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9.août.20119.8.2011
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Lettre à Jean-Claude Trichet

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Jean Claude TrichetCher JC,

Je tenais à te remercier pour ta brillante intervention d’hier, couronnant plusieurs jours d’efforts.

Déjà, tu m’as épaté quand tu as réussi à faire voter par la BCE jeudi soir la reprise du programme d’achats d’obligations pourries des États européens en faillite (pléonasme lol). Tu as bien dû tordre le bras aux allemands, qui ne voulaient pas entendre parler de ceci, et même s’ils n’ont pas cédé, bravo !

Et alors dimanche soir, la réunion qui a validé le rachat des obligations italiennes, chapeau maestro !

Ca a bien marché : lundi matin, à 10h00, la Bourse faisait presque + 2 %, et BNP + 7 % ! Merci, cela m’a permis de te refourguer les obligations italiennes que j’avais, et de filer mes actions à quelques gogos, joli bénéfice pour moi aujourd’hui… Ceci étant, j’ai peu d’espoir sur l’efficacité à venir, au vu du succès précédent sur les autres pays fragilisés.

Source : ZeroHedge

Bon, j’avoue que j’ai parfois un peu mauvaise conscience de voir que tu rachètes tous mes investissements pourris, mais bon, je ne vais quand même pas perdre d’argent non plus… Et puis rien de grave ne peut arriver à la BCE – si ? Enfin, à part la légère chute de la valeur de la monnaie… Mais bon tant que les clowns de la télé continuent à bien employer le mot « hausse de l’or » et surtout pas celui de « baisse de la monnaie », tout roule – ils sont nazes quand même, comme si l’or pouvait « monter » alors que cela fait 6 000 ans que c’est l’étalon monétaire… Je me demande s’ils voient le mètre diminuer quand leurs gosses grandissent, lol.

Valeur de l'euro en or Quelle réussite…

Enfin, une chance que nos amis politiques aient bien pris la peine en 1993 de vous donner non seulement votre « indépendance » dans le traité de Maastricht (ça, ça peut se discuter), mais surtout de ne prévoir ni responsabilité, ni aucun contrôle démocratique, ni validation des choix effectués ! Ca te fait quoi de te dire que tu as bien plus de pouvoir que Louis XIV ? (et sans même besoin de parler de « droit divin », trop fort) Des fois, j’ai peur en pensant à ce qui pourrait arriver à mon portefeuille si on vivait dans un régime démocratique… Et l’autre jour, j’ai même fait un cauchemar : j’ai rêvé qu’il y avait une révolution et qu’on instaurait le capitalisme, où les investisseurs privés devaient prendre leurs pertes sans les refacturer aux banques centrales, FMI, gouvernements… Et où les rémunérations correspondaient aux services rendus à la société et à l’économie réelle – brrrrrrrr…

Quoique, tu me diras que le traité de Maastricht précisait bien aussi « l’acquisition directe, auprès [des États], par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. » (art. 123) – dire que c’est toi qui l’as négocié ! Tu en as racheté combien de milliards aujourd’hui d’ailleurs ? Arf, trop drôle, comme si j’interdisais à mon fils d’acheter un scooter, et qu’il demandait à son meilleur ami de le faire, avant de le lui racheter…

D’ailleurs, il y a un truc que j’aimerais que tu m’expliques : je n’ai jamais compris pourquoi il a été indiqué dans le traité européen que « L’objectif principal du Système européen de banques centrales est de maintenir la stabilité des prix. » (art. 127) et non pas « L’objectif principal du Système européen de banques centrales est d’empêcher les investisseurs privés de perdre de l’argent. » Cela serait tellement plus simple, et éviterait de te contorsionner – car vu tous les actifs pourris que tu rachètes à grand coups de planche à billets, tu risques bien de déclencher une hyperinflation, alors que ton seul objectif est de faire le contraire ! Mais fais gaffe quand même – c’est un coup à ce que nous perdions de l’argent, et là ce serait grave, pas comme quand c’est les petits contribuables qui sont tondus… Enfin bon, je dis ça, je dis rien, mon Jean-Claude (surtout que je suis « non imposable », touchant mes dividendes aux îles Caïmans)…

Tiens sinon, tu as vu, les politiques nous on refait le coup de « il faut sauver l’Italie »… Tu remercieras l’agence de communication d’ailleurs pour l’idée. Car réussir à faire croire qu’on sauve un pays débiteur, alors qu’on le fait juste souffrir pour sauver ses créanciers, c’est prodigieusement génial ! « Il faut sauver la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Italie, le soldat Ryan, Willy… » Arf ! Et qu’ils continuent bien à parler des 1 800 Md€ de dette de la France et du risque pour leurs enfants, sans jamais se demander qui détient les 1 800 Md€ de créances (dont environ 80 % sont détenues par les 10 % les plus riches de la population, une chance que le secret règne là-dessus et qu’on ne sache pas vraiment qui détient la dette…), si tu vois ce que je veux dire… 😉

Par ailleurs Liliane Bettencourt te remercie pour ses obligations, elle a vraiment cru qu’elle allait perdre de l’argent… Mais bon, tant que les peuples se serrent la ceinture pendant des années pour la rembourser, todo va bene… Une chance que tu aies aussi personnellement des obligations, comme les autres gouverneurs de la BCE, cela aide à prendre les bonnes décisions, si tu vois ce que je veux dire… 😉

Tant que j’y pense, tu ne voudrais pas racheter mes vieilles obligations eurotunnels de 1988 et mes actions France Telecom de 2000, ça m’a vraiment miné le moral de perdre de l’argent avec… ? Promis je dirai rien aux allemands – ils sont trop lourds avec leur « éthique » et leur « responsabilité », ces pète-sec… Enfin bon, tant qu’ils paient et continuent à exploiter leur population en la payant mal, ça me va… Mais surveille-les de près quand même, je sens qu’il va encore falloir les menacer pour qu’ils nous soutiennent de nouveau. En revanche, pour les Italiens, à priori c’est bon, ta lettre a fait son petit effet ! (ils vont voir qui c’est qui commande ! Pourquoi n’as-tu pas demandé la suppression du Parlement au fait ?).

Bon, allez, il faut que je te laisse, je dois appeler le petit Barack pour le réconforter. Tu l’as entendu hier , avec son pathétique « les États-Unis seront toujours un pays triple-A » ? Flute, je ne sais pas comment lui annoncer que son AAA est décédé ce week-end. Je vais essayer de lui expliquer que mais oui, c’est comme Michael Jackson, qui sera toujours vivant dans nos coeurs… [cf. les 5 étapes du deuil, 1ère étape : le déni]

Et sinon, on se voit toujours au Fouquet’s la semaine prochaine Clodio ? Je t’invite – je te dois vraiment bien ça !

Amitiés M. Lémarché-Financillet

P.S. au fait, papy me dit de te demander si tu ne pourrais pas aussi lui racheter les emprunts russes de son grand-père ? Merci d’avance ! 🙂

Emprunt russe Dette

N.B il s’agit bien entendu d’une lettre ironique, à prendre comme telle…


EDIT 09/08: mon commentaire d’hier soir sur les marchés financiers, sur RTL


Dessin Humour Cartoon Dette

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58 réactions et commentaires

  • valuebreak // 09.08.2011 à 05h43

    bjr Olivier …

    vous auriez pu (dû ?) rajouter une allusion au courage personnel d’un type qui déclenche un tel merdier juste avant de se barrer en retraite …

    une question, svp …

    y a t’il une limite aux quantités d’obligations qu’une banque centrale puisse acheter ? la taille de son bilan est elle bornée ? peut on envisager un déséquilibre monstrueux entre actif et passif d’une BC ? ladite BC peut elle faire faillite si les états ne la recapitalisent pas ?
    en bref, quelle est la limite à la fuite en avant ?
    et quels sont les dommages collatéraux ? je vois l’hyperinflation et la ruine des épargnants bien sûr, mais quels autres ?
    enfin, le commerce international est il menacé par une hyperinflation mondiale ?

    merci

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  • Colas // 09.08.2011 à 06h38

    bonjour,

    au-delà de la moquerie, vous affirmez donc que la BCE n’a aucune intention d’aller vers un bien public, mais uniquement de permettre aux riches de rester riche, si je comprends bien.

    Je me sens mal à l’aise avec une telle vision qui me paraît trop simplistes et trouverait mieux à s’exprimer sur des blogs d’extrème (droite ou gauche, sur cela ils se rejoignent) que sur ce blog qui nous a habitué à mieux, beaucoup mieux.

    Cela ne m’empêche pas de rester abasourdi par votre capacité de mettre, avec pertinence et qualité, les réalités économiques à disposition du plus grand nombre, ce pour quoi je vous remercie encore et encore.

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  • Yann // 09.08.2011 à 07h56

    Bonjour,
    c’est bien çà : l’idée de profiter de l’altruisme bancaire : mon épouse a hérité d’un stock d’emprunt russe et d’euro tunnel d’un humaniste d’un autre genre : son grand père.
    bref j’ai bien ri en vous lisant. je sais pas jusqu’à quand, mais pour le moment je ris de bon cœur..

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  • René // 09.08.2011 à 09h08

    Hello Olivier,

    Tout d’abord bravo pour votre travail qui m’aide à mieux comprendre les phénomènes (de foire…)qui m’entoure et aiguise mon esprit critique.

    Je viens de faire un bon sur votre commentaire « ..connaitre la concentration précise des détenteurs de la dette publique.. » comment ca c’est un secret, on ne sait pas qui détient la dette. C’est une vrai question pas une boutade !

    Bonne journée.

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  • Christopher Johnson // 09.08.2011 à 09h09

    Excellent texte, qui m’a bien fait rire devant mon café. Très juste au demeurant.
    Un vrai bon texte économique comme les journalistes devraient en pondre depuis quinze ans.

    Chargez la mule en or mes bons, chargez avant que vos poches ne se délestent totalement !

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  • Nihil // 09.08.2011 à 09h24

    J’aime bien le ton de ce billet et contrairement à Colas, dont je respecte la perception différente, je n’y vois aucun extrémisme; des positions « tranchées », peut-être, et c’est normal.
    Il semble que la Fed aît 2 missions: lutter contre l’inflation ET pour l’emploi (qu’elle remplisse également les deux est une autre affaire). Le « système » US reconnaît donc un lien entre monnaie et emploi (cf le site Chômage et monnaie de Gabriel Galand, trop peu disert à mon avis). Il me semble parlant que la BCE ne se soit vue confier que la première de ces deux missions: l’UE de facto ignore cette relation de causalité, comme si (je dis bien: comme si) une politique pour l’emploi ne l’intéressait pas, du moins pas via la BCE. Et de fait, elle pratique à mon avis une politique DE l’emploi, c’est-à-dire d’ajustement du chômage à ses objectifs économiques et financiers en espérant que la main d’Adam Smith ne se perdra pas dans la culotte d’un zouave sur le départ.

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  • BA // 09.08.2011 à 10h58

    Mardi 9 août 2011 :
    Les cinq Etats européens en faillite ont une dette publique de 3117 milliards d’euros.

    Irlande : dette publique de 148 milliards d’euros.
    Portugal : dette publique de 160 milliards d’euros.
    Grèce : dette publique de 328 milliards d’euros.
    Espagne : dette publique de 638 milliards d’euros.
    Italie : dette publique de 1843 milliards d’euros.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-26042011-AP/FR/2-26042011-AP-FR.PDF

    Qui va assumer cette dette publique de 3117 milliards d’euros ?
    L’Allemagne ?
    Mais l’Allemagne a elle-même une dette publique de 2079 milliards d’euros.
    Alors ?
    Qui va assumer cette dette publique de 3117 milliards d’euros ?

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    • Patrick // 09.08.2011 à 13h52

      C’est l’occasion de comparer la dette par habitant USA Vs Europe…
      quelque chose me dit que les USA sont les plus endettés.

      En France on est à 25700€ et au USA 46000$ par personne

      sources
      http://cluaran.free.fr/dette.html
      http://www.usdebtclock.org/

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    • Sorroche // 09.08.2011 à 15h17

      Certe, la dette publique esoagnole = 638 milliards d’euros, mais ce que nous éffraye c’est la dette TOTALE, dette que à present monte a 4000 milliards €.

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  • Nihil // 09.08.2011 à 11h12

    J’ai lu « quelque part » (?) que la dette publique française est détenue à 70% environ par des créanciers étrangers et qu’un début de solution pourrait être une transfert (sous quelle forme, dans quelles proportions, etc ?) vers les/des épargnants français. Quels seraient les + et les – de ce transfert, est-il possible et comment, est-il souhaitable et réaliste ?

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  • DiscoTonio // 09.08.2011 à 11h22

    Selon toi Olivier, c’est Liliane Bettencourt qu’ils sauvent ou bien l’assurance vie de papy Robert ?

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  • François-Xavier D. // 09.08.2011 à 12h21

    Bonjour,

    Je suis assez d’accord avec Colas sur votre vision qui, si elle ne me paraît pas fondamentalement erronée, me paraît omettre la considération suivante :

    -La dette peut être certes le produit de jeux financiers hasardeux (la Grèce) mais elle peut aussi être le fruit d’une politique de soutien à la croissance : rien ne prouve que l’austérité anglaise fonctionne mieux ou que l’austérité américaine fonctionne ! même si la dette me paraît un mauvais système dans l’absolu, il présente au moins la qualité d’avoir soutenu notre prospérité économique pendant des années. Il s’agit moins de sauver les investisseurs privés que de sauver un système !

    La dette n’est pas toujours un fardeau : on peut voir par exemple que les américains que l’on décrit tant en ce moment se désendettaient durant les années 90 :
    http://krugman.blogs.nytimes.com/2011/07/22/debt-and-forgetfulness/

    Alors, oui, depuis la loi pompidou-giscard de 73, la dette appartient en grande partie à des fonds privés. Ce qui a certes l’inconvénient de rendre les états plus dépendants des taux d’intérêts mais permet aussi de réunir d’avantage de fonds sans générer d’inflation trop importante.

    Le système a certes ses inconvénients mais il présente aussi ses avantages, avantages que vous semblez négliger. Paul krugman dans son blog (j’ignore si vous le lisez) est beaucoup moins tranché que vous sur la dette. Pour lui, c’est un instrument qui doit servir à soutenir la croissance en cas de crise. Pour vous, j’ai l’impression à vous lire que c’est un système qu ne sert QUE à engraisser les riches.

    Je n’aime pas engraisser les riches mais est-ce qu’il vaut mieux foutre tout le système par terre (un défaut) qui, à court terme, sera plus néfaste pour les plus pauvres ? A long terme, je suis d’accord avec vous qu’il faudrait restructurer la finance internationale mais en l’état, c’est un vœu pieux. Alors, quelles solutions ? On peut gueuler sur les investisseurs privés et dire que c’est injuste (ce qui est le cas, on est d’accord) ou s’endetter encore plus en espérant que Krugman et le néo-keynesianisme ont raison. Qu’a-t-on à perdre à écouter krugman ? la dette est déjà trop grande pour être remboursée alors on est plus à quelques milliards près !

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  • Arno // 09.08.2011 à 12h59

    En exclu, l’echange lahagarde et le tricheur:

    Elle: Oulalalalaï!…loukatilosouk! Qui vascalava? No bibi hin!
    Lui: Calmina ma loviniou
    Elle: Ma so cradopoulo!
    Lui: Daqui FMI micro é crapoto bastafouitt !
    Elle: Oh so touti minirikiki!
    Lui: Ma kif kif costo
    Elle: Humm, qué séra séra
    Elle: Oh sobonoclin lo milou é so doudou locoto Bravomomicro (en l’embrassant: ) Humm gro crapoulo

    FMI Micro, lo touti rikiki, maousse costo.

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  • Jacques // 09.08.2011 à 13h18

    Peut-être pourriez-vous nous donner quelques précisions ou indications complémentaires :
    Vous avez l’air de dire que la BCE « allège » les mauvaises positions des banquiers européens qui ont des obligations d’Etat sur les pays exposés, mais en pratique auprès de qui et comment la BCE procède-t-elle pour effectuer ses achats ? Fait-elle une offre de prix ? Les données sont-elles publiques ?

    Par ailleurs je n’ai pas bien compris comment il fallait interpréter le 1er graphique de la page avec ses 2 échelles. Il me semble qu’il faudrait avoir un graphique ramenant les achats de la BCE aux émissions totales des pays concernés.
    Il faudrait quantifier tout cela mais il me semble que ces achats de soutien de la BCE représentent encore une goutte d’eau par rapport aux achats américains de leur propre dette et que cela est surtout symbolique par rapport à l’orthodoxie germanique de la BCE. Qu’en pensez-vous ?
    Le problème de fond reste les taux d’intérêt des dettes des pays européens en difficulté auxquels s’ajoutent maintenant l’Espagne et l’Italie qui vont je suppose rester très élevés quoi que face la BCE et qui vont entrainer l’Europe dans la récession.

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  • dot // 09.08.2011 à 13h31

    Si la fameuse loi Pompidou-Giscard de 1973 n’avait pas été votée, où en serions-nous maintenant ?
    Le contrôle citoyen sur les finances publiques serait-il meilleur ?
    Les banques seraient-elles aussi puissantes qu’actuellement ?
    Pourrions nous revenir en arrière, alors que semble-t-il les Usa avaient déjà donné ce pouvoir à leurs banques depuis longtemps?

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  • lau // 09.08.2011 à 13h32

    Eclairer en faisant rire et réfléchir…. !!!

    Bravo!

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  • dot // 09.08.2011 à 14h41

    François-Xavier dit « Ce qui a certes l’inconvénient de rendre les états plus dépendants des taux d’intérêts mais permet aussi de réunir d’avantage de fonds sans générer d’inflation trop importante. »
    Le tout est de savoir si ces avantages valent le prix que nous payons. Avec le système d’avant 1973, selon certains, nous n’aurions pratiquement aucun déficit à l’heure actuelle et donc nous rembourserions pas tous les jours 120 millions d’euros d’intérêt aux banques. Si ces affirmations sont véridiques le prix payé semblerait plutôt élevé.
    Qui détient LA vérité … si elle existe ?

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    • François-Xavier D. // 09.08.2011 à 14h54

      Ce n’est que mon avis mais je pense que même si c’est macro-économiquement correct et fournit une meilleure croissance, ce n’est pas durable. Pour moi, c’est comme faire de l’agriculture intensive à coup d’engrais et de mécanisation plutôt que de faire de l’agriculture biologique : les rendements sont meilleurs et ça rapporte plus à court terme mais ça génère plein d’effets pervers néfastes à moyen et long termes (dans le cas de l’agriculture, c’est l’appauvrissement de la biodiversité, l’épuisement des sols pour le côté biologique et la dégradation de la condition rurale pour le côté social).

      Pour poursuivre la métaphore avec l’agriculture, j’avais lu dans le Courrier International un article qui disait qu’il fallait utiliser les produits financiers comme du compost plutôt que comme de l’engrais : des produits à maturité plus lentes, ayant des effets plus durables et qui puisqu’ils sont moins rentables ne génèrent pas de brusques bouleversements ou des bulles spéculatives.

      Mais bon, on peut rêver.

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  • Fred // 09.08.2011 à 15h37

    Que dire, vous résumez parfaitement ce que beaucoup de personnes qui s’intéressent à la finance pensent.
    Je vous lis régulièrement et ceci avec grand plaisir.
    Merci

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  • José // 09.08.2011 à 15h40

    Monsieur Berruyer,
    je crois que nous sommes sur la bonne piste, inspirée par l’idée du « mètre qui diminue »: la contraction de la monnaie (et du porte-monnaie) est peut-être un effet relativiste du trading haute fréquence?

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  • chris06 // 09.08.2011 à 16h41

    bof

    vous confondez « perte de valeur de la monnaie » et « augmentation du cours de l’or » ainsi que
    « monétisation directe » (interdite par l’article 123) et ce que fait Trichet.

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    • chris06 // 09.08.2011 à 16h44

      j’ajoute que c’est dommage car votre lettre commençait bien.

      Pourquoi vouloir dénaturer sa valeur en rajoutant des idées fausses?

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  • Pierre-Igor // 09.08.2011 à 17h21

    Bonjour,

    Dans ce contexte, j’aimerais avoir votre opinion sur ce billet :

    http://www.medelu.org/spip.php?article848

    Merci d’avance

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  • une moisson de liens pour la fin du jour « les échos de la gauchosphère // 09.08.2011 à 22h07

    […] Le Blog d’Olivier Berruyer sur les crises actuelles Aug 9, 2011 • http://www.les-crises.fr Le Blog d’Olivier Berruyer sur les crises actuellesLes-crises – Je tenais à te remercier pour ta brillante intervention d’hier, couronnant plusieurs jours d’efforts. Déjà, tu m’as épaté quand tu as réussi à faire voter par la BCE jeudi soir la reprise du programme d’achats d’obligations pourries des États européens en faillite (pléonasme lol). […]

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  • Lettre à Jean-Claude Trichet | Résistance Inventerre // 09.08.2011 à 22h58

    […] Les crises.fr 9 août 2011 – Olivier Berruyer […]

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  • DD // 10.08.2011 à 14h49

    Quelques petites questions :
    – N’est-il pas bon pour l’État grec, espagnol… que la BCE rachète à un prix inférieur au pair sur le marché secondaire obligataire une dette qui figure à un prix de 100% au bilan de ces mêmes États ? Rachats qui seront probablement transférés par la suite au FSEF.

    – Ce fonds n’est-il pas d’ailleurs un pas de plus vers un fédéralisme européen inexistant aujourd’hui ? Ce qui permettrai une éventuelle harmonisation des politiques économiques des pays de la zone. Un manque d’harmonisation qui rend de fait, on peut le reconnaitre qu’on l’aime ou pas, le rôle de la BCE plus compliqué et bien ingrat.

    – Par le passé, les pays européens donnaient des bols d’oxygène à leurs économies via des dévaluations de leurs devises respectives. Avec l’Euro et l’impossibilité pour les différents États de la zone d’user d’un tel procédé, n’est-on pas aujourd’hui en train de réaliser cet ajustement par la dette ?

    – Par ailleurs, avant de se poser la question de savoir à qui devons nous notre dette, ne faut-il pas se demander pourquoi l’avons nous contractée ?

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  • BA // 11.08.2011 à 05h38

    Pourquoi les banques françaises se sont-elles effondrées mercredi ?

    CAC 40 : les valeurs bancaires dévissent, la Grèce en cause.

    En cause, l’annonce par le gouvernement grec d’un possible prolongement du programme d’échange de titres (‘rollover’) auquel ont souscrit les banques françaises.

    La Grèce envisage d’inclure dans son programme d’échange d’obligations des titres arrivant à échéance « un peu après 2020 », a indiqué mercredi à une radio grecque le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos. Jusqu’ici, la restructuration de la dette grecque devait s’achever en 2020.

    Par ailleurs, l’Allemagne a répété mercredi qu’elle n’envisageait pas d’augmentation du Fonds européen de stabilité financière (FESF), alors que tous les observateurs s’accordent à dire que ce dernier n’est pas calibré pour sa nouvelle mission de pompier de la zone euro.

    Les banques françaises sont enfin particulièrement exposées à l’Italie, qui vient d’annoncer un plan de rigueur en réponse à l’inquiétude des marchés sur sa dette.

    http://www.easybourse.com/bourse/financieres/article/19901/cac-40-les-valeurs-bancaires-devissent-la-grece-en-cause.html

    La Grèce à l’origine de la panique.

    Première cause de cette panique sur les banques : l’annonce faite par la Grèce d’étendre son programme d’échanges d’obligations pour échelonner ses remboursements. Ce qui pénaliserait ses créanciers privés, dont les banques françaises font partie.

    Mais c’est surtout l’exposition de ces banques françaises en Italie, évaluée à 410 milliards d’euros, qui inquiète. Elles détiennent de la dette publique, mais aussi des filiales (BNL pour BNP, ou Cariparma pour Crédit Agricole).

    http://www.ouest-france.fr/actu/economieDet_-Chute-des-Bourses-les-banques-francaises-plongent-_3634-1904095_actu.Htm?xtor=RSS-4&utm_source=RSS_MVI_ouest-france&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS

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  • BA // 11.08.2011 à 05h39

    Pourquoi les banques françaises se sont-elles effondrées mercredi ?

    CAC 40 : les valeurs bancaires dévissent, la Grèce en cause.

    En cause, l’annonce par le gouvernement grec d’un possible prolongement du programme d’échange de titres (‘rollover’) auquel ont souscrit les banques françaises.

    La Grèce envisage d’inclure dans son programme d’échange d’obligations des titres arrivant à échéance « un peu après 2020 », a indiqué mercredi à une radio grecque le ministre des Finances, Evangélos Vénizélos. Jusqu’ici, la restructuration de la dette grecque devait s’achever en 2020.

    Par ailleurs, l’Allemagne a répété mercredi qu’elle n’envisageait pas d’augmentation du Fonds européen de stabilité financière (FESF), alors que tous les observateurs s’accordent à dire que ce dernier n’est pas calibré pour sa nouvelle mission de pompier de la zone euro.

    Les banques françaises sont enfin particulièrement exposées à l’Italie, qui vient d’annoncer un plan de rigueur en réponse à l’inquiétude des marchés sur sa dette.

    http://www.easybourse.com/bourse/financieres/article/19901/cac-40-les-valeurs-bancaires-devissent-la-grece-en-cause.html

    La Grèce à l’origine de la panique.

    Première cause de cette panique sur les banques : l’annonce faite par la Grèce d’étendre son programme d’échanges d’obligations pour échelonner ses remboursements. Ce qui pénaliserait ses créanciers privés, dont les banques françaises font partie.

    Mais c’est surtout l’exposition de ces banques françaises en Italie, évaluée à 410 milliards d’euros, qui inquiète. Elles détiennent de la dette publique, mais aussi des filiales (BNL pour BNP, ou Cariparma pour Crédit Agricole).

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  • Dubreuil // 12.08.2011 à 11h26

    perso je continue à penser que la déflation nous menace.
    Pas l’hyper inflation.

    Cf le japon.
    tous les rachats n’empecheront pas les faillites des entreprises et des ménages et donc chomage, baisse de salaires et des prix, actions immobiliers…

    l’hyper inflation dans ce contexte est totalement impossible.

    Par ailleurs le fait que l’or augmente en période de déflation est également normal, il s’agit d’une manifestation normale de la préférence pour la liquidité : aucun actif ne rapporte de l’argent donc c’est or ou argent liquide.

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    • nicoletta forcheri // 12.08.2011 à 15h49

      C’est une hyperinflation par taches de guépard, dans les bulles des financiers, dans une déflation généralisée pour la population, c’est ce qu’on appelle la spéculation…

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  • Dubreuil // 12.08.2011 à 11h29

    Cf irlande
    http://www.gecodia.fr/Crise-en-Irlande-l-austerite-va-trop-loin_a826.html

    L’hyper inflation … On l’attend encore, et on l’attendra encore dans 5 ans.
    c’est juste un mythe pour imposer des plans de rigueur aux pays, faire agraver la crise et permettre à certains de racheter des actifs européns à bas cout.

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  • BA // 12.08.2011 à 12h08

    Vendredi 12 août 2011 :

    Grèce deuxième trimestre : aggravation de la contraction du PIB sur un an (- 6,9 %).

    Le produit intérieur brut (PIB) grec s’est fortement contracté au deuxième trimestre 2011 de – 6,9 % par rapport à la même période en 2010, contre – 5,5 % au premier trimestre, selon les estimations provisoires publiées vendredi de l’Autorité des statistiques grecques (Ase).

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  • Dubreuil // 12.08.2011 à 14h45

    oups le commentaire ci dessus était destiné a faire suite au commentaire que j’ai posté sur un autre post… (voila ce que c’est que d’etre multi fenetres

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  • BA // 15.08.2011 à 08h27

    Vendredi 12 août 2011 :

    Italie : record de la dette en juin à plus de 1900 milliards d’euros.

    La dette publique de l’Italie, qui est l’une des plus élevées du monde en valeur absolue, a atteint un nouveau record en juin, à 1901,9 milliards d’euros, contre 1897 milliards d’euros au mois de mai.

    Elle représente 120 % de son produit intérieur brut (PIB).

    Elle s’accentue ainsi pour le troisième mois consécutif. Sur un an, elle a progressé en juin de 3,19% en données absolues.

    « Chaque nouveau-né se trouve avec une dette publique de 31’700 euros, qui s’élève à 90’565 euros par ménage », ont dénoncé les associations de consommateurs italiens.

    http://www.lematin.ch/flashinfo/economie/italie-record-de-la-dette-en-juin-plus-de-1900-milliards-deuros

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