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16.février.202316.2.2023 // Les Crises

Livraisons d’armes américaines : tirer les leçons de l’Irak et de l’Afghanistan

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Bien que différentes de l’Ukraine, de récentes expériences de combat américaines peuvent se révéler utiles alors que nous considérons l’envoi de systèmes avancés à Kiev.

Source : Responsible Statecraft – James R. Webb
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Il y a des tas de raisons, appuyées par des exemples historiques, qui expliquent pourquoi envoyer plus d’armes de haute technologie en Ukraine ne serait pas une panacée. En réalité, les envoyer pourrait résulter en leur utilisation tel un boomerang contre les États-Unis à un certain point. C’est un argument en faveur de la prudence, alors qu’il semble que l’Occident soit prêt à envoyer encore plus de ses équipements les plus sophistiqués en Ukraine pour « gagner la paix. »

Parmi ceux qui soutiennent cette augmentation, on trouve celle qui porte la responsabilité de la guerre en Irak Condoleezza Rice et l’ancien secrétaire de la Défense sous Bush et Obama Robert Gates. Dans une récente déclaration au Washington Post les deux ont déclaré : « Le temps ne joue pas en faveur de l’Ukraine » et l’Ukraine est en train de perdre sa guerre contre la Russie. Pour les Américains, il est l’heure de réagir avec « un certain sens de l’urgence. »

Il existe une énorme pression pour donner à l’Ukraine des armes plus avancées que jusque là, l’administration Biden refusait d’envoyer. En connaissance du cours de l’Histoire, il serait idiot de ne pas reconnaître que l’ouverture d’un transfert d’armes — en particulier de nos meilleures — ouvre la porte à un grand nombre de risques réels. De plus, de nombreux autres facteurs, comme l’adaptabilité ennemie, peuvent surpasser l’avantage technologique.

Nous devons être conscients des leçons à tirer. Bien qu’elles ne soient pas tout à fait identiques, les récentes expériences de combat des États-Unis en Irak et en Afghanistan devraient nous servir de leçon.

1.) L’histoire de l’art de la guerre nous enseigne que les avantages technologiques ne sont que temporaires et ne durent que jusqu’à ce que l’adversaire fasse les ajustements nécessaires pour les neutraliser. La guerre des États-Unis en Irak n’est pas seulement un cas d’école sur la manière dont les adversaires des États-Unis adaptent leurs tactiques pour neutraliser la technologie américaine, mais aussi comment l’armement peut avoir un effet boomerang.

La guerre en Irak a commencé avec la désormais célèbre doctrine du « Choc et effroi » en mars 2003. Avec les prouesses militaires et techniques américaines, cette campagne conventionnelle a permis de livrer Bagdad aux troupes américaines en moins d’un mois. Cependant, les Irakiens n’avaient pas fini de combattre. Après une première défaite retentissante à découvert, ils sont passés à la guérilla, faisant des rues étroites et densément peuplées des villes les nouveaux champs de bataille.

Dans des endroits tels que Fallujah, Ramadi et Bagdad, des insurgés irakiens ont canalisé la plus grande force de manœuvre du monde dans des rues étroites truffées d’engins explosifs improvisés (DEI), communément appelés « bombes artisanales. » Les DEI représentent sûrement l’adaptation la plus marquante de la guerre. Souvent constitués d’obus d’artilleries et de banals objets inoffensifs comme un téléphone portable ou une télécommande de garage, ils sont responsables de 60 % des pertes américaines en Irak.

Alors que l’invasion initiale de l’Irak a coûté moins de 150 vies aux États-Unis, au moment où le Présient Obama a terminé le retrait des États-Unis de l’Irak en 2011, près de 4500 Américains ont été tués dans des combats de rues violents face à une insurrection dont les dirigeants avaient dit qu’elle n’aurait pas lieu.

Cependant, c’était sur le point de devenir encore pire. En 2014 l’État islamique, un conglomérat de membres mécontents de clans irakiens sunnites travaillant de concert avec al-Qaïda en Irak, a émergé et pris la ville de Fallujah, principalement avec du matériel américain destiné aux forces irakiennes de sécurité. En 2015 le groupe a ensuite pris la ville Ramadi et une cache d’armes fabriquées par les États-Unis qui allaient favoriser l’expansion rapide de l’État islamique.

L’EI a ensuite utilisé 2 300 Humvees, 52 M198 Howitzers, 74 000 mitrailleuses, 40 tanks M1A1 Abrams et d’autres matériels américains pour soutenir un califat qui à son apogée englobait près d’un tiers de la Syrie et 40 % de l’Irak. Cela a nécessité la réintroduction de troupes américaines en Irak et des milliers de frappes aériennes pendant plusieurs années pour soumettre le groupe et récupérer le territoire capturé.

2.) Alors qu’il est indéniable que les talibans ont fait des ajustements tactiques efficaces aux forces américaines pendant la guerre en Afghanistan, il est plus important de considérer à quel point l’exposition prolongée des technologies américaines a conduit à la compromettre et à son utilisation contre nous.

En 2011, l’Iran a capturé un drone sentinel RQ-170 de la CIA, puis l’a démonté et analysé. Cependant d’après un ingénieur iranien, cela n’est pas arrivé par hasard. Les Iraniens ont analysé des drones moins performants pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’ils trouvent un point faible, le GPS. L’Iran a ensuite manœuvré le drone pour le faire atterrir intact sur un aérodrome iranien.

L’épisode Sentinel est la suite d’un incident survenu en 2009 au cours duquel des militants chiites irakiens en lien avec l’Iran ont été trouvés en possession d’images en direct de drones Predator. Les militants avaient réussi à accéder à ces images grâce à un logiciel bon marché et accessible au public.

Il est essentiel de comprendre qu’à ce moment-là, le Predator et le Sentinel étaient considérés comme étant « à la pointe de la technologie. » Cependant, les deux étaient compromis par un adversaire étranger après une exposition sur un champ de bataille. L’Iran est en ce moment en train d’envoyer des drones russes pour attaquer les Ukrainiens sur le champ de bataille.

Par ailleurs, il est aujourd’hui prouvé factuellement qu’alors que le gouvernement afghan s’effondrait en 2021, les talibans ont capturé pour au moins 7 milliards de dollars d’équipement américain, dont une partie est entre les mains des Iraniens. Au même moment, les talibans ont aussi promis de partager les secrets avec Pékin. Il est important de garder cela à l’esprit alors que la prochaine génération d’armes sophistiquées est envoyée en Ukraine.

Les antécédents détaillés de l’Ukraine en matière de détournement d’armes et de corruption avant la guerre constituent un risque supplémentaire, tandis que l’instabilité même du pays crée des vulnérabilités supplémentaires pour nos fournitures d’armes. Le gouvernement américain insiste sur le fait qu’il surveille la situation, bien que les organismes de surveillance avertissent que la surveillance n’est pas encore suffisante pour garantir que ces armes ne tomberont pas un jour dans de mauvaises mains.

Dans les prochains mois, des batteries de missiles Patriot et des véhicules de combats Bradley seront livrés en Ukraine. De plus, la Grande-Bretagne a promis 14 tanks Challenger 2 et assez d’équipement mécanique pour équiper une brigade. Londres espère que l’Ukraine va se servir de cette livraison comme point central d’une contre-offensive ukrainienne au printemps 2023. Reste à savoir si cela se produira et quel en sera le résultat.

Une chose à garder en tête est la facilité qu’a une armée conventionnelle pour s’adapter.

En 2022, l’Ukraine a pris possession d’au moins 20 systèmes américains de lance-roquettes multiples HIMARS, une technologie jusque là uniquement partagée avec les alliés de l’OTAN. Par ailleurs, ce système de missiles avancés est un pilier du Concept 2030 des Forces du corps des Marines, centré sur la défense du littoral dans le Pacifique contre d’éventuelles intrusions chinoises.

De plus, en 2022, l’armée américaine a demandé un financement d’un milliard de dollars pour des missiles de précision, tirés principalement par des HIMARS, pour une utilisation dans le Pacifique. Il serait naïf de penser que les Russes ne partageront pas leur expérience de la lutte contre les HIMARS avec la Chine, avec laquelle ils s’engagent désormais régulièrement dans des exercices militaires. Une telle évolution pourrait gravement porter atteinte à des éléments vitaux de la nouvelle stratégie pour le Pacifique, tels que le MCFD 2030, avant même sa mise en œuvre complète.

En outre, des analyses de l’Institut de recherche en stratégie étrangère ont statué que la Russie s’est déjà adaptée à la présence d’HIMARS et pourrait déjà avoir suffisamment d’information pour avoir l’avantage sur le système.

D’après le rapport de Rob Lee et Michael Kofman, malgré le fait qu’HIMARS a un impact direct sur le champ de bataille, les forces russes se sont adaptées en quelques semaines, réduisant significativement son efficacité. Alors qu’ils détaillent les adaptations russes, Lee et Koffman déclarent : « […] l’effet global d’HIMARS pourrait avoir été surestimé, et son impact s’est stabilisé après les deux premiers mois de son utilisation sur le champ de bataille. »

La guerre en Ukraine a, à juste titre, suscité de vives émotions. Cependant, nous ne devons pas nous laisser convaincre que le fait d’inonder l’Ukraine d’un armement encore plus avancé est une panacée pour le conflit. En outre, nous serions bien avisés de nous rappeler comment des politiques similaires en Afghanistan et en Irak ont eu vis-à-vis de nous un effet boomerang.

Est-ce que ce dernier lot d’armes à destination de l’Ukraine va finalement permettre de gagner la paix ? Bien que cela soit une possibilité, sommes-nous pleinement conscients de ce que nous abandonnons pour y parvenir ? Comme l’histoire l’a montré, qu’importe le degré de perfectionnement d’une arme, quelqu’un finira toujours pas trouver un moyen de la contrer.

Source : Responsible Statecraft – James R. Webb – 23-01-2023
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

28 réactions et commentaires

  • Danton // 16.02.2023 à 08h34

    Intéressant. Et bien vu.
    Par exemple, cette semaine, le SBU a arrêté des trafiquants qui étaient entrain de revendre des tonnes de cartes logiques hyper high-tech « prelevées » sur des armes hors de prix made in USA( et les mettant HS de fait) valant des millions de dollars pour…. 40000€… Le prix des métaux précieux qu’elles contenaient.
    A noter que Poutine, avant la guerre, disait qu’il ne croyait pas aux wunderwaffen et qu’aucune d’entre elle n’avait jamais gagné une guerre.
    Donc, du coté russe, malgré un acharnement dans la recherche technologique militaire, pas de technologisme triomphant.
    En occident et aux USA en particulier, ce technologisme est moins un moyen de s’assurer la victoire que la capacité à faire une guerre sans montrer de cercueil au journal du soir.
    Quant à la conclusion, elle est manifeste de cette sorte d’orwellisme qui semble frapper l’occident: en alimentant un conflit en armes, on favorise la paix. Face à quelqu’un qui se dit dos au mur et qu’il se battra jusqu’au bout, quitte à faire tomber l’immeuble sur lui(et les autres), alimenter en arme améne la paix?

    Je crois que, tel Noé, je vais commencer à creuser et couler du béton. Épais le béton.

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    • Danton // 16.02.2023 à 11h38

      Ha petite info pour le trés naïf rédacteur de cet article pour qui DAESH s’est créé spontanément avec des insurgés irakiens: lors d’un très récent reportage de la BBC( les jours derniers) , on peut voir dans une tranchée ukrainienne d’Artemovsk, des Tchetchénes complaisamment exhibés comme « rebelles à Poutine ».
      La caméra a par contre bien montré que ces braves gens portaient l’insigne de DAESH. Des recyclés de Syrie.
      Merci qui?

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      • emmanueL // 17.02.2023 à 08h08

        Relisez, les recyclés de DAESH sont côté ukrainien.

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      • Dominique65 // 19.02.2023 à 19h48

        Oui, des insurgés capables de piloter et entretenir sana aide étasunienne des chars tels que les Abrams, ça se conçoit difficilement.

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  • Auguste Vannier // 16.02.2023 à 09h46

    Ils n’ont fait que semer la guerre, le crime, le désastres humain, politique, social et environnemental.
    Tout cela pour « gagner la paix ! Nous avons affaire à des fous dangereux.
    Orwell? Au fond, un écrivain réaliste…

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  • florian lebaroudeur // 16.02.2023 à 10h16

    Aux Etats-Unis, depuis le traumatisme de la Guerre du Vietnam, la politique de l’armement est de tout miser sur les technologies de pointe afin d’épargner la vie des militaires engagés. Dans les années 90, l’objectif « Zéro Mort » a méme été évoqué, et les autres armées des pays de l’OTAN ont emboités le pas.
    Mais ça c’était encore à l’époque où on croyait à la fin de l’histoire dans un monde pacifié et où il suffisait d’éradiquer les dernières poches de barbarie avec des technologies militaires ultra-performante.
    Or il s’est avéré de plus en plus que le monde post guerre froide a engendré un choc des civilisations avec des conflits asymétriques qui permettent de contourner l’avantage technologique.
    Les armées de l’OTAN qui ont privilégié la qualité d’un stock réduit à la quantité d’un stock moins complexe et plus simple se retrouvent aujourd’hui prises au dépourvu dans une guerre industrielle à laquelle elles n’étaient plus préparés.
    La Russie le sait trés bien, c’est pourquoi elle a mis en marche son industrie militaire pour mettre à l’épreuve le stock de munitions des pays de l’OTAN.
    Résultat: l’armée Ukrainienne est contrainte d’utiliser 5000 à 10 000 obus par jour quand la production mensuelle des Etats-Unis est de 20 000 obus par mois, soit l’utilisation quotidienne d’obus par l’armée Russe sur le théatre d’opération Ukrainien.

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    • Danton // 16.02.2023 à 11h28

      Non, non, c’est 20000 par an…pas par mois.

        +1

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      • Rem31 // 16.02.2023 à 13h18

        Non, c’est bien par mois et cela devrait monter à 90 000 en 2025, c’est peu malgré tout pour un complexe industriel de la taille de celui des USA.

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        • florian lebaroudeur // 16.02.2023 à 13h38

          Même 90 000 par mois, c’est encore insuffisant pour subvenir à la demande, d’autant que le conflit peut encore monter en intensité.
          Est-ce que la guerre en Ukraine continuera en 2025? Est-ce d’autres conflits de même ampleur qui impliqueront l’OTAN élateront d’ici là ?
          Bref, quand on a misé sur la paix éternelle dans un monde qu’on contribue à fragmenter, on récolte ce que l’on seme.

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      • florian lebaroudeur // 16.02.2023 à 13h27

        20 000 par an, c’est la production française
        Oui la France produit autant d’obus chaque année que l’Ukraine en utilise en 3 jours…

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    • alain maronani // 16.02.2023 à 14h42

      Ne sous-estimez pas la capacité industrielles des USA. De plus tous les pays membres de la colation peuvent fabriquer des armes. Nexter en France vient de passer un accord avec l’Espgane pour fabriquer des munitions de 155 en permanence.

      Pour les USA je donne toujours le même exemple. En 1941 au moment de son entrée en guerre les USA ne produisent plus UNE voiture civile pendant 4 années mais sont capables de produire un bateau Liberty Ship par jor, 2 porte-avions par mois et d’équipper l,armée soviétique.

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      • JPP // 17.02.2023 à 20h02

        Les industriels de l’armement ne produisent pas s’ils ne sont pas payés.
        La question fondamentale en Europe est qui va payer alors que l’économie européenne s’enfonce.
        Les USA ont leur planche à billet.

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        • Oulisse // 19.02.2023 à 11h57

          Maronani : tu estimes que des paroles de Staline ou de Kroutchev ont valeur de vérité ? Les chiffres que tu as donnes valent 1000 discours.

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    • Micmac // 16.02.2023 à 19h25

      Je pense que tous les dirigeants occidentaux croient plus que jamais en la « fin de l’Histoire » fukuyamesque.

      C’est la seule façon d’expliquer leur totale irresponsabilité.

      Dans leur esprit, gouverner de façon responsable et assurer le bien être de leur population est complètement inutile, voir hors de propos ou néfaste, puisque l’Histoire est terminée. Ah quoi bon? De toutes façons l’Histoire étant terminée, ils ne sont donc responsable de rien, rien de ce qu’ils font n’aura de conséquences à long terme. Tout ce qu’ils ont à faire, c’est se payer de mots, prendre des postures, faire de la com, « spindoctoriser », et bien sûr faire du néolibéralisme puisque c’est l’aboutissement de l’Histoire.

      Je ne vois pas d’autres explications au comportement global des dirigeants occidentaux. Bien sur, il y a la corruption, l’intérêt personnel, les pressions d’une puissance hégémonique, voir les « compromats » initiés par cette grande puissance. Mais si ces phénomènes étaient les seuls en cause, il devrait arriver que parfois, à la marge, les décisions prises par un dirigeant occidental aillent dans le sens de l’intérêt général. Ça n’arrive plus, quasiment jamais.

        +8

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  • Savonarole // 16.02.2023 à 10h25

    On fait pas la paix en envoyant des armes , par essence quand les armes parlent c’est pas la paix. Pour faire la paix c’est les hommes qu’il faut faire parler.
    Ignorer ces banalités et prétendre que c’est en tuant des gens qu’on les ammènent à la paix c’est un biais cognitif pour le moins inquiètant et qui nescesiterait une approche therapeutique.

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    • gracques // 17.02.2023 à 07h50

      On ne gagne pas la paix en envoyant des armes….
      Possible , on verra à la fin du conflit…..
      Ceci étant il aurait été opportun ‘pour la paix’ de convaincre Poutine de la,sagesse de cette maxime en février 2022, non ?

      Il vous a peut être échappé que dans cette histoire il y a deux belligérants, dont un qui a ouvert le conflit….. même si il’a répondu à une provocation.

        +0

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      • emmanueL // 17.02.2023 à 08h14

        Décidément vos erreurs sont très orientées…
        « Nous refuserons l’intégration de l’Ukraine à l’OTAN et à l’UE. »
        Voilà le message simple qu’il fallait envoyer autant à la Russie qu’aux USA en 2022. Mais Macron n’a pas voulu prononcer ces quelques mots, dont lui et d’autres dirigeants occidentaux devraient payer le prix.

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        • daniel // 18.02.2023 à 21h37

          L’expérience du passé aidant, je crois que les responsables irresponsables ne payeront rien. Mais nous, si. Et même un max…

          Ils ne payeront rien et nous, nous continuerons à les élire.

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      • Dominique65 // 19.02.2023 à 20h16

        « Ceci étant il aurait été opportun ‘pour la paix’ de convaincre Poutine de la,sagesse de cette maxime en février 2022, non ? »
        Comment ? en refusant d’un revers de la main toutes les exigences de sécurité qu’il émettait pour la Russie ? En la trompant, comme ont fait, selon leurs propres aveux, Merkel et Hollande au sujet des accords de Minsk ? En incitant Zelensky à faire des déclarations de plus en plus décomplexées et débridées, comme sa volonté d’acquisition de la bombe atomique ? En laissant décupler les attaques sur les minuscules républiques réfractaires ?
        Dis-nous comment ?

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    • Oulisse // 19.02.2023 à 12h01

      1)a nouveau bien émotionnel.
      2) »Si vis pacem para bellum  » C’est de la gnognotte ?
      3) oui, les médias occidentaux ne parlent que d’armes et non de paix et c’est sidérant.

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  • mikatypa // 16.02.2023 à 13h20

    L’article met en lumière que la technologie ne permet pas de gagner une guerre, mais seulement une bataille. Comment gagner une guerre ? En gagnant la paix qui adviendra forcément un jour… Des alliances internationales, des compromis, une guerre d’influence sur l’opinion, et la bataille de la reconstruction et de l’organisation politique (grosse erreur en Irak !)… Voilà les i’grediants de la victoire.

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  • JPP // 17.02.2023 à 20h10

    Ne pas oublier que le but fondamental poursuivi par le Monde Atlantiste avec la guerre en Ukraine est d’effondrer économiquement la Russie pour faire tomber Poutine et se servir ensuite sur la bête russe, comme en 1991,
    Dans cette histoire il n’est pas question de paix. Il faut que cela saigne en Ukraine et en Russie.
    Plus cela durera mieux ce sera .

      +15

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