Encore un bel article de propagande de la presse Mainstream, pour finir la semaine…
Moi, je trouve ça drôle… Surtout en connaissant ça :
Grooooooooooooo problème la Russie lol
La chute des cours des hydrocarbures, l’effondrement du rouble et les sanctions occidentales pourraient pousser la Russie à faire défaut d’ici 2017.
Vladimir Poutine Pavel Golovkin/AP/Sipa
L’affaire aura été totalement éclipsée par le feuilleton de la dette grecque. Pourtant, alors que les dirigeants européens s’écharpaient sur les modalités d’un futur plan de sauvetage de la Grèce, se profilait en Russie la perspective d’un défaut de paiement plus désastreux encore.
Le 4 juin, l’agence de notation américaine Standard & Poor’s évoquait dans un rapport le risque de faillite des régions russes. Un risque d’autant plus crédible qu’il s’est déjà concrétisé : d’après ce document, « au moins une région russe » a fait défaut au cours du premier trimestre 2015. Il s’agit de la région de Novgorod, la plus ancienne cité de Russie, dont les monuments sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Tout un symbole.
Les faits remontent à janvier 2015. Endettée auprès de la banque publique russe VTB, la région de Novgorod cherche à se refinancer afin de faire face à l’échéance de l’emprunt. Une offre publique d’emprunt est diffusée, sans succès. En dépit d’une promesse de remboursement à hauteur de 23,63% de taux d’intérêt, aucune banque ne répond à l’offre. La région de Novgorod se retrouve techniquement en défaut. En urgence, le ministère russe des Finances vole au secours de la région et lui transfère 320 millions de roubles (4,5 millions d’euros). De quoi faire patienter VTB. Fin mars, la banque accepte de refinancer la région.
Fin de l’histoire ? Ce serait le cas si Novgorod était un cas isolé. D’après une étude de la Haute école d’économie de Moscou publiée en mai, 20 des 85 régions qui composent la Fédération de Russie seraient déjà techniquement « dans une situation de défaut de paiement ».
2014, l’année noire
Le surendettement des régions russes est en grande partie dû à une série d’ambitieuses mesures prises en mai 2012 au moment du retour à la présidence de Vladimir Poutine. Au programme : hausse des salaires, retour d’une forte natalité, création de 25 millions d’emplois d’ici 2020, ou encore amélioration du système de santé publique. Bien que la tâche soit censée être partagée avec l’État fédéral, ce sont les régions russes qui se retrouvent à financer l’essentiel de ces « réformes de mai ».
Le pire restait à venir. En 2014, l’effondrement du prix des hydrocarbures, les sanctions occidentales votées après l’annexion de la Crimée et la chute du rouble ont laminé les revenus des régions, alors que les dépenses continuent de croître. D’après Karen Vartapetov, directrice adjointe de Standard and Poor’s Russie, citée par le « Moscow Times », les régions russes seraient 25% plus endettées en 2015 qu’elles ne l’étaient en 2014.
La hausse des taux d’intérêts complique encore cette situation. En décembre 2014, la chute dramatique du rouble pousse la Banque centrale russe à catapulter son taux directeur à 17%. Le marché interbancaire se retrouve paralysé et la dépendance des régions envers les banques tourne au cauchemar. Seulement deux mois plus tard, la région de Novgorod fait défaut.
Cette situation intenable n’est pourtant pas en voie d’amélioration, avec un soutien budgétaire des régions par l’État fédéral de plus en plus ténu. En 2015, le budget d’aide aux régions est en baisse de 15% par rapport à 2014. Les gouvernements régionaux n’ont donc d’autre choix que de tronçonner leurs budgets, y compris pour l’éducation, la santé, les infrastructures et le logement.
« La plus grande récession des vingt dernières années »
La Banque mondiale se veut optimiste face à la crise que traverse actuellement la Russie. D’après l’organisation internationale, le PIB russe devrait connaître une contraction d’environ 3% en 2015, puis se stabiliser dès 2016. D’autres, comme les analystes de l’agence Bloomberg, prédisent cependant « la plus grande récession que la Russie ait connu ces vingt dernières années ». Standard and Poor’s a récemment affirmé que la dette régionale pourrait provoquer un défaut russe d’ici deux à trois ans seulement.
Les raisons de ce marasme sont multiples et étroitement liées. La chute du prix du baril de pétrole, passé de 110 dollars début 2014 à 60 dollars à la fin de l’année a lourdement amputé le budget fédéral, dont 50% des revenus provient de l’exportation de matières premières, et des hydrocarbures en premier lieu. C’est là la cause principale de l’importante dépréciation du rouble. Conséquence directe : pour la seule année 2014, la fuite des capitaux s’élèverait à 120 milliards de dollars, soit presque 10% du PIB russe.
La hausse brutale des taux d’intérêts et des mesures directes de soutien au rouble sont parvenues à limiter son envolée. La Banque Centrale a, depuis, graduellement abaissé son taux d’intérêt directeur pour favoriser la reprise des investissements, mais cette diminution provoque une forte hausse de l’inflation, qui a déjà presque doublé de 2013 à 2014.
Pour l’heure, un éventuel défaut russe est un horizon lointain. Dans une interview au journal russe « RBK », Alexeï Koudrine, ministre des Finances russe de 2000 à 2011, affirme qu’une telle éventualité reste « fort peu probable ». En Russie, un « defolt’ » – le terme anglais est passé dans le langage courant – est politiquement inenvisageable pour un pouvoir bâti sur une promesse de stabilité, en rupture avec le climat délétère des années 90, faites d’ivrognerie présidentielle et de faillite fédérale (en 1998).
L’heure des choix
La menace est pourtant bien comprise par les dirigeants russes. Le 21 juillet, le Premier ministre Dmitri Medvedev a déclaré faire de la dette des régions russes une affaire personnelle, et a promis un soutien accru de la part du gouvernement fédéral, d’un montant de 310 milliards de roubles (4,7 milliards d’euros). Un effort nécessaire, mais qui risque de s’avérer insuffisant.
Et pour cause : outre une mauvaise conjoncture économique, la crise que traverse actuellement la Russie est également structurelle. Elle révèle le poids prépondérant d’un secteur public monopolistique dans l’économie (55% du PIB), le manque d’innovation qui en découle, et la vulnérabilité globale d’une économie de rente aux fluctuations des prix des hydrocarbures et à la baisse de la demande gazière européenne, manque à gagner que les exportations vers la Chine ne remplaceront pas avant plusieurs années. Alexeï Koudrine en est persuadé, la crise en Russie « sera relativement longue, mais la stagnation qui suivra peut durer encore plus longtemps ».
Cette sinistre perspective pourrait-elle pousser la Russie à revoir à la baisse ses ambitions sur la scène internationale ? Cyrille Bret, haut fonctionnaire, maître de conférence à Sciences Po et directeur du site de géopolitique Eurasia Prospective, n’en est pas convaincu. « La ‘pause’ dans les hostilités en Ukraine depuis mars est moins d’ordre économique que tactique, car la Russie espère encore des concessions de la part de l’Ukraine », déclare-t-il. D’après lui, cette crise économique ne devrait pas avoir d’impact sur la politique étrangère de la Russie dans l’immédiat. « À long terme en revanche, il est certain que la Russie aura du mal à accomplir certains projets, comme son ambitieux plan de réarmement », poursuit Cyrille Bret.
Le plus inquiétant reste certainement l’attentisme russe dans cette affaire. La remontée des cours des hydrocarbures semble être le seul horizon des décideurs de Russie, qui n’ont pas formulé de plan de relance et se contentent du sauvetage occasionnel d’entités au bord du défaut de paiement. « Des réformes structurelles sont nécessaires pour sortir de l’économie de rente », affirme Cyrille Bret. « Il s’agit de réformes des circuits de financement, des régimes juridiques, de l’organisation juridictionnelle et des infrastructures matérielles et immatérielles ». Nulle trace de ce volontarisme à l’heure actuelle.
De leur côté, les régions russes continuent de réduire les budgets sociaux. Les orientations prises par Moscou semblent inchangées, tout au plus « mises en pause ». Elles font pourtant de plus en plus penser à une interminable fuite en avant.
Source : Pierre Sautreuil, pour L’Obs, le 4 Août 2015.
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74 réactions et commentaires
En attendant cet hypothétique événement, c’est Puerto Rico, territoire US en zone dollar qui est en défaut de paiement réel lui. Et bien d’autres états des US sur une très mauvaise pente. Ne parlons pas des villes comme Detroit dejà dans le trou ou Chicago au bord de l’abîme. Mais bon, les US c’est tellement plus sûr…
+139
AlerterQuand on parle de dette à la mode ,il est curieux de passer de la Grece à la Russie sans faire un detour par l’ukraine.
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AlerterBen, ils le font…
On est en zone d’occupation économique, politique et culturelle, plus profondément que par une occupation militaire.
+47
AlerterLes USA n’ont même plus besoin de nous occuper militairement puisqu’ils ont délégué des collabos qui sont la pour nous faire croire que nous sommes encore un pays souverain (Sarkozy, Valls, ..). Et ça marche.
+8
AlerterSi les Allemands avaient apporté avec eux le Macdonalds et les chaînes d’information continue en 1940, gageons que la Résistance aurait été encore plus basse que ce qu’elle fut.
+49
AlerterJe suis d’accord avec vous. La notion de souveraineté monétaire, elle est ou ?
Les Russes veulent avoir la main sur la banque centrale ? Qu’ils le fassent !
+8
AlerterLes comparaisons à l’emporte-pièce entre aujourd’hui et 1942 m’agacent vite, a fortiori quand une personne prétend prouver en quelques lignes qu’elle a raison sur un sujet si complexe. Définir vérité et preuve, les plus illustres philosophes en ont débattu, c’est dire l’extrême difficulté du sujet.
Plus abordable, j’attire l’attention sur le dernier cours de Michel Onfray sur France culture (hier), avec une réflexion sur les degrés de résistance et de collaboration en France pendant l’occupation, entre idéal pur et opportunisme vus par Vladimir Jankélévitch (et Onfray qui ne se gêne pour commenter).
http://www.franceculture.fr/emission-contre-histoire-de-la-philosophie-la-resistance-au-nihilisme-une-epuration-ontologique-2015, surtout durant les vingt premières minutes de l’émission
Pour la plupart des gens entrer en résistance est une affaire de circonstances. En la matière, que l’avenir nous réserve-t-il ?
+14
AlerterOnfray est sympa et on apprend des choses avec lui, mais il est vraiment trop manichéen (dans cette émission particulièrement ) avec son besoin de toujours vouloir justifier ses thèses contestables (par rapport à la non existence historique de Jesus par ex.).
Et bien qu’il prétende s’attacher aux faits et rejeter les modes trompeuses, il a quand même lancé sans autre forme de procès ( dans la partie « questions » de l’émission ) que Poutine était un fasciste…
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AlerterJe vous recommande vivement le film allemand La vague (Die Welle) , qui illustre parfaitement vos propos (et qui est tiré d’une expérience réelle, réalisée en Californie en fait)
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vague_%28film%29
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Alerter2 choses: on a beau dédramatiser en faisant des comparaisons avec d’autres pays ou régions (Detroit etc) ça ne change rien à la situation financière des régions russes.
2e chose, le graphe de la dette est celui de l’Etat fédéral et non pas celui des régions et s’arrête en 2011. Et i ne prend pas en compte les évènements économiques de 2014 et 2015.
+14
AlerterDette fédérale russe 2011 : 11,6%
Dette fédérale russe 2014 : 17,9%
Mais la vraie question est effectivement celle de la dette cumulée de l’Etat fédéral et des régions, sinon impossible de comparer avec la France. En France en 2014, la dette de l’Etat seule (sans sécurité sociale et collectivités locales) est de 75,5% en 2014 (dette publique totale de 95,6%). Mais la Russie est un pays beaucoup plus décentralisé et il l’Etat s’est apparemment beaucoup plus vite désendetté que les régions dans les années 2000.
Je n’arrive pas à trouver un chiffre de la dette globale rapportée au PIB, mais cet article (en anglais) donne une idée de la répartition du niveau de dette des différentes régions : https://www.stratfor.com/analysis/russian-regions-are-running-out-money
+22
AlerterCa indique quand même que l’état central russe est en mesure d’aider les régions russes. Surtout que l’on sait que la Russie peut bénéficier du soutien de la Chine et des autres BRICS.
+21
Alerterd’apres ce que j’ai pu lire par ci par là,la dette globale publique/privée en 2015 serait de 600 milliards$ ,en baisse de 17% par rapport à 2014 suite à remboursement de grosses echeances en debut d’année.
Les reserves seraient au dessus de 400 milliards $..
Le PIB autour de 2000 milliards$..
il est vrai qu’à sciences po les maths sont en option
ça ne me parait pas aussi catastrophique qu’on voudrait le faire croire,mais il est vrai que le dernier article comique que j’ai pu lire mentionnait 400 millions de reserve au lieu de 400 milliards..
Le genre d’erreur qui ne derange pas nos journaleux
+37
AlerterJe suis d accord avec vous je pense que cet article, sûrement bien relayé dans les médias, sert encore à taper sur la Russie. Puis alors les sources… Moscou Times … Et les personnes citées relais de S and P ! Quand on sait qui sont ces gens là perso je ne peux que rire. Que l occident regarde l état des ses économies avant de cracher sur le reste de la planète. Puis quand je regarde notre ministre qui regarde comment solutionner le pb de l embargo russe sur le porc français par exemple car celui ci nous fais très mal … Je me dis que j ai loupé une étape sur les sanctions économiques envers la Russie .
+0
Alerter@ Michel : % dette/PIB Russie (source : http://data.lesechos.fr/pays-indicateur/russie/dette-publique.html) et nous sommes d’accord qu’il faille comparer uniquement les dettes d’Etats et non mélanger les pommes (dettes d’Etats) et les poires (dettes des régions au sein d’un Etat)
2011 11,6 (NB : venant des 99% à l’arrivée au pouvoir de V. Poutine en 1999)
2012 12,7
2013 14,0
2014 17,9 largement en-deçà des 23,2% du GD de Luxembourg ou des 26,40% de la Norvège, pas des pays sous-développés, je crois ou je me trompe ? (source : http://fr.tradingeconomics.com/country-list/government-debt-to-gdp)
Où est le problème alors ?
+1
AlerterBen oui, les nations reportent toujours plus les charges sur les régions qui les reportent toujours plus sur les communes …
Une analyse efficace ne devrait non seulement prendre en compte les dettes étatiques, mais aussi celles de leurs régions, les dettes de leurs communes et également celles de toutes les assurances sociales et autres structures cachées qui sont censées protéger la population (santé / retraite etc.) …
Beau tableau en perspective ;o)
+11
AlerterÀ la lecture de cet article on pourrait croire que la Russie est dans une situation ultra catastrophique et que c’est la misère.
Mais ce n’est pas le cas. La Russie a les reins plus solides que beaucoup de pays pour supporter une crise. Et les sanctions lui sont bénéfique à terme.
+38
Alerter« “Des réformes structurelles sont nécessaires pour sortir de l’économie de rente”, affirme Cyrille Bret » qui, comme par hasard, est « maître de conférence à Sciences Po« . Ils font doucement rigoler à Sciences Po… Oser parler de « manque d’innovation » quand on sait que les Russes se sont adaptés à toute vitesse aux « sanctions », quand ils développent les armes les plus performantes, (alors que les Américains pataugent avec leur F35), quand ils progressent dans tous les domaines alors que les US régressent, faut un certain culot. Pour Sciences Po, engoncé jusqu’à la trogne dans ses clichés du XIXième, seul le privé serait capable d’innover, son concurrent le public en serait incapable parce que subvention = assistance = sclérose.
+74
AlerterRappelons que la rengaine des « réformes structurelles (…) nécessaires pour sortir de l’économie de rente » sert surtout à faire entendre que « l’économie est aux mains de l’État », donc de Poutine-l’Affreux-Dictateur, donc que « la stabilité régionale » est menacée et « l’ordre international » en danger, donc qu’il est urgent de faire quelque chose, donc qu’il faut remplacer Poutine parce qu’il est impossible de négocier avec lui.
+41
AlerterAnalyse un peu trop « formatée »… Ou comme c’est le cas dans la plupart des médias occidentaux, prendre ses désirs pour des faits avérés!
Cependant, vivant moi-même en Russie, je me dois de rapporter que tout n’est pas rose. Ce n’est pas encore la bérézina annoncée, mais il est vrai que le gouvernement fédéral n’a pas d’autre choix que de faire des coupes franches notamment dans le secteur médical, éducation, etc. Et forcément ça a un impact sur les financements des régions.
Il y a mois de rentrées d’argent, vu le prix des hydrocarbures, et les projets ambitieux de V.P. s’en trouvent bousculés (et oui, c’est pour cela qu’il est aimé ici, et ça se comprend; V.P. pour les gens, c’est l’avènement des classes moyennes!); pour ce qui est des sanctions, à part les riches et ceux qui voyagent à l’étranger, je ne pense pas que la population soit vraiment touchée. C’est plus vu comme une trahison de l’Europe (j’ai fait un tour dans la famille de ma femme cet été, et je crois qu’il n’y a pas une seule personne qui a manqué de me parler de l’affaire des Mistrals, même si à mon avis ils sont les grands gagnants dans l’affaire), et ça renforce l’anti-américanisme.
Pour le reste le moral de la population reste bon, presque tous derrière leur Président, n’en déplaise à nos journaleux.
Je suis votre blog avec assiduité de Moscou, et même si je ne suis pas toujours d’accord, c’est quand même bon de voir qu’il y a d’autres anti-système pour qui la pilule ne passe plus.
Salutations
+98
AlerterIl faut voir à moyen long terme. Les blocus commerciaux ont toujours les effets contraires à ceux rechercher par ceux qui les appliquent. Quand les Britanniques on mit un blocus sur les côtes françaises pour nuire à Napoléon la France a vu se multiplier ses fabriques et elle a inventé le sucre de betterave pour pallier aux importations de cannes à sucre. En réalité les blocus forcent les pays qui en sont victime à faire du protectionnisme sans le vouloir ce qui est bénéfique à l’industrie locale. C’est d’autant plus vrai quand votre pays a du personnel qualifié comme la Russie.
Ce qui peut paraitre difficile à court terme peut donc se révéler hautement bénéfique à long terme. Il faut cesser de croire que l’ouverture aux échanges est une bonne chose. L’expérience ne cesse de nous montrer le contraire. Cela poussera les Russes à ne pas trop dépendre des exportations de matière première ce qui n’est pas une mauvaise chose non plus. À dire vrai je souhaiterai ardemment que l’UE et les USA appliquent un embargo à la France, cela ferait le plus grand bien à notre industrie.
+48
AlerterJ’ai surement oublié de préciser. Je suis français mais marié à une Russe. Nous sommes arrivés il y a 1 an à Moscou pour le travail de ma femme. Pour ma part, cela fait 8 ans que je travaille le plus souvent dans ces régions. J’ai d’ailleurs été basé 2 ans entre Donetsk, Kiev et Nice, aussi la situation là-bas ne m’étonne-t-elle guère.
Et non, Olivier, je suis d’accord, rien n’est parfait dans ce bas-monde, mais il y a une chose que toute la propagande du monde ne pourra jamais effacer: les Russes sont des gens qui ont bcp de coeur, un fort sentiment patriotique, et une combativité sans limite.
Yann tout à fait d’accord, ces sanctions ont eu un effet rassembleur, comme si les Russes étaient meilleurs dans l’adversité.
Après les années Eltsine catastrophiques pour le pays, V.P. leur a rendu leur dignité; au grand dame de leurs « partenaires américains », un grand ménage a été effectué (la majorité des oligarchs sont partis au UK ou aux US, ceux qui restent sont « tolérés » uniquement s’ils mettent la mains à la poche, grande source de financement pour les régions), et il a mis en place un système qui marche pas si mal. Mais qui aurait pu prévoir lorsqu’il a commencé ses grands projets que le baril allait descendre en dessous des 50$?
Mis à part le climat, c’est un pays qui a bcp à offrir, contrairement à ce qui se dit il y a une grande liberté d’expression (ils sont bcp moins enfermés que nous dans le « politiquement correct »), de la tolérance (moins de pb de religion que chez nous), et ce qui me frappe le plus est le niveau d’éducation des gens.
+20
AlerterMerci surtout d’avoir éclairé des centaines de milliers de gens par la vôtre, et sachant ce que cela vous coute en temps et en désagréments divers et avariés. Vous méritez amplement notre respect éternel !
+5
AlerterJe ne connais rien au sujet, mais l’article traite de la dette des régions, non ? Alors pourquoi ce graphique sur celle de l’état central ? Si l’on veut être sincère, les dettes régionales ne devraient-elles pas être agrégées à celles de l’état ? (puisqu’il est bien solidaire, en cas de pépin) Par ailleurs, j’aimerais savoir si les dettes de nos régions à nous, sont comptabilisées dans nos 2000 mds et des brouettes.
+12
AlerterSur le Blog à lupus il y a un article tres interessant et instructif sur la dette francaise, le lien sur le blog est tout en bas de la page.
+4
AlerterSi, comme le dit l’article, les raisons pour lesquels Novgorod et d’autres régions, s’endettent c’est-à-dire :
De meilleures prestations sociales
Hausse des salaires
Retour d’une forte natalité
Création d’emplois, 20 millions d’ici 2020
Amélioration du système de santé public
C’est de la bonne dette, surtout que comme le dit l’article cette dette est faite en interne…….. A la japonaise.
En ce sens, les exemples pris vont a l’encontre du but recherché par l’auteur.
On peut penser que le but de l’article en question est de dire en sous-main en France c’est la cata mais en Russie/Chine c’est pareil.
+33
AlerterCe qui est dégoutant pour ce journaliste c’est pas la dette quand elle profite à des fonds de pensions ou des banques privées. Ce qui est horrible pour lui c’est la dette pour prestations sociales, hausses des salaires ( pas des dividendes et parachutes dorés), amélioration du système de santé, etc… Ca c’est de la mauvaise dette pour notre Europe libérale.
+22
AlerterLà aussi c’est pas mal dans le genre lecture à sens unique:
http://www.franceinfo.fr/emission/le-decryptage-eco/2015-ete/le-naufrage-de-la-russie-13-08-2015-09-26
avec cette conclusion:
« Poutine avait misé sur Pékin pour se trouver un autre débouché que l’Europe et financer sa guerre en Ukraine. Est-ce que cela sauvera son économie ? Pas sûr. Pour l’instant en tout cas, cela ne ternit pas son image d’homme fort. Et pour lui, c’est l’essentiel. »
A noter aussi ce matin sur France Inter la chronique de la doublure de Guetta sur « les mensonges des chiffres chinois » à l’origine de la panique boursière…
Avant de citer les chiffres du chômage des US, de UK et de l’Allemagne, « »proche des 5% et donc du « plein emploi »…
Juste après Sapin commençait son interview par, « évidemment les chiffres français sont le reflet de la vérité »…
+29
AlerterA propos de la propagande de ce journaliste j’ai envie de dire comme Lavrov : Дебилы, блядь
https://www.youtube.com/watch?v=WdnEx13C904&feature=youtu.be
+14
AlerterEt pour ceux qui ne parlent pas le russe, ce serait sympa de mettre la traduction.
Merci 🙂
+14
Alerterj’adore la langue russe, en fait c’est une langue très facile à apprendre.
si on décrypte l’alphabet , en prononçant à haute voix Дебилы se lit à peu près « diébili »
je sens que je vais m’y remettre sérieusement pour avoir accès à plus de sources d’information 🙂
+11
AlerterMerci, dissy, pour le pédigrée de ce Pierre Sautreuil.
On remarquera que, dans son article sur Mozgovoï, la référence ultime au nom de « Kurtz » était « Apocalypse Now » et non « Au coeur des Ténèbres ».
C’est un bon marqueur des références culturelles des éleves de Sciences Po.
+16
AlerterCe genre de journaliste fait partie de ceux qui nous disent que « c’est reparti au Etats-Unis »: Avec 93 millions de ricains hors de la population active dont 46 à la soupe populaire ( voir chiffre du BLS) et qui nous annoncent 2 chiffres grotesques +0.6/100 de hausse du PIB et +2,4/100 de croissance, car la règle veut qu’au bout de 2 trimestres de croissance négative le pays soit en récession donc imaginez le scandale si Obama annonce les vrais chiffres. C’est le mëme déni que M.Sapin qui annonce ce matin que la croissance française sera de 1.5/100 en 2015, on appelle cela du « wishfull thinking » une sorte de méthode couet ou on prend ses désirs pour la réalité.
Mais bon, les mainstream sont bien obligés de justifier l’efficacité des sanctions anti-russes, plus il le font plus notre site attirera du monde.
+40
AlerterVous connaissez la transitivité du Gruyère
Plus t’as du gruyère plus tu as des trous, donc plus tu as des trous moins tu as du gruyère conclusion: plus t’as du gruyère, moins t’as du gruyère
+18
AlerterLe Gruyère n’a pas de trous, c’est l’Emmental qui a des trous…
+16
Alerter@ponsov
Bonjour,
Le moment que j’attend c’est quand tous ces conformistes-collabos vont devoir rétropédaler: et nos cochons qui ne sevendent pas ? mais personne ne parle des sanctions Russes.
c’est beau la discipline.
ce matin: croissance Zéro en france au deuxième trimestre, je pense sur La tribune, ou The Guardian
et puis l’excellent paul craig roberts:
http://www.paulcraigroberts.org/2015/08/10/us-economy-continues-collapse-paul-craig-roberts/
je résume briévement PCR: vrai chiffre du chômage aux USA 23 %, le titre; l’effondrement de l’économie US continue et il conclut:
à l’époque ou j’étais au Wall Street Journal, cette situation aurait fait les gros titres à la Une.
Bon, nous avons le Donald Trump à 24 % chez les Républicains (non pas l’UMP) le double de son plus proche concurent. Bonjour le désordre.
+13
AlerterLa France est depuis longtemps à un taux de chômage de 25% au moins d’après mes calculs. Je suppose que les autres pays européens c’est pareil (Allemagne, GB,…).
+8
Alertera charles michael
Entièrement d’accord avec toi (je me permets) mais j’ai du mal à vouvoyer les hommes ou femmes de raison, le PB c’est qu’il ne rétropédaleront pas, M.Sapin qui de plus est mon ministre, ne dira jamais que les chiffres sont mauvais, je sais que beaucoup de personnes n’aiment pas le style d’Olivier Delamarche mais il faut avouer que sur les 4 dernieres annèes il a tout bon, « quand vous avez 41 de fièvre , rien ne sert de changer de thermomètre, la maladie est toujours la, simpliste diront certains mais au combien réaliste….
+4
AlerterDonald Trump est l’homme qu’il faut pour gérer les faillites et banqueroutes qui se profilent en cascades. Il en connaît un rayon, lui qui a du faire 3 ou 4 fois faillite dans sa vie :-).
+1
AlerterSans rire, l’auteur de l’article voudrait nous faire croire que la Russie est dans la situation de 1998-1999?
Sérieux?
+28
AlerterMerci pour ce complément d’info, notamment sur Gudziak quand on lit ce qu’a pu écrire comme mensonges ce triste sire sur Ouest France. Des mensonges volontaires (puisqu’il ne sait pas) par un prêtre, est-ce pour faire plus vrai ? c’est franchement dégoûtant.
+11
AlerterJe ne suis pas un spécialiste en économie mais il me semble que la dette des régions est libellée en rouble. Le terme de défaut s’applique au non remboursement de la dette extérieure en monnaie étrangère.
Les réserves de change russe sont a nouveau au niveau de fin 2013, un défaut de paiement international est plus qu’improbable.
Les difficultés financières de régions qui sont réelles resteront une affaire interne à la Russie
Il est par ailleurs malhonnête de prendre en référence le taux directeur de 17% de fin novembre 2014 en pleine période d’attaque américaine contre le rouble alors que ce taux est redescendu à 11 % et va probablement continuer à baisser.
Le pire c’est que la manipulation de l’information dans cet article n’a rien de subtile, même la Pravda à l’époque était plus fine
Exemple, on passe de la situation financière à la politique internationale pour déboucher sur l’implication de la Russie dans la crise Ukrainienne de façon à réintroduire en catimini la » vérité sacrée » de l’intervention russe au Donbass.
En ce qui concerne Cyrille Bret, ce monsieur écrit pour Slate et Atlantico ce qui cible assez bien sa servilité politique, est agrégé de philosophie, diplômé de sciences Po,( mais section administration ) et Enarque…….il n’a donc aucune culture économique.
A son actif on trouve surtout des articles de propagande :
« Pourquoi la chute de l’économie russe pourrait présager d’une crise financière pire que celle de 1998 »
« Poutine face au défi de la dette colossale de la Russie »
« Ces images filmées par drone qui font craindre un nouvel assaut de la Russie sur l’Ukraine »
« Comment Poutine finance son armée avec des fonds secrets »
« Poutine serait-il en train de nous préparer un mauvais coup militaire pour l’été ? »
Rien que les titres parlent d’eux-mêmes
Bref, juste un petit caniche du système
+68
Alerter» Le 4 juin, l’agence de notation américaine Standard & Poor’s évoquait dans un rapport le risque de faillite des régions russes. »
Le problème avec les premières agences de notation Américaine c’est qu’elles n’évoquent jamais cela dans le meilleur des mondes qu’est le leur, pourtant le monde de la finance fait courir un plus grand risque à la croissance mondiale, l’Occident devrait moins se méler des affaires des autres. Car plus l’Amérique recherchera à imposer ses plus funestes valeurs démocratiques et plus elle fera tomber le reste du monde avec elle. Si encore la Russie était la première responsable des événements qui se sont produits en Ukraine, mais non pour qu’elle retrouve le chemin de la démocratie, il faut donc que la propagande médiatique se poursuive au risque même que cela puisse davantage impacter l’économie mondiale, c’est le tragique de l’histoire, toute cette désinformation.
+13
AlerterOui , bon ….. mais quand on ne veut pas hurler avec les loups la Démocratie a quelque utilité….
Confondre démocratie et le système économique oligarchique dominant ( dans lequel est inclut la Russie , la chine et les pays du golfe) est le gage d’une culture politique bien peu propice a l’éclosion de blog comme celui ci !
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AlerterDonc vous ne pensez pas qu’aux USA , la démocratie puisse être le manteau de l’oligarchie .
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Alertergracques, ok mais pour l’instant je n’entends hurler que les loups de l’OTAN (= bras armé de la Maison-Blanche) qui entend imposer son seul point de vue à la planète entière dans le sens manichéen suivant lequel le bon ne se trouve que sur les rives du Potomac et le méchant sur les rives de la Moskova…
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AlerterJ’ajouterais qu’il ne faut pas plus s’attendre à connaître toute la vérité et rien que la vérité sur les premiers rapports d’enquète Néerlandais concernant le crash d’un avion de la Malaysia Airlines, à travers par exemple les premières sanctions hâtives mises en place contre la Russie, comme quoi la morale démocratique est sauve.
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Alerterstandard & poor’s attribuait aussi un triple A à Lehman Brothers ainsi qu’à la plupart des banques US et européennes avant la crise de 2007/2008 résultant des subprimes : on sait ce qu’il advint
il est grand temps de remettre à leur véritable place (càd très bassement fiable) les 3 mousquetaires US (standard & poor’s, Moody’s, Fitch Rating) de l’évaluation des dettes souveraines
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AlerterForce est de reconnaitre, comme évoqué plus haut, que le graphique du début évoque
– la dette du gvnt central (d’ailleurs, la france >100% en 2011 ?, selon wikipédia, c’est plutot 86% au « sens de Maastricht » – https://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France – Que cela signifie t-il d’ailleurs ?) .
– Que l’article parle des régions.
1/ quid entre 2012 et 2015
2/ quel est le périmètre des données chiffrées du graphique (régions / pas régions, pour tous les pays référencés)
De toute façon, ya pas plus aveugle que celui qui veux pas voir…
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AlerterUn exemple parmi tant d’autres :Standards and Poors dégrade la note de la Russie, c’est parole d’évangile.
Souvenez vous quand elle avait fait perdre son triple A aux USA en 2008, elle a été poursuivi par la SEC et La justice Américaine, résultat S et P a payé 66 millions de dollars en janvier 2015 pour éviter le procès, est-ce -que nos pseudo-journalistes ou dirigeants-caniches ont dit quelque-chose:non.
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AlerterEn dehors de la propagande je n’ai encore jamais lu d’articles structurés et impartiaux pouvant dénigrer raisonnablement la Russie et son actuel Président.
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AlerterJoli morceau de propagande en effet . On croirait lire la Pravda à propos de l’Ouest , dans les années 50 60 . Celà met en relief le changement de polarité qui s’est opéré sous la main depuis , la perestroika : non seulement c’est à l’Est qu’il y a du nouveau , mais l’échec grandissant du mainstream ne vient pas de ce que les Russes seraient devenus plus fort en Hollywood et médias mais tout simplement : des faits ! , la réalité est en leur faveur tout simplement , mais bien sur c’est le plus dur à admettre …
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AlerterIl serait aussi intéressant de montrer ce qu’on coûté les sanctions en dizaines de milliards de d’euros sur les exportations européennes, afin que l’on voit ce que ça nous a coûté en croissance, en recettes et en emplois et toutes les conséquences que ça a eu notamment dans le monde agricole à ce qu’il paraît.
C’est vrai qu’en ce moment avec l’état de l’Europe, la Grèce tout ça tout ça on a les moyens de se lancer dans une guerre commerciale avec la Russie.
Mais bon, le mainstream a jugé peu utile de relayer ce genre d’information au public desfois qu’il apprenne quelque chose de nouveau…
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AlerterLe Canada -pays ami, s’il était nécessaire de le rappeler – est officiellement entré en récession…
Pas d’article dans l’Obs ? Le Monde ?
Non ? Personne ?
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AlerterPourquoi ne pas évoquer plutôt le prochain défaut de paiement de l’Obs.
Il y aurait pourtant à dire sur ces journaux français :
– qui ne survivent qu’avec des subventions publiques (7,8 millions d’euros par an entre 2009 et 2011)
– qui se vendent à des milliardaires (bergé-Niel-Pigasse), ceux ci consentant à y perdre une part infime de leur fortune afin de disposer de journalistes veules pour conditionner le populo.
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AlerterJe vous recommande un livre de Guy Mettan en plein sur le sujet :
« Russie – Occident une guerre de mille ans »
Voir la présentation vidéo ici :
http://gaideclin.blogspot.fr/2015/08/guy-mettan-aux-sources-de-la.html
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AlerterCher O.B.
J’apprécie énormément votre blog et, comme vous, je condamne la presse mainstream pour la désinformation (ou l’information orienté) qu’elle nous diffuse tous les jours.
Je lis donc régulièrement les articles sur lescrises.fr qui me permettent de m’informer de manière objective, tout en menant humblement ma petite vie « normale » et rurale.
A ce titre, je suis loin d’avoir votre expertise, ou celle de beaucoup de vos lecteurs, sur les évenements géopolitiques ou économiques (et oui : je travaille, j’ai des enfants, et m’informer fait juste partie de mes loisirs !).
Mais une chose m’a sautée aux yeux en lisant cet article :
J’ai été dès le départ orientée par votre graphique qui m’a indiqué ce que je devais penser. Or ce graphique s’arrête en 2012… et il s’est passé un tas de choses depuis 2012.
Faute d’informations complémentaires, je peux donc assez facilement imaginer que le PIB de la Russie a fortement baissé, que le prix des hydrocarbures a également baissé (les hydrocarbures étant une ressource financière importante pour ce pays), et que les prix à la consommation a augmenté (cf embargo et cie).
Compte tenu de la nébuleuse économique (dont je ne maîtrise absolument pas le moindre tenant ou aboutissant), je peux aussi facilement imaginer que le ratio dette / PIB soit complètement différent entre 2012 et 2014.
Ce qui m’amène à la question suivante : cet article serait-il simplement de la contre propagande ? Ou peut-être que c’est simplement à moi de creuser l’information ?
Merci en tous cas d’aiguiser mon esprit critique !
Tout ça n’enlève rien au respect que j’ai pour vous et pour tous ceux qui participent à ce blog, mais je me demande juste où est la limite entre la propagande (volontaire) et l’information objective. Ou même : à partir de quand la propagande est-elle volontaire ? Ou encore : est-ce que l’information objective existe vraiment ?
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AlerterJe pense que le graphique en question est pertinent dans la mesure ou il montre de facon evidente la disproportion entre l’endettement russe à fin 2011 ( 10 % ) et celui de la France, la GB et l’Italie.
Quelle qu’ait été l’evolution de l’économie russe depuis 2011, il faudrait qu’il y ait eu une catastrophe economique apocalytique pour que l’endettement de la Russie soit passé de 10% à, disons, 80 % et puisse provoquer un défaut de paiement.
C’est plus une » image » d’une certaine façon qu’un outil economique.
Esperant avoir repondu a vos interrogations.
Cordialement
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AlerterBonsoir,
D’accord avec Pascalot, en peu de temps la situation s’est passablement dégradée. Effondrement du rouble ainsi que du prix des matières premières, alors que l’exportation des hydrocarbures représente plus du tiers du PIB russe.
cours dollar / rouble :
aout 2014 : 36 roubles pour 1 $
aout 2015 : 65 roubles pour 1 $
soit + 80% pour 1 dollar
Pour l’euro sur la même période c’est « seulement » + 50%
Tandis que le baril à perdu quasi 60%
aout 2014 : 98 $
aout 2015 : 42 $
Gazprom par exemple, c’est 95% de la production nationale de gaz, c’est aussi selon eux 25 % des recettes fiscales. D’après les derniers chiffres, Gazprom c’est 98 milliards euros de CA pour 2.9Milliards euros de bénef, contre 31,9 milliards de dollars de bénef pour 117,2 milliards de dollars de CA en 2009 (pas le temps de faire la conversion, désolé) . C’est la magie des taux de change, et le rouble a encore massivement dévalué en 2015. Non seulement le gaz vaut moins cher ,mais, par exemple, les dettes contractées en dollars ou euros par l’entreprise renchérissent proportionnellement aux taux de change. Du coup Gazp est dégradée à Junk bond par les agences de notation et la majorité des grands investisseurs n’ont plus le droit d’acheter des obligations Gazp du fait de leurs règlementations internes. Ainsi il faut rembourser en dollars la dette et ses intérêts (dont le poids est multiplié) avec des dollars qu’on ne peut pas trouver sur les marchés autrement qu’en vendant du gaz ou du pétrole en dollars, et non du papier(dettes). Et Gazp est lourdement endetté en dollars et euros sur de longues échéances. La boucle est bouclée. Voila où en est l’ex 3eme plus grosse boite du monde, et c’est allé très vite… assèchement des revenus, explosion des charges financières…
http://www.oblis.be/fr/news/2015/05/07/gazprom-vu-benefices-plombes-chute-rouble-2014-point-lobligataire-534311
Bref, la conjugaison des chutes massives des matières premières et du rouble frappe durement l’économie russe en pénalisant par exemple les entreprises du secteur (hydrocarbures) qui contribue le plus à la richesse privée et publique (35 % du PIB). Gazp en est une illustration. D’autant plus que la tendance semble durable. L’affaiblissement du rouble se poursuit, le baril continue de baisser, le cout de l’endettement privé qui explose, les importations… En parallèle, réchauffement de l’EU et US avec l Iran, partenaire de poids de la Russie, et gros producteur d’énergie, sanctions internationales etc…
Les mois / années à venir vont surement être dures, quoiqu’il en soit la détention de réserves ou d’un faible endettement public qui ne peuvent enrayer les conséquences de tels mouvements. Le PIB va se contracter encore en 2015 (-4.6% actuellement ), le pouvoir d’achat baisse considérablement, flambé du cout des importations, contraction du secteur des services, chute de la consommation, chute des recettes fiscales, etc… Quant votre monnaie dévisse sévèrement (usd/rouble + 80%) et que ce qui constitue le tiers de votre richesse perd 60% de sa valeur, ça pique un peu quand même… et c’est pas une question de défaut de paiement.
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AlerterTout cela est malheureusement fort juste, et on peut aussi ajouter que les US mettent le paquet pour faire baisser encore le prix du Baril: Sur l’Iran d’abord, puis relance des centrales atomiques japonaises, destruction de la demande en Chine par attaque des marchés financiers, etc… tout cela pour mettre la Russie a terre. C’est un combat terrible qui est engagé.
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AlerterLe cours du rouble etait a 58 dollars le 02 janvier 2015 pour 64 dollars le 14 aout 2015, il n’est pas exact de dire que le rouble a » massivement devalué « .
Concernant la notation par les agences americaines de Gazprom en junkbond, c’est la preuve evidente que ces gens englués dans leur vision liberale orthodoxe ne comprennent pas comment fonctionne l’economie russe qui est une economie dirigée. En d’autres terme si le gouvernement russe doit aider Gazprom, il le fera.
Gazprom ne sera pas Enron.
Il y aurait par ailleurs beaucoup a dire sur le » serieux » des agences de notation US.
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AlerterLe serieux des agences de notations US appliqué a Gazprom.
MOSCOW, August 10 / TASS/ The net debt of Russia’s gas major Gazprom has decreased by 12% to 1.45 trillion rubles ($22.6 bln) as of March 31, year-on-year, the company said in its first quarter report on Monday.
The net debt, defined as short-term borrowings and current portion of long-term loans, short-term promissory notes payable, long-term loans, long-term promissory notes payable, net of cash and cash equivalents as well as cash and cash equivalents restricted to withdrawal under the terms of certain borrowings and other contractual obligations decreased by 202.367 billion rubles ($3.2 bln).
The reasons for the decreasing value·of this index are associated with an increase in cash and cash equivalents.
Gazprom’s net profit under IFRS grows 1.7 times in Q1
According to the report, Gazprom’s net profit increased 1.7 times to 382.112 bln rubles ($5.9 bln) in the first quarter of 2015 as calculated under the International Financial Reporting Standards (IFRS).
In the reporting period, revenues rose by 5.8 % to 1.648 trillion rubles ($25.5 bln). Operating costs rose by 7.5% in January-March to 1.171 trillion rubles ($18.1 bln).
Pretax profit spared 1.56 times to 496.094 bln rubles ($ 7.7 bln).
The profit was 389.618 bln rubles ($6.04 bln) in the period against 231.664 bln rubles ($3.6 bln) in the first quarter of 2014.
Sans commentaires
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AlerterHem, Hem!!!! en date du 11 Août 2015
« ENERGIE : Gazprom a publié lundi un bénéfice net en hausse de 71 % au premier trimestre, à 382 milliards de roubles (5,5 milliards d’euros). Le géant russe a profité de l’effondrement du rouble face à l’euro et au dollar, ce qui diminue ses coûts et augmente mécaniquement sa marge. Cet effet a fait plus qu’annuler la chute des cours du gaz, qui sont liés à ceux du pétrole avec un délai de six à neuf mois, et des volumes de gaz exportés. »
En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20150811/lec2_industrie_et_services/021254759453-gazprom-la-chute-du-rouble-dope-les-benefices-malgre-le-petrole-bon-marche-1143586.php?F0XVS35QFmOKutSB.99
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AlerterOui, + 71% (trimestrielle, donc pour l’instant) mais après une chute de 86 % (annuelle sur 2014) (je vous laisse faire le calcul).
De plus nous ne connaissons pas les charges passées au T1, et savons, en revanche qu’au T1 2015, les bénéfices d’exploitation ont chuté de 3%…, et baisse de 8 milliards d’euros des investissements pour l’année.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/08/10/97002-20150810FILWWW00066-gazprom-benefice-net-en-hausse-de-71.php
Et quid de la dette en euros et dollars, du refinancement ?
« Les entreprises russes détenant plus de la moitié des dépôts des banques russes (55%), leurs décisions financières ont de quoi significativement impacter la situation financière des banques d’Etat.
Le risque pour les banques d’Etat est que les entreprises puisent dans leurs dépôts bancaires (i.e. leur trésorerie) pour rembourser leur endettement extérieur. L’endettement extérieur des entreprises russes représente 60% de l’endettement extérieur de la Russie et est deux fois supérieur à celui du système bancaire. Une entreprise peut être amenée à prendre une telle décision si elle n’a pas ou plus suffisamment accès aux marchés de capitaux étrangers (comme c’est déjà le cas pour Rosneft, Lukoil, Gazprom Neft et Rostec en UE et aux US) ou si le refinancement de cette dette se fait à des taux trop élevés (en raison d’une pénurie de dollars dans le système bancaire russe par exemple). L’ampleur de la baisse des émissions des titres de dette des entreprises russes au premier semestre (-70%) suggère que le refinancement de leur endettement extérieur ne vas pas forcément être facile (…) A moyen-terme, la liquidité des banques d’Etat pourrait donc être mise à l’épreuve si le retrait des dépôts des entreprises russes prenait de l’ampleur »
http://www.bsi-economics.org/index.php/monnaie-finance/item/438-liquidite-banques-russes
http://www.usinenouvelle.com/article/le-benefice-net-de-gazprom-degringole-de-86-en-2014.N327401
Regardons Rosneft
« Subissant l’effet des sanctions sectorielles américaines, la compagnie pétrolière russe Rosneft n’est plus en mesure de travailler avec les banques étrangères. La compagnie a pour cette raison demandé au gouvernement russe 41,7 milliards de dollars (31,2 milliards d’euros) provenant du principal organisme chargé du stockage des ressources pétrolières et gazières, le Fonds du bien-être national. Cette somme correspond au montant de la dette contractée par la société envers un consortium de banques occidentales » (…)
« Pour la période 2014-2015, Rosneft doit rembourser près de 30 milliards de dollars de dettes, toutefois, en raison des sanctions américaines la société n’est plus en mesure de refinancer sa dette auprès des banques européennes ou américaines. »
http://fr.rbth.com/economie/2014/08/18/rosneft_a_demande_417_milliards_de_dollars_a_letat_suite_a_limpact_d_30449.html
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AlerterJuste un peu de calcul.
Prix moyen du baril en 2014 :70 dollars.
Cours du rouble : 1 dollar / 42 roubles
Quand Gazprom vend un baril, il empoche 70 dollars soit 70 x 42 = 2940 roubles
Prix moyen du baril en 2015 : 48 dollars.
Cours du rouble : 1 dollar / 64 roubles
Quand Gazprom vend un baril il empoche 48 dollars soit 48 x 64 = 3072 roubles
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AlerterConcernant la dette de Gazprom il ne faut pas oublier qu’il fait son chiffre d’affaire en dollars donc la chute du rouble n’a pas vraiment des conséquences sur cette société c’est le contraire! sinon les difficultés ne se limitent pas à Gazprom faut comprendre que la chute des hydrocarbures touche également BP,Shell,Total,… sans parler des Sociétés du Gaz de schistes US qui n’en peut plus! et il faut aussi que vous chiffriez la dette de Gazprom en % car les Entreprises Russes se sont désendettes il y a longtemps et noter qu’ils n’ont pas le droit d’aller au delà de 25%, c’est la regle Poutinière et d’ailleurs c’est pour cela que le monde capitaliste le combat!
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AlerterA- Ces entreprises russes dégagent du profit avant remboursement
B- Ces entreprises sont menacées par leurs engagements en dollars/euros.
J’ai une mauvaise nouvelle pour vous: nos banques (et non les entreprises russes qui seront « juste » totalement transférée à l’Etat russe avant, le cas échéant, défaut de celui-ci) vont faire faillite et cela va faire très mal.
Vous vouliez montrer que les sanctions ne pouvaient être à moitié efficace que si on se suicidait dans le même temps? Bravo!
Notons enfin que la baisse du rouble par rapport au dollar n’impacte Gazprom QUE en fonction de la part de leur revenu en rouble. S’ils font 80% en dollars, cela réduit très largement le risque d’une baisse du rouble. Mieux, il faudrait analyser l’impact de leur coût de production (en rouble) par rapport à leurs prix.
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Alerter@ Bubble,
Que vaut le $ US si ce n’est que sa valeur résulte de la planche-à-billets et de la dette abyssale US, càd largement en-dessous de zéro, dette – qui plus est – largement supportée par le reste du monde, aux moyens de guerres y exportées (je ne les compte plus)
Je vous laisse le soin de cliquer sur ce lien qui répond au passage à d’autres questions posées… http://www.usdebtclock.org/
Bien à vous
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AlerterTrès bien vu ! Yann @ le 14 août 2015 à 10h30.
Le « libre échangisme » au point où il en est arrivé aujourd’hui est devenu un – sida économique et social -. Voici ce que j’écrivais en février 2009 dans Contreinfo, site aujourd’hui malheureusement disparu pour, je crois, raisons de santé de son animateur :
— Lorsque le terme apparaît sous leur plume, on ne sait jamais exactement ce à quoi « pensent » les libéraux quand ils revendiquent d’agir « mondialement ». Mais avec la crise, on a vu de quoi il retournait…
Cela devrait servir de leçon. Pour autant, il ne s’agit pas d’ériger le protectionnisme en un nouveau principe d’autorité. Les pays peuvent parfaitement pratiquer un protectionnisme implicite sans que cela ne se traduise par des entraves.
Le paradigme de la cellule biologique et de son fonctionnement fournit le modèle du vivant qui devrait le mieux convenir à tous les pays et espaces économiques. Il faut une paroi (alias une frontière) pour que la cellule puisse vivre et se développer avec tous les moyens nécessaires. Ce sont les parois qui aident le mieux à respirer et échanger et non leur absence comme on tente de nous le fait croire faussement.
La globalisation telle qu’elle est pratiquée nous entraîne partout à la ruine en faisant en sorte d’abolir ces « parois », que certains milieux dirigeants mondialistes qualifient d’obsolètes et d’obstacles désormais inutiles. Ce qu’elles ne sont sûrement pas.
Le modèle biologique naturel indique l’inverse. Cette absence de « peau » détruit de l’intérieur les défenses immunitaires saines des sociétés ainsi exposées à tous les flux, sans proportion ni contrôles aucun ou presque. Avec pour résultat un nivellement par le bas des énergies créatrices et l’accélération de l’entropie sur les plans économiques, sociaux, financiers, culturels et de civilisation et, bien sûr, environnementaux et de l’écosystème.
D’ailleurs, la préservation de l’environnement implique, de toutes façons, un protectionnisme minimum. Il faut préserver les structures, comme on préserve les maîtres-murs, les serrures et les huis en architecture. Ceci est valable pour les États-Unis, dont l’emprise sur le monde doit cesser, tout comme pour chaque nation du monde.
C’est ainsi que le vrai progrès avancera. C’est aussi et surtout de cette façon que sera assuré le progrès que chacun peut espérer à son échelle : en renforçant toutes les sociétés, en retenant et développant localement le maximum de créativité et donc de richesses.
Le mondialisme, c’est l’entropie accélérée. —
Renaud
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AlerterSi vous êtes comme moi, une personne qui paie ses impôts et qui est honnète envoyez un courrier à nos députés, « la soi disant maison du peuple » en demandant une réponse ou un entretien sur la question russe , vous ne serez pas décus, 0.1/100 de réponse tout bord politique confondus, un entretien de 15 minutes (député ps) avec une cruche débile et ricanante dont le QI se situe entre l’inspecteur Derrick et plus belle la vie: tellement minable que cela ne vaut pas la peine d’en parler ici…
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AlerterJ’ai cessé de lire après « l’annexion de la Crimée ».
Je ne comprends même pas qu’on puisse diffuser ce type « d’info »
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Alerter« annexion » est pourtant le bon terme. Au sens rattachement, ajonction, réunion.
Dans les medias, le contexte autour du mot est souvent péjoratif mais le mot en lui même ne l’est pas.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Annexion
C’est quand ils parlent d’invasion ou d’occupation de la Crimée que cela a un coté humoristique 🙂
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AlerterLa politique de Bruxelles des sanctions est une opportunité pour la Russie de restaurer dans certaines régions -notamment les régions dites de « terres froides »-un niveau de production compétitif dans l’agro-alimentaire. C’est un point de vue personnel évidemment, mais il est fort probable que cela soit pris en compte par les dirigeants actuels du Kremlin. En ce sens, à long terme, il n’est pas impossible que l’Europe ne retrouve jamais les mêmes marchés d’exportation de ses productions agricoles, en tout cas -pas au même niveau. Ce que l’on peut reprocher à Bruxelles – c’est d’avoir choisi la « stratégie du plus perdant » (en faisant croire à son opinion qu’elle avait en soi cette « puissance économique » pour le faire). Donc tous les articles « Mainstream » sur l’endettement de la Russie ne seraient-ils pas là pour faire croire que l’on est sur le bon chemin. Avec la Grèce et l’Ukraine, je serai plutôt prêt à penser que Bruxelles « Euro-Maïdan » voit déjà l’impasse
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AlerterArticle effectivement absurde .
Dicté par l’enfermement idéologique néolibéral dans lequel nous sommes priés de nous situer et par la haine ou la jalousie ataviques contre la Russie .
Laquelle est très riche , a de solides atouts et n’a pas besoin de l’Occident en crise et clairement appauvri par tant de gaspillages et d’inégalités , pour avancer et envisager l’avenir .
Ses réserves sont présentes et la Russie n’est pas obligée de les brader .
On sent la déconvenue de ceux qui espéraient avec B. Eltsine et la période de libéralisation à outrance ,mafieuse, de palper beaucoup d’argent sur le dos de la population Russe .
Mais bof !
Devant tant de sottises les Russes doivent se marrer .
Et puis ils en on vu d’autres .
Ils ont par exemple à leur façon calmé les hordes nazies qui prétendaient les anéantir à partir de 41 .
Certes ils y ont laissé beaucoup de plumes mais ils n’ont pas oublié .
Nous si : nous sommes frappés en permanence d’amnésie en grande partie grâce à la propagande des nos élites dirigeantes .
Les chiens aboient, la caravane passe .
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