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Les vagues de chaleur dévastatrices en Asie du Sud sont la nouvelle norme

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L’Inde et le Pakistan ont récemment connu une vague de chaleur si dévastatrice que des oiseaux sont tombés morts dans le ciel. Si nous ne parvenons pas à briser la spirale fatale du capitalisme alimenté par les combustibles fossiles, d’autres scènes apocalyptiques de ce type nous attendent très bientôt.

Source : Jacobin Mag, Chris Saltmarsh
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Ce mois d’avril a été le plus chaud en Inde depuis 122 ans. (Sanchit Khanna / Hindustan Times via Getty Images)

En vivant la crise climatique, les reportages sur les oiseaux épuisés tombant du ciel au milieu de la vague de chaleur extrême en Inde provoquent le genre d’images apocalyptiques et dystopiques auxquelles beaucoup d’entre nous sont habitués. Avec l’assèchement des sources d’eau, les oiseaux se déshydratent et commencent à tomber chaque jour.

Cette situation survient quelques semaines après le dernier rappel que le changement climatique n’est pas une menace lointaine. Il est déjà là et provoque la mort et la souffrance non seulement des animaux mais aussi des populations humaines dans de vastes régions de la planète. Environ 1,5 milliard de personnes vivent dans la région comprenant l’Inde, le Pakistan et le Sri Lanka où les températures atteignent des sommets.

Ce mois d’avril a été le plus chaud en Inde depuis 122 ans et au Pakistan depuis 61 ans. Jacobabad a atteint près de 50 degrés Celsius, les températures nocturnes restant souvent supérieures à 30 degrés Celsius. Le résultat est que des dizaines de personnes sont mortes, avec sûrement plus à venir et les chiffres officiels sont certainement une sous-estimation.

Outre ces décès tragiques, la chaleur extrême fait des ravages sur les vies et les moyens de subsistance. L’agriculture représente respectivement 40 % et 60 % de la main-d’œuvre du Pakistan et de l’Inde. Cela signifie que les chocs climatiques ont un effet disproportionné sur les travailleurs qui travaillent à l’extérieur et dépendent intimement de leur climat. Le Guardian a rapporté que les rendements des cultures de blé ont diminué de moitié dans les zones les plus touchées. Les conditions de travail diminuent en même temps que les rendements, tandis que les prix des denrées alimentaires sont de plus en plus élevés.

Un cercle vicieux

Ce n’est plus une nouveauté. C’est un symptôme de l’intensification du changement climatique que les vagues de chaleur ont tué au moins six mille cinq cents personnes en Inde depuis 2010.

Le sous-continent continuera d’être parmi les plus durement touchés. C’est dans ce contexte que le gouvernement indien s’est engagé à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2070 lors du récent sommet COP26 à Glasgow. Près de cinquante ans, cela peut sembler long pour supporter les effets de la poursuite des émissions pour un pays qui subit actuellement les effets si durs du changement climatique, et c’est vrai, mais cet objectif reflète l’incapacité de la classe politique mondiale à s’emparer de la crise.

Le maigre objectif du Royaume-Uni de zéro émission nette d’ici 2050 a contribué à fixer un rythme d’escargot au niveau mondial. Dans ces conditions, les détails de l’engagement de l’Inde, notamment le plan visant à atteindre 50 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030, semblent plus impressionnants. Cependant, toute ambition de décarbonisation à moyen terme est sapée par les impératifs à court terme d’augmentation de l’utilisation des énergies fossiles.

La demande d’électricité a grimpé en flèche, car de plus en plus de personnes doivent utiliser des ventilateurs et des climatiseurs pendant une période plus longue. Actuellement, environ trois quarts de l’énergie de l’Inde provient du pétrole, du gaz et du charbon. Elle a cherché à surmonter les pénuries en annulant des trajets de trains de voyageurs et de trains postaux pour transporter davantage de charbon. Elle a également profité du gaz naturel liquéfié (GNL) à prix réduit en provenance de Russie, alors que le pays en guerre peine à exporter vers d’autres pays.

L’Inde se trouve dans une situation perverse où, au milieu d’une chaleur extrême induite par le changement climatique dû aux combustibles fossiles, la réponse rationnelle consiste à se procurer de toute urgence davantage de combustibles fossiles, exacerbant ainsi la crise et créant les conditions d’événements encore plus graves dans un avenir proche. Le cercle vicieux continue.

Inégalités climatiques

Cette situation met en évidence une inégalité globale au cœur de l’injustice climatique. Alors que la classe capitaliste du Nord a organisé le globe dans son intérêt pour imposer et profiter d’un système économique catastrophiquement polluant, c’est le monde majoritaire qui est pris en tenaille lorsqu’il cherche à naviguer aux frontières de la crise climatique actuelle.

La vague de chaleur en Inde met également en évidence les inégalités climatiques extrêmes qui existent entre les classes au sein des nations. Les plus pauvres sont en grande partie les plus touchés, car les travailleurs agricoles mal payés sont perdants et ceux qui ont le moins de ressources ne peuvent pas se payer l’électricité ou le matériel nécessaire pour se rafraîchir. La répartition inégale de la climatisation est un autre exemple d’adaptation au climat pour les riches (qui aggrave elle-même la crise) et de souffrance pour les pauvres.

Cette situation est exacerbée par les pénuries d’énergie qui ont entraîné des coupures de courant pouvant durer jusqu’à huit heures par jour en Inde et jusqu’à douze heures au Pakistan. Cela signifie de longues périodes de chaleur sans répit dans les pires moments, et la coupure de l’accès aux produits de première nécessité, y compris l’eau.

Justice climatique mondiale

Cette vague de chaleur extrême et mortelle est le dernier exemple en date des effets du changement climatique qui souligne l’urgence d’une transformation économique. La décarbonation rapide et globale ne fera que devenir plus pressante, mais il en va de même pour la nécessité d’une transition planifiée qui répare les injustices et les inégalités mondiales, au lieu de les pérenniser. L’élan qui sous-tend la décarbonation rapide – que ce soit au niveau local, national ou international – devrait être de protéger ceux qui sont les plus touchés par le réchauffement de la planète.

Il en va de même pour les efforts visant à une adaptation juste et globale aux impacts du changement climatique qui sont déjà en présents. Malheureusement, nous avons vu suffisamment d’émissions dans le passé pour être sûrs que nous en subirons les effets dans les années à venir, même si nous devions mettre fin immédiatement à l’extraction des combustibles fossiles. Des appels ont été lancés pour que la climatisation durable soit garantie comme un droit universel à toute personne exposée à une chaleur mortelle. Il doit en être de même pour l’accès à la nourriture, à un revenu décent, au logement, aux soins de santé et à d’autres biens de première nécessité. Une adaptation pour le plus grand nombre, et non pour les profits de quelques-uns.

Pour permettre une transition énergétique juste et une adaptation mondiale, nous devons créer les conditions d’une économie politique mondiale dans laquelle l’approvisionnement en combustibles fossiles n’est plus la réponse privilégiée par des États comme l’Inde. Il ne s’agit pas de moraliser les élites occidentales, mais de réorganiser les institutions internationales qui déresponsabilisent le capital et de redonner du pouvoir à la main-d’œuvre mondiale. Cela nécessite des investissements coordonnés dans de nouvelles infrastructures et technologies et de nouveaux systèmes de valeur, soutenus par un traité de non-prolifération des combustibles fossiles. Ce n’est qu’à travers ces transformations globales que nous pourrons briser la spirale de mort du capitalisme alimenté par les combustibles fossiles.

Ce travail a été rendu possible grâce au soutien de la Puffin Foundation.

A propos de l’auteur :

Chris Saltmarsh est cofondateur de Labour for a Green New Deal.

Source : Jacobin Mag, Chris Saltmarsh, 17-05-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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16 réactions et commentaires

  • léléké // 06.06.2022 à 08h31

    Le changement des conditions climatiques était connu depuis les années 60 par les grands groupes pétroliers et que le réchauffement climatique par l’augmentation des niveaux de dioxyde de carbone était inéluctable pour la fin du siècle si des mesures drastiques n’étaitent pas prises. Oui, la fin du siècle c’est-à-dire 2000. Donc aujourd’hui nous sommes en plein dedans et lorsque le GIEC ou d’autres instances vont miroiter des échéances à 2030 ou 2050, elles nous trompent impunément car c’est déjà maintenant que nous sommes dans le dur de cette réalité. Dans 8 ans ou 28 ans nous seront submergés et dans l’incapacité de répondre à l’hécatombe des catastrophes naturelles.

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  • pseudo // 06.06.2022 à 09h54

    > Cependant, toute ambition de décarbonation à moyen terme est sapée par les impératifs à court terme d’augmentation de l’utilisation des énergies fossiles.

    impératifs ? En est on si certain ? de quels impératifs parlent t’on ? Du rendement à deux chiffres du capitalisme mondialisé (nécessaire à rembourser les dettes qui permettent la création ds dites services) ? Pour citer Aurélien Barreau, les dettes sont des conventions humaines dépassable, au contraire de la physique des corps.

    > Il en va de même pour les efforts visant à une adaptation juste et globale aux impacts du changement climatique qui sont déjà en présents.

    Cette petite chanson de l’adaptation laisse à croire que nous pourrions continuer ainsi moyennant des ajustements. C’est peu convaincant au regard du spectre des impacts environnementaux. Rappelons, encore une fois, que tant bien même nous arrêterions demain l’intégralité de nos émission carbone, il nous faudrait encore lutter contre la disparition des sols, de l’eau propre, des écocides, la déplétion des ressources.

    > Les plus pauvres sont en grande partie les plus touchés

    Un phénomène circonstancié dont on apprendra bien assez tôt qu’il se répandra comme la gangrène en remontant par capillarité dans l’échelle sociale.

    Le danger en ce moment, et personne n’en parle, ce sont les décisions dangereuses de macron et son sinistre de l’économie qui veut saigner (https://fr.wikipedia.org/wiki/Saign%C3%A9e_(m%C3%A9decine)) le pays France.

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  • RGT // 06.06.2022 à 10h39

    Le rêve des oligarques anglo-saxons commence à se concrétiser et le réchauffement climatique est leur meilleur allié.
    Ce réchauffement va entraîner l’éradication des « bouches inutiles à nourrir » ce qui permettra ensuite d’avoir moins de participants lors du partage et donc une plus grosse part de gâteau pour les ploutocrates.

    Et bien sûr pendant la période de transition ils continueront à se gaver sur la vente de combustibles fossiles…

    Tout en étant préservés des « inconvénients » en ayant largement assez d’énergie pour faire fonctionner leur climatiseurs « au taquet » afin de ne pas être « gênés » par quelques « effets secondaires insignifiants » si l’on a la prévoyance de s’en préserver.

    Elle n’est pas belle la vie ???
    Après moi le déluge.
    Et je léguerai à mes descendants une fortune suffisante pour qu’ils survivent jusqu’à ce que la situation soit redevenue « normale » dans un monde nettoyé de la racaille.

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    • 6422amri // 06.06.2022 à 14h38

      [modéré]
      Les plus gros producteurs de CO2

      Les USA
      La Chine
      l’Inde
      La Russie

      Personne ne sera préservé des inconvénients, épuisement des ressources naturelles, inondations, migrations massives de population, dévastation des terres agricoles,famines massives, guerres pour l’eau. L’élite pas plus que les pauvres clampins du coin.

      Et je léguerai à mes descendants une fortune suffisante pour qu’ils survivent jusqu’à ce que la situation soit redevenue « normale » dans un monde nettoyé de la racaille.

      Vos descendants ne seront pas plus à l’abri.

      Vous faites partie des 20 % qui consomment 80 % de tout, les autres 80 % se contentent des restes. 3.5 milliards de la population mondiale vit avec 1.50 $ us par jour. Votre chien (pour ne pas utiliser le terme clebard) a un niveau de vie supérieur à celui d’un paysan indien d’un petit village.

      Quand vous êtes malade on vous soigne, vous ne dormez pas dehors, si vous avez besoin d’une prothèse de la hanche en carbone, vous l’aurez, idem pour un pontage. vous nourrir consiste simplement à vous déplacer pour acheter. Demain je vais supprimer l’accès au diesel, à l’essence et on reparlera de la vente de combustibles fossiles, ensuite..

      Tout comme moi vous profitez et utilisez totalement le système sur lequel vous vivez, sans problèmes.

      Les oligarques ne sont pas qu’anglo-saxons il sont russes (plus de 150), chinois (plus de 650), français, allemands, italiens, ils ont TOUS les mêmes intérêts.

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      • Subotai // 06.06.2022 à 19h13

        Les plus gros producteurs de CO2

        Les USA
        La Chine
        l’Inde
        La Russie
        *********
        Un peu court.
        Comparer aussi les populations. Le palmarès change. Et on voit alors où est la marge de progression…
        Sauf que: « Notre mode de vie n’est pas négociable ». Alors…
        Welcome to hell.

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        • pseudo // 06.06.2022 à 20h15

          personne pour citer L’arabie saoudite ? les émirats ? Pourtant niveau oligarque enrichit à l’or noir, ce sont les champions du monde. Et ils nous tiennent dans le creux de leurs mains depuis que Maitre Macron 1er Roi de l’univers Jupitérien à décider de s’enticher à se couper de l’approvisionnement Russe (dont nous avions besoin pour nous lancer plus sereinement dans ces disruptions d’envergures cataclysmique pour les esprits étroits qui nous dirigent)

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          • 6422amri // 06.06.2022 à 22h39

            La France n’achetait que 10 % de son carburant à la Russie. Il y a des gisements de gaz en France et c’est Hollande qui a décidé d’interrompre les recherches.

            En Moselle sur l’ancien bassin charbonnier il y a des réserves pour au moins 10 années de consommation française. C’est la paresse, le manque de clairvoyance stratégique, des intérêts à court terme qui ont entraîné cette démarche.

            Cette remarque peut-être étendue à l’uranium maintenant acheté au Canada et en Australie, un autre exemple.

            L’esprit étroit c’était Madame Merkel et l’Allemagne qui se sont livrés pieds et points liés à Vlad (en massacrant l’industrie nucléaire allemande) en sous-estimant les risques.

            La Chine dont la Russie est un allié de circonstance utilise de nombreux fournisseurs, pas un hasard.

            L’Allemagne s’est réveillée, disons merci à Vladimir.

            Pour l’AS et les Emirats ils sont surtout des producteurs et ne sont pas de gros utilisateurs.

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        • 6422amri // 06.06.2022 à 22h28

          Ce sont les statistiques mondiales et de plus vous ignorez les chiffres per-capita, par habitant;

          Par habitant les plus gros consommateurs sont;

          La Chine (avec 1.4 milliards)
          Les USA (avec 350 millions)
          L’inde (avec 1.4 milliards)
          La Russie (avec 142 millions)
          Le Japon
          L’Allemagne
          Le Canada
          L’Iran

          https://www.worldometers.info/co2-emissions/co2-emissions-per-capita/

          Comme d’habitude faire figurer la Russie en quatrième position ne plaît pas mais avec 142 millions d’habitants..pas terrible. Per-capita c’est la même chose.

          En fait je n’avais pas révisé mes stats depuis quelques temps..la Chine mène la charge et comme vous le dites…

          Notre mode de vie n’est pas négociable..

          Ce n’est pas un peu court ce sont des statistiques précises que vous pouviez consulter, simplement.

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          • kriss34 // 11.06.2022 à 09h30

            En plus d’avoir un ton péremptoire comme dhab (avec qd même pas mal de remarques judicieuses faut avouer), sur ce coup là vous vous êtes donné un baton pour vous faire battre! J’avoue que ce serait désopilant si la question n’était pas si grave et les reponses si évidentes : nous autres occidentaux avons le devoir de nous engager *en premier* (de cordée ? ) sur la voie de la décroissance

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  • 6422amri // 06.06.2022 à 11h31

    J’allais souvent en Inde, du moins avant la dernière pandémie, pas en touriste, style l’Inde en 2 semaines, d’avion en avion.

    Les mois les plus chauds et disons les plus pénibles sont ceux des moussons d’été et d’hiver. Des températures de +40 celsius sont la norme dans le sud dans les immenses villes indiennes de Hyederabad, Chennai, Bengaluru et ici l’on parle de 10, 15 , 20 millions d’habitants. Dès que l’on sort des immenses taudis péri-urbain (sans eau courante, sans système de toilette, d’égout), dans les zones plus modernes, l’air conditionné s’installe un peu partout, les hôtels et parfois les restaurants sont équipés de groupe électrogène pour pallier aux pannes d’alimentation électrique. Il faut ajouter bien sûr la motorisation immense, a base de motos, scooters, qui sont partout.

    L’inde est l’un des pays qui développe le plus les énergies renouvelables, solaire, hydro-électricité, eolien. Ce qui est particulièrement inquiétant est la diminution du débit des fleuves, la fonte des glaciers himalayens qui s’accélère mais ce problème ne concerne pas seulement l’Inde mais aussi la Chine.

    L’auteur passe sous le tapis le problème démographique avec 14 millions de gens de plus par année.

    Citation wikipedia.

    L’agriculture en Inde, qui représente 25 % du produit national brut et 70 % des emplois, dépend donc de la mousson. Des cultures comme le coton, le riz, les huiles alimentaires ont de fortes demandes en eau. Une faible mousson, ou une arrivée tardive de celle-ci, ou des interruptions prolongées prennent un tour dramatique pour des centaines de millions d’Indiens et de Bengali dont la vie économique est intégralement dépendante de l’apport de ces pluies de mousson. Durant les années 1990, des sécheresses causées par un changement du schéma classique de la mousson ont causé des dégâts humanitaires et financiers importants. En 2018, les pluies de mousson (essentielles à la récolte et à l’approvisionnement en eau du pays) furent en Inde inférieures à la moyenne pour la 13e fois en 18 ans, impliquant aussi des effets importants. La mousson a, et aura toujours, ainsi eu une importance majeure dans l’Histoire de l’agriculture dans le sous-continent indien.

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    • Bruno // 08.06.2022 à 21h10

      « J’allais souvent en Inde, du moins avant la dernière pandémie, pas en touriste, style l’Inde en 2 semaines, d’avion en avion ».

      Tout le monde a une très bonne raison, très noble, de cramer du kérosène en avion: les acteurs, les politiques, les industriels, les dénonceurs du réchauffement climatique, donneurs de leçons insupportables, les scientifiques, etc…

      Tous inaudibles.

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  • Lev // 06.06.2022 à 12h21

    Globalement, voitures à gasoil ou pas, ces terres vont devenir inhabitables pendant que d’autres plus au nord sur la planète vont le devenir. Les humains vont migrer etc, etc.
    Tout ce que cela implique ne relève pas d’une économie « climatique «  ( à moins de savoir comment empêcher le soleil de briller, d’empêcher la Terre de changer d’orbite être autre) mais d’une vision politique du partage de la Terre

      +1

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    • 6422amri // 06.06.2022 à 14h24

      Surement pas car les terres plus au nord ne sont pas cultivables pour commencer. Elles manquent totalement des nutriens indispensables.

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      • Lev // 06.06.2022 à 14h47

        La FAO estime que ces terres, en grande partie, sont amendables et cultivables

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        • 6422amri // 06.06.2022 à 15h41

          Pour rendre ces terres amendables il faut de l’énergie, des systèmes de transport, pas trop de réchauffement climatique, pas trop de méthane, pas trop d’incendies. Amendables ne veut pas dire suffisantes.

          Les terres arable actuelles se sont formées il y a plus de 50.000 années.

          La Russie est au premier rang actuellement. Incendies massifs, accélération très rapide de la fonte de l’Arctique russe, destruction partielles des installations pétrolières et gazières, routes détruites, etc.
          La situation n’est pas aussi dégradée en Alaska et dans l’Arctique canadien mais ce n’est probablement qu’une question de temps.

          Il y a des signes qui ne trompent pas. Des oiseaux migrateurs qui ne migrent plus (nord du Canada, nord des USA), l’érable qui pousse de plus en plus au nord du Canada, l’érosion continuelle et accélérée des rives de l’estuaire de la partie nord du fleuve St-Laurent avec l’érosion très visible a Saint-Pierre et Miquelon. Des endroits sont déjà condamnés, malgré les travaux, comme les îles de la Madeleine dans l’estuaire du St-Laurent.

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  • max // 07.06.2022 à 07h00

    L’expansion des sociétés humaines est basée sur l’énergie et qui plus est fossile, une énergie abondante, tout ou presque, est basé sur dessus.
    Mais, il va falloir réduire fortement notre dépendance à l’énergie et donc nos modes de vies.
    Ca ne se fera pas sans une difficulté extrême, en particulier pour les couches les plus pauvres.
    Comme le dit JANCOVICI JM entre PIB et CO2, il va falloir choisir, perso je pense que l’heure du choix est derrière nous.
    https://positivr.fr/video-climat-il-faut-un-covid-supplementaire-tous-les-ans-pour-quon-tienne-la-limite-des-2c/
    En Inde il suffit de regarder les vidéos sur internet pour comprendre la gravité de la situation qui préfigurent les situations à venir

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