Source : Miltary Times, Robert Burns & The Associated Press, 14-10-2018
Par : Robert Burns, The Associated Press
WASHINGTON (AP) – En effectuant un inhabituel second voyage au Vietnam cette année, le ministre de la Défense Jim Mattis signale à quel point l’administration Trump tente de contrer la volonté de s’imposer militairement de la Chine en s’adressant aux petits pays de la région qui partagent l’inquiétude des Américains quant aux intentions chinoises.
La visite qui débute mardi montre également à quel point les relations américano-vietnamiennes ont progressé depuis les années tumultueuses de la guerre du Vietnam.
Mattis, un général à la retraite qui s’est enrôlé dans le Corps des Marines pendant la guerre du Vietnam mais qui n’y a pas servi, a visité Hanoï en janvier. Par coïncidence, cet épisode s’est produit quelques jours seulement avant le 50e anniversaire de l’offensive du Têt en 1968. Le Têt fut un tournant quand les combattants Nord-Vietnamiens attaquèrent une série d’objectifs clés dans le Sud, surprenant Washington et alimentant le sentiment anti-guerre même si l’offensive du Nord s’avéra être un échec militaire tactique.
Trois mois après la visite de Mattis, un porte-avions de la marine américaine, l’USS Carl Vinson, a fait escale à Da Nang. Il s’agissait de la première visite de ce genre depuis la guerre et d’un avertissement à la Chine que les États-Unis ont l’intention de renforcer leurs partenariats dans la région afin de faire contrepoids à la puissance militaire croissante de la Chine.
L’expression la plus vivante de l’assertivité de la Chine est sa transformation des îlots contestés et d’autres sites de la mer de Chine du Sud en avant-postes militaires stratégiques. L’administration Trump a vivement critiqué la Chine pour avoir déployé des missiles sol-air et d’autres armes sur certains de ces avant-postes. En juin, Mattis a déclaré que le positionnement de ces armes est « directement à usage militaire à des fins d’intimidation et de coercition ».
Cette fois-ci, Mattis visite Hô-Chi-Minh-Ville , la ville la plus peuplée du Vietnam et son centre économique. Connue sous le nom de Saïgon avant que les communistes ne s’emparent de la République du Sud Vietnam en 1975, la ville a été rebaptisée en l’honneur de l’homme qui a dirigé le mouvement nationaliste vietnamien.
Mattis prévoit également de visiter une base aérienne vietnamienne, Bien Hoa, une importante base aérienne pour les forces américaines pendant la guerre, et de rencontrer le ministre de la Défense, Ngo Xuan Lich.
Cette visite intervient dans un contexte de transition à la tête de L’État après le décès, en septembre, du président vietnamien Tran Dai Quang,. Plus tôt ce mois-ci, le Parti communiste vietnamien au pouvoir a nommé Nguyen Phu Trong, déjà secrétaire général, au poste supplémentaire de président. Il devrait être approuvé par l’Assemblée nationale.
Bien que le Vietnam soit devenu une destination courante pour les secrétaires à la Défense américains, deux visites en un an est inhabituel, et Hô-Chi-Minh-Ville est rarement sur l’itinéraire. Le dernier chef du Pentagone à s’être rendu à Hô-Chi-Minh-Ville fut William Cohen en l’an 2000 ; il fut le premier secrétaire américain à la Défense à visiter le Vietnam depuis la guerre. Les relations diplomatiques officielles ont été rétablies en 1995 et les États-Unis ont levé en 2016 leur embargo sur les armes qui datait de la guerre.
Le voyage de Mattis devait à l’origine inclure une visite à Pékin, mais cet étape a été annulée en raison des tensions croissantes sur les questions de commerce et de défense. La Chine a récemment rejeté une demande de visite du port de Hong Kong par un navire de guerre américain et, l’été dernier, Mattis a exclu la Chine d’un exercice maritime majeur dans le Pacifique. En septembre, la Chine a annulé la visite de son chef de la marine au Pentagone et exigé que Washington annule une vente d’armes à Taïwan.
Ces tensions ont contribué à accentuer la possibilité d’un partenariat renforcé entre les États-Unis et le Vietnam.
Josh Kurlantzick, attaché principal et spécialiste de l’Asie au Council on Foreign Relations [Conseil des relations étrangères : NdT], a déclaré dans une interview que le Vietnam est passé ces dernières années d’une politique étrangère et de défense soigneusement équilibrée entre la Chine et les États-Unis à une politique qui va dans le même sens que Washington.
« Je vois que le Vietnam est très aligné sur certaines politiques de Trump », a-t-il dit, faisant référence à ce que l’administration appelle sa « stratégie du bassin Indo-Pacifique libre et ouverte ». Il met l’accent sur la nécessité de veiller à ce que tous les pays de la région soient libres de toute coercition et à ce que les voies maritimes, en particulier la mer de Chine méridionale contestée, restent ouvertes au commerce international.
« Le Vietnam, si l’on fait abstraction de Singapour, est le pays le plus sceptique à l’égard de la politique chinoise en Asie du Sud-Est et le partenaire le plus naturel des États-Unis », a dit M. Kurlantzick.
La proximité du Vietnam avec la mer de Chine méridionale en fait un acteur important dans les différends avec la Chine au sujet des revendications territoriales sur les îlots, les hauts-fonds et autres petites formations terrestres dans la mer. Le Vietnam a également mené une guerre frontalière avec la Chine en 1979.
Traditionnellement méfiant à l’égard de son immense voisin du Nord, le Vietnam partage le système chinois du parti unique. Le Vietnam s’est de plus en plus attaqué aux dissidents et à la corruption, avec des dizaines de hauts fonctionnaires et de dirigeants emprisonnés depuis 2016 sous la direction de Trong.
Les profonds changements économiques des 30 dernières années ont ouvert le Vietnam aux investissements et au commerce étrangers et en ont fait l’une des économies à la croissance la plus rapide en Asie du Sud-Est. Mais le Parti communiste ne tolère aucune contestation de sa règle du parti unique. Malgré cela, l’administration de Trump a fait un effort ciblé pour se rapprocher du Vietnam.
Lorsqu’il a quitté Hanoï en janvier, Mattis a déclaré que sa visite avait clairement montré que les Américains et les Vietnamiens avaient des intérêts communs qui, dans certains cas, datent d’avant la période sombre de la guerre du Vietnam.
« Aucun de nous n’aimait être colonisé », dit-il.
Source : Miltary Times, Robert Burns & The Associated Press, 14-10-2018
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
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Commentaire recommandé
Prétendre que ces quelques ilots militarisés par la Chine menacent « la liberté de navigation » en Mer de Chine du Sud tient du plus haut ridicule et d’une mauvaise foi caractérisée au moins pour quiconque sait regarder des cartes marines de ce vaste espace maritime,
Comme si les détroits de Malacca et de Singapour (véritables goulots d’étranglement, eux) n’existaient pas !
Cette mauvaise foi ne sert de base qu’aux escalades militaires du bloc OTAN+NZ et Australie. D’ailleurs, en 2019 notre « Charles De Gaulle » est actuellement programmé pour aller faire des ronds dans l’eau de la Mer de Chine.
23 réactions et commentaires
Je suis certain que les militaires Vietnamiens doivent tendre l’oreille quand on leur parle de récupérer les îles Paracel, et qu’ils ont dû être émerveillés par tous les joujoux de l’US Navy. De même, les hommes d’affaires devaient avoir des dollars dans les yeux en écoutant les promesses de contrats mirifiques.
Malheureusement, stratégiquement le Vietnam est cloué sur place. Un pas de trop vers les US provoquera la Chine, et vice versa. D’autre part, les Vietnamiens sont autant anti-chinois qu’anti-américains, car ils savent d’expérience ce que trop d’influence Américaine ou Chinoise veut dire. Donc je les vois mal sortir du non-alignement.
Cependant, le Vietnam à quand même besoin d’alliances pour desserrer cet étau, et de partenariats commerciaux pour continuer de se développer. Or, ça serait exactement la place de la France si elle avait encore sa voix singulière et la mesure de sa puissance. Dommage.
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AlerterDésolé de vous déplaire, mais ça c’est du néo-colonialisme, les Vietnamiens sont opportunistes apparemment, ils se sont « libérés » en douceur des Soviétiques de leur base de Cam Ranh, vous croyez vraiment qu’ils veulent renouer avec les Français ou les Américains. Si certains dirigeants vietnamiens l’envisagent, ils se trompent énormément. C’est leur système politique qui empruntera la pente d’une crise profonde. C’est mon avertissement. Qu’ils le fassent et après on verra. Plutôt, j’espère qu’au Vietnam, il y a encore des têtes bien faites, pour éviter les Français, les Américains ou les Russes (puisqu’ils n’y sont plus appréciés, d’après les Occidentaux…) et rechercher un compromis avec la Chine (à moins que les Chinois soient des « têtes de pioche »).
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Alerter@Moshe
Vous devriez savoir que la Chine considère le Vietnam comme une de ses provinces égarées, donc niveau néo-colonialisme… Et les Vietnamiens eux-mêmes ne pensent pas en termes tiers-mondistes des années 60.
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AlerterLes sentiments de certains chinois vis-à-vis du Vietnam, je savais, j’étais étudiant quand il y a eu la guerre des frontières, Pol Pot…. Bref d’après vous les Vietnamiens devraient préférer la France pour se protéger???… Sauf erreur, certains Français aimaient facilement user du mot vietnamien péjoratif « niakoué » non ? Bref, ni la France, ni la Chine, ni les USA, ni la Russie au Vietnam, c’est tout ce que j’espère… Que la France s’occupe d’abord de ses chômeurs, de l’euro avant de vouloir se mêler de tout : on a vu ce que ça donne en Syrie, la diplomatie du Quai d’Orsay…
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AlerterNon, la Chine ne considère pas le Vietnam comme l’une de ses provinces. Mais elle ne tolérerait pas pas un Vietnam hostile à sa frontière !
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AlerterLes USA essaient de jouer le Vietnam contre la Chine, car les États-Unis ont parfaitement conscience que le siècle présent sera celui de la confrontation impérialiste entre les Usa et la Chine. Contrairement à nous, les Vietnamiens le savent, et je doute qu’ils soient dupes… Mais tout ça ne fait que commencer !!!
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AlerterLe VietNam a depuis longtemps compris qu’il ne pouvait lutter seul face a des géants économiques et militaire. Ils sont obligés d’évoluer habilement dans ce jeu serré car la Chine et le premier partenaire économique du pays, son exemple politique mais aussi un possible adversaire territorial. Ils ont donc depuis 75 construit un système avec les alliés mêlant entente économique et idéologique mais aussi créant un subtile climat de contre-pouvoirs internationals.
De 75 a 2014, le gouvernement était dual, d’un coté les pro-chinois et de l’autre les pro-russes. Cela permettait une navigation a vu économique tout en permettant une concurrence et un arbitrage en s’assurant la sécurité. En 2014 et la crise en Ukraine, les Russes se sont rapprochés de la Chine, cela a déclenché une panique au plus haut niveau du gouvernement qui a dû à la hate trouver une solution à la mise en place d’un nouveau contre-pouvoir.
Les instances diplomatiques vietnamiennes ont donc tout naturellement demander aux français s’ils pouvaient compter sur la France (et ses alliances) pour les protéger en cas de besoin. La réponse a été a la hauteur de notre grandeur (déchue): désolé messieurs mais nous ne pouvons vous répondre en l’état, nous devons en référer aux US pour ce type de decision… Ce qui explique pourquoi après q’une vague de politiciens français ait fait le déplacement jusqu’a Saigon (Bartolonne, Hollande, LeDrian etc), le tour des memes politiciens mais américains soit venu. Obama en grande pompe, la visite du secrétaire general du parti aux US etc etc;.. Faute d’être une puissance de premier ordre, il faut savoir allier stratégie, tactique et ruse… et en cela le VietNam ne peut être citer qu’en exemple.
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AlerterIl y aurait peut-être d’autres moyens que militaires de régler les problèmes. Mais avec ce jeu perpétuel de « la mienne est plus grosse que la tienne » qui commence au jardin d’enfant, l’humanité n’a pas fini de s’infantiliser. Ce que je sais des chinois me semble les décrire plus comme commerçants habiles que comme guerriers. Aller les provoquer dans leur zone d’influence est peut-être moins efficace que des mesures économiques pouvant les limiter, voir les affaiblir en interne.
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AlerterCette situation est assez banale pour les Vietnamiens, en particulier pour leurs dirigeants dits communistes.
Ils ont toujours adopté une diplomatie qui leur permette une sortie de secours, au sein même du bloc dit communiste: liaisons fortes oscillant entre la Chine et l’URSS quant ces deux pays soutenaient (officiellement…) la lutte vietnamienne contre l’impérialisme Yankee. Stratégie qui ne fait que reprendre ce que les Vietnamiens ont toujours fait dans le passé (avant même la colonisation française). Une fois débarrassés des B52 et des GI’s américains, les Vietnamiens ont vite compris les intentions (quasi-millénaire) des dirigeants chinois, à savoir: s’implanter dans toute l’Asie du Sud-Est. Ce qu’ils ont en effet entrepris: invasion des îles situés au large de Saigon (dès la signature des accords de Paris, en 1973) et soutien massif aux Khmers Rouges (qui avaient pour mission d’envahir de Delta du Mékong et de prendre le Vietnam dans un étau Nord-Sud). La stratégie de rapprochement avec les USA n’est que ponctuel et occasionnelle: la marine de guerre française, elle aussi, a fait escale récemment dans un port vietnamien (Cam Ranh, je crois), tout comme la marine russe continue à le faire. Pas de stratégie particulière ou privilégiée, donc, à l’égard des USA. En plus, les Vietnamiens ont fait récemment des exercices de guerre navale, sous commandement ASEAN, avec la marine de guerre chinoise: on appelle ça de la…diplomatie ! Mais un fait est certain: la Chine a bel et bien l’intention de dominer l’Asie du Sud Est (ce qui voulait faire, dans les années 40 du siècle dernier, l’Empire nippon), par la guerre s’il le faut (conquête du Tibet, invasion des îles du Pacifique), par le droit si possible (demandes incessante de la Chine à l’ONU pour avoir le statut d’Archipel), par la géographie assurément (poldérisation régulière des îles conquises dans le Pacifique Sud, afin de les relier entre elles et d’accroître leurs superficies), ou par les camps de concentration ( 1 Million de Ouïgours croupissent actuellement dans des camps dits…de rééducation). Les Vietnamiens ne sont pas prêts d’oublier que la Chine (dirigée par Chou en Lai) recevait en 1972 le président des USA, Richard Nixon, quand ce dernier bombardait les digues de Hanoï et les hôpitaux du centre ville, ce qui allait sans doute dans un le bon sens pour les Chinois (affaiblissement du Vietnam), car dès 1973 la Chine envahissait des îles vietnamiennes, et ses amis Khmers Rouges emboitait le pas plus tard pour conquérir le Delta du Sud Vietnam (avec la 3ème étape qui était l’invasion du Nord Vietnam par la Chine en 1979). Bref:il faut écouter les Vietnamiens (ou les Indonésiens, ou les Philippins, etc) pour savoir quelle attitude adopter face aux bureaucrates chinois. Les Africains, eux, commencent à comprendre…
+3
AlerterMon Dieu que çà fait mal à la tête,hein? Tout çà pour çà,n’est ce pas? Pour voir le Vietnam revenir,en quelque sorte par nature,dans le giron des « méchants « …tout çà à cause de ce con de HO…formé chez nous,hein? bénéficiant de tas d’appuis FRANCAIS,de ces saluads qui sabotaient grenades et obus pour qu’ils ne pètent pas ou pètent à la figure des soldats français,de tous ceux qui ont caché les bouchers de Hanoï… Ce Ho tellement encensé,qui s’est allié avec les japs pendant la seconde guerre,qui a été l’ami de Zedong le psychopathe…dont il a adopté la théorie de la terreur révolutionnaire à fond,dont il était déjà imbibé en France,avec une admiration sans bornes pour la Terreur…tout çà pour çà…pour courir se mettre à l’abri des ricains. L’histoire,une tragédie,puis une farce.
+4
AlerterCertes il y a le jeu des alliances, d’équilibre habituel plus ou moins vassalisant
mais comme vous dîtes Christian
« par nature »
ça ne pouvait qu’ainsi se terminer…par une sorte de retrouvailles pas si contre-nature:
Le libéralisme et le communisme ne sont-ils pas deux doctrines populaires avec leur utopie de masse respective (le premier avec son projet politique de l’individualisme)?
Au nom du Progrès l’un comme l’autre veut changer la société et la nature humaine,et en son nom tous les deux se passent de l’avis du peuple.
Ses deux types de société ont mis en place une pensée qui simplifie et aplanie tout, comme toute bonne idéologie ( sociétés sans classes, sans identités etc) et qui se doit pour le coup de créer du sens (par exemple par l’uniformisation du langage et de la pensée).
Retour du fils perdu, du fils prodigue ou du père prodigue? et tout sera pardonné…par les Tout Puissants.
Oui, » tout ça pour ça » !
rien de véritablement surprenant.
+1
AlerterCes tensions ont contribué à accentuer la possibilité d’un partenariat renforcé entre les États-Unis et le Vietnam.
« Possibilité d’un partenariat ». Possible oui, mais probable… Hum, faudra attendre.
Le Vietnam a une longue liste de voeux avant d’accéder à ceux de Washington, dont la dépollution de l’agent orange généreusement déversé sur son territoire :
http://www.frontsyndical-classe.org/2018/09/le-vietnam-demande-des-reparations-a-monsanto-pour-l-agent-orange.html
De son côté, la Chine s’active à mettre en place son initiative des routes de la soie. Les voisins laotien et thaïlandais sont déjà partie du voyage :
https://asialyst.com/fr/2017/12/11/laos-devient-pole-geostrategique-majeur-nouvelles-routes-soie/
« 2017 : le projet de construction de la ligne ferroviaire Kunming-Boten-Luang Prabang-Vientiane a été mis sur les rails. Le Kunming-Vientiane permettra aux passagers et aux marchandises de faire le trajet en 6-7 heures alors qu’il faut actuellement plusieurs jours par voie routière.
Au Nord-Est, les 2 Corées mettent les bouchées doubles :
http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20181019000635
La Corée du Sud et les Etats-Unis ont échoué vendredi à concilier leurs divergences sur le partage du coût du stationnement des troupes américaines sur la péninsule lors de leur huitième round de négociations à Séoul, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
Seoul a refusé une nouvelle demande des USA de 846 millions de $ pour le cout de stationnement des forces US dans la péninsule et il n’y aurait plus d’exercices militaires conjoint avec les forces des USA visant le Nord.
L’approbation des États-Unis n’est pas nécessaire pour lever les sanctions contre la Corée du Nord :
http://www.koreatimes.co.kr/www/nation/2018/10/356_257279.html
Les Européens poursuivent vaille que vaille leur auto-destruction…
https://lecourrier.vn/poursuite-des-efforts-pour-la-signature-officielle-de-lale-vietnam-ue/532934.html
A part la guerre et les emmerdes, que proposent les Américains au Vietnam ?
+4
Alerter« Les Européens poursuivent vaille que vaille leur auto-destruction… »
Pour maintenir le prix du pétrole à un prix raisonnable pour les 10-20 prochaines années, il faut bien qu’une des 3 grandes zones de consommation s’effondre. C’est un peu ballot pour vous les EURSSiens d’être vassaux des Zuniens, cet « ami qui vous veut du bien ».
Comme dit Napoléon, ne jamais interrompre un adversaire qui est en train de faire une erreur… Auto-détruisez-vous, les US et l’Asie vous regardent faire….
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AlerterHa ! Ha! Ha! Ha! Ha! Chris, les Vietnamiens ne sont pas assez CONS pour envisager de s’allier aux USA contre la Chine ! Mais les États-Unis ont parfaitement raison de le tenter, car les Vietnamiens joueront nécessairement un jeu subtil entre la Chine et ses challengers.
+1
AlerterAh, c’est marrant ça, on dirait un tribu ? Normalement, c’est un vassal qui paie un tribu à son seigneur pour sa protection (on est là pour vous protéger). Au moins, les choses sont claire, la Corée du Sud ne veux plus être le vassale d’un Empire qui s’effondre. Le Japon qui se rapproche de la Chine avec la visite historique du premier ministre Abe à Pékin va aussi dans ce sens. Il avait été élu pour fermer les bases US d’Okinawa, espérons qu’il y arrive, pour le bien des Ryukyens en s’alliant à la Chine et cesser ces querelles inutiles avec des gens qui ont tant de point culturels communs pour les plaisirs d’un ennemi lointain.
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AlerterPrétendre que ces quelques ilots militarisés par la Chine menacent « la liberté de navigation » en Mer de Chine du Sud tient du plus haut ridicule et d’une mauvaise foi caractérisée au moins pour quiconque sait regarder des cartes marines de ce vaste espace maritime,
Comme si les détroits de Malacca et de Singapour (véritables goulots d’étranglement, eux) n’existaient pas !
Cette mauvaise foi ne sert de base qu’aux escalades militaires du bloc OTAN+NZ et Australie. D’ailleurs, en 2019 notre « Charles De Gaulle » est actuellement programmé pour aller faire des ronds dans l’eau de la Mer de Chine.
+11
AlerterPourquoi alors les Chinois se fatigueraient-ils à aménager « quelques îlots militarisés »? Pour contribuer à la connaissance océanographique? D’ailleurs, l’OTAN n’a rien à voir ici et la Nouvelle Zélande s’est retirée de l’ANZUS depuis un certain temps déjà. Et c’est assez drôle de parler « d’escalades militaires », quand on sait qu’en la matière, la RPC n’a rien à envier au soi-disant « bloc OTAN-NZ ». Vous n’avez qu’à demander aux Taïwanais ce qu’ils ont pensé quand cette année, la RPC a obligé les compagnies aériennes de faire référence à Taïwan en tant que partie intégrante de la Chine continentale sur leurs sites de réservation? C’est d’ailleurs déjà le cas à la Poste, dans les musées nationaux français (sauf exception). Je nous trouve plutôt complaisants avec « l’Empire du Milieu ». Le régime de Pékin, lui, n’a guère d’état d’âme, et les Vietnamiens l’ont bien compris, d’où ce rapprochement apparemment contre-nature. Sur le coup, je trouve au contraire relativement discret le camp occidental, et sa moralité à géométrie variable.
+0
AlerterLe pourquoi est pourtant simple à comprendre: accroître la superficie des zones maritimes exclusives. Prévoir d’éventuelles futures découvertes de gisements d’hydrocarbures, etc…
L’OTAN n’a rien à voir ici, dites vous. Alors donnez nous la raison de la destination du Charles De Gaulle en 2019.
+3
AlerterVietnam…
« Personne n’est oublié
Rien n’est oublié. »
+0
AlerterTout s’oublie… un jour !
+1
Alerter« L’administration Trump a vivement critiqué la Chine pour avoir déployé des missiles sol-air et d’autres armes sur certains de ces avant-postes. En juin, Mattis a déclaré que le positionnement de ces armes est « directement à usage militaire à des fins d’intimidation et de coercition » »
J’ai beau être habitué, ça me fait toujours rire quand les Zuniens critiquent d’autres pays quand ils font comme eux. Attendons un peu de voir leur réaction quand les Russes recommenceront à mettre des missiles à Cuba…
+7
Alerter« Russia Eyeing Military Base In Cuba As US Prepares To Leave Nuclear Missile Deal»
https://www.zerohedge.com/news/2018-10-31/cuban-crisis-20-russia-assessing-military-base-cuba-after-us-inf-pullout
+0
AlerterL’éternel conflit fraticide entre la Chine et le Vietnam… En 1973 la Chine s’allie aux Etats-Unis en plein guerre du Vietnam. En 1975 le Vietnam triomphe des USA. En 1979 la Chine tente d’envahir le Vietnam et échoue. Et maintenant le Vietnam s’allie aux USA contre la Chine!
[modéré]
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AlerterLes commentaires sont fermés.