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18.février.201618.2.2016 // Les Crises

[Droit du travail] Les ultra-libéraux en ont rêvé, la droite socialiste le fait…

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Vivement le retour de la droite non socialiste… (?)

Je rappelle que la France est un des pays où la productivité horaire est la plus élevée au monde, il est donc normal que l’heure soit plus chère, et surtout le temps de travail plus bas, sinon, bonjour l’explosion du chômage…

Productivité en Europe selon Eurostat, en euros par heure travaillée :

Mais bon, pourquoi faire appel à l’intelligence des gens pour qu’ils débattent, quand on peut les manipuler… ?

Projet de loi El Khomri : le temps de travail passé à la moulinette

EXCLUSIF. Durée maximale de travail, forfaits jour, accords compétitivité-emploi : le projet de loi El Khomri sur la négociation collective, le travail et l’emploi donne la main aux entreprises.

Le projet de loi El Khomri va permettre demain aux entreprises de négocier à la carte le temps de travail. Car, s’il ne touche pas à la durée légale, il donnera la main aux employeurs qui pourront avoir recours facilement aux multiples exceptions qui entourent la règle des 35 heures en établissant des accords.

Durée maximale de travail : jusqu’à 60 heures par semaine en cas d’accord

Le projet de loi stipule que la durée quotidienne de travail pourra être portée à 12 heures par accord d’entreprise. Cette possibilité existe déjà dans le Code du travail. Mais, pour la mettre en place, il faut aujourd’hui des « dérogations accordées dans des conditions fixées par décret », autrement dit dans des cas très rares.

Autre changement, la durée moyenne de 44 heures maximum de travail par semaine peut être portée à 46 heures désormais par accord d’entreprise. Avant il fallait un accord de branche, mais aussi un décret, ce qui là encore était très rare. Nouvelle subtilité : cette durée de 44 heures maximum ne court plus sur une période de douze semaines consécutives, mais seize semaines.

Enfin, la durée hebdomadaire peut être portée, en cas de circonstances exceptionnelles, à 60 heures, toujours par accord. Là encore, cette durée est déjà prévue. Mais aujourd’hui, il faut une autorisation de la Direction du travail, ce qui n’arrive quasiment jamais. D’autre part, le texte actuel stipule que les 60 heures concernent « certaines entreprises ». Une notion qui disparaît.

Apprentis : l’inspection du travail hors jeu

Selon le projet de loi, les apprentis de moins de 18 ans pourront travailler jusqu’à 10 heures par jour (au lieu de 8 heures) et 40 heures (contre 35) par semaine, si des « raisons objectives le justifient ». Aujourd’hui, c’est déjà possible, mais l’entreprise doit demander l’autorisation à l’inspection du travail « après avis conforme du médecin du travail ». Alors qu’avec ce texte l’employeur devra simplement en informer les deux.

Les astreintes sur les temps de repos

Le projet de loi prévoit que les temps d’astreinte s’imputent sur les temps de repos lorsqu’ils ne sont pas travaillés effectivement. Le Comité européen des droits sociaux (qui s’appuie sur la Charte sociale européenne) a pourtant condamné le fait qu’ils s’imputent sur le temps de repos. Selon cette charte, toutes les heures de présence (travail ou « inactivité ») sont du travail effectif à prendre en compte pour les durées maximales et les repos, seule une différence de rémunération étant admise.

Coup de canif sur le forfait jour

A l’heure actuelle, un cadre sur deux travaille sans compter ses heures, malgré les 35 heures, mais dans la limite de 235 jours par an. C’est le système du forfait jour appliqué, aux salariés autonomes. Il prévoit 11 heures de repos consécutives. C’est fini. Ces 11 heures de repos pourront être fractionnées. Autre brèche ouverte : dans les entreprises de moins de 50 salariés, plus besoin d’accord collectif. Il suffira que l’employeur se mette d’accord avec son salarié pour le passer au forfait jour.

Source : Le Parisien, 17/02/2016

Salaire « modulable », astreintes non payées: les idées chocs d’El Khomri

Déjà, imaginer que cette pauvre fille (ou ce pauvre gars, rien de sexiste) a des idées, et que ce sont les siennes (je rappelle qu’elle était Secrétaire nationale du Parti socialiste chargée des questions de sécurité), c’est déjà faire preuve d’une naïveté proverbiale sur notre système politique.

Les 35 heures restent – sur le papier – mais la ministre du Travail fait des propositions que n’auraient pas reniées les politiques les plus libéraux. Revue de détail.

Selon Le Parisien, La future loi Travail de Myriam El Khomri empile les propositions chocs. L’avant-projet de loi livre les principaux points d’un texte explosif sur le plan du droit social. Reste qu’il est encore loin d’être voté: la loi doit encore passer en comité interministériel, avant d’être présentée en Conseil des ministres le 9 mars et devant le Conseil d’État.

Revue de détail d’un texte qui n’a pas fini de faire parler de lui.

Vers la semaine de 60 heures?

La durée légale du travail resterait à 35 heures (autrement dit, les heures supplémentaires débuteraient toujours à la 36e heure), mais la durée maximale d’une semaine de travail serait portée à… 60 heures! Un cas possible aujourd’hui « pour des circonstances exceptionnelles, sous réserve d’accord de l’inspection du travail ». Sauf qu’El Khomri veut faire sauter cette demande d’autorisation – quasiment jamais accordée.

Un salaire… « modulable »

Lors d’un passage à vide économique, ou dans le cas de la conquête de nouveaux marchés, l’entreprise pourrait moduler (à la baisse) librement le temps de travail et le salaire des employés pour cinq ans maximum. Si l’accord préalable des salariés est prévu, ceux qui refuseront pourront être licenciés pour « cause réelle et sérieuse ». Jusqu’ici, en cas de modification unilatérale du contrat, le salarié qui refusait la nouvelle version pouvait être licencié économique, ce qui lui était plus favorable.

Des astreintes non travaillées… et non payées

Aujourd’hui, un salarié en astreinte est considéré comme à disposition de l’entreprise, ne serait-ce que parce qu’il ne peut s’éloigner ou s’absenter. Il doit donc à ce titre être indemnisé. Le texte d’El Khomri prévoit tout simplement qu’il soit considéré comme… « en repos », à partir du moment où l’entreprise n’aurait pas fait appel à lui. Pourtant, selon la Charte sociale européenne, une astreinte peut être moins payée – ce n’est pas un travail effectif – mais elle doit tout de même être indemnisée.

Prud’hommes: les indemnités plafonnées

Au-delà des indemnités légales de base, les prud’hommes peuvent librement fixer le montant des indemnités allouées à un salarié licencié abusivement. Mais El Khomri prévoit un plafonnement, réclamé et attendu par les patrons. Le juge doit s’en tenir à un barème, qui tient uniquement compte de l’ancienneté du salarié. Avec une limitation à 15 mois de salaire pour les employés qui ont plus de 20 ans d’ancienneté.

Des référendums plutôt que des syndicats

Le principe d’un accord d’entreprise voté par les syndicats demeure, mais ceux-ci devront représenter au moins 50% des suffrages lors des élections professionnelles (contre 30%) pour être jugés représentatifs. Si les syndicats majoritaires ne valident pas l’accord, des syndicats pourront demander la tenue d’un référendum, sans pouvoir s’opposer à sa validation si les voix sont majoritaires.

Coup de canif dans le forfait jour

En France, 50% des cadres sont au « forfait jour »: ils peuvent donc déroger aux 35 heures hebdomadaires, mais doivent s’en tenir à d’autres contraintes: 235 jours de travail par an au maximum, et 11 heures de repos consécutives obligatoires par 24 heures. La mise en place du forfait jour passait par la signature d’un accord collectif dans les PME de moins de 50 salariés. Selon le texte de la ministre, un accord individuel de chaque salarié suffira désormais. Et ce n’est pas tout: les 11 heures de repos pourront être fractionnées, plutôt que consécutives.

Les apprentis travailleront plus

La durée légale de travail d’un apprenti serait portée à 40 heures hebdomadaire (contre 35), avec 10 heures par jour au maximum (contre 8), ce qui était déjà possible, mais uniquement avec l’accord de l’inspection du travail et d’un médecin du travail. Désormais, le patron devra seulement « informer » l’inspection et le médecin du travail.

Source : Le Dauphiné, 17/02/2016

 

L’intégralité du projet de loi El Khomri

Bon, ben désolé, mais là, c’est la minute nécessaire de Monsieur Filoche (à prendre aussi avec un peu de recul) :

Gérard Filoche : « La plus importante contre-révolution depuis un siècle »

Entretien. Pour l’ex-inspecteur du travail et membre de la direction du PS, Gérard Filoche, l’avant-projet de loi El Khomri est une « attaque thermonucléaire » contre toutes les protections des salariés.

À la lecture de l’avant-projet de loi El Khomri, reste-t-on selon vous dans le champ d’une simple « simplification » dont parlait la mission Badinter ?

Gérard Filoche Non, c’est un véritable bouleversement. Valls avait annoncé qu’il ne voulait pas d’une réformette mais d’une révolution. Nous sommes face à la plus importante contre-révolution depuis un siècle. C’est une attaque à la bombe thermonucléaire contre l’ancien Code du travail. Depuis un siècle, le droit du travail s’est construit pour permettre de protéger les salariés contre les exigences des entreprises et de l’économie. Et voilà qu’ils font l’inverse, ils nous ramènent au statut de loueurs de bras, de tâcherons, de soumis sans droit. C’est la casse de la grande tradition de reconnaissance du salariat comme moteur de la production des richesses.

Le gouvernement avait promis de ne pas s’attaquer aux 35 heures, quelle est votre appréciation ?

Gérard Filoche Il a menti, noir sur blanc. Les 35 heures ne sont plus, dans ce projet, qu’une éphémère plaisanterie. En une dizaine de chapitres, tous les contrôles sur la durée du travail sautent. Les gens vont avoir du mal à le croire, mais il est bien écrit que la durée maximale du travail pourra, par forfait ou négociation, excéder les 12 heures par jour, tout comme elle pourra dépasser les 48 heures par semaine, pour atteindre les 60 heures.

C’est au nom de l’inversion de la courbe du chômage que le gouvernement justifie ses réformes ; quels dangers pour l’emploi recouvre cet avant-projet ?

Gérard Filoche De telles transformations augmenteraient massivement le chômage. Il s’agit de faire travailler plus ceux qui ont un travail au détriment de ceux qui n’en ont pas. L’ampleur du mensonge est fracassante. On atteint des sommets de propagande et de contresens. Comment peut-on prendre des millions de salariés pour des gogos, prétendre qu’il s’agit de leur permettre d’avoir un travail alors que, pour beaucoup, cela le leur enlèvera, et que, pour les autres, cela les exploitera, brisera leur santé ? D’où tout cela vient-il ? Personne ne le demande, à part Pierre Gattaz, et même lui doit sûrement en ce moment s’étonner de la hardiesse ultralibérale de ce projet.

Le gouvernement prétend promouvoir le « dialogue social » via le référendum et les accords d’entreprise. Quels sont les risques ?

Gérard Filoche Il enterre au contraire le dialogue social. Il ne peut y avoir de référendum dans une entreprise puisque les parties ne sont pas à égalité. Le salarié est subordonné, avec un canon sur la tempe quand il doit se prononcer comme chez Smart. En outre, les dispositions prévues rendent possibles tellement de dérogations à la loi que pratiquement plus rien de l’ordre public social ne restera en place. Il y aura 10 000 Codes du travail dans 10 000 entreprises.

Les syndicats et une majorité de gauche peuvent-ils entériner ces mesures ?

Gérard Filoche Tout syndicat devrait immédiatement appeler à descendre dans la rue. On est à l’os, il est vital de se défendre. Quant à la majorité, celle que je connais a appelé à reconstruire et à renforcer le Code du travail. C’est un reniement en profondeur du gouvernement, une attaque contre l’histoire même du PS. Les députés qui ont par le passé voté tout le contraire de ce texte seront soumis à leur propre conscience. Même la droite sarkozyste n’envisageait pas d’aller si loin.

Source : l’Humanité, 18/02/2016

Commentaire recommandé

bruno // 18.02.2016 à 16h04

en effet…c’est vraiment le gouvernement de la honte.
et j’espère qu’ils vont le payer sévèrement.

193 réactions et commentaires

  • bruno // 18.02.2016 à 16h04

    en effet…c’est vraiment le gouvernement de la honte.
    et j’espère qu’ils vont le payer sévèrement.

      +159

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    • Alain // 18.02.2016 à 18h13

      En accord avec vous. Et le précédent n’étant pas mieux (c.f. Par exemple le traitement du projet de constitution européenne ) …

        +31

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      • Crapaud Rouge // 18.02.2016 à 21h55

        « le précédent n’étant pas mieux », certes, mais au moins avait-il l’honnêteté de ne pas se prétendre « de gauche ».

          +71

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        • Alfred // 19.02.2016 à 12h52

          Il avait la malhonnêteté de se prétendre de droite… (le mérite vs la prévarication, la sécurité vs schengen, la lutte contre immigration vs l’intervention en Lybie, tooussa toussa, …)
          Je dis ça je dis rien vu que je suis de gauche… mais le sentiment de cocufiage (et sa réalité) n’est pas propre à un « camp ».

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          • JaySWD // 19.02.2016 à 19h45

            Ils viennent de mettre au point le Social-Traitre chimiquement pur.

              +1

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      • bruno // 19.02.2016 à 14h34

        plus ça va et plus je me prête à rêver d’un coup d’état militaire en France.
        et à la limite,un « Président » Général…tout comme De-Gaulle.
        on en a bien eu un après tout.
        nous sommes en guerre économique et sociale et bien ok,allons y,rentrons leur dedans,renversons la table et faisons retrouver à la France sa souveraineté nationale et sa place en terme de politique étrangère qui n’est pas une place de larbins.
        qu’il y ait des modifications à faire au code du travail,certes,oui peut être,mais là ce qu’ils font c’est de la déstructuration pure et simple pour faire place net au TAFTA…et ça,NIET !!!
        le peuple de France n’a pas à contenté l’économie d’une minorité de « connards » et à se contenter des miettes.

          +6

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    • caliban // 19.02.2016 à 00h29

      « et j’espère qu’ils vont le payer sévèrement »

      Si vous saviez à quel point on s’en moque !
      Si vous voulez dire par là qu’ils méritent de perdre les prochaines élections, c’est juste oublier qu’ils ne peuvent pas perdre, jamais. Si ce n’est pas le PS, c’est son clone UMP qui fait le job.

      Alors moi j’espère simplement qu’ils se fassent tous licenciés. Y en a marre de la servitude volontaire. Arrêtons de voter comme des c… ! Et si personne n’a notre faveur, arrêtons de voter tout court.

      On est à l’os comme dit Filoche (qu’il dégage lui aussi du PS) ? Pour commencer arrêtons de tout faire pour qu’on nous prenne pour des jambons.

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      • natoistan // 19.02.2016 à 01h02

        En effet des types comme Filoche me font encore plus gerber car ils critiquent tout le temps à juste titre,mais comme la soupe est bonne ils ne peuvent bien mal de quitter le Titanic.Tant qu’on peut palper..finalement.Du plus haut cynisme.

          +18

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        • Serge // 19.02.2016 à 12h13

          Filoche n’est pas rémunéré pour son activité politique ! Ceci dit, je trouve aussi qu’il devrait quitter le PS et rejoindre le FG.

            +7

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      • Silk // 19.02.2016 à 03h22

        Vous savez, ca faisait deja un moment qu’on etait à l’os. Et depuis quelques années on en est à la moelle.
        Espérer qu’ils se fassent licencier c’est la même chose qu’espérer qu’ils se prennent une claque aux élections au profit de l’UMP.
        Ce qu’il faut c’est un vrai sursaut permettant un retour arrière sur des bases de solidarité, elles mêmes basées sur les possibilités induites par notre économie (le chômage coûte très cher sur tout les plans sans parler du fait que cela nuit aussi à la consommation).

          +4

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      • Plim // 19.02.2016 à 10h07

        « arrêtons de voter tout court ».
        même avec 5% de participation, ces gens-là nous gouvernerons toujours sans état d’âme…

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      • bruno // 19.02.2016 à 15h19

        ah mais tout à fait caliban…je ne pensais pas à la perte des élections pour eux.
        tout ça c’est de la foutaise.
        je pensais à quelque chose de beaucoup plus radicale,il n’y a rien à espérer d’eux et pourtant on ne demande pas grand chose.

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    • Ailleret // 19.02.2016 à 01h03

      Si les députés du Parti « socialiste » ont un peu d’honneur, ils voteront contre ce texte IGNOBLE. Et si le gouvernement se sert de l’article 49 alinéa 3 pour passer en force, ils n’hésiteront pas à voter contre, provoquant la chute du gouvernement Valls.

      Sinon, tous ces députés « socialistes » sont des larbins du Medef.

      Et qu’on ne vienne pas dire qu’une majorité parlementaire ne peut provoquer la chute du gouvernement. Si le gouvernement est renversé par une majorité de députés, le président de la République ne doit pas dissoudre l’Assemblée nationale, mais nommer un nouveau Premier ministre en cohérence avec la majorité parlementaire… et avec ses engagements devant les Français.

        +14

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      • Dark // 19.02.2016 à 10h46

        Et avec l’état d’urgence qui interdit la dissolution de l’assemblée, comment on fait tomber le gouvernement?

          +10

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        • Ailleret // 19.02.2016 à 14h32

          En votant une motion de censure, ou en votant contre un projet de loi déposé selon l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Ce qui pourrait être le cas du projet El Khomri.

          Il est vrai qu’une seule motion de censure a été votée depuis 1958, c’était en 1962. L’une des raisons de ce blocage étant la crainte d’une dissolution, mais là ce serait impossible, comme vous le faites remarquer.

          Encore une fois : rien n’oblige un président à dissoudre l’Assemblée quand celle-ci a voté une motion de censure.

            +1

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        • Tof // 19.02.2016 à 15h00

          tout est fait pour de plus en plus verrouiller le système, et surveiller les citoyens. il ne restera que la manière forte pour s’exprimer…
          Avec leur bêtises, il ne leur reste plus qu’a réprimer les forces armées, la polices et les militaires, pour qu’eux aussi rejoignent les « sans-dents » et là ils auront tout fait pour signer leur propre arrêt de mort.
          Et le pire, c’est qu’ils sont apparemment assez aveugle et sûr d’eux pour en arriver là…

            +0

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    • Vassili Arkhipov // 19.02.2016 à 10h42

      Principe de gouvernement principal du PS: donner quelque chose pendant qu’un complice la reprend par derrière. Pour preuve, la phrase du texte qui m’a fait rire aux éclats:
      « Si l’accord préalable des salariés est prévu, ceux qui refuseront pourront être licenciés pour “cause réelle et sérieuse ».
      En parlant de sérieux, ils pensent vraiment que dans de telles conditions et en période de chômaege de masse les salariés vont pouvoir ouvrir leur gueule? Objectivement, ils ne sont pas aussi stupides, ils sont donc malhonnêtes et fiers de l’être.

        +14

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    • jacquocrqant // 19.02.2016 à 12h21

      Non ! parce que ce sont les salariés qui vont le payer lourdement. La CFDT et l’UNSA vont tout faire pour que le monde du travail reste tranquille. Déjà, nos médias nous les montent en première ligne sabre au clair. Puis ils vont nous le faire avaler comme l’ANI et les ruptures conventionnelles, le chômage, la retraite….. Tout, ils nous font tout avaler ces traitres aux intérêts de la classe ouvrière.

        +12

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    • Macarel // 19.02.2016 à 22h44

      N’espérez pas trop, dans tous les cas c’est nous qui payerons l’addition. Eux, de droite ou de gauche, ils empocheront toujours. Ils sont la nouvelle aristocratie indéboulonnable, sauf si le peuple se réveille un jour et sort les fourches.
      Or le peuple, pour l’instant, il grogne beaucoup, mais à part grogner il ne leur fait pas bien peur. Donc, ils en profitent pour enfoncer le clou du détricotage social à chaque fois un peu plus.

        +2

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  • patrick // 18.02.2016 à 16h04

    Tout d’abord une question : comment calcule-t-on la productivité horaire au niveau d’un pays ?
    les quelques explications qui j’ai pu trouver via le web ne m’ont jamais parues convaincantes.

    Pour le reste , pas d’affolement, les conditions à remplir pour mettre en place tout ça dans les entreprises font que presque rien ne sera fait dans les grosses boites et que les petites boites ne pourront rien faire sauf se méfier un peu plus du code du travail.
    Donc on va alourdir le code du travail de quelques centaines de pages ( et on va en modifier quelques centaines d’autres ) pour rien.

      +3

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    • Nerouev // 18.02.2016 à 17h12

      J’avais lu il y a déjà environ une quinzaine d’années une étude de la Fed qui faisait ressortir que la France était au top niveau quant à la productivité. Je ne sais plus comment était bâtie leur analyse mais je me souviens que ça avait mis en évidence le travail personnel non rémunéré mais visible (bricolage) et qui mettait par exemple en évidence les gens qui retapaient le patrimoine ou qui faisaient eux-mêmes leurs maisons.
      Le monde change avec l’automatisation par exemple et il sera de moins en moins possible de donner un salaire à tous. Face à ça je vois des réglementations plus aberrantes les unes que les autres et complètement à côté de la plaque, inadaptées avec toujours la même rigidité. Il y a des recherches plus originales à explorer comme le revenu de base ou autres idées. De plus, l’épuisement des ressources devrait être abordé plus sérieusement en permettant pendant qu’il est encore temps de laisser du temps pour donner à tous la possibilité de tester librement de nouvelles idées.

        +15

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      • Tassin // 18.02.2016 à 19h14

        L’épuisement des ressources est justement une des raisons principales pour « désautomatiser » et diminuer la productivité.

          +6

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      • anne jordan // 19.02.2016 à 16h32

        z’avez regardé  » Trepalium  » la série sur Arte ?
        ( en replay durant 7 jours )
        je résume : 80% de chômeurs , 20% d’actifs , un mur entre les deux sociétés ; une 1 e ministre vraiment terrifiante , des enfants élevés dans la compétition effrénée..
        j’arrête
        à vous de voir et de dire si l’avenir , c’est ça !

          +7

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    • yann // 18.02.2016 à 19h48

      La productivité telle que la calcul les économiste n’a aucun sens dans le monde actuel. Ce sont des instruments inventés à l’époque keynésienne où chaque pays produisait en grande partie ce qu’il consommait . Aujourd’hui à cause du poids des importations toute la création de valeur est truquée. Comme le disait Jean Luc Gréau dans « L’avenir du capitalisme » quand vous achetez une télévision fabriquée en Chine aux USA 90% de la valeur reste aux USA seuls 10% vont en Chine. Votre achat n’aura pourtant pas créé de l’activité productive aux USA mais essentiellement en Chine. Aux USA vous aurez créé des emplois de service dans la vente pour l’essentiel. Mais cette activité aura fait grossir le PIB et donc le PIB par heure travaillée, à savoir la productivité.

      La productivité comptable telle que la mesure les économistes n’est pas la productivité réelle. C’est une astuce comptable qui avait du sens à l’époque keynésienne, mais qui n’en a plus aujourd’hui. Sinon comment expliquez-vous le fait que les pays qui sont les plus productifs si l’on regarde leur tableau soient aussi les pays qui ont les plus gros déficits commerciaux de la planète? Si la France ou les USA sont si productifs pourquoi importent-ils autant de choses? En réalité la productivité française ou américaine ce sont surtout les productivités liées à l’importation dont la consommation fait artificiellement grimper le PIB nourrit par la dette extérieure. Remplacer des emplois d’ouvrier, de techniciens ou d’ingénieur par des vendeurs ou des coachs fitness n’a jamais fait grimper la productivité réelle.

        +78

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      • LALLEMAND // 18.02.2016 à 20h02

        Belle analyse ! La fonction des « économistes » libéraux y est clairement dénoncée.

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      • Anne // 18.02.2016 à 20h32

        Merci beaucoup de votre commentaire, très bien écrit et très clair aussi, dont j’apprécie les analyses et les conclusions.

        Le taux de productivité est donc le PIB du pays, divisé par le nombre d’heures travaillées dans le pays.

        Tous ces indices sont des instruments de mesure faussés comme vous le démontrez.

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        • patrick // 18.02.2016 à 20h44

          le PIB intègre aussi toutes les dépenses de l’état, pas forcément productives , surtout dans le cas français 🙂

            +5

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        • yann // 18.02.2016 à 22h57

          @Anne

          Disons que ces instruments ont été inventés à une autre époque pour d’autres types d’organisation économique. La productivité est aujourd’hui mondiale puisqu’il n’y a plus ni frontière ni régulation de quoi que ce soit. À la base la notion de productivité vient de l’industrie et de l’époque fordiste. Dans une usine il est facile de calculer une productivité. Je produis tant de voitures par jour avec tant de main d’œuvre, etc… La notion de productivité à l’échelle d’un pays est beaucoup moins claire, mais elle peut avoir du sens si le pays produit lui même ce qu’il consomme. Dans ce cas on peut extrapoler et parler de productivité générale du travail. Mais la mondialisation a complètement chamboulé cette réalité.

          J’ai oublié également de parler des variations de taux de change qui joue aussi beaucoup du cout de production d’un pays à l’autres. À l’époque fordiste et keynésienne la monnaie et les taux de changes étaient régulés, rien à voir avec la chienlit actuelle. Les libéraux ont gardé les instruments d’analyse keynésiens tout en jetant ses thèses à la poubelle et ils en font n’importe quoi. Comme disait Emmanuel Todd à ce propos dans « Après l’Empire », ils ont jeté le bébé et gardé l’eau du bain.

            +11

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      • Dervan // 19.02.2016 à 09h33

        Je ne crois pas, la productivité du travail est en fait une mesure apparente qui doit beaucoup au capital technique.Si la France a une des productivités du travail les plus élevée s du monde ceci s explique par l effet capital et formation du capital humain.Mais surtout Ceci s explique par l effet âge.le marché du travail exclut les vieux, les jeunes sans expérience et du coup restent les plus productifs sur le marché du travail dont vous savez aussi bien que moi qu. Ils sont maintenus sous pression pour rester très compétitifs…

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      • LBSSO // 19.02.2016 à 16h29

        Bjr Yann,
        « la productivité française ou américaine ce sont surtout les productivités liées à l’importation (etc…) »
        Ajoutons.Dans l’histoire économique ,les gains de productivité ont toujours été source de croissance ,d’emplois.Ex:les gains de productivité de l’agriculture ont fait glissé les emplois de ce secteur vers l’industrie, secteur ,c’est important,productif .Le déversement de l’un vers l’autre a permis croissance,richesse.
        -Mais ce mécanisme n’existe pus aujourd’hui.Le glissement des emplois détruits se fait vers des secteurs peu productifs (= »petits boulot » d’où instrumentalisation de l’ubérisation par gouvernements). C’est pour cette raison que vous avez un petit nombre de personnes « très productives » qui « raflent la mise » , les autres « glissent »contrairement à ce que nous avons connu vers des activités désormais « improductives » .Les « intéressantes « ont été externalisées (=votre propos). Mais la mondialisation joue autrement.
        -Ex :une star internationale américaine est beaucoup plus « productive » que l’intermittent jouant dans le théâtre municipale.D’où accroissement des écarts des inégalités ->faible conso->taux bas->pas d’investisst réels-> bulles.
        -enfin financiarisme:la rémunération du dirigeant n’est plus corrélée à celle des ses salariés(de1 à 30) mais à la bourse(1à 300).
        Sources:beaucoup dans « Le monde est clos ,le désir infini’ de D.Cohen

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  • stephp // 18.02.2016 à 16h09

    Il y a une chose qui manque dans cette merveilleuse proposition de loi : l’âge légal à partir duquel on peut travailler. Je ne comprend pas, Alexandre de Juniac avait pourtant eu le grand courage d’ouvrir la porte au débat sur ce sujet. Je suis très déçu, permettre au enfants de travailler dès l’âge de 8 ans serait un réel progrès pour les entreprises et pour les créateurs de richesse plein de courage et d’abnégation.

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  • Thoraise // 18.02.2016 à 16h11

    Merci du luxe de détails du blog, Olivier:on sait à quoi s’en tenir à présent…

    Et que fait Martinez?(Berger on sait…)

    Ce qui est curieux aussi, c’est que Monsieur Cyclopède continue à appartenir au Parti socialiste, et qu’il s’apprête avec les patrons de « l’Humanité » (dans laquelle il écrit) à organiser des « primaires à gauche » pour promouvoir une union rose-rouge-verte…

    Ce monde est curieux….

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  • fabien // 18.02.2016 à 16h13

    Attention avec la productivité !!

    Un coiffeur français est 20 à 40 fois plus productif qu’un coiffeur chinois puisqu’il se fait payer 20 à 40 fois plus.

    La productivité à de moins en moins de sens depuis que l’on ne mesure plus la production et que les services représentent une part de plus en plus importante.

    De plus, avec les systèmes de calcul actuel, plus la rémunération d’un fonctionnaire est élevée plus on le considère productif !!??!!

    D’ailleurs, augmentez leurs salaires et ipso facto on vous dira que leur productivité a augmenté (et je suis fonctionnaire).

    Il suffit d’ailleurs de voir certaines incohérences
    un polonais 5 fois moins productif qu’un français ? Waouh? Et moins productif qu’un grec?

    Par ailleurs, je prend le pari que l’on trouverait une corrélation forte entre productivité et cout horaire ainsi qu’avec cout des charges.

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    • Scrib // 18.02.2016 à 18h45

      Pour avoir ete lire la page wiki de productivite, je pense pas que ce raisonnement soit valable.
      Le mot productivite seul ne signifie pas grand chose deja. On parle de productivite de quelque chose (du travail, des investissement etc)
      Du coup j ai cru comprendre que la productivite (du travail donc des heures travaillees) mesurait la valeur ajoutée par heure travaillée.
      Donc (si je me trompe pas) une augmentation de salaire seule, sans augmentation de l objet observé se traduirait plutot par un indice plus faible (+ de ressources pour autant de valeur ajoutee par exemple). Mesuré entre 2 periodes on parle de gain ou de perte de productivite (une perte dans l exemple precedent donc)
      Mais l economiste c est pas moi je reconnais

        +5

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    • Tassin // 18.02.2016 à 19h16

      La productivité est la valeur créée par heure de travail, et non pas le salaire dégagé par heure de travail.

        +4

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      • Scrib // 18.02.2016 à 19h26

        Oui je l ai meme ecris
        Mais le salaire rentre bien dans la composition du prix de reviens puis du prix de vente et donc la valeur ajoutee tiens bien compte du facteur salaire a un moment
        1 pers produit 1 obj en 1h. Il a besoin de 10€ de matiere premiere. Il estime a 10€ l heure de taf.
        Cout de reviens 20€
        Il prends 5€ de marge
        Prix de vente ht 25€
        Tva 20 % donc 5€
        Prix de vznte ttc 30€
        Quelle est sa prodictivite horaire ?
        Exemple un peu simpliste mais je suis cartesien et curieux…

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  • Scrib // 18.02.2016 à 16h14

    Merci pour ces reprises Mr Berruyer
    En tant qu economiste, pourriez vous nous faire une analyse des impacts de cette reforme (sur le chomage, la consommation des menages, pouvoir d achat et relance de l economie etc… )
    Je pense qu on est dans votre domaine de predilection la.

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    • Tunkasina // 18.02.2016 à 17h21

      Je soutiens cette demande ! O.B., éclairez nous 🙂

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    • step // 19.02.2016 à 12h43

      olivier n’est pas économiste, c’est un actuaire. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas un avis éclairé sur la question.

        +0

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  • Ocean // 18.02.2016 à 16h19

    Je n’ai pas vraiment le temps pour étudier ces réformes, mais les charges sont trop lourdes pour l’entreprise et le travailleur (salarié et indépendant), c’est un fait. Il vaut mieux distancier le bas revenu du travailleur de ceux qui ne travaillent pas, afin de les motiver (dans les deux sens).

    Pour tout ce qui critique ces réformes, il vaudrait mieux déjà réussir sa propre entreprise en France pour vraiment comprendre les difficultés.

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    • vinel // 18.02.2016 à 16h53

      Il faut avoir été au chômage en France pour comprendre ces mesures.
      Mieux! il faut avoir travaillé au Bangladesh pour apprécier la mansuétude du gouvernement et du patronat français!
      Avec ces comparaisons à l’infini au revient au moyen âge.
      Vive le rétroviseur!

        +3

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    • stephp // 18.02.2016 à 17h27

      Vous avez entièrement raison : De Jugnac / petit patron en galère, même combat !
      C’est exactement ce que Valls vous demande de pensez, continuez ainsi…

        +2

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    • Homère d’Allore // 18.02.2016 à 18h38

      Je suis entrepreneur. Et absolument dégoûté par cette déflation salariale qui, au bout du compte, accroissera la crise économique par destruction de la demande.

      Les « charges trop lourdes » ne sont trop lourdes que si le chiffre d’affaires ( et le résultat d’exploitation) est insuffisant !
      Or, avec ces « réformes » qui sont des contre-réformes, on va étouffer la demande.

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      • LBSSO // 19.02.2016 à 12h28

        Bonjour Homère d’Allore
        je partage votre point de vue sur la déflation salariale et voudrais le prolonger ;
        -La commission européenne depuis depuis 2010 peut donner son avis sur les salaires dans les différents pays européens ( peu évoqué dans la presse à l’époque) via à un mécanisme de surveillance et de recommandations.
        -Il s’agit pour certains pays de désindexer le salaire / à l’inflation (Belgique ,Malte ,Chypre)
        ;pour les seconds d’un recadrage du salaire minimum considéré comme étant trop éleve (Grèce,Slovénie,…et France) et enfin une flexibilisation et/ou décentralisation des processus de négociations collectives(France notamment)..Nous sommes en plein dedans car nous avons signé ce protocole il y a 6 ans !
        -Les pays du sud qui ont appliqué avant nous ces réformes ont repris des parts de marché sur leurs « partenaires » européens (France /Espagne). C’est la coopération européenne…
        -La France se trouve (volontairement) sous pression.
        -La manière de présenter ce texte (contrepartie pour les salariés ? Rôle du juge dans licenciements économiques ?) brise la confiance entreprises/salariés.Cela m’est insupportable au quotidien dans mon activité.
        Certains estiment que notre croissance n’ est pas en dessous de notre croissance potentielle Là la discussion sur le danger de politiques déflationnistes devient compliquée.(Tous mes vœux de réussite pour vos projets)

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        • Homère d’Allore // 20.02.2016 à 13h15

          Merci pour vos encouragements, LBSSO.

          Et surtout pour vos précisions quant à l’influence néfaste de la Commission Européenne sur ce sujet comme pour tant d’autres. Ce point précis m’avait échappé.

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    • patrick // 18.02.2016 à 18h55

      en fait , les « charges sociales » ne sont pas payées par l’employeur mais par le salarié qui ne s’en aperçoit pas mais qui râle parce qu’il n’est pas assez payé.

      un exemple simple : j’avais un salarié qui avait un salaire brut de 2000 € et un net à 1500 € , pour un coût total de 3000€. Il râlait parce que son salaire de 1500€ ne lui suffisait pas ( normal ), mais pour moi un coût de 3000 € était le maximum envisageable.
      La solution réside dans le « salaire complet  » , je donne 3000 € à ce gars qui reverse immédiatement 1500 € à toutes les caisses et mutuelles. Au moins , il se rend compte exactement de son vrai salaire ( 3000 € ) et du coût réel de l’ensemble de sa protection sociale et prévoyance
      avec ce système , chacun comprendra exactement le fonctionnement de tout le système et il y aura des vraies réformes.

        +24

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      • Tassin // 18.02.2016 à 20h44

        Génial, comme ça un smicard pourra se payer 1000€ de santé et d’assurance chômage par mois, et le cadre supérieur 4000€….
        C’est le retour au XIXème siècle.

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        • patrick // 18.02.2016 à 20h50

          pas du tout.
          je préconise de verser à chacun son salaire complet ( net + toutes les charges ) et ensuite chacun reverse ses charges.
          le résultat financier est donc le même , sauf que chacun voit vraiment ce qu’il touche et ce qu’il paie ( en règle général, le salarié ne voit pas ou ne veut pas voir ce coût ) et à comparer le coût avec le niveau des prestations.
          donc chacun va commencer à se demander si il n’y aurait pas moyen d’améliorer le système , et même à le demander de façon un peu véhémente, et la cour des comptes arrêtera peut-être de hurler dans le désert.

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          • Nico 13 // 20.02.2016 à 22h35

            Sauf que les entreprises, dans la majorité des cas, veulent baisser le coût global du travail.
            Donc si les entreprises versent le salaire complet, pour elles ça changera queue dalle.

            Qu’elles versent des cotisations aux organismes ou qu’elles versent le salaire complet aux salariés, le coût sera identique.
            Faut vraiment être naïf pour croire que s’il n’y a plus de cotisations sur les salaires, que les entreprises vont payer les salaires complets.

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      • Surya // 19.02.2016 à 00h40

        par définition, tout est payé par l’employeur hein.

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        • patrick // 19.02.2016 à 10h18

          oui , le salaire complet est payé par l’employeur.
          le problème c’est que employeur et employé ne discute jamais du même salaire.
          Dans mon exemple au-dessus , si je discute salaire avec mon employé , je pense 3000€ alors que lui pense 1500€. Le salaire brut ( 2000 € ) n’intéresse finalement personne.
          on ne négocie donc absolument pas sur la même base, on a peu de chance de se comprendre.

            +8

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    • Tassin // 18.02.2016 à 19h18

      Ce que vous appelez « charges » ne sont que du salaire versé sous formes de prestations plutôt qu’en monnaie sonnante et trébuchante. Parler de « baisser les charges » revient à de la déflation salariale.
      De plus les « charges trop lourdes » ne sont un problème que si vous vous placez en concurrence avec d’autres qui ont des charges moins lourdes. Si tout le monde est logé à la même enseigne il n’y a aucun problème.
      Le problème est la concurrence internationale, pas les rémunérations des classes populaires et moyennes.

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  • christiangedeon // 18.02.2016 à 16h20

    Ben quoi?! Quelle surprise! Quelle colère! Un chiffon rouge et on charge,pour finir ,comme le taureau terrassé par une illusion.Je ne participe donc pas à l’indignation collective. Non que j’approuve les projets de Mme El Khomri,mais parce que les vraies questions ne sont certes pas là…En focalisant les colères et indignations sur quelques points,Mme El Khomri réussit fort bien le tour de passe passe consistant à passer sous silence l’essentiel… A savoir la vraie réforme indispensable , l ’emploi.La vraie réforme indispensable est celle de l’unification des régimes sociaux,celle de la fiscalité qui taxe essentiellement les revenus du travail et la consommation,et j’ose le dire sans crainte celle du contrôle et de la répression des abus,devenus sport national à tous les niveaux. La France ne manque pas d’argent,loin s’en faut. Mais d’hommes et des femmes capables de l’utiliser à bon escient.

      +14

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    • christian gedeon // 18.02.2016 à 19h53

      L’idiot vous remercie bien…mais le texte de Mme El Khomri va être laminé à l’Assemblée,d’une part… et çà va prendre un temps fou,avec des envolées de ci de là, des amendements comme s’il en pleuvait,des navettes,des surnavettes,des commissions,bref tout l’arsenal hypnotique déjà maintes fois utilisé(et qui marche toujours et encore) et d’autre part,il va permettre de discuter dans les chaumières ,exactement sur le modèle du « mariage pour tous « ,histoire de décérébrer un peu plus le citoyen…pendant ce temps là,on ne réformera rien,on laissera passer Tafta(tiens personne ne parle plus de ce truc là,pourtant un juggernaut absolu). Les syndicalistes syndicaliseront,les medef medefieront,les tables rondes tourneront… et à la sortie,ce beau monde se réveillera avec une situation inextricable,et un Tafta triomphant! Daladier aurait dit « les cons »!

        +22

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  • fabien // 18.02.2016 à 16h22

    Malgré mes doutes précédemment exprimés sur la productivité et malgré mon penchant libéral, je pense que ces réformes ne vont pas dans le bon sens (on court après une compétitivité perdue), qu’elle arrive au plus mauvais moment (la flexisecurité c’est pas joyeux en pleine crise et je ne parle même pas de celle à venir) et enfin, croire que des accords entre grands patrons et socialistes soit du libéralisme est probablement la source de tous nos maux.

      +10

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  • jean sur // 18.02.2016 à 16h29

     » chaque fois que le système parait hermétique, inaccessible, claquemuré, la révolte a sa place. »
    François Hollande ( Devoirs de Vérité p.90/ avril 2006)

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    • Alfred // 19.02.2016 à 13h11

      Ce genre de commentaire ne passe jamais la modération (du moins cela s’était passé ainsi avec A. Maillard) et est peut être déplacé mais quand même:
      Salutations respectueuses.

        +0

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  • Spectre // 18.02.2016 à 16h29

    “Nous sommes en guerre,” ne cesse de clamer le Premier sinistre. En fait, il ne parle pas tant de Daech que de la guerre de classes menée avec brio par la sainte alliance des européistes aux ordres de la Commission. Ni le PS, ni l’UMP ne comptent pondre de programme pour 2017. Et pourquoi le feraient-ils, puisque tout est déjà consigné par les technocrates dans les documents du Politburo de l’UERSS ?

    En 2010, lorsque Paul Bismuth avait fait reculer l’âge de la retraite (après avoir juré qu’il n’avait pas de mandat pour cela) pour conserver le AAA de la France (brillant succès), les protestations avaient été massives. Depuis, la droiche fauxcialiste a fait bien pire dans tous les domaines (http://www.bilan-ps.fr/liste) ; silence assourdissant des syndicats. Faudra-t-il le retour programmé du servage pour que le mouvement social se décide enfin à redresser la tête et se battre ? Parce que de leur côté, les prêtres du néolibéralisme ne s’arrêteront que lorsqu’on aura renvoyé les gosses de 8 ans à la mine…

      +55

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  • Charles // 18.02.2016 à 16h37

    Faites comme moi: diffusez massivement.
    Olivier et DiaCrisis mettent avec ce dossier une grosse pierre dans les charentaises des politiciens au service des 0,1%, godillots PS et autres LR ou FN.

    Pour enfoncer le clou, diffusez aussi ce qu’il faut faire:
    Dix mesures pour renforcer le Code du travail attaqué depuis dix ans par les gouvernements Medef
    http://wp.me/p5oNrG-jyV

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  • Jean Sur // 18.02.2016 à 16h40

     » Si la gauche a parfois perdu ses repères, c’est par excès de zèle. Les marchés n’en demandaient pas tant sur la concurrence, la déréglementation ou les baisses d’impôts »

    François Hollande ( Devoirs de Vérité p.54 / avril 2006)

      +21

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  • Ocean // 18.02.2016 à 16h41

    Pour vivre ensemble et en harmonie, il vaudrait mieux laisser tomber les vielles « croyances » gauche contre droite, mais chercher un certain compromis aux intérêts généraux et durables, non ?

      +5

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    • vinel // 18.02.2016 à 16h59

      Tout le monde il est beau,tout le monde il est gentil!
      A bas la lutte des classes!
      Ceux qui crient le plus ont la gueule pleine!
      Quand on veut travailler on peut!
      En plus il est bon pour de sauter un? deux? trois repas par semaine!
      Je vous le disais tout va bien!

        +0

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    • Yann // 18.02.2016 à 19h47

      Ben non justement,
      la démocratie justement c’est permettre à chacun d’avoir son opinion (gauche ou droite) dans le respect des autres, l’harmonie du ni gauche ni droite, c’est droite droite droite…et encore plus de droite.
      Donc pas d’accord avec vous.

        +9

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  • Olposoch // 18.02.2016 à 16h45

    Ce matin sur France Inter ce matin, le PDG d’Air France justifiait le plan social suivant le précédent par le fait qu’une compagnie comme Delta gagnait beaucoup plus d’argent (la « compagnie » « gagne ») mais surtout que la réduction des emplois à AF allait permettre d’être plus compétitifs, de créer de nouvelles lignes et … d’embaucher…
    Cherchez l’erreur…

      +27

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  • vinel // 18.02.2016 à 16h46

    Je suis vraiment inquiet,bien qu’étant retraité,de l’esprit et des conséquences possibles de ces textes.
    Il ya certitude que cela n’aura aucun effet si ce n’est au contraire d’aggraver le chômage.
    Il y a une recherche, c’est celle d’augmenter les dividendes.
    En effet dans la référence européenne,la France est correctement située.
    La démarche s’inscrit à mon sens dans la préparation des entreprises et du monde du travail à TAFTA.
    Ce traité négocié en secret par Bruxelles avec les multinationales et les USA sera un attentat à notre niveau de vie et au caractère social de notre société(pour ce qu’il en reste)
    Il abaissera toutes les réglementations du travail,des règles sociale(protection,enseignement….)pour les livrer aux privés.
    LE MARCHE roi et non contraint.
    les services publics seront privatisés par Bruxelles,toutes les PME et entreprises seront absorbées par les multinationales
    Ce gouvernement et celui qui suivra auront la démarche de livrer la France au marché en contre partie de moi ils garderons leurs postes ou mieux dans le privé(banques…)

      +2

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  • St3ph4n3 L. // 18.02.2016 à 16h50

    Ne doutons pas que notre « bon » François s’assoira à la table des négociations et que ce sera un dîner presque parfait… dans ce genre-ci : https://www.youtube.com/watch?v=u8FOJEzdYAs !

    Quant à  » l’inversion de la courbe du chômage « , si on en croit cette émission ( http://www.franceculture.fr/emissions/le-monde-selon-etienne-klein/inverser-une-courbe ), on a une preuve supplémentaire que tout part à la dérivée…

      +1

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  • Timmy // 18.02.2016 à 17h09

    C’est scandaleux, tout simplement.
    Pour un jeune qui va entrer sur le marché du travail, c’est même assez préoccupant.
    De plus, merci des résumés de ce pavé de 105 pages que je n’ai pas eu le courage de lire, et je ne pense pas être le seul (mais peut être est ce le but?).

      +13

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  • Henri Tanson // 18.02.2016 à 17h24

    C’est désolant que Monsieur Gérard Filoche ne sache pas d’où ça vient…
    Du nord, toujours du nord : Bruxelles.

      +20

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  • Hippolyte // 18.02.2016 à 17h25

    « Je rappelle que la France est un des pays où la productivité horaire est la plus élevée au monde, il est donc normal que l’heure soit plus chère, et surtout le temps de travail plus bas, sinon, bonjour l’explosion du chômage… »

    Cher Olivier,

    L’une des raisons pour laquelle la France a un taux de productivité horaire très élevé c’est entre autre parce qu elle exclue toutes les personnes à basse productivité du marché de l emploi.

    Si avant le bac vous virer 80% des élèves les plus faibles d’un lycee vous risquez d avoir un des meilleurs taux de mention.

      +7

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    • Hippolyte // 18.02.2016 à 18h07

      La population espagnole est moins qualifiée. Mais à niveau de qualification équivalent l écart avec la Grande Bretagne par zxemple s explique par la faiblesse du taux d emploi des peu qualifiés en France.

      La logique explique ce fait mais aussi natixis! a
      Apres une petite recherche sur le net:

      http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=85036

        +2

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      • Scrib // 18.02.2016 à 19h17

        Ce serait pas lie a la tertiarisation de notre economie plutot ?
        Le doc est assez serieux certes mais cumul tout les domaines.
        Une etude de productivite horaire par secteur pourrait aider a la comprehension de ces concepts economiques tres compliques car tres imbriques ?

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      • Gribouille // 19.02.2016 à 09h09

        L’affirmation d’Hyppolyte est signalée dans différentes études, il y aurait bien une corrélation positive entre la productivité et le chômage. Je crois qu’on peut l’interpréter de la manière suivante, si vous n’atteignez pas un certain seuil de productivité, vous êtes exclu du marché du travail. Et ce seuil dépend du degré de déréglementation des marchés ou de l’ouverture à la compétition car, l’objectif de ces politiques est d’augmenter la concurrence dans tous les secteurs de l’économie pour stimuler la productivité.
        Je suis abasourdi quand on m’explique qu’en Angleterre, on me dit, certes, ils ont moins de chômeurs mais la productivité baisse ou stagne et personne n’arrive à l’expliquer même en intégrant l’impact des emplois précaires.
        Je pense qu’on a perdu une partie de l’équation qu’il serait utile de redécouvrir : Taux de Croissance = gains de productivité + l’augmentation du nombre de personnes au travail. Et dans un pays avec des millions de personnes sans travail, il est dommage de ne pas travailler avec la seconde partie de l’équation en acceptant moins de productivité pour réduire le chômage si au final on augmente la richesse produite.

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    • christian gedeon // 18.02.2016 à 18h35

      çà ce n’est pas bien sérieux comme argument,non? et pour l’école,rassurez vous,le travail vers le bas a déjà été fait puisque tout le monde ou presque a le bac,n’est ce pas? Et donc le bac vaut ce vaut le bac…c’est curieux de vouloir dévaloriser comme çà ce que nous avons de bon,parce que nous avons du bon,quand même! Fondamentalement;c’est un réequilibrage dont le France a besoin entre un secteur public ,jadis moteur,devenu frein,et un secteur privé PME PMI attaqué de toutes parts,que ce soit par le MEDEF ou par les dogmatiques « de gauche ». Et j’aimerais bien qu’un jour M. Filoche m’explique pourquoi la fonction publique ne cotise pas aux Assedic! Solidarité,solidarité,mais pour moi,pour le voisin,hein?

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      • Yann // 18.02.2016 à 19h53

        Vous pouvez être plus clair quand vous assénez que le secteur public est un frein?
        Un frein à quoi d’ailleurs?
        C’est plutôt odieux ce que vous racontez, allez dire ça aux sapeurs pompiers, aux infirmières, aux flics, aux gosses qu’on a envoyé se faire tuer en Afghanistan…
        Bravo.

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        • patrick // 18.02.2016 à 20h09

          le problème est de situer le bon périmètre du secteur public.
          vous citez les fonctions régaliennes ( police , justice , sécurité ) qui représentent de moins en moins de monde et des budgets qui se réduisent , alors que ce sont les fonctions essentielles d’un état.
          les infirmières et les toubibs ne font pas forcément partie d’un secteur public.

          le problème vient de toutes les fonctions que l’état veut prendre en charge alors qu’il est incompétent ou dépensier , ou que ces fonctions ne devraient même pas exister.

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          • Yann // 18.02.2016 à 20h27

            Effectivement, il y a une médecine libérale, mais elle ne s’occupe pas de tout le monde, si on parle de chirurgie, elle ne prend en charge que des patients « faciles », c’est à dire avec peu de risque de complications per et post opératoires, et quand les choses tournent au vinaigre, hop on refile le bébé au public (ben oui, le public a un super plateau technique…) donc limitations des coûts (durée d’hospi en soins critiques etc…).
            Et je passe sur les surcoûts demandés aux patients en dépassements d’honoraires qui mettent cette médecine hors de portée du commun.

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            • isary // 19.02.2016 à 08h54

              pas d’accord avec ce refrain que l’ on nous assene sur le fait que les établissements de soin privés n’ assument que des « patients faciles ».

              Il faut être objectif…
              Mariée à un chirurgien pratiquant une chirurgie à risque(chirurgie artérielle) dans le privé (comme vous dîtes)je vous prie de croire que la chirurgie artérielle SANS RISQUE cela n’ existe pas et il a beaucoup travaillé pendant 35 ans dans le privé(après 8 ans d’ études,4 ans d’ internat et 4 ans de clinicat dans le public) il n’aurait donc opéré que des »patients faciles » dans le privé aprés avoir été formé aux cas les plus « difficiles « dans le public ??Vous le croyez vraiment?

              Et figurez vous qu’ à plus de 65 ans,il cherche un successeur depuis plus de 10 ans(donc pas au dernier moment,afin d’ avoir le temps d’une passation de témoin dans de bonnes conditions)oserai-je vous dire qu ‘à ce jour,il n’ a trouvé personne!!!!

              Je ne sais pas où seront orientés les patients dans la mesure où sa spécialité n’ existe pas à l’ hôpital public de la commune!
              Gardons nous des généralités!!Il y de tout partout et inversement.

              J’argumenterai volontiers sur les dépassements d’honoraires mais la modération me fait signe de faire court!!cordialement

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        • christian gedeon // 22.02.2016 à 11h27

          Hola,messire..;quelle ire,quelle indignation! Et pourtant je répète tranquillement que le secteur public est devenu un frein,et je dirais même plus une arme formidable entre les mains du patronat pour la deconstruction des droits des salariés du secteur privé.. Il faut quand même être bien aveugle pour ne pas le voir. les dispositions Khomri ne concernent QUE le secteur privé,mon bon monsieur… le secteur public,lui est épargné oh combien… chacun sa chasse gardée… en quelque sorte… vous n’avez toujours pas compris le principe du je ne dis rien pour la petite fille blanche,et tu ne dis rien pour le mouton noir,hein? Un seul exemple un seul ,mon bon monsieur…et auquel vous n’avez pas réagi…POURQUOI les fonctionnaires et assimilés ne cotisent ils pas aux Assedic,mon bon monsieur…? Pourquoi leur retraite est elle calculée de façon tellement avantageuse par rapport au secteur privé? mon bon monsieur! Pourquoi les fonctionnaires et assimilés n’ont ils pas un avancement au mérite? Mon bon monsieur. Et pourquoi n’ont ils pas un ou deux jours de carence en cas de maladie,mon bon monsieur? Entre autres…connaissez vous la durée légale du travail à l’Equipement,mon bon monsieur? Etc… Etc… Et ceux que vous citez,pas de bol pour vous,sont les plus mal lotis du secteur public… et de loin. Et je vous rappelle que notre armée est une armée de métier,et que personne n’oblige personne à s’y engager…c’est insultant pour nos soldats,ce que vous dites! Et mon commentaire est trop long,tant pis!

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      • Frédérique // 18.02.2016 à 20h11

        La fonction publique ne cotise pas aux ASSEDIC tout simplement parce que les fonctionnaires n’ont pas le droit aux indemnités chômage.
        Si vous vous faites virer de la fonction publique ce ne peut être que pour faute grave, pas d’indemnités et souvent révocation des droits à la retraite.
        Par contre depuis les années 90, les fonctionnaires gagnant plus de 12000€/an (aujourd’hui) verse 1% de leur salaire au Fonds de Solidarité qui intervient financièrement dans les mécanismes nationaux d’indemnisation du chômage.

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        • patrick // 18.02.2016 à 20h38

          en tant que patron, avec un statut de salarié , je ne cotise pas aux assedics , je n’y ait pas droit donc pas de cotisations.

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          • step // 19.02.2016 à 12h47

            ce que je ne comprends pas dans cette histoire de cotisation des patrons. C’est un choix (de vos instances représentatives) ou de l’état ? Si c’est le medef (ou approchant) qui a dit en votre nom qu’il ne voulaient pas de ce mécanisme de gueux, a la limite c’est votre bouse, même si je trouve ça nul, mais si l’état refuse que vous cotisiez comme tout salarié, j’aimerais bien comprendre pourquoi.

            En tout cas il est normal que « pas de cotisation=pas de droit ».

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            • patrick // 22.02.2016 à 14h34

              le principe est simple
              en tant que patron, Pole Emploi considère que si je suis au chômage c’est parce que je l’ai bien voulu, ou que c’est une fraude , donc je n’aurai droit à aucune indemnisation.
              en retour , je suis dispensé de toute cotisation, même si j’ai un statut de salarié de l’entreprise ( contrat de travail en plus du statut de président du CA ).
              le MEDEF n’a rien à voir dans cette histoire

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    • DvD // 22.02.2016 à 20h06

      Hyppolite a raison, bien sûr : la productivité en apparence élevée reflète en partie la faiblesse du nombre d’employés par rapport à la population totale en France. Ainsi, il est certain que si 4 millions de chômeurs, dont beaucoup de longue durée, (re)trouvaient un emploi demain, la productivité moyenne baisserait nettement et pour plusieurs années, le temps que les nouveaux embauchés se perfectionnent à leur nouvel emploi. Ce serait une excellente nouvelle, bien sûr. La forte productivité française est ainsi en partie en trompe l’œil et doit être interprétée avec circonspection, comme nous y invitent d’ailleurs un chômage et un déficit extérieur importants qui s’accordent mal avec une productivité réellement élevée. En se trompant d’interprétation sur la productivité française, on risque d’aboutir à des conclusions erronées, voire à des contresens complets.

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  • VladimirK // 18.02.2016 à 17h25

    L’UMP s’est renommée « Les républicains », le parti Socialiste pourrait très bien se renommer « Parti Libéral » pour être dans la même mouvance.

    On critique souvent les 35 heures, pourtant, lorsque je vivais en Finlande – pays souvent montré en exemple – j’étais aux 35 heures.

    Quelques années plus tard, me voilà au Québec, autre exemple souvent cité (notamment par l’Express dans son spécial Canada annuel), et oh surprise, une très grande partie des salariés est aux 35 heures, et passer au delà des 40 heures est assez compliqué à moins d’être vigile dans le grand Nord.

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  • Vladimir K // 18.02.2016 à 17h29

    L’UMP s’est renommée « Les républicains », le parti Socialiste pourrait très bien se renommer « Parti Libéral » pour être dans la même mouvance.

    On critique souvent les 35 heures, pourtant, lorsque je vivais en Finlande – pays souvent montré en exemple – j’étais aux 35 heures.

    Quelques années plus tard, me voilà au Québec, autre exemple souvent cité (notamment par l’Express dans son spécial Canada annuel), et oh surprise ! Une très grande partie des salariés est aux 35 heures, et passer au delà des 40 heures est assez compliqué à moins d’être vigile dans le grand Nord.

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    • Hortensia // 18.02.2016 à 18h30

      Oui parce que renommer le PS parti démocrate, avec toutes les dernières mesures et prises de position du gouvernement, cela sera juste impossible !

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    • christian gedeon // 18.02.2016 à 18h37

      Curieux,mon fils cadet vit au Canada depuis dix ans…il ne doit pas s’agir du même pays alors. Il est plutôt aux quarante cinq qu’aux trente cinq,lui.

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      • Scrib // 18.02.2016 à 18h53

        Canada, Quebec ? Meme reglementation ? (Vrai question, j en sais fichtre rien)

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      • L’illustre inconnu // 19.02.2016 à 10h08

        Il parle du Quebeq et non du Canada dans son ensemble. Et déjà 10 ans avant, j’étais aux 35 heures quand j’y travaillais.

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    • stephp // 18.02.2016 à 19h50

       » parti Socialiste pourrait très bien se renommer “Parti Libéral”  »

      Vous êtes encore bien gentil, ce parti, à tout le moins le gouvernement qui en est issu, s’est mué en machine de guerre (économique et sociale) contre son propre peuple. Vu, en plus, les « gens » qu’il soutient Ukraine et au Moyen-Orient… Franchement je ne trouve pas le titre qui convient. Parti du Chaos (PC, oups !) peut-être ?

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  • barbe // 18.02.2016 à 18h01

    Gattaz et cie est bien plus assisté que les millions de chômeurs et ceux en fin de droit qui n’ont pas les moyens de demander (les défilés des chômeurs sont interdits pour cause d’état d’urgence) : il doit se marrer ce Gattaz après avoir eu 40 milliards sans créer les emplois promis, de toujours demander plus, et d’obtenir sans donner.
    Je le vois qui se gondole. Il n’a personne en face pour dire stop.

    Une seule solution : tous voter blanc aux prochaines élections.
    Faites passer.

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  • petitjean // 18.02.2016 à 18h41

    et ils tapent encore sur les salariés du secteur privé, taillables et corvéables à merci !

    mais pas question de toucher aux « intouchables » que sont les fonctionnaires et assimilés. C’est pourtant le secteur marchand qui nourrit tous les autres.

    10 millions* de français sont privés d’emploi……….ça ne risque pas d’arriver aux fonctionnaires

    « égalité fraternité » qu’ils disent……………………………

    *http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-decembre-176981

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    • barbe // 18.02.2016 à 19h16

      A petitjean

      Veuillez ne pas vous tromper d’ennemi monsieur : il convient plutôt d’opposer les opérationnels (ceux qui sont productifs et utiles) et les bureaucrates (régulateurs qui disent aux autres ce qu’ils doivent faire, sans le faire eux-mêmes, ni assumer les responsabilités des erreurs de législation et régulation).

      Sans les petits dont les fonctionnaires (je ne parle pas des hauts fonctionnaires qui cherchent à pantoufler, et ne travaillent que deux heures par jour), le pays s’effondrerait.

      Vite, rétablir la distinction entre ceux qui sont utiles et ceux qui sont inutiles (banquiers, régulateurs, managers, petits chefs….).

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    • Tassin // 18.02.2016 à 19h24

      J’ai plutôt l’impression quand même qu’une large part des fonctionnaires est utile voire indispensable (médecine, police, impôts, entretien…), alors qu’une large part du secteur privé est carrément nuisible (autoroutes, aéronautique, publicité etc), au mieux inutile (commerciaux, nouvelles technologies…).

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      • patrick // 18.02.2016 à 20h15

        le secteur marchand produit les ressources permettant de faire fonctionner le reste du pays.
        un partie du secteur public ( police, justice , sécurité ) doit être réservé à l’état , mais les médecins n’ont pas besoin de l’état pour travailler ( bien au contraire ). L’entretien sera bien mieux fait par le privé , sous contrat avec l’état ou les collectivités locales.
        Les autoroutes par exemple sont aussi bien gérées par le privé ( et l’état continue à prendre sa part au passage )

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        • Tassin // 18.02.2016 à 20h48

          On peut le voir à l’inverse : c’est le secteur des services (santé, éducation, formation, gestion…) qui permet au secteur marchand de fonctionner.

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          • Anatole // 18.02.2016 à 21h39

            Affligeant de lire des énormités pareilles…
            Il n’y a que deux secteurs qui apportent des dividendes à un pays: L’Industrie, et l’Agriculture.
            Tout le reste est plus ou moins indispensable, mais reste des frais généraux, donc des coûts de fonctionnement.
            Comme la France a vendu son industrie à vil prix à des pays voyous et n’en finit pas d’étouffer son agriculture, on constate le résultat: Ce pays finit de crever.

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            • Tassin // 18.02.2016 à 22h38

              Avant de penser à l’idée même de construire une industrie, il faut un système d’éducation digne de ce nom.
              Pour l’agriculture, secteur que je connais bien pour y passer la moitié de la semaine, je suis d’accord, c’est le socle de toute société. Mais là encore pour une agriculture de qualité et productive, il faut un système de formation de qualité en amont.
              L’agriculture Française ne meure pas de mesures nationales d’étouffement mais de concurrence déloyale et d’une surproduction généralisée, tout comme l’industrie.

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              Alerter
            • groucho // 18.02.2016 à 22h58

              A mon avis, un pays s’en fout des dividendes. C’est plutôt fait pour engraisser des actionnaires en chair et en os, à savoir les propriétaires des moyens de production… Et quand ils n’engraissent pas assez, effectivement les autres, ceux qui bossent, crèvent…

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              Alerter
            • Dono // 19.02.2016 à 09h34

              Secteur public contre privé?! Avec les néo-libéraux (étiquetés diversement…), le secteur public se privatise partout (de la RPC à l’Argentine…). Mais si le public est souvent plus productif, il est nécessairement plus efficace et utile: développer des services coûteux auparavant plus ou moins gratuits même le public peut le faire!
              En tant qu’ancien postier, j’ai vu disparaître le colis économique pour le colissimo obligatoire; or cela est-il si indispensable aux petits revenus de payer plus cher une distribution de colis…Et qui n’a pas remarqué que la privatisation de la distribution de l’eau surenchérit son coût, sans parler de la privatisation et/ou déréglementation des obsèques!!
              J’ose pas évoquer l’industrialisation parfois effroyable des soins en particulier en gériatrie dans la majorité des ehpad privés ou associatifs!
              Cordialement.

                +3

              Alerter
        • calal // 19.02.2016 à 11h56

          les medecins ont besoin de letat pour imposer un numerus clausus qui limite la concurrence d eventuels nouveaux venus sur le marche de la sante.

          Alors que dapres moi si 80% dune classe dage a le bac, 30% peuevt avoir bac plus 5 et 10% bac plus 10: on exporterait des services medicaux de pointe ds le monde entier.Pas besoin de gisements de gaz,de petrole ou d’uranium, uniquement une exploitation intelligente de matiere grise….

            +1

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    • stephp // 18.02.2016 à 19h54

      PetitJean,

      Connaissez vous la célèbre devise des puissants : « Diviser pour mieux régner » ?
      Pendant que les petits (fonctionnaires, salariés du privés) sont occupés à se taper sur la gueule, le 1% (et au-delà) exulte.

      Ne vous trompez pas d’ennemi, pour trouver qui nous enfonce regardez du coté de Gattaz et de ses amis plutôt que vers votre voisin fonctionnaire…

        +4

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    • stephp // 18.02.2016 à 20h12

      petitjean,

      Vous vous trompez d’ennemi ! Ceux qui nous volent les droits sociaux, ce ne sont pas les fonctionnaires, mais bien les gens les plus fortunés représentés par Gattaz (qui soit dit en passant ne représente absolument pas les petits patrons, véritables dindons de la farce).
      « Diviser pour mieux régner » vous ne connaissez pas cette devise des puissants ?

        +3

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    • stephp // 18.02.2016 à 21h39

      petitjean,

      Ne vous trompez pas d’ennemi !
      « Diviser pour mieux régner » cela vous cause ?

        +1

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  • Vincent // 18.02.2016 à 19h12

    Je fais regulierement des astreintes. normal, il faut bien quelqu’un a appeller en cas de defaillance d’un gros equipement industriel le week end ou la nuit.
    Ca induit des contraintes, on se doit d’etre a son poste en moins d’une heure, et en etat de travailler (pas possible d’aller au restau avec sa femme ou d’aller voir un film au cinema…)
    et ca genere un certain stress (je reste littéralement collé a mon telephone d’astreinte)
    le tout payé 135€ brut le week end, auquel il faut rajouter les eventuelles heures de travail majorées au cas ou l’on vous appelle.

    Plus personne n’acceptera le principe des astreintes si elles ne sont pas payées a leur juste prix…
    vous croyez sincerement qu’un industriel qui risque des perdre une production faramineuse refuserai de se payer une « assurance » de ce genre?

    ce texte montre que le gouvernement est aux abois et qu’il est carrement incoherent avec toute notion industrielle…

      +21

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    • Yann // 18.02.2016 à 19h59

      C’est la même chose à l’hôpital, qui acceptera de se sacrifier continuellement pour un doigt d’honneur à la fin…

        +16

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    • Anatole // 18.02.2016 à 21h56

      Détrompez-vous, les (grosses) Entreprises Françaises sont maintenant dirigées par des gens qui n’ont pas plus de notion de fonctionnement d’une industrie que ce gouvernement fantoche. Ils sont tout à fait capable de décider de règles qui conduiront au dysfonctionnement, si cela leur permet de gagner du fric sur un plus court terme.
      Pourquoi croyez-vous que la France n’ait justement plus d’industrie lourde ? Parce qu’elle a été sacrifiée et dépecée pour du profit à court terme…

        +21

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    • samuel // 18.02.2016 à 22h30

      Je suis dans l’ industrie, je suis un expert, un pro , dans un domaine où il y a une énorme tension (tout les gars comme moi ont du boulot ) et bien ils peuvent voter leurs lois , ils ne vont pas me prendre la tête …..déjà que des offres internationales pleuvent…….je vais finir par quitter ce pays

        +3

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      • Kiwixar // 18.02.2016 à 23h12

        « .je vais finir par quitter ce pays »

        C’est bien ce qu’ils souhaitent, une population mondiale de migrants, quelque soit leur niveau (sans-dent ou expert technique ou cadre), « citoyens » de corporations et non de nations, et avec personne qui se bat chez soi pour sa nation (y en aura plus) ou son voisin (concurrent), tout le monde interchangeable, mais qu’on garde quand même pour les pièces détachées (les organes) et le droit de cuissage.

          +29

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      • K // 19.02.2016 à 10h45

        Il y a beaucoup de gens qui disent vouloir quitter leur pays mais finalement très peu sautent le pas, à part quelques spécialités, et encore ça reste très minoritaire, même dans ces domaines (informatique, finance, ingénierie).
        Entre les difficultés linguistiques, les difficultés à obtenir un visa, les différences culturelles, les diplomes etrangers peu ou pas reconnus, les réticences des employeurs à recruter un étranger, éventuellement le peu de mobilité du conjoint salarié (s’il y a), les coûts du déménagement (frais de notaire et d’agence), l’éloignement des proches (si parents âgés), ça limite les vocations.

          +4

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    • popole // 19.02.2016 à 04h55

      bien sur que si qu’il y en a qui accepteront ! Et ceux qui ne seront pas contents passeront à la caisse . les employés dans les entreprises acceptent tout ! les syndicats signent tout !

        +4

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  • Julien // 18.02.2016 à 19h16

    Je suis peut-être bête mais pour faire baisser le chômage, il faut que les entreprises aient besoin d’augmenter leur production.

    Donc d’avoir plus de débouchés commerciales.

    En quoi ces mesures créent elles des débouchés commerciales ?

      +9

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    • SPQR // 18.02.2016 à 19h28

      …et comme il devint impossible/nuisible d’augmenter la production (raréfaction des ressources + pollution), la seule issue est de partager le travail et de répartir plus équitablement les richesses créées… On n’en prend pas le chemin…

        +25

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    • patrick // 18.02.2016 à 20h24

      les débouchés commerciaux existent , il y a des achats , de la demande .. pour des produits chinois ( pas chers ) ou allemands ( haut de gamme ). Pas pour du milieu de gamme trop cher.
      la demande existe , pas l’offre.

        +0

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  • SPQR // 18.02.2016 à 19h26

    Il serait plus correct de parler de « gauche libérale, bourgeoise, capitaliste etc… » que de « droite socialiste ». La gauche actuelle renoue simplement avec son logiciel initial (cf. la République opportuniste/affairiste de la fin du XIXème siècle) et renonce définitivement et officiellement à toute parenté avec le socialisme. Vivement qu’ils changent enfin de nom afin que les clivages idéologiques redeviennent plus lisibles tant il est vrai que « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde »…

      +19

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    • patrick // 18.02.2016 à 20h21

      libérale ?
      un gouvernement qui vote la loi renseignement , qui continue à augmenter les dépenses de l’état ( 57% du PIB , quand même ) , qui continue à mettre des lois en pagaille , à normaliser et à rogner toutes les libertés , n’a strictement rien de libéral.
      il est juste aux abois et part dans tous les sens.

        +8

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      • SPQR // 18.02.2016 à 21h02

        Michéa montre très bien combien libéralisme économique et autoritarisme politique font bon ménage, il n’y a là aucune contradiction…

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        • patrick // 18.02.2016 à 22h35

          libéralisme économique + autoritarisme , en général on a une dérive vers ce qu’on appelle du capitalisme de connivence ; pas vraiment libéral.
          on a également ce type de capitalisme sans « autoritarisme » , juste avec des gouvernements plus ou moins corrompus , on a ça en France ou en Europe.

            +2

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          • Tassin // 18.02.2016 à 22h45

            Mais la connivence ou le monopôle sont les aboutissements de tout processus de concurrence. Quand les plus forts ont gagné ils imposent leurs règles.
            Le libéralisme dans la pratique ne peut mener qu’à ces situations.

            Sans compter que le processus continu de concurrence conduit à maximiser la production dans tous les domaines, et est donc incapable de faire face aux enjeux du XXIème siècle.

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  • Astrolabe // 18.02.2016 à 19h37

    Il manque deux articles à ce projet: 1) le patron ne paie que lorsqu’il peut, 2) dans le cadre de la simplification administrative, la procédure de licenciement est réduite à un coup de pompe dans le derche. Elle a dû oublier.
    Et nous, quand est-ce que nous licencions ce gouvernement de dingues ?

      +23

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    • Frédérique // 18.02.2016 à 20h23

      « Il manque deux articles à ce projet:
      1) le patron ne paie que lorsqu’il peut,
      2) dans le cadre de la simplification administrative, la procédure de licenciement est réduite à un coup de pompe dans le derche. »

      Oui mais, avouez qu’une fois ce projet instauré, les patrons n’auront plus aucune raison de délocaliser leurs entreprises, c’est le plein emploi assuré. ☺

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  • Spectre // 18.02.2016 à 20h26

    Les archives du Socialisme parti sont toujours aussi savoureuses : http://www.dailymotion.com/video/x2gar_la-droite-avance-le-droit-recule_news

    Dix ans plus tard, la prophétie se réalise !

      +7

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  • DvD // 18.02.2016 à 21h13

    Le code du travail français fait 3500 pages, ce qui fait tout de même plus de 3400 pages de trop avant que le qualificatif « d’ultra-libéral » puisse éventuellement s’appliquer, selon le contenu des 100 dernières pages.

    Un pays dont on pourrait sans doute s’inspirer est la Suisse : le code du travail y fait 130 pages, le taux de chômage est de 3.5% contre 10.5% en France et le salaire moyen 80% plus élevé qu’en France (sans qu’il existe de législation sur le salaire minimum, rejetée en 2014 par référendum … et oui, la Suisse est une démocratie !). Bref, 130 pages Suisses produisent de bien meilleurs résultats que 3500 pages françaises. Vous avez dit « productivité » ?

      +6

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    • Spectre // 18.02.2016 à 22h24

      1) Il n’y a aucun lien entre taux de chômage et taille du Code de travail (quelle édition, d’ailleurs ??), c’est de la démagogie libérale.
      2) Les 3 500 pages comportent les commentaires, les arrêtés et les décrets ; la partie “lois” est beaucoup moins conséquente. Et qui a produit l’inflation du volume en exigeant en permanence des dérogations et des ajustements ?
      3) Les choses fonctionnent différemment en Suisse ; les lois sont organisées autrement, donc la comparaison n’a aucun sens. Cela dit, c’est amusant : on brandit toujours les modèles étrangers pour faire du moins-disant social, jamais dans l’autre sens…

      Faut arrêter deux secondes avec l’enfumage façon Bayrou-Gattaz… Vouloir nous faire croire que le problème du chômage de masse est lié à l’épaisseur d’un bouquin, c’est vraiment prendre les gens pour des buses ! ! !

        +30

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      • Emmanuel // 18.02.2016 à 22h46

        Dire que les 35 heures sont une barrière est aussi une énorme erreur. Aujourd’hui il y a déjà 100 manières pour un employeur de passer outre et un salarié n’a aucun droit de refuser, sauf rares exceptions. En refusant il commet une faute.

        49.3 = parlement fantoche.

          +9

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        • patrick // 19.02.2016 à 10h25

          un exemple pour contourner les 35h :
          Avoir un minimum de salarié en CDI et travailler au maximum avec des intérimaires que l’ont prend sur des périodes courtes ( un contrat par commande représentant 2 ou 3 jours de travail ) et on change d’intérimaire lorsqu’il a fait son taf d’heure.
          Dans le nucléaire ( secteur public, état actionnaire 🙂 ), c’est le même principe avec les doses de radiation reçues, on remplace juste les heures par les milli-sieverts 🙂

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      • DvD // 19.02.2016 à 01h13

        1) C’est une affirmation purement gratuite. Au minimum, le contraste entre Suisse et France suggère qu’il y a peut être un lien qu’il serait peu rigoureux de nier a priori. Appeler ça « démagogie libérale » ou toute autre étiquette qui vous procure des sensations fortes, si ça vous fait plaisir. La complexité des codes du travail ainsi que les taux de chômage et salaires moyens en Suisse et en France respectivement sont des données factuelles qu’il n’appartient qu’à vous de vérifier.

        2) C’est donc bel et bien un corpus de ~ 3500 pages.

        3) Oui, les choses sont organisées différemment en Suisse et il se trouve justement que leurs résultats en matière d’emploi et de salaire sont nettement supérieurs à la France. S’agissant de pays géographiquement voisins, de culture proche (y compris la même langue dans une partie de la Suisse) et de niveau de développement économique similaire (bien que la Suisse creuse l’écart au fil du temps), la comparaison est parfaitement fondée. Pour votre information, un taux de chômage nettement plus faible et des salaires nettement plus élevés, c’est bien évidemment du mieux-disant social. Tout le monde sera très content quand on en sera là en France.

        Ce n’est pas « UN » bouquin, c’est « LE » code du travail. Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait un rapport avec la situation du marché du travail. C’est l’inverse qui serait franchement étonnant.

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      • anne jordan // 19.02.2016 à 16h53

        bravo , @spectre !
        je suis quand même sidérée que les lecteurs de ce blog répètent les propos de Pujadas et cie sans aucun esprit critique , dès qu’il s’agit du TRAVAIL…
        je profite de ce comm’ pour répondre à ceux qui , fort justement, évoquent l’EDUCATION ; connaissez vous ceci :

        https://lamaternelledesenfants.wordpress.com/

        ce blog présente une expérimentation menée à Gennevilliers , durant 3 ans , par une jeune pédagogue , Céline Alvarez , dont le job n’a pas été renouvelé à l’arrivée de V.Peillon.
        Encore un exemple tragiquement ironique de la trahison permanente de nos  » socialistes  » !

          +0

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      • DvD // 21.02.2016 à 14h54

        Voilà à quoi ressemblent une feuille de paye française et une feuille de paye suisse :

        http://blog.travailler-en-suisse.ch/03/2014/comparaison-feuille-salaire-suisse-france.html

        Précision à l’intention de Spectre : la comparaison a tout son sens puisqu’en l’occurrence ce sont exactement les mêmes prestations qui sont couvertes par les charges salariales (vieillesse, chômage, accident, etc, l’exception étant de le risque maladie dont l’assurance n’est pas assise sur les salaires en Suisse).

        Question : quel pays a les prélèvements les plus bas, les prestations les plus hautes, les comptes sociaux équilibrés, le système le plus simple et le plus transparent se prêtant le mieux au contrôle démocratique, bref quel pays est le mieux-disant socialement ?

        Pour ceux – très nombreux – qui trouvent beaucoup plus confortable de déclamer des slogans aussi sonores que totalement creux sous la bannière de grands concepts bien généraux tels que « (ultra-)libéralisme » ou « socialisme », je les prie de bien vouloir excuser le caractère bassement pratique et complètement terre à terre de ces réflexions qui s’adressent en priorité aux gens avant tout soucieux d’examiner les faits tels qu’ils se présentent dans la réalité quotidienne.

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    • samuel // 18.02.2016 à 22h40

      ouais , je connais la Suisse ( industrie) , ils font quelque chose que l’ on n’ a pas le droit de prononcer en France…..un mot interdit……le plus tabou de tous les mots……le prononcer me fait peur………

      Le « protectionnisme  » ( je vais rôtir en enfer )

      Quand je voit les sidérurgistes , patrons et salariés, manifestaient à Bruxelles car la Chine avec son surplus de productions de 350 millions de tonnes par an d’ acier bradent les prix et nous écrasent, je rigole…..

      oui je rigole car je me souviens de Georges Bush ( un communiste )qui décident de taxer de 30% les importations d’ acier

      http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20020306.OBS3741/acier-les-americains-se-protegent.html

        +14

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      • samuel // 18.02.2016 à 22h52

        Le pire , sont les coréens du sud , avez vous travaillez avec des coréens ?

        Lors d’ un projet, je leur propose un sous-traitant chinois (pays voisin ) et bien non .

        Ils m ‘ont fourni une liste d’ entreprise coréennes à consulter et seulement coréennes

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        • Kiwixar // 18.02.2016 à 23h34

          Ca explique peut-être un peu ça : « En 1960, le PIB par habitant de la Corée du sud était comparable à celui des pays les moins avancés d’Afrique et d’Asie, comme le Cameroun et l’Indonésie, avec 260 dollars par habitant. Aujourd’hui, son PIB par habitant est plus de dix fois supérieur à celui de la Corée du Nord voisine et du même niveau que ceux de la France et de l’Espagne » (wikipedia)

            +7

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    • Surya // 19.02.2016 à 00h43

      Le code du travail de 3500 pages, c’est l’édition commentée avec toute la jurisprudence hein.

        +5

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      • benoi31 // 19.02.2016 à 09h45

        Oui, c’est normal qu’il soit si imposant puisqu’il se veut exhaustif de tous les cas possibles.
        De plus, il est totalement absurde de juger de la complexité d’un texte par sa taille, le niveau zéro de l’analyse en somme….

          +3

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        • patrick // 19.02.2016 à 10h12

          Il se veut exhaustif de tous les cas possibles, et c’est bien le problème.
          A force de vouloir absolument résoudre tous les cas possibles , on finit par empoisonner tout le monde pour résoudre 0,001% des cas.
          J’ai eu un cas de figure kafkaien il y a 3 ans. La médecine du travail est totalement réglementée dans ses moindres détails , tous les cas de figure sont prévus sauf … la situation actuelle de pénurie de médecins du travail. Pendant quelques mois , ça a été un b..l total pour faire passer des visites médicales , surtout après un arrêt de travail prolongé , avec des réponses aberrantes et contradictoires de l’inspection du travail.
          Maintenant c’est à peu près résolu , en contournant officiellement une partie des lois.

            +3

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      • patrick // 19.02.2016 à 10h06

        la version de 3500 pages c’est celle qui est disponible à la consultation, sur un coin d’étagère et que personne ne consulte.
        c’est celle qui m’a été livrée lorsque je l’ai commandée pour être en accord avec le code du travail.
        c’est le pavé qui me dit qu’il est urgent de ne pas embaucher pour être sur de ne pas être emm..
        c’est un manuel de management de 3500 pages qui explique qu’une entreprise c’est du capital, des machines , des partenaires à l’étranger et une poignée d’intérimaires en attendant de pourvoir les remplacer par des robots.

        il faut garder à l’esprit que le chômage n’est pas le problème d’un chef d’entreprise.
        quand un gars est au chômage, c’est le problème du gouvernement , quand on l’embauche ça devient le problème de l’entreprise … désolé.

          +3

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    • Osperato // 19.02.2016 à 04h56

      C’est M. Bayrou, il me semble, qui avait initié cette comparaison sur la taille du Code du Travail France/Suisse dans une fameuse séquence TV.

      M. Filoche, par la suite, avait fait une vidéo là-dessus pour en dénoncer l’imposture. (j’aurais bien mis le lien, mais je n’arrive plus à retrouver cette vidéo).

      Par contre, dans le même esprit, il y a cette tribune publiée dans «Le Monde» et qui remet quelques points sur les i.
      http://www.pauljorion.com/blog/2014/10/15/haro-sur-le-code-du-travail-par-alain-supiot/

        +1

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    • patrick // 19.02.2016 à 10h00

      avis d’un patron de petite boite sur le code du travail :
      J’ai un exemplaire du code pour qu’il soit à disposition des salariés , ils m’ont dit qu’ils s’en fichaient parce qu’ils pouvaient consulter le site legifrance en ligne , mais c’est la loi alors de temps en temps j’achète une version récente et je jette l’ancienne. La dernière fois, j’ai reçu l’exemplaire du code avec un petit bouquin supplémentaire correspondant aux modifications apportées entre l’édition du code ( février ) et mon achat ( septembre ), le petit bouquin faisait quand même 150 pages. 🙂
      Donc j’ai mon code ( 3500 pages ) et ses modif (150 pages ) , le tout n’étant pas à jour puisque ça doit daté de 2014 ( ou 2013 , je ne sais plus ).

      Et je suis certain de ne pas être en règle … je ne sais pas où , je ne sais pas sur quel sujet mais je suis sur que parmi les 3650 pages ( modifiées depuis ) il y a forcément un truc avec lequel je ne suis pas en règle. Il y a forcément un cerfa que je n’ai pas fait tamponné, un papier que je n’ai pas envoyé …

        +6

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    • raloul // 19.02.2016 à 13h28

      Bonjour!

      La comparaison avec la Suisse est fallacieuse en ce qui concerne le code du travail. En Suisse, le code du travail est – de façon schématique et par analogie – ce que la constitution est aux lois. Ensuite il y a des conventions collectives de travail pour chaque domaine, chaque corps de métier, qui précisent les conditions dans chaque métier. Si vous additionnez tous ces documents qui règlementent le droit du travail en Suisse pour tous les secteurs, vous arrivez aussi probablement à quelques milliers de pages, et je vous épargne les versions en allemand et italien.

      La comparaison directe entre 3500 et 130 pages reviendrait à comparer la constitution suisse avec l’ensemble du droit civil français par exemple; ce qui est un mensonge bien pratique pour justifier les éternelles « réformes » synonymes de St-Graal pour tous les exploiteurs (mince, ce terme est interdit par la novlangue).

        +6

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  • vlois // 18.02.2016 à 21h24

    Juste pour rappeler l’histoire – un extrait de l’article de Régine PERNOUD, Universalis, « BOURGEOISIE FRANÇAISE »
    […]
    « • L’oppression par la liberté

    Tous les citoyens étaient égaux en droit, mais seuls pouvaient exercer ces droits ceux qui jouissaient d’une certaine fortune. La Révolution avait en effet instauré le suffrage censitaire, distinguant entre citoyens actifs, seuls électeurs et éligibles, et citoyens passifs. D’autre part, aucune disposition n’avait été prise concernant le régime du travail et des salaires, sinon cette totale liberté préconisée depuis longtemps par les physiocrates et la bourgeoisie des philosophes comme des industriels.[…]

    Au moment même où naissait en France, d’ailleurs assez timidement, la grande industrie, on allait voir les salaires comprimés jusqu’à l’extrême, le travail de la femme et de l’enfant exploité sans la moindre limitation. »

      +9

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    • vlois // 18.02.2016 à 21h33

      Oui j’ai mis en gras parce que cela fait écho à la vérité des philosophes partisans de la dictature éclairée, mais surtout par rapport à ce que disait Paul Nizan des chiens de garde et de leur philosophie bourgeoise permettant de justifier la domination de classe.

        +5

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      • kasper // 19.02.2016 à 00h29

        Le probleme de la « dictature éclairée », c’est comment on choisit le dictateur.

        Surtout si on prend en compte le fait que se croire digne d’occuper le poste et en etre effectivement digne sont deux choses absolument pas corrélées, et que l’histoire demontre que l’exercice du pouvoir nuit fortement a l’éclairage des dirigeants.

          +2

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  • Medhi // 18.02.2016 à 21h45

    Réforme du droit du travail : Myriam El Khomri n’exclut pas le recours au 49-3
    L’opération de lobotomie générale a commencé:
    http://mobile.lemonde.fr/politique/article/2016/02/18/reforme-du-droit-du-travail-myriam-el-khomri-n-exclut-pas-le-recours-au-49-3_4867174_823448.html?xtref=https://www.google.fr/

      +0

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  • Anatole // 18.02.2016 à 22h07

    Allons-nous finir par comprendre que ce ne sont plus les gouvernements qui dirigent leurs pays, et que leur couleur politique théorique ne signifie plus rien ?
    Quelle que soit la couleur, la direction reste la même: Nivellement par le bas, réduction des acquis, disparition de la qualité de vie, esclavage, appauvrissement intellectuel.
    Les politiques ne sont que des marionnettes qu’on nous agite sous le nez pour nous divertir, et cela marche très bien ainsi.

      +20

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  • toff de aix // 18.02.2016 à 22h26

    les fauxcialistes au pouvoir…mais par qui, ou quoi, les remplacer? Bonnet blanc, blanc bonnet? Entre les deux mon coeur ne balance plus…

      +3

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  • Julia-Marie // 18.02.2016 à 22h46

    Je suis aujourd’hui retraitée, mais j’ai travaillé jusqu’à 54 heures par semaine et pourtant dans l’administratif. Déjà à l’époque, l’entreprise n’embauchait pas si facilement. Il y avait encore les abattements de zone et j’habitais dans l’avant dernière zone. Il a fallu attendre 68 pour que ces zones soient supprimées. Ce qui a fait 20 F de plus à mon salaire mensuel. Même si la vie n’était pas la même, une telle somme était ridcule.
    Quant aux apprentis relevant de la chambre de métiers, ceux de l’industrie étaient plus chanceux, il n’y avait pas de salaire, des primes à la discrétion du maître d’apprentissage. . Aucun horaire prévu au contrat. Taillable et corvéable à merci. La seule obligation du maître d’apprentissage apprendre le métier. Pas protection sociale. Il faudra attendre 1972 pour que la déclaration des apprentis à l’Urssaf soit obligatoire. Les contrats étaient rédigés par la Chambre de Métiers. Donc ne nous plaignons pas, nous n’en sommes pas revenus à ces temps là.

      +2

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    • Fabrice // 19.02.2016 à 09h28

      non c’est sûr Julia-Marie, mais vous avez connu des conditions qui s’amélioraient et vous êtes retraitée (à quel âge ?) à l’époque vous aviez un avenir plein d’espoirs à tous les niveaux. Nous actifs ou futurs actifs nous connaissons régression, pollutions, chômage de masse, restrictions des libertés (par la génération qui nous servait du il est interdit d’interdire) … c’est sûr attendons d’avoir la corde au cou, tient j’ai bien envie d’arrêter de payer pour une retraite que je n’aurais pas pourquoi être solidaire avec les générations précédentes quand elles nous regardent avec tant de mépris en nous sortant pfff de mon temps c’était pire, …

        +12

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      • L’illustre inconnu // 19.02.2016 à 10h30

        En effet il y a quelque chose que les retraités ou les générations proches ne peuvent comprendre. C’est que malgré que le niveau de confort aujourd’hui soit important vue de ceux-la, il est très difficile pour un jeune ou un jeune actif de vivre, en sachant que demain sera très certainement pire qu’aujourd’hui.
        C’est vraiment très difficile de vivre avec cet état d’esprit, il m’apparait que ce sera un gros problème dans les années à venir si rien ne bouge calmement.

          +8

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    • Astatruc // 19.02.2016 à 16h59

      à partir de cette année, une partie des patrons qui prennent des apprentis n’ont plus à les payer, l’état les remplacera.

      Apprentissage: l’Etat paiera le salaire des apprentis embauchés par les entreprises de moins de 11 salariés.

      http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/20/apprentissage-etat-tpe-reforme-hollande-canal-supplement_n_7101594.html

        +0

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  • FD // 18.02.2016 à 23h23

    il manque :
    la durée moyenne du temps de travail tous salariés, en France elle est nettement plus élevée qu’aux Etats Unis ou aux pays bas ou il y a beaucoup de temps partiel.

    Par ailleurs le forfait jour fausse les données de productivité. Beaucoup de salariés sont payés pourr un horaire et font en fait plus d’heures, non déclarées non payées, notamment les cadres. Ceci augmente « fictivement » la productivité et le cout horaire. En vrai, on est plus comme les autres que dans les stats.

    On est surtout avec moins de temps partiel et un smic plus élevé.

    Reste qu’abandonner la piste de la baisse du temps de travail quand il y a autant de chomeurs c’est halllucinant.

      +7

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  • Fabrice // 18.02.2016 à 23h24

    après tout l’avenir c’est dans l’exemple de Macron :

    https://www.linkedin.com/pulse/faites-comme-macron-prenez-un-stagiaire-de-3e-abiker-david?trk=hp-feed-article-title-hpm

    la prochaine étape c’est dans le travail des enfants pourquoi payer des études à des enfants alors qu’ils pourraient produire au prix d’un stage étudiant.

      +6

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  • grub // 19.02.2016 à 02h37

    Tous mes amis, cadres pour la plupart, ont des exemples de collègues qui foutent rien au boulot.
    Donc ils applaudiront ce type de réforme, parce que c’est censé résoudre ce problème.
    Pour les détails, ils s’en foutent, chacun ses préoccupations et ses intérêts.
    La plupart seront impactés par une des dispositions, mais ils seront prêt à l’accepter si ça peut résoudre les problèmes rencontrés au boulot.
    A l’inverse des commentateurs du blog, je trouve que toutes les dispositions du gouvernement, que ce soit en matière de sécurité, de croit du travail, ou autre, ne vont pas assez loin.
    Discutez autant que vous voulez avec vos amis ou votre famille, mais ils ne réagiront pas tant qu’ils n’auront pas le nez dans le purin.
    Donc je lis le blog, je fais la fête avec mes amis, je ferme ma gueule et j’attends la réforme de trop pour tenter de leur expliquer le merdier.
    Vas y Manu, je suis à fond avec toi.

      +2

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  • Gier 13. // 19.02.2016 à 07h18

    Salaire, temps de travail, temps de repos, facilitation des licenciements. C’est le grand bond en arrière. Dans 100 ans, quand les profs d’histoire feront des cours sur la condition salariale, ils constateront que l’on revient tranquillement aux conditions du XIXE siècle.
    A l’époque, à force de combats, et du soutient de l’internationale ouvrière, les ouvriers voyaient leur condition de vie et de travail s’améliorer…. Très lentement. Aujourd’hui, à force d’inaction et de la traîtrise des socialistes, la condition salariale se dégrade. Très vite.
    Au fait, l’état d’urgence permettra-t-il de manifester contre cette loi socialicide ?

      +10

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  • patrickluder // 19.02.2016 à 07h46

    Toutes ces lois ne servent à rien … autant rétablir clairement l’esclavage, travailler en ayant logis nourriture et vêtements assurés sera plus simple pour les familles !

      +2

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  • Lea_ // 19.02.2016 à 07h59

    Pour vouloir imposer aux salariés le travail de 60 heures/semaine il faut être vraiment motivé. Je ne vois qu’une seule explication: El Khomri doit être très amoureuse de Gattaz

      +2

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  • Alberto // 19.02.2016 à 08h02

    Et pendant ce temps-là les médias… présentent ainsi une enquête de l’INSEE sur l’espérance de vie selon les catégories socio-professionnelles : « Les diplômés vivent plus longtemps » (Libération). « Les cadres vivent six ans de plus que les ouvriers. » (France Inter). Ne pourrait-on dire « Les ouvriers vivent moins longtemps » ? Même façon de présenter que pour la loi qui va être votée (ou décrétée avec le 49.3) : les fonctionnaires et les salariés bénéficiant d’une convention collective sont des privilégiés. Egalisons ! Sans compter le orwellien « Pour embaucher, il faut licencier » !

      +12

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  • Macarel // 19.02.2016 à 08h51

    Les focialistes assassinent Jaurès une seconde fois !

      +4

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  • benoi31 // 19.02.2016 à 09h49

    Je pense que c’est une très mauvaise chose :
    l’OCDE dit qu’il est urgent de soutenir la demande ( http://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/021706734595-catherine-mann-ocde-il-est-urgent-de-soutenir-collectivement-la-demande-1201238.php ) et eux décident de réduire les salaires en augmentant le temps de travail !

    C’est un nivellement par le bas : à quoi sert de baisser les salaires pour augmenter cette fameuse « compétitivité » si c’est pour que personne ne puisse acheter les produits derrière car tout le monde est au chômage ?

    Quand est-ce que nos gouvernants comprendront que c’est un problème de demande et pas d’offre ?

    La BCE met en place une politique monétaire plus qu’accomodante, et tout ce qu’ils trouvent à faire sont des mesures déflationnistes qui bouchent l’économie au lieu de faire un vrai plan de relance

      +6

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  • kinimodo // 19.02.2016 à 10h39

    Et le développement de la robotique dans tout cela ?

    On nous prépare une drôle de société où on va demander encore plus à ceux qui ont un emploi, sachant que l’évolution même de la robotique va occasionner un chômage de masse d’une partie toujours plus grande de la population.
    Dans ce joyeux monde ultra libéral, c’est sans doute parfait… rien de tel qu’un chômage de masse pour apeurer et asservir un peu plus ceux qui travaillent.
    http://www.dailymotion.com/video/x299uj3_emploi-vs-chomage-humain-vs-robot_news

      +8

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  • Jean Sur // 19.02.2016 à 10h42

    « le Monde » du 24 juillet 1997 :

    La banque américaine Morgan Stanley résume bien le sentiment dominant aujourd’hui outre-Atlantique:  » l’euro va être bénéfique pour les économies européennes sclérosées, car il va se traduire par une diminution de l’imposition du capital, une dérégulation du marché du travail et une plus grande flexibilité des salaires »

    commentaire : certains comprennent plus vite que d’autres…

      +13

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  • sortezles // 19.02.2016 à 11h02

    Bonjour
    On voit que ce projet de loi provoque le débat et ce n’est pas fini.
    Je voudrais juste revenir sur le projet de Loi diffusé par Olivier et son article 1 qui place le « bon fonctionnement de l’entreprise » au niveau des droits et libertés fondamentaux.
    Soit je suis à côté de la plaque, soit la démonstration est cyniquement faite d’une future légalité du licenciement de masse, quel qu’en soit la raison.

      +3

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  • delta // 19.02.2016 à 11h02

    PIB = > energie , et reciproquement energie = > PIB , en gros energie= PIB

    pic pétrole conventionnel vers 2005 qui a fait exploser la magouille des subprimes , et entrainé une succession de catastrophes financières dans le monde avec des acteurs financiers qui ne savaient plus où placer /planquer son argent .

    pic pétrole tout liquide entre 2015 ( pessimiste ) et 2025 (optimiste ) . Si nous y sommes il y aura récession , catastrophes financières en cascades , puis forte récession ect . Dans ce contexte les différents gouvernements jouent à un jeu de chaise musicale , pour attirer les fonds chez eux au détriments des voisins ils se parent de leur plus beaux atouts . Quelle est la part entre conviction , et manipulation /communication dans ces mesures ? Le but n’est il pas d’être un des derniers survivants en haut du titanic ?

    Quelque part les gouvernements jouent leur rôles . Même si on aimerait , ils ne peuvent pas venir au 20 heures et crier au feu, sauve qui peut , tous au abris avec le risque de provoquer une prophétie autoréalisatrice . Ils sont obligés de mentir , pendant que les lanceurs d’alertes informent et que les citoyens avisés prennent les bonnes mesures . La révolution doit venir de la base .

      +5

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    • patrick // 19.02.2016 à 11h28

      vous oubliez les dettes.
      PIB = énergie * dettes
      notre système actuel est bâti sur du pétrole et des dettes , avec également un lien entre les deux.
      c’est donc une espèce de château de cartes et le vent commence à souffler.

        +2

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  • Jules Vallés // 19.02.2016 à 11h03

    Socialauds…

    Ils (les socialistes) ont du bagout, des phrases toute prêtes, des éclats de voix voulus, des
    exclamations opportunes, des adverbes intransigeants : tout ça doit tomber à pic,
    produire son effet, épater la galerie ; et des admirateurs naïfs bavent béatement, allongeant leurs oreilles, écarquillant leurs quinquets, agitant les battoirs. Les socialistes en toc choisissent leur garde du corps, recrutent leur escorte, éliminent les gêneurs : dans les faubourgs on parle d’eux. C’est tout ce qu’ils demandent.

    Car ils se foutent de la Révolution comme de leur premier grimpant. Ils vivent du socialisme
    comme le vautour vit de la charogne, comme le proprio vit du
    locataire : ils le dépècent. On le rencontre partout, le socialiste
    en toc. (…) Ça marche comme Artaban, dédaigneux de la «populace» ; ça
    se rend à son punch ou à sa réunion, où tout à l’heure
    ça va gueuler contre l’«infâme capital» la panse remplie, le gousset
    garni, humant le trabucos, tirant des plans pour exploiter les
    meurt-de-faim et vivre joyeusement.
    Et demain, quand ça sera abreuvé
    de consommations de choix payées par le pauvre bougre, ça insérera en
    première page dans son canard un article furibond ; ça
    crachera rouge sur le bourgeois ; ça fera peut-être un appel à la
    révolte ! »

    Maxime Lisbonne cité par Daenincks dans « le banquet des affamés »

      +5

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  • social21eme // 19.02.2016 à 11h19

    Ce projet de loi demontre toute la crasse intellectuelle de notre élite patronale et politique qui n’oeuvre que dans l’interet de quelques groupes bourgeois internationaux !

      +1

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