Source : ACRIMED, Blaise Magnin, 07-05-2018
À chaque grande manifestation depuis deux ans maintenant, se déroule le même scénario auquel les « grands » médias d’information politique et générale participent activement sans, visiblement, se lasser. Alors que des militants vêtus et masqués de noir formant un cortège en tête de manifestation s’attaquent à des symboles du capitalisme et/ou affrontent les forces de l’ordre, les journalistes focalisent leur attention sur ces heurts et ignorent quasiment « le reste » – qui est aussi l’immense majorité – des manifestants et leurs revendications, avant que des hordes d’éditocrates hurlent leur indignation partout où ils sont invités à le faire.
Comme en 2016, la manifestation du 1er mai cette année à Paris n’a pas échappé à ce tropisme de l’information par temps de mobilisation sociale et le matraquage médiatique fut intense. Tout se passe finalement comme si les médias, croyant rendre compte de la mobilisation, construisaient en réalité ce que le sociologue Patrick Champagne qualifie de « manifestation de papier » [1] :
Mais la manifestation, action qui n’agit que dans la mesure où elle est donnée à voir largement, ne peut produire les effets pour lesquels elle a été finalement organisée que si elle parvient à susciter de larges recensions dans la presse écrite, parlée et télévisée, point de passage obligé pour être perçu par le champ politique. On pourrait presque dire, sans forcer l’expression, que le lieu réel où se déroulent les manifestations, qu’elles soient violentes et spontanées ou pacifiques et organisées, n’est pas la rue, simple espace apparent, mais la presse (au sens large). Les manifestants défilent en définitive pour la presse et pour la télévision ; les journalistes présents tout au long des défilés ou installés dans les salles de presse spécialement aménagées pour eux croient rendre compte de la manifestation sans apercevoir qu’ils participent à sa réalisation.
Dans ce jeu de miroir, les chaînes d’« information » en continu BFMTV et CNews, furent évidemment en pointe, comme le relate Arrêt sur images : diffusion en direct des dégradations dont les images tourneront en boucle jusqu’au soir, servies par une dramatisation outrancière des « événements » par la plupart des commentateurs en plateau qui parleront de militants « armés jusqu’aux dents », de « convergence des violences », de « terrorisme urbain », ou de « prise d’otage de la démocratie », emboitant ainsi le pas aux responsables LR et FN qui se relaient pour faire part de leurs réactions martiales.
Mais cette surenchère et cette polarisation journalistiques sur quelques centaines de manifestants et les dégâts que leurs actions ont occasionnés ne furent pas le propre des chaines d’information en continu. Leurs consœurs, pourtant en principe moins avides d’images spectaculaires et moins obnubilées par la dictature du direct, tombèrent dans les mêmes travers.
Sur France 2 comme sur TF1, le sujet faisait l’ouverture des JT à 20 heures, et les trois reportages suivants lui étaient consacrés pour une durée totale de 7 min sur le service public – qui évoquait une ambiance de « guérilla urbaine » et de « chaos » – et de 10 min sur la chaîne de Bouygues (soit environ 20 % de la durée totale des éditions). Le lendemain, TF1 récidivait avec de nouveau l’ouverture du 20h et quatre sujets successifs (« Qui sont les casseurs et d’où viennent-ils ? » ; « Pouvait-on éviter ces scènes d’émeute ? » ; « Les casseurs peuvent-ils être considérés comme des terroristes ? » (sic) ; « Qui va payer les dégâts ? ») pour une durée totale de 10 min. Plus sobre mais non moins ferme, France 2 n’y consacrait qu’un seul sujet dans son édition du 2 mai : « 1er mai : quelles sanctions pour les casseurs ? ».
Au Parisien, on titre « À Paris, le 1er mai des Blacks Blocs », et on consacre un diaporama aux plus belles images des « violents incidents en marge du défilé ». Au Figaro, il ne fallait pas moins d’un éditorial intitulé « Saccages en plein Paris, l’État bafoué », pour mettre en perspective le reportage vidéo proposant une petite visite « à l’intérieur d’un McDonald’s saccagé ». Sur le site d’Europe 1 aussi, on propose une page de vidéos intitulée « Commerces saccagés à Paris : “On a l’impression qu’il y a du laisser-faire de la part de nos gouvernants” ». Même son de cloche sur francetvinfo lorsqu’il s’agit de dénoncer « un quartier de Paris mis à sac par des blacks blocs » ou lorsqu’arrive « le temps du bilan pour les lieux saccagés à Paris ». Et puisqu’il faut toujours « incarner » un sujet, que la description et les images de dégâts matériels ne pourra jamais émouvoir comme peut le faire un témoignage humain, on s’inquiète sur Sud Radio de la « reprise du travail difficile pour les commerçants du quartier d’Austerlitz », ou on relaye « le témoignage émouvant du gérant d’un commerce saccagé » recueilli à chaud par BFMTV, que l’on retrouve dans Ouest France, sur le Huffington Post ou dans Centre Presse Aveyron (région d’origine du malheureux concessionnaire…).
Ce petit échantillon de la couverture médiatique hors de toute mesure des incidents parisiens du 1er mai ne laisse pas d’étonner : même Le Mondel’affirme dans un article paru le 2 mai, le « bilan matériel et humain de la manifestation, [il] apparaît particulièrement faible avec quatre blessés légers, dont un CRS, et une trentaine de commerces dégradés dont deux incendiés. Alors que la mouvance autonome n’a jamais été aussi nombreuse dans la rue depuis deux ans, la casse a été, dans les faits, limitée » !
Un éclair de lucidité qui n’avait pas empêché le quotidien du soir de publier la veille un montage vidéo des « images des violences en tête du défilé parisien », et un article de synthèse sur la manifestation intitulé « 1er Mai : 109 personnes en garde à vue après les violences en marge du cortège parisien » abondamment illustré, là encore, de vidéos des affrontements, et qui ne disait pas un seul mot de la manifestation officielle. En ce sens, ou peut parler de complicité objective entre les médias dominants et les « casseurs ».
Et c’est ainsi qu’obnubilés par les images spectaculaires et télégéniques que leur offraient les destructions matérielles opérées par une centaine d’individus, la plupart des journalistes en oubliaient l’information principale : une manifestation rassemblant quelques dizaines de milliers de personnes venait d’avoir lieu… Tout en soulignant lourdement, en écho au climat social et aux enjeux politiques du moment, la désunion syndicale qui marquait cette manifestation pour la journée internationale du travail, la plupart des médias ignorèrent superbement les militants défilant dans le cortège officiel, les motifs de leur présence, comme leurs revendications.
Pis, tout à leur obsession pour « les casseurs » et « les saccages », rares sont les médias à avoir ne serait-ce que relevé la présence lors de cette manifestation d’un « cortège de tête » massif, rassemblant près de 15 000 personnes, précédant les 20 000 manifestants défilant, eux, sous les bannières syndicales. Cette désaffection à l’égard des organisations représentatives traditionnelles d’une large fraction des personnes mobilisées lors des grandes manifestations nationales, déjà entraperçue lors de mobilisations précédentes, rompt avec plusieurs décennies de routine manifestante institutionnalisée et constitue une « nouveauté » qui devrait pourtant être à même d’intriguer tout journaliste spécialisé dans l’enquête sociale… Autant dire que l’on n’est pas prêt d’entendre parler du phénomène dans les grands médias [2].
Source : ACRIMED, Blaise Magnin, 07-05-2018
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Commentaire recommandé
être étonné ?
en France, nous avons qu’un seul Journal, séparé en plusieurs filiales, qui s’appelle: la Pravda (la Vérité, en Russe) !
et, comme la Pravda de l’URSS, on n’est informé que de la Vérité ! celle du gouvernement évidemment !
et les journalistes de ces organes de propagande, sont fiers de leur carte de Presse !
ainsi entre-t-on dans une dictature !
le 4e pouvoir à choisi sont camp !
tant pis pour les Français, qui semblent s’en accommoder.
29 réactions et commentaires
être étonné ?
en France, nous avons qu’un seul Journal, séparé en plusieurs filiales, qui s’appelle: la Pravda (la Vérité, en Russe) !
et, comme la Pravda de l’URSS, on n’est informé que de la Vérité ! celle du gouvernement évidemment !
et les journalistes de ces organes de propagande, sont fiers de leur carte de Presse !
ainsi entre-t-on dans une dictature !
le 4e pouvoir à choisi sont camp !
tant pis pour les Français, qui semblent s’en accommoder.
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AlerterPourquoi le Nouvel Obs est-il plus cher que la Pravda ?
Car il faut payer les traducteurs !
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AlerterÇa me rappelle une blague très appréciée des russes au temps de Brejnev : « Si c’est écrit dans la Pravda, c’est que c’est vrai… »
Citation accompagnée d’un sourire entendu.
Quand je dis « S’ils en parlent au 20 heures, c’est que c’est vrai » mes interlocuteurs ne comprennent pas et approuvent bêtement.
Pour parodier un tchèque qui est passé d’une vie frugale en bonne santé à une survie misérable sans aucun espoir de retour : « Ils ne peuvent pas comprendre car ils ne sont pas encore tombés assez bas ».
J’espère simplement trouver une seule personne qui comprenne cette touche d’humour (bien sombre) de mon vivant.
+8
Alerterpersonne ne lit plus ces journaux.
leurs seuls lecteurs sont ceux des sphères du pouvoir qui se reluquent entre eux.
+1
AlerterCe n’est pas d’aujourd’hui. Je me rappelle de la campagne de Chirac sur la violence fait aux petits vieux en boucle sur tous les JT. J’attends toujours la réponse de Samuel Laurent sur les fake news répétées de Macron sur le fait qu’il a persuadé Trump de rester en Syrie, ou qu’il paye de sa poche la taxe d’habitation qu’il ne peut pas avoir payé puisqu’il peut la payer qu’à compter de novembre. Les décodeurs de l’Info du Monde n’ont toujours pas répondu sur les diagrammes fantaisistes de BFM. Ni de méaculpa des média sur l’affaire Théo. Je ne parle même pas de la russophobie régnante dans tous les média français. Toujours pas de nouvelle de la famille Skripal mis au secret forcé par les anglais mais toujours en vie malgré le gaz ultra sophistiqué de niveau militaire russe ? Aucun journaliste occidental pour reporter le témoignage des 17 syriens à l’OIAC à la haye qui étaient présent lors du tournage de la vidéo après la prétendue attaque chimique à la douma en Syrie. les média français classés 33ieme pour sa liberté (http://rsf.org/fr/classement ) ne font pas de l’information, ils font du bourrage de crane et que répéter sans aucune analyse ni vérification les news de l’AFP qui à lui seul a gagné le prix spécial du jury du bobard d’or (http://bobards-dor.fr/ ) pour l’ensemble de sa carrière BRAVO !
+81
AlerterEt aussi le Venezuela passé à la trappe, ainsi que le procès contre Fillon, la manif de l’UPR du premier Mai, les militaires Français envoyés en Syrie (mais que font ils là bas?), les missiles Français qui n’ont pas fonctionné, le Yemen dont on parle en pointillé, l’économie Américaine qui repart en interne grâce aux mesures de Trump (ça c’est embêtant pour BFM), la façon dont a été financée la campagne de Macron pour les Présidentielles (ouille, sujet sensible!), etc..etc..
+16
AlerterUn exemple ;
Mediapart a trouvé malin il y a déjà quelques temps pour informer de présenter en brut des brèves de Reuters et de citer des articles de journaux particulièrement crédibles type l’immonde,
libé ou courrier international.
formidable, l’info !
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AlerterUne erreur dans le titre d’Acrimed :
le bon titre n’est pas « Manifestation du 1er mai à Paris : les médias saccagent l’information » mais « Manifestations du 1er mai à Paris : les médias et Acrimed saccagent l’information »
En effet il n’y avait pas une mais 2 manifestations de rue le 1er mai ; et Acrimed le cache ; comme ses amis journalistes.
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AlerterVous faites allusion peut-être à la manifestation organisée par un parti politique fondé en 2007, pour un défilé ayant réuni plus de trois mille personnes réclamant la sortie de la France de l’Union européenne pour préserver nos services publics et défendre l’emploi ?
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AlerterNe soyez pas trop explicites, vous risquez la censure ici
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AlerterEn effet. 14 à 15000 personnes, selon les sources. Il fallait bien en parler car intercalées entre « Blacks blocs » et cortège syndical, mais quels organisateurs ? Mystère!
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AlerterUne chose curieuse que je n’ai pas observée moi-même mais qui m’a été rapportée : au moment de leur arrestation les membres du black block montraient sur leur avant bras un numéro (vraisemblablement de téléphone) et criaient quelque chose en anglais pour qu’on joigne leur avocat. Ce qui est certain c’est que des 200 arrêtés, la plupart ont été relâchés sans aucune poursuite. Le peu qui est poursuivi est composé de jeunes écervelés de bonne famille.
Qui étaient donc ces gens organisés, préparés qu’on a relâchés ? Qui a décidé de les relâcher sans même relever et révéler leur origine ? En clair quels sont leurs liens avec la police ?
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AlerterIl s’agit du numéro d’un avocat en général, ou de juristes organisés en vue de la défense des arrêtés ou des gardés à vue. Ils appelent ça « legal team », ça s’est vu dans d’autres manifestations, et pas seulement avec des black blocs. Pour ma part je l’ai constaté chez les lycéens et étudiants lors du mouvement de 2016 contre la loi El Khomri. C’est une preuve d’organisation, pas forcément de complot..souvenez vous du rasoir d’ockham 😉
+9
AlerterOui mais il y a beaucoup d’expériences qui tendent à prouver que les manœuvres de basse police, que les provocations policières ça existe. Il y a d’ailleurs tout une police qui n’a pas d’autre vocation. Et puis comparez la mansuétude de la justice avec quelqu’un comme J. Coupat et le traitement des syndicalistes.
D’ailleurs le seul fait d’être organisé en vue de commettre des dégradations et des violences constitue un délit.
Cela ne nous dit toujours pas qui étaient les gens relâchés.
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AlerterBonjour, je vais vous répondre étant donné que j’ai été arrêté au 1er mai
L’impression que j’ai eu était que les policiers, frustrés car ils ne peuvent arrêter les éléments les plus offensifs, se contentent de faire du chiffre pour dire « regardez on a arrêter 280 casseurs » alors que dans ces personnes il y a de tout, lycéens, étudiants, travailleurs, mères de famille etc… Le plus drôle étant qu’au moment où on s’est fait nasser dans la rue Buffon (à côté du MCDO) on était à 500 mètres des premiers Black Blocks donc bon ce sont des arrestations arbitraires pour les paillettes médiatiques, il ne m’es rien arrivé, je ne suis même pas passé devant l’OPJ c’est dire.
Et pour les numéros, effectivement ce sont des numéros d’avocats spécialisés dans la défense des arrêtés de manifestations, soit on prends le nom ou le numéro au début de la manifestation soit pendant la nasse, des petits papiers circulent entre les gens pour choisir chacun un avocat « au cas où »
+0
AlerterD’un autre coté, supposons qu’il y ait eu un manifestant tué par la police lors des heurts très violents avec la police. Ceux qui aujourd’hui se plaignent de la trop grande attention accordée aux casseurs par rapport au reste de la manifestation, ne se seraient-ils pas rués comme un seul homme dans une dénonciation de la police, oubliant aussi le reste de la manifestation ?
+2
AlerterOk! Supposons maintenant que la police intervienne avec « mesure » et discrimination, repère et sépare les « meneurs » et filtre les suiveurs, qu’ainsi les tensions s’apaisent, et que le calme revienne …. supposons!
Impossible? Pourquoi?
L’évènement redeviendrait la manif, et ce qu’elle veut représenter, et « on » n’aurait à déplorer aucun mort, et même (peut-être!) aucun blessé, ni d’un côté, ni de l’autre.
C’est tellement plus facile de publier un « scoop » sur des violences, qu’un article « de fond » sur les motifs d’une mobilisation.
Journalistes et flics … même combat?
Et le gouvernement, dans tout ça?
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Alerteron peut aussi mentionner l’absence totale de couverture (pas meme une seule depeche AFP) d’une manifestation de 3000 personnes à République pour demander le Frexit.
Evidemment, elle s’est déroulée dans heurts aucun, donc aucune caméra non plus.
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AlerterÇa n’est pas nouveau : n’importe quel « journaliste » sait exactement de quoi il doit parler, et ce qu’il convient d’éviter, s’il veut faire carrière ou du moins, continuer d’aller à la gamelle sans trop de problème (et pas finir à pôle emploi).
« dans une démocratie bien huilée, on ne dit pas la vérité, on dit ce qui est utile au pouvoir »-Chomsky
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Alerteret dire que ces petites journalistes photographiant la manif , casqués , apeurés au moindre pétard , se prennent pour des Robert Capa ou des Jean-Pierre Pedrazzini ..!
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Alerteret dire que ces petits journalistes photographiant la manif , casqués , apeurés au moindre pétard , se prennent pour des Robert Capa ou des Jean-Pierre Pedrazzini ..!
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AlerterVotre information concernant les 15 000 manifestants en tête et hors organisations syndicales est intéressante. Quelle est votre analyse ? que les médias ne se passionnent pas pour la partie classique de la manifestation , toujours les mêmes représentants de la fonction publiques avec les sempiternelles mêmes revendications, cela se comprend car leur public est tout aussi lassé de ce genre de manifestations. Il n’y a pas lieu de leur jeter la pierre. Heureusement qu’il y a des observateurs perspicaces comme vous pour noter ce qu’il peut y avoir de neuf. Donc j’espère de plus amples développements de votre part, merci.
+2
AlerterC’est juste le parti pris des médias qui militent et font de la propagande Pro Macaron, pro patronat. Un autre exemple ?
Depuis plusieurs années maintenant les médias qui évoquent les jours fériés des mois de mai/juin ne le font que sous un seul angle d’attaque….. les supposées perturbations que cela cause dans les entreprises, la productivité, la production, l’organisation du travail, ce que cela coûte au PIB.
Où l’on voit que les JT se font les fidèles porte parole des intérêts du capital au détriment de ceux du travail.
+10
AlerterPourquoi ACRIMED ne mentionne-t-elle pas la manifestation de l’UPR qui a rassemblé 3500 personnes? ACRIMED pratique-t-elle aussi la censure?
+8
AlerterIl y a quelques années, des membres du service d’ordre d’une manifestation s’en étaient pris à des « casseurs » cagoulés et en noir… pour découvrir qu’il s’agissait de policiers !
est-ce encore possible ?
en tout cas, et au risque de me faire taxer de complotiste, on ne m’enlèvera pas de l’idée que tout ça est trop bien organisé dans l’intérêt des dominants pour être vraiment « spontané » !
+6
AlerterTotalement d’accord avec ce qui est dit dans l’article! Il y a quelque chose de nouveau dans cette suppression de la parole populaire qui ne peut que generer une frustration sourde. L’analyse des evenements se concentre sur le collateral negatif: les violence durant les manifs, mais aussi le bordel dans les transports a cause des greves, les consequences financieres pour les PME, etc.. Et plus rien sur les motifs de ces evenements. Cette suppression de la parole populaire se reflete a l’assemblee ou on donne a une poignee d’insoumis le role d’opposion pour encore mieux l’ecraser. Situation que je trouve inedite et inquietante. Je ne peux pas croire que les journalistes prennent part a ce spectacle sans savoir ce qu’ils font. C’est trop gros.
+4
AlerterJe me demande qui sont les vrais casseurs. Quand je vois que dans ma ville, on a détruit trois commerces (de facto, quatre, car il s’agissait notamment d’un bar qui faisait office également de point journal, loto, etc.) et autant d’emplois, pour satisfaire des opérations immobilières douteuses (alors que lesdits commerces étaient situés dans des bâtiments charmants et rénovés). On veut ainsi nous émouvoir pour des méfaits, certes navrants (et je compatis sincèrement pour les commerçants), mais finalement presque dérisoires au regard du véritable terrorisme visuel massif dont nous sommes victimes, et qui se pratique non pas par jets de pierre, mais au bulldozer, et pour le bénéfice de certains seulement. Il y a donc des casses légales, dont les effets sont massifs, et des casses « illégales », aux conséquences quand même limitées (mais auxquels je ne souscris pas). Conclusion: on cherche bien à nous enfumer.
+2
AlerterEffectivement, les sujets ne manquaient pourtant pas pour décrire ces manifestations du 1er mai.
Ainsi, on peut noter l’absence totale de commentaire sur la manifestation de l’UPR ayant réuni environ 3500 personnes (score étonnant pour un parti politique) dans les rues de Paris, et qui n’a même pas eu droit à une seule dépêche AFP, alors que tous les journalistes en étaient informés :
https://www.upr.fr/actualite/analyse-dun-scandale-mediatique-et-democratique-la-censure-totale-par-les-grands-medias-de-notre-manifestation-parisienne-du-1er-mai-2018
+2
AlerterLes médias, que je consulte assidûment depuis 8ans maintenant, sont clairement des organes de propagande et de manipulation de l’opinion. Tous les plateaux tv se sont petit à petit transformés en petit dîné entre amis ou l’on prend soin de ne jamais inviter un véritable contradicteur. Ils baignent tous dans la même soupe et s’en réjouissent profondément tous les jours. Il suffit de voir avec quel arrogance ou agressivité certains journalistes « protègés » interview les personnalités. Certains sujet sont volontairement manipulés et déformés au profit d’une caste au pouvoir ou plutôt au profit de l’état profond. Ces journalistes savent qu’ils risquent leur place si il font correctement leur boulot. Quand on connait les actionnaires des médias, qu’on sait que la plupart des fake News sont l’œuvre des médias (ex dernièrement le sois disant mort de Tolbiac) on a vite fait le choix. Ils perdent la main en ce moment et ne le supporte pas, de plus en plus de gens ont compris et l’état met en place des outils ridicules pour remettre le peuple dans le droit chemin mais … Cela ne fonctionne pas, une fois éclairé un esprit veut toujours rester dans la lumière.
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AlerterLes commentaires sont fermés.