Un fantastique article de l’Expansion, qui explique en partie pourquoi nous risquons de pas avoir la réforme bancaire à laquelle nous avons droit…
Les banquiers français ont fait feu de tout bois pour empêcher une mise en cause de leur modèle économique. Les dispositions arrêtées par le gouvernement devraient leur donner satisfaction. C’est une régulation a minima des activités spéculatives qui se profile.
REUTERS/Kenzo Tribouillard/Pool
Il est 15 h 43, au Bourget, en ce dimanche 22 janvier 2012. Devant un parterre conquis, François Hollande attaque le passage clef de son discours : « Mon véritable adversaire, il n’a pas de nom, pas de visage[…], il ne sera pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. » Cet adversaire « a pris le contrôle de nos vies », « emprise devenue un empire », qu’il faut remettre au service de l’économie réelle. Un tournant, dans une bataille électorale qui mènera finalement le candidat socialiste à la victoire. 7 h 48, le lendemain : le téléphone de Karine Berger, économiste proche du candidat, identifiée comme partisane d’une ligne dure concernant la finance, se met à sonner. Au bout du fil, un représentant de la Fédération bancaire française (FBF), qui désire la rencontrer. La future députée des Hautes-Alpes est loin d’être la seule personne contactée dans l’entourage du candidat.
Ce n’est que le début de presque un an de lobbying intense auprès de la gauche, puis du pouvoir, pour édulcorer la proposition socialiste de séparer, au sein des banques françaises, les activités spéculatives des activités « utiles à l’économie ». Une contre-offensive couronnée de succès : l’ambition du projet de loi élaboré à Bercy, qui doit être présenté le 19 décembre, en Conseil des ministres, est bien moindre que celle de ses équivalents britannique, américain, ou même du rapport Liikanen, rédigé à la demande de la Commission européenne.
Le lobbying des banques françaises s’est en fait enclenché dès la fin de la primaire socialiste, à l’automne 2011. Le 29 novembre, les patrons de trois grandes banques françaises, Baudouin Prot (BNP Paribas), Frédéric Oudéa (Société générale) et François Pérol (BPCE), ont convié une bonne dizaine de parlementaires socialistes à leur table pour débattre de la crise européenne. Au menu : un discours martial contre le « complot anglo-saxon », et l' »isolationnisme allemand ». « Nous avons été interloqués par la violence des propos tenus », témoigne l’un d’eux. L’objectif est double : séduire par le biais d’un discours nettement plus à gauche qu’à l’accoutumée ; convaincre que les institutions financières françaises sont les victimes d’attaques venues de l’étranger. Et, surtout, que leur modèle économique, qui repose sur une complémentarité entre activités de dépôt (crédit aux particuliers, entreprises…), et de marché, est en revanche irréprochable. Forcément irréprochable…
Cette ligne de conduite demeurera tout au long de cette lutte d’influences. Pour parvenir à imposer sa vérité, le lobby bancaire dispose d’un puissant arsenal. La FBF, bien sûr, son bras armé, dont la présidence est assurée à tour de rôle par les patrons de grandes banques. En coulisse, Pierre de Lauzun, directeur général délégué, dresse les plans et peaufine les argumentaires. Chaque établissement dispose également de « relais » plus ou moins officiels, qui ont généralement accompli un parcours au sein de l’appareil d’Etat – beaucoup sont inspecteurs des Finances, souvent passés par la direction du Trésor. La plus belle prise est Xavier Musca, ex-directeur du Trésor et secrétaire général de l’Elysée, recruté l’été dernier par le Crédit agricole en tant que directeur général délégué.
A la Société générale, c’est Gilles Briatta qui officie : avant d’arriver dans la banque, en novembre 2011, cet ancien conseiller technique de Michel Barnier était le conseiller Europe de François Fillon à Matignon. Côté BNP Paribas, l’offre est démultipliée entre le directeur général délégué, François Villeroy de Galhau (ancien directeur du cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy), Baudouin Prot, président du groupe, et Jean-Laurent Bonnafé, son directeur général. Mais le véritable stratège en chef demeure Michel Pébereau : en première ligne pour concevoir le plan de sauvetage bancaire de 2008, l’homme a officiellement quitté la présidence de BNP Paribas le 1er décembre 2011. Mais il continue d’officier en coulisse.
Michel Pébereau
© Jérôme Chatin
C’est cette armada qui est montée, depuis un an, à l’assaut du pouvoir. Durant la campagne, Jérôme Cahuzac, alors patron de la commission des Finances de l’Assemblée, rencontre la plupart des patrons de banque. Michel Sapin, chargé du projet, et Laurent Fabius s’entretiennent également avec les patrons de BNP Paribas et les dirigeants de la FBF. Pierre Moscovici, alors directeur de campagne, rencontre de son côté Frédéric Oudéa. « Dans l’après-6 mai, les hiérarques du parti ont rapidement convaincu le président de la nécessité d’attendre l’automne pour légiférer plus à froid », témoigne un proche du pouvoir socialiste.
Une consultation opaque
A Bercy, une consultation est lancée par le biais du Conseil de régulation financière et du risque systémique (Corefris) – organisme créé à la fin de 2010, rapidement rebaptisé « commission Pébereau » par ses détracteurs. Il est en effet constitué, outre du ministre des Finances et des autorités de régulation et de supervision (gouverneur de la Banque de France, président de l’Autorité des marchés financiers [AMF], notamment), de trois membres « indépendants », parmi lesquels Jean-François Lepetit, administrateur de BNP Paribas, et Jacques de Larosière, conseiller pendant plus de dix ans du président de BNP, un certain Michel Pébereau… Or ce conseil est voué, avec la réforme bancaire, à voir ses prérogatives s’étendre.
Dans les faits, les consultations sont cependant surtout menées par le Trésor – son directeur est Ramon Fernandez, nommé en février 2009, sous Nicolas Sarkozy, à la place de Musca – véritable maître d’oeuvre du projet. « La consultation a impliqué des représentants d’entreprises non financières, des syndicats, des organisations de consommateurs », indique-t-on à Bercy. Mais la demande de L’Express d’une liste exhaustive des personnes consultées est restée sans suite.
Une oreille attentive auprès de Jean-Marc Ayrault
« Alors que les réflexions s’étaient faites dans la transparence dans le cadre du rapport Liikanen, on a le sentiment, cette fois, que tout se décide en catimini, dans l’entre-soi », dénonce Aline Fares, membre de Finance Watch, association vouée à faire contrepoids au lobby bancaire. Des experts proches de Thomas Philippon, l’économiste du cabinet de « Mosco », sont certes entendus, comme Augustin Landier, David Thesmar, Jean Tirole ou encore Hélène Rey. Mais l’avis de Laurence Scialom, professeur d’économie à l’Université Paris-Ouest et auteur d’un rapport du think tank Terra Nova plaidant en faveur d’une séparation des activités bancaires, n’a pas intéressé Bercy. Ce n’est qu’une fois la charpente du projet bien établie, à l’automne 2012, qu’elle a été reçue au ministère des Finances, pour une explication de texte. Une opération déminage, en somme…
Et, quand des voix se font entendre pour réclamer la séparation des activités, les contre-feux sont rapidement allumés. Au printemps, Michel Pébereau sollicite ainsi un petit déjeuner avec Jean Peyrelevade, seul banquier français en faveur de la séparation, afin de lui expliquer, par le menu, pourquoi il se trompe. En juin, c’est le bureau d’analyses financières AlphaValue, qui, dans une étude donnant lieu à une double page dans Les Echos, prône le retour à une séparation nette des activités bancaires. Quelques jours plus tard, Antoine Sire, directeur de la communication de BNP Paribas, décroche son téléphone pour appeler Anatole de La Brosse, responsable du secteur financier au cabinet Sia Conseil, qui s’est prononcé, lui, contre la séparation. Il lui suggère de proposer à son tour une tribune aux Echos… qui sera refusée par le quotidien économique. Quant à Christophe Nijdam, auteur de l’étude d’AlphaValue, son nom est retiré, dans le site de BNP Paribas, de la liste des analystes financiers suivant la valeur.
A l’été, les banquiers se sentent déjà rassurés sur la relative innocuité du projet à venir. Au début de juillet, ils ont eu l’impression de trouver une oreille attentive auprès de Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre, à qui ils étaient venus renouveler leur credo. A la mi-juillet, Bercy a repris à son compte leur terminologie, indiquant que la « réforme ne portera pas atteinte au modèle français de banque universelle, qui a démontré sa résilience face aux crises ». « Il est de notoriété publique que la FBF et la Banque de France ont alors convaincu le Trésor et Bercy de faire une réforme a minima sur le volet séparation, quitte à renforcer le pouvoir du superviseur », reconnaît un membre du Corefris.
Pas de remise en question fondamentale
Le grain de sable viendra en fait, à la rentrée, de Bruxelles : commandé par la Commission sur le même sujet, le rapport Liikanen, aiguillonné par les scandales de JPMorgan et du Libor, se montre plus exigeant que prévu dans ses recommandations, prônant une filialisation de l’ensemble des activités de marché, y compris de celles dites de « tenue de marché », que les banquiers français ne veulent surtout pas voir exclues de la banque de dépôt. « Elles assurent la liquidité, et donc permettent que les marchés de dette d’entreprises ou d’Etat, par exemple, fonctionnent correctement », argumente un banquier de la place. Une position endossée par le ministre des Finances : « Je pense que, si on sépare, on risque de fragiliser les deux activités », explique-t-il au début d’octobre.
Pour plus de sûreté, en attendant le débat parlementaire, les banquiers multiplient aussi les contacts avec députés et sénateurs. « Nous avons fait un déjeuner de la commission des Finances avec la FBF, ainsi qu’une rencontre entre Jean-Paul Chifflet, son patron, et les quatre principaux représentants de la commission », raconte la vice-présidente socialiste de cette instance, Valérie Rabault, elle-même ancienne responsable Risk Strategy activités dérivés-actions chez BNP Paribas. Pour ne pas risquer de prêter le flanc aux accusations de conflits d’intérêts, elle n’a pas voulu être rapporteuse du texte. Ce rôle sera sans doute dévolu à Karine Berger, qui raconte avoir déjà rencontré pour des déjeuners et dîners toute la place financière de Paris, dont pas moins de quatre dirigeants de BNP Paribas (Bonnafé, Pébereau, Villeroy de Galhau, Larosière) ! A leur demande, bien sûr. « Parfois directement ou, plus subtilement, à l’issue de colloques ou de réunions publiques », raconte-t-elle, amusée.
REUTERS/Gonzalo Fuentes
A partir du mois de novembre, le milieu bancaire commence à se réjouir publiquement du peu d’impact de la loi. Le 8 novembre, lors de la présentation des résultats du troisième trimestre, Frédéric Oudéa se félicite ainsi déjà, alors que le texte n’est pas connu, de la « bonne compréhension » du gouvernement. Le projet de loi, tel qu’il se dessine aujourd’hui, ne devrait pas le décevoir. Au bout du compte, les banquiers ont concédé un renforcement des pouvoirs du superviseur. Ils ont dû aussi accepter l’interdiction de spéculer sur les matières premières. Mais pas de remise en question fondamentale de leur modèle.
A Bercy, on dit attendre à présent un « débat le plus ouvert possible ». Mais, dans sa version actuelle, la partie consacrée à la séparation des activités ne représente que 4 pages sur 30. Une anomalie qui pourrait trouver son explication : lors des Entretiens de l’AMF, Ramon Fernandez a laissé entendre que les modalités d’application, sujet trop technique, pourraient relever du superviseur, l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), et non pas du débat législatif. Les banquiers français ont-ils raison de défendre leur modèle bec et ongles ? Peut-être, même si le naufrage de Dexia, la quasi-faillite de Natixis, les déconvenues du Crédit agricole liées aux subprimes, l’affaire Kerviel et d’autres déboires ne plaident pas franchement en faveur de son infaillibilité. Pour en être sûr, encore faudrait-il que le débat ne soit pas refermé avant même d’avoir été ouvert.
Source : © Benjamin Masse-Stamberger, L’Expansion, 5/12/2012
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86 réactions et commentaires
@ l’attention attentive de Franck,
Baudouin Prot (BNP Paribas) : HEC et ENA
Frédéric Oudéa (Société générale) : Essec et ENA
François Pérol (BPCE) : HEC, IEP (Science Po) et ENA
Pierre de Lauzun (FBF) : Polytechnique
Gilles Briatta (SG) : ENA
François Villeroy de Galhau (BNP) : Polytechnique et IF (Inspection des finances)
Michel Pébereau (ex BNP) : Polytechnique, ENA et IF
Et on peut continuer comme ça longtemps…
Jacques de Larosière : IGF (ancien IF) et ENA,
Pierre Moscovici : Science Po et ENA
et cetera, et cetera…
C’est totalement un « hasard » que rien n’avance…
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AlerterLa dernière remarque n’a aucun sens, on n’avance pas pour avancer gratuitement,
et si leurs arguments étaient valables? Vous n’en savez rien. Le problème est un problème de transparence et de débat public.
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Alerter@ Celimen,
Désolé, pour vous si vous n’y voyez aucun lien…
On a raison de se concentrer sur les problèmes qu’impliquent les intérêts particuliers, les lobbys, les conflits d’intérêts, la lutte des classes, la lutte des places, … je ne fais que remarquer qu’il existerait bien également un problème consécutif au fait que tous ces gens ont été formatés pour penser de la même façon….
Je dois dire que votre « explication » du fait que tous ces gens qui pensent de la même façon pourraient finalement avoir raison m’a fait beaucoup rire… Merci…
Je vais vous expliquer un truc étonnant, oui, ils pourraient même avoir raison de leur point de vue, et alors ? En quoi le fait d’avoir « raison » devrait empêcher d’avoir des valeurs qui imposent de changer le système ?
On ne prend pas des décisions politiques parce qu’on a « raison », on les prend parce qu’on pense que certaines valeurs sont meilleures pour l’intérêt général, mais je ne suis pas sûr que vous comprendrez de quoi je parle…
Par ailleurs, comme le rappelait judicieusement Olivier, dans l’émission avec Thesmar sur BFM, on ne demande pas aux alcooliques s’ils sont d’accord pour arrêter de boire quand ils prennent le volant… hé bien, c’est exactement ce qu’on fait perpétuellement en France depuis 40 ans et ça ne va pas s’arranger avec la « méthode » Hollande… Du point de vue de l’alcoolique, c’est tellement évident qu’il maîtrise la situation qu’il ne comprend même pas pourquoi on l’embête avec son addiction…
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AlerterJe suis tout à fait d’accord avec votre analogie. Et il n’y a pas qu’en France. Partout en Occident c’est le cas. Les personnes formées et vivant de ce modèle, pour la plupart (il peut y avoir des exceptions) pratiquent le déni volontaire pour la perpétuation. En cela, les différences gauche et droite que vous pratiquez (je suis du Québec) ne s’appliquent pas. On le voit bien chez vous et nous le voyons bien chez nous aussi. C’est le colonialisme des esprits pratiqué par le néolibéralisme. Tous croient que c’est la finance qui mène le jeu de l’économie, alors que sa base réelle, les écosystèmes naturels, se meurt à petit feu et bientôt à grand feu. Il faut s’en alarmer.
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AlerterTout dépend où l’on place la ligne de démarcation gauche/droite. Si on la maintien au niveau de la droite du PS, alors effectivement vous avez raison. Rappelons qu’historiquement, entre la droite et la SFIO que l’on classait à gauche, il y avait une différence de taille : le souhait d’abolir le capitalisme. Le ‘S’ de PS signifie ni plus ni moins cela. Le PS est désormais un pays socialdémocrate, le « social » n’étant plus une référence a une économie socialiste (propriété collective des moyens de productions). Donc si tant est cela que présente un intérêt, jusqu’à quel parti doit-on déplacer a ligne de démarcation droite/gauche m’importe peu. Tout clivage binaire étant une trahison réductrice que je laisse aux « grands » médias qui aime à créer des matchs de boxes, c’est tellement plus simpl-ist-e à commenter.
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AlerterA la prochaine catastrophe financière, nous aurons un gouvernement d’union nationale pour éviter le FN. Puis un comité de salut public pour rétablir un peu d’ordre. Qui devra trouver des responsables pour assoir son pouvoir. Cet article est génial, car il liste tous ces responsables. Y aura même peut-être des procès publics et, pourquoi pas, le rétablissement de la peine de mort. A ce moment là, ces personnages auront enfin justifié leurs salaires faramineux. Dans mon scénario catastrophe, il y a bien sûr un épisode mères de familles qui n’auront plus de quoi nourrir leurs enfants et qui déclencheront la révolution en occupant les lieux de pouvoir actuels.
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AlerterKarine Berger, Polytechnique ?
Pourtant plutôt dans le camp qui veut séparer les deux activités…
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Alerter@ Frank,
Oui ,Karine Berger, polytechnique, Sciences Po et ENSEA… et c’est « bizarre » que ses « convictions » affichées ne la fassent pas démissionner de ses fonctions…
Mais quand on a écrit « Les Trente Glorieuses sont devant nous » (SIC !!! En 2011), il me parait assez normal que « l’optimisme » l’emporte… ou la c… ; parce que pour écrire un ouvrage avec ce titre faut vraiment avoir le sens politique d’une huitre… ou être une inconditionnelle de la pensée positive : « je vais bien, tout va bien… ».
Ils sont assez nombreux dans ce gouvernement (Canfin, Montebourg, Duflot, et cetera) à penser (peut-être tout à fait sincèrement) qu’il vaut mieux être dedans que dehors pour changer le système… comme nos « camarades » trotskistes de la « Taupe rouge » qui pratiquaient l’entrisme dans les années 70/80… sauf que quand ils sont arrivés à des postes à responsabilités, bizarrement la « révolution » ça n’était plus pour eux…
Je crains fort que la maxime « aucun système n’est en capacité de se changer lui-même » reste vraie pendant encore longtemps…
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AlerterCa s appelle evoluer; c est sur que si vous restez a coller des affiches vous n aurez pas la meme experience que le terrain politique au plus haut niveau peut vous donner…
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AlerterOui, évoluer ou baisser son froc… ça dépend du point de vue…
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AlerterOui effectivement les gens qui ecoutent, ce sont des gens qu’ont pas de couille. Mieux vaut imposer ses « valeurs » comme vous dites, et arreter de discuter, de penser, de confronter des arguments, d arriver a des consensus…perte de temps. Aux armes!
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AlerterDes gens qui écoutent ??? Vous avez une vision bien angélique de la société…
Comme si les avancées politiques avaient une seule fois dans l’histoire des humains pu s’imposer autrement que dans des rapports de force… Donc, je vous confirme oui, elle a baissé son froc, ou peut-être que finalement ses valeurs ne valent pas la peine qu’elle se passe de la soupe qu’elle veut continuer à manger…
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Alerter@incognitototo vous écrivez « Je crains fort que la maxime “aucun système n’est en capacité de se changer lui-même” reste vraie pendant encore longtemps… »
Bonjour itou,
Dans un système, même complexe, vous pouvez détecter plusieurs leviers qui aboutissent à une intelligence collective.
Cordialement.
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Alerter@ Vénus-Etoile du Berger,
Bonjour,
Oui, tout à fait, sauf que ces exceptions ne sont pas suffisantes pour que le système « auto-décide » de se changer lui-même…
Quand je parle de « système », je fais référence à « l’analyse systémique », essentiellement issue de l’école de Palo Alto ( http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Palo_Alto ) qui s’est concentrée à décrypter les comportements psychosociologiques, des individus et des groupes sociaux…
Modifier, faire évoluer ou casser, la tendance homéostatique d’un système, reste une gageure, qui en tout état de cause, nécessite toujours un vecteur extérieur ; du moins à ma connaissance… parce que, dans un contexte de double contrainte, je ne connais pas d’exemple d’un système social (ou économique) qui se soit « auto-modifié »…
Un exemple récent : lisez le dernier rapport Jospin ; c’est un vrai camouflet pour ce qui reste de notre démocratie, qui ne règle en rien nos problèmes de représentativité ; parce que le noyau dur, de perpétuation « des mêmes », n’est pas du tout attaqué. Une vraie caricature de ce que l’analyse systémique décrypte et explique très bien…
Cordialement itou.
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Alerter@Incognitoto : que des directeurs de banques aient eu une formation d’administrateur ne me choque pas/ Même si une banque n’est pas une administration, cela diversifie les cursus (quelles autres formations pour être administrateur d’une banque ?). C’est aussi bien que des transmissions de père en fils à la Rockefeller !
En tout état de cause, comme je l’écrivais dans un précédent billet, ces personne là ne sont-ils déjà pas préformatés socialement (environnement familial) avant de suivre leurs études dans les grandezécoles ? Combien de fils d’ouvriers, d’employés, de chômeurs y entrent ?
Et bien évidemment, ca s’arrange pas après car grassement payés pour leur fonctions, pourquoi se mettraient-ils à défendre le pauvre et l’orphelin ? Ont-ils vu leur situation se dégrader suite à la crise ? Ont-ils pointé au chômage ne serait-ce qu’une semaine ? . . .
Des Enarques de gauche il y en a mais probablement l’étaient-ils avant l’ENA (je connais au moins J. Nickonoff) mais après pour eux, difficiles d’accéder à des postes de responsabilité sauf sauf à mettre leurs convictions dans leur poches. D’ailleurs ont-ils vraiment envie de se baffrer et de se compromettre ?
Ce qui me gène plus est la proportion d’Enarques aux manettes et dans certains partis politiques (essentiellement droite mais le PS n’est pas mal loti).
On s’éloigne du sujet bancaire mais Patrick Warin, énarque et ancien directeur à la Caisse des Dépôts et Consignations, s’oppose vigoureusement à l’aéroport de NDDL.
Pour finir, le jour où le peuple comprendra que ces élus issus du sérail se rapprochent de la classe dominante, alors beaucoup d’Enarques disparaitront naturellement des postes politiques qu’ils monopolisent. Soyons optimistes, la prise de conscience du peuple est toujours en retard sur la réalité, même à l’heure de l’information instantanée.
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Alerter@ Christophe Vieren,
Bah, ça n’est pas une vision mono maniaque ou paranoïaque ou exclusive de ma part de penser que beaucoup de nos problèmes pourraient s’expliquer par la formation qu’ont reçu ces décideurs… et heureusement qu’il y a toujours des exceptions qui confirment la règle ;o))) Et oui, je te l’ai déjà dit, je suis d’accord, il y a bien d’autres facteurs qui expliqueraient cette pensée unique…
En fait, ce qui m’intéresse, c’est de comprendre pourquoi des gens, a priori « intelligents », persistent à faire toujours plus de la même chose, alors que les faits leur donnent tort… (et j’ai bien évidemment d’autres explications en réserve, autre que leur formation ;o)))
C’est bien d’avoir une analyse politique, c’est bien aussi de s’interroger sur les leviers du changement… d’ailleurs, tu sais bien qu’on peut avoir les mêmes analyses sur l’origine des problèmes, poursuivre les mêmes objectifs et être totalement irréconciliables sur les moyens à mettre en œuvre pour changer… tandis que ceux qui paradoxalement pourraient le plus changer les choses, sont arcboutés pour ne surtout rien changer…
Pour répondre à ta question, qui concrètement à leur place ? Pourquoi, jusque dans les 70, on manquait de dirigeants compétents ?
Juste un exemple, j’ai un ami très proche qui officie dans la banque depuis 30 ans, en ayant fait à peu près tous les boulots de cadre (même vautour professionnel), c’est dire s’il connait son « affaire », il est même actuellement payé pour ça, pour éviter les problèmes internes (mais sans les pouvoirs qui lui permettraient vraiment d’aller jusqu’au bout de ce qu’il pense qu’il faut faire). Actuellement, il est n+1 dans cette banque, mais il n’a aucune chance d’être un jour big-boss, pour une raison simple, il est issu du cursus universitaire, et n’a pas les entrées politiques qu’il faut…
La « méritocratie » est totalement bloquée en France au point que quand une place de « chef » est libre dans les grandes entreprises, au lieu de chercher au niveau des ressources internes qui pourrait faire l’affaire, on nomme un parachuté issu des GE… comme si c’était une garantie d’excellence… bé oui, on voit ce que ça produit…
Je crois bien que Bérégovoy doit être le dernier exemple (mort) d’un fraiseur qui a gravi les échelons hiérarchiques grâce à son mérite… Je pense que ce genre d’exemple est devenu totalement irreproductible aujourd’hui… et que c’est un vrai drame… à tous les niveaux de notre société…
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AlerterC’est pas le lobby bancaire qui a torpillé ce projet de séparation des activités bancaires mais la réalité économique et concurrentielle. La place financière de Paris a déjà perdu beaucoup d’influence depuis les années 80 on ne va pas lui offrir un enterrement de première classe pour le plus grand plaisir de Londres.
C’est pas le lobby de la « rigueur » qui a fait que les promesses de relance ne seront pas tenues ni le lobby de la sidérurgie a a fait qu’Ayrault a baissé son pantalon devant Mittal!
Les Socialistes ont fait beaucoup de promesse inconsidérées pendant la campagne électorale et arrivés au pouvoir ils se rendent compte ou feignent de se rendre compte qu’elles sont irréalistes. C’est plus facile d’accuser un lobby de banquiers que de reconnaitre ses propres erreurs de jugement ou ses mensonges.
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AlerterEn quoi la séparation des activités constituerait un « enterrement de première classe » ?
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AlerterParce que les banques françaises seraient privées d’une activité très lucratives. On a déjà abandonner le marché des voitures haut de gamme aux Allemands dans les années 40-50 et on voit le prix qu’on paie aujourd’hui. On ne va pas faire pareil avec la finance.
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AlerterDe quelle activité seraient privées les banques françaises?
On t’a expliqué 50 fois qu’il s’agit juste de séparer, pas d’interdire.
Il faut lire les articles avant de commenter.
Quand on prétend défendre le capitalisme, on ne soutient pas un système dans lequel l’état doit venir sauver les fesses d’entreprises privées avec l’argent du contribuable pour réparer leur grosses bêtises.
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AlerterL’argent du contribuable n’est que de l’argent privé l’état n’a pas d’argent .Le problème c’est que les politiques depuis 81 se sont endettés pour se faire réélire en distribuant de l’argent non gagné , maintenant les créances sont dans le système bancaire et celui ci tient les politiques par les couilles car devenues systémiques elles ne peuvent plus faire faillite sans que le système ne saute,c’est l’inverse du capitalisme ou la faillite est la sanction .C’est pour cela que la solution n’est pas la scission des banques
mais que les dirigeants soient responsables sur leurs biens propres en cas de faillite, c’est cela le libéralisme en tout cas c’est dans ce type de banque que je met mon argent.
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AlerterSéparer c’est interdire car il existe des synergies. Par ailleurs le système français de banque universelle a montré sa capacité de résilience.
Comment une banque de marché française pourrait se battre sur un pied d’égalité quand La taxe sur les transactions financières qui ne frappent pas les anglais ni les Luxembourgeois?
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Alerter« Par ailleurs le système français de banque universelle a montré sa capacité de résilience. »
http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Politique_Monetaire/Liquidite_BDF_FR.pdf
http://la-chronique-agora.com/ltro-eviter-catastrophe/
« Pour ceux qui dansent et jubilent sur l’air de “la crise est derrière nous”, voici ce qui constitue à notre avis la phrase du jour. Mario Draghi en est l’auteur : il a déclaré que les 500 puis les 1 000 milliards d’euros mis à la disposition des banques sous forme de LTRO fin 2011 et fin février 2012 n’avaient pas pour but premier d’injecter des liquidités dans l’économie réelle — qui n’a effectivement jamais vu la couleur de cet argent — mais d’éviter une catastrophe. Voyez à quel point le déclenchement du sauvetage de l’Espagne serait un gage de retour à une meilleure fortune !
Ce fantastique aveu fut lâché en réponse à l’une des questions posée lors de la conférence de presse de la BCE et qui visait à savoir si les LTRO servaient à quelque chose. »
http://www.liberation.fr/economie/0101124036-l-etat-met-360-milliards-sur-la-table-pour-sauver-les-banques
http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/08/dexia-l-accord-franco-belge-pour-une-recapitalisation-est-scelle_1787365_3234.html
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Alerter@LeTaulier: sa capacité de résilience?
Après que l’état ait eu à mettre 360 Milliards d’Euros sur la table, que le contribuable américain ait sauvé la société générale, et que la BCE leur ait prêté 200 Milliards d’Euros, elles peuvent la montrer leur capacité de résilience !
Les grandes banques françaises ont également perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la crise.
Si le système bancaire marche si bien, pourquoi a-t-il besoin de la garantie de l’état pour pouvoir fonctionner?
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Alerter@artiste: oui c’est bien ce que je dis, ce système est à l’opposé totale du capitalisme, mais des gens comme LeTaulier qui prétende défendre le capitalisme semblent pourtant trouver ça très bien.
« C’est pour cela que la solution n’est pas la scission des banques
mais que les dirigeants soient responsables sur leurs biens propres en cas de faillite, c’est cela le libéralisme en tout cas »
D’accord, et tu fais comment pour que les dirigeants soient responsables sur leurs biens propres en cas de faillite?
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AlerterSi on déclenchait des enquêtes pour faute de gestion et faillites frauduleuses, les dirigeants verraient leurs biens saisis; mais rassurez-vous, tous ces gens là organisent leur insolvabilité en amont (tout est au nom de leur femme; comptes offshore non déclarés…)
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Alerter@Tienne
en ce qui concerne les banques françaises, prêter ne veut pas dire donner à fonds perdu aux banques…donc perdu de l’argent.
Si c’est pour protéger des gros navires en cas de tempete, c’est pas si mal, puis demander le renforcement des fonds propres pour éviter la prochaine tempete et les prets d’urgence, cela semble aussi aller dans le bon sens.
Par contre on verra ce qu’il en est pour Dexia prochainement si je ne m’abuse…
@Tienne et Sureya
les dirigeants n’ont rien perdu certes, mais les actionnaires eux ont virtuellement perdus beaucoup d’argent, ce qui ne me semble pas déraisonnable car ils ont choisi de prendre ces risques et déléguer le management à des dirigeants pour certains incompétents
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Alerter@Berruyer
très interessant cette remarque de Peyrelevade,
par contre il me semble que vous mélangez un peu vite les activités de financement couverts par des activités de marché, dont les complémentarités sont saines pour l’économie,
avec les hedge funds et/ou le prop trading, qui d’accord avec vous, doivent être séparés…?
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Alerter@Sureya
les 360 milliards ont été remboursés avec interet…
-> impact sur la dette publique 0
-> Dexia: coutera ~ 3 Milliards à l’état
-> les politiques agressives de réduction d’impot entre 2000 et 2009: impact entre 101 et 119 milliards d’euro de recettes fiscales perdues ! (Gilles Carrez, UMP)
(http://lexpansion.lexpress.fr/economie/l-etat-a-perdu-plus-de-100-milliards-d-euros-de-recettes-fiscales-en-dix-ans_235253.html)
Restent:
– les pertes de capitalisation bancaire, les actionnaires ont trinqué, tant pis pour eux!
– les millions de chômeur jetés à la rue
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Alerterles 360 milliards (que l’Etat n’avait pas) ont été levés sur les marchés, c’est donc de la dette qui s’est ajoutée à l’existante.
Pour Dexia c’est 3 milliards juste cette année; puisqu’on a déjà réinjecté de l’argent en 2008.
Pour le carryback de la Sogé suite à l’affaire Kerviel :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/10/12/affaire-kerviel-la-deduction-d-impots-de-la-societe-generale-a-atteint-1-1-milliard-d-euros_1424340_3234.html
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Alerter… restent aussi les déficits publics liés aux moindres rentrées de TVA, Impot sur les sociétés, financement du cout social de la crise
si quelqu’un a les chiffres je suis preneur
N’oubliez pas non plus que les mesures de soutien du gouvernement, de la BCE, de la FED, etc… ont permis de débloquer la crise de liquidité et la frilosité des banques françaises, qui ont alors plus soutenu l’économie que l’inverse contrairement à ce que les nombreux procès en sorcellerie laissent entendre…
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Alerter@Sureya
arrêtez la mauvaise foi, dans ce cas l’état lève moins de dette sur les marchés en fonction de l’échelonnement des remboursements et de ses besoins de financement…
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AlerterNon. Ce que vous dites est vrai si le taux de pénalité est supérieur au taux d’emprunt.
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Alerter@Surya
vous pinaillez sur des differences de taux d’interet, mais c’est quantité négligeable par rapport à votre mensonge sur 360 milliards de dette supplémentaire qui se serait rajoutée à l’existante…
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Alerter@Berruyer
merci pour cette précision, votre vision de la séparation m’apparait plus claire maintenant. J’ai hâte de lire la suite que vous allez donner…;-)
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AlerterTout à fait d’accord Tienne pour quelle raison mon frique servirait à spéculer au banques ils privatise leurs profits et mutualise leurs pertes ils gagnent à tout les coups c’est la porte ouverte à toutes les dérives. Effet de levier avec assurance tout risque le contribuable français
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Alerter« Parce que les banques françaises seraient privées d’une activité très lucrative. »
Tellement lucrative qu’elles auraient dû toutes couler en 2008…
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AlerterExactement !
Les banques sont juste les opérateurs du système qui permet de garantir les paiements, le truc qui fait que mon boucher veut bien me laisser partir avec son poulet rôti en échange d’un code tapé sur une petite machine dans laquelle j’aurai inséré un rectangle en plastique bleu. Une paille quoi.
Mais voilà, il faut continuer à faire n’importe quoi pour faire comme « les autres » au nom de la compétition idiote que se livre l’humanité à elle-même.
J’ai hâte que vienne le jour ou les traders du monde entier auront déterminé qu’en portant des tutu roses, ils décuplent d’obscurs effets de leviers qui leur permettent de maximiser leurs gains tout en préservant leurs positions.
Wall Street et la City tout en tutu, ça aurait de la gueule ! non ?
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AlerterLeTaulier, votre mauvaise foi de trader commence a devenir légendaire…
« Séparer c’est interdire car il existe des synergies »
N’importe quoi! La seule « synergie » qu’il existe, c’est la certitude pour la banque si elle fait n’importe quoi d’être sauvée et renflouée par l’ETAT. C’est à dire de collectiviser ses pertes!
Évidemment, si on les rendait « responsables » en les obligeant à ne pas jouer au feu avec l’argent des déposants, les banques seraient obligées d’être prudentes. D’évaluer les risques. De faire leur métier, quoi!
La City ne fait pas partie de l’Euro-zone. Laissons les faire mumuse avec le feu, et taxons les transactions (toutes) vers ces zones « risquées ». Faisons le en bloc, tous les pays de l’Euro-zone. Ce dont l’économie mondiale a besoin en ce moment, c’est une bonne grosse crucifixion du monde de la « Finance spéculative » et de la libre circulation opaque des capitaux, ou de la moins-disance sociale. Espérons que les USA et les anglais s’enfoncent bientôt dans la misère noire, ne serait-ce que pour mettre fin à leur modèle suicidaire.
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Alerter« Parce que les banques françaises seraient privées d’une activité très lucratives. »
http://www.societegenerale.com/nous-connaitre/nos-resultats/nos-resultats-trimestriels
http://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/T3-12_ANX.pdf
Vous aurez remarqué (page 4) qu’au T3 2012 en consolidé sur 9 mois; la BFI sort un résultat net inférieur à la banque de détail France pour des capitaux propres mobilisés supérieurs !
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Alerter« La place financière de Paris a déjà perdu beaucoup d’influence depuis les années 80 on ne va pas lui offrir un enterrement de première classe pour le plus grand plaisir de Londres. »
C’est marrant, parce que le quartier des affaires de la Défense, le plus grand et le plus actif d’Europe, lui se porte très bien depuis les années 80. Laissons donc « l’économie casino » aux « joueurs pathologiques » de Londres et occupons-nous de l’économie réelle. On a plus à y gagner qu’à y perdre.
On ne va pas quand même laisser crever les pays et les peuples au nom d’une l’idéologie financiariste pour ne pas dire laisser-affairiste (remarquez c’est ce qu’on fait en Grèce et en Espagne).
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AlerterLe quartier d’affaire de la Défense ne se porte pas aussi bien qu’on le dit, de plus en plus de sociétés partent pour Bruxelles et si l’on additionne tous les quartiers d’affaires d’Allemagne, on est dépassé de deux têtes.
La France a fait le choix stupide d’un unique quartier d’affaire pour le pays tout entier. En pensant que cela aller créer des synergies. Le seul résultat visible c’est que l’accès à ce quartier est un cauchemar aussi bien pour ceux qui prennent le métro ou le RER que ceux qui passe par un aéroport.
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AlerterMais qu’est-ce qu’on s’en tape des hommes d’affaires et de leurs business absurdes, genre réfléchir à comment faire pour que que les choses leur rapportent plus, indépendamment de l’utilité pour tous. Qu’ils crèvent ou qu’ils se cassent, on s’en fout. Leur baratin pour nous faire croire qu’ils sont indispensables est de moins en moins crédible ; suffit de lire ce que dit le patron de Google au sujet de l’optimisation fiscale et du capitalisme pour comprendre que ce sont juste des voyous légaux.
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Alerter« la réalité économique et concurrentielle » : c’est quand même pas très libéral de maintenir un oligopole constitué de 4 grandes banques universelles qui représentent 80% de l’activité bancaire.
Ce n’est pas le rôle de l’Etat de casser les monopoles / oligopoles quand ceux-ci créent une distorsion sur un marché ?
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AlerterEn fait non, ce n’est pas à l’Etat de casser les monopoles/oligopoles, parce qu’un monopole qui dessert les intérêts du consommateur ne survit pas, c’est l’histoire économique qui le dit.
Par contre c’est le rôle de l’Etat de ne PAS fabriquer de monopoles par ses interventions.
La principale raison de l’oligopole bancaire, c’est la muraille de réglementation qui bloque l’accès aux nouveaux entrants.
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AlerterPourtant c’est bien l’Etat qui a démantelé la Standard Oil…
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AlerterAh mais tout à fait, c’est un bon exemple justement.
Au cours de ses quelques années de position absolument dominante sur le marché pétrolier, la Standard Oil a fait chuter le prix de vente du baril. Au moment de son démantèlement, son monopole s’était déjà largement érodé, et ses concurrents lui taillaient des croupières.
Standard Oil a donc dominé le marché tant qu’elle fournissait le meilleur produit au meilleur rapport qualité-prix au client. Puis la concurrence l’a rattrapée, et sa domination a décru. Son démantèlement était complètement inutile, et ne répondait qu’à des motivations démagogiques et politiques.
Google aussi est en position dominante, c’est normal il propose le meilleur service au meilleur prix pour l’instant. Si par hasard il venait à ne plus le faire (à brider les connexions, à ne plus respecter diverses questions éthiques ou déontologiques, à être biaisé), ça laisserait un boulevard aux concurrents.
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AlerterPourtant google pratique la censure et n’est pas sanctionné par le marché.
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AlerterCe qui veut dire que le marché s’en accommode pour l’instant. Les alternatives à google ne manquent pas, si elles n’émergent pas c’est qu’elles ne sont pas assez performantes aux yeux du grand public, et que l’efficacité de google compense ses biais.
Si la société civile (associations, medias, etc) met en évidence le fait que google truande scandaleusement ses résultats, alors peut être les consommateurs s’en détourneront-ils, et on verrait alors d’autres modèles de recherche internet émerger, qui sait ?
En attendant, personne n’est forcé d’utiliser google !
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AlerterGoogle est parfait tant que je ne dois rien lui payer ; à partir du moment où ils gagnent de l’argent et s’arrangent pour ne pas payer d’impôts, le tout avec le plus parfait cynisme et une bonne conscience sans tache, google devient un parasite.
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AlerterLes monopoles que furent France-télécom, La Poste, EDF et GDF n’étaient pas des créations de l’Etat! C’est bien connu!
De plus votre première assertion est erronée parce que c’est plutôt par idéologie que les monopoles publics sont détruits : celle de la concurrence libre et non faussée des bureaucrates de Bruxelles et leurs relais politiciens locaux selon lesquels, seule, elle fait baisser les prix. Seule l’entreprise privée est toujours la plus efficiente aux consommateurs. Quelle illusion!
Dans les Télécoms en cassant par privatisation le monopole public on a crée un oligopole prive de 3 opérateurs qui se font un fric fou au détriment du consommateur et l’emploi dans ce secteur, ni le niveau des salaires n’a progressé pour autant. De ce fait les pouvoirs publics veulent un 4è opérateur qui a envie de sa part du gâteau.
Quand à EDF et GDF séparés et privatisés ils ont des prix qui ne cessent de flamber au détriment des consommateurs mais pas des dirigeants ni des actionnaires!
Quant à La Poste elle ne peut être concurrencée étant donné sa faible rentabilité ou seulement sur des secteurs particuliers les plus rentables comme la messagerie express.
Elle a privatisé son secteur bancaire pour ressembler aux autres banques et faire les mêmes erreurs mais trop tard!
Quand au secteur bancaire il est trop fragile du fait de ses errements lors de la déréglementation néolibérale depuis une trentaine d’années. Dans l’UE le problème est aggravé par la conception totalement erronée et fautive de l’euro dont les concepteurs ne veulent pas le reconnaitre mais cherchent à le sauver à tout prix.Sauvé par l’intervention des états qui ont accru de ce fait leur endettement il mord cruellement la main de leur sauveteur par ses exigences insensées. Il faudrait acter la mort de l’euro et mettre au pas les banques en organisant leurs faillites comme le suggère l’ancien conseiller économique du MEDEF Jean Luc Gréau.
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AlerterJe dis justement que c’est une erreur de laisser l’Etat créer des monopoles publics.
Ensuite, l’idéologie de Bruxelles ne recouvre que partiellement le concept de libre marché (pensons à la PAC pour commencer). Le libre marché se passe de bureaucratie, déjà.
Ce n’est pas l’entreprise privée qui est la plus efficiente, c’est l’entreprise soumise à la concurrence, nuance.
Dans les télécoms, rappelons que l’entrée de nouveaux arrivants est soumise à des barrières réglementaires considérables : tout nouvel opérateur doit obtenir une licence, s’engager à couvrir X % de la population au bout de quelques mois, fournir un bottin, etc. En gros l’Etat décide qui a le droit d’entrer ou pas. La licence mobile de Free a été obtenue à la sauvette lors du malaise de Sarkozy, si mes souvenirs sont bons.
EDF et GDF ont passablement pâti des décisions de Bruxelles justement, qui considérait que leurs prix super bas (merci les centrales nucléaires) représentaient une concurrence déloyale pour les producteurs européens. Donc EDF a été obligée de revendre ses kWh à prix coûtant à ses concurrents. Au lieu de les laminer, elle a essayé de les racheter, ce qui a plombé ses comptes. Et puis, rappelez moi qui est le principal actionnaire d’EDF ?
La Suède a privatisé sa poste, ça a augmenté le nombre de bureaux.
Le secteur bancaire ne se renouvelle pas du fait de la barrière réglementaire. BNP a les moyens de se payer tous les juristes et fiscalistes de France, pas une nouvelle banque créée dans un garage.
Après je vous rejoins complètement sur le dernier point : qu’on organise la faillite des banques au lieu de les sauver !
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AlerterOuais, par exemple que l’énergie ne soit plus sous contrôle démocratique, juste au moment où sa gestion devient stratégique pour l’intérêt collectif, c’est sûr que c’est vachement logique. Faut vraiment être un vrai croyant pour ne pas voir le souci.
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AlerterOuais, par exemple que l’énergie ne soit plus sous contrôle démocratique, juste au moment où sa gestion devient stratégique pour l’intérêt collectif, c’est sûr que c’est vachement logique. Faut vraiment être un vrai croyant pour ne pas voir le souci.
1) parce que le contrôle de l’Etat, c’est un contrôle démocratique ? Ca aussi c’est un acte de foi.
2) c’est qui l’actionnaire majoritaire d’EDF ?
3) « juste au moment où sa gestion devient stratégique » : parce que avant elle l’était pas ?
4) qui définit « l’intérêt collectif » ? Vous ?
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AlerterL’autre question en la matière: est-ce qu’un pays doit mourir pour ses banques ?
Une esquisse de réponse en lisant le blog suivant:
http://tatanka.blog.tdg.ch/archive/2012/01/18/les-banques-meurtrieres-des-etats-nations1.html
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Alerterles banques perdent d’elles mêmes leur « influence » par raport à londre…en faisant faillite, et ont doit les renflouer…. jouer au casino avec l’epargne des gens c’est limite de l’escrocrie ! …et il y en a marre…Ce n’est quand me pas eux qui créent des emlois.
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AlerterA noter que l’article ne défend pas la séparation mais dénonce surtout la méthode employée par le gouvernement; effectivement il n y’ a pas eu un véritable débat public mais en coulisse.
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AlerterToute idée lancée à froide est destinée à se casser la figure, c’était couru d’avance … entre les lobbys financiers, les lobbys industriels, les lobbys pétroliers, les lobbys nucléaires, les lobbys médicaux, les écoles et toutes les autres pressions => la gouvernance s’apparente plus à essayer d’éviter au navire fou de percuter de pleins fouets d’autres navires fous … ou oublie la route, ou oublie la destination et on oublie la marchandise transportée …
En politique, il est inutile d’avancer de grandes idées gratuitement, il faut d’abord les travailler en profondeur (dans tous les partis, tous les parlements etc.) et déjà arriver à faire comprendre une idée puis la discuter pour enfin arriver à un préalable concensus majoritaire => c’est seulement à ce stade que toute innovation pourra enfin être publiée et aller de l’avant !!! Même une idée juste et nécessaire voire impérative, ne passe pas si elle n’est pas traitée au préalable avec tout le tact nécessaire !!!
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AlerterPauvre social-démocratie! Une nouvelle fois elle montre son vrai visage , celui de la trahison!
Il ne faut pas en vouloir aux banquiers, ils défendent leurs intérêts mais il faut hurler à la trahison contre les sociaux-démocrates qui n’ont pas de colonne vertébrale (pour parler poli). Quand on pense que des millions de Français font encore confiance à ces individus.
Qui va écrire pat le menu l’histoire des trahisons de la social-démocratie européenne depuis 40 ans? A commencer par le sinistre Delors qui a plus fait pour le capital cosmopolite que tout autre.
Dernier épisode : Martin Schulz, le très prétentieux président du pseudo parlement européen va à Washington négocier le projet d’une zone de libre-échange avec les Etats-Unis!!!
Aux prochaines européennes il faut virer tous les sociaux-traitres!
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AlerterParfaitement d’accord avec vous. Depuis Jacques Delors et ses « Directives » des années fin 80-début 90, les sociaux-démocrates se sont comportés comme les idiots utiles du néolibéralisme.
Mais… le système politique français étant totalement verrouillé, l’alternance devient une illusion .
L’UMP, on l’a vu, défend globalement la même ligne que le PS, à quelques chipotages près.
Et le système de financement des partis tel qu’il a été conçu (ce n’est pas pour rien) empêche l’émergence de forces nouvelles puissantes.
Nous sommes donc revenus au régime des partis.
Et les partis sont impuissants à « penser » notre devenir collectif…
Quant à une hypothétique « révolte » du peuple, il faudra que les classes moyennes souffrent beaucoup, beaucoup ( beaucoup plus qu’en Grèce et en Espagne où rien ne bouge encore véritablement) pour espérer les voir se mobiliser.
La face politique du jeu est donc bloquée.
S’il doit y avoir une nouvelle donne elle ne peut provenir que d’un « accident » monétaire ou financier.
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AlerterJeudi 13 décembre 2012 :
Accord trouvé au sein de l’UE pour contrôler les banques.
Après 14 heures de discussions, les 27 Etats de l’UE sont parvenus dans la nuit de mercredi à jeudi à Bruxelles à un accord unanime sur la supervision unique des banques de la zone euro. Le commissaire européen chargé des Services financiers, Michel Barnier, parle d’un « grand premier pas vers l’union bancaire ».
Selon l’accord conclu jeudi, les banques qui présentent plus de 30 milliards d’euros d’actifs, qui pèsent plus de 20% du produit intérieur brut du pays d’origine (sauf si leurs actifs sont inférieurs à 5 milliards d’euros), ou qui bénéficient d’un programme d’aide européen, seront supervisées directement par la BCE.
Les autres établissements resteront surveillés par leur superviseur national, la BCE pouvant, à tout moment, reprendre la main si elle le juge nécessaire. Au total, le ministre français Pierre Moscovici a estimé le nombre de banques supervisées directement par la BCE entre 150 et 200.
http://www.romandie.com/news/n/Accord_trouve_au_sein_de_l_UE_pour_controler_les_banques15131220120733.asp
La Banque Centrale Européenne a dans ses livres 209 milliards d’euros d’actifs pourris.
Déjà, le 16 décembre 2010, les contribuables de la zone euro avaient été obligés de recapitaliser la Banque Centrale Européenne : les contribuables de la zone euro avaient été obligés de payer 5 milliards d’euros pour recapitaliser en urgence la BCE.
La Banque Centrale Européenne a dans ses livres 209 milliards d’euros d’actifs pourris, et elle a un capital de 10,76 milliards d’euros.
La Banque Centrale Européenne est devenue la pire « bad bank » du monde.
La Banque Centrale Européenne est devenue une gigantesque fosse à purin.
Et c’est la Banque Centrale Européenne qui va superviser les banques privées ?
C’est une blague ?
Non, franchement, c’est une blague ?
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AlerterSelon http://lostineu.eu/flickenteppich-fur-die-banken ce ne seront pas 6000 banques mais 150 qui seront « supervisées » par la BCE. En particulier il n’y aura pas les caisses d’épargne allemandes. AMHA ça sent très mauvais. Une blague? Après tout, peut-être?
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AlerterLes comptes des caisses d’épargne allemandes sont tous bidons.
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AlerterBonjour,
Il est mentionné dans l’article ceci
« prônant une filialisation de l’ensemble des activités de marché, y compris de celles dites de “tenue de marché”, que les banquiers français ne veulent surtout pas voir exclues de la banque de dépôt. “Elles assurent la liquidité, et donc permettent que les marchés de dette d’entreprises ou d’Etat, par exemple, fonctionnent correctement”, argumente un banquier de la place ».
Ce banquier de la place n’est pas très logique lorsqu’il argumente.
Au contraire à mon sens, une séparation des activités va justement permettre une bonne « tenue de marché » des activités des dépôts en renforçant leur rôle, à savoir celui d’assurer une liquidité qui permettra au marché de dette d’entreprises ou d’Etat de fonctionner à nouveau correctement.
« le ministre des Finances : “Je pense que, si on sépare, on risque de fragiliser les deux activités”, explique-t-il au début d’octobre. »
Par cette affirmation, « je pense donc je suis » de Blaise Pascal est un peu égratigné.
Selon lui, une activité est une glace.
Le dioxyde de carbone (dissous dans l’eau) fragilise la glace.
Cependant, le dioxyde de carbone(non dissous dans la séparation) ne fragilise pas une activité.
Pour ma part, je suis en adéquation avec Olivier, en séparant les activités, les risques seront ainsi segmentés.
Cela permettra au système bancaire de tendre à nouveau vers une stabilité et donc de se renforcer.
Pour ce faire, il faut se représenter une banque comme un portefeuille de risques.
Il faut distinguer les risques non financiers et les risques financiers.
Les risques financiers sont les risques liées aux variations de prix des actifs financiers.
Concernant les risques financiers, nous pouvons observer trois facteurs: la contrepartie, la liquidité et le prix:
-risque de contrepartie
-risque de liquidité
-risques de prix
Cordialement.
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Alerterséparer ne signifie pas casser.
Séparer, simplement pour permettre au système de fonctionner à nouveau correctement.
L’attention est fixée sur un point pour détourner l’attention de la réelle problématique.
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AlerterPour bien comprendre où se situe la réelle problématique,
Une seule question donne un début de réponse
Pourquoi avions-nous regroupé à l’époque les activités?
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Alerter« Au contraire à mon sens, une séparation des activités va justement permettre une bonne “tenue de marché” » … Là aussi il s’agit d’une simple pensée. 😉
Plus généralement une séparation des risques diminue-t-il le total des risques isolés , sachant que les points positifs dus à l’intégration actuelle seront aussi diminués.
Et mis à part le risque qui pèserait sur les dépôts , qui effectivement disparaîtrait quels sont les autres risques qui s’effaceraient ?
Tout en étant dans le fond , pour cette séparation , je pense qu’actuellement elle sera soit utile soit plutôt nuisible. Les lobbys existent , mais ils n’ont pas forcément tort et ils n’ont pas en face d’eux des crétins corruptibles …
Cette séparation est une bonne , saine , voire indispensable pratique de base, mais au travers d’une action quotidienne, régulière et structurante. Bref ce n’est en aucun cas un remède au point où l’on en est.
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AlerterLa séparation permet ainsi de distinguer la nature des risques.
Egalement elle permet entre autres de protéger les déposants.
Cordialement.
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AlerterUn coquille déforme ma phrase : je rectifie » La scission des banques sera , actuellement , soit INUTILE soit plutôt nuisible … pour notre position
Actuellement d’autres luttes se jouent ça et là de l’ordre de l’économico-géo-stratégique .
Si l’on veut protéger le plus possible notre modèle français face au monde anglo-saxon d’une part et ne pas perdre définitivement nos chances de piloter un peu l’Europe face à l’Allemagne … il conviendrait de mettre quelques bouffées inutiles de vertu mal placé un peu de côté.
Car jouer les vierges vertueuses une fois que les choses sont consommées ne sert plus à grand’chose.
L’argument de la protection des déposants ne tient pas la route . Si les dépôts disparaissait la nationalisation serait immédiate.
D’autre par si le système s’effondre , scission ou pas , c’est la dévastation la plus totale.
Enfin c’est l’épargne qui sera la première tondue et pas les dépôts , et ceci par des moyens qui s’exerceront, qu’il y ait scission ou pas des banques .
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Alerter@opp’s vous écrivez « Si l’on veut protéger le plus possible notre modèle français face au monde anglo-saxon d’une part et ne pas perdre définitivement nos chances de piloter un peu l’Europe face à l’Allemagne … il conviendrait de mettre quelques bouffées inutiles de vertu mal placé un peu de côté. »
Bonjour,
Nous possédons plusieurs leviers et nous pouvons faire jouer ces leviers.
Nous ne sommes pas en lutte contre l’Allemagne.
Nous possédons de nombreux atouts qui nous donnent la possibilité de conserver notre place au sein de l’Europe indépendamment de l’Allemagne.
Toutefois, une Europe solidaire ne peut pas se constituer sans un couple franco-allemand partenaire,solidaire et solide.
Cordialement.
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AlerterCe n’est pas la réglementation bancaire qui tue la place de Paris, c’est un ensemble de choses au premier rang desquelles, ne vous en déplaise, trône la fiscalité. A côté de cela, il y a aussi un écosystème du « Square mile » (avocats, fiscalistes spécialisés, …) et une masse critique qui n’existent plus à Paris. La réglementation peut changer ou nono, cela ne changera rien à court ou moyen terme au mouvement de délocalisation constaté depuis plusieurs années. La place de Paris se meurt et hélas, cela semble irréversible.
Par ailleurs, mais cela est mon avis personnel, la séparation des banques en 2 groupes ne règle pas les problèmes systèmiques. Les caisses d’épargne US dans les années 80 n’avaient pas d’activité de marché et Lehman n’avait pas d’activités de détail et pourtant on connaît la suite. Le problème, c’est l’absence de responsabilité personnelle des dirigeants et les manipulations (systémiques elles) opérées quotidiennement par les banques centrales…
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AlerterJe ne crois pas que seule la séparation des activités bancaires entre le dépôt et l’investissement résoudra les problèmes bancaires actuels. Une monnaie papier basée sur la seule confiance dans le système bancaire qui l’imprime finit toujours par retrouver sa valeur, c’est à dire zéro , chaque billet créé n’a aucune contrepartie en valeur réelle et représente une reconnaissance de dette envers son imprimeur.
Deuxième problème , l’emploi de la titrisation pour faire des dettes des actifs financiers garantis par une assurance bidon c’est à dire de la gestion à la Madoff , de plus ses produits sont des hors bilan. Donc avant de clarifier la position banques de dépôts et banques d’investissement , il faut assainir le milieu pourri et corrompu de toutes ces banques , dont beaucoup d’actions relèvent du pénal , quand la justice
fera son devoir.
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Alerter« il faut assainir le milieu pourri et corrompu de toutes ces banques , dont beaucoup d’actions relèvent du pénal , quand la justice fera son devoir. »
on ne peut qu’être d’accord…
mais quand on touche de telles sommes, on a les moyens et de les mettre au chaud, et de se payer les juristes qui vont bien pour minimiser les risques : cf la tentative de clarification US, où ils n’ont eu aucune honte à avouer leurs méfaits, trouvant à répondre, sans que suite puisse être donnée :O
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AlerterNos amis banquiers sont bien décidés à ne rien lâcher sur aucun sujet. Oui bien sûr l’euro est valorisé à la City, oui les Allemands croient toujours que l’euro fort nous protège. Mais nos chers banquiers français ne sont pas étrangers à cette situation. Ne pas se prévaloir de ses propres turpitudes, n’était-ce pas une règle ….avant? Même sur la misérable rémunération du livret A ils font un intense lobbying pour la réduire, quitte à oser prétendre que le livret A favorise notre supposée frilosité pour des placements plus risqués… Mais pour prendre des risques il faut au moins avoir l’espoir d’en enchainement logique. Et où la logique aujourd’hui? L’économie s’effondre, l’euro grimpe. Les responsables de la crises en tirent de nouvelles forces. Je crois qu’il va falloir nous résoudre à accepter que les banquiers sont effectivement les maîtres du monde et qu’il n’y a plus grand chose à faire. Sauf a attendre une fin qui ne peut que venir.
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AlerterPeut-être une partie de la solution : imposer aux banques, établissements financiers, le cadre juridique de la Société en nom collectif…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_en_nom_collectif_%28droit_fran%C3%A7ais%29
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AlerterLa méthode Cantona c’était de retirer de l’argent, en masse.
Il y a une autre méthode, c’est d’envoyer du plomb, en masse également, à haute vitesse et fort impact.
Je sais que je devrais être modéré pour de tels propos mais comme Clint Eastwood (l’inspecteur Harry), ou John Wayne (n’importe quel cow-boy ou Marine), parfois les doigts démangent …
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Alerter@ Olivier Berruyer
J’ai suivi le débat avec Stéphane Soumier ce matin sur BFM avec beaucoup d’attention et d’intérêt. C’est d’ailleurs tout à l’honneur de Mr Soumier , qui ne partage pas du tout votre point de vue, de vous avoir invité pour exposer vos arguments
Une remarque cependant: je trouve votre débit de parole trop rapide pour le citoyen moyen que je suis.
Le vocabulaire et la logique des raisonnements que vous utilisez demandent à un cerveau (lent ?) comme le mien certainement plus de temps qu’à un économiste pour capter l’information délivrée, et l’utilité de votre discours ne se justifie que si il est compris et partagé par le plus grand nombre…
Salutations cordiales
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Alerterje préfère Nicolas Doze qui au moins laisse une chance de s’exprimer sans à avoir à arracher la parole, là c’est coupé et Soumier rend inaudible votre exposé, je ne suis pas sûr que ce format vous convienne Olivier, il n’apporte rien de concret car il n’écoute même pas vos arguments.
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AlerterL’interview est ici : http://podcast.bfmbusiness.com/channel11/20121213_interview_2.mp3
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AlerterOui le débit de parole sur BFM est souvent très élevé, comme pour tenir l’auditeur en situation de stress. Stéphane Soumier particulièrement. Je trouve qu’Olivier est bien monté dans les tours, il a asséné, débité, bien dribblé et marqué beaucoup de points. Excellente maîtrise du chrono. C’était trois minutes pour convaincre, c’est un exercice difficile, c’est forcément rapide.
Allez pour faire retomber la pression le petit chapitre au coin du feu, tisane sous le nez, qui cadre bien dans le débat :
Salon doré, 16 janvier 1963. Entretien avec Alain Peyrefiite. C’était De Gaulle, la France redevient la France, p 387-388
« Peyrefitte, je vous supplie de ne pas traiter les journalistes avec trop de considération. Quand une difficulté surgit, il faut absolument que cette faune prenne le parti de l’étranger, contre le parti de la nation dont ils se prétendent pourtant les porte-parole. Impossible d’imaginer une pareille bassesse – et en même temps une pareille inconscience de la bassesse.
Vos journalistes ont en commun avec la bourgeoisie française d’avoir perdu tout sentiment de fierté nationale. Pour pouvoir continuer à dîner en ville, la bourgeoisie accepterait n’importe quel abaissement de la nation. Déjà en 40, elle était derrière Pétain, car il lui permettait de continuer à dîner en ville malgré le désastre national. Quel émerveillement ! Pétain était un grand homme. Pas besoin d’austérité ni d’effort ! Pétain avait trouvé l’arrangement. Tout allait se combiner à merveille avec les Allemands. Les bonnes affaires allaient reprendre.
Bien entendu, cela représente 5% de la nation, mais 5% qui, jusqu’à moi ont dominé. La Révolution française n’a pas appelé au pouvoir le peuple français, mais cette classe artificielle qu’est la bourgeoisie. Cette classe qui s’est de plus en plus abâtardie, jusqu’à devenir traîtresse à son propre pays. Bien entendu, le populo ne partage pas du tout ce sentiment. Le populo a des réflexes sains. Le populo sent où est l’intérêt du pays. Il ne s’y trompe pas souvent.
En réalité, il y’a deux bourgeoisies. La bourgeoisie d’argent, celle qui lit Le Figaro, et la bourgeoisie intellectuelle, qui lit Le Monde. Les deux font la paire. Elles s’entendent pour se partager le pouvoir. »
Charles de Gaulle
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Alerter!!!! il a dit ça De Gaulle ? Passionnant, pouvez-vous me donner la source svp ? Les Mémoires ?
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AlerterExtrait de « C’était De Gaulle », par Alain Peyrefitte
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Alerterexcellent blog vraiment félicitation !
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AlerterLes commentaires sont fermés.