement certains scientifiques, et notamment parmi ceux à la lisière des sciences sociales et humaines comme la neuropsychologie, ont trop tendance d’oublier que leurs résultats sont obtenus dans le cadre d’expérimentations parfaitement contrôlées (sélection des sujets de l’expérience, paramètres de l’expérience…) et qu’il est nécessaire de prendre de nombreuses précautions pour les généraliser au monde hors laboratoire.
Pour finir, rappelons que quelque soit les contorsions des sondeurs qui délivrent leurs messages publics, la population dont ils se servent n’est jamais représentative de la population.
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Alerter« Quant à prétendre que la science est un dogme, c’est totalement ignorer les problèmes épistémologiques »
Veuillez s’il vous plait ne pas déformer mes propos, la science est un outil de découverte, nous en convenons tous. Cela n’empêche pas les « scientifiques » d’être dogmatiques, c’est à dire, et comprenez le bien, qu’il appliquent, indifféremment du sujet envisagé, les mêmes principes nés de « sa » discipline.
Le mot « dogme » vous semble trop fort, certes, mais j’en ai pas d’autre pour définir le caractère hautement personnel lié a sa propre discipline, et qui, naturellement, se prolonge dans la vie courante de chaque individu.
Ne pâs comprendre cette simple implication, montre et démontre le peu de connaissance que vous avez sur le sujet. Au fond, il apparait normal que vous disiez;
« Les conseillers en com, tout comme les économistes mainstream ne sont en rien des scientifiques. »
Dr Alexis Carrel, prix nobel de médecine, et père de l’eugénisme, appliqué consciencieusement par le nazisme….
Vous en voulez d’autres de scientifiques qui ont appliqués avec dogme leur conviction ?
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AlerterDogme est un mot valise qui n’a que le sens que chacun y met.
Le sens catholique du terme est que le débat est clôt sur une question donnée. Par exemple, le dogme de l’immaculée conception de la Vierge Marie, est proclamé en 1854, après un débat qui a duré… depuis le courant du deuxième siècle lorsque les Pères de l’Eglise commencèrent à en débattre. Donc environ 1700 ans de débat. Le dogme une fois proclamé devient une norme de la foi et s’impose à tout catholique.
Il est évident que le sens courant, qui est celui de l’imposition d’une norme sans débat est juste totalement contraire à la réalité historique.
+3
AlerterMerci de l’avoir souligner Perret, d’ailleurs pour rebondir sur le sujet, un rappel de Montesquieu, qui précisément nous alerte du danger de laisser le pouvoir à des « idéologues » fussent-ils scientifiques.
Il en explicite la raison par le fait, détourné il est vrais, que l’être habité par son modèle de construction idéalisée du monde, cherchera toujours, par tous les moyens, à intégrer l’ensemble de ses semblables à son modèle de vie collective. Or, l’être, n’étant pas parfait il s’ensuit, fatalement pour certains, une exclusion quelque peu brutale de ce monde idéalisé, voir définitive.
+1
Alerter« Ces nouveaux lobbies que sont les thinks tank »:
le Club de l’Horloge, L’Institut Jean Jaurès, Terra Nova, l’IFRAP, l’IFRI… existent depuis des décennies, parmi plein d’autres. Ce n’est pas une invention de Macron, ou il faut tous les dénoncer.
Le Conseil scientifique de l’Éducation nationale sert-il à implémenter les jeunes cerveaux d’idéologie néo libérale pour les faire startuper, ou à explorer les expériences (telle celle de Céline Alvarez, dont Blanquer fait régulièrement écho) et mieux utiliser les connaissances neuro-cognitives ?
L’article ne montre rien là dessus, et j’aurais bien voulu…
« Aujourd’hui, l’opposition droite/gauche tend à se redoubler d’un conflit sourd entre deux visions du monde. » Bon, très bien, le dernier paragraphe est une jolie tirade.
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AlerterUn des trucs qui m’a toujours interpelle au sein de l’ED NAt c’est la primaute donnee a la pedagogie. Je prefere dans un premier temps la DIDACTIQUE des matieres.Il me semble que les connaissances s’acquierent plus facilement dans un certain ordre. De plus il est plus facile de transmettre et de diffuser une didactique si le but est reellement de diffuser des connaissances.
La pedagogie du projet me fait sourire. Si cela suffisait, on n’aurait pas besoin de professeur.Il suffirait d’etre motivé et on arriverait au bout de notre projet. Je me souviens etre rentre a l’IUFM en cours de musique sans savoir chanter et en etre sorti un an plus tard toujours sans savoir chanter…
Donc oui a la pedagogie par objectif,a l’application des theories comportementales a l’education,oui a la syllabique mais uniquement parce que j’ai un biais cartesien…
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AlerterQuelle est la différence entre un professeur et un pédagogue ?
Un professeur, c’est quelqu’un qui a quelque chose à dire. Même s’il ne sait pas toujours comment le dire, ses élèves l’écoutent et réagissent.
Un pédagogue, c’est quelqu’un qui n’a rien à dire, mais qui le dit très bien. Comme il ennuie les élèves qui lui sont confiés, on le recase dans les IUFM ou au Ministère : le Minipéda (Ministère de la Pédagogie), ou MiniPaProCom (Ministère du Parcours, du Projet et des Compétences).
Si j’étais méchant, je dirais que « pédagogue », ça finit comme « démagogue » et ça commence comme…
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Alerterbonjour Fritz, mes meilleurs profs étaient tous pédagogues ! ils avaient tous ce don de capter l’attention comme si vous étiez seul dans la classe, rendant le cours vivant, intéressant, donc je ne partage pas du tout votre avis. Par ailleurs, ce sont les seuls profs qui sortaient des clous ne se limitant pas seulement au programme mais ayant fait le choix d’enrichir leurs cours de bien des manières.
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AlerterLes professeurs qui vous ont marquée « sortaient des clous ne se limitant pas seulement au programme mais ayant fait le choix d’enrichir leurs cours de bien des manières » : c’est exactement ce que je pense (et d’abord mes propres élèves).
Nous sommes d’accord sur le fond, seul le mot « pédagogie » fait débat. Il me déplaît, car on l’utilise pour nous dicter une « méthode » lourde, scolastique, infantilisante, et qui tend à remplacer le cours – le cours, cette rencontre entre des élèves et leur professeur, cet événement imprévisible qui échappe à tous les programmes, à toutes les recettes.
+7
AlerterJe fais le choix de m en tenir à la définition : « celui qui a le don d enseigner »
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AlerterC’est toute la différence entre un professeur qui fait usage de la pédagogie et le « pédago » qui n’est pas simplement un « pédagogue » (comme adjectif) mais un « pédagogiste » qui a fait de la pédagogie son domaine d’étude. Le but étant d’éviter d’inverser la hiérarchie : la pédagogie au service du savoir, et non l’enseignement dirigé par la pédagogie/pédagologie (qui a nécessairement un côté technicien par construction).
+2
AlerterBien sûr que le pouvoir essaie de mettre en place des méthodes lourdes et « procédurieres », si il pouvaient remplacer les profs par des ordinateurs quel bonheur ce serait !
Rendez-vous compte, quelle épine dans le pied sont les enseignants!
On ne peut pas leur brandir la menace de la delocalisation.
Il ne reste plus qu’à les proletariser au maximum et ensuite on pourra les rendre dispensables
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Alerter« Si j’étais méchant, je dirais que “pédagogue”, ça finit comme “démagogue” et ça commence comme…. »
Pouvez-vous svp préciser votre dernière phrase afin de lever toute équivoque ?
Merci .
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Alerter« “Si j’étais méchant, je dirais que “pédagogue”, ça finit comme “démagogue” et ça commence comme….”
pédanterie!!!
Y avait-il autre chose à y voir ???
+5
AlerterRien d’autre. La pédagogie dans le mauvais sens du terme, c’est le pédantisme au service de la pire démagogie : celle qui flatte les élèves en ne leur apprenant rien. L’enseignement de l’ignorance, comme disait Michéa.
+5
AlerterExact
a-t-on jamais cherché à enseigner la reflexion ?
pour moi, un proffesseur, c’est quelqu’un qui a la connaissance.
un enseignant serait quelqu’un apte à la transmettre mais surtout à la développer.
+0
AlerterTout à fait juste étymologiquement ! La terminaison -agogie, dans pédagogie ou démagogie, vient du grec αγωγί la conduite, donc la pédagogie est la conduite des enfants et la démagogie, la conduite du peuple tout comme υδραγωγείο (hydragoyeio) est la conduite d’eau ou l’aqueduc. En grec moderne, il a dérivé en αγωγή qui signifie « éducation », « traitement (d’une maladie) ou « action en justice ».
Mais, il n’y a aucune différence intrinsèque entre « pédagogie » et « démagogie ». C’est pour ça que « didactique » est préférable (de διδάσκω, j’enseigne).
+11
AlerterPour calal : je ne me souviens pas, mais de mémoire les profs de musique d’ESPE (ex IUFM) ont une dizaine d’heures de cours par an à donner aux étudiants.
Montrez-moi le prof de musique qui apprend à chanter à un étudiant en une dizaine d’heures de cours au milieu d’un groupe de 35, et on le propose pour la légion d’honneur.
+3
Alertergroupe de niveau pour pedagogie differenciee, mise en projet pour les etudiants, distributions de supports didactiques et de materiel adapte au groupe de niveau, et les etudiants en iufm ( des bac +3 min…) apprennent tout seul ou en groupe.
N’est ce pas cela que les enseignants sont supposes faire dans leurs classes et que nos pedagogues ne font pas eux memes a cause de l’investissement en temsps de preparation que cela demande?
+1
AlerterCalal, vous répondez à côté. Les enseignants dans ce contexte IUFM ont quelques misérables heures et des groupes très nombreux. Ils sont impuissants à réaliser quoi que ce soit.
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AlerterCalal et Suzanne,
Si j’ai bien compris, la pédagogie consiste à justifier l’organisation du désastre ?
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AlerterLes enseignants dans ce contexte IUFM ont quelques misérables heures et des groupes très nombreux.
Mais les etudiants sont cense avoir ete mis en projet, avoir fait leur ce projet par ex apprendre a chanter. Vous leur avez donne un objectif,des outils adaptes et ils le realisent en dehors des heures de cours…Les etudiants en iufm sont des adultes…des futurs enseignants…Mais il faut avoir des outils adaptes,une didactique et si vous pouviez apprendre a chanter avec une methode pertinente,vous la vendriez plutot que de la diffuser gratuitement a des enfants dans des ecoles…
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AlerterBonjour,
De nos jours, tout, même les choses, même les institutions ont un coeur.
Il n’y a plus de centre.
Ainsi, nous intégrons « 1984 » de Orwell, à notre insu, de plein gré.
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AlerterLes scientistes de l’Institut Montaigne ont déjà gagné. il lui a suffit de s’allier l’ »extrême centre » à coup de »en même temps que … », et de laisser le populiste moyen continuer de préférer sauver le Monde et s’opposer au français du quartier voisin qu’il considère comme un imbécile sectaire dangereux et encore trop riche pour ce qu’il vaut ou ce qu’il mérite. En fait les »Think tanks » ont déjà gagné depuis longtemps.
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Alertercherchez qui sont leur mécènes, vous saurez à quoi ils servent
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AlerterA la place de l’anglicisme « think tanks », je propose : « les crânes d’œuf ».
Moins respectueux, mais plus évocateur.
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AlerterPourquoi ne pas respecter au plus près le mot anglais, le rapprocher d’autres expressions contenant le mot « tank » comme « septic tank » et ne pas le traduire par « fosses à idées »
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AlerterLes éconoclastes… Ce n’est pas un think tank?
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AlerterC’est effectivement un « groupe de réflexion » sur les situations économiques.
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AlerterRéfléchir, oui pourquoi pas.
Le problème de certains ‘Think Tank’ est de vouloir imposer les résultats de ‘leurs’ réflexions. Dans ce cas ce sont en plus des ‘lobbys’ et ça, c’est pas pareil…
En réalité plusieurs lobbyistes se sont frayé un chemin au sein même de ‘Think Tanks’, question de ‘crédibilité’, de discrétion et d’anonymat. Les ‘bornéo-libs’ aiment bien influencer par en arrière, hypocritement tout en ayant l’air ‘expert’.
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AlerterL’expérience de Céline Alvarez doit être relativisée.
Cette jeune femme a pris en charge une classe de maternelle pendant trois ans et a obtenu de bons voire de très bons résultats avec les enfants. Elle a promu, entre autres, l’attention bienveillante et l’autonomie acquise par le biais de méthodes type Montessori.
Mais d’une part, elle a semblé redécouvrir des pédagogies aujourd’hui largement diffusées et appliquées dans les écoles.
D’autre part, elle a bénéficié d’aménagements très conséquents pour son « expérience » : notamment d’importants moyens financiers (le matériel pédagogique Montessori coûte cher), et la décharge de certaines obligations de service (comme la surveillance de la cour).
Enfin, en tant que pédagogue et enseignante, son expérience se limite à trois ans d’exercice auprès des enfants. Un « bébé » prof, si vous voulez.
Au final, une enseignante inexpérimentée, à qui l’on a donné des moyens financiers importants et du temps, et qui a mis tout cela au service de pédagogies qui ont fait leur preuve depuis cinquante ans.
Donnez ces mêmes moyens à tout professeur des écoles, je gage que les résultats de sa classe vont grandement s’améliorer.
Rien de magique ni de novateur là-dedans, juste du temps et des sous.
+20
AlerterLe témoignage d’une ex-prof – durant trois ans il me semble, « bébé prof » aussi donc 🙂 . Son propos part sur la réforme du bac, mais rejoint très vite le votre sur le manque de moyens, et se montre très critique sur les réformes élaborées par des technocrates déconnectés des réalités :
https://www.youtube.com/watch?v=UyA1NCoQdZ4
Avec à la fin une comparaison avec le modèle finlandais. Conclusion, il n’y a pas de miracle !
+2
AlerterAvec ce lien, je comprends mieux, il y a de la matière, ainsi que les commentaires en dessous de Georges Clounaud.
Le Conseil Scientifique de L’Education Nationale n’a rien de contestable en soi et je trouve même ses premières réflexions très intéressantes.
Il est juste bien parti pour ne servir à rien, puisque ce n’est pas avec Macron qu’il y aura les finances.
Vlan,
Celine Alvarez a su attirer la lumière vers elle, ce qui est injuste à coté de l’instit qui obtient de bons résultats sans guère de matériel depuis 30 ans dans la ZUP ou l’école en perpétuelle menace de fermeture au fond la campagne.
Mais c’est dommage de se laisser aller à la jalousie. Il est mieux, au contraire, de créditer son expérience et l’utiliser pour montrer la pauvreté des moyens dont disposent les professeurs des écoles avec des enfants de plus en plus désociabilisés dès les premiers âges.
+4
AlerterOwen: je ne vois rien qui s’apparente à de la jalousie dans le commentaire de Vjan: il pointe simplement et très justement le fait que les méthodes ne sont pas si originales, et que les conditions de travail de Céline Alvarez n’ont rien à voir avec celles des professeurs des écoles « normaux ».
Ce qu’il y a de dangereux dans l’expérience d’Alvarez, ce serait d’en déduire que la méthode qu’elle a employée est un succès: elle ne l’est que dans les conditions dans lesquelles elle a été appliquée (en l’occurrence, avec des moyens, des Atsem, et du temps, comme le rappelle Vjan).
Ce serait comme d’affirmer et montrer qu’il est parfaitement possible de lancer une caillou à 200 mètres en oubliant de préciser qu’on a bénéficié de l’aide d’une catapulte.
Owen, je vous renvoie aussi à la page wiki de Céline Alvarez où vous constaterez que les détracteurs sont nombreux. Exemple:
« Il n’existe de l’expérimentation de Gennevilliers aucun compte-rendu scientifique indépendant. Le journaliste Xavier Molénat remarque que Céline Alvarez présente ses résultats comme étant validés par le « CNRS de Grenoble » sans plus de précision quant au laboratoire et aux chercheurs impliqués, et que le seul « rapport de tests » auquel elle renvoie est en fait rédigé par le groupe « Agir pour l’école » promoteur de l’expérimentation. »
+4
AlerterC’est bien ce dont parle Tatiana Jarzabek dans la vidéo que j’ai citée : sans contexte, discuter de telle ou telle méthode n’est que verbiage oiseux.
Et il me semble, à la lecture du commentaire d’Owen, qu’il est parfaitement conscient de la « catapulte » que vous citez.
Ceci dit, on trouve des commentaires élogieux de l’expérience de Céline Alvarez sur le site http://www.hacking-social.com/
Mais ce ne sont que des commentaires.
+3
AlerterDehaene, Blanquer, Alvarez, même Cédric Villani dans son rapport sur l’enseignement des maths, reconnaissent la nécessité tactile de la manipulation d’objets pour élaborer les concepts formels.
Certes, le kit Montessori a un coût, mais déjà, au lieu d’acheter des perles, on peut demander aux enfants d’apporter 100 cailloux ; c’est l’étymologie de « calcul », je crois, pour compter et faire les 4 opérations. Puis utiliser les chiffres mayas pour transcrire, avant de passer à ceux algébriques.
Avec l’antique corde à 13 nœuds, les rapports géométriques peuvent être utilisés ainsi que les angles, ce qui change l’énoncé sorti du vide : »Soit un triangle rectangle ». On joue l’architecte, on fait sens. Etc…
On passe du binaire enseignant/élève au ternaire enseignant/objet ou ressource/élève.
Il n’y aura sans doute pas les sous avec Macron, mais une nouvelle conviction s’installerait à l’EducNat, plus glamour que les apprentissages à la citoyenneté ou la question des sexes et des genres.
+3
Alerter@Owen
Mais oui, l’étymologie de calcul vient de cailloux.
C’est bien pour cela qu’en médecine on parle de calculs biliaires ou de calculs rénaux !
+3
AlerterEh oui, justement. Je n’arrive pas à savoir si c’est du lard ou du cochon de votre part.
Mais jadis, on a utilisé des cailloux pour compter, ou des graines (on dirait alors « graniculer » aujourd’hui) et des coquillages (on dirait alors « conchiller », ce qui aurait plus à ceux qui sont fâchés avec les maths).
Les « calculi » étaient aussi des cailloux sumériens, emballés dans des boulettes d’argile envoyés entre marchands ou administrateurs pour informations comptables.
Si vous pigez, vous connaissez la pige qu’on peut faire facilement avec les élèves aussi. https://www.laval53000.fr/laval-medieval/les-b%C3%A2tisseurs-du-moyen-%C3%A2ge/
Ladite pige contenant le nombre Phi, il y a de quoi faire avec…
En suivant l’histoire humaine des maths depuis les premiers chiffrements, on a déjà le programme d’apprentissage à dérouler pour les enfants, dans le bon ordre d’acquisitions. Et en cadeau bonus, il y a le souffle historique qui va avec.
Mais je digresse.
+3
Alerter@owen
Mon commentaire sur l’étymologie de calcul est tout à fait sérieux. Il vient de calculus, les petits cailloux qui servent à compter
Voir l’étymologie du mot sur Wikipedia :
https://fr.m.wiktionary.org/wiki/calcul
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Alerter«Le dogme néolibéral»
Il n’existe pas de doctrine néolibérale, et personne ne se revendique d’un mouvement néolibéral, puisqu’il n’y en a pas.
+2
AlerterOui, plus exactement, il n’y en a plus depuis les années 60.
Ce mouvement avait de nombreux opposants idéologiques, F. Hayek et M. Friedmann par exemple.
Ceci dit, ce qu’on appelle aujourd’hui « néolibéral » est une pure construction de la gauche radicale pour « mieux désigner l’ennemi ». En soi, ce n’est pas illégitime, mais certains auteurs (M. Foucault, P. Bourdieu, J.C. Michéa …) ont faits de tels amalgames sur ce mot qu’il devient suspect.
+1
AlerterEt d’ailleurs, Margaret Thatcher, Ronald Reagan, Alain Madelin, Emmanuel Macron n’ont jamais existé. Ce sont des épouvantails fabriqués par la gauche radicale.
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AlerterVous avez raison, la vérité historique n’a jamais existé. Cela ne devrait pourtant pas faire de mal d’essayer de s’en approcher de temps en temps.
F. Hayek était assez fier et et se vantait d’avoir détruit ce mouvement qu’il qualifiait de gauchisant. Par exemple, idéologiquement favorable à l’intervention de l’état dans l’économie, ce mouvement était compatible des théories de Keynes même si Keynes lui même n’en a jamais fait partie. On peut dire la même chose de « l’économie social de marché ».
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AlerterF.Hayek se vantait à tort : ce qui a détruit le mouvement ‘gauchisant’ c’est la faillite de toutes ses tentatives d’applications ou bien leur mutation en totalitarisme difficile à défendre lorsqu’on met la liberté au rang d’une valeur première.
Mais Hayek avait bien vu que les systèmes de la famille communiste sont bien des systèmes de « servitude » intellectuelle
+0
AlerterLa gauche utilise le terme néolibéral pour masquer la faillite de la social-démocratie à laquelle elle s’accroche parce que c’est l’assurance de subventions et de bons postes bien payés.
Rien de bien libéral la-dedans
+3
AlerterHumm.
– C’est vrai que très rares sont ceux qui se réclament du « néo-libéralisme » tel que certains penseurs pas très connus du grand public l’ont défini. On peut même dire que chez nos intellectuels médiatiseurs il n’a pas bonne presse, et dans le grand public non plus
– Pourtant, effectivement, de la somme des évolutions des sociétés, on observe une tendance vers ce néo-libéralisme.
C’est à dire que l’on va vers un certain néo-libéralisme comme un immense résidu collatéral.
Ceci posé, ce mot (‘néo-libéral’) , qui recouvre une certaine réalité sans que quasi-personne ne s’en revendique, devient peu à peu un concept fourre-tout affecté à des actions ou des personnes les plus diverses et différentes qui soient.
Et se transforme finalement en un label négatif, un concept simplificateur de pure propagande.
Un peu comme si son succès le vidait de son contenu et brouillait les pistes.
De sorte que ce concept finit par être ré-investi par ‘le système’ lui-même , et par fonctionner comme un paravent de ce qu’il combattait (le chemin est parfois compliqué et douloureux!).
Mais je suis là un peu négatif, car ce paravent a tout de même « filtré » des versions du néo-libéralisme sauvage dont personne ne veut. Mais celles qu’il a laissé passer sont bien accrochées.
+1
AlerterPoints de vues et informations pertinentes sur ce billet, puis-je cependant faire la remarque que le « néo-libéralisme » s’est bien développer sous le regard médusé de la population et qui en manifeste encore aujourd’hui, un débat clivant.
Extrait du faux-nez néolibéral aux States;
La directive vient de deux hauts responsables de l’administration: Catherine E. Lhamon, secrétaire adjointe de l’éducation pour les droits civils, et Vanita Gupta, chef de la Division des droits civils du département de la justice. Il informe les autorités locales et nationales et les établissements d’enseignement supérieur qu’elles risquent de perdre l’aide fédérale à l’éducation si elles limitent les étudiants à des zones ou des équipes basées sur le sexe attribué à la naissance.
https://www.washingtonpost.com/politics/obama-administration-to-instruct-schools-to-accommodate-transgender-students/2016/05/12/0ed1c50e-18ab-11e6-aa55-670cabef46e0_story.html?utm_term=.86f17a5fcb24
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AlerterQuelque soit leur projet, brillant, intelligent, manipulateur…il risque d’échouer vu l’indigence de l’enseignement dans les ESPE (anciennes écoles normales ou IUFM) ou les ISFEC (l’équivalant dans le privé). Où les profs de pédagogie sont souvent ceux qui n’enseignent plus et sont bien incapables d’appliquer les consignes qu’ils donnent.
L’enseignement n’est pas une science exacte car il s’adresse à des enfants très différents en groupe. D’où l’importance d’avoir des enseignants formés et motivés. La connaissance comparative de plusieurs méthodes est importante mais une recette magique ne fonctionnera pas pour tous.
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AlerterJe me contenterai de parler de Roland Gori.
Cet homme réfléchi et humaniste se bat contre les nouvelles « idées progressistes » qui veulent prôner la performance à tout prix…
Performance économique bien sûr, au détriment de l’objectif initial des services publics qui ont été conçus à l’origine pour permettre aux moins favorisés de pouvoir accéder à des fonctions de haute importance mais qui, hélas, mettraient en péril les privilèges de certaines castes bien incrustées dans notre système politique.
Lisez bien TOUS les ouvrages de Roland Gori, ou si vous êtes flemmard, contentez-vous simplement de regarder ses conférences sur Youtube.
En particulier « La fabrique des imposteurs », vous reconnaîtrez les portraits de nombreux « grand Hommes » adulés par nos dirigeants et les médias, Zupiter en tête…
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AlerterLe gros problèmes des experts médiatiques, c’est que bien souvent ils sont plus experts de la télé que des disciplines qu’ils sont censés éclairer, et surtout, qu’au delà de leur expertise plus ou moins reconnue, ils sont unanimement d’ardents défenseurs du dogme capitaliste-libéral.
On ne compte plus les interventions télévisuelles d’Agnès Verdier-Mollinié qui n’a jamais étudié l’économie…
Cet article m’ a fait penser au toujours actuel et très didactique Dominique Dupagne: https://www.youtube.com/watch?v=qQOGvTD8270
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Alerter@lecrabe(18/2 à 09h50) écrit:
… » On ne compte plus les interventions télévisuelles d’Agnès Verdier-Mollinié qui n’a jamais étudié l’économie… » …mais plutôt son histoire…!
Confirmation par exemple par : .. » Agnès Verdier-Molinié, 24 ans, est encore une apprentie journaliste, armée d’un diplôme en histoire économique.. » extrait de :www.liberation.fr/futurs/2013/09/25/agnes-verdier-molinie-impots-au-feu_934668
Un « ange » télévisuel à la voix douce et au discours libertarien constant utilisé en caution par tout le service public …encore avant-hier (16/2) au 20h00 de FR2 : Thomas SOTTO , son sympathique présentateur affirmant avec un grand sourire en soutien du reportage: … »selon cette économiste libérale… » (dixit)… (suit ladite Agnès et son discours bien rodé dévastateur du Service Public !) .
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AlerterLa start-up nation est en marche !
Il me semble intéressant d’analyser toute la « com » entourant Jean-Michel Blanquer et sa réforme de l’éducation :
Acte 1 : Quelques annonces symboliques comme l’interdiction des portables à l’école et au collège marquant une rupture avec le délire « pédagogiste » antérieure. Elles relève du bon sens et ne peuvent que le rendre sympathique et compétent.
Acte 2 : Une campagne de presse unanime de soutien. On nous présente Blanquer comme un ministre convaincant, compétent connaissant ses dossiers etc.
http://www.europe1.fr/politique/jean-michel-blanquer-un-ministre-en-etat-de-grace-3576461
Ce professionnalisme est indéniable, véritable rupture avec l’inanité de sa devancière au Ministère de l’Éducation Nationale. Sa personnalité et sa retenue plaident également en sa faveur Mais rares sont les articles qui s’intéressent réellement à la nature de sa réforme du bac…
Acte 3 : « L’opinion publique » rendue anesthésiée par les actes 1 et 2, la « réforme » peut être mise en place. Même si elle est totalement inégalitaire et uniquement destinée à légitimer le dogme du néolibéralisme elle devrait passer sans encombres…
Voir l’article de Stéphane Beaud :
https://www.alternatives-economiques.fr/enjeux-caches-de-reforme-bac/00083206
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Alertersouhaitons à la start up France le destin des 5 ou 10% des start-ups qui existent toujours après 5 ans…
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AlerterNotez que notre Président jupitérien utilise toujours la même méthode pour toutes ses « réformes ».
1 : quelques annonces sur un sujet semblant tomber sous le bon sens.
2 : une campagne de presse de soutien pour tester et préparer l’opinion publique.
3 : si celle-ci réagit bien ou pas, la mise ne place à la hussarde de mesures toutes marquées du sceau du néolibéralisme…
C’est ainsi que l’ensemble des services publiques vont être irrémédiablement réduits en bouillie. Il en est de même pour ce qui reste de l’industrie française bradée à des « partenaires » européens. Ainsi fragilisée, la France sera alors prête et n’aura plus d’autres choix que d’être dissoute dans l’UE, horizon indépassable de ce « progressisme » pédant et irresponsable.
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AlerterMa fille vient de passer un bac ES économique et social.
Elle avait des cours de sociologie, d’économie, de sciences politiques « en même temps ».
ce nid de réflexion libérale, pro europée et faiblement hétérodoxe était encore une menace pour les premiers de cordée ( aka the top of the food chain)… pensez donc les profs conseillaient de s’abonner à ‘alternatives économiques’ et ‘sciences humaines’.
Pas forcément à ‘les echos’…
Il fallait donc démanteler cette aberration, façon puzzle, et ainsi ces matières deviennent des options éparpillées.
Finie lla pensée complexe et l’horizon élargi des d’en bas… go back shopping.
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AlerterQu’on parle de la pédagogie de cette manière me fait halluciner. Des enseignants qui renie la pédagogie ? Cela montre a quel point le libéralisme est corrupteur des systèmes de pensée et pervertis jusqu’au mots pour nous empêcher de penser sainement. A commencer par sa propre appellation : «libéral» qui est son plus gros et odieux mensonge, le libéralisme n’a de cesse que de pervertir les concepts, avec la même obsession pour enfumer les esprit pour qu’on ne puisse pas décrire le libéralisme simplement pour ce qu’il est et ce qu’il fait.
Car le problème est bien là. Le problème n’est pas la pédagogie, le problème est : Que met-on sous le terme pédagogie.
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AlerterCe qu’on met sous ce terme ?
Ne dites plus « cours », mais « séquence d’apprentissage »
Ne dites plus « élèves », mais « apprenants » (t’as bien apprenu ta séquence ?)
Ne dites plus « ballon », mais « référentiel bondissant » (imaginez Thierry Roland commenter en ces termes un match de foot…)
Et surtout : foin des connaissances, place aux compétences ! Celles qui donneront des salariés malléables et exploitables à merci.
Et je ne vous parle pas du saccage des programmes d’histoire au collège… La crise de 1929 qui a disparu depuis longtemps (de quoi ? L’invincible Amérique, connaître une crise ? Le sacro-saint capitalisme, mener aux crises ?), le fascisme italien, disparu, les révolutions anglaises, disparues, Alexandre le Grand, disparu, la Gaule, disparue, etc.
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AlerterPlace aux compétences ?? même pas.
Le but n’est pas d’avoir des « salariés malléables mais de citoyens dociles qui seront capables d’aller défiler en psalmodiant » Je suis Charlie » quand on leur dira.
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AlerterCa c’est du grand standard IUFM depuis au moins 20 ans!
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AlerterOn peut dire « je suis Charlie « sans être un.mouton, on peut aimer le football sans être un supporter débile…C est lassant cette façon de se décerner une.conscience critique à bon compte, vous trouvez pas ?
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Alerter« Comment des réseaux d’experts s’efforcent de neutraliser toute résistance au dogme néolibéral »
…
Oui, certes. Mais le problème tient dans le mot « résistance au dogme néolibéral »
Résister c’est beau, noble, romantique, fondateur etc … mais le problème est également de proposer une alternative. Or où est le modèle alternatif clair, lisible, ayant déjà prouvé une certaine efficacité historique , et répondant aux enjeux actuels ?
Par ailleurs, cette ‘résistance’ , n’ayant pas de ligne directrice ni d’horizon cohérent, se décompose en une multitude d’actions visant à bloquer tout changement (tout changement étant posé par principe comme forcément un micro élément constitutif du néo-libéralisme).
L’ensemble de ces blocages (dans un environnement hostile) étant incapable de fournir des solutions concrètes à des problèmes quotidiens, il en résulte à un moment donné des cassures idéologiques.
De là la victoire de Macron et la popularité de Blanquer.
La vision « complotiste » en vigueur sur notre présent site et dans l’espace contestataire radical , selon laquelle le ‘système’ aurait préparé la victoire de Macron, est vraiment courte.
IL y a eu en fait cassure idéologique (Mais l’idéologie ‘écolo’ n’est pas touchée par ce mouvement)
Bref le réseau d’experts qui chercherait à neutraliser toute résistance au dogme néolibéral , n’est qu’un épiphénomène , ayant toujours existé (le pouvoir se cherche des ‘cautions’ scientifique ou objectives) , parmi une multitude d’autres qui , eux, combattent le néo-libéralisme (ou pensent sincèrement le combattre)
En fait , l’intéressant c’est bien plutôt : « Comment le système libéralo-démocratico-capitaliste récupère la multitude des mouvements anti-néolibéral pour construire laborieusement sa propre alternative ».
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AlerterAu cours des périgrinations dues à son métier un de mes voisins a rencontré une charmante chinoise. Comme l’a chanté Goldmann » ils s’aiment, ils se nocent. »
Ce couple a aujourd’hui 2 enfants et ils vivent entre Strasbourg et Shanghai.
L’épouse chinoise apres avoir soigneusement étudié le systéme éducatif français a décidé de vivre à Shanghai durant l’année scolaire chinoise et de venir en France pendant les vacances scolaires chinoises.
Pourquoi ?
Elle m’a expliqué, mi-amusée, mi-scandalisée, que le systéme éducatif français était au mieux une plaisanterie, au pire un systéme cohérent de destruction de l’éducation des enfants.
je vais bientôt avoir un petit-fils… Je me fais du mourron…
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AlerterJ’aimerais interroger cette Chinoise : « quelle est la place de la pédagogie dans votre système éducatif ? ». Je parie qu’elle est assez modeste… En matière de démagogie ciblant les jeunes (merci @Le Rouméliote), la Chine a fait l’expérience de la révolution culturelle, sous la direction du Pédagogue en chef : Mao.
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Alerterhummmmmmm…… Cher Fritz je « renifle » chez vous une odeur de vieille craie et de tableau d’ardoise essuyé à l’éponge.
Le problème de la pédagogie et surtout du « pédagogisme » est que les parents s’en contre-fichent.
Les parents veulent voir des résultats, ils n’achetent plus chat en poche.
Il se trouve que l’école française a touché le fond et qu’en plus maintenant elle creuse.
Sinon pour Mao… savez-vous qu’il est mort en 1976 et que depuis ce temps là il s’est passé en Chine des choses autrement plus importantes et plus boulversantes que la révolution « culturelle »…
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AlerterDésolé, je ne souscris pas trop à ce texte. J’y vois davantage un procès à charge des tenants des sciences humaines molles aux tenants des sciences humaines dures (neurosciences, avec leurs doigts dans le cambouis neuronal).
Que notre version du libéralisme économique et ses excès soient devenu une plaie pour l’humanité, soit. Que les corporacraties n’envisagent l’humanité que sous l’angle du portefeuille et comme pis-aller en attendant les robots, soit encore. Que le pouvoir n’aime rien tant que des citoyens dociles et asujettis, soit toujours.
Mais associer nominalement Stanislas Dehaene à un projet de type meilleur des mondes ou MKUltra, c’est pour le moins un peu leste. Dehaene, un grand expert international de la conscience et un excellent vulgarisateur, s’explique clairement sur sa démarche :
https://www.franceculture.fr/sciences/stanislas-dehaene-en-cinq-idees
Etre humaniste, ce n’est pas nier la science ou la biologie, c’est choisir d’en faire usage à meilleur escient. Si les neurosciences peuvent aider des gosses et des professeurs à s’épanouir et à progresser, tant mieux pour eux, et tant pis pour les pédagogues-alchimistes qui préfèrent sacrifier l’efficacité à l’idéologie consensuelle.
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Alerter« Si les neurosciences peuvent aider des gosses et des professeurs à s’épanouir et à progresser, tant mieux pour eux, »
Entièrement en accord avec vous sur ce principe, principe séculaire dit en passant.
Seulement, pour que cette alchimie « humanitaire » puisse se réaliser, encore faut-il que cet expert soit auprès des élèves et non dans un état-major qui ne dit pas son nom.
Voyez-vous la différence ?, S. Dehaene épanouie t-il réellement les élèves de ce lointain bureau ?
ou corrige t-il les erreurs passés des « pédagogues ?
ou est qu’il affermie les expériences de ces dernières années ?
Notons le regard des scientifiques eux-mêmes sur la question.
« l’arrivée de ce spécialiste du cerveau à la tête du Conseil scientifique n’en a pas moins inquiété une cinquantaine de chercheurs, »
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AlerterCe qui est cool avec la science, c’est qu’elle se soumet aux faits. Parfois ça prend du temps, et il lui arrive de zigzaguer longuement avant de rebrousser chemin pour repartir dans une autre direction. Mais au bout du compte, les faits l’emportent.
Dehaene a donné une série de cours sur le site du collège de France. En bon scientifique, il pèse le pour et le contre des arguments qu’il présente, signale constamment le caractère plus ou moins spéculatif des positions qu’il défend. Chacun peut y aller pour se faire une opinion.
Je ne le connais pas personnellement, et qui sait, c’est peut-être un autocrate rigide. Mais je pense plus probable qu’une phalange de théoriciens auto-exemptés de méthodologie rigoureuse et de contrainte de résultats s’offusquent et s’effrayent de l’irruption dans leur domaine des neurosciences, souvent absconses pour les néophytes.
Je concède qu’elle ne sont pas pour autant gage de succès, et que science sans conscience (sic) n’est que ruine de l’âme.
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AlerterL’Union européenne, c’est un groupe de 27 nations qui ne sont d’accord sur rien.
Dimanche 18 février 2018 :
Le départ du Royaume-Uni va laisser un vide de 12 à 15 milliards d’euros chaque année dans les finances européennes, une perte considérable au moment où l’UE cherche à financer de nouvelles politiques, en matière de défense ou de migration notamment.
Le commissaire au Budget Günther Oettinger a suggéré que les contributions au budget puissent atteindre 1,1% à 1,2% du PIB de l’Union, contre 1,0% actuellement.
Les Pays-Bas, le Danemark, l’Autriche, la Suède et la Finlande, tous contributeurs nets, y seraient opposés.
https://www.romandie.com/news/ZOOM-A-la-recherche-d-unite-post-Brexit-l-UE-face-a-de-nouveaux-defis/891541.rom
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Alerterla libération par la faillite de l’UE ?? ce serait trop beau
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AlerterJe lis: « en se référant à la méthode Montessori qui préconise l’ auto-éducation de l’élève, en même temps… » -> La méthode Montessori, ce caprice pour gosses de riches qui crée des petits prétentieux insupportables et pas plus futés que les autres. Déjà ça inspire la méfiance, ça n’est même pas une opposition au néolibéralisme, et… sur le fond (en mettant de côté les moyens) pas au marxisme non plus.
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AlerterMes enfants ont suivi une école d inspiration Montessori toute la période de la maternelle et du primaire, ils adoraient aller à l’école et malgré un apprentissage de la lecture par la méthode globale, imposée à l époque, ils sont devenus de grands lecteurs. L école récupérait des élèves très en difficulté avec l école traditionnelle et la plupart retrouvaient le goût d apprendre.
Si on peut utiliser cette méthode pour les enfants en difficulté, je pense qu on peut en sauver un nombre important et réduire ces terribles inégalités…mais ceci demande un investissement important de la part des enseignants…et aussi des parents qui doivent faire confiance.(combien de fois ai je entendu dire par mon entourage que mes enfants passaient leur temps à s’amuser à l école au lieu de travailler!!!). Cela n a pas empêcher les enfants de faire des études supérieures…
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AlerterOui, la manipulation est de plus en plus puissante !
Un grand merci encore à Roland Gori qui est un des rares psychanalystes qui s’exposent et se bat en ce moment.
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Alerter«Cela n’empêchera pas les rhétoriques de propagande humaniste et l’appel mystique à la Nation.» passage essentiel qui montre encore une fois le fond de toutes les politique menées par les gouvernements successifs depuis la fin de la présidence Chirac.
Il s’agit bien d’encadrer dans le dogme néolibéral toute la société française et d’enrayer toute volonté de résistance, d’éduquer les futures générations dans la soumission anti-collective au nom de l’efficacité et de l’hypothèse que le « chacun pour soi » est la voie de la réussite de l’auto-entreprise chère à Monsieur Emmanuel Macron.
Ce dernier a de fortes chances de réussir mais un temps seulement, car le seul résultat possible d’une telle évolution : l’accélération du déclin de la France.
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Alerter«Cela n’empêchera pas les rhétoriques de propagande humaniste et l’appel mystique à la Nation.» passage essentiel qui montre encore une fois le fond de toutes les politiques menées par les gouvernement successifs depuis la fin de la présidence Chirac.
Il s’agit bien d’encadrer dans le dogme néolibéral toute la société française et d’enrayer toute volonté de résistance, d’éduquer les futures générations dans la soumission anti-collective au nom de l’efficacité et de l’hypothèse que le « chacun pour soi » est la voie de la réussite de l’auto-entreprise chère à Monsieur Emmanuel Macron.
Ce dernier a de fortes chances de réussir mais un temps seulement, car le seul résultat possible d’une telle évolution : l’accélération du déclin de la France.
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AlerterBonjour,
Non ce n’est pas le « chacun pour soi »mais chacun de nous. Il y a une nuance importante
Bonne soirée
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AlerterDostena Anguelova, qui a fait sa thèse sur le rôle des fondations occidentales dans la « transition » vers le capitalisme occidental en Bulgarie, a l’air d’être une chercheuse et journaliste très intéressante. Du même calibre que Dorota Dakowska qui a analysé la Pologne sous cet angle. Comme quoi, tout fini par se savoir sur la prétendue main invisible à l’Est!
http://www.theses.fr/2008EHES0341
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