Emma Chambers a tenté de syndiquer son salon de café Starbucks de Los Angeles. Résultat, elle a été licenciée et a perdu son logement et ses droits aux soins de santé. Mais elle affirme que même si elle avait su tout cela au départ, elle se serait quand même engagée pour défendre ses droits, ceux de ses collègues et la classe ouvrière.
Source : Jacobin Mag, Will Shattuc
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Interview par Will Shattuc
En l’espace de quelques mois, le nombre de cafés Starbucks syndiqués aux États-Unis est passé de zéro à plus de 160 — et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Starbucks a réagi par une campagne intensive de démantèlement des syndicats contraire à la loi.
Emma Chambers, vingt-deux ans, est originaire de la vallée de San Fernando et travaillait au Starbucks I-5 de Los Angeles. Emma et ses collègues de travail ont organisé un syndicat dans leur café et ont été licenciés à cause de cela. Les conséquences en ont fortement affecté sa vie, et elle a déposé plainte contre la société auprès du National Labor Relations Board (NLRB).
Mais en dépit du fait qu’elle ait perdu son logement pérenne, ses droits aux soins de santé mentale, qu’elle ait été obligée d’abandonner ses cours et que très probablement elle ait perdu ses droits aux allocations de chômage en raison de la nature de son licenciement, Chambers affirme qu’elle referait exactement la même chose. Will Shattuc, de Jacobin, s’est entretenu avec elle au sujet de son combat contre la multinationale.
WILL SHATTUC Comment en êtes-vous arrivée à travailler chez Starbucks ?
EMMA CHAMBERS : Starbucks a en fait été mon tout premier emploi. J’ai fini par choisir Starbucks parce qu’ils offrent des études universitaires gratuites [il s’agit de cours en ligne du premier cycle universitaire, Ndt] et que j’essayais d’obtenir mon diplôme en conseil. J’y ai travaillé pendant deux ans et deux mois. J’ai vraiment adoré ça ; dès mes trois premiers mois, j’ai été nommée partenaire du trimestre [Partner of the Quarter : chaque trimestre, un partenaire de chaque magasin exploité par la société aux États-Unis reçoit un prix Partenaire du trimestre, ce qui signifie que vous êtes plus qu’un simple employé, NdT] Mais j’ai déménagé, et c’est ainsi que je me suis retrouvée au café I-5 d’où j’ai été licenciée.
Je suis passé d’un petit café de Burbank à ce magasin du top 10 américain. Le café I-5 est un drive, et du coup, c’est vraiment fou. Je n’ai même pas eu de formation adéquate et je travaillais de nuit pour la première fois. Sans exagérer, je pleurais tous les jours après le travail parce que c’était extrêmement difficile.
W S : Qu’est-ce qui rendait les conditions de travail si difficiles ?
E C : Le rythme effréné du drive-in : le café rapporte habituellement 90 000 dollars par semaine avec des salaires d’environ 17 dollars de l’heure. J’étais payée comme dans mon ancien magasin, mais je faisais trois fois plus de travail. J’étais épuisée ; je pouvais à peine travailler à mes cours universitaires après le travail.
Nous avions aussi beaucoup de problèmes de sécurité dans ce magasin et ils n’étaient pas bien gérés. Je ne sais pas comment faire face à une personne qui fait une overdose ou à des gens qui nous agressent verbalement tous les jours. Quelqu’un a essayé de rouler sur moi en voiture, un type armé est venu au drive-in. Je me souviens d’une fois où un type déguisé en Joker est venu et il est resté là à nous fixer avec son petit diable à ressort, il n’arrêtait pas de le faire fonctionner. J’étais vraiment terrorisée.
W S : Vous êtes donc confrontée à toutes ces terribles conditions de travail. Comment passez-vous de cela à la syndicalisation ?
E C : J’ai entendu parler de la syndicalisation parce que mon petit ami n’arrêtait pas de me dire « Tu devrais te syndiquer, tu devrais te syndiquer », et un jour, je me suis dit « Peut-être que je devrais. » Ce soir-là, j’ai commencé à parler aux gens avec qui je travaillais, parce qu’on était super proches, pour leur demander ce qu’ils en penseraient si on faisait ça. J’ai fini par parler à pratiquement tout le monde, et si ce n’était pas moi qui leur parlais, quelqu’un d’autre le faisait. J’expliquais ce qu’était un syndicat, puis je disais à mes collègues le genre de choses dont nous pourrions bénéficier grâce à un syndicat : cela pouvait aller d’une augmentation de salaire au style de musique que nous écoutions dans le café.
Quand il y a eu une majorité de oui, j’ai envoyé un message à Starbucks Workers United sur Twitter. J’ai reçu les cartes syndicales, je les ai distribuées et j’ai demandé aux gens de les signer sur le champs, parce que je savais que sinon, les gens les emmènent chez eux et les oublient. Une fois les cartes distribuées, ça a été super rapide. Nous avons envoyé la pétition la semaine suivante [Si une majorité de travailleurs souhaite former un syndicat, ils peuvent choisir un syndicat de l’une des deux manières suivantes : Si au moins 30 % des travailleurs signent des cartes ou une pétition indiquant qu’ils veulent un syndicat, le NLRB organise une élection, NdT].
W S : Quelle a été la réaction de la direction face à votre syndicalisation ?
E C : Nous avions cette horrible manager qui était en partie la raison pour laquelle tout le monde voulait se syndiquer. Juste avant qu’on ne fasse notre pétition, elle est tombée malade et nous n’avons plus jamais entendu parler d’elle.
On avait un manager adjoint, celui qui m’a embauché dans ce café. Il m’a appelé et m’a dit : « Je vais avoir un entretien en privé avec chacun des partenaires de l’établissement pour comprendre ce qu’il en est pour chacun. » On était là : « Oh, mon Dieu, les gars, c’est du démantèlement de syndicat ? J’ai l’impression que c’est du démantèlement syndical », et on ne savait pas. On l’aime bien et on voulait être sûrs que ce n’était pas le cas. Mais nous voulions aussi être sur nos gardes. Il y a tant de choses que je vois quand j’y repense et je me dis : « C’était du démantèlement syndical. »
Il nous a dit qu’il voulait que notre lieu de travail reste neutre, alors nous avons accepté, et c’est cela qui a causé ma perte.
W S : Et c’est alors que vous avez été licenciée.
E C : Quatre d’entre nous ont été licenciés — moi, les deux autres dirigeants syndicaux et un collègue pro-syndicat — la semaine même où nos bulletins de vote étaient envoyés.
Pour me licencier, ils ont dit que j’avais donné l’ordre aux gens de voler des gobelets. Non pas que j’en ai volé, mais que j’ai conseillé aux gens de le faire. Mais il existe des séquences filmées où on les voit en train de payer ces gobelets. Et puis ils ont dit que j’avais pris un jus de fruit et que je ne l’avais pas marqué. Ils m’ont demandé de rédiger un constat, et j’ai dit qu’il y avait eu un malentendu.
C’est par le biais de quelqu’un d’autre que j’ai découvert que je me faisais virer. Pendant une journée entière j’ai été au courant. Mon chef de district était en possession d’un document avec l’avis de licenciement, et cela incluait ma déclaration — mais ils l’ont réécrite ! Mon responsable n’arrêtait pas de me répéter : « C’est uniquement une décision que vous avez prise à un moment donné. » C’était tellement frustrant de voir quelqu’un qui est assis là et qui vous dit ce que vous n’êtes pas. Nous avions travaillé dans cette entreprise sans avoir connu le moindre problème, notre dossier était parfaitement vierge.
C’est comme ça que je me retrouve en train de perdre toutes mes ressources. J’allais avoir une augmentation et déménager dans un nouvel appartement, et maintenant je fais du couch surfing. C’est grâce à Starbucks que j’avais obtenu ma thérapie, et j’ai dû arrêter de voir mon thérapeute que je voyais depuis deux ans. J’ai eu un W [ Withdrew = retrait, NdT] sur mon relevé de notes parce que j’ai dû arrêter un des cours. La personne qui m’a virée était ma référence. Et parce que j’ai été virée pour avoir techniquement volé, je n’aurai peut-être pas d’allocations de chômage.
W S : Alors, où en est votre café maintenant ?
E C : Ils ont en fait retiré la requête. Mon représentant syndical m’a demandé si je pensais que les gens allaient voter oui. Et sincèrement, je ne le pensais pas. Avoir quatre personnes licenciées en une journée la semaine du vote est suffisant pour effrayer les gens. J’aimerais que les gens aient encore la possibilité de voter, mais d’un autre côté je déteste aussi l’idée que cela pourrait offrir cette satisfaction à Starbucks.
W S : Mais vous n’en avez pas fini.
E C : Non, non. Mon avocat a déposé une protestation auprès du NLRB. Je veux toujours me battre pour la justice, mais c’est en fait leur parole contre la mienne. Je n’arrive pas à croire que je suis en train de me battre contre la parole d’une firme.
W S : Pourquoi ne pas simplement vous en aller ?
E C : Le fait de pouvoir être réintégrée est une raison suffisante pour intenter un procès, mais j’ai aussi l’impression d’avoir été poignardée dans le dos. J’ai un réel sentiment de frustration à l’idée que Starbucks puisse s’en tirer comme ça. J’ai travaillé d’arrache-pied pour eux. C’est nous qui faisions marcher l’établissement, et le fait d’être purement et simplement rejetée parce que j’attends un peu plus de leur part est une raison suffisante pour que je me batte.
W S : Feriez-vous de nouveau la même chose, sachant ce que vous savez maintenant ?
E C : Le simple fait d’essayer de syndiquer l’établissement a été une expérience en soi. Le simple fait de faire partie d’une prise de conscience plus large des travailleurs, le fait de pouvoir se battre pour la classe ouvrière à mon humble niveau, d’être une goutte d’eau dans l’océan des travailleurs qui se défendent contre les multinationales. Je ne voudrais pas revenir en arrière et y changer quoi que ce soit. Pour moi, c’est une raison suffisante pour recommencer, encore et encore.
N’ayez pas peur de vous asseoir à la table pour réclamer les choses dont vous avez besoin. Vous êtes la personne qui travaille sur le terrain, voilà pourquoi vous devriez avoir votre mot à dire sur ce qui se passe sur le terrain, et pas ces gens de l’entreprise qui n’ont jamais fait un seul café de toute leur vie. Aussi longtemps que nous serons tous motivés et que nous travaillerons ensemble, ils ne réussiront absolument pas à nous arrêter. Il y a eu d’un côté six mecs et puis c’est devenu nous tous les travailleurs.
CONTRIBUTEURS
Emma Chambers est une ancienne barista de chez Starbucks. [Une barista, parfois francisé en bariste, est une personne spécialisée dans la préparation de boissons au café à base d’expresso, NdT].
Will Shattuc est membre de United Teachers of Los Angeles et de Democratic Socialists of America Los Angeles.
Source : Jacobin Mag, Will Shattuc, 01-07-2022
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
Beaucoup d’articles traduits de l’américain sont inintéressants. Celui ci est justifié pour que l’ensemble des gens conscients boycottent Starbucks.
13 réactions et commentaires
Beaucoup d’articles traduits de l’américain sont inintéressants. Celui ci est justifié pour que l’ensemble des gens conscients boycottent Starbucks.
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Alerterje ne sais pas bien ce que signifie « des gens conscients ». Conscients de quoi? Que le système capitaliste actuel a tendance à créer des monstres internationaux incontrôlables à la fois sur le plan économique, environnemental, sociétal, … Et que tout ça réunit fait que nous créons nos propres outils de destruction en tant que civilisation?
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Alerteril y a plein de raisons de boycotter Starbucks, la mienne étant d’abord l’écologie : je vois de trop nombreux gobelets en carton dans les poubelles publiques de la ville.
RSE hein ! startruc c’est zéro pour l’écologie et zéro pour le social
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AlerterLes pratiques de Starbucks son certes ignobles mais ne sont pas très éloignées de celles que pratiquent le MEDEF et les actionnaires ainsi que les grands pontes du Macronistan.
Quand on se contente de constater le mépris dont nous inondent les « élites » et les coups de boutoir qu’ils donnent chaque jour aux lois qui RÉÉQUILIBRENT la balance entre les « moins que rien » et les détendeurs du capital des entreprises qui les emploient (les grosses, les PME font leur possible pour que le personnel soit traité équitablement) on comprend que c’est pas gagné.
Du moins dans tous les pays qui adhèrent au « libéralisme » ou dont la survie dépend de clients qui en profitent.
Comme ceux qui font les lois dépendent largement plus des plus fortunés (pour financer leurs campagnes et leur offrir ensuite un pantouflage doré) ne vous étonnez donc pas que les gueux soient les grands perdants des décisions étatiques.
Et si d’aventure les oligarques n’obtenaient pas ce qu’ils souhaitent, un coup d’état est très vite arrivé…
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AlerterQu’en pense Noam ?
Sans fil à plomb, je ne sais que penser de ce fait divers. Banal. Helas
+2
AlerterJe me suis souvent demandé, si j’eusse bossé dans une petite boîte au lieu d’une grande boîte, si j’eusse osé me syndiquer et militer, la réponse, que je me suis toujours faite, est probablement non.
Elle endure un combat indispensable, j’admire donc son courage.
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AlerterOui, ce type de témoignage est admirable et indispensable, extrêmement important pour stimuler la réflexion de ses collègues(voir le dernier paragraphe) à travers le monde (importance de sa traduction/diffusion sur internet).
Mais la soumission nécessite-t-elle moins de courage que cette saine rébellion?
La demoiselle n’a probablement pas d’enfants à nourrir…
C’est pourquoi la charge du combat social repose surtout sur les épaules des plus jeunes et des plus vieux/vieilles personnes, qui n’ont pas encore ou plus d’enfants à charge… ou sur toutes celles, libres et qui veulent le rester, qui décident d’y consacrer leur vie…
C’est aussi pourquoi l’idée de « l’allocation universelle »(quelles que soient la dénomination et les modalités préconisées) est une idée progressiste(même si elle est opportunément récupérée par le libéralisme forcené), car elle peut conduire à l’autonomie des individus.
De toute façon, nous devrions tou-te-s boycotter le café comme le coca-cola et autres « colas », qui contiennent la caféine, une des pires drogues contemporaines, substance qui nous rend dépendant-e-s et soumis-es au système capitaliste, en stimulant exagérément notre « ardeur au travail » et notre « compétitivité » naturelles, si habilement utilisées par les « sociétés » commerciales exploiteuses de nos « ressources »…
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AlerterCa c’est un exemple gentil. Quand ils ont envie d’ètre vraiment des gros cons , ils ferment carrément le shop en lourdant l’effectif au passage.
Amy’s Kitchen LA vient de faire ça par exemple… et après ils vont venir chialer : « ouin ouin on arrive plus à recruter à $7.25/h avec des conditions de merde , laissez nous embaucher des moins de 16 ans please » .
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AlerterAu-delà des aventures syndicales de Madame Emma Chambers qui ne m’étonnent pas j’ai une raison supplémentaire de ne pas utiliser Starbucks. Le café y est tout simplement infect.
Ce qui n’est pas expliqué c’est que la syndicalisation se fait établissement par établissement, pas globalement pour une entreprise. En un mot l’un des Starbuck de San Francisco peut-être syndiqué, un autre situé dans la même ville, pas du tout.
Le concept de convention collective, par entreprise, par branche n’existe pas.
Les grandes bannières style Starbuck, Mc Donald, Wallmart, Amazon, etc, réussisent toujours a empêcher toute forme de syndicalisation, préférant fermer les établissements que céder. Il existe une différence fondamentale avec la syndicalisation style français. Si un établissement est syndiqué tous les employés éligibles le sont, d’accord ou pas, la cotisation syndicale, la part de l’employé est prélevé sur le salaire et versée directement aux syndicats.
La syndicalisation est totalement absente dans ce que l’on nomme la nouvelle économie, les start-up et en général les américains détestent les syndicats.
Les fonds syndicaux destinés aux retraites des membres sont massivement investis dans le système boursier.
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AlerterWarren Buffett (spéculateur milliardaire américain) a déclaré il y a quelques années qu’il existait « bel et bien une guerre des classes mais c’est ma classe, la classe des riches qui fait la guerre et c’est nous qui gagnons ».
Je pense que tout est dit dans cette phrase tellement idiote et sans raisonnement fondamental pour l’humanité, mais qui impacte bien de « lâches » de notre espèce (car dans ce billet « Licenciée pour avoir tenté de syndiquer son Starbucks, Emma Chambers ne regrette rien », c’est un cadre de Starbucks qui la licencie), que sans se rendre compte, ils (la classe des riches) sont en train de d’auto-détruire et avec eux, toutes les autres classes.
Je dis souvent que je suis un lâche, car je n’ai plus le courage d’aller jusqu’au fond de mes idées, de me battre contre la bêtise humaine, pour essayer d’avoir une vie meilleure pour l’ensemble de l’humanité, et donc pour moi-même.
+7
AlerterNon, vous n’êtes pas lâche, mais sans doute démobilisé par l’idée que rien ne sert à rien, que tout est cuit, irrémédiable… comme le répètent sans arrêt d’autres commentateurs très « likés » sur ce site, pourtant destiné à un ressaisissement général…
Vieux, aussi, peut-être?
Mais beaucoup de jeunes, qui ont la vie devant eux, se bougent, marchent, se rassemblent, chantent et crient leurs espoirs et leur volonté de transformer la société pour la transformer, la rendre plus juste et respectueuse de toutes les formes de vie…sans trop réfléchir aussi, parfois, aux motivations des « chercheurs-euses », scientifiques et politiques, qui les inspirent…
Mais se rencontrer, se parler, se regarder et s’écouter, en chair, en os et en diversité, c’est déjà çà, c’est être HUMAINS, c’est échapper à la robotisation programmée.
Enfin, cela se passait surtout avant la « crise sanitaire » qui a enjoint chacun-e à rester « dans sa bulle ».
Complot ou opportunité, elle a fait le jeu des dominant-e-s, des exploiteurs-euses.
Curieuse et impatiente de voir l’agitation de la « rentrée »…
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AlerterJe deviens résigné, las, insensible?
30 ans que je vois le système produire de tels agissements pour ne pas dire crapuleries.
Cet article ne m’apprend rien en fait, c’est comme un caillou de plus sur la montagne du capitalisme dans tout ce qu’il produit de plus moche, mesquin, petit.
Il me semble qu’il faut bien comprendre que VA des hommes pour le capitalisme contemporain ne représente plus rien. On le voit bien dans les faits ici évoqués, on remplace une personne humaine comme on remplacerait un boulon défectueux, traduction renouvelé de cette technique qui est devenue le bras armé d’un marché devenu sacré (veau d’or) comme la bien développé Jacques Ellul.
Un petit effort à faire peut-être sur la traduction qui est dans un français très approximatif par moment.
Merci
+2
Alerter« …il faut bien comprendre que VA des hommes pour le capitalisme contemporain ne représente plus rien. » !!!…???
« …comme la bien développé Jacques Ellul. »
Votre français approximatif déforce votre réflexion qui semble pourtant intéressante, pertinente.
N’aviez-vous pas le temps de vous relire et de soigner votre message? Dommage!
Ou pensez-vous que les lecteurs-trices ne méritent pas ce petit effort?
Ou votre lassitude vous empêche-t-elle d’y penser?
Nous sommes tou-te-s des adultes responsables, le moindre acte posé, et le moindre mot énoncé,dit ou écrit, ont des conséquences sur la marche du monde.
Vous m’avez rappelé mon grand-père maternel, Clément, qui, lors des banquets familiaux de mon enfance, se levait pour chanter « Le veau d’or est toujours debout! » que reprenait en chœur toute la tablée.
Qui a connaissance des couplets de ce chant populaire, assez répandu, dans le temps(années 50), en pays wallon/francophone? (Issu de l’opéra/l’opérette?)
Il me semble qu’il a sans doute contribué à ma prise de conscience, dès l’adolescence, au début des années 60, d’une des causes majeures (l’addiction du « peuple » à l’accumulation de « biens ») du succès du capitalisme… par le consumérisme.
Il suffisait alors d’y ajouter « l’ascenseur social » pour détourner le socialisme de son noble objectif.
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