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L’Iran est-il réellement une menace nucléaire ? Par Mersiha Gadzo

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Donc en résumé, les États-Unis (7 700 ogives nucléaires) se retirent de l’accord dans lequel l’Iran s’engageait à ne pas développer d’armes nucléaires. La Grande Bretagne (225 ogives) et la France (300 ogives) proposent à l’Iran de renégocier. Israël (80 ogives) applaudit Trump

Source : Aljazeera, Mersiha Gadzo, 23-04-2018

Le journaliste d’investigation Gareth Porter réfute certains des mythes qui entourent le programme nucléaire iranien.

par Mersiha Gadzo

23 avril 2018

« L’Iran se dirige « très rapidement » vers la production d’une bombe nucléaire et pourrait avoir une arme d’ici à deux ans », rapportait l’agence de presse américaine United Press International.

La citation fut publiée dans un article de 1984 intitulé « La bombe de « l’Ayatollah » en cours de production pour l’Iran » mais elle aurait tout aussi bien pu être publiée aujourd’hui.

Depuis plus de trois décennies, les politiciens occidentaux et la presse ont prétendu que l’Iran était une menace nucléaire.

Les dirigeants israéliens Benjamin Netanyahou et Shimon Peres ont repris cette allégation à de nombreuses reprises dans les années 90, mettant en garde sur le fait que l’Iran construirait une bombe atomique dans la décennie à venir.

Durant l’automne 2012, Netanyahou a déclaré lors de la réunion de l’Assemblée générale des Nations unies – avec son tristement célèbre dessin de bombe – que l’Iran serait en mesure de construire une arme nucléaire d’ici à juin 2013.

Le mois d’octobre suivant, l’ancien président américain Barack Obama a enchaîné avec une nouvelle date butoir – l’Iran était à un an de produire une bombe nucléaire.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou montre le dessin d’une bombe représentant le programme nucléaire iranien à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2012 [Lucas Jackson/Reuters].

Plus récemment, la presse a rapporté plus tôt ce mois-ci que Yossi Cohen, directeur du Mossad (agence de renseignement israélienne), a affirmé qu’il était « sûr à 100% » que l’Iran cherchait à construire une arme nucléaire.

Et pourtant, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a publié huit déclarations ces dernières années confirmant que Téhéran avait pleinement rempli ses engagements en matière nucléaire.

En juillet 2015, un accord nucléaire historique connu sous le nom de Plan d’action global commun a été réalisé entre l’Iran et le groupe P5+1 : Chine, France, Russie, Royaume-Uni, États-Unis et Allemagne, dans lequel l’Iran acceptait de réduire son enrichissement d’uranium, limitant son programme nucléaire et mettant ainsi fin à des années de sanctions contre le pays.

Alors que l’Iran s’est avéré respecter ses engagements, le président américain Donald Trump a trouvé une nouvelle menace – le programme de missiles balistiques iranien – et a menacé de mettre fin à l’accord nucléaire, qu’il a qualifié de « plus mauvais accord existant ».

Donc à quel point l’Iran est-il une menace nucléaire?

Pour en savoir plus, Al Jazeera a interviewé Gareth Porter, un historien, journaliste d’investigation et auteur de Manufactured Crisis : The Untold Story of the Iran Nuclear Scare [Une crise fabriquée de toutes pièces : les origines secrètes de la hantise d’un Iran nucléaire, NdT], après plus d’une décennie de recherche sur le sujet.

Al Jazeera : Nous avons entendu une nouvelle déclaration ce mois-ci, cette fois du chef du Mossad, selon laquelle l’Iran a pour projet de construire une bombe nucléaire. Vous avez découvert un important nombre d’éléments prouvant que l’Iran n’est pas une menace. Quelles sont quelques unes de ces preuves ?

Gareth Porter : Je pense que le plus important ensemble de preuves documentaires est ce que l’on appelle les documents « laptop ». Ces documents sont censés provenir (clandestinement) d’un programme de recherche secret de l’Iran sur des armes nucléaires au début des années 2000, mais j’ai été en mesure de montrer dans mon livre que ces documents avaient en réalité été transmis aux services de renseignement occidentaux par le Mujahedeen-e-Khalq (MEK) qui, bien sûr, sont des ennemis jurés du régime.

// VIDEO

WATCH : L’accord nucléaire iranien est en jeu (2:59)

Ils ont été considérés comme une organisation terroriste durant de nombreuses années et, plus important encore, le MEK travaillait de concert avec le Mossad durant la période où les documents ont fait surface.

Les Israéliens avaient à la fois le mobile et l’occasion de fabriquer ces documents que le Mossad avaient créés, un programme spécial pour faire circuler des « informations » sur le programme iranien à d’autres gouvernements et médias dans le monde en 2003. C’était juste au moment où ces documents auraient été produits.

Il y a de multiple indications que ces documents sont des faux – les plus importantes d’entre elles sont les schémas de ce qui est allégué être dans ces documents une série d’efforts pour fabriquer une arme nucléaire avec le missile iranien Shahab 3.

Ces schémas montrent en réalité une fausse ogive. C’est une ogive de missile que les Iraniens ont abandonné de façon avérée au moment où ces schémas ont supposément vu le jour. C’est l’élément le plus important prouvant que ces documents ne sont pas authentiques ; ce sont des faux.

Al Jazeera : Vous avez dit précédemment que pour comprendre la politique iranienne dans le domaine nucléaire, il faudrait se référer à la période historique de la guerre avec l’Irak entre 1980 et 1988. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

Porter : Si l’on revient à la guerre Iran-Irak, ce qui s’est passé durant 8 années c’est que les forces armées irakiennes frappaient à la fois des cibles militaires et civiles en Iran avec des armes chimiques, ce qui a causé plus de – si je me souviens bien – 110 000 blessures sévères et des dizaines de milliers de morts iraniens à cause des lâchers de produits chimiques par les Irakiens.

La Garde révolutionnaire iranienne – en charge de la défense de l’Iran contre l’attaque irakienne – voulait que l’Ayatollah Khomeini accepte d’aller de l’avant non seulement avec des armes chimiques et biologiques mais aussi avec des armes nucléaires, d’avoir des programmes pour préparer la capacité au moins à riposter, afin d’essayer de dissuader au moins les attaques d’armes de destruction massive par l’Irak.

Il y avait ceux qui, au début de la guerre et à la fin de la guerre… qui espéraient que Khomeini changerait d’avis ; et la raison qu’il a donné dans les deux cas est assez simple – il a dit que l’Iran ne peut posséder ou utiliser aucune arme de destruction massive parce que c’est illégal, illicite en vertu de l’Islam.

Il était responsable de l’interprétation de ce que l’Islam signifiait pour les politiques et les lois de la République islamique d’Iran. C’est un argument extrêmement important et extrêmement convaincant pour justifier le sérieux du refus iranien d’avoir un programme d’armes nucléaires… Il n’y a aucune preuve réelle du contraire qui suggère que l’Iran a jamais eu un véritable programme de recherche sur les armes nucléaires.

Les victimes iraniennes des attaques au gaz de Saddam Hussein se rassemblent près de l’ambassade d’Allemagne à Téhéran en mai 2004 alors que l’Iran a dévoilé une plaque dénonçant Berlin comme fournisseur d’armes chimiques au régime de Saddam [Raheb Homavandi/Reuters].

Al Jazeera : Nous avons vu au fil des ans que l’Iran a été coopératif en ce qu’il concerne son programme nucléaire. Cependant, en fin de compte, il y a toujours une nouvelle accusation qui revient.

Cette fois, les États-Unis et leurs alliés sont préoccupés par le programme de missiles balistiques de l’Iran. Pourquoi se concentrent-ils sur le programme iranien alors que d’autres pays ont également des programmes de missiles balistiques ? Avons-nous vu des preuves crédibles qui prouvent que l’Iran est une menace qu’il faut surveiller de près ?

Porter : Il est absolument clair que l’Iran a tout simplement utilisé les missiles balistiques comme moyen de dissuasion bien plus que tout autre État du Moyen-Orient parce qu’il n’a pas de force aérienne. Ils n’ont pas de chasseurs à réaction ou de chasseurs-bombardiers qui pourraient livrer des armes conventionnelles en représailles à une attaque contre l’Iran. C’est le cas depuis la création de la République islamique d’Iran en 1979.

Les autres grands acteurs du Moyen-Orient, dont Israël et l’Arabie saoudite, possèdent tous deux des missiles balistiques capables de frapper l’Iran. Il s’agit clairement d’une question de légitime défense en termes de dissuasion pour l’Iran. Et je pense que la raison pour laquelle les États-Unis ont adopté la position qu’ils ont prise n’a rien à voir avec la réalité de la situation ; c’est de la pure politique – tant internationale que nationale – qui a dicté la position du gouvernement américain – non seulement sous Trump, mais aussi sous George W. Bush et Obama.

Al Jazeera : Certains disent que l’Iran est une menace parce que ses dirigeants auraient déclaré que leur objectif est de détruire Israël. Dans quelle mesure ces allégations sont-elles crédibles ?

Porter : Les Iraniens n’ont jamais menacé d’une attaque agressive contre Israël. Ce qu’ils ont dit, c’est qu’Israël devrait cesser d’exister en tant qu’État dans lequel seuls les Juifs ont tous les droits, tout comme l’Afrique du Sud a dû cesser d’exister en tant qu’État pour les Blancs. C’est la même position que défendent les défenseurs des droits des Palestiniens dans le monde entier.

 

Source : Aljazeera, Mersiha Gadzo, 23-04-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Fritz // 09.05.2018 à 06h22

Si Khomeyni a effectivement dit “non” à la bombe atomique, que penser des expressions en usage dans nos médias : “la bombe des ayatollahs”, “le régime des mollahs est sur le point d’avoir la bombe” (depuis plus de trente ans) ?

Quant à la bombe atomique exhibée par Netanyahu, avec une mèche allumée, elle aurait dû susciter l’hilarité des Nations unies, après la fiole exhibée par Colin Powell.

68 réactions et commentaires

  • Fritz // 09.05.2018 à 06h22

    Si Khomeyni a effectivement dit “non” à la bombe atomique, que penser des expressions en usage dans nos médias : “la bombe des ayatollahs”, “le régime des mollahs est sur le point d’avoir la bombe” (depuis plus de trente ans) ?

    Quant à la bombe atomique exhibée par Netanyahu, avec une mèche allumée, elle aurait dû susciter l’hilarité des Nations unies, après la fiole exhibée par Colin Powell.

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    • bmba // 09.05.2018 à 08h51

      « Si Khomeyni a effectivement dit “non” à la bombe atomique »

      La source de Porter est Mohsen Rafighdoost, qui a été ministre du Corps des Gardes de la Révolution Islamique (en charge de l’approvisionnement des armées, et « personnellement impliqué dans toutes les décisions militaires importantes prises par le corps durant la guerre Iran-Irak »).
      Il a publié son compte rendu dans la revue ForeignPolicy (16 octobre 2014)

      http://foreignpolicy.com/2014/10/16/when-the-ayatollah-said-no-to-nukes/

      Cependant il ne faut sans-doute pas exagérer dans le bisounourseux. Un savant article de Katariina Simonen

      https://doi.org/10.1080/23779497.2017.1351308

      écrit
      « Durant la guerre, […] l’ayatollah Khomeini […] a soutenu que les armes chimiques étaient contraires à l’Islam […] Cependant, dans le milieu des années 80, l’attitude du Gouvernement envers les armes nucléaires et chimiques commence à changer, apparemment avec l’approbation de l’ayatollah Khomeini » [page 2 du pdf]

      « Hashmi déclare qu’en 1984, les troupes iraniennes ont commencé à utiliser des réserves de gaz prises aux Irakiens, sans que l’on puisse savoir clairement si c’était là le reflet d’un changement de la politique gouvernementale. C’est également à cette époque que l’attitude de l’Iran envers les armes nucléaires a aussi commencé à changer. » [page 4]

      « Il y a un certain désaccord entre le travail de Porter et la courte analyse supra (section 3) concernant la politique sur les armes chimique offensives de la Républiques Islamiste et le rôle qu’y a joué Khomeni. Il y a un problème encore plus grand avec les sources utilisées, celles-ci étant exclusivement pro-gouvernementales […] [page 6]

      [l’article est une étude sur le rôle de la loi islamique dans le gouvernement de l’Iran, pas sur la question de savoir si l’Iran est une menace ou pas]

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      • Le Minotaure // 09.05.2018 à 13h21

        Dans une région où l’arme nucléaire est possédée par l’Inde, le Pakistan et (surtout) Israel, sa détention par l’Iran serait un facteur d’équilibre des forces, et donc plutôt une bonne nouvelle.

        Je n’ai pas de grandes sympathie pour les Mollahs mais il n’y aura de solution politique qu’intérieure. L’Iran est une grande nation, héritière d’une des plus riches et anciennes cvilisations du globe, qui a survécu à une guerre atroce, à l’embargo et à des opérations de déstabilisation répétée. La guerre serait un crime immonde et un pas gigantesque vers la destruction globale du Moyen Orient.

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        • Alfred // 09.05.2018 à 16h26

          Il n’y aura pas de guerre directe. Juste un prétexte pour se nouvelles sanctions et un affrontemeny par proxies. Si un jour il devait y a voir une geurre directe conventionnelle vous verriez: – un empilement très long et conséquent de forces conventionnelles occidentales. On en est loin (déjà les us déplacent une brigade en Europe c’est whaouuuu). Pas certains que même les us aient encore les moyens de déplacer la grande armada nécessaire pour si peu.
          – les forces armées iraniennes seraient décrites comme très fortes voire formidables dans les médias à la bote (souvenez vous de l’armée irakienne). Pour l’instant elle sont décrites comme dépassées (ce qu’elles sont d’une certaine manière).
          « On » va juste continuer à taper sur l’Iran à tour de bras. C’est tout. (Tant que les Iraniens jugent trop coûteux de répondre directement).
          C’est un peu comme si vous mettez une claque tous les matins à votre voisin sans être assez fort cependant pour rentrer chez lui (vous savez que là il se défendrait). De son côté il préfère subir ça que de se faire dépouiller en essayant de répondre.

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      • Mr K. // 09.05.2018 à 15h11

        @ bmba.

        1- Gareth Porter est l’auteur d’un livre de 310 pages intitulé « Crise fabriquée : L’histoire inédite de la peur nucléaire en Iran », publié le 1er février 2014 (« Manufactured Crisis: The Untold Story of the Iran Nuclear Scare »).
        Autant dire qu’il est spécialiste de cette question.

        L’article de Gareth Porter dont vous donnez le lien, « When the Ayatollah Said No to Nukes », date du 16 octobre 2014. Dans cet article Gareth Porter raconte qu’il a rencontré M. Mohsen Rafighdoost en septembre dernier, c’est à dire en septembre 2014. La publication du livre de M. Gareth Porter est donc antérieure à sa rencontre avec M. Mohsen Rafighdoost.

        En aucun cas on ne peut laisser entendre que M. Mohsen Rafighdoost est « LA » source de Gareth Porter sur cette question développée par ailleurs dans son livre, comme vous le faites.

        2- L’auteure du deuxième article que vous proposez, avec citations à l’appui, est professeure à la faculté de droit de l’université d’Helsinski. Il n’y a même pas besoin de parler de l’article malgré tout discutable que vous citez.
        Vous lui faites confiance, non?
        Et bien citons le titre d’un de ses articles intitulé « Les fausses affirmations concernant le programme nucléaire iranien devraient-elles être examinées par les tribunaux de l’UE ? ».
        Elle explique en substance que puisque l’IAEA (agence internationale de l’énergie atomique) a établi officiellement qu’il n’y a pas de programme de développement d’armes nucléaires en Iran, les cours de justices européennes ne devraient-elles pas en tenir compte concernant les sanctions contre l’Iran?

        https://armscontrollaw.com/2015/12/30/should-false-assumptions-about-irans-nuclear-program-be-reviewed-by-eu-courts/

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  • Ananymous // 09.05.2018 à 08h22

    Les USA s appuient sur leur puissance pour assurer leur suprématie en protégeant leur protectorat au moyen orient.
    Tout comme la France le fait en Syrie ou en Lybie. Qui ne respecte pas plus le droit international ni sa parole.
    Seulement les échelles sont différentes.

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    • Le Minotaure // 09.05.2018 à 13h45

      Je ne sais pas si le « droit international » a jamais été respecté.

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  • LBSSO // 09.05.2018 à 08h22

    Titre de l’article : l’Iran est-il réellement une menace nucléaire ?
    (Presque) Tout le monde sait qu’à ce jour ce n’est pas le cas, que le show de B Netanyahou avec ses « preuves » datant d’avant l’accord n’est que la fabrication médiatique d’un prétexte.
    Du point de vue du 1er Ministre israélien et de D Trump, la décision de ce dernier se comprend . Elle permet :
    – d’affaiblir l’économie iranienne.
    – de favoriser un mouvement nationaliste conservateur en Iran au détriment des modérés.
    – de jouer sur le fait que l’Iran n’aurait pas ,seule, la puissance pour résister à ce retrait.
    – de placer un coin entre l’Iran et la Russie en obligeant celle-ci à clarifier sa position en Syrie sur le sujet de la sécurité d’Israël..
    – de remettre en cause , les investissements des pays européens suite à l’accord. Ceux-ci chercheront un nouvel accord « élargi », mais le temps nécessaire à son établissement jouera contre eux et le gouvernement iranien actuel.
    – en politique intérieure, de détourner le regard de leurs opinions publiques des affaires les concernant.

    L’ enjeu n’est clairement pas l’accord nucléaire mais l’influence régionale grandissante de l’Iran, l’avenir de son « régime » actuel et au-delà de l’Eurasie.

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    • Ananymous // 09.05.2018 à 09h28

      Oui. Et d ailleurs Trump et ses divers conseillés ont été clairs sur ce point. Pareil pour Israel et l Arabie Saoudite.

      La situation Occidentale au moyen orient est catastrophique. Quoi qu’ on en dise. Résultat de 30 ans de politique américaine dramatiquement stupide.

      Il suffit de regarder la carte et voir la situation de l Arabie Saoudite. Entourée du Yémen, de la Syrie, de l Irak et l Iran en face du Golfe. Embrouille avec le Qatar. Avec une Turquie a la politique Byzantine et peu claire.
      Dans un contexte de révolution de Palais et de crise sociale sur fond de guerre avec le Yémen.

      De l autre côté Israel avec une frontière avec la Syrie et le Liban.

      Et les occidentaux alliés avec les régimes coloniaux et autres émirats les plus stupides et retrogrades. On ne parle même pas des jihadistes…

      Autant dire que c est mal barré…

      Et ce n est pas le dernier sursaut de lucidité de Trump qui va changer quoi que ce soit à 30 ans de défaites et de reculs géostratégiques continues et de politque incroyablement stupide des US.

        +13

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      • Ananymous // 09.05.2018 à 16h19

        Je rajouterai.
        Pire qu’une politique amorale. Ceci étant somme toute assez relatif.

        Bien pire. Bien bien pire.
        Les USA depuis la chute de l URSS ont déployé surtout et avant tout une politique de Loser.
        Comme la France en Lybie et bientôt en Syrie.

        Les élites devraient avant tout être tenus responsable de ça. Les USA sont les grands perdants des 30 dernières années. La France : pas besoin de faire un dessein sur la décadence.

        Boutés hors du Moyen Orient.
        Totalement corrompus et ruinés.
        Ayant perdu toute prerogatice morale et le « soft power » qui va avec.

        Pitoyables zelites et impardonnables.

        Trump, quoi qu’ on en dise (et certainement avec ses propres limitations et erreurs) essai d arrêter l hémorragie.
        Que ce soit au MO ou avec la Chine ou les politiques migratoires et la globalisation anarchique.

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      • RGT // 09.05.2018 à 19h47

        « Résultat de 30 ans de politique américaine dramatiquement stupide »

        30 ans, vous êtes sûr ?

        Les iraniens subissent le diktat US depuis 65 ans… Direct ou par blocus interposé.

        Cherchez seulement des infos sur l’opération « Ajax » de 1953 qui est désormais (partiellement) déclassifiée.
        Le plus nauséabond restera enfoui dans les archives jusqu’à la fin de l’Empire.

        C’est assez intéressant : Les iraniens ont immédiatement pris le relais des nord coréens dans le cœur des USA… A seulement quelques jours d’intervalle.

        Mais en 1979, les iraniens ont foutu les USA dehors en virant le Shah, ce qui a beaucoup « chagriné » l’Oncle Sam…

        Ensuite, on s’étonne que la Corée du nord et l’Iran souhaitent se défendre contre toute ingérence « démocratique » dans leurs affaires intérieures. C’est ballot !

        « L’ennemi est con : Il croit que nous sommes l’ennemi »… alors que c’est lui ….

          +7

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        • Chris // 09.05.2018 à 23h31

          Un article du 8 mai :
          http://www.entelekheia.fr/je-sais-qui-est-le-pays-suivant-sur-la-liste-des-invasions-des-usa/
          … »le 4 janvier, il a été rapporté que le Pakistan lâchait le dollar dans ses échanges commerciaux avec la Chine, et le même jour, les USA l’ont placé sur une liste de surveillance de violations des libertés religieuses…
          La semaine dernière, l’Iran a finalement basculé dans le camp ennemi : il est passé du dollar à l’euro. Et, pardi, cette semaine, le complexe militaro-industriel des USA, les médias grand public et Israël se sont rejoints pour affirmer que l’Iran mentait sur son programme de développement nucléaire….

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      • Michel B. // 09.05.2018 à 22h12

        « Résultat de 30 ans de politique américaine dramatiquement stupide. »

        On serait presque enclin à penser que l’objectif de certaines administrations précédentes ait pu être de casser la souveraineté américaine, notamment en l’enlisant dans une stratégie internationale sans issue pour le pays et diluant sa substance.

          +0

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    • Arcousan09 // 09.05.2018 à 11h40

      Il aura l’air malin notre « Jupiter » quand il aura besoin de turbines pour ses centrales nucléaires puisqu’il a bradé Alstom à G.E.
      S’il n’obéit pas comme il faut aux injonctions de Trump, il pourra toujours en rêver car il n’en aura pas …
      Même chose pour Airbus … .contrat obsolète … ce qui permettra à Boeing de vendre ses avions à Téhéran, lui …
      Même chose pour Peugeot, Renault … Trump ira vendre des Chevrolet à l’Iran …

        +13

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      • Chris // 09.05.2018 à 12h26

        Les turbines ? Il peut en tout temps s’adresser aux Russes ou Chinois… qui seront ravis de renouveler le parc nucléaire de la France !

          +5

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  • Dva // 09.05.2018 à 08h45

    beh , l’Iran a besoin de missiles pour se défendre( au moins un peu) d’éventuels agresseurs nombreux dans la région surtout et comme elle est pro palestinien,elle ne va certainement pas atomiser ses amis !

      +5

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  • François Lacoste // 09.05.2018 à 08h54

    Le président Donald Trump, comme toujours sûr de lui même et dominateur, « nous montre une fiole qu’il tient dans la main droite », une fiole donc, contenant une bombe noire dont la mèche est allumée à 99 % (jusqu’au trait rouge) !

    Sans blague?

      +2

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  • Nelda // 09.05.2018 à 09h43

    Al Jazeera est une source d’information pour le moins très douteuse…

      +1

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    • Madudu // 09.05.2018 à 10h57

      Si Mersiha Gadzo avait été interrogé par « le monde » vous l’auriez lu ?

        +7

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  • Toff de Aix // 09.05.2018 à 11h05

    Allez, je vais la faire très courte : non.

      +1

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  • BA // 09.05.2018 à 11h08

    Un choc pétrolier arrive.

    Préparez-vous.

    Le pétrole s’envole en Asie.

    https://www.zonebourse.com/WTI-2355639/actualite/Le-petrole-s-envole-en-Asie-26544274/

      +3

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  • Arcousan09 // 09.05.2018 à 11h30

    Elle commence à faire long feu cette « blague » …
    Cela fait presque 30 ans (1990) que les iraniens sont accusés et censés fabriquer une bombe …
    Ils ne l’ont toujours pas et en outre ils respectent les termes de l’accord signé … et il sont et seront les seuls à respecter leur signature …
    Les faucons sanguinaires des U.S. veulent la guerre , toujours la guerre, encore la guerre …
    La guerre comme politique extérieure de l’Amérique a écrit N. Chomsky
    Cela suffit …..
    Et ce n’est pas notre caniche qui va montrer ses crocs, il préfère les caresses d’un criminel en puissance sans foi ni loi

      +10

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    • Chris // 09.05.2018 à 12h36

      Même schéma qu’en Irak où les AMD -car le nucléaire militaire est une AMD !- ne furent jamais découvertes.
      C’est d’ailleurs intéressant d’observer avec quel soin les média(o)crates omettent soigneusement le mot AMD afin que les gens ne fassent pas le rapprochement avec la tragédie de l’Irak.

        +7

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  • Olivier Montulet // 09.05.2018 à 11h54

    Chaque jour démontre qu’il est urgent que l’Europe et ses états se distancient radicalement du nain US (qui n’est que belliqueux et dont l’économie, la monnaie, l’armée, la technologie et la crédibilité internationale sont obsolètes et déliquescents quoi qu’en dise la propagande occidentale(dont celle aveugle et bornée de l’OTAN). Mais gageons que nos insignifiants politicailleurs (car de femmes et d’homme politiques en occident il n’y a plus) vont emboiter comme toujours le pas botté des USA (du moins de ceux qui y squattent le pouvoir des Trump où autres Obama et Clinton sans parler de ses non contrôlées agences démultipliées) en bons vassaux soumis volontaires et autistes à ceux qui les ont élus.

      +9

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    • LBSSO // 09.05.2018 à 12h09

      C’est au bas de la page signée que l’on voit l’Européen.

      JCPoA – Déclaration conjointe de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne, ici en ligne :
      https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/desarmement-et-non-proliferation/evenements-lies-au-desarmement-et-a-la-non-proliferation/article/jcpoa-declaration-conjointe-de-la-france-du-royaume-uni-et-de-l-allemagne-08-05
      1er extrait :« Ensemble, nous soulignons notre engagement continu en faveur du JCPoA »
      Appliquer cet accord, signifie que :
      – ces 3 pays considèrent la décision américaine comme illégitime.
      – les entreprises européennes doivent poursuivre leurs investissements en Iran , respectant ainsi notre part du contrat. .
      Les « européistes bruxellois » ont une occasion en or pour nous montrer qu’ils ne craignent pas des sanctions américaines visant Siemens, Total, Renault, PSA ,Airbus ,que nous pouvons honorer notre signature.
      Je me souviens de la déclaration (qui m’avait surpris) de K Berger (auteur avec P Lelouche du rapport d’information sur l’extraterritorialité du 5/9/16) qui expliquait que, malgré le JCPoA (signé le 14/07/15), investir en Iran restait risqué pour les entreprises européennes (cf Droit américain). Ces entreprises ont-elles pris des risques inconsidérés, leur avait-on donné des assurances ?
      2nd extrait : « Nous appelons toutes les parties à continuer de souscrire à sa pleine mise en œuvre, et à agir dans un esprit de responsabilité. »
      En dépit de sanctions sur « nos » entreprises ? Chiche ?
      Les européens, ainsi habilement instrumentalisés et menacés, plutôt que chercher la dispute avec « l’ami américain » , servent d’idiots utiles ou serviles, pour faire pression sur l’Iran .

        +5

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      • Alfred // 09.05.2018 à 18h52

        Je partage votre point de vue. J’en suis à me demander si cela ne fait pas partie d’une stratégie du type « Bad cop / good cop » qui laisserait l’Iran dans le flou et surtout l’empecherait de quitter le navire avec le beau rôle. L’idée étant bien de faire miroiter une normalisation économique avec l’Iran sans bien sûr la lui offrir et en la laissant commette la faute de reprendre le fil du développement nucléaire. Au pire ce sera l’occasion de taper encore sur des entreprises européennes. Donc les « assets » americains (pour des raisons différentes) que sont macron, Merkel et may me semblent continuer à faire le jeu du deep state americain en proclamant la continuation de l’accord.
        Cette stratégie ne me semble par contre pas garantie d’un succès car l’Iran peut compter sur la Chine et la Russie d’un point de vue économique davantage maintenant que dans le passé.

          +4

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  • Olivier Montulet // 09.05.2018 à 12h01

    Il est urgent de mettre les USA, Israël, l’Arabie Saoudite, l’UE et l’OTAN (dont singulièrement l’Angleterre, la France et les autres minables pays comme la suiveuse Belgique qui se complait à se ciller les yeux) au ban des accusés et des fauteurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
    Démanteler OTAN, CPI, ONU, UE tout outils au seul service de l’impérialisme occidentale et de l’idéologie obscurantiste néolibérale de la pseudo-science nommée économie.

      +6

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  • Toutatis // 09.05.2018 à 12h16

    Il semble que l’Iran ne soit plus seulement une menace « atomique » mais une menace tout court. A mon avis le changement radical de ces derniers mois c’est la perte de la suprématie aérienne et de l’impunité des puissances occidentales, due à la dissémination progressive d’armes de défense (et peut-être bientot d’attaque) russes. Les occidentaux ne savent plus quoi faire, c’était tellement facile avant (des jeux vidéos).

      +2

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  • fanfan // 09.05.2018 à 13h57

    « Le consensus recherché par les Européens aurait permis d’afficher un «front uni» face à la Chine et la Russie, cosignataires de l’accord. À défaut, « les États-Unis se retrouvent isolés, pas Téhéran, dit Dennis Ross, expert du Moyen-Orient. On crée l’illusion de la fermeté sans les effets. » « C’est la plus grande gifle infligée à nos alliés », ajoute Ian Bremmer, président d’Eurasia Group.»
    http://www.lefigaro.fr/international/2018/05/08/01003-20180508ARTFIG00199-iran-trump-dechire-l-accord-sur-le-nucleaire.php

      +3

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  • Mr K. // 09.05.2018 à 14h27

    Comme le rappelle cet article cela fait plus de trente années que l’Iran est à quelques années de se doter de la bombe atomique.
    Si c’était vraiment le cas l’Iran serait déjà forcément passée par la phase essai nucléaire… comme l’a démontré sans aucun doute le programme de la Corée du nord.

    La conclusion évidente est que cela fait trente années que l’Iran est diabolisée à tort concernant cette question, avec des dossiers montés de toute pièce (voir l’article «opération Merlin» sur « Les-Crises », par exemple).

    Depuis plusieurs mois on sent un durcissement tous-azimuts de la propagande contre l’Iran dans les médias anglo-saxons.
    Réactivation du vieux canard des liens entre l’Iran et Al-Qaida fin 2017 ; campagne de diffamation massive contre des journalistes de terrain alternatifs en Syrie ; condamnation récente aux USA de l’Iran à une amende de plusieurs milliards de dollars pour sa responsabilité supposée dans … les attentas du 11/09 (idem en 2011, 2016), de nouveau un soi-disant programme nucléaire secret de l’Iran…

    On peut se demander si tout cela ne fait pas partie, avec de plus la sortie très récente des USA de l’accord sur le nucléaire iranien, d’une «préparation d’artillerie médiatique» en vue d’une attaque de l’Iran et/ou la Syrie déjà décidée. Par exemple en pleine phase finale de la coupe du monde de football en Russie.
    Avec une attaque chimique truquée de grande ampleur en appui?

    Il y a beaucoup de souci à se faire pour les pays de la région, notamment aussi pour Israël qui multiplie les provocations contre l’Iran en Syrie.
    Ne faut-il pas être extrêmement inquiet de la possibilité de techniciens russes tués en Syrie par Israël et des conséquences?
    Ou s’inquiéter des très nombreux missiles que le hezbollah libanais pointe sur Israël ? Combien de morts cela ferait en Israël? Ou s’inquiéter de …? et …? et…? …

    Mais quand les gouvernements veulent convaincre les populations de la nécessité de la guerre, tous les coups sont permis, et des conséquences terribles possibles on ne parle pas ou peu.
    Espérons, comme cela c’est déjà produit en 2007, qu’aux USA des têtes froides s’opposeront à cette folie. En reste-t-il?

      +5

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    • Chris // 09.05.2018 à 16h43

      « Israël qui multiplie les provocations contre l’Iran en Syrie ».
      Provocations qui me paraissent être plutôt le fruit de la panique : Israël est en train de tester si le ciel syrien est vraiment devenu inaccessible, alors qu’auparavant, il s’y promenait et attaquait à tout son aise.

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      • Alfred // 09.05.2018 à 18h14

        Peut être qu’une énième affaire de corruption participe à la panique toute relative de certains vieux crocodiles…

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      • Alfred // 09.05.2018 à 23h34

        Au dernières nouvelles cela s’est.un peu « densifié » entre efforts renouveller de guerre électronique et amassement de moyens terrestres; il est bien possible que la cible prétexte au chaos (qui est le but en soi) ne soit pas le Liban ni l’Iran mais la Syrie à travers le prétexte de la nécessité de l’établissement d’une zone tampon. (‘pour se protéger » hein…)

          +2

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  • Michel B. // 09.05.2018 à 14h29

    J’ai beaucoup de respect pour Gareth Porter et je crois volontiers la parole de ce grand professionnel. Mais je me demande si le nucléaire est vraiment le sujet qui se traite à présent.

    Petit retour en arrière :

    1. Le « deal nucléaire iranien » est signé en juillet 2015. Il est alors présenté comme une grande victoire pour la paix. Les signataires sont l’Iran, les USA, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, et la Chine.

    2. De juillet 2015 à l’élection de Trump, les zones de conflit au Moyen Orient n’ont cessé de s’étendre : ISIS en Syrie et en Irak, la guerre de position au Yémen. Dans ces conflits, on retrouve face à face des signataires de cette « grande victoire pour la paix ». L’Iran est militairement actif en Irak, en Syrie, au Yemen.

    Il y a de quoi se poser quelques questions non ?

    3. Surtout quand l’arrivée de Trump, sans que les USA n’ait pris la plus grosse part du travail confié aux russes et aux syriens, provoque un recul rapide d’ISIS en Irak et en Syrie. Ce qui n’était pas possible avant lui le devient soudainement. Je suis de ceux qui pensent que le travail de Pompeo à la CIA (pour casser le lien CIA/ISIS) n’y est pas étranger.

    4. Aujourd’hui, Trump sort du deal. Pourquoi fait-il cela ?

    Mon opinion est que cette décision est le signal que le changement de régime est proche en Iran. On regarde les USA comme le gros impérialiste parce qu’on l’a toujours connu comme ça. Trump est en train de tourner cette page, et sortir du Moyen Orient, si possible en nettoyant préalablement les mauvaises graines que ces prédécesseurs y ont semé, et sans conflit meurtrier.

      +1

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    • Mr K. // 09.05.2018 à 15h47

      @ Michel B.
      Cela fait plusieurs fois que dans vos commentaires sur le site « Les-Crises » vous vous faites le partisan d’un « changement de régime en Iran ».

      La formule « changement de régime en Iran » est presque anodine, tranquille, voire sympathique si on s’imagine une démocratie à la place des religieux.

      Ce qui s’est passé en Irak, Syrie, Libye tend à monter que des formules toutes faites, séduisantes pour l’esprit, se révèlent dans le réel être les complices de souffrances abominables et de centaines de milliers de morts…

        +9

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      • Michel B. // 09.05.2018 à 17h07

        J’essaie juste de suivre ce qui se passe en Iran sur le terrain depuis l’automne dernier, en m’informant auprès d’acteurs locaux. De nombreux commentateurs marquent des différences sensibles avec 2009 dans les motivations des manifestants.

        Ce faisant je relaie peut-être des sensibilités partisanes, mais il me semble qu’un mouvement avec de multiples manifestations s’écoulant sur maintenant plus de 6 mois, mérite un instant d’attention. Nos médias s’en contrefichent.

        Pour ce qui est de mon opinion, je n’ai aucun problème pour admettre mon antipathie pour le régime des mollahs.

        Les iraniens ont de moins en moins peur de descendre dans la rue, de s’y rebeller parfois aussi. Depuis l’annonce de Trump les forces de sécurité ont pris place visible dans Téhéran. On va bien voir la suite.

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        • Mr K. // 09.05.2018 à 20h52

          Un changement de régime due à une simple volonté populaire comme par exemple en Ukraine 2014, ou Iran 1953, ou…?

          Les forces en action aux USA qui poussent pour le « changement de régime en Iran » sont les mêmes qui ont amené le désastre de l’intervention de changement de régime en Irak de 2003.
          Avec à la sortie comme conséquence imprévue l’influence importante de l’Iran dans la politique irakienne. Influence que vous déplorez vous même dans votre commentaire ci-dessus.

          Alors peut-être déplorerez vous encore des effets dont vous chérissez les causes aujourd’hui.
          Je ne le souhaite ni à vous, ni à moi.

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          • Michel B. // 09.05.2018 à 21h07

            Votre lecture de la doctrine actuelle des USA vous appartient, la mienne diffère.

            Je crois Trump quand il dit « l’Amérique avant tout » et que cela induit un repli des positions américaines dans des conflits dont il juge qu’ils n’ont pas lieu d’être. Et on commence à avoir un peu de recul sur la lecture de son action (ISIS, Corée du Nord) pour se permettre de penser que son action est cohérente avec ses promesses de campagne.

            Trump a été très transparent sur ses intentions, mais personne ne l’écoute. On préfère s’en tenir à la lecture des globalistes, magnifiquement arrivés à la conclusion d’un accord avec les Mollahs. Jusqu’à qualifier le régime de Téhéran de progressiste et de modéré (cf Védrine).

            En Iran aujourd’hui il y a de la famine, il y a des exécutions (en moyenne plus d’une par jour depuis l’accession de Rouhani au pouvoir). Je souhaite aux iraniens de sortir de cette impasse mortifère.

              +0

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            • Mr K. // 09.05.2018 à 21h24

              Vous ne répondez pas à la question sur les changements de régime.

              Il n’est pas question de doctrine là.

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            • Michel B. // 09.05.2018 à 22h05

              @MrK

              Je ne connais pas assez l’épisode de 1953 en Iran pour prétendre en parler. La situation me parait par contre très différente de celle de l’Ukraine, où la coalition globaliste occidentale (unie à l’époque) a œuvré de concert pour préparer le coup d’état.

              Dans le cas présent, dans le paysage il y a le précédent de 2009, qui a échoué, mais qui a constitué une base activiste ; il y a aussi les promesses des Mollahs lors de la signature du deal, qui allait amené business et prospérité au pays. Rien n’est venu, sauf l’intensification de l’effort de guerre iranien hors frontières.

              Les iraniens ont beaucoup de raisons d’en vouloir à leur régime, je ne pense pas qu’ils aient beaucoup eu besoin de stimulant étranger pour entamer les protestations. N’allez pas interpréter que je pense que ce qui se passe se fait sans interventions étrangères. Mais j’irais plutôt fouiller vers Ryad que Washington sur ce coup là.

                +0

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            • Fritz // 09.05.2018 à 23h09

              Mettez-vous bien ça dans la tête : le régime iranien est A LA FOIS clérical (certains disent : théocratique) ET démocratique. Il est même plus démocratique que notre Ve République dégénérée.

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            • Michel B. // 10.05.2018 à 00h26

              @Fritz

              Il est aussi très oligarchique, je pense que les écarts de richesses doivent y exploser tous les standards occidentaux.

              Instances démocratiques ne signifient pas politique pour tous, on est de mieux en mieux placés pour le savoir.

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            • Fritz // 10.05.2018 à 01h08

              « je pense que les écarts de richesses doivent y exploser tous les standards occidentaux.» Vu de France, je n’ai pas cette impression. Un commentateur du blog a-t-il visité l’Iran ? Peut-il nous informer concernant les inégalités sociales dans ce pays ?

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            • Michel B. // 10.05.2018 à 12h12

              Cet article émane d’une organisation anti-mollahs, mais il reprend les chiffres annoncés par un officiel du régime.

              https://ncr-iran.org/en/news/society/17970-70-per-cent-of-iranian-workers-living-in-poverty-regime-admits

              Dans certaines manifestations de ce début d’année (notamment les paysans), certains slogans étaient « on a faim ».

              Ce régime est certes sous sanctions (relâchées au moment du deal), mais il est aussi assis sur un océan d’énergie fossile, et préfère financer son effort d’influence dans la région que nourrir son peuple.

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        • Chris // 09.05.2018 à 23h23

          12 ans d’embargo finirait-il pas porter ses fruits auprès de l’opinion iranienne ?

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      • LBSSO // 09.05.2018 à 18h09

        Voies d’eau .Naufrage.Et après ?

        @ Mr K,c’est pour cette raison que je pense qu’@Alfred a raison.Au-delà d’attaques localisées (qui peuvent dégénérer, j’en suis bien d’accord), je ne crois pas à une attaque généralisée sur le territoire iranien contrairement à ce qui a été fait dans les 3 pays que vous citez , au vu des résultats catastrophiques que vous rappelez.
        Le Drian l’a clairement expliqué: les investissements européens promis ont pour but de renforcer l’émergence d’une classe moyenne opposée aux mollahs.Voie douce.
        Voix forte : D Trump ,en sortant de l’accord dans son option la plus dure, évite une confrontation militaire immédiate,et veut forcer une révision à la baisse des intentions régionales iraniennes et, dans le cas contraire, parie sur un effondrement du “régime”.Il s’agit de créer de multiples voies d’eau dans le navire iranien pour le couler.

        Dans l’hypothèse de la réussite de ce plan, quelle serait alors solution politique pour le remettre à flot ? Ces brillants cerveaux belliqueux ne peuvent ne pas avoir envisager la phase suivante. Car derrière l’expression “anodine régime iranien” se trouve ,vous avez raison,un peuple.
        Et si ce cynique plan échouait ,l’éternelle lubie américaine du changement de régime , il nous restera à construire une nouvelle Arche de Noé .

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        • Mr K. // 09.05.2018 à 19h50

          Je ne crois pas non plus à une attaque de type Irak avec directement des troupes au sol.
          Cependant l’arrivée récente d’un furieux comme John Bolton dans l’entourage le plus proche de Trump, déjà dans les pires va-t-en-guerre de l’administration Bush concernant l’Iran et l’Irak en 2003, tempère quelque peu « l’optimisme ».

          Il n’empêche que même avec uniquement des attaques par missiles de croisière, où est la garantie que l’Iran ne répliquera pas sur l’Arabie saoudite ou ailleurs, sur les bases américaines de la région, Israël,…?

          Même si l’Iran a été fournie en systèmes aérien S300 par la Russie, il ne faut pas se leurrer. Il suffit de saturer ces systèmes, de plus mal adaptés au missiles de croisière volant bas, pour les rendre perméables.

          Et le hezbollah sur Israël? La fermeture du réservoir d’ammoniaque de Haïfa a-t-elle supprimé toutes les cibles à fort potentiels de dégâts pour les populations en Israël?

          Je ne crois pas que nous soyons là devant la simple agitation du chiffon rouge du nucléaire iranien pour, augmenter les ventes d’armes dans la région, des raisons politiques intérieures, justifier encore le parapluie et les bases américaines dans la région (comme avec la Corée du nord ou maintenant le danger russe en Ukraine).

          Le meilleur moyen pour limiter les dérapages dangereux est de ne pas augmenter les tensions, tout simplement. C’est le contraire qui monte en puissance.

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          • LBSSO // 09.05.2018 à 20h47

            La stratégie de la chambre à air

            “Le meilleur moyen pour limiter les dérapages dangereux est de ne pas augmenter les tensions, tout simplement. C’est le contraire qui monte en puissance”.
            Je comprends votre approche .On ne peut pas écarter l’hypothèse que D Trump renouvelle une énième fois la stratégie qu’il affectionne.Celle de la chambre à air.
            Pour trouver les points faibles de celle-ci , il a pour habitude de la plonger dans l’eau et de souffler comme un malade dedans.Il repère alors les faiblesses de celle-ci.Défaut de la méthode: si il souffle trop fort ou si il n’y a pas de fuites (faiblesses) , la chambre à air explosera , nous en sommes d’accord et je le condamne comme vous.
            Qui se dégonflera ?

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  • Dorian // 09.05.2018 à 14h41

    L’avis d’une Iranienne. Dans son livre (2009) intitulé Ne négociez pas avec le régime iranien, Chahdortt Djavann, qui a quitté l’Iran à 24 ans, présentait les raisons pour lesquelles, selon elle, il ne fallait pas négocier :
    1) Rien n’oblige à le faire car la menace n’est pas la même qu’elle était jadis avec l’URSS et la Chine. 2) La politique des demi-mesures avec des systèmes totalitaires finit toujours mal. 3) L’influence néfaste de l’idéologie islamique à travers le monde et surtout en Europe. « Si l’on veut régler le problème de l’islamisme qui se répand il faut l’attaquer à la racine. ». 4) Enfin, « le peuple iranien, dans son immense majorité, aspire au mode de vie occidental. »

    80% de l’économie du pays est sous le contrôle direct des mollahs qui empochent la totalité des ressources pétrolières. Et cette théocratie corrompue, dont certains sont devenus milliardaires, endoctrine, emprisonne, voire tue, ceux qui ne pensent pas comme eux. Djavann ne semblait pas voir (à l’époque) la politique belliciste des USA et redoutait plus les Russes et les Chinois.

      +3

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    • Alfred // 09.05.2018 à 18h33

      Les arguments de cette dame sont tout à fait recevables. Mais ils appellent à mon avis une conclusion différentes : laissez donc l’Iran tranquille.

        +4

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      • Michel B. // 10.05.2018 à 12h37

        Malgré toutes les apparences, c’est précisément ce que tente de faire Trump, à une petite nuance près : laissons donc les iraniens tranquille.

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        • Alfred // 10.05.2018 à 12h50

          Vous voulez dire que les occidentaux et les petromonarchies ont tenté de laisser les syriens tranquilles en les débarassant d’assad? Laissez moi vous dire que ce genre de tranquillité où l’on perd sa maison, son travail et sa famille, tout le monde vous la laisse (et que vous faites décidément partie de ceux osent tout).

            +4

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          • Michel B. // 10.05.2018 à 14h15

            Non je ne dis pas ça. Je dis qu’il y a une inflexion très nette de stratégie US au Moyen Orient (et ailleurs) depuis le départ d’Obama et l’arrivée de Trump.

            On doit très largement la crise migratoire européenne aux huit années de mandat Obama et à ses alliés sur la période, européens en tête. Ces gens ont décidé d’allumer plusieurs conflits, ont laissé ISIS étendre son influence, ont laissé l’Iran se mêler de tous ces conflits régionaux déclenchés sur des mensonges.

            La ligne de Trump est très différente, l’évolution d’ISIS en témoigne. Ma lecture de sa stratégie est la suivante : objectif paix au Moyen Orient, aux Arabes de s’en occuper désormais. Et elle semble passer par des changements de régime pour y promouvoir des gens apte à discuter : ça a commencé par l’Arabie Saoudite, ça continue manifestement par l’Iran (qui s’il se concrétise entrainera probablement la même chose en Syrie), et je ne serai pas surpris que la cible suivante soit Netanyahou.

              +0

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  • Dorian // 09.05.2018 à 15h09

    L’avis d’un Iranien. Toujours dans le même livre, p. 40, Djavann cite le témoignage d’un jeune homme ayant fui l’Iran. Après avoir décrit une situation catastrophique tant sur le plan de la répression que sur celui de l’économie, il poursuit :
    « Ce qui les intéressent [la Chine la Russie et l’Occident], c’est le pétrole, le gaz, ce n’est plus un secret pour personne. Eh bien qu’ils les prennent ! Qu’ils se partagent toutes les richesses de l’Iran, mais qu’ils nous laissent vivre ! Nous sommes anéantis de tant d’humiliations. Nos vies aliénées sont la conséquence de leurs rivalités, que les mollahs ont la ruse de savoir exploiter à fond. Le pétrole et le gaz ne nous a apporté que le malheur et la misère. Nos vies leur sont indifférentes. Alors qu’ils prennent tout !
    Nous ne voulons rien, nous revendiquons seulement le droit à une vie digne. Tous les Iraniens qui ont quitté l’Iran ont su, malgré les difficultés de l’immigration, se construire une vie » en Europe ou aux USA, alors « pourquoi ne pourraient-ils pas vivre la même vie dans leur propre pays ? »

      +1

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    • Fritz // 09.05.2018 à 16h05

      Mme Djavann est une néoconne, une femme qui fustige la théocratie supposée des « mollahs » : elle a sa place entre Thérèse Delpech et Bernard-Henri Lévy.
      Pour l’avis d’une Iranienne en exil, je préfère Fariba Adelkhah…

        +9

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      • Chris // 09.05.2018 à 16h56

        Les Iraniens qui ont « fui » le régime des Mollahs ne sont jamais partis les mains vides : ils appartiennent à la même classe de petite bourgeoisie que les Vénézuéliens qui ont « fui » le régime bolivarien de Chavez ou les Syriens qui ont « fui » le régime alaouit des Assad.
        Leur substantiel pécule (ou réseau) a fait qu’ils ont été accueilli et intégré assez heureusement dans les pays occidentaux récepteurs. Occasionnellement, ils sont sollicités selon les opportunités géopolitiques.

          +7

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      • Dorian // 10.05.2018 à 14h59

        Ainsi, sous prétexte que les néoconservateurs sont islamophobes sur les bords, toutes les femmes qui s’en prennent à l’idéologie islamique parce qu’elle leur refuse le droit à l’égalité, entre autres, seraient pour vous des néoconservatrices ?
        « Neoconne », dites-vous ? On peut ne pas être d’accord avec Djavann, mais une femme qui lutte contre l’idéologie islamique et la charia dans son pays et dans d’autres ne mérite pas forcément cette perfidie au passage.

        Que veulent les neocons ? Ils veulent sucer le sous-sol de l’Iran et ils y arriveront probablement, c’est une question de temps. Comment une Iranienne pourrait-elle être ici néoconservatrice ? Si Djavann cite (cf. supra) l’avis de ce jeune homme qui a fui l’Iran, c’est qu’elle reprend cet avis à son compte ; or ce dernier enrage de voir son pays pillé par les Américains, entre autres puissances, et ceci n’est pas non plus un point de vue particulièrement néoconservatiste.

        Même si Adelkhah est une très bonne avocate de la République islamique et son dernier livre est intéressant, je pourrais citer pas mal de phrases des Paradoxes de l’Iran où elle reconnaît plus ou moins que, question statut des femmes, Djavann n’a pas complètement tort ; et pas seulement sur le sort des femmes.
        Certes Adelkhah défend bien son pays, mais de loin…

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        • Fritz // 11.05.2018 à 12h57

          Merci pour votre réponse argumentée. Je l’ai plussoyée.

          Mme Djavann ne mérite pas forcément ma « perfidie ». Mais ses positions cautionnent un discours global, occidental-hyperféministe-antimusulman, qui m’est insupportable.

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  • Cruzz T. Batt // 09.05.2018 à 16h22

    Les USA persistent à jouer sur le grand échiquier comme s’ils avaient toujours la situation en main.

    Et ils enveniment un déclin déjà amorcé. Le leur.

    Par leur retrait, ils condamnent l’Iran à se tourner totalement vers la Chine et la Russie et vers l’ensemble du monde non-assujetti à l’Occident. Les entreprises européennes devront partir, laissant la place à celles des nations précédemment citées. Le bloc eurasiatique s’en trouve renforcé de fait, même si la situation du simple citoyen iranien, coincé entre un régime de sanctions internationales draconiennes et des Gardiens de la Révolution anachroniques et autoritaires, risque de se détériorer.

    Cependant, je crois Chinois, Russes et Iraniens très au fait de l’objectif premier de la sortie de l’accord par les USA. Le but est d’asphyxier économiquement le pays afin d’y susciter des soulèvements populaires qui seront massivement relayés et financés (CIA/MI6/Mossad) dans le cadre d’un processus de renversement du pouvoir en place au profit d’un régime qui soit pro-occidental.

    Or, les conditions actuelles font de cette tentative d’asphyxie une chimère.

    [Iran] Pétrole + Gaz + Coopération militaire = Or + Biens domestiques + Nucléaire civil et militaire [Chine & Russie]

    Voilà l’échange parfait pour soustraire l’Iran au carcan dans lequel Trump tente de l’enferrer. Et le marché des hydrocarbures adossés au Yuan et à l’or ouvert par la Chine tombe à point nommé.

    Le pire, pour l’occident, c’est que le cas iranien risque de devenir un cas d’école. Tout pays courbant l’échine face à Washington suivra cette démarche si celle-ci devait se matérialiser. En ce sens les USA, se voyant encore « exceptionnels », scient la branche fragile sur laquelle leur séant obèse est assis, accélérant par là-même une perte de vitesse déjà évidente.

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  • max // 09.05.2018 à 18h43

    l est possible qu’il faille s’attendre a des changements de la part de la Russie.
    On est plus dans les années 2000 mais en 2018.
    La Russie doit aussi penser à sa population qui veut du pouvoir d’achat.
    Les grands enjeux concernent les nouvelles technologies et dans ces domaines l’affrontement est principalement entre la Chine et les USA.
    De plus la Russie ne veut pas tomber dans le piège des guerres sans fin.
    La Syrie de Assad est aussi (peu) fiable que l’Egypte de Sadate.
    Les prochaines nominations dans le gouvernement russe nous en dirons plus mais le maintien de Medvedev est un indicateur.

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  • BA // 09.05.2018 à 20h47

    A propos de la course à la bombe atomique :

    L’Arabie saoudite cherchera à se doter de l’arme nucléaire si l’Iran le fait.

    « L’Arabie saoudite développera son propre arsenal nucléaire si l’Iran s’y emploie de son côté », a prévenu mercredi le ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, tandis que les tensions augmentent dans la région.

    Interrogé sur la chaîne américaine CNN sur l’éventualité que Ryad « construise sa propre bombe » si Téhéran utilisait le retrait américain de l’accord de 2015 pour reprendre son programme nucléaire, M. Jubeir a déclaré : « Si l’Iran se dote d’une capacité nucléaire, nous ferons tout notre possible pour faire de même ».

    https://www.romandie.com/news/L-Arabie-saoudite-cherchera-a-se-doter-de-l-arme-nucleaire-si-l-Iran-le-fait/916469.rom

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    • Fritz // 09.05.2018 à 22h13

      Les Saoudiens veulent avoir leur bombe ? Ils en ont parfaitement le droit, tout comme les Iraniens. Mais une chose est de le dire, une autre est de la faire, la bombe. Elle suppose des infrastructures, une base scientifique et technique, un effort de longue haleine. En France, 21 ans séparent les brevets déposés par Frédéric Joliot-Curie (1939) du premier essai nucléaire (1960).

      Les Iraniens ont consenti un effort de longue durée depuis l’époque du Shah Mohammad-Reza. Ce n’est pas le cas des Saoudiens, que je sache. Mais bon, ils peuvent compter sur leurs petits copains américains et israéliens.

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  • Leïla // 09.05.2018 à 22h38

    Idiotie de plus d’un dirigent occidental ! Le croissant chiite est reformé.
    Des alliances venues d’ailleurs (Chine, Russie, Iran…). En 30 ans, nos dirigeants ont réussi le tour de force de rendre possible ce qui nous apparaissait invraisemblable.
    Encore quelques années et le Yuan remplacera le dollar. Nous supplierons les syriens, irakiens, algériens, libyen…de nous accorder un peu de gaz. Pas le tout d’y mettre le feu à tous ces pays, il faudra trouver la solution pour y travailler…c’est pas gagné.
    La Corée du Nord est en pointe du  » Plus rien à faire de vos traités que vous violez tant et plus « …Trop fort…se mettre à dos l’Afrique, la Chine, la Russie, L’Iran, le Venezuela….heuhhh…rappelez moi qui est seul et une démographie catastrophe ?

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  • BA // 09.05.2018 à 22h43

    Le pétrole au plus haut depuis 2014 après la décision de Trump sur l’Iran.

    Les cours du pétrole ont bondi mercredi à leur plus haut niveau depuis novembre 2014, galvanisés par le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien ainsi que par une nette baisse des réserves de produits pétroliers aux Etats-Unis.

    A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 77,21 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 2,36 dollars par rapport à la clôture de mardi.

    Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour le contrat de juin a pris 2,08 dollars pour finir à 71,14 dollars.

    https://www.romandie.com/news/Le-petrole-au-plus-haut-depuis-2014-apres-la-decision-de-Trump-sur-l-Iran/916492.rom

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  • ledufakademy // 09.05.2018 à 23h36

    bon ok je l’avoue je rédige avec 2g dans le nez ,mais quand je vois le résumé des arsenaux nucléaires est-il utile de lire plus loin ?
    Soit on montre l’exemple et on affiche 0 ogives, soit on la ferme à tout jamais : les gouvernements occidentaux devraient se taire.
    bonne soirée.

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  • Regafi // 10.05.2018 à 01h45

    Tant qu’ils n’auront pas les vecteurs pour les transporter les Perses n’ont aucun intérêt à avoir des charges nucléaires. Je m’arrête là sur ce sujet.
    Moi ce qui m’interpelle: Comment se fait-il que l’Arabie Saoudite qui domine le ciel du Yémen n’a toujours pas pu cibler les centres de production des missiles yéménites…? Peut-être qu’il n’y en a pas! Mais alors comment se fait-il qu’ils puissent envoyer des missiles (c’est vrai pas beaucoup mais régulièrement), comment arrivent-ils dans ce pays fermés…?
    Ça l’agasse Nétanyahou, il ne comprend pas, il dit n’importe quoi, mais il sent bien qu’il y a quelque chose qui cloche.
    EN Perse il y a des supers tronches qui n’aiment peut-être pas le système, mais qui restent fidèles à leur pays.

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  • Myrkur349 // 10.05.2018 à 12h14

    Plutôt que de subodorer sur les implications externes (leadership régional ou mondial de telle ou telle entité et des ses affidés) ou internes (quels groupes « démocratiques » à soutenir dans tout le proche et moyen-orient), ou sur la hausse/baisse de telle ou telle matière première, il faudrait revenir à la base des relations internationales concernant cet épineux problème de prolifération nucléaire, les agences créées d’un commun accord entre les pays pour le contrôle effectif comme l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Si c’est pour à chaque fois s’asseoir sur les rapports rendus ou les ridiculiser avec des arguties à deux balles et bien ce type d’agence dont l’ONU va vite virer SDN et s’enliser dans le désert des Tartares.

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  • Scorpion bleu // 11.05.2018 à 15h35

    L’Iran une menace ?
    Comment oublier ce qui s’est passé dans les années 60 et le jeu joué par tous les pays présent actuellement en tension.
    Les États-Unis auraient été les initiateurs du programme nucléaire de l’Iran, en direct dans les années 1960, puis à l’aide de divers intermédiaires (la France, la Chine, l’Allemagne, l’Argentine, le Pakistan, etc.) avant que le programme ne soit repris par la Russie au milieu des années 1995.

    En 1997 paru au éditions des arènes un premier livre : « Une Guerre » d’une femme écrivain, spécialisée dans la diplomatie économique. Suivi par trois autres livres sur les secrets atomiques
    Dans ce livre, à travers une enquête serrée, elle rapporte, ce que cachait l’affaire des otages au Liban. Pourquoi Georges Besse a été assassiné.
    Comment la France a livré la bombe atomique à l’Iran.
    Investigation sur la mort de Michel Baroin, où l’on voit Jacques Chirac céder au chantage et donner la bombe à l’Iran.
    Dominique Lorentz a écrit trois autres livres sur les secrets atomiques, a vécu les pire problèmes.

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